- MONNINCATNiveau 2
A Tuin a écrit:G'z a écrit:MONNINCAT a écrit:Et pour les lauréats des concours des années précédentes ? Gros PB d'équité salariale si mesure non rétroactive. Les syndicats contactés ne réagissent pas. Faut-il démissionner et repasser le concours? Absurde ! Engager une procédure collective?
Les lauréats des années précédentes ont dû bénéficier du reclassement évoqué par @lome81.
En tant que fonctionnaire, hors EN en l'occurence, tu ne peux " redescendre " en termes de traitement quand tu changes de corps.
Peut être que ton indice sera plus bas ou plus haut ou équivalent lors du reclassement. Mais le traitement est fait avec la prise en compte du corps précédent.
Et non, les services accomplis dans le privé n'ont jamais compté, d'ailleurs à l'époque on m'avait bien fait comprendre au rectorat qu'ils se fichaient pas mal de ce cas de figure.
C est justement ce que change le decret du 7/8/2023, les services accomplis dans le secteur privé seront dorénavant pris en compte pour le classement. Mais ce n'est valable que pour les nouveaux lauréats à partir de septembre 2023 pas pour ceux des années passées. D'où la problématique d'équité salariale que nous évoquons.
- TailleventFidèle du forum
Le débat me semble intéressant. Je comprends largement les deux positions.
À titre personnel, cette idée de reprise me semble plutôt bonne.
Je suis d'accord que l'expérience dans le privé ne va pas (sauf exception) donner des compétences pour l'enseignement. Par contre, elle va clairement apporter une connaissance de certains aspects du domaine enseigné si elle est en rapport avec ce dernier. (On pourrait d'ailleurs envisager de moduler la reprise d'expérience selon ce critère.)
J'y vois également une question pratique : une reconversion implique déjà une perte de salaire du fait qu'elle passe en général par un certain temps de formation, qui ne sera pas rémunérée. Si en plus cela se traduit par une perte totale de l'ancienneté salariale, il sera sans doute difficile de séduire même les meilleures volontés.
Dans le coin où j'enseigne, passablement d'enseignant, surtout de lycée, sont dans une deuxième carrière. C'est particulièrement vrai dans des branches économiques et scientifiques. Or, ces domaines paient généralement assez bien. Ceux qui se reconvertissent acceptent, pour de multiples raisons, une perte de revenu. Le fait de reprendre, partiellement, leur ancienneté est une manière d'atténuer le choc.
La question de la reconversion dans l'autre sens mérite par contre aussi d'être prise en compte et effectivement, en France, ça semble beaucoup moins le cas.
À titre personnel, cette idée de reprise me semble plutôt bonne.
Je suis d'accord que l'expérience dans le privé ne va pas (sauf exception) donner des compétences pour l'enseignement. Par contre, elle va clairement apporter une connaissance de certains aspects du domaine enseigné si elle est en rapport avec ce dernier. (On pourrait d'ailleurs envisager de moduler la reprise d'expérience selon ce critère.)
J'y vois également une question pratique : une reconversion implique déjà une perte de salaire du fait qu'elle passe en général par un certain temps de formation, qui ne sera pas rémunérée. Si en plus cela se traduit par une perte totale de l'ancienneté salariale, il sera sans doute difficile de séduire même les meilleures volontés.
Dans le coin où j'enseigne, passablement d'enseignant, surtout de lycée, sont dans une deuxième carrière. C'est particulièrement vrai dans des branches économiques et scientifiques. Or, ces domaines paient généralement assez bien. Ceux qui se reconvertissent acceptent, pour de multiples raisons, une perte de revenu. Le fait de reprendre, partiellement, leur ancienneté est une manière d'atténuer le choc.
La question de la reconversion dans l'autre sens mérite par contre aussi d'être prise en compte et effectivement, en France, ça semble beaucoup moins le cas.
- somacNiveau 7
vik78 a écrit:Je ne rentrerai pas dans le débat de savoir s'il est juste qu'une reprise d'ancienneté des activités dans le privé existe (je milite pour cette reprise depuis 5 ans... vous pouvez vous douter de ma position !)
Depuis que ce décret a été annoncé il y a 4 mois, j'ai contacté tous les syndicats, les rectorats, le ministère et mon député car j'imaginais bien que le changement de règle allait se faire a minima, c'est-à-dire uniquement pour les nouveaux entrants. Côté administration et député, aucune réponse ; par contre, deux syndicats m'ont répondu, indiquant qu'ils allaient essayer de négocier pour que la reprise puisse s'appliquer à tous, visiblement sans succès !
Malheureusement, pour m'être bien penché sur la question, je crains que légalement il n'y ait pas grand chose à faire: le conseil d'Etat a déjà statué sur un cas similaire concernant les infirmiers et jugé que cela ne constituait pas une rupture d'égalité... la seule solution consisterait donc pour l'instant à se faire reclasser dans un autre corps pour bénéficier de ces dispositions et encore au cas où elles soient plus avantageuses que la reprise de l'échelon actuel.
A mon avis, si on espère obtenir quelque chose, il faut attaquer le problème par son versant politique:
- les syndicats peuvent encore se saisir de la question et essayer de négocier quelque chose...
- contacter les rectorats et le ministère pour leur faire part de nos situations absurdes : ils nous obligent à démissionner et à repasser les concours pour obtenir un meilleur avancement ?
- contacter députés et sénateurs pour qu'ils interrogent le ministre et se saisissent du sujet: OK pour l'attractivité mais quid de la justice et d'une meilleure rémunération des fonctionnaires déjà en poste ?
- écrire une lettre ouverte au nouveau ministre (il peut toujours dire qu'il n'a pas trempé dans la rédaction du décret et se montrer magnanime ?)
