- PenelobsoleteNiveau 2
Bonjour,
Je ne sais pas si vous avez écouté l’émission « carnets de campagne » aujourd’hui vendredi à 12h30, mais c’était assez édifiant... un long éloge de l’association « le choix de l’école » qui m’a laissée sans voix. J’ai contacté l’émission par le biais de la page FB pour interroger la rédaction sur le fait qu’aucune information n’avait été donnée sur les questions qui entourent cette association (proximité avec l’institut Montaigne...), et je leur ai demandé si dans leur travail de préparation ils avaient pris connaissance de son historique (Teach for France, etc) et sur les polémiques qui lui sont associées.
La réponse vaut son pesant d’or, je la copie donc ici :
« oui oui c'est un manque de préparation, vous aviez déjà la réponse. Bon plus sérieusement. il nous arrive des demandes d'explications. Je n'ai pas à justifier nos choix sinon qu'ils relèvent de l'intérêt général. Une association qui recrute des enseignants pour des zones qui ne sont pas totalement assumées par l'éducation nationale. où est le problème? cela n'a rien d 'une privatisation, mais c'est la preuve que l'associatif répare souvent ce qui est cassé ou délaissé. »
La partie que j’ai graissée me paraît assez spécieuse d’un point de vue journalistique: elle revient à admettre que cette émission peut donc donner de la visibilité à n’importe quelle association, sans se soucier des enjeux. Et accessoirement, j’ai trouvé le ton du message assez condescendant et peu courtois (aucune formule de politesse, tout ça..). mais je suis sans doute vieux jeu.
Bref, je me suis quand même fendue d’un message à la médiatrice de Radio France. Et si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à en faire autant... d’après le message que j’ai reçu, les réactions sont déjà nombreuses.
Je ne sais pas si vous avez écouté l’émission « carnets de campagne » aujourd’hui vendredi à 12h30, mais c’était assez édifiant... un long éloge de l’association « le choix de l’école » qui m’a laissée sans voix. J’ai contacté l’émission par le biais de la page FB pour interroger la rédaction sur le fait qu’aucune information n’avait été donnée sur les questions qui entourent cette association (proximité avec l’institut Montaigne...), et je leur ai demandé si dans leur travail de préparation ils avaient pris connaissance de son historique (Teach for France, etc) et sur les polémiques qui lui sont associées.
La réponse vaut son pesant d’or, je la copie donc ici :
« oui oui c'est un manque de préparation, vous aviez déjà la réponse. Bon plus sérieusement. il nous arrive des demandes d'explications. Je n'ai pas à justifier nos choix sinon qu'ils relèvent de l'intérêt général. Une association qui recrute des enseignants pour des zones qui ne sont pas totalement assumées par l'éducation nationale. où est le problème? cela n'a rien d 'une privatisation, mais c'est la preuve que l'associatif répare souvent ce qui est cassé ou délaissé. »
La partie que j’ai graissée me paraît assez spécieuse d’un point de vue journalistique: elle revient à admettre que cette émission peut donc donner de la visibilité à n’importe quelle association, sans se soucier des enjeux. Et accessoirement, j’ai trouvé le ton du message assez condescendant et peu courtois (aucune formule de politesse, tout ça..). mais je suis sans doute vieux jeu.
Bref, je me suis quand même fendue d’un message à la médiatrice de Radio France. Et si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à en faire autant... d’après le message que j’ai reçu, les réactions sont déjà nombreuses.
- ArverneGrand sage
Je ne connais pas cette association. Quel est le problème ?
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Je trouve le ton de la réponse déplacé, condescendant et pas du tout professionnel.
Les deux premières phrases sont éloquentes : elles sont défensives et dégagent un mépris rare et, par ailleurs, elles mettent sous le tapis la question des liens troubles de l'association en faisant comme si ce n'était même pas une question. Bref, c'est odieux.
Merci d'avoir saisi le médiateur.
Les deux premières phrases sont éloquentes : elles sont défensives et dégagent un mépris rare et, par ailleurs, elles mettent sous le tapis la question des liens troubles de l'association en faisant comme si ce n'était même pas une question. Bref, c'est odieux.
Merci d'avoir saisi le médiateur.
- PenelobsoleteNiveau 2
@Arverne je vais faire court parce que je crois que d’autres posts sur ce forum parlent de cette association.
En gros, le principe est de « former » pendant un mois des jeunes diplômés de grandes écoles (type écoles de commerce) pour les envoyer enseigner pendant deux ans dans des établissements REP/REP+ de certaines académies, avec à la clé un poste dans l’Education Nationale. L’asso est notamment pilotée par Laurent Bigorgne, président de l’Institut Montaigne, thinkthank ultra-libéral qui ambitionne, entre autres, de diminuer drastiquement le nombre de fonctionnaires en France, augmenter leur temps de travail, etc. Voilà.
En gros, le principe est de « former » pendant un mois des jeunes diplômés de grandes écoles (type écoles de commerce) pour les envoyer enseigner pendant deux ans dans des établissements REP/REP+ de certaines académies, avec à la clé un poste dans l’Education Nationale. L’asso est notamment pilotée par Laurent Bigorgne, président de l’Institut Montaigne, thinkthank ultra-libéral qui ambitionne, entre autres, de diminuer drastiquement le nombre de fonctionnaires en France, augmenter leur temps de travail, etc. Voilà.
