- VerduretteModérateur
Je n'ai pas cessé de penser à cette famille heureuse dans sa voiture, dont la vie bascule ainsi en quelques minutes... et à cette jeune fille qui a découvert son père gisant sur le sol. J'en ai fait des cauchemars. J'espère qu'ils s'en remettront un jour. Quelle horreur.
- PrezboGrand Maître
LadyOlenna a écrit:Cela m'est arrivé en effet des dizaines de fois, et à tous mes collègues aussi. Si j'appelle la police à chaque fois, je vais les déranger toutes les semaines. Rétrospectivement je trouve ça hallucinant aussi, mais sur le moment je ne me suis jamais sentie en insécurité.
Mais que préconise la police ? Tous les professionnels de la sécurité que j'ai lu ou entendu recommandaient de prévenir police ou gendarmerie et de ne pas tenter d'intervenir soi-même dans ce type de situation. Ensuite, j'imagine que ce n'est pas parce qu'ils tiennent ce discours qu'il y a forcément une équipe disponible quand on les appelle. Et qu'il y a la tentation de se dire que c'est une fausse alerte comme d'habitude et qu'on peut régler le problème, surtout dans un établissement usuellement tranquille.
- MaroussiaHabitué du forum
Je ne comprends décidément pas les questions posées ici suggérant que le collègue a mal agi ou agi sans discernement en s'exposant .
Avant de penser à la présence de potentiels agresseurs, le principal est probablement allé voir si le déclenchement de l'alarme ne provenait pas d'un dysfonctionnement.
Beaucoup ici partent de l'idée qu'il savait ou pouvait se douter qu'il allait se trouver face à des personnes violentes. Il est bien évident que s'il avait su que ce n'était pas un dysfonctionnement il aurait avant tout appelé la police.
Je ressens une peine immense pour cet homme jeune, dévoué,professionnel et sa famille traumatisée.
Avant de penser à la présence de potentiels agresseurs, le principal est probablement allé voir si le déclenchement de l'alarme ne provenait pas d'un dysfonctionnement.
Beaucoup ici partent de l'idée qu'il savait ou pouvait se douter qu'il allait se trouver face à des personnes violentes. Il est bien évident que s'il avait su que ce n'était pas un dysfonctionnement il aurait avant tout appelé la police.
Je ressens une peine immense pour cet homme jeune, dévoué,professionnel et sa famille traumatisée.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Prezbo a écrit:LadyOlenna a écrit:Cela m'est arrivé en effet des dizaines de fois, et à tous mes collègues aussi. Si j'appelle la police à chaque fois, je vais les déranger toutes les semaines. Rétrospectivement je trouve ça hallucinant aussi, mais sur le moment je ne me suis jamais sentie en insécurité.
Mais que préconise la police ? Tous les professionnels de la sécurité que j'ai lu ou entendu recommandaient de prévenir police ou gendarmerie et de ne pas tenter d'intervenir soi-même dans ce type de situation. Ensuite, j'imagine que ce n'est pas parce qu'ils tiennent ce discours qu'il y a forcément une équipe disponible quand on les appelle. Et qu'il y a la tentation de se dire que c'est une fausse alerte comme d'habitude et qu'on peut régler le problème, surtout dans un établissement usuellement tranquille.
A mon avis c'est le même chose que pour les alarmes de particuliers. Bien sûr les autorités vont dire "en cas de cambrioleurs n'intervenez surtout pas" mais dans le même temps vous disent qu'ils ne peuvent pas se déplacer. D'où les services des sociétés de gardiennage qui font de l'interpellation à distance et de la vérification sur place. Je ne suis pas fan de la sécurité privée mais il ne serait pas anormal que la collectivité puisse payer ce genre de service. Statistiquement un chef ou un concierge qui se retrouve seul la nuit devant un cambrioleur agressif ça paraît inévitable.
- PrezboGrand Maître
Maroussia a écrit:Je ne comprends décidément pas les questions posées ici suggérant que le collègue a mal agi ou agi sans discernement en s'exposant .
Avant de penser à la présence de potentiels agresseurs, le principal est probablement allé voir si le déclenchement de l'alarme ne provenait pas d'un dysfonctionnement.
Beaucoup ici partent de l'idée qu'il savait ou pouvait se douter qu'il allait se trouver face à des personnes violentes. Il est bien évident que s'il avait su que ce n'était pas un dysfonctionnement il aurait avant tout appelé la police.
