- voyageurNiveau 5
L'émission de dimanche 12/11 sera-t-elle regardée par la hiérarchie du MEN ?
https://programmetv.ouest-france.fr/magazine/societe/zone-interdite-m103217243/professeurs-malmenes-chaos-administratif-l-education-nationale-au-bord-du-naufrage-c286993293/
Un an d'enquête, on peut espérer autre chose qu'un dénigrement des enseignants toujours absents-en congés - en vacances -trop payés, etc.....(rayer la(les) mention(s) inutile(s))
https://programmetv.ouest-france.fr/magazine/societe/zone-interdite-m103217243/professeurs-malmenes-chaos-administratif-l-education-nationale-au-bord-du-naufrage-c286993293/
Un an d'enquête, on peut espérer autre chose qu'un dénigrement des enseignants toujours absents-en congés - en vacances -trop payés, etc.....(rayer la(les) mention(s) inutile(s))
- KeaFidèle du forum
Les étudiants qui sont actuellement en L3 vont adorer : ils vont devoir commencer un Master pour obtenir un concours de niveau bac+3...Jenny a écrit:Laotzi a écrit:A propos des dernières annonces, ça pourra mériter un sujet à part quand on en saura davantage mais Attal a annoncé en réunion aujourd'hui que les concours 1er et 2nd degrés se tiendraient à bac + 3 avec ensuite deux années de stage (M1 en observation et M2 à 50 %), d'après le journaliste de l'AEF Erwin Canard : https://x.com/ErwinCanard/status/1722289389961699646?s=20
Ca ne va pas relever le niveau, ça...
Bon, cela devrait au moins permettre une année avec plein d’inscrits au CAPES... ou pas...
Le concours se passerait bien pendant la L3, et non après comme du temps des IUFM avec une année de prépa concours ? Si oui, je mets ma main à couper qu’on va voir apparaître des licences MEEF...
- lene75Prophète
voyageur a écrit:L'émission de dimanche 12/11 sera-t-elle regardée par la hiérarchie du MEN ?
https://programmetv.ouest-france.fr/magazine/societe/zone-interdite-m103217243/professeurs-malmenes-chaos-administratif-l-education-nationale-au-bord-du-naufrage-c286993293/
Un an d'enquête, on peut espérer autre chose qu'un dénigrement des enseignants toujours absents-en congés - en vacances -trop payés, etc.....(rayer la(les) mention(s) inutile(s))
À voir : la description commence quand même par "Un absentéisme récurrent"...
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Les étudiants qui sont actuellement en L3 vont adorer : ils vont devoir commencer un Master pour obtenir un concours de niveau bac+3...
Bon, cela devrait au moins permettre une année avec plein d’inscrits au CAPES... ou pas...
Le concours se passerait bien pendant la L3, et non après comme du temps des IUFM avec une année de prépa concours ? Si oui, je mets ma main à couper qu’on va voir apparaître des licences MEEF...
Non, c'est plus retors que cela. D'abord parce qu'il ne s'agit pas du tout de renoncer formellement à “recrutement à Bac +5” : ce serait trahir un engagement européen et il ne saurait en être question.
Ensuite parce qu'il s'agit de “repenser la formation” en contournant le concours. Placer un concours en fin de L3 ne donnera accès qu'à la formation ultérieure de “fonctionnaires stagiaires” (rémunérés) et non pas à la profession elle-même (aménager les règlements pour que le stage soit étalé sur 2 années au lieu d'une ne devrait pas spécialement poser de problème juridique). En revanche, cela rabat la question de l'accès à la profession sur la titularisation (et la formation).
En gros, on voit mal comment ceux qui n'auraient pas passé le concours de fin de L3 pourraient accéder à la profession, que l'on maintienne formellement (comme c'est probable) des épreuves de concours en deuxième semestre de l'année M2 ou pas. Cela restreindra les profs à ceux qui seront passés par la formation : et l'élément de concours réellement sélectif étant en L3, cela règle la question de la rémunération (qui n'aura pas “besoin” ultérieurement d'augmenter — sans compter qu'on n'a pas d'idée nette de ce que sera la rémunération des stagiaires). Avec comme contrepartie pour espérer résoudre la crise du recrutement : salarier des stagiaires pendant 2 ans dès l'année de M1 devrait être “attractif”… À mon avis, seuls les agrégés devraient ne pas subir cette sorte de rétrogradation et rester (sur le papier seulement, bien sûr) “catégorie A” — pas les autres… Et encore, ce n'est pas certain.
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Si tu vales valeo.