Personnellement, je n'ai pas encore baissé les bras (16 ans dans le privé avant de rejoindre l'EN en 2017 à l'échelon 1!) mais plus on sera nombreux à se plaindre et à réclamer plus on a de chances d'aboutir !
Merci à toi et à MonninCat pour vos actions et pour les idées d'actions.
- A TuinVénérable
Cela ne m'avait pas échappé.
Ce pas normal que cela ne puisse pas bénéficier à tout le monde en effet.
Ce pas normal que cela ne puisse pas bénéficier à tout le monde en effet.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Concernée et totalement d'accord.A Tuin a écrit:Flo44 a écrit:Je n'ai jamais vu une telle chose.olive27400 a écrit:
De plus, ces reconversions viennent souvent du privé. Il me semble que dans le privé, il y a des primes d'ancienneté qui repartent à zéro quand on change d'entreprise.
Par contre, une grille de salaire minimale qui dépend de l'ancienneté dans le métier (en tout cas avec la convention collective sous laquelle j'étais, et aussi celle de mon conjoint).
Et des congés supplémentaires dépendant de l'ancienneté dans l'entreprise (enfin, 2 jours au bout de 5 ans, rien de fou non plus).
Pour le fait que la compétence n'est pas la même si on a été dans un autre métier avant : en effet, difficile de comparer. Pour moi ça n'a pas beaucoup de sens d'essayer de faire des comparaisons.
Je pense que la reprise d'ancienneté n'a rien avoir avec la compétence : elle est faite pour que la reconversion soit possible. Avec l'ancien système : 3 ans de reprise d'ancienneté pour 15 ans d'expérience (avec le 3ème concours), c'était rude, et dissuasif. Mais au moins on pouvait se dire qu'on aurait une retraite de fonctionnaire pour compenser. Vu les changements récents, j'ai l'impression de m'être fait bien avoir, et d'avoir changé de métier au pire moment (une fois ma fille grande ado donc aucun bénéfice à avoir mes mercredis après-midi et à être à la maison avant 19h, j'aurais dû changer quelques années plus tôt ou plus tard : j'aurais perdu moins d'argent ! )
La reconversion à sens unique, en quelques sortes ...
Alors qu'actuellement,.pour un professeur qui veut se reconvertir et faire autre chose, et bien il n'y a pas.
Le compte formation est étique pour ne pas dire moins, et la seule alternative est d'être assis sur un lit de billets emanant d'un(e) conjoint(e) riche ou d'un héritage, pour espérer bazarder deux ou trois années de plus de sa vie pour reprendre de nouvelles études dans un autre domaine, encore.... Et certainement le corollaire, reculer des 2 ou 3 années non travaillées, pour arriver à la retraite.
On a réinventé la notion de captivité pour les professeurs âgés actuellement de la quarantaine...
Ça vend du rêve.
Je comprends cependant le débat mais quand en plus, en commençant jeune dans l'EN, on se retrouve sur des affectations de m.... que peuvent éviter de toute leur carrière ces reconvertis, ça me révolte.
Sinon en tant que titulaire échelon 10, je veux bien aussi qu'on me donne rétroactivement les primes Grenelle que ces mêmes quarantenaires n'ont pas vues, sans avoir à repasser le concours... franchement l'équité dans l'EN.
Edit : ayant un CAPET, cette histoire d'ancienneté reprise existe déjà pour nous (comme les PLP).
- A TuinVénérable
Et après pour le PPCR on va venir nous demander quel type de zèle on compte mettre en place, ou quelle "perspective de carrière" on souhaite pour la suite.
On aimerait déjà juste pouvoir faire notre métier au mieux sans avoir des programmes qui changent tous les 4 matins, des directives qui sortent sur BFM ou au compte goutte pendant les vacances.
Sans avoir à devoir se justifier de préparer nos cours à domicile, d'être considérés par la société de plus en plus comme des parvenus en vacances.
Sans devoir s'accommoder chaque fois de refaire du neuf avec du vieux, en changeant les désignations pour faire novateur.
Etc....
On aimerait déjà juste pouvoir faire notre métier au mieux sans avoir des programmes qui changent tous les 4 matins, des directives qui sortent sur BFM ou au compte goutte pendant les vacances.
Sans avoir à devoir se justifier de préparer nos cours à domicile, d'être considérés par la société de plus en plus comme des parvenus en vacances.
Sans devoir s'accommoder chaque fois de refaire du neuf avec du vieux, en changeant les désignations pour faire novateur.
Etc....
- TailleventFidèle du forum
Question d'un naïf : cette ancienneté reprise s'applique aussi aux mutations ?TrucOuBidule a écrit:Je comprends cependant le débat mais quand en plus, en commençant jeune dans l'EN, on se retrouve sur des affectations de m.... que peuvent éviter de toute leur carrière ces reconvertis, ça me révolte.
Si c'est le cas, même si je comprends que ça joue dans l'attrait pour quelqu'un qui a sans doute déjà une vie construite à un endroit, je comprends aussi vraiment que ça crispe.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Vu que les règles sont mouvantes, j'ai pas envie de raconter n'importe quoi mais il me semble que dans tous les cas, la situation familiale qui peut amener un peu de points est prise en compte. Et cette situation familiale est différente souvent à 25 qu'à 40 ans. Les jeunes sur ce point sont envoyés où personne ne veut, ça a souvent été le jeu.Taillevent a écrit:Question d'un naïf : cette ancienneté reprise s'applique aussi aux mutations ?TrucOuBidule a écrit:Je comprends cependant le débat mais quand en plus, en commençant jeune dans l'EN, on se retrouve sur des affectations de m.... que peuvent éviter de toute leur carrière ces reconvertis, ça me révolte.
