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- SeiGrand Maître
Ça me paraît peu judicieux de dire n'importe quoi sur Internet, qui pourrait être repris par le public. Tous les sujets sont testés.
- zigmag17Guide spirituel
Sei a écrit:Ça me paraît peu judicieux de dire n'importe quoi sur Internet, qui pourrait être repris par le public. Tous les sujets sont testés.
Alors il va falloir m'expliquer comment un sujet d'examen reprend tel quel l'extrait d'un manuel sans que cela ait été invalidé en amont car c'est strictement interdit. Le n'importe quoi se trouve là et pas dans mon intervention. Je sais ce que je dis, merci. Si ça gêne tant pis, désolée. Par contre les notes remontées dans notre dos et la "bienveillance" à tous les étages ça n'a pas l'air d'interpeller autant, ce sont pourtant des pratiques lamentables, que tout un chacun peut lire ici de la même façon. Si ce n'est pas politiquement correct de dire certaines vérités tant pis. Je dis seulement que ça peut arriver ce n'est pas un crime de lèse-majesté si??
- GrandgousierJe viens de m'inscrire !
Bonjour , je ne suis pas un professeur mais ne trouvant pas ma réponse sur internet et mon professeur de français ayant totalement arrêté de me répondre sur l’espace numérique je me tourne vers vous.
Hier , comme beaucoup d’élèves j’ai passé le BAC de français et en particulier la dissertation sur « La Peau de Chagrin ». Le sujet était assez vaste et le terme monde pouvait renvoyer à beaucoup de possibilités. Hors n’ayant malheureusement pas trouver de plan dialectique convenable j’ai décidé de partir sur un plan thématique abordant l’univers fantaisiste du roman ainsi que les thèmes de la création/destruction et pour finir le thème de la critique sociale. J’aimerai savoir , si le fait de partir sur un plan thématique me vaudra un hors sujet ? Merci de votre temps
Hier , comme beaucoup d’élèves j’ai passé le BAC de français et en particulier la dissertation sur « La Peau de Chagrin ». Le sujet était assez vaste et le terme monde pouvait renvoyer à beaucoup de possibilités. Hors n’ayant malheureusement pas trouver de plan dialectique convenable j’ai décidé de partir sur un plan thématique abordant l’univers fantaisiste du roman ainsi que les thèmes de la création/destruction et pour finir le thème de la critique sociale. J’aimerai savoir , si le fait de partir sur un plan thématique me vaudra un hors sujet ? Merci de votre temps
- SeiGrand Maître
zigmag17 a écrit:
Alors un cobayage qui serait systématique... Euh... Pouet pouet...
Zigmag, c'est ça que je qualifiais, avec peu d'égards, j'en conviens, de "n'importe quoi". En tout cas, il ne s'agit pas de ce que tu appelles une "vérité".
Désolée d'avoir été abrupte.
_________________
"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- zigmag17Guide spirituel
[quote="Sei"]
Zigmag, c'est ça que je qualifiais, avec peu d'égards, j'en conviens, de "n'importe quoi". En tout cas, il ne s'agit pas de ce que tu appelles une "vérité".
Désolée d'avoir été abrupte.
D'accord. Je relatais une expérience et faisais part de mes gros doutes quant à la fiabilité de certaines conceptions puis de certains tests de sujets, c'est tout.
Je trouve que l'EN a une nette propension à s'asseoir sur la légalité dans tout un tas de domaines, et dans celui-là aussi, parfois. Aussi en ce qui me concerne le doute est permis. C'est tout!
Edité
zigmag17 a écrit:
Alors un cobayage qui serait systématique... Euh... Pouet pouet...
Zigmag, c'est ça que je qualifiais, avec peu d'égards, j'en conviens, de "n'importe quoi". En tout cas, il ne s'agit pas de ce que tu appelles une "vérité".
Désolée d'avoir été abrupte.
D'accord. Je relatais une expérience et faisais part de mes gros doutes quant à la fiabilité de certaines conceptions puis de certains tests de sujets, c'est tout.