- kazamasogetsuNiveau 5
Kea a écrit:Les étudiants qui sont actuellement en L3 vont adorer : ils vont devoir commencer un Master pour obtenir un concours de niveau bac+3...Jenny a écrit:Laotzi a écrit:A propos des dernières annonces, ça pourra mériter un sujet à part quand on en saura davantage mais Attal a annoncé en réunion aujourd'hui que les concours 1er et 2nd degrés se tiendraient à bac + 3 avec ensuite deux années de stage (M1 en observation et M2 à 50 %), d'après le journaliste de l'AEF Erwin Canard : https://x.com/ErwinCanard/status/1722289389961699646?s=20
Ca ne va pas relever le niveau, ça...
Bon, cela devrait au moins permettre une année avec plein d’inscrits au CAPES... ou pas...
Le concours se passerait bien pendant la L3, et non après comme du temps des IUFM avec une année de prépa concours ? Si oui, je mets ma main à couper qu’on va voir apparaître des licences MEEF...
Des licences MEEF pour condamner les jeunes profs à l'EN sans aucune porte de sortie possible. Et pour s'assurer qu'ils ne sachent surtout rien. Creusons toujours plus...
- LemmyKHabitué du forum
Si c'était bien fait, pourquoi pas? Hélas, je crains le pire, avec des programmes indigents!Kea a écrit:Les étudiants qui sont actuellement en L3 vont adorer : ils vont devoir commencer un Master pour obtenir un concours de niveau bac+3...Jenny a écrit:Laotzi a écrit:A propos des dernières annonces, ça pourra mériter un sujet à part quand on en saura davantage mais Attal a annoncé en réunion aujourd'hui que les concours 1er et 2nd degrés se tiendraient à bac + 3 avec ensuite deux années de stage (M1 en observation et M2 à 50 %), d'après le journaliste de l'AEF Erwin Canard : https://x.com/ErwinCanard/status/1722289389961699646?s=20
Ca ne va pas relever le niveau, ça...
Bon, cela devrait au moins permettre une année avec plein d’inscrits au CAPES... ou pas...
Le concours se passerait bien pendant la L3, et non après comme du temps des IUFM avec une année de prépa concours ? Si oui, je mets ma main à couper qu’on va voir apparaître des licences MEEF...
- lene75Prophète
epekeina.tes.ousias a écrit:
Les étudiants qui sont actuellement en L3 vont adorer : ils vont devoir commencer un Master pour obtenir un concours de niveau bac+3...
Bon, cela devrait au moins permettre une année avec plein d’inscrits au CAPES... ou pas...
Le concours se passerait bien pendant la L3, et non après comme du temps des IUFM avec une année de prépa concours ? Si oui, je mets ma main à couper qu’on va voir apparaître des licences MEEF...
Non, c'est plus retors que cela. D'abord parce qu'il ne s'agit pas du tout de renoncer formellement à “recrutement à Bac +5” : ce serait trahir un engagement européen et il ne saurait en être question.
Ensuite parce qu'il s'agit de “repenser la formation” en contournant le concours. Placer un concours en fin de L3 ne donnera accès qu'à la formation ultérieure de “fonctionnaires stagiaires” (rémunérés) et non pas à la profession elle-même (aménager les règlements pour que le stage soit étalé sur 2 années au lieu d'une ne devrait pas spécialement poser de problème juridique). En revanche, cela rabat la question de l'accès à la profession sur la titularisation (et la formation).
En gros, on voit mal comment ceux qui n'auraient pas passé le concours de fin de L3 pourraient accéder à la profession, que l'on maintienne formellement (comme c'est probable) des épreuves de concours en deuxième semestre de l'année M2 ou pas. Cela restreindra les profs à ceux qui seront passés par la formation : et l'élément de concours réellement sélectif étant en L3, cela règle la question de la rémunération (qui n'aura pas “besoin” ultérieurement d'augmenter — sans compter qu'on n'a pas d'idée nette de ce que sera la rémunération des stagiaires). Avec comme contrepartie pour espérer résoudre la crise du recrutement : salarier des stagiaires pendant 2 ans dès l'année de M1 devrait être “attractif”… À mon avis, seuls les agrégés devraient ne pas subir cette sorte de rétrogradation et rester (sur le papier seulement, bien sûr) “catégorie A” — pas les autres… Et encore, ce n'est pas certain.
Ce que ça veut dire aussi, c'est que l'accès au métier ne dépend plus vraiment d'un niveau disciplinaire, mais d'une capacité à accepter le formatage pendant 2 ans.
