- ysabelDevin
mnmnm a écrit:
Je ne sais pas ce que ça donne pour les littéraires, qui ont gagné de nouvelles spés qui m'ont l'air intéressantes sur le papier.
Tu parles... on se partage l'horaire à 2 matières, contrairement aux matières scientifiques... 2 heures en 1ère : je ne veux pas me faire *** pour un horaire étique.
- TivinouDoyen
Effectivement, l'horaire est étique, le travail de concertation n'est pas du tout pris en compte (et d'expérience, il n'est pas facile du tout !). Et puis contrairement aux autres disciplines, cela ajoute un examen aux enseignants de philo et de lettres. Y a pas à dire, nous sommes choyés.ysabel a écrit:mnmnm a écrit:
Je ne sais pas ce que ça donne pour les littéraires, qui ont gagné de nouvelles spés qui m'ont l'air intéressantes sur le papier.
Tu parles... on se partage l'horaire à 2 matières, contrairement aux matières scientifiques... 2 heures en 1ère : je ne veux pas me faire *** pour un horaire étique.
- Dame JouanneÉrudit
Comme quoi, on change d'établissement, on change de vision :choup78 a écrit:Ramanujan974 a écrit:choup78 a écrit:L'apparition de la NSI est une bonne chose mais c'est le supérieur qui ne joue pas le jeu (pour faire une MP2i il faut faire maths/phys en terminale)
J'ai un élève Maths/NSI/Maths Expertes qui a été pris en MP2I.
Chez nous il y a trop peu d'élèves qui veulent suivre nsi, du coup on ne propose pas la spé en terminale... Et bcp d'élèves qui ont NSI en première nous disent que les prépa ou écoles demandent plutôt maths/pc... C'est comme les bcpst qui demandent également maths/pc. . pas très logique tout ça...
Chez nous, avec ses notes de mars astronomiques (16-17 de moyenne), la NSI a gagné des élèves dont les choix de spécialité avant mars étaient plutôt de garder PC. La PC, considérée comme une matière difficile, perd des effectifs et la NSI a le vent en poupe car elle semble aux yeux des élèves plus en phase avec les métiers actuels et permettant d'avoir plus facilement de bonnes notes. Je ne suis pas sûre qu'ils ne se ferment pas certaines portes dans parcoursup mais eux ne le voient pas ainsi...
Autre matière en perte d'effectifs chez nous : la SVT, avec des choix en fin de 2de Maths,PC, NSI.
Les élèves et leurs parents ont gardé en tête que maths c'est important et veulent la plupart la garder en spécialité mais pour le reste c'est le grand flou. Quand j’entends en 2de le désarroi et l'anxiété des parents et de leurs enfants quand à leurs choix de spécialité, je me dis que cette réforme est vraiment pourrie et que demander de faire des choix aussi impactants si tôt vraiment délétère.
- DanskaProphète
Les SVT ont beaucoup souffert de la réforme chez nous aussi, les collègues râlent contre le programme de 1ère qui leur fait perdre beaucoup d'élèves (ce que semblent confirmer les élèves d'ailleurs).
En revanche NSI a un énorme taux d'abandon à la fin de la 1ère, on tourne autour de 85 % d'abandon cette année. Curiosité locale, les SES remportent la palme avec un taux d'abandon très faible (ce qui ne nous arrange pas forcément puisqu'on récupère des groupes blindés) au détriment d'HGGSP. Je ne sais pas comment s'explique cette particularité, qu'on ne retrouve pas forcément dans les autres lycées du coin (je m'en attribuerais bien tout le mérite, mais je suis arrivée trop récemment pour que ce soit crédible ).
Cela étant, on n'a pas à se plaindre en termes d'effectifs dans la discipline, mais pour tout le reste cette réforme est pourrie pour tout le monde. Le seul truc défendable c'est l'idée des spés qui laissent un peu plus de choix que les filières, mais il aurait fallu une mise en œuvre très différente, et tout le reste est à jeter.
En revanche NSI a un énorme taux d'abandon à la fin de la 1ère, on tourne autour de 85 % d'abandon cette année. Curiosité locale, les SES remportent la palme avec un taux d'abandon très faible (ce qui ne nous arrange pas forcément puisqu'on récupère des groupes blindés) au détriment d'HGGSP. Je ne sais pas comment s'explique cette particularité, qu'on ne retrouve pas forcément dans les autres lycées du coin (je m'en attribuerais bien tout le mérite, mais je suis arrivée trop récemment pour que ce soit crédible ).
