Poste adapté au CNED

Lumene a écrit:Oui tu as raison, faut que je mûrisse tout ça.
Merci beaucoup pour ces conseils.
C'est vrai qu'aujourd'hui c'est le télé travail qui me correspondrait le mieux. Mais je ne veux pas arrêter d'enseigner... D'où le CNED.

Je vais me renseigner auprès de tout ce beau monde (conseiller mobilité, doc etc).

Merci !

Attention, au CNED tu n’es plus enseignant mais correcteur…

Periwinkle a écrit:

Lumene a écrit:Pour l'opacité, c'est pour le nombre de copies: pourquoi certains en ont plus que d'autres parfois dans la même discipline mais différents sites etc. Ça me fait peur de me dire que je peux avoir 100 copies à la semaine, voire plus d'autres semaines. Je serais plus rassurée de savoir ce sue je "dois", si c'était fixe quoi.
Après, c'est vrai qu'il faut faire la part des choses.
J'ai tenté le mi temps thérapeutique: échec.
Le souci, c'est le déplacement et la gestion sur place.
Un poste adapté administratif idem rester assise pendant des heures derrière un bureau c'est pire que les heures d'enseignement en termes de souffrance physique pour moi.
J'ai plus de solutions... Encore "jeune" mais bien malade alors je n'ai plus trop de choix.
Le télé travail semble le mieux puisqu'à la maison, mais la charge ne doit pas être non plus trop lourde.
Je crois qu'on est un peu tous dans le même bateau.

Je crois qu'il faut clarifier certains points pour te rassurer peut-être un peu...
Le nombre maximal de copies que tu peux recevoir par semaine est fixe, et est fonction de leur "complexité": si tu peux avoir, disons (c'est théorique, hein...), 100 copies de niveau Sixième, tu peux n'avoir "que" 40 copies de spécialité Terminale... Les différents sites du CNED correspondent à des "niveaux" différents: Rouen, c'est le collège, et Rennes, le lycée.
Si tu as déjà essayé différentes configurations de travail, et si tu as pu évaluer, disons, le coût en termes de fatigabilité de ton déplacement quotidien domicile-travail et retour, ça peut valoir le coup d'essayer le télétravail: peut-être que cette économie de temps et d'énergie te permettra de fournir davantage que ce que tu crois pouvoir faire... Quoi qu'il en soit, rien n'est définitif, et le retour au présentiel est envisageable.
J'espère que tu pourras faire la part des choses avec l'aide de ton/tes médecin(s) et du médecin de prévention de ton rectorat.

Je suis d'accord avec Periwinkle.

Je suis en lettres aussi, affectée en PACD au CNED de Rennes depuis la rentrée et j'aurai maximum 40 copies par semaine pour les niveaux seconde et première générale (avec la spécialité HLP aussi, en première).
Je n'ai pas encore commencé les corrections donc je ne peux pas encore évaluer la charge de travail mais ils comptent donc 50 mn par copie, ce qui me semble plutôt correct par rapport à ce que je faisais avant, en présentiel. La différence, c'est qu'on n'a pas conçu le sujet, et que contrairement au bac, on n'aura sans doute pas 40 copies d'un même sujet non plus donc c'est là que ça peut prendre un peu plus de temps.
Par contre c'est sûr que 35 heures par semaine, j'ai déjà conscience que ça m'obligera à travailler le soir et/ou le week-end, surtout avec les moments dans la semaine où je ne pourrai pas travailler. Mais en présentiel, ça m'arrivait aussi de devoir travailler le week-end (et parfois le soir, mais beaucoup plus rarement pour le coup car trop fatiguant après la journée de travail).
Par contre, je trouve pour le moment la charge mentale allégée (aucune prépa de cours, ça joue, surtout sur le temps des vacances) et on commence vraiment en douceur aussi (pas de copies ni de tutorat avant la fin des formations, et ma dernière formation sera par exemple le 10 octobre), même si le rythme sera plus intense à certains moments de l'année. Et supprimer les déplacements ôte aussi de la fatigue (j'ai aussi des pb de mobilité, notamment).

En fait le quota semaine est en fonction de ta discipline. Le.cned à fait un calcul et a déterminé par exemple ..pour les maths c'est 30 min alors que pour les sciences c'est 17 min par copie... dans ces min on compte le téléchargement de la copie la correction et le.rechargemznt de la copie.corrigée.
Comme je te disais il ft demander un allegement..moi je n'en ai pas et c'est dur dur à quota.plein comme.on dit ici ..
Après l'avantage c'est que tu pourras accompagner tes enfants à l'école sans stress (ça.j'avoue c'est agreable)
Par contre en septembre ça commence doucement pour les nouveaux et donc les.copies arriveront fin octobre ms pas pr.les autres .. là cette année dès la deuxième semaine on avait des copies .. très peu ms voilà..
Après les trajets en moins ça aide bcp il ft l'avouer aussi.. ça enlevé aussi un peu de stress. ..

