- IrulanHabitué du forum
Pour la gestion de classe, cela risque d'être un cauchemar...
- frimoussette77Guide spirituel
Pareil.marjo a écrit:Je vais peut-être m'attirer les foudres de tout le monde, mais je trouve l'idée des groupes de niveau pas mauvaise dans l'absolu. Mais comme ce sera mis en place n'importe comment...
- PrezboGrand Maître
marjo a écrit:Je vais peut-être m'attirer les foudres de tout le monde, mais je trouve l'idée des groupes de niveau pas mauvaise dans l'absolu. Mais comme ce sera mis en place n'importe comment...
Le débat a déjà eu lieu sur le fil sur le naufrage en mathématiques, je ne redirai pas ce que j'ai écrit là bas (que c'est une très mauvaise idée, hypocrite et à courte vue).
- EnglishTidsearNiveau 9
J'ai testé les groupes de compétences en anglais en 2006 et après, je ne recommande pas du tout. Les secondes étaient alignés, ce qui crée des contraintes d'emploi du temps, et cela n'était pas efficace, sauf pour les bons élèves qui pouvaient en effet progresser sans être ralentis par les moins bons. En revanche, les élèves les plus faibles ne progressaient pas et c'était compliqué en classe car peu d'élèves moteurs et souvent plus d'élèves agités en raison de leurs difficultés. Et puis cela implique d'évaluer les élèves dès la semaine de la rentrée, donc copies à corriger dans toutes les secondes en même temps.
- BaldredSage
Il y a 2O ans, dans un collège pas REP, deux groupes de 12 6e et 5e étaient sortis de leur classe à l'année pour intégrer une classe de "remédiation" en maths et/ou francais
Cela devait cramer un nombre d'heures incroyables mais le CDE allait les chercher avec les dents.
L'intérêt était double : constituer une classe de niveau à petit effectif, réduire l'hétérogénéité des autres classes ( je précise que les élèves perturbateurs n'étaient pas recrutés pour ces classes afin que de remédiation , elles ne deviennent pas de relégation )
Le bilan n'a jamais été vraiment fait par manque de suivi de cohortes qui fausse l'évaluation de la plupart des dispositifs.
Mon avis subjectif puisque j'intervenais dans ces classes est que nous n'y avons pas fait de révolution de destin scolaire pour ces élèves, mais que nous les avons considérablement consolidés.
Et puis la mode pédagogique a changé, le groupe de niveau a été rudement dévalué au profit de la différenciation. De pilote ous sommes devenus parias et de réforme en réforme les heures ont été réduites puis perdues.
On pourrait dire que plus notre public est devenu faible, moins on l'a aidé.
A mon avis la classe de niveau comme la différenciation dans une classe hétérogène reposent sur un mythe : il y aurait une réponse unique, reproductible, universelle à l'échec scolaire (et social). Etudes scientifiques à l'appui, on cherche la martingale, on la trouve régulièrement, on l'abandonne encore plus régulièrement.
Cela devait cramer un nombre d'heures incroyables mais le CDE allait les chercher avec les dents.
L'intérêt était double : constituer une classe de niveau à petit effectif, réduire l'hétérogénéité des autres classes ( je précise que les élèves perturbateurs n'étaient pas recrutés pour ces classes afin que de remédiation , elles ne deviennent pas de relégation )
Le bilan n'a jamais été vraiment fait par manque de suivi de cohortes qui fausse l'évaluation de la plupart des dispositifs.
Mon avis subjectif puisque j'intervenais dans ces classes est que nous n'y avons pas fait de révolution de destin scolaire pour ces élèves, mais que nous les avons considérablement consolidés.
Et puis la mode pédagogique a changé, le groupe de niveau a été rudement dévalué au profit de la différenciation. De pilote ous sommes devenus parias et de réforme en réforme les heures ont été réduites puis perdues.
On pourrait dire que plus notre public est devenu faible, moins on l'a aidé.
A mon avis la classe de niveau comme la différenciation dans une classe hétérogène reposent sur un mythe : il y aurait une réponse unique, reproductible, universelle à l'échec scolaire (et social). Etudes scientifiques à l'appui, on cherche la martingale, on la trouve régulièrement, on l'abandonne encore plus régulièrement.