Je ressens une peine immense pour cet homme jeune, dévoué,professionnel et sa famille traumatisée.
Il ne s'agit pas d'accuser le collègue d'avoir "mal agit", mais de se demander si la sécurité des personnels est suffisamment prise en compte dans ce genre de situation. L'enquête est en cours sur ce cas dramatique, mais puisque c'est une situation qui peut se reproduire, rien n'interdit de se poser à froid des questions sur l'attitude à adopter.
- LadyOlennaModérateur
Il n'y a pas de procédure, jamais en formation on ne nous a dit "en cas de déclenchement de l'alarme, faites ci faites ça".
Concernant la police, c'est exactement ce que dit Vieux Mongol : n'intervenez pas mais on ne pourra pas venir non plus. J'imagine aisément que si je les appelle trois fois pour chasser des insectes, la quatrième ils vont me dire qu'ils ne vont pas se déplacer. Et je ne leur jette pas la pierre, ils sont tellement dans la même galère que nous (sous-effectifs, consignes et paperasse absurdes).
Le collègue a fait ce qu'on fait tous : un petit tour de vérif, presque la routine.
Concernant la police, c'est exactement ce que dit Vieux Mongol : n'intervenez pas mais on ne pourra pas venir non plus. J'imagine aisément que si je les appelle trois fois pour chasser des insectes, la quatrième ils vont me dire qu'ils ne vont pas se déplacer. Et je ne leur jette pas la pierre, ils sont tellement dans la même galère que nous (sous-effectifs, consignes et paperasse absurdes).
Le collègue a fait ce qu'on fait tous : un petit tour de vérif, presque la routine.
- Vieux_MongolFidèle du forum
C'est un truc compliqué de la vie de chef. Je trouve ça un peu analogue au problème des blocages. L'administration ne dit pas que celui-ci doit démonter quoi que ce soit mais que l'établissement doit rester ouvert. Le laisse libre par ailleurs d'appeler la police mais qu'il ne faut pas envenimer les choses. Et au final bien souvent le proviseur se retrouve au portail à gérer comme il peut et sans filet dans une situation physiquement extrêmement délicate.
- MaroussiaHabitué du forum
Si le collègue avait pensé " je suis en vacances donc je n'ai pas à gérer cette alarme ", il serait en train de se reposer dans la Drôme avec sa famille.
Il a pensé et agi comme bon nombre de collègues ( dont je suis ) , acceptant des charges supplémentaires pour assurer la bonne marche de l'établissement.
Il a pensé et agi comme bon nombre de collègues ( dont je suis ) , acceptant des charges supplémentaires pour assurer la bonne marche de l'établissement.
- SoiréeHabitué du forum
Je ne réagis qu'à la partie graissée.LadyOlenna a écrit:Il n'y a pas de procédure, jamais en formation on ne nous a dit "en cas de déclenchement de l'alarme, faites ci faites ça".
Concernant la police, c'est exactement ce que dit Vieux Mongol : n'intervenez pas mais on ne pourra pas venir non plus. J'imagine aisément que si je les appelle trois fois pour chasser des insectes, la quatrième ils vont me dire qu'ils ne vont pas se déplacer. Et je ne leur jette pas la pierre, ils sont tellement dans la même galère que nous (sous-effectifs, consignes et paperasse absurdes).
Le collègue a fait ce qu'on fait tous : un petit tour de vérif, presque la routine.
C'est une calamité l'irresponsabilité du ministère, l'incompétence des hauts responsables de la maison. C'est vraiment surréaliste que les chefs d'établissement que le rectorat charge de mettre en œuvre les exercices du ppms n'aient aucune procédure protectrice pour eux-mêmes en cas d'intrusion quand ils sont seuls dans les murs.
- MaroussiaHabitué du forum
N'oublions pas quand même que s'il est avéré que le collègue a été assassiné, les salopards sont bien ses meurtriers.
- SoiréeHabitué du forum
Personne ne l'oublie. Mais l'employeur a aussi un devoir de protection dont il ne doit pas être exonéré.
- A TuinVénérable
Maroussia a écrit:Si le collègue avait pensé " je suis en vacances donc je n'ai pas à gérer cette alarme ", il serait en train de se reposer dans la Drôme avec sa famille.