Cela étant, on n'a pas à se plaindre en termes d'effectifs dans la discipline, mais pour tout le reste cette réforme est pourrie pour tout le monde. Le seul truc défendable c'est l'idée des spés qui laissent un peu plus de choix que les filières, mais il aurait fallu une mise en œuvre très différente, et tout le reste est à jeter.
- lene75Prophète
ysabel a écrit:mnmnm a écrit:
Je ne sais pas ce que ça donne pour les littéraires, qui ont gagné de nouvelles spés qui m'ont l'air intéressantes sur le papier.
Tu parles... on se partage l'horaire à 2 matières, contrairement aux matières scientifiques... 2 heures en 1ère : je ne veux pas me faire *** pour un horaire étique.
Sans compter que l'articulation avec le tronc commun est quand même très compliquée, en tout cas en philo. L'idée de commencer la philo en première est intéressante, MAIS 1) avec 2h on ne fait pas grand chose, 2) l'idée de spécialisation quand on débute une discipline, c'est déjà tout un concept, 3) ces élèves se retrouvent en tronc commun en terminale avec des débutants, 4) puisqu'ils sont mélangés en tronc commun avec des débutants, on ne peut pas s’apuyer en tronc commun sur ce qui est fait en spécialité et il y a des choses redondantes, 5) inversement comme on n'a pas tous ses élèves de spécialité en tronc commun, on ne peut pas s’appuyer en spécialité sur ce qui est fait en tronc commun (cette année je n'avais que 3 de mes élèves de spécialité sur 15 en tronc commun, et en tronc commun ils étaient 3 sur 34, donc pas possible de faire le cours en fonction d'eux), 6) sauf à se concerter avec tous ses collègues de philo en plus du collègue de Lettres (pour un cours qui pèse 3h dans le service), on ne sait même pas ce qu'ils font en tronc commun, 7) on se tape, entre le tronc commun et la spécialité, 4 types d'épreuves à préparer (+ le GO) et autant de copies à corriger aussi bien en cours d'année qu’au moment des examens, 7) on doit speeder et survoler aussi bien en tronc commun qu'en spécialité.
Bref, ce n'est vraiment pas un gain par rapport aux 8h qu'on avait en TL, qui permettaient de vraiment approfondir par rapport aux autres séries, de suivre les élèves et d'avoir des services tenables.
- HélipsProphète
Disons que surtout, ils ont davantage l'impression de devoir faire un choix, parce qu'il me semble quand même qu'avant la réforme, faire le choix d'une première L sans maths, c''était un tantinet impactant (et oui, on est d'accord, faire le choix d'une première S sans SES aurait dû être impactant). La différence, c'est qu'une grosse partie des familles des indécis "choisissaient" en fonction de la moyenne de maths. Est-ce que c'était mieux ? Moins angoissant, oui, certainement, mais mieux, je ne suis pas convaincue.Dame Jouanne a écrit:Quand j’entends en 2de le désarroi et l'anxiété des parents et de leurs enfants quand à leurs choix de spécialité, je me dis que cette réforme est vraiment pourrie et que demander de faire des choix aussi impactants si tôt vraiment délétère.
Après, il reste que même en imaginant un monde idéal, sans problème de financement de structure, sans problème d'élèves perdus dans leurs choix, avec tous une idée précise de ce qu'ils veulent faire, 2 spés en terminales, ça coince pour un paquet de choix dans le supérieur.
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Moi franchement je trouve que le choix de trois spécialités est intéressant, ce qui coince ce sont les programmes totalement délirants et le peu de temps pour les faire. Par ailleurs ça serait sans doute préférable de pouvoir garder les trois en terminale avec naturellement un programme qui soit faisable.
J'ai eu l'impression d'avoir des classes plus équilibrées depuis que c'est moins organisé comme les séries. Il faut dire qu'on est dans un établissement où on a vraiment joué le jeu des mélanges et où on n'a pas reconstruit des séries en mettant les élèves qui ont les mêmes spé tous dans les mêmes classes, contrairement à ce qui se pratique apparemment dans pas mal d'endroits.
Par contre le grand oral ne sert à rien, il faut revoir les programmes, et remettre les épreuves en juin!
Edit :
Ça sent les modifications, ils sont en train de préparer l'opinion à cela d'ailleurs, il y a plein d'articles qui font le bilan du bac Blanquer de manière pas très positive!