- profs(Niveau 9
Ces groupes seraient constitués seulement sur le niveau ? Sans tenir compte de l'âge ?
- BaldredSage
profs( a écrit:Ces groupes seraient constitués seulement sur le niveau ? Sans tenir compte de l'âge ?
J'ai dû mal m'exprimer : ces classes existaient en 6e ET en 5e, pas en mélangeant les niveaux.
- profs(Niveau 9
Baldred a écrit:profs( a écrit:Ces groupes seraient constitués seulement sur le niveau ? Sans tenir compte de l'âge ?
J'ai dû mal m'exprimer : ces classes existaient en 6e ET en 5e, pas en mélengeant les niveaux.
Non non c'est ma faute. C'est moi qui pose une question sans avoir vraiment lu sur ce sujet.
Je voulais savoir si le ministre envisage qu'un 3eme en Grande difficulté en français puisse se retrouver avec des 6emes moyens en classe dans cette matière ?
- BaldredSage
profs( a écrit:Baldred a écrit:profs( a écrit:Ces groupes seraient constitués seulement sur le niveau ? Sans tenir compte de l'âge ?
J'ai dû mal m'exprimer : ces classes existaient en 6e ET en 5e, pas en mélengeant les niveaux.
Non non c'est ma faute. C'est moi qui pose une question sans avoir vraiment lu sur ce sujet.
Je voulais savoir si le ministre envisage qu'un 3eme en Grande difficulté en français puisse se retrouver avec des 6emes moyens en classe dans cette matière ?
Euh non...
- EsméraldaGrand sage
La pensée du livre unique et imposé est une horreur pour moi. Ce qui fait la richesse de ma discipline, c'est justement que je puisse choisir d'étudier tel texte plutôt que tel autre, d'aller piocher telle oeuvre une année, telle autre l'année suivante. Je ne suis pas un manuel, je pioche dans plusieurs ainsi que des oeuvres que je possède. Conserver la main sur la liberté pédagogique dans le choix des contenus est essentiel et même vital pour notre discipline. Le livre unique, la pensée unique, la doxa à suivre, prêcher la bonne parole, devenir un simple exécutant, mais quelle horreur !!!
- ThalieGrand sage
Je crois en avoir déjà parlé ici mais j'étais en 1983 dans un collège pilote où l'enseignement modulaire était déjà proposé en anglais et en maths. Trois par trois les 6e étaient alignées (il y en avait 12 et...j'étais dans la 6e12 (la non-camif, non-bilangue, non Allemand-LV1 avec deux ou trois redoublants)
Courant septembre, tout le monde passait un test et nous étions redistribués en fonction de nos résultats. J'ai eu la chance donc de m'extirper de cette 6e de folie en Anglais et en Maths et clairement pour moi cela a été très profitable.
C'est plutôt le groupe des moyens qui, selon moi, doit pâtir de ce système car il profite moins de l'émulation des autres.
Courant septembre, tout le monde passait un test et nous étions redistribués en fonction de nos résultats. J'ai eu la chance donc de m'extirper de cette 6e de folie en Anglais et en Maths et clairement pour moi cela a été très profitable.
C'est plutôt le groupe des moyens qui, selon moi, doit pâtir de ce système car il profite moins de l'émulation des autres.
- EnaecoVénérable
Le livre unique n'est pas synonyme d'oeuvres imposées.
La réalité d'un manuel scolaire c'est qu'on ne le choisit rarement (il faut avoir été dans l'établissement l'année où il a été choisi pour les 10 suivantes et il faut que son vote ait été adopté) et qu'il est cadré par les programmes en vigueur.
Je n'ai pas croisé beaucoup de collègues (une poignée quand même) pour dire que les programmes, c'était la pensée unique, la doxa à suivre, prêcher la bonne parole, devenir un simple exécutant.
Le livre unique ne rajoute pas de contrainte à ce système actuel de "programme unique".
Vous prêtez aux manuels scolaires une liberté idéologique qu'ils n'ont pas vis à vis du gouvernement.
