Un nouveau ministre de l'EN, Gabriel Attal

Je suppose que c'est partout pareil, mais dans mon académie les formations ont été réduites à peau de chagrin. Ils ont d'ailleurs commencé par enlever celle qui faisaient le plein (hein, c'est intelligent ?) tous les ans. Et maintenant leur espèce de protocole ou de catalogue, d'enchaînement de je ne sais quoi... je n'ai rien compris. 
J'ai abandonné et je ne compte pas reprendre.

Jacq a écrit:Je suppose que c'est partout pareil, mais dans mon académie les formations ont été réduites à peau de chagrin. Ils ont d'ailleurs commencé par enlever celle qui faisaient le plein (hein, c'est intelligent ?) tous les ans. Et maintenant leur espèce de protocole ou de catalogue, d'enchaînement de je ne sais quoi... je n'ai rien compris. 
J'ai abandonné et je ne compte pas reprendre.

 
Moi non plus. Trop de formations du type "préparez une séquence en groupes et on fait un compte-rendu en fin de journée ah mince on n'a pas le temps pour les deux derniers groupes vous mettrez votre travail en ligne".

Caspar a écrit:

Jacq a écrit:Je suppose que c'est partout pareil, mais dans mon académie les formations ont été réduites à peau de chagrin. Ils ont d'ailleurs commencé par enlever celle qui faisaient le plein (hein, c'est intelligent ?) tous les ans. Et maintenant leur espèce de protocole ou de catalogue, d'enchaînement de je ne sais quoi... je n'ai rien compris. 
J'ai abandonné et je ne compte pas reprendre.

 
Moi non plus. Trop de formations du type "préparez une séquence en groupes et on fait un compte-rendu en fin de journée ah mince on n'a pas me temps pour les deux derniers groupes vous mettrez votre travail en ligne".

Incroyable! A croire qu'on fréquente le même rectorat...

Aperçu par hasard a écrit:

Caspar a écrit:

Jacq a écrit:Je suppose que c'est partout pareil, mais dans mon académie les formations ont été réduites à peau de chagrin. Ils ont d'ailleurs commencé par enlever celle qui faisaient le plein (hein, c'est intelligent ?) tous les ans. Et maintenant leur espèce de protocole ou de catalogue, d'enchaînement de je ne sais quoi... je n'ai rien compris. 
J'ai abandonné et je ne compte pas reprendre.

 
Moi non plus. Trop de formations du type "préparez une séquence en groupes et on fait un compte-rendu en fin de journée ah mince on n'a pas me temps pour les deux derniers groupes vous mettrez votre travail en ligne".

Incroyable! A croire qu'on fréquente le même rectorat...

Ces dernières années, un peu ça aussi mais au ministère de l'agriculture....

Aperçu par hasard a écrit:Obligatoire? A traitement égal? Ça reviendrait à augmenter le temps de travail et donc en un sens à baisser la rémunération, non?

Et proposer chaque année à chaque enseignant sans exception plusieurs jours d'une formation adaptée à sa discipline et à son niveau, ça me semble requérir une complexité dans l'organisation très au-dessus de ce qui se fait actuellement.

Il n'est pas nécessaire que cela ait lieu tous les ans — et sur la complexité, à mon avis, on verra ça ultérieurement. Mais je me souviens d'un ancien président de la République faisant campagne pour être élu président de la République, et qui expliquait qu'il y aurait deux modes de revalorisation des enseignants, une “inconditionnelle” et une autre sur la base du volontariat — du moins pour ceux qui étaient déjà titulaires…

Et puis, presque aussitôt après, on n'a plus entendu cette petite précision sur les titulaires, par différence d'avec les nouveaux : je crains fort que l'on n'en entende parler sous peu. Quant aux “anciens”, à ton avis, pour quoi passera un prof qui refuse de suivre une formation pour améliorer son enseignement, vu ce que disent des machins du genre PISA, TIMS etc ? Je doute que ceux qui nous gouvernent hésitent beaucoup à se servir de ce genre d'arguments…

epekeina.tes.ousias a écrit:

Aperçu par hasard a écrit:Obligatoire? A traitement égal? Ça reviendrait à augmenter le temps de travail et donc en un sens à baisser la rémunération, non?

Et proposer chaque année à chaque enseignant sans exception plusieurs jours d'une formation adaptée à sa discipline et à son niveau, ça me semble requérir une complexité dans l'organisation très au-dessus de ce qui se fait actuellement.