J'ai eu l'impression d'avoir des classes plus équilibrées depuis que c'est moins organisé comme les séries. Il faut dire qu'on est dans un établissement où on a vraiment joué le jeu des mélanges et où on n'a pas reconstruit des séries en mettant les élèves qui ont les mêmes spé tous dans les mêmes classes, contrairement à ce qui se pratique apparemment dans pas mal d'endroits.
Par contre le grand oral ne sert à rien, il faut revoir les programmes, et remettre les épreuves en juin!
Edit :
Ça sent les modifications, ils sont en train de préparer l'opinion à cela d'ailleurs, il y a plein d'articles qui font le bilan du bac Blanquer de manière pas très positive!
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- CasparProphète
Isis39 a écrit:Télérama fait le bilan du bac Blanquer. Le titre est assez parlant :
https://www.telerama.fr/enfants/baccalaureat-l-heure-du-bilan-les-sept-plaies-du-bac-blanquer-7016069.php?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1687150203Baccalauréat, l’heure du bilan : les sept plaies du bac Blanquer
La nouvelle version du baccalauréat voulue par Jean-Michel Blanquer, ex-ministre de l’Éducation nationale, s’est déroulée grandeur nature cette année. Adoptée en 2018, la réforme avait été freinée par la pandémie de Covid-19. Premier bilan.
1. le manque d'équité du grand oral (avantage aux élèves issus des classes favorisées qui "ont les codes"
2. Le poids du contrôle continu (pression sur les élèves et les professeurs, stratégies d'évitement)
3. L'explosion du groupe classe (qui ne convient pas aux élèves timides par exemple)
4. Le couac des maths
5. Le calendrier des épreuves de spécialité
6. la philo, dernière roue du carrosse
7. la fin d'un rite de passage
Bon article, clair et synthétique et fondé sur des témoignages.
J'y ajoute les nombreux changements et ajustements depuis la mise en place de la réforme (le covid éyant bon dos): E3C, puis EC puis plus rien, épreuve en fin de première pour la spécialité abandonnée en fin de première puis plus rien, création d'une nouvelle spé "anglais monde contemporain" en janvier 2020, adaptation des programmes au mois d'octobre dernier, ajustements qui font que ni les professeurs ni les élèves n'ont de visibilité, demande des IPR de conserver en LV les grilles d'évaluation prévues pour les épreuves communes, qui n'ont aucune valeur réglementaire mais "il faut qu'on fasse tous la même chose", PLE
Pour les spés en anglais je suis partagé:
- nécessité pour les professeurs de vendre leur spé en seconde et en fin de première pour remplir les groupes et avoir des heures, compétition avec les autres spés (ça c'est vrai pour toutes les disciplines)
- deux options en LLCER anglais: "littérature" (même si on n'y fait pas que de la littérature) qui offre une vraie plus-value et une différence par rapport au tronc commun, en revanche en "anglais: monde contemporain", on étudie un peu les mêmes thèmes qu'en tronc commun, c'est redondant
- une épreuve écrite intéressante (synthèse de documents) mais une épreuve orale où les élèves préparent des documents et ensuite débitent un speech appris par cœur, grand oral majoritairement en français (l'oral d'anglais en français, il fallait l'inventer...)
- joebar69Fidèle du forum
Le bac version "Blanquer" était une étape intermédiaire entre l'ancien système (lié aux filières) et la prochaine étape qui sera celle du bac "local".
On voit la machine se mettre en place, en // de ce qui se passe avec le Pacte et le LP.
A moyen terme, pour des raisons politiques de "bienveillance", de réduction du coût de l'Educ, ... (remplacer les ... par ce que vous voulez), la libéralisation de l'Educ sera mise en place avec tous ses travers, notamment pour les moins favorisées des familles.
L'important ce sera le dossier Parcoursup (ou ce qui le remplacera) et/ou le livret de compétences (pour ceux-celles qui n'iront pas au-delà de la Term), le bac deviendra le DNB du lycée, c'est-à-dire plus utile à grand chose.
La fin d'une époque annoncée ...
On voit la machine se mettre en place, en // de ce qui se passe avec le Pacte et le LP.
A moyen terme, pour des raisons politiques de "bienveillance", de réduction du coût de l'Educ, ... (remplacer les ... par ce que vous voulez), la libéralisation de l'Educ sera mise en place avec tous ses travers, notamment pour les moins favorisées des familles.
L'important ce sera le dossier Parcoursup (ou ce qui le remplacera) et/ou le livret de compétences (pour ceux-celles qui n'iront pas au-delà de la Term), le bac deviendra le DNB du lycée, c'est-à-dire plus utile à grand chose.
La fin d'une époque annoncée ...