La réalité d'un manuel scolaire c'est qu'on ne le choisit rarement (il faut avoir été dans l'établissement l'année où il a été choisi pour les 10 suivantes et il faut que son vote ait été adopté) et qu'il est cadré par les programmes en vigueur.
Je n'ai pas croisé beaucoup de collègues (une poignée quand même) pour dire que les programmes, c'était la pensée unique, la doxa à suivre, prêcher la bonne parole, devenir un simple exécutant.
Le livre unique ne rajoute pas de contrainte à ce système actuel de "programme unique".
Vous prêtez aux manuels scolaires une liberté idéologique qu'ils n'ont pas vis à vis du gouvernement.
- RGDNiveau 3
Thalie a écrit:Je crois en avoir déjà parlé ici mais j'étais en 1983 dans un collège pilote où l'enseignement modulaire était déjà proposé en anglais et en maths. Trois par trois les 6e étaient alignées (il y en avait 12 et...j'étais dans la 6e12 (la non-camif, non-bilangue, non Allemand-LV1 avec deux ou trois redoublants)
Courant septembre, tout le monde passait un test et nous étions redistribués en fonction de nos résultats. J'ai eu la chance donc de m'extirper de cette 6e de folie en Anglais et en Maths et clairement pour moi cela a été très profitable.
C'est plutôt le groupe des moyens qui, selon moi, doit pâtir de ce système car il profite moins de l'émulation des autres.
Pour le coup, il y a une tonne de littérature sur le sujet. Des études massives ont été réalisées au R-U https://www.ucl.ac.uk/ioe/research-projects/2022/jan/between-class-attainment-grouping-and-educational-inequality
Les classes de niveau sont clairement bénéfiques pour les meilleurs élèves. L'effet sur les moyens-faibles est beaucoup plus mitigé. Ce qui est certain, c'est que ce ne sont pas elles qui vont réduire les inégalités à l'école.
- LédisséEsprit sacré
Extrait d'un article des Echos sur l'intervention de G. Attal (je cite ce qui concerne le manuel unique) :
Le Café pédagogique, quant à lui, évoque "l'imposition du manuel ministériel unique" :
En fait, il s'agirait du primaire uniquement, selon les précisions de Libération :
Alors, il est peut-être très bien, ce manuel ; et à titre personnel, je suis déjà inquiète pour mon enfant (qui n'est même pas encore à l'école) au sujet de la méthode de lecture à laquelle il aura droit, je prévois d'anticiper, je lis les discussions à ce sujet sur le forum... donc je suis tentée d'applaudir (en imaginant qu'en effet ce soit le manuel parfait). Mais à la place d'un PE, je l'aurais très mauvaise : encore un truc imposé, auquel on me formera à la va-vite (et de préférence hors temps scolaire, et dans le courant de l'année, c'est mieux), au lieu de mettre à ma disposition des études sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, de bétonner la formation initiale, de revaloriser (réellement ; et pour être claire, je parle d'argent) le métier, de me permettre de l'exercer dans de bonnes conditions (coucou les classes à 30 au primaire, les handicaps divers à gérer sans aide...), et de vraiment me faire confiance. Et en tant qu'enseignant du secondaire, je conspue le guide grammatical officiel (j'ai oublié son titre) qui affirme par exemple que "à Paris" est COI d' "aller", et je serais sérieusement fumasse qu'on m'impose un manuel unique qui afficherait ce genre d'ânerie.
Et, @Enaeco, je ne comprends pas comment tu peux envisager qu'un manuel unique ne soit pas obligatoire : si c'est le seul approuvé par le ministère, comment penser que ce dernier laisse la bride au cou des enseignants ?
Quels que soient le niveau, la matière, le cadre envisagé, "manuel unique" fleure bon "petit livre rouge". Cela se perçoit peut-être moins dans les matières scientifiques (mais je suis sûre que si j'étais en maths, je trouverais nulle la manière de présenter tel ou tel chapitre dans le manuel X, et ne jurerais que par le manuel Y, ou par mes propres fiches inspirées des documents du site Z), mais en français, pour parler de ma matière, "manuel unique" implique réduction considérable des textes qu'il est possible d'étudier, de l'angle sous lequel les aborder, etc. Dans les faits, pour ma part, je pioche presque toujours dans le même manuel, mais l'idée d'imposer celui-ci à l'ensemble des collègues m'est insupportable. Qui, d'ailleurs, enseigne correctement à partir de documents qu'il n'a pas choisi lui-même, qu'il ne s'est pas appropriés de son propre gré ?