- IllianeExpert
J'avoue que je ne comprends pas bien la logique : quel être sensé souhaiterait, après des études (souvent coûteuses) en école de commerce, entrer dans l'EN (avec le salaire mirobolant que l'on sait - ou l'enseignement c'est juste pour deux ans et ensuite c'est le rectorat avec un poste mirifique) ?
- PenelobsoleteNiveau 2
@Illiane je ne sais pas. Leur site internet, leur page FB, regorgent de témoignages de jeunes qui ont « donné du sens » à leur vie en allant enseigner dans des bahuts difficiles... comme toi, je suis très circonspecte. Mais je trouve dangereux d’entériner l’existence d’un double système de formation des enseignants, l’un national et public, l’autre privé (l’association est très liée à de grandes entreprises). Encore une fois je suis loin d’être experte sur le sujet, mais je sais que c’est loin d’être un projet consensuel, et ce qui m’a étonnée aujourd’hui c’est l’absence totale de nuance dans l’émission que j’ai entendue.
- JmarcelNiveau 5
Dévaloriser l'importance des concours de recrutement par tous les moyens, ils sont forts les conseillers de l'EN.
- ylmExpert spécialisé
C'est juste une ligne qui fait bien sur le CV dans la catégorie engagement humanitaire, ces gens là ne restent pas dans l'EN.Illiane a écrit:J'avoue que je ne comprends pas bien la logique : quel être sensé souhaiterait, après des études (souvent coûteuses) en école de commerce, entrer dans l'EN (avec le salaire mirobolant que l'on sait - ou l'enseignement c'est juste pour deux ans et ensuite c'est le rectorat avec un poste mirifique) ?
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The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
Thomas Hobbes
- VolubilysGrand sage
Enfin, remettons les choses dans le contexte, l'EN a un recourt massif aux prestataires non formés du tout, dont on ne vérifie même pas les compétences tellement la seule chose qui compte c'est d'avoir quelqu'un devant les élèves, surtout dans les REP car les enseignants ayant le concours ne veulent surtout pas y mettre les pieds.Penelobsolete a écrit:@Illiane je ne sais pas. Leur site internet, leur page FB, regorgent de témoignages de jeunes qui ont « donné du sens » à leur vie en allant enseigner dans des bahuts difficiles... comme toi, je suis très circonspecte. Mais je trouve dangereux d’entériner l’existence d’un double système de formation des enseignants, l’un national et public, l’autre privé (l’association est très liée à de grandes entreprises). Encore une fois je suis loin d’être experte sur le sujet, mais je sais que c’est loin d’être un projet consensuel, et ce qui m’a étonnée aujourd’hui c’est l’absence totale de nuance dans l’émission que j’ai entendue.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Indépendamment du fond de l'affaire, la réponse même de France inter (radio publique et 1ere radio de France en terme d'audience) est totalement affligeante et inquiétante. Comme vous le dites, cela prouve qu'il n'y a plus de journalisme mais juste du militantisme. Plus ou moins bien fait en plus :/ et ils ne s'en cachent même plus
- VolubilysGrand sage
Guermantes729 a écrit:Indépendamment du fond de l'affaire, la réponse même de France inter (radio publique et 1ere radio de France en terme d'audience) est totalement affligeante et inquiétante. Comme vous le dites, cela prouve qu'il n'y a plus de journalisme mais juste du militantisme. Plus ou moins bien fait en plus :/ et ils ne s'en cachent même plus
Oui, la réponse est agressive, mais on ignore ce qui avait été écrit comme commentaire.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Il n'y a aucune réponse sur le fond, comme si ce n'était pas une question. C'est inadmissible.
On parle de la première radio publique de France.
On parle de la première radio publique de France.
- PenelobsoleteNiveau 2
@Volubilys je t’assure que mon message était très courtois. Mais je peux t’en adresser la copie si tu veux.
- ElaïnaDevin
Illiane a écrit:J'avoue que je ne comprends pas bien la logique : quel être sensé souhaiterait, après des études (souvent coûteuses) en école de commerce, entrer dans l'EN (avec le salaire mirobolant que l'on sait - ou l'enseignement c'est juste pour deux ans et ensuite c'est le rectorat avec un poste mirifique) ?
Ben, les élèves médiocres ayant fait des écoles de commerce de troisième zone (et Dieu sait s'il y en a) sont parfois bien contents de trouver un boulot du genre parce que personne ne veut employer des gens incultes, incapables d'écrire et de parler correctement, même pas bons en maths ou en sciences éco. Personne, sauf les rectorats qui les veulent bien pour contractuels, donc, apparemment. Youpie, tout va bien.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- kaktus65Niveau 10
Elaïna a écrit:Illiane a écrit:J'avoue que je ne comprends pas bien la logique : quel être sensé souhaiterait, après des études (souvent coûteuses) en école de commerce, entrer dans l'EN (avec le salaire mirobolant que l'on sait - ou l'enseignement c'est juste pour deux ans et ensuite c'est le rectorat avec un poste mirifique) ?