Si c'est le cas, même si je comprends que ça joue dans l'attrait pour quelqu'un qui a sans doute déjà une vie construite à un endroit, je comprends aussi vraiment que ça crispe.
Mais pourquoi être piégé en poste sur une situation qui avait cours il y a 15 ans ?
En mode perso, en tant que recrutée externe/affectée donc il y a plus de 15 ans, il s'agissait d'une époque où il n'y avait pas de bonif pour rester dans l'aca où on était déjà agent non titulaire (j'ai été surveillante d'externat), ce n'est plus le cas maintenant.
Une fois primoaffecté parce qu'on n'aura pas fait des pieds et des mains pour éviter quoique ce soit, normal on est "fonctionnaire d'Etat" (donc, en ZEP et même ZUS souvent francilienne, voire séquanodyonisienne ), il existait également de grosses bonif quand on occupait ces postes avec les APV etc (à mon époque, il fallait faire 5 ans ou 8 ans : https://www.ozp.fr/spip.php?article27439), maintenant, à part 5 ans en REP/REP+ et l'ancienneté de poste bah...
Si on rajoute la politique globale de gel et du point d'indice et des mutations inter pour ne pas vider cette fameuse IDF (j'occupe un poste vraiment pourri depuis + de 15 ans mais je n'ai jamais connu le TZariat... moindre mal si je puis dire - en revanche, ne me parlez pas de prime Grenelle, ça me file des boutons), ouais, on peut dire que cette génération s'est sacrément bien fait avoir.
Je relativise, notamment parce que je vis dans une commune pauvre de ce département francilien le plus pauvre, que je viens moi-même d'un milieu modeste (j'ai appris à avoir peu de besoins...mais quand même !) et que la vraie misère économique, c'est trop grave pour ne pas le prendre au sérieux.
Mais justement, ces reconvertis n'auront même pas droit à être confrontés à cet aspect du métier frôlant le travail social, et qui use d'ailleurs, tout fonctionnaire d'État qu'ils "sont".
Edit : justement au sujet de la mouvance des règles, un fil de 2011 : https://www.neoprofs.org/t31950-qu-est-ce-qu-un-etablissement-apv
- MathadorEmpereur
L'ancienneté administrative est légèrement prise en compte, mais c'est effectivement surtout la situation familiale qui fait la différence: un reconverti venant du privé, célibataire ou ayant un conjoint dont la situation professionnelle ne justifie pas de rapprochement, se fera lui aussi envoyer là où personne ne veut aller et la nouvelle reprise d'ancienneté ne fera pas de miracle.
Pour les anciens fonctionnaires c'est différent: 1000 points pour le département du poste précédent, à condition de demander n'importe quel poste (fixe) dans ce département.
Pour les anciens fonctionnaires c'est différent: 1000 points pour le département du poste précédent, à condition de demander n'importe quel poste (fixe) dans ce département.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LiliFranceNiveau 5
Taillevent a écrit:Je suis d'accord que l'expérience dans le privé ne va pas (sauf exception) donner des compétences pour l'enseignement.
@Taillevent Je ne suis pas tout à fait d'accord : notre expérience dans le privé nous a dotés de compétences transférables au monde de l'enseignement et à l'EN en général, tout comme un enseignant qui se reconvertirait aurait des compétences transférables dans un autre métier (mais il n'en a pas forcément conscience...) Que l'on soit enseignant ou pas, après 10-15 ans passés à travailler dans un domaine, nous pouvons estimer être des professionnels expérimentés et compétents dans ce même domaine, et cette richesse de parcours qu'apportent les professionnels reconvertis en général ne peut que profiter à tous.
Il est difficile de généraliser, mais par exemple, une expérience de cadre dans le privé peut nous avoir permis de développer les compétences suivantes (compétences recherchées dans l'EN aujourd'hui) :
- des compétences numériques avancées (pendant mes 2 années de stage, j'ai fait découvrir les fonctionnalités cachées de Pronote à des tas de collègues)
- la capacité à travailler en équipe sans rechigner
- le relationnel (certes, pas forcément avec des ados, mais avec d'autres adultes, oui, et cela aide énormément pour savoir comment s'adresser à sa hiérarchie ou aux parents d'élèves)
- des capacités rédactionnelles (selon le type de poste occupé avant)
- certaines compétences pédagogiques si nous avons été amenés à former des gens ou à prendre des stagiaires en entreprise
- la connaissance du monde de l'entreprise et des réalités économiques (même si ce que l'on enseigne n'a pas directement un lien avec notre ancienne profession), ce qui est très utile quand il s'agit d'orienter des élèves ou de les aider à trouver un stage
- éventuellement un "réseau" professionnel profitable aux élèves/étudiants
- et j'en passe...
MONNINCAT a écrit:Et pour les lauréats des concours des années précédentes ? Gros PB d'équité salariale si mesure non rétroactive. Les syndicats contactés ne réagissent pas. Faut-il démissionner et repasser le concours? Absurde ! Engager une procédure collective?
Je suis également concernée si bien qu'encore stagiaire en 2022, je m'étais réinscrite au concours 2023 (que finalement je n'ai pas repassé, j'en avais trop marre d'être stagiaire !).
Pour les lauréats récents ayant une grande ancienneté dans le privé, il est évidemment tentant de repasser le concours sans trop y perdre en termes d'ancienneté EN...