Si ce n'était pas ça l'enjeu, ça pourrait être bien fait. Après tout, la masterisation n'est pas si ancienne que ça : avant un certifié pouvait avoir bac+3 + un an de préparation au Capes (le problème étant à l'époque la non reconnaissance de cette année de préparation, qui ne faisait pas accéder à un bac+4), puis un an de stage à 50% (pas reconnu non plus comme un bac+5, ni même un bac+4). Faire de cette ancienne formule en 5 ans une formation vraiment reconnue à bac+5, avec en plus la possibilité de stages d'observation en M1, sur le papier, c'est très bien. Évidemment, dans la réalité, on peut s'attendre au pire, d'abord parce que le niveau en L3 est devenu ce qu'il est, ensuite parce que l'année de préparation du Capes était une année extrêmement dense sur le plan disciplinaire et que là elle va devenir quoi ? Enfin parce que si cette formation fait partie intégrante du processus de recrutement, alors les bacs+5 ne pourront plus valider le concours sans passer par là comme c'était le cas avant (concours à bac+3 sur le papier, mais en réalité à bac+4 ou 5 pour bien des collègues). Ah, et j'oubliais par ailleurs la question des reconversions et de la valeur d'un master estampillé "Éducation nationale".
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Je ne dis pas que ta critique soit fausse. Ce n'était pas un diplôme avant : ça ne sera probablement pas plus un diplôme après.
En revanche, sur le formatage, il faut voir. Si jamais les 2 années de M1 et M2 tombent sous le contrôle des rectorats, le formatage sera plus autoritaire (car oui, pour l'instant, la partie de la formation donnée en fac protège plutôt les étudiants et les stagiaires.
Qui plus est, si je ne nie pas la possibilité qu'être rémunéré dès la sortie de L3 puisse intéresser beaucoup d'étudiants, je me dis qu'il y a possibilité de dérive par réduction réelle, mais cette fois incontournable des titulaires à une L3 pure et simple (jusqu'à maintenant, on n'a jamais vu tous les profs passer par un MEEF : au contraire).
À ce compte là, non seulement une revalorisatiin ne serait plus du tout à l'ordre de quelque jour que ce soit, mais en plus on ne voit pas pourquoi les affectations ne se régionaliseraient pas autant que la formation par stage. À moyen terme, ce serait à mon avis des conséquences pires.
En revanche, sur le formatage, il faut voir. Si jamais les 2 années de M1 et M2 tombent sous le contrôle des rectorats, le formatage sera plus autoritaire (car oui, pour l'instant, la partie de la formation donnée en fac protège plutôt les étudiants et les stagiaires.
Qui plus est, si je ne nie pas la possibilité qu'être rémunéré dès la sortie de L3 puisse intéresser beaucoup d'étudiants, je me dis qu'il y a possibilité de dérive par réduction réelle, mais cette fois incontournable des titulaires à une L3 pure et simple (jusqu'à maintenant, on n'a jamais vu tous les profs passer par un MEEF : au contraire).
À ce compte là, non seulement une revalorisatiin ne serait plus du tout à l'ordre de quelque jour que ce soit, mais en plus on ne voit pas pourquoi les affectations ne se régionaliseraient pas autant que la formation par stage. À moyen terme, ce serait à mon avis des conséquences pires.
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Si tu vales valeo.
- EnaecoVénérable
kazamasogetsu a écrit:
Des licences MEEF pour condamner les jeunes profs à l'EN sans aucune porte de sortie possible. Et pour s'assurer qu'ils ne sachent surtout rien. Creusons toujours plus...
Inversement, pour le 1er degré, ça permettra peut-être d'avoir 3 années de formation disciplinaire adaptée plutôt qu'un concours accessible avec une licence de "peu importe" pour aller enseigner des disciplines qui n'ont pas été dispensées depuis la terminale (voire la seconde)
- Une passanteEsprit éclairé
mais la licence MEEF existe déjà ici
et depuis 2021 il y a aussi le PPPE ici
et depuis 2021 il y a aussi le PPPE ici
- valleExpert spécialisé
Je préfère largement ce concours ouvert à tous plutôt qu'un concours réservé aux candidats issus d'une filière "de secours" pour laquelle on pourra en plus former bien plus de licenciés qu'on n'ouvrira de places aux concours, en créant un excès de demande où les travailleurs n'auront la moindre force de négociation.Enaeco a écrit:kazamasogetsu a écrit:
Des licences MEEF pour condamner les jeunes profs à l'EN sans aucune porte de sortie possible. Et pour s'assurer qu'ils ne sachent surtout rien. Creusons toujours plus...