- Clecle78Bon génie
Merci ! Ça paraît assez complet en effet !Caspar a écrit:Isis39 a écrit:Télérama fait le bilan du bac Blanquer. Le titre est assez parlant :
https://www.telerama.fr/enfants/baccalaureat-l-heure-du-bilan-les-sept-plaies-du-bac-blanquer-7016069.php?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1687150203Baccalauréat, l’heure du bilan : les sept plaies du bac Blanquer
La nouvelle version du baccalauréat voulue par Jean-Michel Blanquer, ex-ministre de l’Éducation nationale, s’est déroulée grandeur nature cette année. Adoptée en 2018, la réforme avait été freinée par la pandémie de Covid-19. Premier bilan.
1. le manque d'équité du grand oral (avantage aux élèves issus des classes favorisées qui "ont les codes"
2. Le poids du contrôle continu (pression sur les élèves et les professeurs, stratégies d'évitement)
3. L'explosion du groupe classe (qui ne convient pas aux élèves timides par exemple)
4. Le couac des maths
5. Le calendrier des épreuves de spécialité
6. la philo, dernière roue du carrosse
7. la fin d'un rite de passage
Bon article, clair et synthétique et fondé sur des témoignages.
J'y ajoute les nombreux changements et ajustements depuis la mise en place de la réforme (le covid éyant bon dos): E3C, puis EC puis plus rien, épreuve en fin de première pour la spécialité abandonnée en fin de première puis plus rien, création d'une nouvelle spé "anglais monde contemporain" en janvier 2020, adaptation des programmes au mois d'octobre dernier, ajustements qui font que ni les professeurs ni les élèves n'ont de visibilité, demande des IPR de conserver en LV les grilles d'évaluation prévues pour les épreuves communes, qui n'ont aucune valeur réglementaire mais "il faut qu'on fasse tous la même chose", PLE
Pour les spés en anglais je suis partagé:
- nécessité pour les professeurs de vendre leur spé en seconde et en fin de première pour remplir les groupes et avoir des heures, compétition avec les autres spés (ça c'est vrai pour toutes les disciplines)
- deux options en LLCER anglais: "littérature" (même si on n'y fait pas que de la littérature) qui offre une vraie plus-value et une différence par rapport au tronc commun, en revanche en "anglais: monde contemporain", on étudie un peu les mêmes thèmes qu'en tronc commun, c'est redondant
- une épreuve écrite intéressante (synthèse de documents) mais une épreuve orale où les élèves préparent des documents et ensuite débitent un speech appris par cœur, grand oral majoritairement en français (l'oral d'anglais en français, il fallait l'inventer...)
- ProtonExpert
Bref c’est nul et revenir à S L ES serait presque mieux
- TivinouDoyen
Si déjà les élèves pouvaient conserver leurs trois spés en terminale et passer les épreuves début juin ce serait bien.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
oui
- DanskaProphète
Tivinou a écrit:Si déjà les élèves pouvaient conserver leurs trois spés en terminale et passer les épreuves début juin ce serait bien.
Complètement. C'est un des seuls points positifs que je vois dans cette réforme : la possibilité pour des élèves de choisir des parcours un peu plus nuancés, même si ça implique d'avoir assez de maturité en fin de 2nde pour être capable d'accepter les avis des enseignants pour éviter des triplettes qui ne mènent à rien.
Mais abandonner un des ces spés en 1ère n'a pas de sens, les épreuves en mars non plus, le GO non plus, bref à part l'existence des spés, qu'il faudrait revoir un peu malgré tout, revenir à l'ancien système ne serait pas du luxe.
- LordAnthonyNiveau 6
J'enseigne cette année dans un petit lycée rural. Avant la réforme il y avait 3 profs de SI. L'année prochaine il y en aura 0. La spé a été supprimée car c'est impossible de maintenir un groupe uniquement en 1ere, les élèves abandonnant à 90% la SI pour garder math / physique. Un service de 4h dans un lycée au fin fond de la campagne implique un trop grand casse tête pour avoir un enseignant. Et puis la SI ou la STI2D ça coute drôlement cher... J'ai donc fermé la salle de SI pour toujours la semaine dernière. C'est l'exacte même situation dans le village voisin. J'ai des élèves de secondes qui seront internes à plus d'une heure de chez eux l'an prochain pour pouvoir faire de la SI ou de la STI2D, mais tous n'ont pas ce courage. Le lycée tente de proposer NSI mais cela va faire la même chose (1 seul élève pour l'instant en terminale pour 15 en première...).