J'incarne l'exemple décrit par Flo44 au début de ce fil : j'ai réussi le 3e concours en 2020 après 14 ans d'expérience dans le privé ; aujourd'hui, 3 ans après le concours, avec ma reprise d'ancienneté, je suis seulement certifiée à l'échelon 4 ; avec le nouveau décret, je serais à l'échelon 7 ! J'ai récemment été recrutée comme PRCE dans une université et il est clair que mon expérience dans le privé a été décisive dans mon recrutement dans le supérieur... J'ai accepté de diviser mon salaire par deux (par rapport à mon ancien métier) pour m'investir dans le service public et partager mon expérience et ma passion avec les étudiants (et aux collègues mieux payés que moi, en passant...) puisque mon ancien métier a un rapport direct avec mes enseignements. Mais je suis consciente que peu de gens - de mon âge en tout cas - accepteraient (et pourraient) faire ce sacrifice. En toute honnêteté, financièrement, cette reconversion n'était pas raisonnable mais nous n'avons qu'une seule vie et je trouve la "richesse" ailleurs... J'ignore si je pourrais tenir "financièrement" avec si peu : je me suis déjà heurtée au coût du logement dans ma prochaine ville (moyenne ville en province), et pour l'instant, je ne trouve pas de logement répondant aux besoins de ma famille avec un traitement si faible, mais je garde espoir... Je pense que si l'EN veut me conserver dans ses rangs un certain nombre d'années, il faut que je me batte pour faire reconnaître mon ancienneté dans le privé, d'autant plus que c'est grâce à cette "ancienneté" que j'ai été recrutée comme PRCE... Un autre certifié sans mon expérience n'aurait jamais été recruté à ce poste de PRAG.
J'ai donc envie de me battre pour que notre ancienneté soit reconnue alors @vik78 @somac et @MONNINCAT n'hésitez pas à me contacter en MP pour que l'on monte une action collective. L'union fait la force !
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Il y a bien ce facteur situation familiale qui ne favorise pas les "jeunes" ou primo-recrutés.Mathador a écrit:L'ancienneté administrative est légèrement prise en compte, mais c'est effectivement surtout la situation familiale qui fait la différence: un reconverti venant du privé, célibataire ou ayant un conjoint dont la situation professionnelle ne justifie pas de rapprochement, se fera lui aussi envoyer là où personne ne veut aller et la nouvelle reprise d'ancienneté ne fera pas de miracle.
Pour les anciens fonctionnaires c'est différent: 1000 points pour le département du poste précédent, à condition de demander n'importe quel poste (fixe) dans ce département.
J'avais bien peur de mélanger un peu les bonif en fonction du statut d'emploi lors de la carrière précédente, c'est pour ça que je m'aventurais pas trop (mais ce dont je fais état concernant la sauce interne purement EN (avec les mix "Politique de la ville") sur les bonif de mutation qui apparaissent puis disparaissent et piègent les gens sur leur poste/académie, je ne crois pas m'être trompée).
Vous avez sans doute raison de vous battre (mais attention le pot de terre vs le pot de fer etc, vous avez de l'expérience certes mais pas de cet employeur plutôt "particulier"), cependant il me semble qu'elle est indirectement reconnue votre ancienneté (ou au moins vos "compétences transférables transférées") : être certifié par le 3è concours depuis 3 ans, puis être recrutée en tant que PRCE sur un poste PRAG, le tout en étant hors région parisienne (je dis ça par rapport aux opportunités de ce type qui peuvent y être plus nombreuses)... C'est un très très beau début de carrière même si cela ne paie pas vraiment le loyer (mais les profs bossent par vocation !).LiliFrance a écrit:Taillevent a écrit:Je suis d'accord que l'expérience dans le privé ne va pas (sauf exception) donner des compétences pour l'enseignement.
@Taillevent Je ne suis pas tout à fait d'accord : notre expérience dans le privé nous a dotés de compétences transférables au monde de l'enseignement et à l'EN en général, tout comme un enseignant qui se reconvertirait aurait des compétences transférables dans un autre métier (mais il n'en a pas forcément conscience...) Que l'on soit enseignant ou pas, après 10-15 ans passés à travailler dans un domaine, nous pouvons estimer être des professionnels expérimentés et compétents dans ce même domaine, et cette richesse de parcours qu'apportent les professionnels reconvertis en général ne peut que profiter à tous.
Il est difficile de généraliser, mais par exemple, une expérience de cadre dans le privé peut nous avoir permis de développer les compétences suivantes (compétences recherchées dans l'EN aujourd'hui) :
- des compétences numériques avancées (pendant mes 2 années de stage, j'ai fait découvrir les fonctionnalités cachées de Pronote à des tas de collègues)
- la capacité à travailler en équipe sans rechigner
- le relationnel (certes, pas forcément avec des ados, mais avec d'autres adultes, oui, et cela aide énormément pour savoir comment s'adresser à sa hiérarchie ou aux parents d'élèves)
- des capacités rédactionnelles (selon le type de poste occupé avant)
- certaines compétences pédagogiques si nous avons été amenés à former des gens ou à prendre des stagiaires en entreprise
- la connaissance du monde de l'entreprise et des réalités économiques (même si ce que l'on enseigne n'a pas directement un lien avec notre ancienne profession), ce qui est très utile quand il s'agit d'orienter des élèves ou de les aider à trouver un stage
- éventuellement un "réseau" professionnel profitable aux élèves/étudiants
- et j'en passe...MONNINCAT a écrit:Et pour les lauréats des concours des années précédentes ? Gros PB d'équité salariale si mesure non rétroactive. Les syndicats contactés ne réagissent pas. Faut-il démissionner et repasser le concours? Absurde ! Engager une procédure collective?
Je suis également concernée si bien qu'encore stagiaire en 2022, je m'étais réinscrite au concours 2023 (que finalement je n'ai pas repassé, j'en avais trop marre d'être stagiaire !).