Inversement, pour le 1er degré, ça permettra peut-être d'avoir 3 années de formation disciplinaire adaptée plutôt qu'un concours accessible avec une licence de "peu importe" pour aller enseigner des disciplines qui n'ont pas été dispensées depuis la terminale (voire la seconde)
- JennyMédiateur
epekeina.tes.ousias a écrit:
En gros, on voit mal comment ceux qui n'auraient pas passé le concours de fin de L3 pourraient accéder à la profession, que l'on maintienne formellement (comme c'est probable) des épreuves de concours en deuxième semestre de l'année M2 ou pas. Cela restreindra les profs à ceux qui seront passés par la formation : et l'élément de concours réellement sélectif étant en L3, cela règle la question de la rémunération (qui n'aura pas “besoin” ultérieurement d'augmenter — sans compter qu'on n'a pas d'idée nette de ce que sera la rémunération des stagiaires). Avec comme contrepartie pour espérer résoudre la crise du recrutement : salarier des stagiaires pendant 2 ans dès l'année de M1 devrait être “attractif”… À mon avis, seuls les agrégés devraient ne pas subir cette sorte de rétrogradation et rester (sur le papier seulement, bien sûr) “catégorie A” — pas les autres… Et encore, ce n'est pas certain.
Même avis. Ca va être une catastrophe...
Actuellement, beaucoup de lauréats du CAPES ont un M2 recherche.
J'ai toute confiance en ce gouvernement pour arriver à faire encore pire que la dernière mouture.
- EnaecoVénérable
valle a écrit:Je préfère largement ce concours ouvert à tous plutôt qu'un concours réservé aux candidats issus d'une filière "de secours" pour laquelle on pourra en plus former bien plus de licenciés qu'on n'ouvrira de places aux concours, en créant un excès de demande où les travailleurs n'auront la moindre force de négociation.Enaeco a écrit:kazamasogetsu a écrit:
Des licences MEEF pour condamner les jeunes profs à l'EN sans aucune porte de sortie possible. Et pour s'assurer qu'ils ne sachent surtout rien. Creusons toujours plus...
Inversement, pour le 1er degré, ça permettra peut-être d'avoir 3 années de formation disciplinaire adaptée plutôt qu'un concours accessible avec une licence de "peu importe" pour aller enseigner des disciplines qui n'ont pas été dispensées depuis la terminale (voire la seconde)
Comment ça "filière de secours" ?
C'est quoi actuellement ?
Les lauréats des concours du 1er degré sont majoritairement issus de l'inspé (50%), déjà enseignants (8%) ou personnel d'éducation (6%) ou sans emploi (15%).
Actuellement, quelles sont les opportunités de reconversion d'un PE avec sa licence ? (les 3/4 venant du pôle Lettres, Langues et surtout SHS) ?
Quelles portes se fermera un étudiant titulaire d'une licence pluridisciplinaire et qu'il ne se serait pas fermé pour la majorité des étudiants actuels ?
- valleExpert spécialisé
"Filière de secours" faisait référence aux vœux Parcoursup que les élèves mettent à la fin "au cas où". Pour les reconversions, etc., on peut prendre l'exemple des masters. La licence "PE" sera à une licence "disciplinaire" comme le master MEEF à un master "recherche". Dans le marché du travail, ce sera sans doute moins cotisée.Enaeco a écrit:valle a écrit:Je préfère largement ce concours ouvert à tous plutôt qu'un concours réservé aux candidats issus d'une filière "de secours" pour laquelle on pourra en plus former bien plus de licenciés qu'on n'ouvrira de places aux concours, en créant un excès de demande où les travailleurs n'auront la moindre force de négociation.Enaeco a écrit:kazamasogetsu a écrit:
Des licences MEEF pour condamner les jeunes profs à l'EN sans aucune porte de sortie possible. Et pour s'assurer qu'ils ne sachent surtout rien. Creusons toujours plus...
Inversement, pour le 1er degré, ça permettra peut-être d'avoir 3 années de formation disciplinaire adaptée plutôt qu'un concours accessible avec une licence de "peu importe" pour aller enseigner des disciplines qui n'ont pas été dispensées depuis la terminale (voire la seconde)
Comment ça "filière de secours" ?
C'est quoi actuellement ?
Les lauréats des concours du 1er degré sont majoritairement issus de l'inspé (50%), déjà enseignants (8%) ou personnel d'éducation (6%) ou sans emploi (15%).
Actuellement, quelles sont les opportunités de reconversion d'un PE avec sa licence ? (les 3/4 venant du pôle Lettres, Langues et surtout SHS) ?
Quelles portes se fermera un étudiant titulaire d'une licence pluridisciplinaire et qu'il ne se serait pas fermé pour la majorité des étudiants actuels ?
