- AdrenFidèle du forum
Le goûter du lion est une lecture plutôt facile, et c'est vrai que je l'avais trouvée agréable aussi. J'avais lu Le restaurant de l'amour retrouvé de son autrice, mais pas La papeterie Tsubaki.
- Clecle78Bon génie
Sinon en trichant aussi un peu Le fantôme des Canterville courte nouvelle f'Oscar Wilde qui a été adapté au théâtre.Caspar a écrit:Pour la comédie traduite de l'anglais j'ai un peu triché et lu une BD. "Comédie" fait en effet penser à du théâtre mais on peutvsans doute élargir à "œuvre comique", je ne sais pas ce que la personne qui a proposé cet item avait en tête.
- SatelliteNiveau 9
Clecle78 a écrit:Sinon en trichant aussi un peu Le fantôme des Canterville courte nouvelle f'Oscar Wilde qui a été adapté au théâtre.Caspar a écrit:Pour la comédie traduite de l'anglais j'ai un peu triché et lu une BD. "Comédie" fait en effet penser à du théâtre mais on peutvsans doute élargir à "œuvre comique", je ne sais pas ce que la personne qui a proposé cet item avait en tête.
Je n'ai même pas pensé à lire Wilde pour cet item, alors que j'ai un ou deux récits pas encore lus ici... c'est bien dommage!
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- CasparProphète
On peut aussi lire ses pièces, très populaires à l'époque et encore tout à fait lisibles: L'importance d'être constant, L'éventail de Lady Windermere.
- LaugarithmeFidèle du forum
J'ai lu " le goûter du lion " pour le défi sur le signe astrologique. Ce livre a plu à plusieurs neos. Lecture très agréable, fluide et très touchante. Bien que le sujet soit "grave" (les dernières semaines de la vie d'une jeune femme) il est traité avec pudeur mais de manière directe et sans pathos, bien au contraire. Comme la narratrice, j'ai été au début révoltée et triste mais j'ai terminé le livre apaisée, avec quelque chose en plus dans le cœur.
J'aime beaucoup les romans japonais.
Je suis rarement déçue. Il y a comme une fraîcheur, une spontanéité dans l'écriture. C' est ce que je ressens.
La nature a toujours une place importante, c'est un plus pour moi.
J'aime beaucoup les romans japonais.
Je suis rarement déçue. Il y a comme une fraîcheur, une spontanéité dans l'écriture. C' est ce que je ressens.
La nature a toujours une place importante, c'est un plus pour moi.
- EloahExpert spécialisé
Je pense que Le Goûter du Lion me plairait car j'ai aimé Le Jardin arc-en-ciel, Le restaurant de l'amour retrouvé, j'ai adoré Le Ruban ... Il n'y a que La papeterie Tsubaki qui m'a un peu posé problème mais ce n'était peut-être pas le bon moment pour moi de le lire ...
- AdrenFidèle du forum
Si tu as aimé les autres titres de l'autrice, tu ne devrais pas être déçue.
- EloahExpert spécialisé
Oui, merci, je n'avais pas pensé à ce titre !
- AsarteLilithBon génie
Merci des conseils !
Miller m'est tombé des mains. Je viens de penser à la BD '' Le Scorpion '', très belle, pour le signe astrologique.
Miller m'est tombé des mains. Je viens de penser à la BD '' Le Scorpion '', très belle, pour le signe astrologique.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- *Ombre*Grand sage
Caspar a écrit:On peut aussi lire ses pièces, très populaires à l'époque et encore tout à fait lisibles: L'importance d'être constant, L'éventail de Lady Windermere.
Elles sont absolument délicieuses, je recommande chaudement.
De mon côté, j'ai voulu découvrir un auteur classique pour cet item, et je me suis tournée vers Evelyn Waugh.
[Je me suis demandé comment il fallait prononcer le nom de l'auteur. Je ne suis pas très calée en phonétique anglaise, mais il me semble que -augh se prononce toujours comme un o long et fermé, mais je trouve la syllabe [wo] seule à peu près imprononçable et sonnant fort peu britannique, du coup, j'ai tendance à prononcer le w à la germanique : [Evelin Vo]. J'ai demandé à Google qui me propose [wow] ce qui ne laisse pas de m'étonner : -augh donnerait une diphtongue ? Caspar ou d'autres, si vous vouliez bien m'éclairer, je serais heureuse de ne pas trop écorcher le nom de cet auteur. Merci par avance.]