Ben, les élèves médiocres ayant fait des écoles de commerce de troisième zone (et Dieu sait s'il y en a) sont parfois bien contents de trouver un boulot du genre parce que personne ne veut employer des gens incultes, incapables d'écrire et de parler correctement, même pas bons en maths ou en sciences éco. Personne, sauf les rectorats qui les veulent bien pour contractuels, donc, apparemment. Youpie, tout va bien.
Je n'osais pas le dire
En tout cas, ce n'est pas avec des journalistes comme cela que l'on va redorer le blason -bien pâle- de notre profession.
- IllianeExpert
Elaïna a écrit:Illiane a écrit:J'avoue que je ne comprends pas bien la logique : quel être sensé souhaiterait, après des études (souvent coûteuses) en école de commerce, entrer dans l'EN (avec le salaire mirobolant que l'on sait - ou l'enseignement c'est juste pour deux ans et ensuite c'est le rectorat avec un poste mirifique) ?
Ben, les élèves médiocres ayant fait des écoles de commerce de troisième zone (et Dieu sait s'il y en a) sont parfois bien contents de trouver un boulot du genre parce que personne ne veut employer des gens incultes, incapables d'écrire et de parler correctement, même pas bons en maths ou en sciences éco. Personne, sauf les rectorats qui les veulent bien pour contractuels, donc, apparemment. Youpie, tout va bien.
Faudrait leur dire alors qu'ils n'ont pas besoin d'aller en école de commerce de troisième zone pour cela, ils feraient des économies !
- SaiaNiveau 6
Elaïna a écrit:Illiane a écrit:J'avoue que je ne comprends pas bien la logique : quel être sensé souhaiterait, après des études (souvent coûteuses) en école de commerce, entrer dans l'EN (avec le salaire mirobolant que l'on sait - ou l'enseignement c'est juste pour deux ans et ensuite c'est le rectorat avec un poste mirifique) ?
Ben, les élèves médiocres ayant fait des écoles de commerce de troisième zone (et Dieu sait s'il y en a) sont parfois bien contents de trouver un boulot du genre parce que personne ne veut employer des gens incultes, incapables d'écrire et de parler correctement, même pas bons en maths ou en sciences éco. Personne, sauf les rectorats qui les veulent bien pour contractuels, donc, apparemment. Youpie, tout va bien.
J'interviens très peu sur le forum, mais je me permets d'intervenir ici car je trouve le propos un tantinet caricatural. C'est évident que si l'on ne considère les choses que du point de vue financier c'est insensé. Mais la rémunération n'est pas le seul et unique moteur dans un choix de métier. Sinon, on peut généraliser le propos : quelle personne sensée voudrait entrer dans l'EN après un bac +5 quel qu'il soit?
J'ai fait une école de commerce (et pas une école de commerce de troisième zone, mais l'une des trois plus réputées de France) et après avoir payé cette coûteuse école de commerce (pas entièrement d'ailleurs, puisque quand on fait un apprentissage c'est l'entreprise qui paye la formation), et avoir trouvé un premier métier très lucratif, j'ai tout abandonné pour passer les concours.
La raison? J'avais envie de faire un métier qui avait un sens. Et l'école de commerce était le fruit d'une orientation aveugle : il ne faut pas se leurrer, quand on avait un bon dossier en ES, la voie qui était largement conseillée à l'époque (du moins dans le lycée où j'ai fait mes études) était la prépa éco. Sauf qu'après la prépa éco, la suite "logique" c'est l'école de commerce : un vide intellectuel complet, dont le contraste avec la prépa peut avoir un effet très violent d'ailleurs. Mais une fois qu'on est lancé, et après avoir investi deux années en prépa à la préparer, on continue jusqu'au bout en se disant que, certes l'école de commerce c'est du flan, mais qu'après on fera quelque chose de chouette. Mais après, en fait on fait un métier bien payé, mais tout aussi vide de sens.
C'est comme ça que j'ai décidé d'entrer dans l'EN. Et mon cas est loin d'être isolé : de plus en plus de diplômés d'écoles de commerce et d'ingénieur deviennent professeurs (et pour beaucoup, en passant les concours). Pour les écoles de commerce, en tous cas, je dirais qu'un élève qui a vraiment un bon profil pour faire une prépa (et aimer ce qu'il y fait) a un très mauvais profil pour faire une école de commerce ou du moins pour bien vivre son école de commerce. Et pour beaucoup c'est le décalage entre ce qui est exigé en prépa et ce qu'on fait après, ainsi qu'une quête de sens, qui est à l'origine d'un tel choix.
La perte financière est en générale acceptée et intégrée à un calcul plus large. En revanche, ce que l'on n'anticipe pas, en venant de l'extérieur de l'EN, ce sont les conditions déplorables dans lequel on exerce ce métier, et qui font qu'il a de moins en moins de sens, ni non plus le fait que la dégradation (financière et non financière) est une tendance qui semble bien partie pour durer.
Et je dirais que c'est cela, qui rend insensé, pour n'importe qui finalement, de continuer d'enseigner dans ces conditions.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Saia, je te crois volontiers.
Les bullshit jobs sont très nombreux (et pas seulement dans le privé après une école de commerce, d'ailleurs).
Les motivations des cadres aux manettes du "choix de l'école" sont autres et pas aussi nobles...
Les bullshit jobs sont très nombreux (et pas seulement dans le privé après une école de commerce, d'ailleurs).