Je trouve que l'EN a une nette propension à s'asseoir sur la légalité dans tout un tas de domaines, et dans celui-là aussi, parfois. Aussi en ce qui me concerne le doute est permis. C'est tout!
Edité
- IphigénieProphète
Ne pas connaître tous les manuels est sans doute excusable en effet, mais on ne peut que constater qu'il est de plus en plus fréquent que l'on fasse une correction après le début de l'épreuve (ce qui était rarissime jadis) et que les textes sont vraiment souvent mal coupés, mal annotés, voire très mal adaptés... Par exemple, à quel moment dans leur programme les élèves sont-ils censés avoir travaillé (rencontré, même) un tant soit peu le pré-romantisme et l'esthétique des ruines, la philosophie de Diderot, (la peinture n'en parlons pas...): il y a un moment où l'absence totale de cohérence, ça se voit. Je sais bien que tout part de l'élève, mais pour arriver où au juste?
Je trouve particulièrement juste cet extrait de l'article du blog de Mediapart cité dans l'autre fil:
"Ils auront remarqué l’énumération, l’anaphore, l’hyperbole, le présent de vérité générale, et quantité de bricoles stylistiques dans l’ensemble du texte, qui, mises bout à bout, n’auront absolument aucun intérêt si elles ne complètent pas une nécessaire enquête sur les intentions de l’auteur, sa vision du monde, et encore ses partis-pris théoriques et esthétiques. —"
J'en connais qui aurait pul'écrire mot pour mot
Je trouve particulièrement juste cet extrait de l'article du blog de Mediapart cité dans l'autre fil:
"Ils auront remarqué l’énumération, l’anaphore, l’hyperbole, le présent de vérité générale, et quantité de bricoles stylistiques dans l’ensemble du texte, qui, mises bout à bout, n’auront absolument aucun intérêt si elles ne complètent pas une nécessaire enquête sur les intentions de l’auteur, sa vision du monde, et encore ses partis-pris théoriques et esthétiques. —"
J'en connais qui aurait pul'écrire mot pour mot
- DorineHabitué du forum
Moi aussi !Iphigénie a écrit:Ne pas connaître tous les manuels est sans doute excusable en effet, mais on ne peut que constater qu'il est de plus en plus fréquent que l'on fasse une correction après le début de l'épreuve (ce qui était rarissime jadis) et que les textes sont vraiment souvent mal coupés, mal annotés, voire très mal adaptés... Par exemple, à quel moment dans leur programme les élèves sont-ils censés avoir travaillé (rencontré, même) un tant soit peu le pré-romantisme et l'esthétique des ruines, la philosophie de Diderot, (la peinture n'en parlons pas...): il y a un moment où l'absence totale de cohérence, ça se voit. Je sais bien que tout part de l'élève, mais pour arriver où au juste?
Je trouve particulièrement juste cet extrait de l'article du blog de Mediapart cité dans l'autre fil:
"Ils auront remarqué l’énumération, l’anaphore, l’hyperbole, le présent de vérité générale, et quantité de bricoles stylistiques dans l’ensemble du texte, qui, mises bout à bout, n’auront absolument aucun intérêt si elles ne complètent pas une nécessaire enquête sur les intentions de l’auteur, sa vision du monde, et encore ses partis-pris théoriques et esthétiques. —"
connais qui aurait pul'écrire mot pour mot
- SeiGrand Maître
L'auteur est peut-être... lui... ?
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- trompettemarineMonarque
J'avoue que je suis allée lire le nom de l'auteur après les premières lignes pour vérifier.
- mathmaxExpert spécialisé
zigmag17 a écrit:Sei a écrit:zigmag17 a écrit:
Alors un cobayage qui serait systématique... Euh... Pouet pouet...
Zigmag, c'est ça que je qualifiais, avec peu d'égards, j'en conviens, de "n'importe quoi". En tout cas, il ne s'agit pas de ce que tu appelles une "vérité".
Désolée d'avoir été abrupte.
Après, je parle du général, je ne sais pas ce qu'il en est côté pro.
D'accord. Je relatais une expérience et faisais part de mes gros doutes quant à la fiabilité de certaines conceptions puis de certains tests de sujets, c'est tout.