J'avoue que je me base surtout sur l'exemple espagnol, où le système est depuis longtemps comme ça : une licence spécifique PE nécessaire pour le concours.
- EnaecoVénérable
valle a écrit:
"Filière de secours" faisait référence aux vœux Parcoursup que les élèves mettent à la fin "au cas où". Pour les reconversions, etc., on peut prendre l'exemple des masters. La licence "PE" sera à une licence "disciplinaire" comme le master MEEF à un master "recherche". Dans le marché du travail, ce sera sans doute moins cotisée.
J'avoue que je me base surtout sur l'exemple espagnol, où le système est depuis longtemps comme ça : une licence spécifique PE nécessaire pour le concours.
En fait, il faudrait voir à quoi ressemble cette licence. Quel est le contenu.
On peut toujours avancer que l'idée est nulle parce qu'elle constitue un changement et que la majorité des changements récents impulsés par le gouvernement se traduit par un truc loupé.
Sur le marché du travail, je ne suis pas convaincu qu'une licence un peu plus généraliste soit moins cotée qu'une licence en sciences humaines (type sciences de l'éducation).
Le résultat sera sans doute décevant mais je ne pense pas qu'on puisse dire que la formation des PE soit actuellement satisfaisante (mais mon avis est probablement biaisé par mon constat orienté mathématiques)
- KeaFidèle du forum
Je connaissais le PPPE mais pas la licence type MEEF. Est-ce une initiative particulière de l’université de Montpellier ? Je ne trouve pas ce type de formation dans les universités de ma région (qui proposent une licence en sciences de l’éducation).Une passante a écrit:mais la licence MEEF existe déjà ici
et depuis 2021 il y a aussi le PPPE ici
- valleExpert spécialisé
Ce n'est pas du tout mon argument.Enaeco a écrit:valle a écrit:
"Filière de secours" faisait référence aux vœux Parcoursup que les élèves mettent à la fin "au cas où". Pour les reconversions, etc., on peut prendre l'exemple des masters. La licence "PE" sera à une licence "disciplinaire" comme le master MEEF à un master "recherche". Dans le marché du travail, ce sera sans doute moins cotisée.
J'avoue que je me base surtout sur l'exemple espagnol, où le système est depuis longtemps comme ça : une licence spécifique PE nécessaire pour le concours.
En fait, il faudrait voir à quoi ressemble cette licence. Quel est le contenu.
On peut toujours avancer que l'idée est nulle parce qu'elle constitue un changement et que la majorité des changements récents impulsés par le gouvernement se traduit par un truc loupé.
Sur le marché du travail, je ne suis pas convaincu qu'une licence un peu plus généraliste soit moins cotée qu'une licence en sciences humaines (type sciences de l'éducation).
Le résultat sera sans doute décevant mais je ne pense pas qu'on puisse dire que la formation des PE soit actuellement satisfaisante (mais mon avis est probablement biaisé par mon constat orienté mathématiques)
Le tien : "ce qui existe ne marche pas non plus", ne dit pas en revanche pourquoi le système proposé serait meilleur.
Pour répéter : je m'oppose à tout système qui "ferme" l'accès aux candidats ayant une formation spécifique (MEEF pour le 2ndaire, licence "PE" pour le primaire) parce que ça
- baisse le niveau des concours (moins de candidats potentiels -> moindre niveau, grosso modo),
- forme des gens qui n'auront qu'un seul employeur potentiel (l'état en l'occurrence), ce qui fait que ces diplômes soient "inutiles" ailleurs et qui laisse l'état gérer et l'offre (personnes sortant de ces formations) et la demande (places au concours).
Et j'y suis d'autant plus opposé que ce "tunnel" commence tôt.
- MathadorEmpereur
epekeina.tes.ousias a écrit:
Les étudiants qui sont actuellement en L3 vont adorer : ils vont devoir commencer un Master pour obtenir un concours de niveau bac+3...
Bon, cela devrait au moins permettre une année avec plein d’inscrits au CAPES... ou pas...
Le concours se passerait bien pendant la L3, et non après comme du temps des IUFM avec une année de prépa concours ? Si oui, je mets ma main à couper qu’on va voir apparaître des licences MEEF...
Non, c'est plus retors que cela. D'abord parce qu'il ne s'agit pas du tout de renoncer formellement à “recrutement à Bac +5” : ce serait trahir un engagement européen et il ne saurait en être question.