Et il y a un truc que j'ai appris grâce au cned ..à ce.poste adapté.. c'est de se détacher de son travail.. ce qui est très très très dur qd on est prof... le.fait de.savoir que personne va t'écrire un mail ou un tutorat pdt le.week znd ..ben franchement tu apprécies..

Bonjour,

J'entame ma dernière année en PACD et je compte demander un PALD pour la rentrée 2024/2025.
Pour moi aussi le CNED est LA solution pour continuer à travailler. Mes séquelles n'évoluent pas aussi vite que le médecin de prévention l'imagine donc je n'ai pas d'autres solutions que le CNED.
Moralement, ça m'a fait un bien fou de ne plus être considérée uniquement comme une malade mais comme une personne certes malade et handicapée mais qui peut travailler.
Je reçois une centaine de copies par semaine. 15 min par copie avec téléchargement et correction compris.
Je me suis fait une banque d'appréciations récurrentes sur un document pour chaque devoir et je copie colle pour gagner du temps.
J'organise mon travail de la manière suivante: je carbure le lundi et mardi, le mercredi, je travaillotte car j'ai mon fils à la maison et j'essaye de finir tout le jeudi pour m'octroyer un vendredi.
J'ai été mise en arrêt pendant 2 mois l'année dernière car j'ai une névralgie cervico brachiale et je ne pouvais pas taper à l'ordinateur et taper. Seule la position allongée et immobile me convenait donc arrêt obligatoire. Je ne pouvais pas faire autrement!
Pour les contrôles correction, je n'ai pas eu de soucis. J'ai été inspectée par le CNED dans le cadre du PPCR, et tout s'est très bien passé.
Je sais que je ne corrige pas en respectant 100% des attentes du CNED car je fais des longues appréciations mais ça me parait essentiel afin que l'élève puisse comprendre ses erreurs. Cela ne m'a pas été reproché et on m'a même félicitée! Je me sens droite dans mes bottes donc on ne peut rien me reprocher.

Merci à vous de partager vos expériences.
Ça m'aide beaucoup.
C'est vrai que de couper pour vrai c'est fabuleux.
Marcelle, pour tes exemples de journée en gros tu fais des journées de 08h à 18h par ex ?
C'est quoi le PPCR ?
Tu as donc été pacd renouvelé 3 fois?

Je suis incapable de faire 10h de boulot par jour!!
Mon max c'est 5h. Je bosse 3h le matin, je dors 2h en début d'aprem te je m'y remets 2h après.
Je faisais 70% du temps complet l'année dernière et je tenais ce rythme là.

Le PPCR c'est l'inspection qu'on a tous à échelon 6, 8 et 10 ( pas sure pour le dernier). J'ai été renouvelée 3 fois.
Le gros souci me concernant c'est que je suis entrée au CNED à 36 ans donc je suis trop jeune selon eux pour espérer y finir ma carrière. Sauf que le présentiel m'est impossible depuis mon AVC. Donc je vais demander un PALD en espérant l'obtenir...

D'accord, c'est vrai que j'ai tendance à oublier qu'on peut bosser hors horaires bureau .
J'ai 38 ans...
Maladie qui ne guérira pas, assez grave et invalidante.
J'aurais préféré que ça arrive plus tard mais on choisit pas donc bon.
Avais-tu "user" tous tes droits type CLM CLD etc etc.
Je dis ça car le comité médical m'a dit de penser au CLD.

D'ailleurs j'ai lu ça :
Concernant les vacances scolaires au CNED, les enseignants qui n’exercent pas devant élèves relèvent du Régime Général, à savoir 1607 heures annualisées et pas du tout du décret de 2014 qui octroie des vacances scolaires à tous les enseignants qui sont face aux élèves.

On a bien toutes les vacances scolaires ? Pas forcément selon nos zones mais bien toutes ?

J'ai fait mes 3 ans de CLM mais ma maladie ne rentre pas dans le cadre du CLD car les séquelles post AVC disparaissent évidemment au bout de 3 ans!!
Ca va faire 5 ans que j'ai eu mon AVC et c'est bon, j'ai acquis l'idée que certaines n'évolueraient quasiment plus mais va faire comprendre à un médecin de prévention(qui comme tout agent de la FP a la pression du chiffre) que l'hypersensibilité au bruit me flingue le cerveau, que je suis épuisée passé midi et qu'il faut que je dorme, que je peux très mal parler, lire, écrire et comprendre si fatiguée... Mais on m'a déjà évoqué l'idée d'un retour en classe... Comme si c'était possible!