On me l'avait décrit comme maniant une ironie subtile et mordante, avec une plume drôle et incisive. Parfait pour cet item, donc. Mais le livre que j'ai trouvé dans ma médiathèque correspond bien peu à cette description. Il s'agit de Retour à Brideshead. C'était fort beau, quoique avec certaines longueurs, mais pas du tout ce à quoi je m'attendais après la présentation de l'auteur. Le roman fait le récit des souvenirs du narrateur qui a rencontré lors de ses études à Oxford Sebastian Flyte, fils d'une famille de haute noblesse à la fois séduisant, fascinant, décadent, et rongé par un sentiment de vanité. Dès lors, la vie du narrateur ne cesse de croiser celle de cette famille qui vit dans une demeure excessivement somptueuse (qualifiée de style Chippendale, avec influence chinoise : je pensais en lisant ces pages au Pavillon de Brighton, une horreur orientaliste rococo à souhait), qui mène un style de vie voué à disparaître (l'histoire se passe dans l'entre-deux guerres) et qui est elle-même en train de voler en éclats. En fait, ce roman m'a beaucoup rappelé Gatsby, avec ce même narrateur détaché qui jette un regard où se mêlent fascination et désillusion sur cette vieille famille richissime. Il est teinté de la même mélancolie, du coup, je me demande si, malgré la plume certes parfois sarcastique de l'auteur, je peux vraiment le faire entrer dans l'item comédie.
Aussi lu pour Iitre qui contient un participe passé La Montagne qui m'a sauvée, de Loren Wolk. Il s'agit d'un épais roman jeunesse qui raconte la vie d'Ellie dont la famille, lors de la grande Dépression, se réfugie dans la montagne pour tenter de survivre. Si la mère et la soeur aînée d'Ellie vivent dans le regret de leur vie passée, Ellie se donne corps et âme à la montagne, apprend à chasser, pêcher, faire du feu, utiliser les plantes, et noue peu à peu des relations particulières avec cette montagne et ses habitants. Lorsque son père est vicitme d'un accident qui le laisse dans le coma, elle rencontre celle qu'on surnomme la harpie, réputée sorcière, qui lui apprend l'art de guérir par les plantes. Peu de romans jeunesse trouvent grâce à mes yeux, je n'en lis que contrainte par mon métier, mais j'ai trouvé celui-ci joli et agréable. On dirait du Gallmeister pour les plus jeunes. Sympathique mais, je le crains, réservé aux bons lecteurs.
- CasparProphète
"Toujours" est un mot qui n'existe pas en phonétique anglaise je crois. Il me semble que Waugh se prononce comme law ou saw avec un o ouvert, sans diphtongue.
- lagoulueNiveau 8
Eloah a écrit:Amaliah a écrit:Quels sont les défis pour lesquels tu sèches, Eloah?
2. adjectif de nationalité (j'avais lu Composition française mais j'ai modifié ; donc sûrement Le Faucon maltais)
29. signe astrologique (très déçue du Scorpion ; autres idées : Cochons, d'Erik Orsenna ; Les Filles au lion, de Jessie Burton ; Les Lions de Sicile, de Stefania Auci)
37. comédie traduite de l'anglais - est-ce que par comédie on entend forcément une pièce de théâtre ou est-ce qu'on peut choisir un roman humoristique ? (j'ai pris Le Festin, de Margaret Kennedy ; les critiques m'ont laissé entendre que ce serait amusant)
44. épidémie et pandémie (j'ai un manga en tête mais pas toute la série dans ma PAL, je dois en avoir les 3 premiers) (Peste et choléra, de Patrick Deville, lu il y a longtemps)
- lagoulueNiveau 8
Il me reste quinze livres à lire. Je ne sèche pas vraiment sur les idées, sauf peut-être pour Elite(s). Je crois qu'au tout tout début du défi, Reine Margot, tu avais suggéré d'y mettre Le Mage du Kremlin... Est-ce que tu confirmes qu'il pourrait convenir ? Bon après souvent, en lisant, je m'aperçois que "tiens, mais en fait, ça pourrait convenir pour tel item !", donc je ne suis pas à l'abri d'une surprise ; et je peux aussi lire la suite du Conseiller.
Mais bon, le problème, c'est que mon rythme de lecture ne va pas tarder à être ralenti, je le sens ...
Mais bon, le problème, c'est que mon rythme de lecture ne va pas tarder à être ralenti, je le sens ...
- JennyMédiateur
Oui pour Le mage du Kremlin (et quel beau livre !).
- *Ombre*Grand sage
Caspar a écrit:"Toujours" est un mot qui n'existe pas en phonétique anglaise je crois. Il me semble que Waugh se prononce comme law ou saw avec un o ouvert, sans diphtongue.
Merci, Caspar.
- Reine MargotDemi-dieu
oui le mage du Kremlin fonctionne, c'est un proche du pouvoir Poutinien.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- miss sophieExpert spécialisé
Eloah a écrit:Amaliah a écrit:Quels sont les défis pour lesquels tu sèches, Eloah?
2. adjectif de nationalité
29. signe astrologique
37. comédie traduite de l'anglais - est-ce que par comédie on entend forcément une pièce de théâtre ou est-ce qu'on peut choisir un roman humoristique ?