Il n'est pas nécessaire que cela ait lieu tous les ans — et sur la complexité, à mon avis, on verra ça ultérieurement. Mais je me souviens d'un ancien président de la République faisant campagne pour être élu président de la République, et qui expliquait qu'il y aurait deux modes de revalorisation des enseignants, une “inconditionnelle” et une autre sur la base du volontariat — du moins pour ceux qui étaient déjà titulaires…

Et puis, presque aussitôt après, on n'a plus entendu cette petite précision sur les titulaires, par différence d'avec les nouveaux : je crains fort que l'on n'en entende parler sous peu. Quant aux “anciens”, à ton avis, pour quoi passera un prof qui refuse de suivre une formation pour améliorer son enseignement, vu ce que disent des machins du genre PISA, TIMS etc ? Je doute que ceux qui nous gouvernent hésitent beaucoup à se servir de ce genre d'arguments…

Première partie graissée: c'est bien cela qui pourrait me faire peur. C'est pour moi l'un des plus grands travers de notre institution, comme la réforme du lycée l'illustre à merveille: si le cabinet du ministère avait envisagé la question de la complexité antérieurement, considéré que les modalités de mise en œuvre de certaines idées brillantes sur le papier ne relèvent pas de considérations simplement annexes, j'aurais peut-être encore l'impression de pouvoir bien faire mon travail, et celui-ci ne se limiterait pas à sauver les meubles en me débattant dans un cadre impossible.

Deuxième partie graissée: en lycée, nous en sommes à un point où bien faire son travail implique de résister aux "améliorations" que de brillants cerveaux ont pensées pour nous (voir ma remarque précédente). Alors bon, l'éventuel chantage sur PISA...

Je n'ai rien contre le principe de suivre des formations pour améliorer ma pédagogie (encore que je ne vois pas pourquoi elles devraient avoir lieu sur le temps des petites vacances, qui est en général, comme beaucoup je suppose, un temps pendant lequel je travaille, et pas qu'un peu). A condition que l'institution puisse nous proposer des formations vraiment formatrices. Parce que dans l'état actuel des choses, comme l'a dit Caspar, c'est souvent sur le mode "do it yourself" que ça se passe. Ce qu'a priori je fais beaucoup mieux chez moi, avec mes bouquins, mon matériel, ma connexion internet qui tourne, mon café pas trop dégueu, et en échangeant éventuellement de ma propre initiative avec des amis/collègues avec qui je m'entends bien.

Ajonc35 a écrit:

Aperçu par hasard a écrit:

Caspar a écrit:

Jacq a écrit:Je suppose que c'est partout pareil, mais dans mon académie les formations ont été réduites à peau de chagrin. Ils ont d'ailleurs commencé par enlever celle qui faisaient le plein (hein, c'est intelligent ?) tous les ans. Et maintenant leur espèce de protocole ou de catalogue, d'enchaînement de je ne sais quoi... je n'ai rien compris. 
J'ai abandonné et je ne compte pas reprendre.

 
Moi non plus. Trop de formations du type "préparez une séquence en groupes et on fait un compte-rendu en fin de journée ah mince on n'a pas me temps pour les deux derniers groupes vous mettrez votre travail en ligne".

Incroyable! A croire qu'on fréquente le même rectorat...

Ces dernières années, un peu ça aussi  mais au ministère de l'agriculture....

Arghhhh... Je suis déçue: vous ne connaissez pas les formations avec des post-it?? (leur utilisation précédant l'étape de la préparation de séquences en groupes et servant de support à des échanges de haute volée intellectuelle, ex : la guerre c'est mal (post-it rouges), la paix c'est bien ( post-it verts) - si le thème se rapporte à ça ).

Bon sinon j'ai commis l'erreur de regarder en replay le C dans l'air consacré à notre nouveau ministre. Tout y est passé: le mammouth à dégraisser, ingérable et impossible à réformer, le pacte qui consiste à faire des heures supplémentaires et "travailler autrement", "l'absentéisme" des professeurs...

 Quant à Attal c'est un esprit brillant qui "se met à la hauteur de son interlocuteur" (il est bien bon), mais qui n'est pas assez "déjanté", contrairement à Macron et Sarkozy qui sont de gros déglingos disruptifs.