- lene75Prophète
J'ai l'impression qu'en guise de diversification des parcours, on va vers un appauvrissement. NSI meurt à peu près partout (alors que dans mon lycée il y avait une à deux classes de SI par an), HLP est en train de mourir aussi, quoiqu’un peu moins vite, ou de se concentrer dans certains établissements de centre-ville. Dans beaucoup d'établissements on est en train de se retrouver peu ou prou avec l'ancien système, mais appauvri, avec uniquement S-SVT et ES, les autres filières disparaissant. Ce qui est assez logique et avait été prévu : donner plus de choix, c'est éclater les effectifs, et donc ne plus garder que les choix qui étaient majoritaires comme groupes viables, avec disparition des choix qui étaient minoritaires. On savait depuis le départ que cette réforme ne fonctionnerait qu'avec une augmentation des moyens pour financer de petits effectifs, or on savait aussi que son but était de faire des économies grâce aux regroupements d'élèves. D'ailleurs les spécialités sont financées pour des groupes à 35.
- Ajonc35Sage
Revenir à l'ancien système? Jupiter n'aime pas l'échec et donc c'est de la faute des profs, des cde etc. Vous rêvez.Danska a écrit:Tivinou a écrit:Si déjà les élèves pouvaient conserver leurs trois spés en terminale et passer les épreuves début juin ce serait bien.
Complètement. C'est un des seuls points positifs que je vois dans cette réforme : la possibilité pour des élèves de choisir des parcours un peu plus nuancés, même si ça implique d'avoir assez de maturité en fin de 2nde pour être capable d'accepter les avis des enseignants pour éviter des triplettes qui ne mènent à rien.
Mais abandonner un des ces spés en 1ère n'a pas de sens, les épreuves en mars non plus, le GO non plus, bref à part l'existence des spés, qu'il faudrait revoir un peu malgré tout, revenir à l'ancien système ne serait pas du luxe.
Bon, c'est du 1er degré. N'en doutez pas.
Ma petite- fille vous donne 4 ans pour revenir à l'ancien système. Après je pleurerai avec elle.
En lycée pro,la dégringolade a commencé en 2009. Ça marche moins bien. Donc le ministere se renie et revient à l'ancien système? Que nenni, moins d'heures encore surtout pour le général, moins de places puisque nombre de filières qui, soit- disant, ne sont pas insérantes, sont fermées et la suite les plp la connaissent, ce seront les entreprises via l'apprentissage qui prendra la plus grande partie en charge. Et plus besoin de profs pour les gueux!
- ValennyNiveau 5
Ajonc35 a écrit:Revenir à l'ancien système? Jupiter n'aime pas l'échec et donc c'est de la faute des profs, des cde etc. Vous rêvez.Danska a écrit:Tivinou a écrit:Si déjà les élèves pouvaient conserver leurs trois spés en terminale et passer les épreuves début juin ce serait bien.
Complètement. C'est un des seuls points positifs que je vois dans cette réforme : la possibilité pour des élèves de choisir des parcours un peu plus nuancés, même si ça implique d'avoir assez de maturité en fin de 2nde pour être capable d'accepter les avis des enseignants pour éviter des triplettes qui ne mènent à rien.
Mais abandonner un des ces spés en 1ère n'a pas de sens, les épreuves en mars non plus, le GO non plus, bref à part l'existence des spés, qu'il faudrait revoir un peu malgré tout, revenir à l'ancien système ne serait pas du luxe.
Bon, c'est du 1er degré. N'en doutez pas.
Ma petite- fille vous donne 4 ans pour revenir à l'ancien système. Après je pleurerai avec elle.
En lycée pro,la dégringolade a commencé en 2009. Ça marche moins bien. Donc le ministere se renie et revient à l'ancien système? Que nenni, moins d'heures encore surtout pour le général, moins de places puisque nombre de filières qui, soit- disant, ne sont pas insérantes, sont fermées et la suite les plp la connaissent, ce seront les entreprises via l'apprentissage qui prendra la plus grande partie en charge. Et plus besoin de profs pour les gueux!
Pour paraphraser certains collègues : + 1000
- ElietteNiveau 9
LordAnthony a écrit:J'enseigne cette année dans un petit lycée rural. Avant la réforme il y avait 3 profs de SI. L'année prochaine il y en aura 0. La spé a été supprimée car c'est impossible de maintenir un groupe uniquement en 1ere, les élèves abandonnant à 90% la SI pour garder math / physique. Un service de 4h dans un lycée au fin fond de la campagne implique un trop grand casse tête pour avoir un enseignant. Et puis la SI ou la STI2D ça coute drôlement cher... J'ai donc fermé la salle de SI pour toujours la semaine dernière. C'est l'exacte même situation dans le village voisin. J'ai des élèves de secondes qui seront internes à plus d'une heure de chez eux l'an prochain pour pouvoir faire de la SI ou de la STI2D, mais tous n'ont pas ce courage. Le lycée tente de proposer NSI mais cela va faire la même chose (1 seul élève pour l'instant en terminale pour 15 en première...).