Les motivations des cadres aux manettes du "choix de l'école" sont autres et pas aussi nobles...
- IllianeExpert
Saia a écrit:Elaïna a écrit:Illiane a écrit:J'avoue que je ne comprends pas bien la logique : quel être sensé souhaiterait, après des études (souvent coûteuses) en école de commerce, entrer dans l'EN (avec le salaire mirobolant que l'on sait - ou l'enseignement c'est juste pour deux ans et ensuite c'est le rectorat avec un poste mirifique) ?
Ben, les élèves médiocres ayant fait des écoles de commerce de troisième zone (et Dieu sait s'il y en a) sont parfois bien contents de trouver un boulot du genre parce que personne ne veut employer des gens incultes, incapables d'écrire et de parler correctement, même pas bons en maths ou en sciences éco. Personne, sauf les rectorats qui les veulent bien pour contractuels, donc, apparemment. Youpie, tout va bien.
J'interviens très peu sur le forum, mais je me permets d'intervenir ici car je trouve le propos un tantinet caricatural. C'est évident que si l'on ne considère les choses que du point de vue financier c'est insensé. Mais la rémunération n'est pas le seul et unique moteur dans un choix de métier. Sinon, on peut généraliser le propos : quelle personne sensée voudrait entrer dans l'EN après un bac +5 quel qu'il soit?
J'ai fait une école de commerce (et pas une école de commerce de troisième zone, mais l'une des trois plus réputées de France) et après avoir payé cette coûteuse école de commerce (pas entièrement d'ailleurs, puisque quand on fait un apprentissage c'est l'entreprise qui paye la formation), et avoir trouvé un premier métier très lucratif, j'ai tout abandonné pour passer les concours.
La raison? J'avais envie de faire un métier qui avait un sens. Et l'école de commerce était le fruit d'une orientation aveugle : il ne faut pas se leurrer, quand on avait un bon dossier en ES, la voie qui était largement conseillée à l'époque (du moins dans le lycée où j'ai fait mes études) était la prépa éco. Sauf qu'après la prépa éco, la suite "logique" c'est l'école de commerce : un vide intellectuel complet, dont le contraste avec la prépa peut avoir un effet très violent d'ailleurs. Mais une fois qu'on est lancé, et après avoir investi deux années en prépa à la préparer, on continue jusqu'au bout en se disant que, certes l'école de commerce c'est du flan, mais qu'après on fera quelque chose de chouette. Mais après, en fait on fait un métier bien payé, mais tout aussi vide de sens.
C'est comme ça que j'ai décidé d'entrer dans l'EN. Et mon cas est loin d'être isolé : de plus en plus de diplômés d'écoles de commerce et d'ingénieur deviennent professeurs (et pour beaucoup, en passant les concours). Pour les écoles de commerce, en tous cas, je dirais qu'un élève qui a vraiment un bon profil pour faire une prépa (et aimer ce qu'il y fait) a un très mauvais profil pour faire une école de commerce ou du moins pour bien vivre son école de commerce. Et pour beaucoup c'est le décalage entre ce qui est exigé en prépa et ce qu'on fait après, ainsi qu'une quête de sens, qui est à l'origine d'un tel choix.
La perte financière est en générale acceptée et intégrée à un calcul plus large. En revanche, ce que l'on n'anticipe pas, en venant de l'extérieur de l'EN, ce sont les conditions déplorables dans lequel on exerce ce métier, et qui fait qu'il a de moins en moins de sens, ni non plus le fait que la dégradation (financière et non financière) est une tendance qui semble bien partie pour durer.
Et je dirais que c'est cela, qui rend insensé, pour n'importe qui finalement, de continuer d'enseigner dans ces conditions.
C'était bien le sens de mon propos : à part par vocation un peu folle (je sais que certains n'apprécient pas ce terme ici, mais cela convient tout à fait à mon expérience personnelle), quelle idée d'entrer dans l'EN alors qu'en sortant d'école de commerce tant d'autres voies s'ouvrent à ces étudiants (plus lucratives, mais aussi potentiellement tout aussi enrichissantes - on peut aussi travailler dans l'humanitaire, le développement après HEC ou l'ESSEC, ce ne sont pas nécessairement des repaires de requins). Même si le "prof bashing" perdure, les conditions de travail déplorables dans l'EN sont maintenant suffisamment connues du grand public.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Saia a écrit:Elaïna a écrit:Illiane a écrit:J'avoue que je ne comprends pas bien la logique : quel être sensé souhaiterait, après des études (souvent coûteuses) en école de commerce, entrer dans l'EN (avec le salaire mirobolant que l'on sait - ou l'enseignement c'est juste pour deux ans et ensuite c'est le rectorat avec un poste mirifique) ?
Ben, les élèves médiocres ayant fait des écoles de commerce de troisième zone (et Dieu sait s'il y en a) sont parfois bien contents de trouver un boulot du genre parce que personne ne veut employer des gens incultes, incapables d'écrire et de parler correctement, même pas bons en maths ou en sciences éco. Personne, sauf les rectorats qui les veulent bien pour contractuels, donc, apparemment. Youpie, tout va bien.