(Et juste avant j'avais regardé un autre épisode sur les incendies en Grèce: "Il faut permettre aux familles de ne pas envoyer leurs enfants à l'école pendant une semaine sur le temps scolaire pour bénéficier de tarifs avantageux et étaler ainsi le flux de touristes sur toute l'année".)

Pour l’instant, j’ai accès à des formations d’une grande qualité, ça m’ennuierait vraiment de ne plus y avoir accès. :/

Jenny a écrit:Pour l’instant, j’ai accès à des formations d’une grande qualité, ça m’ennuierait vraiment de ne plus y avoir accès. :/

Tout pareil.

Il y a eu un nouveau rapport de Gérard Longuet sur la formation initiale et continue des enseignants et la solution pour motiver les troupes est toute trouvée : 18h obligatoires comme le premier degré et augmentation du nombre de postes à profil réservés pour ceux qui ont suivi des formations. Sur le contenu lui même : moins de disciplinaire, dispositifs d'évaluation ex-post des formations, travaux en groupes avec lesson studies.

Aperçu par hasard a écrit:Première partie graissée: c'est bien cela qui pourrait me faire peur. C'est pour moi l'un des plus grands travers de notre institution, comme la réforme du lycée l'illustre à merveille: si le cabinet du ministère avait envisagé la question de la complexité antérieurement, considéré que les modalités de mise en œuvre de certaines idées brillantes sur le papier ne relèvent pas de considérations simplement annexes, j'aurais peut-être encore l'impression de pouvoir bien faire mon travail, et celui-ci ne se limiterait pas à sauver les meubles en me débattant dans un cadre impossible.

Deuxième partie graissée: en lycée, nous en sommes à un point où bien faire son travail implique de résister aux "améliorations" que de brillants cerveaux ont pensées pour nous (voir ma remarque précédente). Alors bon, l'éventuel chantage sur PISA...

Je n'ai rien contre le principe de suivre des formations pour améliorer ma pédagogie (encore que je ne vois pas pourquoi elles devraient avoir lieu sur le temps des petites vacances, qui est en général, comme beaucoup je suppose, un temps pendant lequel je travaille, et pas qu'un peu). A condition que l'institution puisse nous proposer des formations vraiment formatrices. Parce que dans l'état actuel des choses, comme l'a dit Caspar, c'est souvent sur le mode "do it yourself" que ça se passe. Ce qu'a priori je fais beaucoup mieux chez moi, avec mes bouquins, mon matériel, ma connexion internet qui tourne, mon café pas trop dégueu, et en échangeant éventuellement de ma propre initiative avec des amis/collègues avec qui je m'entends bien.

Ma foi, quand je disais qu'on verrait ça ultérieurement, c'était ironique : à mon avis, ce n'est tout simplement pas à l'ordre du jour, ne serait-ce que parce que cela coûterait le prix d'un porte-avion, mais aussi parce qu'il ne s'agira probablement pas de pédagogie — voir les discours développés depuis quelques temps sur “l'innovation” et les initiatives (qui, si je ne m'abuse, se sont retrouvés dans les “briques”). De même, quand je parle de l'“argument PISA”, ce n'est certainement pas que je prenne cet argument au sérieux, encore moins au pied de la lettre : c'est seulement que j'imagine aisément la rhétorique idéologique qui sera utilisée pour faire passer la pilule, non pas tant chez les profs, mais dans l'opinion publique. Je crains fort que ce sera un “ou bien ou bien” dans lequel les profs auront tout à perdre et rien à gagner.

zigmag17 a écrit:

Ajonc35 a écrit:

Aperçu par hasard a écrit:

Caspar a écrit:
 
Moi non plus. Trop de formations du type "préparez une séquence en groupes et on fait un compte-rendu en fin de journée ah mince on n'a pas me temps pour les deux derniers groupes vous mettrez votre travail en ligne".

Incroyable! A croire qu'on fréquente le même rectorat...

Ces dernières années, un peu ça aussi  mais au ministère de l'agriculture....

Arghhhh... Je suis déçue: vous ne connaissez pas les formations avec des post-it?? (leur utilisation précédant l'étape de la préparation de séquences en groupes et servant de support à des échanges de haute volée intellectuelle, ex : la guerre c'est mal (post-it rouges), la paix c'est bien ( post-it verts) - si le thème se rapporte à ça ).