Je trouve que l'EN a une nette propension à s'asseoir sur la légalité dans tout un tas de domaines, et dans celui-là aussi, parfois. A2ussi en ce qui me concerne le doute est permis. C'est tout!
Que certains aient cobayé des sujets prouve que certains sujets sont cobayés,mais pas qu’ils le sont tous. En revanche qu’un sujet bancal sorte suffit à conclure qu’ils ne le sont pas tous.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- EsclarmondeNiveau 5
+ 1Écusette de Noireuil a écrit:
je suis sidérée qu'il n'y ait pas de note de vocabulaire, rien que sur les termes du 18e qui ne sont pas utilisés dans le sens où les élèves les connaissent ! Par exemple "prévenue "à la ligne 19; "j'envie" l 8...
Autant je suis contre la multiplication des notes pour des mots courants dont l'acception n'est pas ambiguë, autant pour ces deux mots, je ne comprends pas l'absence de note.
- Sophie 29Niveau 1
Concernant les sujets de dissertation en Général, suis-je la seule à les trouver inégaux ?
Pour Colette et l'Abbé Prévost, j'ai l'impression qu'une restitution de connaissances de cours (sur l'œuvre et sur le parcours), organisée selon un plan qui peut sans doute correspondre à des structures également proposées en classe, pourrait suffire...
Tandis que pour Balzac, le sujet me semble bien plus délicat, notamment le lien entre le parcours associé et les termes choisis ("monde exténue", "tableau"...)
*D'une manière générale je trouvais déjà le parcours "Romans de l'énergie [...]" plus complexe que les autres (il était difficile pour certains de mes élèves ne serait-ce que de formuler des idées associant des éléments de l'œuvre aux notions de "création" et de "destruction").*
Quant au commentaire :
Sinon, personnellement, la non-connaissance probable du tableau ne me choque pas.
Concernant le bac technologique, je suis surtout gênée par l'incitation à traiter de la dimension "tragique" de l'extrait. Je rappelle régulièrement à mes élèves de manier ce terme avec précaution, le tragique se définissant notamment par le caractère fatal et inéluctable d'une issue malheureuse. Dans l'extrait de Gautier, le doute est permis quant au dépassement du problème des deux amants. La morte, "amoureuse", prend soin du narrateur. Elle préserve leurs deux vies ; je ne vois pas ce qui pourrait amener un élève à considérer que cela ne "peut" pas durer. Je trouve d'ailleurs que le corrigé proposé délimite mal les frontières du "tragique" ("Clarimonde malheureuse et frustrée" = tragique ? certes il ne s'agit que du titre de la sous-partie mais tout de même...). En outre, les pistes proposées passent complètement à côté du fantastique de ce récit ; ce qui m'étonne également.
Pour Colette et l'Abbé Prévost, j'ai l'impression qu'une restitution de connaissances de cours (sur l'œuvre et sur le parcours), organisée selon un plan qui peut sans doute correspondre à des structures également proposées en classe, pourrait suffire...
Tandis que pour Balzac, le sujet me semble bien plus délicat, notamment le lien entre le parcours associé et les termes choisis ("monde exténue", "tableau"...)
*D'une manière générale je trouvais déjà le parcours "Romans de l'énergie [...]" plus complexe que les autres (il était difficile pour certains de mes élèves ne serait-ce que de formuler des idées associant des éléments de l'œuvre aux notions de "création" et de "destruction").*
Quant au commentaire :
Je trouve que si : la notion de "ruines" dès la l.1, puis la description l.6 à 8 : "ce rocher qui s'affaisse", "ce vallon qui se creuse", "cette forêt qui chancelle", "ces masses [...] qui s'ébranlent", "Je vois le marbre des tombeaux tomber en poussière".Delia a écrit:Le texte de Diderot ne contient aucune allusion au tableau ! Pas la queue d'une esquisse de description...
Sinon, personnellement, la non-connaissance probable du tableau ne me choque pas.
