- IrulanHabitué du forum
Bonjour à tous,
Il est fréquent que les formations du PAF soient trop éloignées de chez moi ou ne correspondent pas à mes besoins. Connaissez-vous des formations destinées aux professeurs de français au collège en dehors de celles proposées par le PAF ? Je sais que certains éditeurs organisent des webinaires, bien que ceux-ci soient souvent liés à la promotion de manuels scolaires, cahiers, etc.
D'ailleurs, est-il mal vu de se former en dehors du cadre du PAF ?
Pour le moment, je "me forme" grâce à Internet (ce forum notamment , des livres de didactiques et je suis abonnées à la NRP et L’École des lettres ; les formations que j’ai faites ne m'ont ni convaincue ni beaucoup apportée je dois dire.
Merci d'avance à vous !
Il est fréquent que les formations du PAF soient trop éloignées de chez moi ou ne correspondent pas à mes besoins. Connaissez-vous des formations destinées aux professeurs de français au collège en dehors de celles proposées par le PAF ? Je sais que certains éditeurs organisent des webinaires, bien que ceux-ci soient souvent liés à la promotion de manuels scolaires, cahiers, etc.
D'ailleurs, est-il mal vu de se former en dehors du cadre du PAF ?
Pour le moment, je "me forme" grâce à Internet (ce forum notamment , des livres de didactiques et je suis abonnées à la NRP et L’École des lettres ; les formations que j’ai faites ne m'ont ni convaincue ni beaucoup apportée je dois dire.
Merci d'avance à vous !
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Ad augusta per angusta.
- NestyaEsprit sacré
Ce n'est pas mal vu. Au contraire. Mon IPR était très intéressé par les MOOC ou les cours en région dispensés par l'école du Louvre que j'avais suivis.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- NestyaEsprit sacré
On trouve des moocs en Lettres sur Fun-mooc.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- marjoDoyen
Cochonou a écrit:Depuis plusieurs années, je ne suis plus aucune formation proposée par l'Education nationale ou l'AEFE, car je n'y apprends strictement rien et j'ai toujours l'impression d'y perdre mon temps. Je ne veux plus quitter mes classes pour suivre des formations qui ne m'apportent rien.
Lorsque j'étais débutant, j'ai beaucoup appris en discutant avec mes collègues autour la machine à café et je pourrais donner des exemples précis d'activités que j'ai découvertes grâce à tel ou tel collègue. Ensuite, l'expérience, faite de réussites et d'échecs, a contribué à ma formation. Enfin, quelques lectures continuent à faire évoluer ma réflexion pédagogique, et ma pratique dans une moindre mesure.
Récemment, j'ai repris des études universitaires en m'orientant dans une voie différente de mes études initiales. Cette reprise d'études est uniquement motivée par le plaisir d'étudier. Cela dit, je me rends compte qu'elle nourrit énormément ma réflexion sur le travail intellectuel, l'apprentissage et l'enseignement. Les difficultés que je rencontre en tant qu'étudiant et ce que je vois dans les cours que je suis me conduisent très souvent à penser à mes élèves et à ma façon de faire cours, à tel point que j'en viens presque à penser que cette reprise d'études, entreprise alors que je suis déjà enseignant depuis un certain temps, est peut-être la meilleure formation professionnelle que j'ai jamais suivie.
Je partage l'ensemble de tes constats, du début à la fin de ton message, m'étant moi-même plusieurs retrouvée en position d'"apprenante" depuis le début de ma carrière.
Sans indiscrétion, quelles études as-tu reprises ?
- BaldredSage
Je sais que je prêche dans un quasi désert, la formation continue ayant servi à beaucoup d'autres choses qu'à nous former, mais à l'heure où notre statut va sauter, il n'est pas nécessaire de participer à la destruction de notre métier.
Pour cela, sans jeter la pierre à personne, l'institution est la première et principale responsable de ce rejet, il serait bon de ne pas se contenter d'illusions.
Première illusion : La formation entre pairs mérite mieux que la machine à café. Les partages de pratiques ne devraient pas relever de l'informel et, au contraire, être intégrées à une formation continue et régulière. Notre culture s'y oppose souvent.
Deuxième illusion : L'auto formation. Elle est bien sûre nécessaire, mais rarement suffisante pour construire une pratique. La confrontation, la remise en cause par d'autres regards professionnels est nécessaire.