Le ministre pose aussi la question des manuels, et donc celle de la liberté pédagogique. Il veut s'inspirer de ce que le recteur de l'académie d'Orléans-Tours, Gilles Halbout, a mis en place à Mayotte dans ses précédentes fonctions. « Avec un manuel unique, labellisé, on a vu des résultats spectaculaires en un an », plaide-t-il.
De quoi donner « quelques frissons » à Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa. « Les enseignants n'ont pas des manuels différents ni d'absence de manuels par lubie, mais pour s'adapter au mieux aux élèves », souligne-t-elle. Gabriel Attal sait le sujet sensible. Dans le même discours, il s'est dit aussi attaché à la liberté pédagogique.
Le Café pédagogique, quant à lui, évoque "l'imposition du manuel ministériel unique" :
Des manuels scolaires d’Etat
Les manuels scolaires sont « trop hétérogènes », explique le ministre. Là aussi le ministre reprend un combat, inabouti jusque là, du CSEN. « La question de la labellisation des manuels est posée » .
En fait, il s'agirait du primaire uniquement, selon les précisions de Libération :
Voilà tout ce que j'ai trouvé sur ce manuel de Mayotte (un extrait du site "Observatoire des Zones Prioritaires") :Enfin, Gabriel Attal a indiqué vouloir lutter contre une «hétérogénéité des manuels», qui entraîne «une rupture d’égalité entre les classes et les élèves» dans le premier degré. Et de prendre comme modèle Mayotte, où la mise en place d’«un manuel standardisé» a permis de constater «des résultats spectaculaires en un an».
L’académie de Mayotte a choisi d’imposer une méthode unique d’apprentissage de la lecture. Il s’agit de "Néo je lis, Néo je décode", éditée par Nathan. 120 000 euros sont dépensés à cette rentrée pour équiper les classes avec 7 000 manuels, ce qui ne couvre pas les 10 000 élèves de CP. La presse locale se fait l’écho des promesses de 100% de réussite grâce à cette méthode unique imposée par en haut. Cette communication a le mérite de faire oublier les réalités de la scolarisation à Mayotte : 3000 élèves de plus à cette rentrée dans le primaire pour 15 classes ouvertes, des classes et des écoles surchargées avec un système de rotation dans la journée, des enfants qui ont très majoritairement une autre langue maternelle que le français, des refus de scolarisation etc.https://www.mayottehebdo.com/actualite/education/manuels-atteindre-cent-pour-cent-lecteurs-cp/ a écrit:Le rectorat de Mayotte a choisi de déployer la « méthode Néo », qui vise à faciliter l’apprentissage de la lecture et de l’écriture dans toutes les classes de CP. Pour la mettre en place, les 600 enseignants seront formés au fil de l’année. L’ambition : que tous les élèves soient capables de lire et écrire avant le passage en CE1.
Alors, il est peut-être très bien, ce manuel ; et à titre personnel, je suis déjà inquiète pour mon enfant (qui n'est même pas encore à l'école) au sujet de la méthode de lecture à laquelle il aura droit, je prévois d'anticiper, je lis les discussions à ce sujet sur le forum... donc je suis tentée d'applaudir (en imaginant qu'en effet ce soit le manuel parfait). Mais à la place d'un PE, je l'aurais très mauvaise : encore un truc imposé, auquel on me formera à la va-vite (et de préférence hors temps scolaire, et dans le courant de l'année, c'est mieux), au lieu de mettre à ma disposition des études sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, de bétonner la formation initiale, de revaloriser (réellement ; et pour être claire, je parle d'argent) le métier, de me permettre de l'exercer dans de bonnes conditions (coucou les classes à 30 au primaire, les handicaps divers à gérer sans aide...), et de vraiment me faire confiance. Et en tant qu'enseignant du secondaire, je conspue le guide grammatical officiel (j'ai oublié son titre) qui affirme par exemple que "à Paris" est COI d' "aller", et je serais sérieusement fumasse qu'on m'impose un manuel unique qui afficherait ce genre d'ânerie.