Concernant le bac technologique, je suis surtout gênée par l'incitation à traiter de la dimension "tragique" de l'extrait. Je rappelle régulièrement à mes élèves de manier ce terme avec précaution, le tragique se définissant notamment par le caractère fatal et inéluctable d'une issue malheureuse. Dans l'extrait de Gautier, le doute est permis quant au dépassement du problème des deux amants. La morte, "amoureuse", prend soin du narrateur. Elle préserve leurs deux vies ; je ne vois pas ce qui pourrait amener un élève à considérer que cela ne "peut" pas durer. Je trouve d'ailleurs que le corrigé proposé délimite mal les frontières du "tragique" ("Clarimonde malheureuse et frustrée" = tragique ? certes il ne s'agit que du titre de la sous-partie mais tout de même...). En outre, les pistes proposées passent complètement à côté du fantastique de ce récit ; ce qui m'étonne également.
- IphigénieProphète
Sophie 29 a écrit:
Quant au commentaire :Je trouve que si : la notion de "ruines" dès la l.1, puis la description l.6 à 8 : "ce rocher qui s'affaisse", "ce vallon qui se creuse", "cette forêt qui chancelle", "ces masses [...] qui s'ébranlent", "Je vois le marbre des tombeaux tomber en poussière".Delia a écrit:Le texte de Diderot ne contient aucune allusion au tableau ! Pas la queue d'une esquisse de description...
Sinon, personnellement, la non-connaissance probable du tableau ne me choque pas.
ben non: tout cela n'a rien à voir avec le tableau d'HR! Ni avec une description... Delia a raison!
Aucun de ces éléments (qui d'ailleurs sont disparates et ne pourraient figurer ensemble ) ne s'y trouve, et c'est bien ce qu'il lui reproche! Sinon on fait dire au texte exactement l'inverse de ce qu'il dit: ce n'est qu'un détail, mais enfin....
- Spoiler:
- le texte dans son contexte:
et puisque vous vous êtes voué à la peinture de ruines, sachez que ce genre a sa poétique. Vous l’ignorez absolument ; cherchez-la. Vous avez le faire, mais l’idéal vous manque. Ne sentez-vous pas qu’il y a trop de figures ici, qu’il en faut effacer les trois quarts. Il n’en faut réserver que celles qui ajouteront à la solitude et au silence. Un seul homme qui aurait erré dans ces ténèbres, les bras croisés sur la poitrine et la tête penchée m’aurait affecté davantage. L’obscurité seule, la majesté de l’édifice, la grandeur de la fabrique, l’étendue, la tranquillité, le retentissement sourd de l’espace m’aurait fait frémir. Je n’aurais jamais pu me défendre d’aller rêver sous cette voûte, de m’asseoir entre ces colonnes, d’entrer dans votre tableau. Mais il y a trop d’importuns. Je m’arrête. Je regarde. J’admire et je passe. Mr Robert, vous ne savez pas encore pourquoi les ruines font tant de plaisir, indépendamment de la variété des accidents qu’elles montrent ; et je vais vous en dire ce qui m’en viendra sur-le-champ.
Les idées que les ruines réveillent en moi sont grandes. Tout s’anéantit, tout périt, tout passe. Il n’y a que le monde qui reste. Il n’y a que le temps qui dure. Qu’il est vieux ce monde ! Je marche entre deux éternités. De quelque part que je jette les yeux, les objets qui m’entourent m’annoncent une fin, et me résignent à celle qui m’attend. Qu’est-ce que mon existence éphémère, en comparaison de celle de ce rocher qui s’affaisse, de ce vallon qui se creuse, de cette forêt qui chancelle, de ces masses suspendues au-dessus de ma tête et qui s’ébranlent. Je vois le marbre des tombeaux tomber en poussière, et je ne veux pas mourir, et j’envie un faible tissu de fibres, et de chair à une loi générale qui s’exécute sur le bronze46. Un torrent entraîne les nations les unes sur les autres, au fond d’un abîme commun ; moi, moi seul, je prétends m’arrêter sur le bord et fendre le flot qui coule à mes côtés ! etc
Cela dit ça explique sans doute les cobayages...