44. épidémie et pandémie (j'ai un manga en tête mais pas toute la série dans ma PAL, je dois en avoir les 3 premiers)
Voici ce que je peux conseiller :
Pour le 2 (et le 37), je recommande Testament à l'anglaise de Jonathan Coe (si on accepte un adjectif substantivé...). Sinon, pour parfaire sa culture littéraire, il y a la Défense et illustration de la langue française de Du Bellay ou les Lettres de la religieuse portugaise (défis 33 et 38 aussi) de Guilleragues (qui a l'avantage d'être très court).
Pour le 29, j'ai lu Le froid modifie la trajectoire des poissons de Szalowski, qui ne casse pas des briques mais se lit sans déplaisir (littérature "feel good"). Plus intéressant, si on opte pour l'astrologie chinoise, il y a le très distrayant Le dernier dragon sur Terre d'Eoin Colfer.
Pour le 37, outre le théâtre d'Oscar Wilde déjà cité (je recommande De l'importance d'être Constant !), on peut penser à ces récits comiques très réussis :
- Trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome
- De bons présages de Terry Pratchett et Neil Gaiman, ainsi que tous les Terry Pratchett (Le grand livre des gnomes et tous les titres des Annales du Disque-monde)
- Pour le meilleur et pour l'empire de James Hawes
- Comment j'ai raté mes vacances de Geoff Nicholson
Pour le 44, il y a évidemment l'incontournable La peste de Camus. J'ai apprécié aussi la série U4 (4 tomes d'auteurs différents), L'aveuglement de José Saramago et Station eleven d'Emily St John Mandel.
D'autres références que j'avais trouvées mais que je n'ai pas lues : Le hussard sur le toit de Giono, La quarantaine de Le Clézio, Pandemia de Frank Thilliez, Le neuvième jour d'Hervé Bazin, Virus 57 de Christophe Lambert (auteur de La brèche que j'avais beaucoup aimé), L'épidémie de Clifford Simak (l'auteur de Demain les chiens).
- CasparProphète
Certains romans de David Lodge sont aussi très drôles et sinon ma romancière favorite de tous les temps: Barbara Pym.
J'ai aussi dévoré Station Eleven d'Emily St John Mandel.
J'ai aussi dévoré Station Eleven d'Emily St John Mandel.
- miss sophieExpert spécialisé
Je mets à jour aussi mes lectures pouvant entrer dans le défi.
Lu en juillet, convient au défi 13 (un titre de moins de 5 lettres) et au 10 (Rebelle) : Vox de Christina Dalcher (2018).
« Cent mots par jour. Depuis l'avènement au pouvoir d'un Parti fondamentaliste, les femmes sont soumises à ce quota absurde. Un mot de plus, un seul, et le bracelet-compteur qu'elles portent au poignet envoie une décharge électrique. Aussi, lorsque Jean McClellan se voit proposer de venir en aide au frère du Président, victime d'une aphasie, l'ex-docteur en neurosciences n'hésite-t-elle pas longtemps. La récompense ? La possibilité de s'affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu'elle va découvrir, alors qu'elle recouvre la parole, pourrait bien la laisser définitivement sans voix... »
La parenté avec La servante écarlate est évidente et pourtant l’auteur ne fait aucune référence à Margaret Atwood autour de son texte (je m’attendais à quelque chose en dédicace ou dans les remerciements). Hormis ce reproche personnel et le fait que la situation créée est bien moins complexe et poussée que chez Atwood, le roman est intéressant, il fonctionne.
Pour le défi 25 (une saga familiale), le 8 (Nomade ou sédentaire ?) et le 30 (voyages dans le temps) : Les enchanteurs de Romain Gary (1973). Un roman inrésumable, l’histoire de la famille Zaga à travers l’Europe et la Russie sur deux siècles, l’histoire aussi de l’amour de Folco Zaga pour la jeune femme de son père, un récit foisonnant qui évoque le pouvoir de l’art et de la parole, la magie et la barbarie.
Pour le 6 (un livre dont la couverture est essentiellement jaune) et le 7 (au moins trois personnages principaux) : Les filles aux mains jaunes de Michel Bellier (2014). Cette pièce de théâtre, qui avait été recommandée par un(e) néo, met en scène quatre femmes embauchées dans une usine fabriquant des obus pendant toute la durée de la Première guerre mondiale. Dans leurs conversations ou leurs monologues, il est question de la guerre et de l’attente du retour des hommes, de la place de la femme, de leurs conditions de travail. C'est très bien.
