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- Ruggera7Neoprof expérimenté
L'IA, oui, l'intelligence artificielle, comment n'y ai-je pas pensé? Oui, ça me paraît évident, à présent. Merci!
- IrulanHabitué du forum
Bonsoir, merci beaucoup pour les messages. C'est très intéressant à lire.
Personnellement, en plus de poser des questions ciblées sur un texte (je ne vois aucun mal à cela), je pratique le "débat de compréhension", dont j'ai déjà parlé ici. Lorsque l'on fait du théâtre eh bien je fais pratiquer les élèves en classe/salle poly/dans la cour. Chaque année, à la fin de l'année scolaire, j'étudie un film avec les élèves, de préférence un film qui reprend tout ce que nous avons travaillé au cours de l'année (par exemple, nous avons étudié "Dune" de Villeneuve en fin de 5e) L'année prochaine je vais tenter les escape game pédagogiques (en séance-bilan) et proposer d'adapter La Belle et la Bête en kamishibai.
Je crois en ces temps forts, mais j'aime beaucoup m’installer dans des habitudes également.
Là où j'ai toujours des difficultés en didactique, c'est pour la grammaire. Je veux bien des conseils pour mener une séance au mieux ; certains élèves sont très vite perdus (il faut dire qu'ils n'ont pas les bases et préfèrent se laisser distraire plutôt que de travailler, peut-être par manque de motivation et/ou par peur de l'échec). Ça génère des problèmes de gestion de classe, puisque ces élèves sont inoccupés (par leur propre faute). Enfin, il est de plus en plus difficile de faire écrire les élèves (noter leur cours, j'entends), certains élèves ne le prennent pas, ou de manière sporadique. Les punitions et autres sanctions ne fonctionnent que partiellement ou temporairement (chassez le naturel...). Il faudrait un nombre d'élèves plus restreint ou deux enseignants dans les classes de mon établissement, car passer auprès des élèves les plus en difficulté est ce que je fais évidemment, mais on en est à devoir demander, en 4e : 1) de sortir ses affaires (et il faut rester auprès de l'élève pour qu'il le fasse réellement, à son rythme...), 2) prendre des notes (à rappeler et vérifier à chaque fois), et ainsi de suite. C'est chronophage.
Je m'intéresse à la pédagogie explicite et je me rends compte que c'est ce que je fais naturellement, même si je ne l'ai pas systématisé ni automatisé. Les livres mentionnés sont très coûteux, donc si vous avez des articles en ligne ou des vidéos disponibles sur Internet, je prends.
Personnellement, en plus de poser des questions ciblées sur un texte (je ne vois aucun mal à cela), je pratique le "débat de compréhension", dont j'ai déjà parlé ici. Lorsque l'on fait du théâtre eh bien je fais pratiquer les élèves en classe/salle poly/dans la cour. Chaque année, à la fin de l'année scolaire, j'étudie un film avec les élèves, de préférence un film qui reprend tout ce que nous avons travaillé au cours de l'année (par exemple, nous avons étudié "Dune" de Villeneuve en fin de 5e) L'année prochaine je vais tenter les escape game pédagogiques (en séance-bilan) et proposer d'adapter La Belle et la Bête en kamishibai.
Je crois en ces temps forts, mais j'aime beaucoup m’installer dans des habitudes également.
Là où j'ai toujours des difficultés en didactique, c'est pour la grammaire. Je veux bien des conseils pour mener une séance au mieux ; certains élèves sont très vite perdus (il faut dire qu'ils n'ont pas les bases et préfèrent se laisser distraire plutôt que de travailler, peut-être par manque de motivation et/ou par peur de l'échec). Ça génère des problèmes de gestion de classe, puisque ces élèves sont inoccupés (par leur propre faute). Enfin, il est de plus en plus difficile de faire écrire les élèves (noter leur cours, j'entends), certains élèves ne le prennent pas, ou de manière sporadique. Les punitions et autres sanctions ne fonctionnent que partiellement ou temporairement (chassez le naturel...). Il faudrait un nombre d'élèves plus restreint ou deux enseignants dans les classes de mon établissement, car passer auprès des élèves les plus en difficulté est ce que je fais évidemment, mais on en est à devoir demander, en 4e : 1) de sortir ses affaires (et il faut rester auprès de l'élève pour qu'il le fasse réellement, à son rythme...), 2) prendre des notes (à rappeler et vérifier à chaque fois), et ainsi de suite. C'est chronophage.
Je m'intéresse à la pédagogie explicite et je me rends compte que c'est ce que je fais naturellement, même si je ne l'ai pas systématisé ni automatisé. Les livres mentionnés sont très coûteux, donc si vous avez des articles en ligne ou des vidéos disponibles sur Internet, je prends.
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Ad augusta per angusta.
- sensiferNiveau 5
Je suis néotit, ayant eu maille à partir avec certains formateurs INSPE (qui m'ont fait retaper le stage: j'avais fait de la recherche et donc pas assez de pédagogie selon leurs critères). En vrac, ce qui ne me convenait pas: faire trouver les règles de grammaire aux élèves à partir de textes littéraires qui illustrent, bien sûr, tout un tas d'exceptions de l'usage / faire chercher des problématiques littéraires à partir des émotions de lecture sans chercher le vocabulaire en premier au risque de faire des contresens. Le pire étant des absurdités, comme organiser des «nuages de mots» pour recueillir du vocabulaire… qu'on ne réutilisera pas.