J'interviens très peu sur le forum, mais je me permets d'intervenir ici car je trouve le propos un tantinet caricatural. C'est évident que si l'on ne considère les choses que du point de vue financier c'est insensé. Mais la rémunération n'est pas le seul et unique moteur dans un choix de métier. Sinon, on peut généraliser le propos : quelle personne sensée voudrait entrer dans l'EN après un bac +5 quel qu'il soit?
J'ai fait une école de commerce (et pas une école de commerce de troisième zone, mais l'une des trois plus réputées de France) et après avoir payé cette coûteuse école de commerce (pas entièrement d'ailleurs, puisque quand on fait un apprentissage c'est l'entreprise qui paye la formation), et avoir trouvé un premier métier très lucratif, j'ai tout abandonné pour passer les concours.
La raison? J'avais envie de faire un métier qui avait un sens. Et l'école de commerce était le fruit d'une orientation aveugle : il ne faut pas se leurrer, quand on avait un bon dossier en ES, la voie qui était largement conseillée à l'époque (du moins dans le lycée où j'ai fait mes études) était la prépa éco. Sauf qu'après la prépa éco, la suite "logique" c'est l'école de commerce : un vide intellectuel complet, dont le contraste avec la prépa peut avoir un effet très violent d'ailleurs. Mais une fois qu'on est lancé, et après avoir investi deux années en prépa à la préparer, on continue jusqu'au bout en se disant que, certes l'école de commerce c'est du flan, mais qu'après on fera quelque chose de chouette. Mais après, en fait on fait un métier bien payé, mais tout aussi vide de sens.
C'est comme ça que j'ai décidé d'entrer dans l'EN. Et mon cas est loin d'être isolé : de plus en plus de diplômés d'écoles de commerce et d'ingénieur deviennent professeurs (et pour beaucoup, en passant les concours). Pour les écoles de commerce, en tous cas, je dirais qu'un élève qui a vraiment un bon profil pour faire une prépa (et aimer ce qu'il y fait) a un très mauvais profil pour faire une école de commerce ou du moins pour bien vivre son école de commerce. Et pour beaucoup c'est le décalage entre ce qui est exigé en prépa et ce qu'on fait après, ainsi qu'une quête de sens, qui est à l'origine d'un tel choix.
La perte financière est en générale acceptée et intégrée à un calcul plus large. En revanche, ce que l'on n'anticipe pas, en venant de l'extérieur de l'EN, ce sont les conditions déplorables dans lequel on exerce ce métier, et qui font qu'il a de moins en moins de sens, ni non plus le fait que la dégradation (financière et non financière) est une tendance qui semble bien partie pour durer.
Et je dirais que c'est cela, qui rend insensé, pour n'importe qui finalement, de continuer d'enseigner dans ces conditions.
Bonjour,
mais dans ce cas, on parle tout de même d'un système parallèle qui se permet de ne pas infliger les règles d'entrée dans la profession, notamment les postes et mutations.
Des postes leur sont réservés (je peux le confirmer pour l'époque Teach for France), un peu comme les berceaux stagiaires mais des postes entiers.
Il n'est pas question d'évoquer les qualités des uns ou des autres (meilleur moyen pour diviser) mais de passe-droits pour placer des personnes (et si tu es titulaire, que tu convoitais ce poste, tu ne peux pas s'il est bloqué pour un Teach for France). Parce qu'en réalité, ce n'est certainement pas dans les REP+++ qu'ils sont envoyés.
Après, tous ces diplômés notamment d'ingénieur qui passent les concours d'enseignement, j'aimerais bien les voir (j'sais pas, j'suis en techno, je trouve qu'on est de moins en moins...). Ah mais peut-être, je ne les vois pas car comme pas de règles d'affectation, pas de Créteil obligatoire...
TrucOuBidule
- SaiaNiveau 6
Illiane a écrit:Saia a écrit:Elaïna a écrit:Illiane a écrit:J'avoue que je ne comprends pas bien la logique : quel être sensé souhaiterait, après des études (souvent coûteuses) en école de commerce, entrer dans l'EN (avec le salaire mirobolant que l'on sait - ou l'enseignement c'est juste pour deux ans et ensuite c'est le rectorat avec un poste mirifique) ?
Ben, les élèves médiocres ayant fait des écoles de commerce de troisième zone (et Dieu sait s'il y en a) sont parfois bien contents de trouver un boulot du genre parce que personne ne veut employer des gens incultes, incapables d'écrire et de parler correctement, même pas bons en maths ou en sciences éco. Personne, sauf les rectorats qui les veulent bien pour contractuels, donc, apparemment. Youpie, tout va bien.
J'interviens très peu sur le forum, mais je me permets d'intervenir ici car je trouve le propos un tantinet caricatural. C'est évident que si l'on ne considère les choses que du point de vue financier c'est insensé. Mais la rémunération n'est pas le seul et unique moteur dans un choix de métier. Sinon, on peut généraliser le propos : quelle personne sensée voudrait entrer dans l'EN après un bac +5 quel qu'il soit?
J'ai fait une école de commerce (et pas une école de commerce de troisième zone, mais l'une des trois plus réputées de France) et après avoir payé cette coûteuse école de commerce (pas entièrement d'ailleurs, puisque quand on fait un apprentissage c'est l'entreprise qui paye la formation), et avoir trouvé un premier métier très lucratif, j'ai tout abandonné pour passer les concours.