Quand je pense que mon fils de 2001 avait pu faire maths/physique chimie/SI avec ISN (informatique sciences du numérique) ! c'était quand même bien plus complet que son frère de 2005, obligé d'abandonner NSI en fin de première...et le niveau en maths physique n'était pas plus faible loin s'en faut.
- CasparProphète
Je suis tombé tout à l'heure sur l'émission Zoom zoom zen sur France Inter, consacrée à la réforme ou au grand oral, je l'écouterai plus tard.
Un peu plus tôt au journal de 13 heures sur la même station, reportage dans un lycée parisien: élèves très détendus (se sentant déjà en vacances), des jurys "sympas et bienveillants" et une examinatrice, professeure d'anglais, ravie d'écouter les élèves parler de maths ou de physique "on voit tout de suite ceux qui savent bien expliquer", bref: tout va bien.
Un peu plus tôt au journal de 13 heures sur la même station, reportage dans un lycée parisien: élèves très détendus (se sentant déjà en vacances), des jurys "sympas et bienveillants" et une examinatrice, professeure d'anglais, ravie d'écouter les élèves parler de maths ou de physique "on voit tout de suite ceux qui savent bien expliquer", bref: tout va bien.
- BoubouleDoyen
lene75 a écrit:J'ai l'impression qu'en guise de diversification des parcours, on va vers un appauvrissement. NSI meurt à peu près partout (alors que dans mon lycée il y avait une à deux classes de SI par an), HLP est en train de mourir aussi, quoiqu’un peu moins vite, ou de se concentrer dans certains établissements de centre-ville. Dans beaucoup d'établissements on est en train de se retrouver peu ou prou avec l'ancien système, mais appauvri, avec uniquement S-SVT et ES, les autres filières disparaissant. Ce qui est assez logique et avait été prévu : donner plus de choix, c'est éclater les effectifs, et donc ne plus garder que les choix qui étaient majoritaires comme groupes viables, avec disparition des choix qui étaient minoritaires. On savait depuis le départ que cette réforme ne fonctionnerait qu'avec une augmentation des moyens pour financer de petits effectifs, or on savait aussi que son but était de faire des économies grâce aux regroupements d'élèves. D'ailleurs les spécialités sont financées pour des groupes à 35.
J'imagine que c'est SI qui meurt et non NSI ? (En tout cas chez nous, c'est SI qui meurt.)
- MoonchildSage
Bouboule a écrit:lene75 a écrit:J'ai l'impression qu'en guise de diversification des parcours, on va vers un appauvrissement. NSI meurt à peu près partout (alors que dans mon lycée il y avait une à deux classes de SI par an), HLP est en train de mourir aussi, quoiqu’un peu moins vite, ou de se concentrer dans certains établissements de centre-ville. Dans beaucoup d'établissements on est en train de se retrouver peu ou prou avec l'ancien système, mais appauvri, avec uniquement S-SVT et ES, les autres filières disparaissant. Ce qui est assez logique et avait été prévu : donner plus de choix, c'est éclater les effectifs, et donc ne plus garder que les choix qui étaient majoritaires comme groupes viables, avec disparition des choix qui étaient minoritaires. On savait depuis le départ que cette réforme ne fonctionnerait qu'avec une augmentation des moyens pour financer de petits effectifs, or on savait aussi que son but était de faire des économies grâce aux regroupements d'élèves. D'ailleurs les spécialités sont financées pour des groupes à 35.
J'imagine que c'est SI qui meurt et non NSI ? (En tout cas chez nous, c'est SI qui meurt.)
Même constat dans mon lycée.
La SI s'effondre, surtout en terminale, et c'était parfaitement prévisible car, pour la poursuite d'étude, il est discriminant de la dissocier des maths et de la physique : même les concepteurs de la réforme s'en sont rendu compte puisque tous les élèves qui conservent SI en terminale sans la physique ont récolté un complément de deux heures de physique (avec un rôle équivalent à celui des maths complémentaires en cas d'abandon de la spé maths). La SI devient donc structurellement une spécialité cantonnée à la classe de première sauf pour quelques éléments généralement faibles qui, pour obtenir leur bac, abandonnent la physique et gardent les maths et la SI.
