Un nouveau ministre de l'EN, Gabriel Attal

"devenir enseignant et à le rester"
Du coup, on doit rester plus de 10 ans ou pas ?

Attal est un politique contrairement à Ndiaye.

Il a donc relevé les "irritants" notamment ceux qui ne coûtent rien ou pas grand chose :
_ ce vœu pieu de faire en sorte qu'on reste enseignant contrairement au discours complètement idiot de Macron et Ndiaye sur le fait que les nouveaux enseignants projettent de faire autre chose au bout de 10 ans.
_ envoyer le livre de l'été aux collègues de lettres en charge des 6e à la rentrée.
_ ouvrir la porte à une baisse du nombre de textes pour l'EAF...

Pour ce qui est des mesures sérieuses, s'agissant des rémunérations et des conditions de travail par la réduction des effectifs, ce sera une autre paire de manches...

Qu'en est-il de l'information selon laquelle les néoprofs au 1er septembre 2023 toucheront 2000€ nets mensuels, salaire que leurs collègues certifiés plus expérimentés ne touchent pas encore ? Tout le monde va gagner 2000€ minimum ou bien chaque échelon sera revalorisé pour conserver les écarts de salaire selon l'ancienneté ? Si quelqu'un peut me mettre à la page svp ! Merci !

Est-ce qu’il y a encore des collègues à temps plein qui ne gagnent pas 2000 euros nets (avant impôts) ?
Édit : je viens de vérifier. La revalorisation de l’isole suffit à faire passer tous les certifiés au dessus de 2000 euros : https://www.education.gouv.fr/media/155171/download

MoyenCroco a écrit:"devenir enseignant et à le rester"
Du coup, on doit rester plus de 10 ans ou pas ?

C'est comme tu le sens: Pap Ndiaye nous avait bien précisé qu'on ne devenait pas enseignant pour "attendre son pot de retraite pendant quarante ans".

Jenny a écrit:Est-ce qu’il y a encore des collègues à temps plein qui ne gagnent pas 2000 euros nets (avant impôts) ?
Édit : je viens de vérifier. La revalorisation de l’isole suffit à faire passer tous les certifiés au dessus de 2000 euros : https://www.education.gouv.fr/media/155171/download

D'accord merci, je me suis arrêtée aux salaires d'il y a cinq ans.
Mais est-ce qu'il y aura donc des collègues avec plus d'un an d'ancienneté qui gagneront autant que des T1 ? Ou bien c'est une intox complète ?
Édit je viens de regarder dans ton document et apparemment c'est donc une intox puisque tout le monde est augmenté

Et cette histoire des 2000€ nets ne s'applique pas aux profs des écoles du coup ?

PS : je pensais que cette affirmation valait après impôts puisqu'on a le prélèvement à la source... Je pensais que cela voulait dire minimum 2000€ sur la fiche de paie après avoir tout compté..! :/

Les T2 gagnent plus, ils sont échelon 3.
Non, les salaires sont toujours donnés avant impôts et avant cotisation MGEN, c'est logique. Les impôts varient selon la composition du foyer, les revenus du conjoint... (Par contre, je pense que les collègues font souvent la confusion quand ils donnent leurs salaires et s'étonnent de la moyenne des traitements).

Jenny a écrit:Les T2 gagnent plus, ils sont échelon 3.
Non, les salaires sont toujours donnés avant impôts et avant cotisation MGEN, c'est logique. Les impôts varient selon la composition du foyer, les revenus du conjoint... (Par contre, je pense que les collègues font souvent la confusion quand ils donnent leurs salaires et s'étonnent de la moyenne des traitements).

C'est super important de le rappeler, merci Jenny. On voit tellement de collègues qui comparent le salaire après impôt, ce qui n'a aucun sens. Même si on comprend bien que ce qui compte, c'est ce qui arrive sur le compte en banque pour faire tourner la maison. Cette confusion entraînée par le prélèvement à la source rend les comparaisons parfois bien compliquées.