La raison? J'avais envie de faire un métier qui avait un sens. Et l'école de commerce était le fruit d'une orientation aveugle : il ne faut pas se leurrer, quand on avait un bon dossier en ES, la voie qui était largement conseillée à l'époque (du moins dans le lycée où j'ai fait mes études) était la prépa éco. Sauf qu'après la prépa éco, la suite "logique" c'est l'école de commerce : un vide intellectuel complet, dont le contraste avec la prépa peut avoir un effet très violent d'ailleurs. Mais une fois qu'on est lancé, et après avoir investi deux années en prépa à la préparer, on continue jusqu'au bout en se disant que, certes l'école de commerce c'est du flan, mais qu'après on fera quelque chose de chouette. Mais après, en fait on fait un métier bien payé, mais tout aussi vide de sens.
C'est comme ça que j'ai décidé d'entrer dans l'EN. Et mon cas est loin d'être isolé : de plus en plus de diplômés d'écoles de commerce et d'ingénieur deviennent professeurs (et pour beaucoup, en passant les concours). Pour les écoles de commerce, en tous cas, je dirais qu'un élève qui a vraiment un bon profil pour faire une prépa (et aimer ce qu'il y fait) a un très mauvais profil pour faire une école de commerce ou du moins pour bien vivre son école de commerce. Et pour beaucoup c'est le décalage entre ce qui est exigé en prépa et ce qu'on fait après, ainsi qu'une quête de sens, qui est à l'origine d'un tel choix.
La perte financière est en générale acceptée et intégrée à un calcul plus large. En revanche, ce que l'on n'anticipe pas, en venant de l'extérieur de l'EN, ce sont les conditions déplorables dans lequel on exerce ce métier, et qui fait qu'il a de moins en moins de sens, ni non plus le fait que la dégradation (financière et non financière) est une tendance qui semble bien partie pour durer.
Et je dirais que c'est cela, qui rend insensé, pour n'importe qui finalement, de continuer d'enseigner dans ces conditions.
C'était bien le sens de mon propos : à part par vocation un peu folle (je sais que certains n'apprécient pas ce terme ici, mais cela convient tout à fait à mon expérience personnelle), quelle idée d'entrer dans l'EN alors qu'en sortant d'école de commerce tant d'autres voies s'ouvrent à à ces étudiants (plus lucratives, mais aussi potentiellement tout aussi enrichissantes - on peut aussi travailler dans l'humanitaire, le développement après HEC ou l'ESSEC, ce ne sont pas nécessairement des repaires de requins). Même si le "prof bashing" perdure, les conditions de travail déplorables dans l'EN sont maintenant suffisamment connues du grand public.
Avant d'enseigner, personne ne peut réellement se rendre compte de la fatigue nerveuse d'une heure de cours, et du fait qu'une heure de cours n'est absolument pas comparable à 1h de n'importe quel métier de bureau en terme d'investissement. On ne se rend pas compte non plus qu'une classe de 35 c'est vraiment très différent d'une classe de 30 (on se dit "boarf à 5 près..."), on ne se rend pas compte que les réformes qui se succèdent détruisent petit à petit le métier etc.
Alors les gens ont beau dire "je pourrais pas être prof, je vous comprends, c'est dur", je pense vraiment que ce sont des propos vides: ils ne se le représentent pas vraiment. C'est vraiment en découvrant le métier de l'intérieur qu'on en voit les limites, parce que certaines choses du métier de professeurs, ne se comprennent qu'en les vivant et en étant broyé de l'intérieur par tous les petits rouages, bien cachés aux yeux de ceux qui n'y sont pas, par des discours pas très éloignés du mensonge.
Et pour répondre à TrucOuBidule : je ne me prononçais absolument pas sur ce système parallèle que je ne connais pas du tout, mais simplement sur les motivations qui peuvent animer un ancien étudiant d'école de commerce qui déciderait de devenir professeur.
Je voulais juste signaler que tout diplômé d'école de commerce qui décide de se reconvertir pour devenir professeur n'a pas nécessairement des intentions cachées (fuir la médiocrité de sa situation après une école de commerce de troisième zone/viser un poste au rectorat)...
- Guermantes729Neoprof expérimenté
D'une part, je fais tout à fait crédit à la collègue pour s'être exprimée de façon courtoise, et d'autre part, quand bien même la question leur aurait déplu, leur réponse est inacceptable.Volubilys a écrit:Guermantes729 a écrit:Indépendamment du fond de l'affaire, la réponse même de France inter (radio publique et 1ere radio de France en terme d'audience) est totalement affligeante et inquiétante. Comme vous le dites, cela prouve qu'il n'y a plus de journalisme mais juste du militantisme. Plus ou moins bien fait en plus :/ et ils ne s'en cachent même plus
Oui, la réponse est agressive, mais on ignore ce qui avait été écrit comme commentaire.
Si c'est pour répondre avec ce mépris et ce manque de professionnalisme, autant qu'ils ne répondent pas du tout. Mais c'est bien mon propos: "avant" ils avaient un peu honte de ne plus faire leur travail, maintenant, ils assument totalement.