Il faut avoir le moral pour avaler toutes les couleuvres qu'on subit en étant malade..

Lumene a écrit:D'ailleurs j'ai lu ça :
Concernant les vacances scolaires au CNED, les enseignants qui n’exercent pas devant élèves relèvent du Régime Général, à savoir 1607 heures annualisées et pas du tout du décret de 2014 qui octroie des vacances scolaires à tous les enseignants qui sont face aux élèves.

On a bien toutes les vacances scolaires ? Pas forcément selon nos zones mais bien toutes ?

Cette année on est aligné avec celles de Bordeaux.
L'année dernière je n'avais pas les mêmes vacances que mon fils... c'était un peu chaud cacao à gérer

D'accord merci pour ton témoignage, c'est vraiment éclairant.
J'ai tenté le mi temps thérapeutique à 9 heures et ça n'a pas marché. Je me suis battue jusqu'au bout et ça s'est soldé par un arrêt maladie puis un retour congé longue maladie.
D'ailleurs j'ai été placée en congé longue maladie pour mes problèmes de dos, cervicales etc initialement.
Entre temps et parce que mon état s'est détérioré grandement, j'ai eu de nouveaux diagnostics un d'une maladie grave et d'autres tjs pas posés, en cours...
Je me demande, si je ne dois pas demander un nouveau clm pour ces nouvelles pathologies...

Je vois bien que d'aller au travail et gérer sur place c'est pas possible.
Là j'ai plus le choix c'est télé travail ou rien.
Et même le télé travail, si charge trop importante ce sera possible non plus.

La grosse difficulté dans nos situations et en particulier quand le handicap est invisible c'est de faire comprendre que le présentiel n'est plus adapté mais qu'on peut travailler par d'autres biais.

Comme je l'ai dit plus haut, j'ai été victime d'un AVC et je souffre de multiples séquelles invisibles: aphasie (certes modérée mais tout de même impactante), de troubles de la parole avec bégaiement neurologique, chouintement et accent neurologique, de troubles du langage avec des erreurs de mots, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison (souvent, on me croit anglaise!), d'hypersensibilité aux bruits, odeurs et à la lumière, d'une très grosse fatigue neuro, de douleurs neuropathiques, de troubles cognitifs associés (troubles de l'humeur, de l'orientation, attentionnels etc.)... Tout ceci rend impossible un retour en classe. Sauf que lorsque je l'évoque, on me dit souvent que je dramatise et qu'avec un "effort", je pourrais y arriver. Mais en parler ouvertement, ce n'est pas dramatiser, c'est être lucide sur sa situation médicale!
On m'a parlé de la possibilité de me mettre en classe avec un assistant qui m'aiderait... idée stupide! que ferait cette personne pour moi? Elle crierait pour obtenir le silence? elle corrigerait mes fautes de français quand je parle ou écris? En terme de positionnement, c'est complètement absurde de penser que cela me conviendrait.
Sur le papier, je suis tout à fait apte pour concevoir des cours et les corriger. Je ne peux juste pas faire cours compte tenu de toutes les séquelles évoquées plus haut.

Le CNED est la solution qui m'a aidée à envisager de travailler. Et je mesure ma chance d'avoir pu entrer en PACD.
Je n'avais jamais envisagé que du jour au lendemain, je ne pourrais plus enseigner en face à face au début de ma trentaine... J'adorais mon métier et je rêverai de pouvoir revenir devant élèves mais il faut être lucide, c'est impossible.

Marcelle Duchamp a écrit:La grosse difficulté dans nos situations et en particulier quand le handicap est invisible c'est de faire comprendre que le présentiel n'est plus adapté mais qu'on peut travailler par d'autres biais.