Pour le défi 20 (un livre dont l'un des personnages a vraiment existé) ainsi que les 10 (rebelle), 42 (deux O dans le titre) et 49 (le titre contient un participe passé) : Noire – La vie méconnue de Claudette Colvin, de Tania de Montaigne (2015). Reçu en spécimen au collège en fin d’année, cet ouvrage présente le parcours d’une jeune fille noire qui, en mars 1955, avant Rosa Parks, refuse elle aussi de laisser sa place à une femme blanche dans le bus de Montgomery. J’ai aimé la façon dont Tania de Montaigne nous replace dans le contexte en nous impliquant dès le début (« suivez ma voix (…), désormais, vous êtes noir, un noir de l’Alabama dans les années 1950 ») et en expliquant point par point les discriminations vécues au quotidien (car « Il n’y a plus d’esclavage, mais on a fait le nécessaire pour que rien ne bouge »), et aussi les comparaisons qu’elle établit avec sa propre expérience d’enfant noire dans la France des années 1980. Elle s’intéresse également aux raisons pour lesquelles Claudette Colvin est passée aux oubliettes de l’Histoire. J’ai trouvé sa démarche et sa réflexion vraiment intéressantes.
Pour le défi 26 (un roman LGBTQ+ dont l'action se déroule dans le passé ou à l'étranger) et le 1 ("Fils ou fille de", car l'auteur est le fils adoptif de Julien Green) : Pour jamais d’Éric Jourdan (2006). Dans les années 1940 aux États-Unis, Doug et John sont deux amis très proches. Mais en grandissant John se rend compte qu’il ressent pour Doug bien plus que de l’amitié. Le roman fait le récit de la longue suite de souffrance, de frustration et de déchirement vécue par John qui n’ose pas déclarer ses sentiments, jusqu’au drame (annoncé en filigrane au début du roman). Impression mitigée pour ce roman tant la situation des personnages stagne, générant de la frustration aussi pour nous, lecteurs ; et en même temps, le récit traduit bien là tout un contexte conduisant à l’empêchement.
Entre dans les défis 10 (rebelle), 15 (Actes sud) et 42 (deux O dans le titre) : Silo – Générations de Hugh Howey (2013). Un dernier tome qui renoue avec le suspense du premier. Le récit est prenant.
Pour le défi 18 (Money money money) que j'avais proposé justement pour me forcer à lire ce livre que j'ai depuis deux ans (défi 3 aussi donc) : Tout sur l’économie (ou presque) de Gilles Mitteau (2020). Cet ouvrage de vulgarisation est clairement orienté comme l’indique son sous-titre : « Pour comprendre vraiment ce qui cloche dans le système ». L’auteur poste aussi sur Youtube des vidéos explicatives (que je n’ai pas vues) sur sa chaîne « Heu ?reka ». Il se veut accessible mais rigoureux (il signale systématiquement lorsqu’il simplifie). J’ai aimé le ton de l’ouvrage, avec ses parenthèses d’adresse au lecteur qui nous accompagnent dans notre progression et ses commentaires parfois humoristiques. Cela allège un propos qui n’est pas évident, aussi simplifié soit-il. Je pense ne pas avoir tout compris des marchés financiers, mais j’ai appris des choses (notamment sur le PIB, sur l’inflation) et j’ai une meilleure vision globale du fonctionnement de l’économie capitaliste. Il y a aussi un chapitre très intéressant sur l’environnement et la menace de la crise énergétique.
Enfin pour les défis 39 (peuple autochtone d'Amérique) et 42 (deux O dans le titre) : le roman policier A vol d’oiseau de Craig Johnson (2012).
Le shérif Walt Longmire et son ami Henry Standing Bear sont témoins de la mort d’une femme qui chute d’une falaise avec son bébé. Avec la nouvelle chef de la police tribale de la réserve cheyenne, Longmire mène l’enquête sur ce qui semble être un assassinat.
Comme toujours avec cet auteur, j’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman : ce n’est pas tant pour l’histoire, bien ficelée mais que je vais vite oublier, c’est surtout pour l’écriture de Craig Johnson, pleine d’humour et de justesse. Les personnages principaux sont attachants et souvent dotés d’un sacré caractère. J’aime son héros profondément humain, ainsi que l’amitié indéfectible qui les lie, lui et Henry Standing Bear. Ses enquêtes donnent aussi un éclairage sur le fonctionnement de la réserve et son rapport avec « l’extérieur », et sur certaines coutumes indiennes.
Lu en juillet, convient au défi 13 (un titre de moins de 5 lettres) et au 10 (Rebelle) : Vox de Christina Dalcher (2018).
« Cent mots par jour. Depuis l'avènement au pouvoir d'un Parti fondamentaliste, les femmes sont soumises à ce quota absurde. Un mot de plus, un seul, et le bracelet-compteur qu'elles portent au poignet envoie une décharge électrique. Aussi, lorsque Jean McClellan se voit proposer de venir en aide au frère du Président, victime d'une aphasie, l'ex-docteur en neurosciences n'hésite-t-elle pas longtemps. La récompense ? La possibilité de s'affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu'elle va découvrir, alors qu'elle recouvre la parole, pourrait bien la laisser définitivement sans voix... »
La parenté avec La servante écarlate est évidente et pourtant l’auteur ne fait aucune référence à Margaret Atwood autour de son texte (je m’attendais à quelque chose en dédicace ou dans les remerciements). Hormis ce reproche personnel et le fait que la situation créée est bien moins complexe et poussée que chez Atwood, le roman est intéressant, il fonctionne.