J'étais très frustré, j'ai lu beaucoup de livres de chez Canopé achetés à prix d'or, dont l'essentiel n'est pas fantastique. Quelques exceptions parmi les (rares) excellents conseils de lectures: 52 méthodes pratiques pour enseigner chez Canopé, J'enseigne le français au collège chez Dunod et Lector Lectrix de Goigoux (ce livre est vraiment une merveille et vaut, à mon sens de neotit, le prix que l'on mettra dedans)
Par contre, je suis tombé la deuxième année sur une tutrice incroyable qui m'a fait découvrir la pédagogie explicite. Autant en grammaire, cela semble plutôt évident (on fait plein d'exercices en classe, on en discute, on interroge tout le monde, on met en activité les plus vifs et on refait des exos au tableau avec ceux qui ont besoin de consolider la notion) autant en littérature il m'a fallu un peu de temps pour comprendre comment agencer tout cela.
Ce que je fais:
- Lecture magistrale (et dramatique du texte pour la captatio benevolentae)
- Recherche des petites problématiques éventuelles (Que dit le texte ? Quand se passe-t-il dans l'histoire si c'est un récit / qu'évoque-t-il si c'est un autre type de discours)
- Lancement du powerpoint qui segmente des passages clefs du texte, préparés en amont. Par exemple, si je veux faire comprendre la notion de métaphore filée, je sélectionne une première métaphore du texte en faisant afficher le texte sur powerpoint, puis je fais souligner les éléments et je leur demande l'effet qu'ils perçoivent. On affine à l'oral, puis j'affiche d'autres cas du texte pour vérifier que leur proposition convient.
- Enfin, je désigne un élève qui prend le clavier pour taper le texte au tableau pendant qu'un camarade dicte au reste de la classe (le but étant que chaque élève travaille la manière de taper au clavier rapidement, avec les pouces sur la barre d'espace et en respectant les règles d'ergonomie… On a les projets d'établissement qu'on mérite que voulez-vous – et je le trouve pas si ridicule, je vais l'exporter dans mon futur établissement où je sévirai)
J'étais très frustré, j'ai lu beaucoup de livres de chez Canopé achetés à prix d'or, dont l'essentiel n'est pas fantastique. Quelques exceptions parmi les (rares) excellents conseils de lectures: 52 méthodes pratiques pour enseigner chez Canopé, J'enseigne le français au collège chez Dunod et Lector Lectrix de Goigoux (ce livre est vraiment une merveille et vaut, à mon sens de neotit, le prix que l'on mettra dedans)
Par contre, je suis tombé la deuxième année sur une tutrice incroyable qui m'a fait découvrir la pédagogie explicite. Autant en grammaire, cela semble plutôt évident (on fait plein d'exercices en classe, on en discute, on interroge tout le monde, on met en activité les plus vifs et on refait des exos au tableau avec ceux qui ont besoin de consolider la notion) autant en littérature il m'a fallu un peu de temps pour comprendre comment agencer tout cela.
Ce que je fais:
- Lecture magistrale (et dramatique du texte pour la captatio benevolentae)
- Recherche des petites problématiques éventuelles (Que dit le texte ? Quand se passe-t-il dans l'histoire si c'est un récit / qu'évoque-t-il si c'est un autre type de discours)
- Lancement du powerpoint qui segmente des passages clefs du texte, préparés en amont. Par exemple, si je veux faire comprendre la notion de métaphore filée, je sélectionne une première métaphore du texte en faisant afficher le texte sur powerpoint, puis je fais souligner les éléments et je leur demande l'effet qu'ils perçoivent. On affine à l'oral, puis j'affiche d'autres cas du texte pour vérifier que leur proposition convient.
– Ensuite, une fois que mon point technique de la leçon est compris, je découpe la classe en fonction de mes objectifs différenciés (ceux qui peuvent me faire un compte rendu sur le texte avec X citations expliquées / ceux qui peuvent me faire un point sur la technique vue en classe avec X exemples expliqués / ceux qui peuvent faire les deux en même temps dans un paragraphe construit et clair avec X… enfin vous avez saisi l'astuce)C'est la partie la plus longue de la préparation: sélectionner le corpus, ajouter éventuellement les animations. La fonctionnalité de prise de note sur powerpoint est vraiment bien faite pour cela si on a un écran devant soi et la télécommande en main pour passer de la diapo à l'autre. Le côté c'est pas sorcier avec des animations et des couleurs font son effet sur les collégiens… pas encore testé en lycée
- Enfin, je désigne un élève qui prend le clavier pour taper le texte au tableau pendant qu'un camarade dicte au reste de la classe (le but étant que chaque élève travaille la manière de taper au clavier rapidement, avec les pouces sur la barre d'espace et en respectant les règles d'ergonomie… On a les projets d'établissement qu'on mérite que voulez-vous – et je le trouve pas si ridicule, je vais l'exporter dans mon futur établissement où je sévirai)
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