- Sophie 29Niveau 1
Iphigénie a écrit:Sophie 29 a écrit:[b]Je trouve que si : la notion de "ruines" dès la l.1, puis la description l.6 à 8 : "ce rocher qui s'affaisse", "ce vallon qui se creuse", "cette forêt qui chancelle", "ces masses [...] qui s'ébranlent", "Je vois le marbre des tombeaux tomber en poussière".Delia a écrit:Le texte de Diderot ne contient aucune allusion au tableau ! Pas la queue d'une esquisse de description...
ben non: tout cela n'a rien à voir avec le tableau d'HR!
Aucun de ces éléments (qui d'ailleurs sont disparates et ne pourraient figurer ensemble ) ne s'y trouve, et c'est bien ce qu'il lui reproche! Sinon on fait dire au texte exactement l'inverse de ce qu'il dit: ce n'est qu'un détail, mais enfin....
Merci pour la partie qui précède et éclaire ! (Oserai-je dire que j'ai tenté de trouver une signification métaphorique à chacun de ces groupes nominaux pour les trouver vaguement dans le tableau ?! ... Bon, j'ai osé !)
Je vois que tous les corrigés proposés (y compris l'officiel...) tombent ainsi dans le contresens. Plutôt qu'un détail, moi je vois un drame ! Qui ne m'étonne guère, certes.
Le paratexte aurait pourtant pu aisément contourner le problème, en précisant que Voltaire se livre à une réflexion générale sur la représentation de ruines dans l'art. Il fait tout le contraire ! Pourquoi ??!!
- e-mietteNiveau 7
Où peut-on trouver ce corrigé officiel, SVP ? Je serai très curieuse de le lire.Sophie 29 a écrit:Je vois que tous les corrigés proposés (y compris l'officiel...) tombent ainsi dans le contresens.
- SatelliteNiveau 9
e-miette a écrit:Où peut-on trouver ce corrigé officiel, SVP ? Je serai très curieuse de le lire.Sophie 29 a écrit:Je vois que tous les corrigés proposés (y compris l'officiel...) tombent ainsi dans le contresens.
Même question. Nous n'avons toujours pas notre lot ce copies, donc pas reçu de quelconque corrigé.
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- Une passanteEsprit éclairé
Iphigénie a écrit:Sophie 29 a écrit:
Quant au commentaire :Je trouve que si : la notion de "ruines" dès la l.1, puis la description l.6 à 8 : "ce rocher qui s'affaisse", "ce vallon qui se creuse", "cette forêt qui chancelle", "ces masses [...] qui s'ébranlent", "Je vois le marbre des tombeaux tomber en poussière".Delia a écrit:Le texte de Diderot ne contient aucune allusion au tableau ! Pas la queue d'une esquisse de description...
Sinon, personnellement, la non-connaissance probable du tableau ne me choque pas.
ben non: tout cela n'a rien à voir avec le tableau d'HR! Ni avec une description... Delia a raison!
Aucun de ces éléments (qui d'ailleurs sont disparates et ne pourraient figurer ensemble ) ne s'y trouve, et c'est bien ce qu'il lui reproche! Sinon on fait dire au texte exactement l'inverse de ce qu'il dit: ce n'est qu'un détail, mais enfin....
- Spoiler:
le texte dans son contexte:
et puisque vous vous êtes voué à la peinture de ruines, sachez que ce genre a sa poétique. Vous l’ignorez absolument ; cherchez-la. Vous avez le faire, mais l’idéal vous manque. Ne sentez-vous pas qu’il y a trop de figures ici, qu’il en faut effacer les trois quarts. Il n’en faut réserver que celles qui ajouteront à la solitude et au silence. Un seul homme qui aurait erré dans ces ténèbres, les bras croisés sur la poitrine et la tête penchée m’aurait affecté davantage. L’obscurité seule, la majesté de l’édifice, la grandeur de la fabrique, l’étendue, la tranquillité, le retentissement sourd de l’espace m’aurait fait frémir. Je n’aurais jamais pu me défendre d’aller rêver sous cette voûte, de m’asseoir entre ces colonnes, d’entrer dans votre tableau. Mais il y a trop d’importuns. Je m’arrête. Je regarde. J’admire et je passe. Mr Robert, vous ne savez pas encore pourquoi les ruines font tant de plaisir, indépendamment de la variété des accidents qu’elles montrent ; et je vais vous en dire ce qui m’en viendra sur-le-champ.