Pour le défi 25 (une saga familiale), le 8 (Nomade ou sédentaire ?) et le 30 (voyages dans le temps) : Les enchanteurs de Romain Gary (1973). Un roman inrésumable, l’histoire de la famille Zaga à travers l’Europe et la Russie sur deux siècles, l’histoire aussi de l’amour de Folco Zaga pour la jeune femme de son père, un récit foisonnant qui évoque le pouvoir de l’art et de la parole, la magie et la barbarie.
Pour le 6 (un livre dont la couverture est essentiellement jaune) et le 7 (au moins trois personnages principaux) : Les filles aux mains jaunes de Michel Bellier (2014). Cette pièce de théâtre, qui avait été recommandée par un(e) néo, met en scène quatre femmes embauchées dans une usine fabriquant des obus pendant toute la durée de la Première guerre mondiale. Dans leurs conversations ou leurs monologues, il est question de la guerre et de l’attente du retour des hommes, de la place de la femme, de leurs conditions de travail. C'est très bien.
Pour le défi 20 (un livre dont l'un des personnages a vraiment existé) ainsi que les 10 (rebelle), 42 (deux O dans le titre) et 49 (le titre contient un participe passé) : Noire – La vie méconnue de Claudette Colvin, de Tania de Montaigne (2015). Reçu en spécimen au collège en fin d’année, cet ouvrage présente le parcours d’une jeune fille noire qui, en mars 1955, avant Rosa Parks, refuse elle aussi de laisser sa place à une femme blanche dans le bus de Montgomery. J’ai aimé la façon dont Tania de Montaigne nous replace dans le contexte en nous impliquant dès le début (« suivez ma voix (…), désormais, vous êtes noir, un noir de l’Alabama dans les années 1950 ») et en expliquant point par point les discriminations vécues au quotidien (car « Il n’y a plus d’esclavage, mais on a fait le nécessaire pour que rien ne bouge »), et aussi les comparaisons qu’elle établit avec sa propre expérience d’enfant noire dans la France des années 1980. Elle s’intéresse également aux raisons pour lesquelles Claudette Colvin est passée aux oubliettes de l’Histoire. J’ai trouvé sa démarche et sa réflexion vraiment intéressantes.
Pour le défi 26 (un roman LGBTQ+ dont l'action se déroule dans le passé ou à l'étranger) et le 1 ("Fils ou fille de", car l'auteur est le fils adoptif de Julien Green) : Pour jamais d’Éric Jourdan (2006). Dans les années 1940 aux États-Unis, Doug et John sont deux amis très proches. Mais en grandissant John se rend compte qu’il ressent pour Doug bien plus que de l’amitié. Le roman fait le récit de la longue suite de souffrance, de frustration et de déchirement vécue par John qui n’ose pas déclarer ses sentiments, jusqu’au drame (annoncé en filigrane au début du roman). Impression mitigée pour ce roman tant la situation des personnages stagne, générant de la frustration aussi pour nous, lecteurs ; et en même temps, le récit traduit bien là tout un contexte conduisant à l’empêchement.
Entre dans les défis 10 (rebelle), 15 (Actes sud) et 42 (deux O dans le titre) : Silo – Générations de Hugh Howey (2013). Un dernier tome qui renoue avec le suspense du premier. Le récit est prenant.
Pour le défi 18 (Money money money) que j'avais proposé justement pour me forcer à lire ce livre que j'ai depuis deux ans (défi 3 aussi donc) : Tout sur l’économie (ou presque) de Gilles Mitteau (2020). Cet ouvrage de vulgarisation est clairement orienté comme l’indique son sous-titre : « Pour comprendre vraiment ce qui cloche dans le système ». L’auteur poste aussi sur Youtube des vidéos explicatives (que je n’ai pas vues) sur sa chaîne « Heu ?reka ». Il se veut accessible mais rigoureux (il signale systématiquement lorsqu’il simplifie). J’ai aimé le ton de l’ouvrage, avec ses parenthèses d’adresse au lecteur qui nous accompagnent dans notre progression et ses commentaires parfois humoristiques. Cela allège un propos qui n’est pas évident, aussi simplifié soit-il. Je pense ne pas avoir tout compris des marchés financiers, mais j’ai appris des choses (notamment sur le PIB, sur l’inflation) et j’ai une meilleure vision globale du fonctionnement de l’économie capitaliste. Il y a aussi un chapitre très intéressant sur l’environnement et la menace de la crise énergétique.
Enfin pour les défis 39 (peuple autochtone d'Amérique) et 42 (deux O dans le titre) : le roman policier A vol d’oiseau de Craig Johnson (2012).