Pour les lauréats récents ayant une grande ancienneté dans le privé, il est évidemment tentant de repasser le concours sans trop y perdre en termes d'ancienneté EN...
J'incarne l'exemple décrit par Flo44 au début de ce fil : j'ai réussi le 3e concours en 2020 après 14 ans d'expérience dans le privé ; aujourd'hui, 3 ans après le concours, avec ma reprise d'ancienneté, je suis seulement certifiée à l'échelon 4 ; avec le nouveau décret, je serais à l'échelon 7 ! J'ai récemment été recrutée comme PRCE dans une université et il est clair que mon expérience dans le privé a été décisive dans mon recrutement dans le supérieur... J'ai accepté de diviser mon salaire par deux (par rapport à mon ancien métier) pour m'investir dans le service public et partager mon expérience et ma passion avec les étudiants (et aux collègues mieux payés que moi, en passant...) puisque mon ancien métier a un rapport direct avec mes enseignements. Mais je suis consciente que peu de gens - de mon âge en tout cas - accepteraient (et pourraient) faire ce sacrifice. En toute honnêteté, financièrement, cette reconversion n'était pas raisonnable mais nous n'avons qu'une seule vie et je trouve la "richesse" ailleurs... J'ignore si je pourrais tenir "financièrement" avec si peu : je me suis déjà heurtée au coût du logement dans ma prochaine ville (moyenne ville en province), et pour l'instant, je ne trouve pas de logement répondant aux besoins de ma famille avec un traitement si faible, mais je garde espoir... Je pense que si l'EN veut me conserver dans ses rangs un certain nombre d'années, il faut que je me batte pour faire reconnaître mon ancienneté dans le privé, d'autant plus que c'est grâce à cette "ancienneté" que j'ai été recrutée comme PRCE... Un autre certifié sans mon expérience n'aurait jamais été recruté à ce poste de PRAG.
J'ai donc envie de me battre pour que notre ancienneté soit reconnue alors @vik78 @somac et @MONNINCAT n'hésitez pas à me contacter en MP pour que l'on monte une action collective. L'union fait la force !
Sinon, il est possible de lire les fils sur l'enseignement supérieur, histoire peut-être de voir l'étendue des dégâts.
- LiliFranceNiveau 5
Merci @TrucOuBidule
Oui, bien sûr, vous avez raison : mon ancienneté a en quelque sorte été "reconnue" par l'obtention de ce poste universitaire hors RP que ne n'espérais plus (après avoir lu le fil sur les PRAG, etc. sur NeoProfs, je m'étais justement dit qu'il me serait impossible d'occuper un tel poste...).
Après tout, comme je n'ai que très peu d'ancienneté dans l'EN, il me serait peut-être plus simple de bénéficier d'un reclassement en obtenant l'agreg externe - même si cela ne serait pas une mince affaire que de l'obtenir - qu'en me "battant" contre l'administration...
TrucOuBidule a écrit:Vous avez sans doute raison de vous battre (mais attention le pot de terre vs le pot de fer etc, vous avez de l'expérience certes mais pas de cet employeur plutôt "particulier"), cependant il me semble qu'elle est indirectement reconnue votre ancienneté (ou au moins vos "compétences transférables transférées") : être certifié par le 3è concours depuis 3 ans, puis être recrutée en tant que PRCE sur un poste PRAG, le tout en étant hors région parisienne (je dis ça par rapport aux opportunités de ce type qui peuvent y être plus nombreuses)... C'est un très très beau début de carrière même si cela ne paie pas vraiment le loyer (mais les profs bossent par vocation !).
Sinon, il est possible de lire les fils sur l'enseignement supérieur, histoire peut-être de voir l'étendue des dégâts.
Oui, bien sûr, vous avez raison : mon ancienneté a en quelque sorte été "reconnue" par l'obtention de ce poste universitaire hors RP que ne n'espérais plus (après avoir lu le fil sur les PRAG, etc. sur NeoProfs, je m'étais justement dit qu'il me serait impossible d'occuper un tel poste...).
Après tout, comme je n'ai que très peu d'ancienneté dans l'EN, il me serait peut-être plus simple de bénéficier d'un reclassement en obtenant l'agreg externe - même si cela ne serait pas une mince affaire que de l'obtenir - qu'en me "battant" contre l'administration...
- MONNINCATNiveau 2
vik78 a écrit:Je ne rentrerai pas dans le débat de savoir s'il est juste qu'une reprise d'ancienneté des activités dans le privé existe (je milite pour cette reprise depuis 5 ans... vous pouvez vous douter de ma position !)
Depuis que ce décret a été annoncé il y a 4 mois, j'ai contacté tous les syndicats, les rectorats, le ministère et mon député car j'imaginais bien que le changement de règle allait se faire a minima, c'est-à-dire uniquement pour les nouveaux entrants. Côté administration et député, aucune réponse ; par contre, deux syndicats m'ont répondu, indiquant qu'ils allaient essayer de négocier pour que la reprise puisse s'appliquer à tous, visiblement sans succès !
Malheureusement, pour m'être bien penché sur la question, je crains que légalement il n'y ait pas grand chose à faire: le conseil d'Etat a déjà statué sur un cas similaire concernant les infirmiers et jugé que cela ne constituait pas une rupture d'égalité... la seule solution consisterait donc pour l'instant à se faire reclasser dans un autre corps pour bénéficier de ces dispositions et encore au cas où elles soient plus avantageuses que la reprise de l'échelon actuel.
A mon avis, si on espère obtenir quelque chose, il faut attaquer le problème par son versant politique:
- les syndicats peuvent encore se saisir de la question et essayer de négocier quelque chose...