Troisième illusion : De notre formation universitaire, nous gardons le goût de l'amphi, de l'étude solitaire, notre royaume pour un bon cours magistral plutôt qu'une mise en activité avec prise de parole.
Quatrième illusion : je suis déjà formé, pas besoin de formation continue, comme si un métier n'évoluait pas et ne pouvait que se dévaluer à être observé.
Bien sûr, nous pouvons trouver des bénéfices à ses illusions, nous pouvons même nous former et progresser, mais en y croyant un peu trop nous allons dans le sens de la destruction de notre métier en rejoignant les constats néo-libéraux : nous n'avons pas besoin d'être formés puisque nous n'exerçons pas un vrai métier, la preuve : on nous recrute sur le Bon coin.
Ce n'est pas parce que la formation a été sabotée par l'institution, et bientôt sortie du temps de travail, qu'elle n'est pas nécessaire. Constatons et dénonçons son manque, ne le réclamons pas.
Pour cela, sans jeter la pierre à personne, l'institution est la première et principale responsable de ce rejet, il serait bon de ne pas se contenter d'illusions.
Première illusion : La formation entre pairs mérite mieux que la machine à café. Les partages de pratiques ne devraient pas relever de l'informel et, au contraire, être intégrées à une formation continue et régulière. Notre culture s'y oppose souvent.
Deuxième illusion : L'auto formation. Elle est bien sûre nécessaire, mais rarement suffisante pour construire une pratique. La confrontation, la remise en cause par d'autres regards professionnels est nécessaire.
Troisième illusion : De notre formation universitaire, nous gardons le goût de l'amphi, de l'étude solitaire, notre royaume pour un bon cours magistral plutôt qu'une mise en activité avec prise de parole.
Quatrième illusion : je suis déjà formé, pas besoin de formation continue, comme si un métier n'évoluait pas et ne pouvait que se dévaluer à être observé.
Bien sûr, nous pouvons trouver des bénéfices à ses illusions, nous pouvons même nous former et progresser, mais en y croyant un peu trop nous allons dans le sens de la destruction de notre métier en rejoignant les constats néo-libéraux : nous n'avons pas besoin d'être formés puisque nous n'exerçons pas un vrai métier, la preuve : on nous recrute sur le Bon coin.
Ce n'est pas parce que la formation a été sabotée par l'institution, et bientôt sortie du temps de travail, qu'elle n'est pas nécessaire. Constatons et dénonçons son manque, ne le réclamons pas.
- Vieux_MongolFidèle du forum
D'accord à 100 % !
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Ma meilleure formation : celle du DUAAE, diplôme d’animatrice d’ateliers d’écriture, qui m’a rafraîchie tant en littérature qu’en gestion de groupe, analyse de pratique, et réflexion sur ce que c’est que lire et ce que c’est qu’écrire.
- MajuFidèle du forum
Je suis en accord complet avec tes propos. Je vois avec désolation trop de collègues exprimer leur indifférence, voire leur satisfaction face à la disparition programmée de la formation continue en justifiant cela par l'ininteret des formations proposées à grand renfort d'exemples vécus de formations vides de sens, de formations post it et autres.Baldred a écrit:Je sais que je prêche dans un quasi désert, la formation continue ayant servi à beaucoup d'autres choses qu'à nous former, mais à l'heure où notre statut va sauter, il n'est pas nécessaire de participer à la destruction de notre métier.
Pour cela, sans jeter la pierre à personne, l'institution est la première et principale responsable de ce rejet, il serait bon de ne pas se contenter d'illusions.
Première illusion : La formation entre pairs mérite mieux que la machine à café. Les partages de pratiques ne devraient pas relever de l'informel et, au contraire, être intégrées à une formation continue et régulière. Notre culture s'y oppose souvent.
Deuxième illusion : L'auto formation. Elle est bien sûre nécessaire, mais rarement suffisante pour construire une pratique. La confrontation, la remise en cause par d'autres regards professionnels est nécessaire.
Troisième illusion : De notre formation universitaire, nous gardons le goût de l'amphi, de l'étude solitaire, notre royaume pour un bon cours magistral plutôt qu'une mise en activité avec prise de parole.
Quatrième illusion : je suis déjà formé, pas besoin de formation continue, comme si un métier n'évoluait pas et ne pouvait que se dévaluer à être observé.