Il a pensé et agi comme bon nombre de collègues ( dont je suis ) , acceptant des charges supplémentaires pour assurer la bonne marche de l'établissement.
Et concrètement si la personne est en vacances, comment l'alarme va s'arrêter ? Cela doit bien arriver suffisamment de fois, les gens ne sont pas toujours là surtout en pleines vacances.
Le pauvre homme, c'est bien malheureux ce qui lui est arrivé. J'espère que son ou ses agresseurs seront trouvés et jugés comme il se doit.
- LadyOlennaModérateur
Les alarmes sonnent durant deux minutes. Elles se redéclenchent si à nouveau un détecteur repère un mouvement.A Tuin a écrit:Maroussia a écrit:Si le collègue avait pensé " je suis en vacances donc je n'ai pas à gérer cette alarme ", il serait en train de se reposer dans la Drôme avec sa famille.
Il a pensé et agi comme bon nombre de collègues ( dont je suis ) , acceptant des charges supplémentaires pour assurer la bonne marche de l'établissement.
Et concrètement si la personne est en vacances, comment l'alarme va s'arrêter ? Cela doit bien arriver suffisamment de fois, les gens ne sont pas toujours là surtout en pleines vacances.
Le pauvre homme, c'est bien malheureux ce qui lui est arrivé. J'espère que son ou ses agresseurs seront trouvés et jugés comme il se doit.
- CleroliDoyen
Il me semblait qu'il devait obligatoirement avoir une permanence assurée entre personnels logés : LadyOlenna, est-ce que je me trompe ?LadyOlenna a écrit:Les alarmes sonnent durant deux minutes. Elles se redéclenchent si à nouveau un détecteur repère un mouvement.A Tuin a écrit:Et concrètement si la personne est en vacances, comment l'alarme va s'arrêter ? Cela doit bien arriver suffisamment de fois, les gens ne sont pas toujours là surtout en pleines vacances.Maroussia a écrit:Si le collègue avait pensé " je suis en vacances donc je n'ai pas à gérer cette alarme ", il serait en train de se reposer dans la Drôme avec sa famille.
Il a pensé et agi comme bon nombre de collègues ( dont je suis ) , acceptant des charges supplémentaires pour assurer la bonne marche de l'établissement.
Le pauvre homme, c'est bien malheureux ce qui lui est arrivé. J'espère que son ou ses agresseurs seront trouvés et jugés comme il se doit.
- LadyOlennaModérateur
Oui c'est bien le cas, mais pour des problèmes techniques, du genre fuite d'eau ou permanence téléphonique avec les collectivités. J'ai trouvé ça sur le site du syndicat :Cleroli a écrit:Il me semblait qu'il devait obligatoirement avoir une permanence assurée entre personnels logés : LadyOlenna, est-ce que je me trompe ?LadyOlenna a écrit:Les alarmes sonnent durant deux minutes. Elles se redéclenchent si à nouveau un détecteur repère un mouvement.A Tuin a écrit:Et concrètement si la personne est en vacances, comment l'alarme va s'arrêter ? Cela doit bien arriver suffisamment de fois, les gens ne sont pas toujours là surtout en pleines vacances.Maroussia a écrit:Si le collègue avait pensé " je suis en vacances donc je n'ai pas à gérer cette alarme ", il serait en train de se reposer dans la Drôme avec sa famille.
Il a pensé et agi comme bon nombre de collègues ( dont je suis ) , acceptant des charges supplémentaires pour assurer la bonne marche de l'établissement.
Le pauvre homme, c'est bien malheureux ce qui lui est arrivé. J'espère que son ou ses agresseurs seront trouvés et jugés comme il se doit.
- CleroliDoyen
Merci pour ta réponse et tes précisions, LadyOlenna. Il va falloir que l'Etat précise vos responsabilités et prenne les siennes.
- HonchampDoyen
LadyOlenna a écrit:Les alarmes sonnent durant deux minutes. Elles se redéclenchent si à nouveau un détecteur repère un mouvement.A Tuin a écrit:Maroussia a écrit:Si le collègue avait pensé " je suis en vacances donc je n'ai pas à gérer cette alarme ", il serait en train de se reposer dans la Drôme avec sa famille.
Il a pensé et agi comme bon nombre de collègues ( dont je suis ) , acceptant des charges supplémentaires pour assurer la bonne marche de l'établissement.