- contacter les rectorats et le ministère pour leur faire part de nos situations absurdes : ils nous obligent à démissionner et à repasser les concours pour obtenir un meilleur avancement ?
- contacter députés et sénateurs pour qu'ils interrogent le ministre et se saisissent du sujet: OK pour l'attractivité mais quid de la justice et d'une meilleure rémunération des fonctionnaires déjà en poste ?
- écrire une lettre ouverte au nouveau ministre (il peut toujours dire qu'il n'a pas trempé dans la rédaction du décret et se montrer magnanime ?)
Personnellement, je n'ai pas encore baissé les bras (16 ans dans le privé avant de rejoindre l'EN en 2017 à l'échelon 1!) mais plus on sera nombreux à se plaindre et à réclamer plus on a de chances d'aboutir !
Le cas des infirmiers que tu évoques n est pas similaire car d'après ce que j ai lu, ils avaient eu à choisir une option qui impliquait des avantages au niveau de la date de départ à la retraite. Le principe d'égalité de traitement est un principe du droit du travail. Il n'y a pas de raison que l'EN n'applique pas le droit du travail. Il faut consulter des spécialistes du droit du travail. Espérons que les syndicats vont enfin jouer leur rôle pour nous aider. À la rentrée il faudra nous concerter pour agir.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Il y a quelques années, en formation syndicale justement, j'y ai appris que la seule partie du droit du travail nous concernant est celle qui est relative à la "santé et à la securité".MONNINCAT a écrit:vik78 a écrit:Je ne rentrerai pas dans le débat de savoir s'il est juste qu'une reprise d'ancienneté des activités dans le privé existe (je milite pour cette reprise depuis 5 ans... vous pouvez vous douter de ma position !)
Depuis que ce décret a été annoncé il y a 4 mois, j'ai contacté tous les syndicats, les rectorats, le ministère et mon député car j'imaginais bien que le changement de règle allait se faire a minima, c'est-à-dire uniquement pour les nouveaux entrants. Côté administration et député, aucune réponse ; par contre, deux syndicats m'ont répondu, indiquant qu'ils allaient essayer de négocier pour que la reprise puisse s'appliquer à tous, visiblement sans succès !
Malheureusement, pour m'être bien penché sur la question, je crains que légalement il n'y ait pas grand chose à faire: le conseil d'Etat a déjà statué sur un cas similaire concernant les infirmiers et jugé que cela ne constituait pas une rupture d'égalité... la seule solution consisterait donc pour l'instant à se faire reclasser dans un autre corps pour bénéficier de ces dispositions et encore au cas où elles soient plus avantageuses que la reprise de l'échelon actuel.
A mon avis, si on espère obtenir quelque chose, il faut attaquer le problème par son versant politique:
- les syndicats peuvent encore se saisir de la question et essayer de négocier quelque chose...
- contacter les rectorats et le ministère pour leur faire part de nos situations absurdes : ils nous obligent à démissionner et à repasser les concours pour obtenir un meilleur avancement ?
- contacter députés et sénateurs pour qu'ils interrogent le ministre et se saisissent du sujet: OK pour l'attractivité mais quid de la justice et d'une meilleure rémunération des fonctionnaires déjà en poste ?
- écrire une lettre ouverte au nouveau ministre (il peut toujours dire qu'il n'a pas trempé dans la rédaction du décret et se montrer magnanime ?)
Personnellement, je n'ai pas encore baissé les bras (16 ans dans le privé avant de rejoindre l'EN en 2017 à l'échelon 1!) mais plus on sera nombreux à se plaindre et à réclamer plus on a de chances d'aboutir !
Le cas des infirmiers que tu évoques n est pas similaire car d'après ce que j ai lu, ils avaient eu à choisir une option qui impliquait des avantages au niveau de la date de départ à la retraite. Le principe d'égalité de traitement est un principe du droit du travail. Il n'y a pas de raison que l'EN n'applique pas le droit du travail. Il faut consulter des spécialistes du droit du travail. Espérons que les syndicats vont enfin jouer leur rôle pour nous aider. À la rentrée il faudra nous concerter pour agir.
Sinon, ce qui régit notre activité sont les codes de la ""Fonction Publique" et évidemment de l' "Éducation".
Si j'écris une bêtise, je compte sur Mathador (desolée ) pour rectifier mes dires. Mais c'est ça aussi un "statut".
- ChomskyNiveau 4
olive27400 a écrit:Ce nouveau décret me pose aussi problème mais pas pour les mêmes raisons que vous.
Quand on a eu une première carrière d'ingénieur par exemple, on est très compétent dans le domaine disciplinaire mais pas forcément pour la pédagogie.
C'est aussi valable pour les profs.
olive27400 a écrit:Et moi qui suis entré tout de suite dans l'EN, j'estime que j'ai plus d'expérience professionnelle qu'une personne en reconversion.
A âge égal, je serais donc en concurrence pour la hors classe avec un reconverti qui a 4 ou 5 ans d'ancienneté dans l'EN que moi qui en ait 20
Bien sûr, la quantité garantit la qualité
- TailleventFidèle du forum
LiliFrance a écrit:Taillevent a écrit:Je suis d'accord que l'expérience dans le privé ne va pas (sauf exception) donner des compétences pour l'enseignement.
@Taillevent Je ne suis pas tout à fait d'accord : notre expérience dans le privé nous a dotés de compétences transférables au monde de l'enseignement et à l'EN en général, tout comme un enseignant qui se reconvertirait aurait des compétences transférables dans un autre métier (mais il n'en a pas forcément conscience...) Que l'on soit enseignant ou pas, après 10-15 ans passés à travailler dans un domaine, nous pouvons estimer être des professionnels expérimentés et compétents dans ce même domaine, et cette richesse de parcours qu'apportent les professionnels reconvertis en général ne peut que profiter à tous.