Par contre la NSI a plutôt le vent en poupe chez nous même en terminale auprès cependant d'un public qui n'est pas d'un très bon niveau, qui ne va pas viser les prépas MPII mais plutôt de petites écoles d'informatique.
- SeismiMineNiveau 5
Le mélange Parcoursup, réforme du lycée, réforme du bac est vraiment explosif..
Dans le lycée où j'étais élève la salle de SI (3 profs à mon époque) a elle aussi dû fermer. Dans mon établissement la spé tient, mais cela ne devrait pas durer.
Les seules choses qui restent sont les stratégies de groupe (prendre maths-physique-maths expertes car c'est le moins pire choix et que la masse prend cela) ou d'évitement (prendre NSI/... car le prof distribue à la pelle les très bonnes notes).
Dans ces deux cas on retrouve des problèmes dans la sélection du supérieur (soit des profils tous identiques et indistingables dans les notes du bac ou sur les bulletins, soit des élèves avec un choix différent de spécialité mais des moyennes dans lesdites spécialités à 17-18)
Pour la NSI je ne pense pas que les petites écoles d'informatique soient encore dupes. Les élèves qui ont pris NSI et ont 16/17/18 que nous avons eus sont un peu moins mauvais que leurs camarades pour écrire des algorithmes, mais on ne dirait clairement pas qu'ils ont passé 2 ans à étudier la chose. Je pense qu'ils savent que ces notes ne sont pas utilisables comme gage de niveau, mais qu'il faut bien recruter des étudiants via Parcoursup pour remplir les promotions.
Nombreuses ont été les formations à instaurer des cours de remise à niveau voire une année de "préparation à la première année". Ce n'est pas par plaisir qu'ils ont dû mettre en place cela.
Il serait intéressant d'ailleurs d'avoir un bilan sur ces modules (s'ils sont nombreux, le niveau moyen des arrivants, s'ils sont efficaces, s'ils sont suffisants) pour jauger l'adaptation des écoles aux réformes Blanquer.
Dans le lycée où j'étais élève la salle de SI (3 profs à mon époque) a elle aussi dû fermer. Dans mon établissement la spé tient, mais cela ne devrait pas durer.
Les seules choses qui restent sont les stratégies de groupe (prendre maths-physique-maths expertes car c'est le moins pire choix et que la masse prend cela) ou d'évitement (prendre NSI/... car le prof distribue à la pelle les très bonnes notes).
Dans ces deux cas on retrouve des problèmes dans la sélection du supérieur (soit des profils tous identiques et indistingables dans les notes du bac ou sur les bulletins, soit des élèves avec un choix différent de spécialité mais des moyennes dans lesdites spécialités à 17-18)
Pour la NSI je ne pense pas que les petites écoles d'informatique soient encore dupes. Les élèves qui ont pris NSI et ont 16/17/18 que nous avons eus sont un peu moins mauvais que leurs camarades pour écrire des algorithmes, mais on ne dirait clairement pas qu'ils ont passé 2 ans à étudier la chose. Je pense qu'ils savent que ces notes ne sont pas utilisables comme gage de niveau, mais qu'il faut bien recruter des étudiants via Parcoursup pour remplir les promotions.
Nombreuses ont été les formations à instaurer des cours de remise à niveau voire une année de "préparation à la première année". Ce n'est pas par plaisir qu'ils ont dû mettre en place cela.
Il serait intéressant d'ailleurs d'avoir un bilan sur ces modules (s'ils sont nombreux, le niveau moyen des arrivants, s'ils sont efficaces, s'ils sont suffisants) pour jauger l'adaptation des écoles aux réformes Blanquer.
- L_ApeironNiveau 4
Ce mouvement qui s'est amorcé dans les lycées ("Alors, pour moi ce sera des maths, de la NSI et une pincée de caramel s'il vous plaît") semble avoir tétanisé le corps enseignant. Je trouve une atmosphère digne des meilleures dystopies à la "black mirror" : notre degré de soumission à ces réformes a atteint des degrés insondables.
Le point culminant - parcours sucré - qui se cache dans un algorithme nauséabond. Aurons-nous un jour accès aux choix des paramètres et autres variables d'entrée de cet algorithme ? Exemple : face à deux dossiers provenant, l'un du Lycée du Parc de Lyon (pour ne pas le nommer), l'autre du Lycée Victor Hugo de Marseille (que tout le monde connait, n'est-ce pas), quels sont les coefficients appliqués ? Je suis sûr que même les universités pratiquent ces pondérations...