Les idées que les ruines réveillent en moi sont grandes. Tout s’anéantit, tout périt, tout passe. Il n’y a que le monde qui reste. Il n’y a que le temps qui dure. Qu’il est vieux ce monde ! Je marche entre deux éternités. De quelque part que je jette les yeux, les objets qui m’entourent m’annoncent une fin, et me résignent à celle qui m’attend. Qu’est-ce que mon existence éphémère, en comparaison de celle de ce rocher qui s’affaisse, de ce vallon qui se creuse, de cette forêt qui chancelle, de ces masses suspendues au-dessus de ma tête et qui s’ébranlent. Je vois le marbre des tombeaux tomber en poussière, et je ne veux pas mourir, et j’envie un faible tissu de fibres, et de chair à une loi générale qui s’exécute sur le bronze46. Un torrent entraîne les nations les unes sur les autres, au fond d’un abîme commun ; moi, moi seul, je prétends m’arrêter sur le bord et fendre le flot qui coule à mes côtés ! etc
Cela dit ça explique sans doute les cobayages...
C'est curieux, quand je regarde le tableau, je vois pourtant bien tous ces éléments !
- DorineHabitué du forum
J'ai hâte également de lire le corrigé officiel accompagné des consignes de bienveillance. Les commissions ont eu lieu aujourd'hui, on devrait avoir tout ça rapidement.Satellite a écrit:e-miette a écrit:Où peut-on trouver ce corrigé officiel, SVP ? Je serai très curieuse de le lire.Sophie 29 a écrit:Je vois que tous les corrigés proposés (y compris l'officiel...) tombent ainsi dans le contresens.
Même question. Nous n'avons toujours pas notre lot ce copies, donc pas reçu de quelconque corrigé.
- TivinouDoyen
Dans l'Académie d'Aix-Marseille, nous n'aurons pas les copies avant mardi matin. Mais j'ai hâte aussi !
- DorineHabitué du forum
Tu ne participes pas à la commission, Tivinou ?Tivinou a écrit:Dans l'Académie d'Aix-Marseille, nous n'aurons pas les copies avant mardi matin. Mais j'ai hâte aussi !
- DorineHabitué du forum
Je précise : j'ai hâte de voir le corrigé mais j'ai de moins en moins envie de corriger les copies.
- NLM76Grand Maître
Je ne vois pas du tout de qui vous voulez parler.Dorine a écrit:Sei a écrit:L'auteur est peut-être... lui... ?
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- TivinouDoyen
Il n'y a pas de commission de prévue pour tous les enseignants à ma connaissance. Peut-être une commission restreinte à laquelle je ne suis pas conviée (je pense que j'habite trop loin d'Aix, cela ferait trop de frais de déplacement à rembourser).Dorine a écrit:Tu ne participes pas à la commission, Tivinou ?Tivinou a écrit:Dans l'Académie d'Aix-Marseille, nous n'aurons pas les copies avant mardi matin. Mais j'ai hâte aussi !
Nous aurons les consignes de correction dans Santorin avec notre lot de copies.
Etant donné que je suis lancée dans un marathon pour lire les cursives de mes récapitulatifs, je ne m'en plains pas !
- TivinouDoyen
Je ne comprends pas ...Sei a écrit:L'auteur est peut-être... lui... ?
- SatelliteNiveau 9
Copies disponibles (53), corrigé reçu.
Et sans surprise, les élèves ont massivement choisi le commentaire (44 copies). Je n'ai pas encore pris le temps de regarder plus dans le détail, mais comme Dorine, je n'ai pas hâte de lire tout cela et je crois que je vais commencer tranquillement par les quelques dissertations.
Et sans surprise, les élèves ont massivement choisi le commentaire (44 copies). Je n'ai pas encore pris le temps de regarder plus dans le détail, mais comme Dorine, je n'ai pas hâte de lire tout cela et je crois que je vais commencer tranquillement par les quelques dissertations.
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
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