Lowpow29 a écrit:Et cette histoire des 2000€ nets ne s'applique pas aux profs des écoles du coup ?

Ils sont concernés aussi, vu que le montant de l'ISAE est lui aussi passé à 2550 bruts annuels.

Lowpow29 a écrit:PS : je pensais que cette affirmation valait après impôts puisqu'on a le prélèvement à la source... Je pensais que cela voulait dire minimum 2000€ sur la fiche de paie après avoir tout compté..! :/

Qu'on te verse 1800 euros ou qu'on te verse 2000 euros pour t'en reprendre 200 après, ça ne change rien sur le long terme.
D'ailleurs le vrai net, celui qui ne dépend pas des éventuels revenus de quelqu'un d'autre, continue d'être marqué sur les fiches de paye.

Mathador a écrit:
D'ailleurs le vrai net, celui qui ne dépend pas des éventuels revenus de quelqu'un d'autre, continue d'être marqué sur les fiches de paye.

+1.
C'est celui qui est pris en compte pour louer un appart, faire un prêt, demander une aide sociale...

Soirée a écrit:Attal est un politique contrairement à Ndiaye.

Il a donc relevé les "irritants" notamment ceux qui ne coûtent rien ou pas grand chose :
_ ce vœu pieu de faire en sorte qu'on reste enseignant contrairement au discours complètement idiot de Macron et Ndiaye sur le fait que les nouveaux enseignants projettent de faire autre chose au bout de 10 ans.
_ envoyer le livre de l'été aux collègues de lettres en charge des 6e à la rentrée.
_ ouvrir la porte à une baisse du nombre de textes pour l'EAF...

Pour ce qui est des mesures sérieuses, s'agissant des rémunérations et des conditions de travail par la réduction des effectifs, ce sera une autre paire de manches...

Il y a aussi peut-être un principe de réalité : il manque d'enseignants donc ils essaient de ne pas faire fuir ceux qui restent (trois collègues dans mon lycée sont partis, une seulement reviendra peut-être dans l'EN), du moins dans le discours car sans augmentation des salaires et de meilleurs conditions de travail, ce n'est pas gagné...

Quant au passage sur la laïcité, ce n'est pas pour me déplaire car on a une véritable poussée du fanatisme sur mon secteur (et pas seulement lié à une seule religion mais le problème vient aussi de la direction trop laxiste) mais la question que je me pose est : y aura-t-il véritablement un soutien des équipes de direction et enseignante ? Clairement, j'ai un gros doute.

Cleroli a écrit:Mais quelle contre pub pour le privé ! Certes, ce n'est pas une surprise lorsqu'on est prof mais pour beaucoup de parents le privé fait des miracles. Si le ministre lui-même dit qu'ils ont des problèmes, à quoi sert de faire chauffeur Uber le soir pour payer l'école privée de son gamin ?
Edit : j'ai lu trop vite l'extrait, j'ai cru que l'absence du prof de math avait lieu dans le privé mais non, c'est dans le public. Ouf, la morale est sauve !

Je te rassure, le prof de maths est aussi absent dans le privé… seulement entre le suppléant de maths qu’on incite très fortement à remplacer son collègue (sous peine d’EDT pourri/non renouvellement de contrat), sans forcément le payer d’ailleurs, et les vagues photocopies survolées en salle de permanence, les élèves ne se plaignent pas forcément à leurs parents, qui ont donc l’illusion que toutes les heures sont faites. Remettez une - grande- salle de perm et deux AED en plus, et interdisez aux collégiens de sortir quand ils n’ont pas cours, et vous aurez le même résultat dans le public!

@Malavita :

Principe de réalité sans doute, mais le prédécesseur semblait moins au fait de celle-ci. Par contre oui je me doute bien que cela ne va pas au-delà des belles paroles. Quand on voit comment le ministre et la première-ministre s’asseyent ouvertement sur les pseudo 10%, c’est sûr que ce n’est pas vraiment la meilleure façon de retenir celles et ceux qui hésitent à se casser.