Bien sûr, nous pouvons trouver des bénéfices à ses illusions, nous pouvons même nous former et progresser, mais en y croyant un peu trop nous allons dans le sens de la destruction de notre métier en rejoignant les constats néo-libéraux : nous n'avons pas besoin d'être formés puisque nous n'exerçons pas un vrai métier, la preuve : on nous recrute sur le Bon coin.
Ce n'est pas parce que la formation a été sabotée par l'institution, et bientôt sortie du temps de travail, qu'elle n'est pas nécessaire. Constatons et dénonçons son manque, ne le réclamons pas.
Qu'il ne leur vienne pas à l'idée de réclamer une formation de qualité plutot que de la laisser disparaître me paraît une grosse erreur.
- marjoDoyen
On ira donc se former le mercredi après-midi et pendant les vacances, comme c'est désormais prévu.
- JennyMédiateur
Certains ont cours le mercredi après-midi.
- valleExpert spécialisé
C'est sans doute vrai, mais je ne comprends que trop bien que, en l'état, vu que la formation continue est soit une perte de temps, soit un outil de sanction pour l'administration (formations subies, récriminations aux collègues lors des RDV de carrière, menace d'obligation d'assistance pendant les vacances...), il soit difficile de la défendre. Disons que, entre ce que nous avons maintenant et le néant, je ne suis pas sûr que le néant soit la pire des options, même s'il serait en effet préférable d'avoir une vraie formation continue.
- marjoDoyen
Bon ben le soir alors. Ou le samedi.
- MajuFidèle du forum
Ce n'est pas ce que je dis, et je ne le ferai pas, ni en tant que formatrice, ni en tant que stagiaire. Porter la revendication d'une formation continue de qualité sur notre temps de travail, ce n'est pas tout à fait la même chose qu'applaudir des deux mains à ce qui nous est peoposé/imposé là.marjo a écrit:On ira donc se former le mercredi après-midi et pendant les vacances, comme c'est désormais prévu.
- SaltaojosHabitué du forum
Je ne me suis jamais inscrite à aucun MOOC mais j'aimerais le faire, notamment pour le fameux MOOC sur les littératures de l'imaginaire et celui sur la littérature jeunesse. J'ai peur de ne pas avoir assez de temps à consacrer à ces cours alors je traîne, mais ça me tente beaucoup.
Néanmoins, pour les profs de l'académie d'Amiens, je recommande très fortement de s'inscrire au PAF à la formation "enseigner la langue au collège" (qui parle de grammaire mais en classe flexible, plan de travail etc.). Il y a une version pour les profs de lycée aussi il me semble. J'y ai beaucoup appris et cela m'a fait du bien de rencontrer des collègues avec qui se motiver dans une formation qui nous fait faire des choses très concrètes pour notre travail - malgré les 340km AR que cela m'a coûté, x2 puisque la formation est en 2 ans.
Quant au PAF, je l'ai déjà raconté ici mais mon IA-IPR m'a placée en tutorat l'année suivant le rendez-vous de carrière PPCR parce que je n'avais demandé aucune formation au PAF (alors que tous les ans j'en demande...). Maintenant je fais une demande tous les ans...
Néanmoins, pour les profs de l'académie d'Amiens, je recommande très fortement de s'inscrire au PAF à la formation "enseigner la langue au collège" (qui parle de grammaire mais en classe flexible, plan de travail etc.). Il y a une version pour les profs de lycée aussi il me semble. J'y ai beaucoup appris et cela m'a fait du bien de rencontrer des collègues avec qui se motiver dans une formation qui nous fait faire des choses très concrètes pour notre travail - malgré les 340km AR que cela m'a coûté, x2 puisque la formation est en 2 ans.
Quant au PAF, je l'ai déjà raconté ici mais mon IA-IPR m'a placée en tutorat l'année suivant le rendez-vous de carrière PPCR parce que je n'avais demandé aucune formation au PAF (alors que tous les ans j'en demande...). Maintenant je fais une demande tous les ans...
- BaldredSage
Maju a écrit:Ce n'est pas ce que je dis, et je ne le ferai pas, ni en tant que formatrice, ni en tant que stagiaire. Porter la revendication d'une formation continue de qualité sur notre temps de travail, ce n'est pas tout à fait la même chose qu'applaudir des deux mains à ce qui nous est peoposé/imposé là.marjo a écrit:On ira donc se former le mercredi après-midi et pendant les vacances, comme c'est désormais prévu.
+1, bien sûr.