Je suis assez active sur Twitter, et il m'est arrivé de questionner des journalistes connus ou pas de france inter, (Thomas Legrand Vanessa Descouraux ...) et je suis atterrée du niveau de la réponse, digne des bacs à sable "c'est celui qui dit qui est" et moi aussi je suis toujours polie. Et quand je questionne un choix éditorial, je pense pouvoir attendre mieux d'un journaliste. Défendre ses choix précisément, les justifier. Ce n'est pas du tout donner raison à l'auditeur qui questionne, c'est précisément, informer, expliquer.
et oui je préfèrerais une absence de réponse que ce type-là, qui finalement, leur nuit, nuit à la profession et finalement à l'information (il suffit de voir le taux catastrophique de confiance du citoyen envers les journalistes)
EDIT: d'ailleurs, la conversation qui s'est engagée, pour le coup, sur le fond, sur ce fil, montre qu'une réponse constructive peut amener à la réflexion et à l'échange.
- CathEnchanteur
Saia a écrit:Elaïna a écrit:Illiane a écrit:J'avoue que je ne comprends pas bien la logique : quel être sensé souhaiterait, après des études (souvent coûteuses) en école de commerce, entrer dans l'EN (avec le salaire mirobolant que l'on sait - ou l'enseignement c'est juste pour deux ans et ensuite c'est le rectorat avec un poste mirifique) ?
Ben, les élèves médiocres ayant fait des écoles de commerce de troisième zone (et Dieu sait s'il y en a) sont parfois bien contents de trouver un boulot du genre parce que personne ne veut employer des gens incultes, incapables d'écrire et de parler correctement, même pas bons en maths ou en sciences éco. Personne, sauf les rectorats qui les veulent bien pour contractuels, donc, apparemment. Youpie, tout va bien.
J'interviens très peu sur le forum, mais je me permets d'intervenir ici car je trouve le propos un tantinet caricatural. C'est évident que si l'on ne considère les choses que du point de vue financier c'est insensé. Mais la rémunération n'est pas le seul et unique moteur dans un choix de métier. Sinon, on peut généraliser le propos : quelle personne sensée voudrait entrer dans l'EN après un bac +5 quel qu'il soit?
J'ai fait une école de commerce (et pas une école de commerce de troisième zone, mais l'une des trois plus réputées de France) et après avoir payé cette coûteuse école de commerce (pas entièrement d'ailleurs, puisque quand on fait un apprentissage c'est l'entreprise qui paye la formation), et avoir trouvé un premier métier très lucratif, j'ai tout abandonné pour passer les concours.
La raison? J'avais envie de faire un métier qui avait un sens. Et l'école de commerce était le fruit d'une orientation aveugle : il ne faut pas se leurrer, quand on avait un bon dossier en ES, la voie qui était largement conseillée à l'époque (du moins dans le lycée où j'ai fait mes études) était la prépa éco. Sauf qu'après la prépa éco, la suite "logique" c'est l'école de commerce : un vide intellectuel complet, dont le contraste avec la prépa peut avoir un effet très violent d'ailleurs. Mais une fois qu'on est lancé, et après avoir investi deux années en prépa à la préparer, on continue jusqu'au bout en se disant que, certes l'école de commerce c'est du flan, mais qu'après on fera quelque chose de chouette. Mais après, en fait on fait un métier bien payé, mais tout aussi vide de sens.
C'est comme ça que j'ai décidé d'entrer dans l'EN. Et mon cas est loin d'être isolé : de plus en plus de diplômés d'écoles de commerce et d'ingénieur deviennent professeurs (et pour beaucoup, en passant les concours). Pour les écoles de commerce, en tous cas, je dirais qu'un élève qui a vraiment un bon profil pour faire une prépa (et aimer ce qu'il y fait) a un très mauvais profil pour faire une école de commerce ou du moins pour bien vivre son école de commerce. Et pour beaucoup c'est le décalage entre ce qui est exigé en prépa et ce qu'on fait après, ainsi qu'une quête de sens, qui est à l'origine d'un tel choix.
La perte financière est en générale acceptée et intégrée à un calcul plus large. En revanche, ce que l'on n'anticipe pas, en venant de l'extérieur de l'EN, ce sont les conditions déplorables dans lequel on exerce ce métier, et qui font qu'il a de moins en moins de sens, ni non plus le fait que la dégradation (financière et non financière) est une tendance qui semble bien partie pour durer.
Et je dirais que c'est cela, qui rend insensé, pour n'importe qui finalement, de continuer d'enseigner dans ces conditions.
On est un peu hors-sujet, mais c'est ce qu'a vécu Enfant 2 : après une bonne prépa, il a voulu intégrer une école de commerce bien classée, crédit à la clé. Mais en 3 semaines, il a déchanté : vide intellectuel, production de ppt avec surtout pas trop de texte, volonté affichée par tous de faire l'argent, etc. Après une discussion avec son seul "vrai" enseignant (j'entends par là, ayant passé un concours de recrutement, pas seulement un professionnel de son domaine), il a fait volte-face au bout de quelques mois et s'est réorienté en fac : je crois qu'il lui aurait été impossible de continuer, sauf au prix de sa santé mentale.
Bon, je crois qu'il a renoncé depuis longtemps à devenir enseignant (même s'il a la fibre pédagogique) : "trop de travail", m'a-t-il dit.