Ah si! Une pseudo- formation avec 2 autres lepa voisins. Avec pleins de décisions pre- orientees des directions dont 1 seule à à moitié aboutie et disparu très vite. 1 journée de cours perdue pour tous.
Avez- vous connu les formations " entreprendre pour apprendre" qui ne sont en fait que des journées comm de l'association. Ma direction aime bien et trouve cela positif. Ben, pas moi. De la poudre aux yeux.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Aperçu par hasard a écrit:Première partie graissée: c'est bien cela qui pourrait me faire peur. C'est pour moi l'un des plus grands travers de notre institution, comme la réforme du lycée l'illustre à merveille: si le cabinet du ministère avait envisagé la question de la complexité antérieurement, considéré que les modalités de mise en œuvre de certaines idées brillantes sur le papier ne relèvent pas de considérations simplement annexes, j'aurais peut-être encore l'impression de pouvoir bien faire mon travail, et celui-ci ne se limiterait pas à sauver les meubles en me débattant dans un cadre impossible.

Deuxième partie graissée: en lycée, nous en sommes à un point où bien faire son travail implique de résister aux "améliorations" que de brillants cerveaux ont pensées pour nous (voir ma remarque précédente). Alors bon, l'éventuel chantage sur PISA...

Je n'ai rien contre le principe de suivre des formations pour améliorer ma pédagogie (encore que je ne vois pas pourquoi elles devraient avoir lieu sur le temps des petites vacances, qui est en général, comme beaucoup je suppose, un temps pendant lequel je travaille, et pas qu'un peu). A condition que l'institution puisse nous proposer des formations vraiment formatrices. Parce que dans l'état actuel des choses, comme l'a dit Caspar, c'est souvent sur le mode "do it yourself" que ça se passe. Ce qu'a priori je fais beaucoup mieux chez moi, avec mes bouquins, mon matériel, ma connexion internet qui tourne, mon café pas trop dégueu, et en échangeant éventuellement de ma propre initiative avec des amis/collègues avec qui je m'entends bien.

Ma foi, quand je disais qu'on verrait ça ultérieurement, c'était ironique : à mon avis, ce n'est tout simplement pas à l'ordre du jour, ne serait-ce que parce que cela coûterait le prix d'un porte-avion, mais aussi parce qu'il ne s'agira probablement pas de pédagogie — voir les discours développés depuis quelques temps sur “l'innovation” et les initiatives (qui, si je ne m'abuse, se sont retrouvés dans les “briques”). De même, quand je parle de l'“argument PISA”, ce n'est certainement pas que je prenne cet argument au sérieux, encore moins au pied de la lettre : c'est seulement que j'imagine aisément la rhétorique idéologique qui sera utilisée pour faire passer la pilule, non pas tant chez les profs, mais dans l'opinion publique. Je crains fort que ce sera un “ou bien ou bien” dans lequel les profs auront tout à perdre et rien à gagner.

Désolé, il est certain que je suis devenu très chatouilleux sur la question des mesures qui viseraient à améliorer le fonctionnement de l'éducation nationale. Je sais qu'il y a des difficultés importantes partout, et loin de moi l'idée de minimiser celles rencontrées par les collègues en primaire, au collège, en LP ou dans le supérieur. Mais comme beaucoup d'enseignants en LGT, je vois quel insupportable gâchis est la récente réforme du lycée. Depuis 26 ans que j'enseigne (dont 17 ans en lycée), jamais je n'ai vu les élèves empêchés à ce point d'apprendre convenablement; jamais je n'ai vu les enseignants empêchés à ce point de faire correctement leur travail. Cette réforme est une lessiveuse folle, une machine à fabriquer de l'épuisement, du non-sens et de l'amertume. Alors je considère que ceux qui ont commis cette chose n'ont plus une once de légitimité pour nous dire comment nous devrions travailler pour être meilleurs. Si j'étais à leur place, je serais mort de honte et ne penserais qu'à me cacher sous mon bureau. Et je n'oserais en sortir qu'en marchant à genou et en demandant pardon.

Je suis d'accord avec toi, évidemment. Et je suis bien désolé d'être pessimiste, mais je vois venir une année… difficile… Ou plutôt, désolante.

Aperçu par hasard a écrit:
Alors je considère que ceux qui ont commis cette chose n'ont plus une once de légitimité pour nous dire comment nous devrions travailler pour être meilleurs. Si j'étais à leur place, je serais mort de honte et ne penserais qu'à me cacher sous mon bureau. Et je n'oserais en sortir qu'en marchant à genou et en demandant pardon.