Ensuite parce qu'il s'agit de “repenser la formation” en contournant le concours. Placer un concours en fin de L3 ne donnera accès qu'à la formation ultérieure de “fonctionnaires stagiaires” (rémunérés) et non pas à la profession elle-même (aménager les règlements pour que le stage soit étalé sur 2 années au lieu d'une ne devrait pas spécialement poser de problème juridique). En revanche, cela rabat la question de l'accès à la profession sur la titularisation (et la formation).
En gros, on voit mal comment ceux qui n'auraient pas passé le concours de fin de L3 pourraient accéder à la profession, que l'on maintienne formellement (comme c'est probable) des épreuves de concours en deuxième semestre de l'année M2 ou pas. Cela restreindra les profs à ceux qui seront passés par la formation : et l'élément de concours réellement sélectif étant en L3, cela règle la question de la rémunération (qui n'aura pas “besoin” ultérieurement d'augmenter — sans compter qu'on n'a pas d'idée nette de ce que sera la rémunération des stagiaires). Avec comme contrepartie pour espérer résoudre la crise du recrutement : salarier des stagiaires pendant 2 ans dès l'année de M1 devrait être “attractif”… À mon avis, seuls les agrégés devraient ne pas subir cette sorte de rétrogradation et rester (sur le papier seulement, bien sûr) “catégorie A” — pas les autres… Et encore, ce n'est pas certain.
C'est un système qui fonctionne pas trop mal pour les corps d'ingénieurs A type (recrutement en sortie de CPGE, puis 3 ans sous statut de stagiaire pendant lesquels on prépare un diplôme d'ingénieur) mais je n'ai aucun doute sur la capacité de l'EN à transformer l'or en plomb.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- valleExpert spécialisé
Je pense que la différence est là.Mathador a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:
Les étudiants qui sont actuellement en L3 vont adorer : ils vont devoir commencer un Master pour obtenir un concours de niveau bac+3...
Bon, cela devrait au moins permettre une année avec plein d’inscrits au CAPES... ou pas...
Le concours se passerait bien pendant la L3, et non après comme du temps des IUFM avec une année de prépa concours ? Si oui, je mets ma main à couper qu’on va voir apparaître des licences MEEF...
Non, c'est plus retors que cela. D'abord parce qu'il ne s'agit pas du tout de renoncer formellement à “recrutement à Bac +5” : ce serait trahir un engagement européen et il ne saurait en être question.
Ensuite parce qu'il s'agit de “repenser la formation” en contournant le concours. Placer un concours en fin de L3 ne donnera accès qu'à la formation ultérieure de “fonctionnaires stagiaires” (rémunérés) et non pas à la profession elle-même (aménager les règlements pour que le stage soit étalé sur 2 années au lieu d'une ne devrait pas spécialement poser de problème juridique). En revanche, cela rabat la question de l'accès à la profession sur la titularisation (et la formation).
En gros, on voit mal comment ceux qui n'auraient pas passé le concours de fin de L3 pourraient accéder à la profession, que l'on maintienne formellement (comme c'est probable) des épreuves de concours en deuxième semestre de l'année M2 ou pas. Cela restreindra les profs à ceux qui seront passés par la formation : et l'élément de concours réellement sélectif étant en L3, cela règle la question de la rémunération (qui n'aura pas “besoin” ultérieurement d'augmenter — sans compter qu'on n'a pas d'idée nette de ce que sera la rémunération des stagiaires). Avec comme contrepartie pour espérer résoudre la crise du recrutement : salarier des stagiaires pendant 2 ans dès l'année de M1 devrait être “attractif”… À mon avis, seuls les agrégés devraient ne pas subir cette sorte de rétrogradation et rester (sur le papier seulement, bien sûr) “catégorie A” — pas les autres… Et encore, ce n'est pas certain.
C'est un système qui fonctionne pas trop mal pour les corps d'ingénieurs A type (recrutement en sortie de CPGE, puis 3 ans sous statut de stagiaire pendant lesquels on prépare un diplôme d'ingénieur) mais je n'ai aucun doute sur la capacité de l'EN à transformer l'or en plomb.
- JennyMédiateur
Grande différence !
Quelles opportunités de reconversion auront les candidats à qui le métier ne conviendra pas ?
Quelles opportunités de reconversion auront les candidats à qui le métier ne conviendra pas ?
- EnaecoVénérable
valle a écrit:Ce n'est pas du tout mon argument.Enaeco a écrit:valle a écrit:
"Filière de secours" faisait référence aux vœux Parcoursup que les élèves mettent à la fin "au cas où". Pour les reconversions, etc., on peut prendre l'exemple des masters. La licence "PE" sera à une licence "disciplinaire" comme le master MEEF à un master "recherche". Dans le marché du travail, ce sera sans doute moins cotisée.