Comme je l'ai dit plus haut, j'ai été victime d'un AVC et je souffre de multiples séquelles invisibles: aphasie (certes modérée mais tout de même impactante), de troubles de la parole avec bégaiement neurologique, chouintement et accent neurologique, de troubles du langage avec des erreurs de mots, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison (souvent, on me croit anglaise!), d'hypersensibilité aux bruits, odeurs et à la lumière, d'une très grosse fatigue neuro, de douleurs neuropathiques, de troubles cognitifs associés (troubles de l'humeur, de l'orientation, attentionnels etc.)... Tout ceci rend impossible un retour en classe. Sauf que lorsque je l'évoque, on me dit souvent que je dramatise et qu'avec un "effort", je pourrais y arriver. Mais en parler ouvertement, ce n'est pas dramatiser, c'est être lucide sur sa situation médicale!
On m'a parlé de la possibilité de me mettre en classe avec un assistant qui m'aiderait... idée stupide! que ferait cette personne pour moi? Elle crierait pour obtenir le silence? elle corrigerait mes fautes de français quand je parle ou écris? En terme de positionnement, c'est complètement absurde de penser que cela me conviendrait.
Sur le papier, je suis tout à fait apte pour concevoir des cours et les corriger. Je ne peux juste pas faire cours compte tenu de toutes les séquelles évoquées plus haut.

Le CNED est la solution qui m'a aidée à envisager de travailler. Et je mesure ma chance d'avoir pu entrer en PACD.
Je n'avais jamais envisagé que du jour au lendemain, je ne pourrais plus enseigner en face à face au début de ma trentaine... J'adorais mon métier et je rêverai de pouvoir revenir devant élèves mais il faut être lucide, c'est impossible.

J'ai oublié de préciser un détail important alors que c'est lui qui fait toute la différence!
Quand je suis sur exposée au bruit et à la lumière, mon cerveau s'éteint et je perds la parole en un claquement de doigts. Sauf que je ne la perds pas pour quelques minutes... les crises durent entre 12 et 18h et mon maximum c'est 5 jours! La seule solution pour m'en sortir c'est le repos total.
Le médecin de prévention m'a dit que si ce genre de crise arrivait pendant un cours, je serai mise en invalidité ou incapacité et c'est évidemment, tout ce que je crains.
Le CNED me permet d'éviter ce type de situation car quand cela m'arrive, le retentissement psychologique est quand même important. Ne plus pouvoir parler, ni même prononcer un son (voire dans certains cas, je ne peux même plus écrire car les mots ne sortent pas!) c'est très violent.

Après on a qd même une épée de damocles sur la tête ts lesans pr le.renouvellement pr le.pacd.. on te.fait bien comprendre que c'est provisoire pr revenir en presentiel ensuite .. ça c'est qd même le.plus gros.stress je trouve

adeona a écrit:Après on a qd même une épée de damocles sur la tête ts lesans pr le.renouvellement pr le.pacd.. on te.fait bien  comprendre que c'est provisoire pr revenir en presentiel ensuite .. ça c'est qd même le.plus gros.stress je trouve

Tout à fait!
Et surtout les délais de réponse sont incroyablement longs. Perso, ça me rend malade de stress de devoir attendre pendant des mois. L'avantage du PALD c'est que tu es tranquille pour 4 ans

Tu as eu un pacd avant le pald ?

Oui
Je demande un PALD pour la rentrée prochaine

Bonjour Marcelle,
Tout d'abord, bon courage à toi. Moi le médecin de prévention m'a certifié qu'il était impossible d'avoir un pald après un pacd ! Or ton témoignage prouve le contraire ! Du coup cela m'encourage alors à en faire la demande car je suis dans une situation médicale qui n'évoluera pas je le crains, ni dans un sens positif et, je l'espere, ni dans un sens négatif.
Comment as-tu motivé ton projet dans ce cas du passage pacd en pald ? Avec mes remerciements, cdt

Xelou77 a écrit:Bonjour Marcelle,
Tout d'abord, bon courage à toi. Moi le médecin de prévention m'a certifié qu'il était impossible d'avoir un pald après un pacd ! Or ton témoignage prouve le contraire ! Du coup cela m'encourage alors à en faire la demande car je suis dans une situation médicale qui n'évoluera pas je le crains, ni dans un sens positif et, je l'espere, ni dans un sens négatif.
Comment as-tu motivé ton projet dans ce cas du passage pacd en pald ? Avec mes remerciements, cdt

On ne m'a jamais donné cette information.
J'ai toujours entendu dire qu'il était possible de demander un PALD après un PACD... Cette info me stresse du coup!!

Non ne t'inquiète pas Marcelle, ça doit dépendre de chaque rectorat je pense...

Bonjour
Au CNED la plupart d'entre nous a eu des PACD avant un ou plusieurs PALD, heureusement que c'est possible!

Merci de cette information Guermantes !

Ce n'est pas une info, Marcelle, ce sont juste les dire d'une personne peut-être mal renseignée. Ne t'affole pas

Non mais chaque jour, je débloque des nouvelles angoisses liées à mon avenir donc ça en rajoutait juste une à l'IMMEEEEEEEEEENSE liste de mes angoisses

Visiblement cette personne est mal renseignée, ouf !