Beaucoup d'entre vous parlent de la spécialité NSI : en effet, quelle pondération est appliquée ?
A ce stade, parcours sucré n'est plus un algorithme, mais une boucherie : il y a les entrecôtes et les steak hachés congelés en entrée d'algorithme, difficile de ne pas deviner quel choix sera fait par le Fouquets et McDo...
Pour ma part, j'ai dit au revoir au lycée : je vais tenter les collèges, même si je ne me fais guère d'illusions...
Le point culminant - parcours sucré - qui se cache dans un algorithme nauséabond. Aurons-nous un jour accès aux choix des paramètres et autres variables d'entrée de cet algorithme ? Exemple : face à deux dossiers provenant, l'un du Lycée du Parc de Lyon (pour ne pas le nommer), l'autre du Lycée Victor Hugo de Marseille (que tout le monde connait, n'est-ce pas), quels sont les coefficients appliqués ? Je suis sûr que même les universités pratiquent ces pondérations...
Beaucoup d'entre vous parlent de la spécialité NSI : en effet, quelle pondération est appliquée ?
A ce stade, parcours sucré n'est plus un algorithme, mais une boucherie : il y a les entrecôtes et les steak hachés congelés en entrée d'algorithme, difficile de ne pas deviner quel choix sera fait par le Fouquets et McDo...
Pour ma part, j'ai dit au revoir au lycée : je vais tenter les collèges, même si je ne me fais guère d'illusions...
- M.@Niveau 5
Parcoursup existait avant la réforme Blanquer. Il n'y a pas un algorithme mais des algorithmes en fonction des universités, ufr, CPGE. Il ne faut pas tout mélanger.
Personnellement je ne connais pas d'établissement qui refuse de répondre à la manière dont il sélectionne.
La perte d'une spécialité en terminale c'est un des problèmes.
J'ajouterai que ce n'est pas Parcoursup le problème pour accéder au supérieur c'est :
1) Le non investissement dans le supérieur de l'État.
2) Le fait que les élèves ont le premier refus dans leurs orientations via Parcoursup. Ce qui cristallise la haine contre cette dernière.
Personnellement je ne connais pas d'établissement qui refuse de répondre à la manière dont il sélectionne.
La perte d'une spécialité en terminale c'est un des problèmes.
J'ajouterai que ce n'est pas Parcoursup le problème pour accéder au supérieur c'est :
1) Le non investissement dans le supérieur de l'État.
2) Le fait que les élèves ont le premier refus dans leurs orientations via Parcoursup. Ce qui cristallise la haine contre cette dernière.
- mgb35Érudit
De ce que je sais, l'algorithme de parcoursup permet juste d'affecter les candidats selon le classement effectué par les établissements du supérieur.L_Apeiron a écrit:Ce mouvement qui s'est amorcé dans les lycées ("Alors, pour moi ce sera des maths, de la NSI et une pincée de caramel s'il vous plaît") semble avoir tétanisé le corps enseignant. Je trouve une atmosphère digne des meilleures dystopies à la "black mirror" : notre degré de soumission à ces réformes a atteint des degrés insondables.
Le point culminant - parcours sucré - qui se cache dans un algorithme nauséabond. Aurons-nous un jour accès aux choix des paramètres et autres variables d'entrée de cet algorithme ? Exemple : face à deux dossiers provenant, l'un du Lycée du Parc de Lyon (pour ne pas le nommer), l'autre du Lycée Victor Hugo de Marseille (que tout le monde connait, n'est-ce pas), quels sont les coefficients appliqués ? Je suis sûr que même les universités pratiquent ces pondérations...
Beaucoup d'entre vous parlent de la spécialité NSI : en effet, quelle pondération est appliquée ?
A ce stade, parcours sucré n'est plus un algorithme, mais une boucherie : il y a les entrecôtes et les steak hachés congelés en entrée d'algorithme, difficile de ne pas deviner quel choix sera fait par le Fouquets et McDo...
Pour ma part, j'ai dit au revoir au lycée : je vais tenter les collèges, même si je ne me fais guère d'illusions...
Si l'élève A est mieux classé que l'élève B pour une formation, il est impossible qu'elle soit proposée à B mais pas a A
Et sinon, oui les établissements du supérieur classent les dossiers des candidats quand ils ont moins de place que de demandes. Comme avant, comme depuis toujours, de manière non transparente. Parcoursup n'a rien changé a cela.
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