J'avoue que je me base surtout sur l'exemple espagnol, où le système est depuis longtemps comme ça : une licence spécifique PE nécessaire pour le concours.
En fait, il faudrait voir à quoi ressemble cette licence. Quel est le contenu.
On peut toujours avancer que l'idée est nulle parce qu'elle constitue un changement et que la majorité des changements récents impulsés par le gouvernement se traduit par un truc loupé.
Sur le marché du travail, je ne suis pas convaincu qu'une licence un peu plus généraliste soit moins cotée qu'une licence en sciences humaines (type sciences de l'éducation).
Le résultat sera sans doute décevant mais je ne pense pas qu'on puisse dire que la formation des PE soit actuellement satisfaisante (mais mon avis est probablement biaisé par mon constat orienté mathématiques)
Le tien : "ce qui existe ne marche pas non plus", ne dit pas en revanche pourquoi le système proposé serait meilleur.
Pour répéter : je m'oppose à tout système qui "ferme" l'accès aux candidats ayant une formation spécifique (MEEF pour le 2ndaire, licence "PE" pour le primaire) parce que ça
- baisse le niveau des concours (moins de candidats potentiels -> moindre niveau, grosso modo),
- forme des gens qui n'auront qu'un seul employeur potentiel (l'état en l'occurrence), ce qui fait que ces diplômes soient "inutiles" ailleurs et qui laisse l'état gérer et l'offre (personnes sortant de ces formations) et la demande (places au concours).
Et j'en suis d'autant plus opposé que ce "tunnel" commence tôt.
Non tu as raison, ce système ne propose pas de garanties.
En revanche, il y a quelques aspects qui peuvent être intéressants.
- Une formation disciplinaire plus solide et plus adaptée qu'avec une licence lambda.
- Ce qui pourrait se traduire par un niveau plus élevé des candidats qui se présentent aux concours : ils seront peut-être potentiellement moins nombreux mais on aura davantage de qualité (sinon on enlèverait les conditions de diplôme pour passer les concours et on les ouvre à tout le monde pour augmenter le nombre de candidats potentiels. La quantité n'est pas un gage de qualité)
- une licence généraliste pourrait permettre de rejoindre d'autres parcours en suivant par exemple une mineure (est-ce qu'on n'est pas déjà dans un tunnel quand on fait une licence "sciences de l'éducation" ?)
- valleExpert spécialisé
Complètement.Enaeco a écrit:valle a écrit:Ce n'est pas du tout mon argument.Enaeco a écrit:valle a écrit:
"Filière de secours" faisait référence aux vœux Parcoursup que les élèves mettent à la fin "au cas où". Pour les reconversions, etc., on peut prendre l'exemple des masters. La licence "PE" sera à une licence "disciplinaire" comme le master MEEF à un master "recherche". Dans le marché du travail, ce sera sans doute moins cotisée.
J'avoue que je me base surtout sur l'exemple espagnol, où le système est depuis longtemps comme ça : une licence spécifique PE nécessaire pour le concours.
En fait, il faudrait voir à quoi ressemble cette licence. Quel est le contenu.
On peut toujours avancer que l'idée est nulle parce qu'elle constitue un changement et que la majorité des changements récents impulsés par le gouvernement se traduit par un truc loupé.
Sur le marché du travail, je ne suis pas convaincu qu'une licence un peu plus généraliste soit moins cotée qu'une licence en sciences humaines (type sciences de l'éducation).
Le résultat sera sans doute décevant mais je ne pense pas qu'on puisse dire que la formation des PE soit actuellement satisfaisante (mais mon avis est probablement biaisé par mon constat orienté mathématiques)
Le tien : "ce qui existe ne marche pas non plus", ne dit pas en revanche pourquoi le système proposé serait meilleur.
Pour répéter : je m'oppose à tout système qui "ferme" l'accès aux candidats ayant une formation spécifique (MEEF pour le 2ndaire, licence "PE" pour le primaire) parce que ça
- baisse le niveau des concours (moins de candidats potentiels -> moindre niveau, grosso modo),
- forme des gens qui n'auront qu'un seul employeur potentiel (l'état en l'occurrence), ce qui fait que ces diplômes soient "inutiles" ailleurs et qui laisse l'état gérer et l'offre (personnes sortant de ces formations) et la demande (places au concours).
Et j'en suis d'autant plus opposé que ce "tunnel" commence tôt.
Non tu as raison, ce système ne propose pas de garanties.
En revanche, il y a quelques aspects qui peuvent être intéressants.
- Une formation disciplinaire plus solide et plus adaptée qu'avec une licence lambda.