Et, @Enaeco, je ne comprends pas comment tu peux envisager qu'un manuel unique ne soit pas obligatoire : si c'est le seul approuvé par le ministère, comment penser que ce dernier laisse la bride au cou des enseignants ?
Quels que soient le niveau, la matière, le cadre envisagé, "manuel unique" fleure bon "petit livre rouge". Cela se perçoit peut-être moins dans les matières scientifiques (mais je suis sûre que si j'étais en maths, je trouverais nulle la manière de présenter tel ou tel chapitre dans le manuel X, et ne jurerais que par le manuel Y, ou par mes propres fiches inspirées des documents du site Z), mais en français, pour parler de ma matière, "manuel unique" implique réduction considérable des textes qu'il est possible d'étudier, de l'angle sous lequel les aborder, etc. Dans les faits, pour ma part, je pioche presque toujours dans le même manuel, mais l'idée d'imposer celui-ci à l'ensemble des collègues m'est insupportable. Qui, d'ailleurs, enseigne correctement à partir de documents qu'il n'a pas choisi lui-même, qu'il ne s'est pas appropriés de son propre gré ?
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Le terme "collège modulaire" a été employé par le SNALC, si je ne m'abuse.
Est-ce que ce ne serait pas un appeau du ministre pour fendre l'unité syndicale ?
Est-ce que ce ne serait pas un appeau du ministre pour fendre l'unité syndicale ?
- MathadorEmpereur
Autrement dit, elles permettent d'échapper au nivellement par le bas sans aller dans le privé select, et sont pour cette raison le mal absolu.RGD a écrit:Pour le coup, il y a une tonne de littérature sur le sujet. Des études massives ont été réalisées au R-U https://www.ucl.ac.uk/ioe/research-projects/2022/jan/between-class-attainment-grouping-and-educational-inequality
Les classes de niveau sont clairement bénéfiques pour les meilleurs élèves. L'effet sur les moyens-faibles est beaucoup plus mitigé.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- sookieGrand sage
Thalie a écrit:Je crois en avoir déjà parlé ici mais j'étais en 1983 dans un collège pilote où l'enseignement modulaire était déjà proposé en anglais et en maths. Trois par trois les 6e étaient alignées (il y en avait 12 et...j'étais dans la 6e12 (la non-camif, non-bilangue, non Allemand-LV1 avec deux ou trois redoublants)
Courant septembre, tout le monde passait un test et nous étions redistribués en fonction de nos résultats. J'ai eu la chance donc de m'extirper de cette 6e de folie en Anglais et en Maths et clairement pour moi cela a été très profitable.
C'est plutôt le groupe des moyens qui, selon moi, doit pâtir de ce système car il profite moins de l'émulation des autres.
Mon fils a connu des groupes de niveau en anglais au collège (il y a plus de 10 ans), il était dans le groupe des moyens, c’est une matière qu’il aimait bien et il était déçu, au début de ne pas être dans le groupe des bons, il se sentait dévalorisé. Il avait des difficultés surtout à l’oral, était très timide et peu sûr de lui. Il s’est retrouvé dans les meilleurs du groupe des moyens et cela l’a valorisé et reboosté, et il a beaucoup progressé.
(C’est juste un exemple de parcours et je n’en fait pas une généralité)
_________________
On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- marjoDoyen
Je ne sais pas quelle est l'idée exactement, mais s'il s'agit de faire des groupes de niveau seulement une heure par semaine dans chaque discipline (un ersatz de ce qui a été mis en place cette année en 6e), je ne vois pas trop l'intérêt. Mais j'ai du mal à voir comment il pourrait en être autrement, au vu des moyens humains disponibles surtout en maths et en français.