Il est difficile de généraliser, mais par exemple, une expérience de cadre dans le privé peut nous avoir permis de développer les compétences suivantes (compétences recherchées dans l'EN aujourd'hui) :
- des compétences numériques avancées (pendant mes 2 années de stage, j'ai fait découvrir les fonctionnalités cachées de Pronote à des tas de collègues)
- la capacité à travailler en équipe sans rechigner
- le relationnel (certes, pas forcément avec des ados, mais avec d'autres adultes, oui, et cela aide énormément pour savoir comment s'adresser à sa hiérarchie ou aux parents d'élèves)
- des capacités rédactionnelles (selon le type de poste occupé avant)
- certaines compétences pédagogiques si nous avons été amenés à former des gens ou à prendre des stagiaires en entreprise
- la connaissance du monde de l'entreprise et des réalités économiques (même si ce que l'on enseigne n'a pas directement un lien avec notre ancienne profession), ce qui est très utile quand il s'agit d'orienter des élèves ou de les aider à trouver un stage
- éventuellement un "réseau" professionnel profitable aux élèves/étudiants
- et j'en passe...
Mon explication est sans doute allé un peu vite : il s'agissait pour moi de dire que l'expérience du privé ne donnera pas (sauf exception comme je l'avais dit) un savoir spécifiquement pédagogique. De plus, comme tu le dis toi-même, on ne peut pas généraliser. Tous les éléments que tu mentionnes sont corrects mais ne seront absolument pas présents dans toutes les situations, c'est pourquoi j'estimais qu'il était peut-être délicat de les considérer pour toute reprise d'expérience privée, sans nuance. (C'est d'ailleurs pourquoi j'aime bien le système en place chez moi qui distingue des niveaux de proximités avec l'enseignement dans la reprise d'ancienneté du privé.) Finalement, tu coupes la deuxième phrase de ma réponse qui concerne, sans être explicite, plusieurs des points que tu abordes…
- vik78Niveau 3
Il s'agit de la décision "Conseil d'Etat, 9ème et 10ème sous-sections réunies, du 10 décembre 2004, 260508, inédit au recueil Lebon" ; je cite:MONNINCAT a écrit:
Le cas des infirmiers que tu évoques n est pas similaire car d'après ce que j ai lu, ils avaient eu à choisir une option qui impliquait des avantages au niveau de la date de départ à la retraite. Le principe d'égalité de traitement est un principe du droit du travail. Il n'y a pas de raison que l'EN n'applique pas le droit du travail. Il faut consulter des spécialistes du droit du travail. Espérons que les syndicats vont enfin jouer leur rôle pour nous aider. À la rentrée il faudra nous concerter pour agir.
"Considérant, en troisième lieu, que la circonstance que les mesures de reprise d'ancienneté prévues à l'article 11 du décret du 23 novembre 1994 tel que modifié par l'article 3 du décret attaqué ne comportent pas de dispositions d'effet rétroactif permettant d'en faire bénéficier les agents déjà en fonction, ne constitue pas une discrimination contraire au principe de l'égalité de traitement entre fonctionnaires d'un même corps"
Après je ne suis pas spécialiste juridique mais de ce que je comprends cela s'applique exactement à notre situation !
A noter tout de même qu'en fouillant un peu, on trouve également des cas où l'Etat a justement sorti des décrets permettant à des fonctionnaires en poste de bénéficier de nouvelles mesure de reclassement plus avantageuses ; il n'y a donc pas d'impossibilité pour le ministère juste un manque de volonté !
- MathadorEmpereur
Il me semble d'ailleurs que l'EN avait procédé ainsi lorsqu'elle avait abrogé la « règle du butoir » qui empêchait les ex-contractuels d'être classés plus favorablement que selon l'indice qu'ils détenaient comme contractuels.vik78 a écrit:A noter tout de même qu'en fouillant un peu, on trouve également des cas où l'Etat a justement sorti des décrets permettant à des fonctionnaires en poste de bénéficier de nouvelles mesure de reclassement plus avantageuses ; il n'y a donc pas d'impossibilité pour le ministère juste un manque de volonté !
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MONNINCATNiveau 2
Mathador a écrit:Il me semble d'ailleurs que l'EN avait procédé ainsi lorsqu'elle avait abrogé la « règle du butoir » qui empêchait les ex-contractuels d'être classés plus favorablement que selon l'indice qu'ils détenaient comme contractuels.vik78 a écrit:A noter tout de même qu'en fouillant un peu, on trouve également des cas où l'Etat a justement sorti des décrets permettant à des fonctionnaires en poste de bénéficier de nouvelles mesure de reclassement plus avantageuses ; il n'y a donc pas d'impossibilité pour le ministère juste un manque de volonté !
J'ai vu d autres cas où il y a eu finalement rétroactivité de la mesure salariale dans l'EN. De plus, nous ne sommes pas tous fonctionnaires, il y a les enseignants du privé comme moi, peut-être que ça change les choses. Et enfin, si on démissionne et on repasse le concours, ce qui serait absurde, on bénéficiera des nouvelles règles. Pour ma part, étant donné, l'impact, si c est la seule solution, je le ferai. Il n'y a pas intérêt à ce que tous ceux qui sont concernés, le fassent. Après il faut du courage, mais on a rien sans rien et à plusieurs le courage est contagieux.
- MathadorEmpereur
Les enseignants du public qui font cela n'ont droit à aucune reprise de leurs services effectués en tant que titulaire de l'EN.MONNINCAT a écrit:Et enfin, si on démissionne et on repasse le concours, ce qui serait absurde, on bénéficiera des nouvelles règles.