- Ce qui pourrait se traduire par un niveau plus élevé des candidats qui se présentent aux concours : ils seront peut-être potentiellement moins nombreux mais on aura davantage de qualité (sinon on enlèverait les conditions de diplôme pour passer les concours et on les ouvre à tout le monde pour augmenter le nombre de candidats potentiels. La quantité n'est pas un gage de qualité)
- une licence généraliste pourrait permettre de rejoindre d'autres parcours en suivant par exemple une mineure (est-ce qu'on n'est pas déjà dans un tunnel quand on fait une licence "sciences de l'éducation" ?)
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Après, par exemple, avoir une licence de musicologie, c'est pas avoir un seul employeur derrière mais zéro, il faut forcément faire une formation après, donc pour l'argument disant que cette licence MEEF serait "enfermante", disons que tout le monde n'a pas comme but d'étudier quelque chose qui mène à tout. Enfin je veux dire il y a beaucoup de filières qui ferment des portes.
Mon but était au départ de devenir chanteuse lyrique, et quand j'ai décidé que finalement non, ben c'est sûr que je n'allais pas devenir ingénieur avec un diplôme en musicologie et en chant. Mais dans ce cas on se réoriente.
Toutes les filières post-bac ne sont pas généralistes et heureusement, on peut aussi avoir envie de se focaliser un temps sur un domaine, la vie est longue, alors même si c'est plus dur d'étudier plus tard, c'est toujours possible.
Et je suis d'accord que ça semble déjà mieux qu'une licence en sciences de l'éducation, si on souhaite être enseignant après... Il y aurait au moins des contenus disciplinaires...
Mon but était au départ de devenir chanteuse lyrique, et quand j'ai décidé que finalement non, ben c'est sûr que je n'allais pas devenir ingénieur avec un diplôme en musicologie et en chant. Mais dans ce cas on se réoriente.
Toutes les filières post-bac ne sont pas généralistes et heureusement, on peut aussi avoir envie de se focaliser un temps sur un domaine, la vie est longue, alors même si c'est plus dur d'étudier plus tard, c'est toujours possible.
Et je suis d'accord que ça semble déjà mieux qu'une licence en sciences de l'éducation, si on souhaite être enseignant après... Il y aurait au moins des contenus disciplinaires...
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- JennyMédiateur
Tous les enseignants n'ont pas une licence en sciences de l'éducation... J'ai l'impression que c'est minoritaire. Une licence disciplinaire et un master hors MEEF me semblent être un choix qui ouvre davantage de portes que ce qui est proposé ici.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ma foi...
Des licences "pluri" pour les PE, ça a déjà été essayé, et en France. Des Bachelors préparant à enseigner dans le primaire (après passage par une Haute École Pédagogique), ça existe et ça ne marche pas trop mal (en Suisse). Et même en France, des études d'abord "académiques" puis par stages qui sont efficaces, mais sans produire assez de lauréats, on en a en France : par ex. médecine.
Le problème surgit quand on regarde le coût de la chose (surtout en prétendant que ça ne rapporte rien à la société).
Je serais franchement étonné de ne pas voir une énième fois ce gouvernement privilégier, comme tous les autres depuis au bas mot 20/25 ans, une solution au rabais...
Des licences "pluri" pour les PE, ça a déjà été essayé, et en France. Des Bachelors préparant à enseigner dans le primaire (après passage par une Haute École Pédagogique), ça existe et ça ne marche pas trop mal (en Suisse). Et même en France, des études d'abord "académiques" puis par stages qui sont efficaces, mais sans produire assez de lauréats, on en a en France : par ex. médecine.
Le problème surgit quand on regarde le coût de la chose (surtout en prétendant que ça ne rapporte rien à la société).
Je serais franchement étonné de ne pas voir une énième fois ce gouvernement privilégier, comme tous les autres depuis au bas mot 20/25 ans, une solution au rabais...
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Jenny a écrit:Tous les enseignants n'ont pas une licence en sciences de l'éducation... J'ai l'impression que c'est minoritaire. Une licence disciplinaire et un master hors MEEF me semblent être un choix qui ouvre davantage de portes que ce qui est proposé ici.
Non bien sûr mais j'ai l'impression que ces licences meef ne concerneraient que le premier degré, où les sciences de l'éducation me semblent plus représentées, mais je n'ai pas fait d'enquête ^^
Et puis encore une fois, tout le monde ne fait pas des études pour ouvrir des portes, parfois on veut déjà essayer de s'ouvrir une porte bien précise et si c'est l'enseignement, pourquoi pas !
Mes études ne m'ouvrent pas beaucoup de portes mais je suis heureuse de les avoir faites...
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