Et concrètement si la personne est en vacances, comment l'alarme va s'arrêter ? Cela doit bien arriver suffisamment de fois, les gens ne sont pas toujours là surtout en pleines vacances.
Le pauvre homme, c'est bien malheureux ce qui lui est arrivé. J'espère que son ou ses agresseurs seront trouvés et jugés comme il se doit.
J'habite près d'un collège. Régulièrement, l'alarme se déclenchait, pendant des années, et aussi à des moments ou le principal, seul logé, n'était pas là.
Tout le quartier en profitait. Il semble que personne n'y faisait quoi que ce soit si le principal était absent. .
Le chef est parti, personne n'y habite plus. La nouvelle cheffe est à 40 mn.
Mais cela couine moins. Réglages plus fins ?
Ce qui ne solutionne pas le pb : quid en cas de "vraie" intrusion ?
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Blan6ineÉrudit
Je ne veux pas faire dans le sensationnalisme ou le voyeurisme en publiant cette nouvelle de BFM mais, très touchée par ce décès, je suis l'enquête et me permets de vous partager un nouvel élément :
Source : https://www.bfmtv.com/normandie/mort-d-un-principal-d-un-college-a-lisieux-l-autopsie-n-exclut-ni-intervention-d-un-tiers-ni-cause-naturelle_AN-202308140369.htmlBFM a écrit:L'autopsie réalisée ce lundi "n'a pu ni exclure l'intervention d'un tiers, ni établir avec certitude une cause naturelle du décès", indique dans un communiqué de presse le parquet du procureur de la République.
- nonoHabitué du forum
En d'autres termes, encore trop tôt pour conclure quoi que ce soit. Merci du partage.Blan6ine a écrit:Je ne veux pas faire dans le sensationnalisme ou le voyeurisme en publiant cette nouvelle de BFM mais, très touchée par ce décès, je suis l'enquête et me permets de vous partager un nouvel élément :Source : https://www.bfmtv.com/normandie/mort-d-un-principal-d-un-college-a-lisieux-l-autopsie-n-exclut-ni-intervention-d-un-tiers-ni-cause-naturelle_AN-202308140369.htmlBFM a écrit:L'autopsie réalisée ce lundi "n'a pu ni exclure l'intervention d'un tiers, ni établir avec certitude une cause naturelle du décès", indique dans un communiqué de presse le parquet du procureur de la République.
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Prof en LP
- Vieux_MongolFidèle du forum
Un article en lecture libre dans le Point avec la réaction du SNPDEN qui demande l'utilisation de sociétés privées.
https://www.lepoint.fr/tiny/1-2531555
https://www.lepoint.fr/tiny/1-2531555
- ProvenceEnchanteur
- JacqGuide spirituel
Un message tardif... mais j'ai eu la chance de pouvoir partir en vacances, moi...
J'ai été comme vous tous affligé de cette information et de ce décès absolument tragique. Avec une pensée pour la famille, les proches, collègues, et puis aussi pour tous les personnels qui ont ce type d'astreinte (l'était-il encore puisqu'il parait en vacances ?).
Ce serait bon qu'ils y songent un peu.
Rétrospectivement, comme tu l'écris, LadyOlenna, c'est horrible.
Pour la société de sécurité, ils appellent qui ? Ben le personnel d'astreinte ce soir là ? Donc on en revient à la même situation que ce CDE : il faut quelqu'un qui dise, "oui ce n'est pas normal", donc une personne qui va sur place.
Pour Clecle78 : même si tu n'occupes pas ton logement de fonction, par dérogation (je ne sais pas si c'est le bon terme), l'astreinte qui est éventuellement liée à ce logement demeure.
Une des personnes avec qui j'étais en vacances lorsque nous avons appris cette terrible nouvelle a longtemps été d'astreinte (logement de fonction lié à l'astreinte) dans une université. Même chose, levée de doute les soirs où c'était lui qui était d'astreinte. Même procédure, à savoir, "rien de précis". Levée de doute, appel, et après, on fait quoi si nous sommes face à quelqu'un (ce qui n'est pas prouvé actuellement dans le cas qui nous frappe).