Pour ceux du privé sous contrat, le cumul de l'ancienneté acquise et de l'ancienneté du secteur privé semble possible.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MathouneNiveau 7
Je suis concernée aussi, et je compte bien m’adresser à mon syndicat.
Effectivement je pense qu’il faudrait une action collective, pour au minimum nous laisser le choix de l’échelon acquis dans l’EN et de celui que nous donnerait notre expérience dans le privé.
J’ai prévu de me réinscrire aux concours cette année en cas de réponse négative, mais je ne sais même pas si c’est possible (je suis déjà agrégée externe, donc le CAPES que m’intéresse pas).
Y a-t-il un collectif constitué ?
Que pensez-vous d’en parler dans les réseaux sociaux ? Je pense à LinkedIn, qui est le seul que j’utilise, mais s’il faut en passer par Twitter pourquoi pas…
Je m’adresse en particulier à Vik78 (je pense qu’on se connaît peut-être, au moins du forum Les-mathématiques.net) et Monnincat.
Pour ma part j’avais écrit à la rectrice de l’académie de Versailles (sous couvert de la proviseure qui m’avait suggéré la démarche) déjà en mars à cause de la reprise pour le 3eme concours car en 2016 j’aurais sans doute choisi le 3eme concours et repassé l’agreg l’année suivante si j’avais eu la possibilité d’une reprise de 14 années d’ancienneté (les 2/3 de 21 ans !). J’ai eu une réponse négative type de ma gestionnaire de la DPE.
Ayant appris que tous les concours allaient désormais bénéficier de cette reprise j’attendais le décret d’application (et du temps disponible car j’ai aussi une famille avec des jeunes étudiants) pour relancer syndicat et société des agrégés.
Je suis prête à en discuter en privé avec d’autres personnes concernées (j’en connais directement déjà au moins 4).
Effectivement je pense qu’il faudrait une action collective, pour au minimum nous laisser le choix de l’échelon acquis dans l’EN et de celui que nous donnerait notre expérience dans le privé.
J’ai prévu de me réinscrire aux concours cette année en cas de réponse négative, mais je ne sais même pas si c’est possible (je suis déjà agrégée externe, donc le CAPES que m’intéresse pas).
Y a-t-il un collectif constitué ?
Que pensez-vous d’en parler dans les réseaux sociaux ? Je pense à LinkedIn, qui est le seul que j’utilise, mais s’il faut en passer par Twitter pourquoi pas…
Je m’adresse en particulier à Vik78 (je pense qu’on se connaît peut-être, au moins du forum Les-mathématiques.net) et Monnincat.
Pour ma part j’avais écrit à la rectrice de l’académie de Versailles (sous couvert de la proviseure qui m’avait suggéré la démarche) déjà en mars à cause de la reprise pour le 3eme concours car en 2016 j’aurais sans doute choisi le 3eme concours et repassé l’agreg l’année suivante si j’avais eu la possibilité d’une reprise de 14 années d’ancienneté (les 2/3 de 21 ans !). J’ai eu une réponse négative type de ma gestionnaire de la DPE.
Ayant appris que tous les concours allaient désormais bénéficier de cette reprise j’attendais le décret d’application (et du temps disponible car j’ai aussi une famille avec des jeunes étudiants) pour relancer syndicat et société des agrégés.
Je suis prête à en discuter en privé avec d’autres personnes concernées (j’en connais directement déjà au moins 4).
- saralineNiveau 1
vik78 a écrit:Dans ton cas Saraline, ça devrait fonctionner. Par contre, si j'ai bien lu le décret modifié tu devras choisir entre un classement sur la base de tes 2/3*10 ans d'ancienneté du privé OU sur la base de 135/175*ancienneté dans l'EN...
Merci, vik78, pour ta réponse!
Comme j’ai plus de 10 ans d’ancienneté dans l’EN, ce ne sera pas favorable de faire valoir mes 2/3*10 ans d’ancienneté hors EN.
Mathoune, tu peux me compter, je suis prête à m’engager moi aussi dans une action collective.
- ChomskyNiveau 4
Ceci n'est pas un conseil juridique :
- MONNINCATNiveau 2
Chomsky a écrit:Ceci n'est pas un conseil juridique :
Et pourquoi??? On verra bien. C'est le problème des enseignants, la plupart accepte sans rien dire, s'avouant vaincus d'avance devant le monstre EN. Courage !!! Rassemblons nous déjà.
- vik78Niveau 3
Mais même comme cela certains d'entre nous seraient gagnants... pour ma part ancienneté du privé 16 ans contre 6 ans seulement dans l'EN !Mathador a écrit:
Les enseignants du public qui font cela n'ont droit à aucune reprise de leurs services effectués en tant que titulaire de l'EN.
Pour ceux du privé sous contrat, le cumul de l'ancienneté acquise et de l'ancienneté du secteur privé semble possible.
- ChomskyNiveau 4
MONNINCAT a écrit:Chomsky a écrit:Ceci n'est pas un conseil juridique :
Et pourquoi??? On verra bien. C'est le problème des enseignants, la plupart accepte sans rien dire, s'avouant vaincus d'avance devant le monstre EN. Courage !!! Rassemblons nous déjà.
Parce que c'est un problème politique et non juridique. En passant, on peut difficilement reprocher aux syndicats de ne pas se révolter contre une amélioration...
L'amélioration de la reprise de l'ancienneté est une mesure visant à palier la pénurie de profs, en rendant une reconversion plus intéressante pour les nouveaux, pas à creuser le gouffre des dépenses en augmentant ceux dont le seuil de tolérance était suffisamment bas pour accepter la situation antérieure.
CQFD
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