La laïcité quand le ministère parle ouvertement d’une seule religion, disons que ça ressemble plutôt à autre chose. A de gros appels du pied, sincèrement.

@Soirée, Je suis d'accord avec toi sur le fait que la laïcité est instrumentée afin de stigmatiser une seule religion et cela me gêne également.

Oui, sans doute, et sûrement avec Blanquer, mais une fois qu'on a dit ça il faut bien faire quelque chose. Et actuellement les atteintes à la laïcité concernent hyper majoritairement l'Islam. C'est malheureux mais c'est un fait.

Vieux_Mongol a écrit:Oui, sans doute, et sûrement avec Blanquer, mais une fois qu'on a dit ça il faut bien faire quelque chose. Et actuellement les atteintes à la laïcité concernent hyper majoritairement l'Islam. C'est malheureux mais c'est un fait.

Clairement. Dans mon secteur, c'est assez flagrant. On commence aussi d'avoir une forte poussée des évangélistes.

On est pas sorti des ronces...

Mais quand ce n'est pas le cas, c'est encore plus compliqué de faire un signalement ou d'obtenir une sanction.

La loi de 2004 est là. Je la trouve mauvaise mais pour l'instant elle est en vigueur. Sa remise en question n'est pas pour tout de suite.

Soirée a écrit:La loi de 2004 est là. Je la trouve mauvaise mais pour l'instant elle est en vigueur. Sa remise en question n'est pas pour tout de suite.

Vous verriez quoi à la place ?

Malavita a écrit:

Soirée a écrit:Attal est un politique contrairement à Ndiaye.

Il a donc relevé les "irritants" notamment ceux qui ne coûtent rien ou pas grand chose :
_ ce vœu pieu de faire en sorte qu'on reste enseignant contrairement au discours complètement idiot de Macron et Ndiaye sur le fait que les nouveaux enseignants projettent de faire autre chose au bout de 10 ans.
_ envoyer le livre de l'été aux collègues de lettres en charge des 6e à la rentrée.
_ ouvrir la porte à une baisse du nombre de textes pour l'EAF...

Pour ce qui est des mesures sérieuses, s'agissant des rémunérations et des conditions de travail par la réduction des effectifs, ce sera une autre paire de manches...

Il y a aussi peut-être un principe de réalité : il manque d'enseignants donc ils essaient de ne pas faire fuir ceux qui restent (trois collègues dans mon lycée sont partis, une seulement reviendra peut-être dans l'EN), du moins dans le discours car sans augmentation des salaires et de meilleurs conditions de travail, ce n'est pas gagné...

Quant au passage sur la laïcité, ce n'est pas pour me déplaire car on a une véritable poussée du fanatisme sur mon secteur (et pas seulement lié à une seule religion mais le problème vient aussi de la direction trop laxiste) mais la question que je me pose est : y aura-t-il véritablement un soutien des équipes de direction et enseignante ? Clairement, j'ai un gros doute.

Je pense que Macron et Attal vont embrayer à fond sur le respect de la laïcité, parce que cela correspond à une demande réelle des personnels, que c'est payant électoralement, que ça ne coûte rien et que ça permet de faire diversion sur tout le reste.

Or, je ne dis pas qu'il n'y a pas de tensions en la matière (y compris l'année dernière dans mon lycée plutôt usuellement calme), mais ça ne fait pas une politique éducative.

Il faudrait changer le titre. Le ministre de l'EN n'est pas G Attal. C'est juste le porte- parole du President, donc il parle apres lui, pardon il rame après.

Vieux_Mongol a écrit:

Soirée a écrit:La loi de 2004 est là. Je la trouve mauvaise mais pour l'instant elle est en vigueur. Sa remise en question n'est pas pour tout de suite.

Vous verriez quoi à la place ?

Un loi mieux écrite ?

Vieux_Mongol a écrit:

Soirée a écrit:La loi de 2004 est là. Je la trouve mauvaise mais pour l'instant elle est en vigueur. Sa remise en question n'est pas pour tout de suite.

Vous verriez quoi à la place ?