Personnel d'université : un campus qui frôle les 20.000 étudiants (30.000 sans doute pour les deux campus)... vous imaginez le nombre de fois où l'alerte retenti pour rien, comme l'indiquait LadyOlenna ! Campus "ouvert" (qu'ils commencent enfin à ceinturer) donc quand vous êtes appelé à l'autre bout du campus vous croisez n'importe qui qui se "promène" en pleine nuit avant d'atteindre la bâtiment d'où l'alerte est venue. Et là, ben vous allez voir. Et si vous croisez quelqu'un, ben en gros, vous vous débrouillez et vous devez appeler la police (eux il y a un intermédiaire pour appeler, bien souvent pas joignable d'ailleurs).
Quand je lis ce que tu as écris sur la gestionnaire, l'ami en question me disait que son collègue (même astreinte que lui, selon les jours) y allait avec une énorme lampe torche qui, retournée, pouvait faire bien mal... Et, connaissant son collègue, je pense qu'il avait un poing américain (en toute illégalité). Mais le collègue en question c'est une montagne... Je pense à mes "collègues" PERDIR... Ce ne sont pas des armoires à glace avec des pognes énormes comme le collègue dont je parle. Ce n'est pas leur métier !
Finalement, la seule consigne qu'ils ont fini par avoir, dans cette université c'est : effraction, vous voyez bouger quelque chose, vous vous barrez !
Que les médias soient étonnés de cette situation ne m'étonne pas. J'ai eu la même réaction que toi en les entendant.
Atroce affaire, et que ce soit un coup qui a entrainé le décès ou non.
L'effraction, elle, semble confirmée.
J'ai été comme vous tous affligé de cette information et de ce décès absolument tragique. Avec une pensée pour la famille, les proches, collègues, et puis aussi pour tous les personnels qui ont ce type d'astreinte (l'était-il encore puisqu'il parait en vacances ?).
LadyOlenna a écrit:Oui maintenant c'est ce que je me dis (mais les faire venir pour un insecte rentré par une fenêtre mal fermée, j'ai du mal). Ce drame permettra au moins, j'imagine, de remettre à plat nos obligations, d'autant que certaines collectivités mettent bien la pression aux personnels logés, les considérant comme "gardiens des murs".stench a écrit:LadyOlenna a écrit: Si j'appelle la police à chaque fois, je vais les déranger toutes les semaines.
Finalement c'est peut-être mieux, non ?
Ce serait bon qu'ils y songent un peu.
Clecle78 a écrit:J'ai lu qu'il n'occupait pas le logement de fonction. Mais j'imagine qu'il ne serait pas parti tranquille en sachant qu'il y avait un souci qu'il pouvait penser régler rapidement.LadyOlenna a écrit:Les systèmes d'alarme sont souvent vétustes et se déclenchent inopinément. Par exemple en mai juin de cette année, dès qu'il pleuvait un peu fort, elle se déclenchait, probablement en raison d'un court circuit qui devait se produire quelque part. Le jour c'est pas grave, mais la nuit évidemment c'est insupportable, et comme elle se redéclenche aussitôt que les 2 minutes sont passées, je suis descendue l'éteindre un paquet de fois. J'ai fini par ne plus la mettre du tout, contre "l'ordre" de la gestionnaire (qui, elle, n'habite pas sur place).Pontorson50 a écrit:LadyOlenna a écrit:Cela m'est arrivé en effet des dizaines de fois, et à tous mes collègues aussi. Si j'appelle la police à chaque fois, je vais les déranger toutes les semaines. Rétrospectivement je trouve ça hallucinant aussi, mais sur le moment je ne me suis jamais sentie en insécurité.
Merci de l'information, je n'imaginais pas que ces alarmes se déclenchaient aussi fréquemment. Je comprends un peu mieux, même si les intrusions en pleines vacances d'été et en fin de nuit ne sont quand même pas les alertes-types?
Parfois l'alarme se déclenche au passage d'une araignée, d'un insecte. Cela peut se produire à tout moment. Actuellement nous sommes en travaux, des pans entiers du bâtiment sont ouverts aux quatre vents, et il ne nous est pas possible de mettre l'alarme pour telle ou telle partie du bâtiment pédagogique, donc ça sonne. Enfin ça sonnait, car là aussi j'ai coupé, réveillée 4 fois dans la nuit du 13 au 14 juillet, ça va bien.