Je ne sais plus qui a employé cette expression récemment, mais elle est fort à propos : impossible que cela leur arrive, ils sont nés avant la honte.

Caspar a écrit:Bon sinon j'ai commis l'erreur de regarder en replay le C dans l'air consacré à notre nouveau ministre. Tout y est passé: le mammouth à dégraisser, ingérable et impossible à réformer, le pacte qui consiste à faire des heures supplémentaires et "travailler autrement", "l'absentéisme" des professeurs...

 Quant à Attal c'est un esprit brillant qui "se met à la hauteur de son interlocuteur" (il est bien bon), mais qui n'est pas assez "déjanté", contrairement à Macron et Sarkozy qui sont de gros déglingos disruptifs.

(Et juste avant j'avais regardé un autre épisode sur les incendies en Grèce: "Il faut permettre aux familles de ne pas envoyer leurs enfants à l'école pendant une semaine sur le temps scolaire et étaler ainsi le flux de touristes sur toute l'année

Oh ça c’est très drôle : et on créerait un pacte élèves pour qu’ils remplacent leurs absences : on dirait en juillet ou août , les professeurs sortant de formation pourraient aussitôt appliquer les nouvelles méthodes performantes.
Je sens qu’on va vraiment performer: le « en même temps », ça se dit aussi «  le grand bazar » en langue populaire….

Iphigénie a écrit:Vaudrait mieux créer les conditions pour que quand on travaille on puisse travailler bien: alors une heure loupée n’est pas un drame : mais avec des heures loupées et un dysfonctionnement général, faudra plus que de la com pour que les gens soient contents ( et je ne parle même pas des professeurs encore) …

+1

Quand on travaille bien, on n'est pas à une heure près. Mais comme il n'y a aucune volonté de nous donner de bonnes conditions de travail, il faut mettre en place des mesures de com'. Donner ou rendre, d'ailleurs, comme ça a été souligné concernant la réforme du lycée.

L'idée d'une semaine de vacances hors temps scolaire pour les élèves est tout à fait cohérente avec ça : puisqu'il s'agit simplement de garder les élèves, un élève en vacances avec ses parents n'a plus besoin de garderie, donc pas de problème. Et bien sûr les profs devront "envoyer leur cours" à l'élève absent, comme on nous le demande de plus en plus souvent, comme si un cours entièrement rédigé se trouvait sous le sabot d'un cheval et comme si un cours de résumait à un polycopié qu'on peut travailler seul. Ça tombe bien, c'est aussi cohérent avec l'annonce d’Attal de vouloir passer au tout numérique. Et c'est déjà ce qui se passe avec la réforme du lycée : moi je n'ai pas été absente, mais de toute l'année, je n'ai jamais eu une classe complète, les élèves ayant toujours mieux à faire que d'être en cours (absences administratives, et non absences personnelles, je précise : c'est l'institution qui leur fait délibérément manquer des cours). Les journalistes ont tout compris.

J'ai juste une interrogation : les enfants de profs, et donc leurs parents, pourront-ils aussi profiter de cette semaine de vacances à moindre coût ?... OK, je sors...

Il faut avoir l'air de faire cours et non faire vraiment cours. Ce qu'on fait, tout le monde s'en moque bien dans le monde de la politique spectacle.

On prend les paris que de la même manière l'uniforme sera la seule et unique mesure pour "rétablir l'autorité des professeurs" ?... non, moi non plus je ne vois pas bien le rapport entre l'uniforme et l'autorité du professeur, mais puisqu'ils l'annoncent comme ça... Une mesure populiste qui ne mange pas de pain est toujours préférable à des actes.

Iphigénie a écrit:

Caspar a écrit:Bon sinon j'ai commis l'erreur de regarder en replay le C dans l'air consacré à notre nouveau ministre. Tout y est passé: le mammouth à dégraisser, ingérable et impossible à réformer, le pacte qui consiste à faire des heures supplémentaires et "travailler autrement", "l'absentéisme" des professeurs...

 Quant à Attal c'est un esprit brillant qui "se met à la hauteur de son interlocuteur" (il est bien bon), mais qui n'est pas assez "déjanté", contrairement à Macron et Sarkozy qui sont de gros déglingos disruptifs.