Rien. L'école a existé avant cette loi. Elle peut continuer d'accomplir sa mission sans elle.

Prezbo a écrit:

Malavita a écrit:

Soirée a écrit:Attal est un politique contrairement à Ndiaye.

Il a donc relevé les "irritants" notamment ceux qui ne coûtent rien ou pas grand chose :
_ ce vœu pieu de faire en sorte qu'on reste enseignant contrairement au discours complètement idiot de Macron et Ndiaye sur le fait que les nouveaux enseignants projettent de faire autre chose au bout de 10 ans.
_ envoyer le livre de l'été aux collègues de lettres en charge des 6e à la rentrée.
_ ouvrir la porte à une baisse du nombre de textes pour l'EAF...

Pour ce qui est des mesures sérieuses, s'agissant des rémunérations et des conditions de travail par la réduction des effectifs, ce sera une autre paire de manches...

Il y a aussi peut-être un principe de réalité : il manque d'enseignants donc ils essaient de ne pas faire fuir ceux qui restent (trois collègues dans mon lycée sont partis, une seulement reviendra peut-être dans l'EN), du moins dans le discours car sans augmentation des salaires et de meilleurs conditions de travail, ce n'est pas gagné...

Quant au passage sur la laïcité, ce n'est pas pour me déplaire car on a une véritable poussée du fanatisme sur mon secteur (et pas seulement lié à une seule religion mais le problème vient aussi de la direction trop laxiste) mais la question que je me pose est : y aura-t-il véritablement un soutien des équipes de direction et enseignante ? Clairement, j'ai un gros doute.

Je pense que Macron et Attal vont embrayer à fond sur le respect de la laïcité, parce que cela correspond à une demande réelle des personnels, que c'est payant électoralement, que ça ne coûte rien et que ça permet de faire diversion sur tout le reste.

Or, je ne dis pas qu'il n'y a pas de tensions en la matière (y compris l'année dernière dans mon lycée plutôt usuellement calme), mais ça ne fait pas une politique éducative.

Je pense la même chose, du moins que c'est le but premier de G. Attal, mais son chef est tellement imprévisible, tellement obnubilé par la volonté de faire le buzz et de lancer pavé sur pavé dans les mares...Macron n'est pas rééligible, ce qui a deux conséquences contradictoires pour l'école comme pour le reste :
-il ne se sent plus obligé de suivre l'opinion : c'est avant tout pour ça que le mouvement contre la réforme des retraites a échoué.
-les parlementaires vont lui devoir de moins en moins allégeance, leur réélection va dépendre de moins en moins des pressions de l'Élysée. Ce qui pousse Macron à exister en lançant des ballons d'essais pour voir qui le suit parmi les parlementaires, et surtout ceux de LR qui lui sont plus que jamais indispensables. La démagogie sur la rentrée partielle dès le 20 août vise d'abord à séduire ces parlementaires là et leurs rares électeurs, même en macronie il est peu probable qu'existe un fol enthousiasme sur cette proposition complètement hors-sol compte tenu des congés d'été dans les pays désormais de plus en plus comparables au nôtre climatiquement.
Tout cela rend la politique des ministres très compliquée, ils sont encore moins maîtres de leurs désirs et de leur agenda que d'ordinaire, il faut pour Attal comme pour les autres gérer : Macron, Borne, l'opinion, les professionnels, les parlementaires... La tactique de Attal est sans doute la meilleure : faire en sorte que la question financière n'apparaisse jamais, or c'est vrai que la laïcité - et la lutte contre le harcèlement - sont les seuls dossiers "gratuits".

Soirée a écrit:

Vieux_Mongol a écrit:

Soirée a écrit:La loi de 2004 est là. Je la trouve mauvaise mais pour l'instant elle est en vigueur. Sa remise en question n'est pas pour tout de suite.

Vous verriez quoi à la place ?

Rien. L'école a existé avant cette loi. Elle peut continuer d'accomplir sa mission sans elle.

Donc autorisation sans limite des signes religieux.