Le shérif Walt Longmire et son ami Henry Standing Bear sont témoins de la mort d’une femme qui chute d’une falaise avec son bébé. Avec la nouvelle chef de la police tribale de la réserve cheyenne, Longmire mène l’enquête sur ce qui semble être un assassinat.
Comme toujours avec cet auteur, j’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman : ce n’est pas tant pour l’histoire, bien ficelée mais que je vais vite oublier, c’est surtout pour l’écriture de Craig Johnson, pleine d’humour et de justesse. Les personnages principaux sont attachants et souvent dotés d’un sacré caractère. J’aime son héros profondément humain, ainsi que l’amitié indéfectible qui les lie, lui et Henry Standing Bear. Ses enquêtes donnent aussi un éclairage sur le fonctionnement de la réserve et son rapport avec « l’extérieur », et sur certaines coutumes indiennes.
- JennyMédiateur
J’ai lu Noire aussi, mais en version bande dessinée.
- MalagaModérateur
Mes lectures de cet été qui entrent dans le défi :
Pour le défi 8. Nomade ou sédentaire? , j'ai lu Le tour du monde à vélo de Françoise et Claude Hervé. Dans cet essai, nous suivons le tour du monde qu'ont entrepris, entre 1980 et 1994, un jeune couple lyonnais. Ils sont partis jusqu'au Cap Nord, puis ont pédalé vers Instanbul, la Chine, l'Asie du Sud-est, l'Océanie (où nait leur petite fille), l'Amérique du Nord au sud et enfin l'Afrique.
Mon avis : un livre intéressant car ce couple est véritablement épatant. Rien ne semble les arrêter, les routes et chemins où ils ont roulé sont incroyables. Il est aussi très intéressant de lire la description d'un monde qui n'existe plus de la même façon, le monde des années 1980 n'étant plus le nôtre. Je suis curieuse de savoir ce que ce couple ainsi que leur fille (qui a une bonne trentaine d'années désormais) sont devenus.
Pour le défi 29. Un livre dont le titre contient un signe astrologique, j'ai lu Le serpent majuscule de Pierre Lemaitre.
Dans ce roman noir (mais aussi drôle), on découvre une drôle de tueuse à gages et un policier qui la poursuit. Difficile d'en dire plus sans divulgâcher l'histoire.
Mon avis : j'ai beaucoup aimé ce roman, tant pour la plume de Pierre Lemaitre, la description de ses personnages que pour les surprises que l'on découvre, chapitre après chapitre. La quatrième de couverture évoque un scénario impitoyable et c'est très juste.
Pour le défi 36. Machines, j'ai lu Silo de Huhg Howey. Dans un futur proche, les humains ne peuvent plus vivre sur Terre, l'air étant devenu toxique. Ils sont donc regroupés dans un silo de 144 étages, extrêmement organisé. Ces humains sont aussi surveillés de très près. La mort du shérif et l'arrivée de Juliette, mécanicienne particulièrement ingénieuse, va bouleverser le silo.
Mon avis : j'ai adoré ce roman que j'ai dévoré. J'ai aimé la description du silo, ses étages, son fonctionnement. J'ai trouvé l'histoire surprenante, les personnages très attachants et l'auteur parvient à décrire de façon très réussie les situations à suspence. Bref, un coup de coeur pour moi. J'ai hâte de lire les tomes 2 et 3.
Pour le défi 8. Nomade ou sédentaire? , j'ai lu Le tour du monde à vélo de Françoise et Claude Hervé. Dans cet essai, nous suivons le tour du monde qu'ont entrepris, entre 1980 et 1994, un jeune couple lyonnais. Ils sont partis jusqu'au Cap Nord, puis ont pédalé vers Instanbul, la Chine, l'Asie du Sud-est, l'Océanie (où nait leur petite fille), l'Amérique du Nord au sud et enfin l'Afrique.
Mon avis : un livre intéressant car ce couple est véritablement épatant. Rien ne semble les arrêter, les routes et chemins où ils ont roulé sont incroyables. Il est aussi très intéressant de lire la description d'un monde qui n'existe plus de la même façon, le monde des années 1980 n'étant plus le nôtre. Je suis curieuse de savoir ce que ce couple ainsi que leur fille (qui a une bonne trentaine d'années désormais) sont devenus.
Pour le défi 29. Un livre dont le titre contient un signe astrologique, j'ai lu Le serpent majuscule de Pierre Lemaitre.
Dans ce roman noir (mais aussi drôle), on découvre une drôle de tueuse à gages et un policier qui la poursuit. Difficile d'en dire plus sans divulgâcher l'histoire.
Mon avis : j'ai beaucoup aimé ce roman, tant pour la plume de Pierre Lemaitre, la description de ses personnages que pour les surprises que l'on découvre, chapitre après chapitre. La quatrième de couverture évoque un scénario impitoyable et c'est très juste.