La procédure n'est pas claire en fait. Une collègue en REP me dit qu'ils ont carrément une société de sécurité reliée à l'alarme, qui l'appelle en cas de déclenchement pour savoir s'ils doivent venir ou pas. Mais ça coûte un bras. Et comme je le disais, certaines collectivités considèrent que la contrepartie du logement de fonction, c'est un gardiennage des murs H24. C'est ce zèle qui a malheureusement été fatal au collègue.
Rétrospectivement, comme tu l'écris, LadyOlenna, c'est horrible.
Pour la société de sécurité, ils appellent qui ? Ben le personnel d'astreinte ce soir là ? Donc on en revient à la même situation que ce CDE : il faut quelqu'un qui dise, "oui ce n'est pas normal", donc une personne qui va sur place.
Pour Clecle78 : même si tu n'occupes pas ton logement de fonction, par dérogation (je ne sais pas si c'est le bon terme), l'astreinte qui est éventuellement liée à ce logement demeure.
Randoschtroumf a écrit:Procédure en cas de déclenchement de l'alarme dans l'établissement que je connais : levée de doute par le principal ou l'adjoint gestionnaire, appel à la police si l'intrusion est confirmée, ce qui nécessite de se rendre sur place d'abord. Pas d'intervention d'agents de sécurité, refusée par la collectivité territoriale de rattachement, et hors budget.
Une amie gestionnaire est allée régulièrement faire des levées de doute cette année, bombe au poivre à la main. Cela a contribué à sa demande de mutation.
Quand j'entends des journalistes ou la police s'étonner qu'il soit allé lui-même sur place, j'ai l'impression d'un décalage immense entre ce qui paraît logique et la réalité des établissements scolaires.
Une collègue est tombée un samedi matin sur un intrus agité et bien installé dans le dortoir de l'école maternelle (il y avait réunion de parents, école fermée normalement). L'alarme avait hurlé dans le vide pendant la nuit (je n'ai jamais vu d'alarme d'école primaire reliée à une vidéo surveillance). Elle a pris la fuite avec une grosse frayeur.
Une des personnes avec qui j'étais en vacances lorsque nous avons appris cette terrible nouvelle a longtemps été d'astreinte (logement de fonction lié à l'astreinte) dans une université. Même chose, levée de doute les soirs où c'était lui qui était d'astreinte. Même procédure, à savoir, "rien de précis". Levée de doute, appel, et après, on fait quoi si nous sommes face à quelqu'un (ce qui n'est pas prouvé actuellement dans le cas qui nous frappe).
Personnel d'université : un campus qui frôle les 20.000 étudiants (30.000 sans doute pour les deux campus)... vous imaginez le nombre de fois où l'alerte retenti pour rien, comme l'indiquait LadyOlenna ! Campus "ouvert" (qu'ils commencent enfin à ceinturer) donc quand vous êtes appelé à l'autre bout du campus vous croisez n'importe qui qui se "promène" en pleine nuit avant d'atteindre la bâtiment d'où l'alerte est venue. Et là, ben vous allez voir. Et si vous croisez quelqu'un, ben en gros, vous vous débrouillez et vous devez appeler la police (eux il y a un intermédiaire pour appeler, bien souvent pas joignable d'ailleurs).
Quand je lis ce que tu as écris sur la gestionnaire, l'ami en question me disait que son collègue (même astreinte que lui, selon les jours) y allait avec une énorme lampe torche qui, retournée, pouvait faire bien mal... Et, connaissant son collègue, je pense qu'il avait un poing américain (en toute illégalité). Mais le collègue en question c'est une montagne... Je pense à mes "collègues" PERDIR... Ce ne sont pas des armoires à glace avec des pognes énormes comme le collègue dont je parle. Ce n'est pas leur métier !
Finalement, la seule consigne qu'ils ont fini par avoir, dans cette université c'est : effraction, vous voyez bouger quelque chose, vous vous barrez !
Que les médias soient étonnés de cette situation ne m'étonne pas. J'ai eu la même réaction que toi en les entendant.
Atroce affaire, et que ce soit un coup qui a entrainé le décès ou non.
L'effraction, elle, semble confirmée.
- Reine MargotDemi-dieu
Mon compagnon dans le privé ne comprend pas non plus, j'ai toute la difficulté du monde à lui faire comprendre que chez nous, la personne d'astreinte (CDE, adjoint ou CPE) va y aller et appeler la police APRES. Il a raison, c'est illogique, mais effectivement vu le nombre de fois où l'alarme retentit pour rien....