- Manu7Expert spécialisé
Source : https://www.lechoixdelecole.org/f-a-q#1536490624826-765a80d0-70eb
Finalement, c'est juste un poste de contractuel avec une petite formation d'un mois en plus, donc il n'y a pas de scandale, et s'ils veulent poursuivrent ils doivent passer un concours comme les autres contractuels. Ce qui me dérange c'est qu'on ne sait pas trop ce que deviennent ceux qui ont un projet de carrière différent. On se demande si cette période de 2 ans ne ressemble pas à un gros stage dans une zone de crise pour avoir du vécu dans le CV...
Quelqu'un a dit plus haut que des postes leur étaient réservés, si c'est le cas c'est en effet assez choquant, mais vu le nombre de contractuels et le manque de profs général et en particulier dans certaines académies, je me demande si cela peut vraiment bloquer un choix d'un titulaire ???
Pour revenir sur cette émission de France Inter, ils vantent souvent des associations sur un ton "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde a des bonnes idées, tout le monde va sauver la Terre". Et quand ils présentent une association, on devine que l'idée neuve est plus importante que le reste, parfois on devine que l'association est très bancale (3 amis, plus une belle-soeur et un beau-frère), ou au contraire parfois on devine que derrière l'association il y a des fonds très solides provenant d'une fondation qui veut redorer son blason. Ils ont un point commun en général ils sont forts en communication.
Voici la liste de leurs partenaires, on devine que cette assiciation est dans la catégorie solide...
https://www.lechoixdelecole.org/nos-partenaires
FAQ de l'association \"Le choix de l'école" a écrit:
Que font les enseignants après les deux années d’accompagnement par Le Choix de l’école ?
Pendant la deuxième année d’enseignement avec Le Choix de l’école, les enseignants sont invités à réfléchir à leur projet professionnel à l’issue des deux ans d’enseignement. Qu’ils souhaitent poursuivre dans l’enseignement ou rejoindre un autre secteur d’activité, Le Choix de l’école les accompagne dans la réalisation de leur projet professionnel.
Actuellement, à l’issue de leurs deux années d’enseignement avec l’accompagnement du Choix de l’école : 50 % des enseignants passent les concours de l’enseignement (CAPES, agrégation) ; 50 % poursuivent leur parcours dans des structures du monde de l’éducation (associations, recherche, etc.) ou rejoignent d’autres secteurs (conseil, culture, etc.).
Même source a écrit:Quelle est la rémunération d’un enseignant accompagné par Le Choix de l’école ?
Les enseignants sélectionnés par Le Choix de l’école n’ont aucun lien hiérarchique ou financier avec l’association. Ils sont rémunérés par l’Académie qui les recrute, et perçoivent le même salaire que les enseignants contractuels qui ne sont pas accompagnés par l’association Le Choix de l’école.
La rémunération des enseignants contractuels varie en fonction de leurs diplômes, de l’établissement dans lequel ils enseignent (REP, REP+) et des heures supplémentaires qu’ils effectuent ou non. Les enseignants sélectionnés par Le Choix de l’école ne perçoivent aucun complément de rémunération par rapport à un enseignant non membre de l’association.
Finalement, c'est juste un poste de contractuel avec une petite formation d'un mois en plus, donc il n'y a pas de scandale, et s'ils veulent poursuivrent ils doivent passer un concours comme les autres contractuels. Ce qui me dérange c'est qu'on ne sait pas trop ce que deviennent ceux qui ont un projet de carrière différent. On se demande si cette période de 2 ans ne ressemble pas à un gros stage dans une zone de crise pour avoir du vécu dans le CV...
Quelqu'un a dit plus haut que des postes leur étaient réservés, si c'est le cas c'est en effet assez choquant, mais vu le nombre de contractuels et le manque de profs général et en particulier dans certaines académies, je me demande si cela peut vraiment bloquer un choix d'un titulaire ???
Pour revenir sur cette émission de France Inter, ils vantent souvent des associations sur un ton "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde a des bonnes idées, tout le monde va sauver la Terre". Et quand ils présentent une association, on devine que l'idée neuve est plus importante que le reste, parfois on devine que l'association est très bancale (3 amis, plus une belle-soeur et un beau-frère), ou au contraire parfois on devine que derrière l'association il y a des fonds très solides provenant d'une fondation qui veut redorer son blason. Ils ont un point commun en général ils sont forts en communication.
Voici la liste de leurs partenaires, on devine que cette assiciation est dans la catégorie solide...
https://www.lechoixdelecole.org/nos-partenaires
- henrietteMédiateur
Ben voyons, comme c'est cool de jeter d'emblée le doute sur la capacité de la collègue d'avoir fait un message poli (car oui, même si cela peut te surprendre, il y en a plein qui y arrivent) et de les renvoyer, elle et le journaliste, dos à dos...Volubilys a écrit:Guermantes729 a écrit:Indépendamment du fond de l'affaire, la réponse même de France inter (radio publique et 1ere radio de France en terme d'audience) est totalement affligeante et inquiétante. Comme vous le dites, cela prouve qu'il n'y a plus de journalisme mais juste du militantisme. Plus ou moins bien fait en plus :/ et ils ne s'en cachent même plus
Oui, la réponse est agressive, mais on ignore ce qui avait été écrit comme commentaire.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
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