Pour le défi 36. Machines, j'ai lu Silo de Huhg Howey. Dans un futur proche, les humains ne peuvent plus vivre sur Terre, l'air étant devenu toxique. Ils sont donc regroupés dans un silo de 144 étages, extrêmement organisé. Ces humains sont aussi surveillés de très près. La mort du shérif et l'arrivée de Juliette, mécanicienne particulièrement ingénieuse, va bouleverser le silo.
Mon avis : j'ai adoré ce roman que j'ai dévoré. J'ai aimé la description du silo, ses étages, son fonctionnement. J'ai trouvé l'histoire surprenante, les personnages très attachants et l'auteur parvient à décrire de façon très réussie les situations à suspence. Bref, un coup de coeur pour moi. J'ai hâte de lire les tomes 2 et 3.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- edelweis62Niveau 5
Avec un peu de retard, félicitations Adren !
Je recommande aussi L'aveuglement de J. Saramago, Peste & choléra de P. Deville et Le Hussard sur le toit de J. Giono, cités ci-dessus, qui sont de belles lectures pour "Épidémies et pandémies". Pour l'adjectif de nationalité, si ça peut intéresser, j'ai lu Colombian psycho de S. Gamboa, un thriller original et métalittéraire, qui se déroule comme son titre l'indique en Colombie. Il y a aussi Le Testament français de Makine, qui a reçu en son temps le Goncourt et le Médicis, il traîne dans ma pile à lire depuis longtemps mais ce n'est toujours pas fait.
Sinon, pour le défi 4 "Un livre dont l'histoire se passe en Chine", j'ai lu un roman déjà mentionné sur le fil, Funérailles célestes de Xinran, qui se déroule entre la Chine et le Tibet et raconte l'histoire d'une jeune médecin chinoise partie à la recherche de son mari porté disparu au combat au Tibet. J'ai aimé le voyage dans les hauts plateaux tibétains, la découverte des paysages, l'aspect documentaire et ethnographique (la culture, la religion et les traditions tibétaines, le mode de vie des nomades), la sobriété et la supposée véracité du sujet. J'ai moins aimé le style, assez pauvre, les quelques passages gnangnan ou simplistes, le traitement parfois secondaire, superficiel ou biaisé du conflit sino-tibétain (mais c'est écrit par une Chinoise, ce qui est aussi intéressant) et le caractère trop allusif ou parfois invraisemblable de cette histoire présentée comme vraie. Bref, une lecture à compléter par d'autres si l'on s'intéresse au sujet.
Et pour le défi 50 "Vous avez acheté ce livre pour la couverture, tellement belle (montrez-nous !)", j'ai lu Les naufragés du Wager de David Grann.
Cet item m'a donné du fil à retordre, je suis entrée dans plusieurs librairies cette année sans ressortir avec aucun livre "acheté pour la couverture", alors j'ai finalement choisi une belle couverture de la rentrée littéraire. J'ai un faible pour les récits de mer et de naufrage alors c'est bien tombé. L'auteur reconstitue après enquête le naufrage du HMS Wager sur une île déserte et désolée de Patagonie au XVIIIe siècle, l'incroyable histoire des différents survivants puis la guerre des récits qui a suivi leur retour en Angleterre. La bibliographie est impressionnante et exigeante mais l'ensemble se lit comme un roman d'aventures, de façon fluide et enlevée, et ce ne serait rien encore s'il n'était nourri d'une réflexion sur le sens et la portée des récits. Au fil des pages, on essuie des tempêtes et on assiste à une bataille navale, on rencontre un galion espagnol chargé d'or, des Indiens Kawesqar, le grand-père de Lord Byron, des mutins féroces et des hommes d'honneur (qui ne font parfois qu'un), et même Voltaire et Montesquieu. De nombreuses anecdotes érudites, des détails, souvent saisissants, rendent le tout à la fois instructif et émouvant. C'est du gros tirage, Hollywood, DiCaprio et compagnie, ont déjà acheté les droits, mais bon, c'est une chouette lecture de fin d'été.
Je recommande aussi L'aveuglement de J. Saramago, Peste & choléra de P. Deville et Le Hussard sur le toit de J. Giono, cités ci-dessus, qui sont de belles lectures pour "Épidémies et pandémies". Pour l'adjectif de nationalité, si ça peut intéresser, j'ai lu Colombian psycho de S. Gamboa, un thriller original et métalittéraire, qui se déroule comme son titre l'indique en Colombie. Il y a aussi Le Testament français de Makine, qui a reçu en son temps le Goncourt et le Médicis, il traîne dans ma pile à lire depuis longtemps mais ce n'est toujours pas fait.