(Et juste avant j'avais regardé un autre épisode sur les incendies en Grèce: "Il faut permettre aux familles de ne pas envoyer leurs enfants à l'école pendant une semaine sur le temps scolaire et  étaler ainsi le flux de touristes sur toute l'année

Oh ça c’est très drôle : et on créerait un pacte élèves pour qu’ils remplacent leurs absences : on dirait en juillet ou août , les professeurs sortant de formation pourraient aussitôt appliquer les nouvelles méthodes performantes.
Je sens qu’on va vraiment performer: le « en même temps », ça se dit aussi «  le grand bazar » en langue populaire….

Mais ils le font déjà !!
Ce.mois de juin à l'école de mes enfants il y a eu un défilé d'absents : telle petite absente pendant trois jours pour aller à Disney Paris avec les parents, puis la semaine suivante telle autre aussi pour aller à Disney....

Apparemment Disney doit faire des prix en juin, parce qu'une quantité de parents ont décidé d'y.aller en juin avec leurs enfants !

Ils le font déjà mais là ce serait officialisé et légal (l'invitée de l'émission reprenait l'idée d'un sociologue habitué des plateaux mais son nom m'echappe).

Ils le font déjà, mais une fois cette semaine “officialisée”, il y a de fortes chances qu'elle ne vienne que s'ajouter à une “semaine informelle”…

Oui .. la nouveauté c’est de compenser systématiquement la diminution des devoirs côtés consommateurs de l’école en augmentant les devoirs côté employés de la garderie. C’est la com nécessaire pour faire croire qu’on maitrise quelque chose

Cela dit cette idée lumineuse n’étalerait pas les vacances mais créerait des créneaux supplémentaires (sans tarif réduit puisque réguliers!) et des vols d’avion de plus ce qui est tout à fait nécessaire dans l’air du temps.

On va faire d'énormes progrès dans Pisa, je sens

Clecle78 a écrit:On va faire d'énormes progrès dans Pisa, je sens

Il faut reconnaître qu'on a en déjà fait beaucoup depuis une bonne vingtaine d'années — mais peut-être pas dans la bonne direction… Dire qu'il faut diminuer les vacances et les heures perdues tout en officialisant une “semaine libre” : on sent toute la cohérence du propos…

En même temps, disais-je…

A Tuin a écrit:

Iphigénie a écrit:

Caspar a écrit:Bon sinon j'ai commis l'erreur de regarder en replay le C dans l'air consacré à notre nouveau ministre. Tout y est passé: le mammouth à dégraisser, ingérable et impossible à réformer, le pacte qui consiste à faire des heures supplémentaires et "travailler autrement", "l'absentéisme" des professeurs...

 Quant à Attal c'est un esprit brillant qui "se met à la hauteur de son interlocuteur" (il est bien bon), mais qui n'est pas assez "déjanté", contrairement à Macron et Sarkozy qui sont de gros déglingos disruptifs.

(Et juste avant j'avais regardé un autre épisode sur les incendies en Grèce: "Il faut permettre aux familles de ne pas envoyer leurs enfants à l'école pendant une semaine sur le temps scolaire et  étaler ainsi le flux de touristes sur toute l'année

Oh ça c’est très drôle : et on créerait un pacte élèves pour qu’ils remplacent leurs absences : on dirait en juillet ou août , les professeurs sortant de formation pourraient aussitôt appliquer les nouvelles méthodes performantes.
Je sens qu’on va vraiment performer: le « en même temps », ça se dit aussi «  le grand bazar » en langue populaire….

Mais ils le font déjà !!
Ce.mois de juin à l'école de mes enfants il y a eu un défilé d'absents : telle petite absente pendant trois jours pour aller à Disney Paris avec les parents, puis la semaine suivante telle autre aussi pour aller à Disney....

Apparemment Disney doit faire des prix en juin, parce qu'une quantité de parents ont décidé d'y.aller en juin avec leurs enfants !

Il y a quelques années, mon fils n'avait pas encore d'enfants et il voyait ses collègues, le plus souvent avec un compagnon ou une compagne cadre aussi, partir aux sports d'hiver car c'était moins cher. Couple de cadres avec salaires élevés.
Pour Disney, mon fils y est allé récemment sur le we le moins cher que ma belle- fille avait trouvé, c'est hors de prix et après le covid c'est beaucoup plus cher. Ils n'ont même pas dormi sur place tellement ils ont trouvé les prix exagérés.
Une copine de ma petite- fille est partie 1 mois sur les vacances de printemps ( 1 semaine avant, 1 semaine apres)
Les familles trouvent que l'école c'est encore trop cher ( pensez fournitures scolaires, le marron va revenir)