- ElbertaHabitué du forum
marjo a écrit:Cochonou a écrit:Depuis plusieurs années, je ne suis plus aucune formation proposée par l'Education nationale ou l'AEFE, car je n'y apprends strictement rien et j'ai toujours l'impression d'y perdre mon temps. Je ne veux plus quitter mes classes pour suivre des formations qui ne m'apportent rien.
Lorsque j'étais débutant, j'ai beaucoup appris en discutant avec mes collègues autour la machine à café et je pourrais donner des exemples précis d'activités que j'ai découvertes grâce à tel ou tel collègue. Ensuite, l'expérience, faite de réussites et d'échecs, a contribué à ma formation. Enfin, quelques lectures continuent à faire évoluer ma réflexion pédagogique, et ma pratique dans une moindre mesure.
Récemment, j'ai repris des études universitaires en m'orientant dans une voie différente de mes études initiales. Cette reprise d'études est uniquement motivée par le plaisir d'étudier. Cela dit, je me rends compte qu'elle nourrit énormément ma réflexion sur le travail intellectuel, l'apprentissage et l'enseignement. Les difficultés que je rencontre en tant qu'étudiant et ce que je vois dans les cours que je suis me conduisent très souvent à penser à mes élèves et à ma façon de faire cours, à tel point que j'en viens presque à penser que cette reprise d'études, entreprise alors que je suis déjà enseignant depuis un certain temps, est peut-être la meilleure formation professionnelle que j'ai jamais suivie.
Je partage l'ensemble de tes constats, du début à la fin de ton message, m'étant moi-même plusieurs retrouvée en position d'"apprenante" depuis le début de ma carrière.
Sans indiscrétion, quelles études as-tu reprises ?
Sans vouloir être indiscrète, je pose la même question.
- ElbertaHabitué du forum
uneodyssée a écrit:Ma meilleure formation : celle du DUAAE, diplôme d’animatrice d’ateliers d’écriture, qui m’a rafraîchie tant en littérature qu’en gestion de groupe, analyse de pratique, et réflexion sur ce que c’est que lire et ce que c’est qu’écrire.
Comment as-tu fait ? Je viens de regarder et les cours sont le vendredi après-midi dans ma région.
- IrulanHabitué du forum
Merci pour vos premières réponses !
Le DUAAE m'intéresse beaucoup, il faudrait au moins que je trouve une formation d'animation d’ateliers d'écriture dans ma ville ou pas loin de chez moi !
Un des soucis avec les formations du PAF est que je ne trouve par exemple pas de formation sur les ceintures de compétences, ou bien sur l'utilisation du théâtre d'objets en classe... Oui, ces besoins sont très spécifique, je le reconnais. Après je vais essayer de faire une formation du PAF par an, ne serait-ce que pour être dans les clous.
En ce qui concerne les formations, cela dépend aussi de son profil d'apprentissage. J'ai toujours appris beaucoup mieux toute seule, en autodidacte, c'est donc très souvent une souffrance pour moi que de me rendre à une formation sur toute une journée. Bon, je pense être l'exception qui confirme la règle.
Le DUAAE m'intéresse beaucoup, il faudrait au moins que je trouve une formation d'animation d’ateliers d'écriture dans ma ville ou pas loin de chez moi !
Un des soucis avec les formations du PAF est que je ne trouve par exemple pas de formation sur les ceintures de compétences, ou bien sur l'utilisation du théâtre d'objets en classe... Oui, ces besoins sont très spécifique, je le reconnais. Après je vais essayer de faire une formation du PAF par an, ne serait-ce que pour être dans les clous.
En ce qui concerne les formations, cela dépend aussi de son profil d'apprentissage. J'ai toujours appris beaucoup mieux toute seule, en autodidacte, c'est donc très souvent une souffrance pour moi que de me rendre à une formation sur toute une journée. Bon, je pense être l'exception qui confirme la règle.
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Ad augusta per angusta.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Pour le DUAAE, à l’époque les cours étaient lundi mardi mercredi, une à deux fois par mois. J’avais un super chef qui m’avait fait un emploi du temps du mercredi au vendredi, et j’échangeais les 2 heures du mercredi avec une collègue (contre ses heures du vendredi après-midi avec la même classe) chaque fois que je partais. J’étais à 80% au lycée, ç’a été une année dense. Mais passionnante, et qui m’a ouvert plein d’horizons.
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