Sinon, pour le défi 4 "Un livre dont l'histoire se passe en Chine", j'ai lu un roman déjà mentionné sur le fil, Funérailles célestes de Xinran, qui se déroule entre la Chine et le Tibet et raconte l'histoire d'une jeune médecin chinoise partie à la recherche de son mari porté disparu au combat au Tibet. J'ai aimé le voyage dans les hauts plateaux tibétains, la découverte des paysages, l'aspect documentaire et ethnographique (la culture, la religion et les traditions tibétaines, le mode de vie des nomades), la sobriété et la supposée véracité du sujet. J'ai moins aimé le style, assez pauvre, les quelques passages gnangnan ou simplistes, le traitement parfois secondaire, superficiel ou biaisé du conflit sino-tibétain (mais c'est écrit par une Chinoise, ce qui est aussi intéressant) et le caractère trop allusif ou parfois invraisemblable de cette histoire présentée comme vraie. Bref, une lecture à compléter par d'autres si l'on s'intéresse au sujet.
Et pour le défi 50 "Vous avez acheté ce livre pour la couverture, tellement belle (montrez-nous !)", j'ai lu Les naufragés du Wager de David Grann.
Cet item m'a donné du fil à retordre, je suis entrée dans plusieurs librairies cette année sans ressortir avec aucun livre "acheté pour la couverture", alors j'ai finalement choisi une belle couverture de la rentrée littéraire. J'ai un faible pour les récits de mer et de naufrage alors c'est bien tombé. L'auteur reconstitue après enquête le naufrage du HMS Wager sur une île déserte et désolée de Patagonie au XVIIIe siècle, l'incroyable histoire des différents survivants puis la guerre des récits qui a suivi leur retour en Angleterre. La bibliographie est impressionnante et exigeante mais l'ensemble se lit comme un roman d'aventures, de façon fluide et enlevée, et ce ne serait rien encore s'il n'était nourri d'une réflexion sur le sens et la portée des récits. Au fil des pages, on essuie des tempêtes et on assiste à une bataille navale, on rencontre un galion espagnol chargé d'or, des Indiens Kawesqar, le grand-père de Lord Byron, des mutins féroces et des hommes d'honneur (qui ne font parfois qu'un), et même Voltaire et Montesquieu. De nombreuses anecdotes érudites, des détails, souvent saisissants, rendent le tout à la fois instructif et émouvant. C'est du gros tirage, Hollywood, DiCaprio et compagnie, ont déjà acheté les droits, mais bon, c'est une chouette lecture de fin d'été.
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"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- EloahExpert spécialisé
Merci pour vos suggestions, Lagoulue et MissSophie, j'ai lu dans le passé certains de ces titres, je vais me pencher sur les autres.
Je m'ennuie à la lecture de Les yeux bandés de Siri Hustvedt (défi "participe passé dans le titre") ... C'est le 2è livre que je lis de cette autrice et c'est la 2è fois que je m'ennuie ...
Je m'ennuie à la lecture de Les yeux bandés de Siri Hustvedt (défi "participe passé dans le titre") ... C'est le 2è livre que je lis de cette autrice et c'est la 2è fois que je m'ennuie ...
- New ZealandNiveau 9
edelweis62 a écrit:
Et pour le défi 50 "Vous avez acheté ce livre pour la couverture, tellement belle (montrez-nous !)", j'ai lu Les naufragés du Wager de David Grann.
Cet item m'a donné du fil à retordre, je suis entrée dans plusieurs librairies cette année sans ressortir avec aucun livre "acheté pour la couverture", alors j'ai finalement choisi une belle couverture de la rentrée littéraire. J'ai un faible pour les récits de mer et de naufrage, et la Patagonie, alors c'est bien tombé. L'auteur reconstitue après enquête le naufrage du HMS Wager sur une île déserte et désolée de Patagonie au XVIIIe siècle, l'incroyable histoire des différents survivants puis la guerre des récits qui a suivi leur retour en Angleterre. La bibliographie est impressionnante et exigeante mais l'ensemble se lit comme un roman d'aventures, de façon fluide et enlevée, et ce ne serait rien encore s'il n'était nourri d'une réflexion sur le sens et la portée des récits. Au fil des pages, on essuie des tempêtes et on assiste à une bataille navale, on rencontre un galion espagnol chargé d'or, des Indiens Kawesqar, le grand-père de Lord Byron, des mutins féroces et des hommes d'honneur (qui ne font parfois qu'un), et même Voltaire et Montesquieu. De nombreuses anecdotes érudites, des détails, souvent saisissants, rendent le tout à la fois instructif et émouvant. C'est du gros tirage, Hollywood, DiCaprio et compagnie, ont déjà acheté les droits, mais bon, c'est une chouette lecture de fin d'été.
Je viens de terminer Killers of the Flower Moon (du même auteur), que j'ai beaucoup aimé, et je n'avais pas prévu de lire l'ouvrage dont tu parles car le sujet ne m'intéresse pas plus que ça. Mais j'ai changé d'avis : ton analyse et ton enthousiasme m'ont convaincue !
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