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- IphigénieProphète
Le problème c’est que l’EN a toujours fonctionné au bricolage et au bénévolat pour plein de choses qui seraient impensables pour le privé : mais aujourd’hui ce n’est plus possible car les conditions sont devenues bien différentes comme la société elle même: demander aux Chefs d’établissement ou personnels responsables d’assumer la sécurité des bâtiments par exemple, c’est clairement une pratique d’un autre âge …
- lene75Prophète
Comment les entreprises privées font-elles surveiller leurs locaux ? Si toutefois elles les font surveiller.
Ça paraît ahurissant qu'on mette des vies en danger pour protéger des biens matériels. Je me suis fait la même réflexion pour les maires pendant les émeutes : ça m'a semblé fou qu'on attende des maires, et même des policiers municipaux, qui dans beaucoup de communes ne sont pas équipés pour, qu'ils défendent des biens matériels au péril de leur vie.
S'il n'y a pas les moyens d'avoir des alarmes fonctionnelles (une alarme n'est pas censée se déclencher pour un insecte !), ou à la limite des sociétés de sécurité privées, ni assez d'effectifs policiers pour qu'ils puissent intervenir - avec l'équipement, la formation et l'expérience nécessaires - quand une alarme se déclenche dans un bâtiment public, eh bien ma foi, tant pis, une vie vaut plus qu'un bâtiment.
Quelles que soient les circonstances du décès de ce principal, il ne serait pas mort s'il n'avait pas eu à se rendre seul la nuit pendant ses vacances dans un bâtiment vide dont l'alarme avait été déclenchée.
Ça paraît ahurissant qu'on mette des vies en danger pour protéger des biens matériels. Je me suis fait la même réflexion pour les maires pendant les émeutes : ça m'a semblé fou qu'on attende des maires, et même des policiers municipaux, qui dans beaucoup de communes ne sont pas équipés pour, qu'ils défendent des biens matériels au péril de leur vie.
S'il n'y a pas les moyens d'avoir des alarmes fonctionnelles (une alarme n'est pas censée se déclencher pour un insecte !), ou à la limite des sociétés de sécurité privées, ni assez d'effectifs policiers pour qu'ils puissent intervenir - avec l'équipement, la formation et l'expérience nécessaires - quand une alarme se déclenche dans un bâtiment public, eh bien ma foi, tant pis, une vie vaut plus qu'un bâtiment.
Quelles que soient les circonstances du décès de ce principal, il ne serait pas mort s'il n'avait pas eu à se rendre seul la nuit pendant ses vacances dans un bâtiment vide dont l'alarme avait été déclenchée.
- LadyOlennaModérateur
Je suis d'accord avec toi lene, pour moi le problème se pose surtout quand l'alarme se déclenche en pleine nuit et ne s'arrête pas (enfin, s'arrête et repart sans cesse, car le papillon de nuit passe et repasse devant le détecteur). Là forcement je descends au bureau pour la couper et pouvoir dormir.lene75 a écrit:Comment les entreprises privées font-elles surveiller leurs locaux ? Si toutefois elles les font surveiller.
Ça paraît ahurissant qu'on mette des vies en danger pour protéger des biens matériels. Je me suis fait la même réflexion pour les maires pendant les émeutes : ça m'a semblé fou qu'on attende des maires, et même des policiers municipaux, qui dans beaucoup de communes ne sont pas équipés pour, qu'ils défendent des biens matériels au péril de leur vie.
S'il n'y a pas les moyens d'avoir des alarmes fonctionnelles (une alarme n'est pas censée se déclencher pour un insecte !), ou à la limite des sociétés de sécurité privées, ni assez d'effectifs policiers pour qu'ils puissent intervenir - avec l'équipement, la formation et l'expérience nécessaires - quand une alarme se déclenche dans un bâtiment public, eh bien ma foi, tant pis, une vie vaut plus qu'un bâtiment.
Quelles que soient les circonstances du décès de ce principal, il ne serait pas mort s'il n'avait pas eu à se rendre seul la nuit pendant ses vacances dans un bâtiment vide dont l'alarme avait été déclenchée.
D'ailleurs je pense que tant que la question de la sécurité ne sera pas réglée, je la couperai systématiquement en quittant le bureau.
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