Et sinon RAS sur le dossier des langues anciennes de la part de notre cher ministre ? Un retour aux horaires fléchés dans la DHG ? (je blague bien évidemment)
Et sinon RAS sur le dossier des langues anciennes de la part de notre cher ministre ? Un retour aux horaires fléchés dans la DHG ? (je blague bien évidemment)
- nc33Niveau 10
Mais on a besoin de bons élèves avec un niveau meilleur qu'aujourd'hui, pour rétablir certains pans de notre industrie.RGD a écrit:Thalie a écrit:Je crois en avoir déjà parlé ici mais j'étais en 1983 dans un collège pilote où l'enseignement modulaire était déjà proposé en anglais et en maths. Trois par trois les 6e étaient alignées (il y en avait 12 et...j'étais dans la 6e12 (la non-camif, non-bilangue, non Allemand-LV1 avec deux ou trois redoublants)
Courant septembre, tout le monde passait un test et nous étions redistribués en fonction de nos résultats. J'ai eu la chance donc de m'extirper de cette 6e de folie en Anglais et en Maths et clairement pour moi cela a été très profitable.
C'est plutôt le groupe des moyens qui, selon moi, doit pâtir de ce système car il profite moins de l'émulation des autres.
Pour le coup, il y a une tonne de littérature sur le sujet. Des études massives ont été réalisées au R-U https://www.ucl.ac.uk/ioe/research-projects/2022/jan/between-class-attainment-grouping-and-educational-inequality
Les classes de niveau sont clairement bénéfiques pour les meilleurs élèves. L'effet sur les moyens-faibles est beaucoup plus mitigé. Ce qui est certain, c'est que ce ne sont pas elles qui vont réduire les inégalités à l'école.
Je dérive : mes moyens-faibles à moi, j'en ai plein qui bossent et réussissent en classe , mais qui échouent en contrôle parce que leurs capacités de mémoire / compréhension / rigueur sont insuffisantes et je ne pense pas pouvoir y faire grand chose : changer leurs conditions quotidiennes d'enseignement n'y changerait rien. Après j'ai moi-même vécu les groupes de niveau au collège en maths, cela n'avait rien de traumatisant, alors pourquoi pas tester à nouveau.
- EnaecoVénérable
Concernant les moyens humains, je ne pense pas qu'il sera prévu la moindre heure en plus.
Les classes seront directement articulées pour répondre à cette problématique
Les classes seront directement articulées pour répondre à cette problématique
- SoiréeHabitué du forum
Cette sortie est encore une fois surtout faite pour complaire :
_ aux familles CSP+ dans l'école publique qui ont tendance à aller vers le privé
_ à la frange réac de la profession
_ au snalc et à son projet de collège modulaire (pas remis en cause par ce syndicat à ma connaissance malgré le massacre de la réforme du lycée qu'il a d'abord vu d'un bon oeil si ma mémoire est bonne
_ et tout ceci sans demander un kopeck et surtout en ne requérant aucun moyen humain supplémentaire
Autant dire qu'il n'y a rien à en attendre de bon. Il est surprenant que des néo puissent évaluer ce projet de façon aussi pusillanime alors que personne n'a de mots assez durs pour la réforme Blanquer du lycée.
_ aux familles CSP+ dans l'école publique qui ont tendance à aller vers le privé
_ à la frange réac de la profession
_ au snalc et à son projet de collège modulaire (pas remis en cause par ce syndicat à ma connaissance malgré le massacre de la réforme du lycée qu'il a d'abord vu d'un bon oeil si ma mémoire est bonne
_ et tout ceci sans demander un kopeck et surtout en ne requérant aucun moyen humain supplémentaire
Autant dire qu'il n'y a rien à en attendre de bon. Il est surprenant que des néo puissent évaluer ce projet de façon aussi pusillanime alors que personne n'a de mots assez durs pour la réforme Blanquer du lycée.
- marjoDoyen
Soirée a écrit:Cette sortie est encore une fois surtout faite pour complaire :
_ aux familles CSP+ dans l'école publique qui ont tendance à aller vers le privé
_ à la frange réac de la profession
_ au snalc et à son projet de collège modulaire (pas remis en cause par ce syndicat à ma connaissance malgré le massacre de la réforme du lycée qu'il a d'abord vu d'un bon oeil si ma mémoire est bonne
_ et tout ceci sans demander un kopeck et surtout en ne requérant aucun moyen humain supplémentaire
Autant dire qu'il n'y a rien à en attendre de bon. Il est surprenant que des néo puissent évaluer ce projet de façon aussi pusillanime alors que personne n'a de mots assez durs pour la réforme Blanquer du lycée.
Effectivement, le collège modulaire est un projet du SNALC mais pour le moment impossible de savoir si c'est la source d'inspiration du Ministre. Je ne vois pas pourquoi on commence à taper sur ce syndicat dans ce fil, d'autant plus que je ne crois pas me souvenir qu'il ait approuvé, au début, la réforme du lycée. Sinon, dans la même veine, j'aurais beaucoup à dire sur la façon dont le SNES a approuvé la réforme du collège de 2016, qui n'a pas été une réussite non plus !
- SoiréeHabitué du forum
Je n'ai pas dit que le snalc approuvait ce projet. Pour ce qui est de la réforme du lycée j'ai modalisé car c'est ce qu'il me semblait mais ça n'est pas ma maison et j'étais en collège donc je peux me tromper.
Je ne vois pas trop en quoi le SNES a approuvé la réforme du collège 2016, c'est réécrire l'histoire de A à Z.
Surtout prêter une intention politique de division du front syndical à Attal ne laisse pas spécialement penser que le snalc ni aucun autre syndicat seraient susceptibles de tomber dans le panneau.
Je fais même plutôt le pari inverse.
Je ne vois pas trop en quoi le SNES a approuvé la réforme du collège 2016, c'est réécrire l'histoire de A à Z.
Surtout prêter une intention politique de division du front syndical à Attal ne laisse pas spécialement penser que le snalc ni aucun autre syndicat seraient susceptibles de tomber dans le panneau.
Je fais même plutôt le pari inverse.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Nan, mais c'était pas pour taper sur le SNALC, que je l'ai cité, c'était pour lancer une réflexion sur la similarité des termes. Si le ministre peut avoir le SNALC de son côté, ce serait bien joué tactiquement.marjo a écrit:
Effectivement, le collège modulaire est un projet du SNALC mais pour le moment impossible de savoir si c'est la source d'inspiration du Ministre. Je ne vois pas pourquoi on commence à taper sur ce syndicat dans ce fil, d'autant plus que je ne crois pas me souvenir qu'il ait approuvé, au début, la réforme du lycée. Sinon, dans la même veine, j'aurais beaucoup à dire sur la façon dont le SNES a approuvé la réforme du collège de 2016, qui n'a pas été une réussite non plus !
- MitcindyNiveau 10
Le retour à l'autorité... J'en rêve... Mais ils comptent s'y prendre comment ??
Parce qu'ici règne en Maître absolu la bienveillance envers nos élèves (pour les enseignants, on repassera).
L'enfant est au centre de tout !
Il faudrait complètement changer la société.
Parce qu'ici règne en Maître absolu la bienveillance envers nos élèves (pour les enseignants, on repassera).
L'enfant est au centre de tout !
Il faudrait complètement changer la société.
- ElyasEsprit sacré
Mitcindy a écrit:Le retour à l'autorité... J'en rêve... Mais ils comptent s'y prendre comment ??
Parce qu'ici règne en Maître absolu la bienveillance envers nos élèves (pour les enseignants, on repassera).
L'enfant est au centre de tout !
Il faudrait complètement changer la société.
Pardon mais quelle naïveté ! Ce qui se prépare en coulisse est l'une des pires purges que nous allons subir collectivement les personnels de l'EN. Cela va être une boucherie et le retour à l'autorité sera le retour à l'autorité sur les pauvres ET les enseignants.
Je vois tout se mettre en place au Rectorat et mes amis qui sont dans les CAAEE confirment que la violence va s'abattre sur nous très prochainement. De même que les textes en cours.
Gabriel Attal n'est pas notre ami et n'est pas l'ami de l'école publique. Le retour à l'autorité, c'est pour favoriser le privé (où les professeurs seront tancés aussi, faut pas rêver).
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum