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- julilibulleNiveau 10
Iphigénie a écrit:N'y voyez pas de provoc mais une vraie question: et vos élèves ont un quelconque plaisir à faire de la littérature comme ça? (je veux dire en autonomie ou binôme avec des questions réponses et des tableaux à remplir?
ah et si je reprends la question (en oubliant que "quelconque plaisir" est quand même un peu jugeant ), beaucoup de collègues fonctionnent encore avec des questions type manuels et quelle est la réelle différence avec mon dispositif ? (hormis le fait que je crée moi-même mes questions et que je vais sur des questions "problématisées" pour des 3ème).
En quoi un élève prend plus de plaisir avec une question posée par le / la prof, une réponse donnée par un autre élève, puis écrire la réponse à la question dans le cahier ?
C'est aussi une vraie question
- IphigénieProphète
Disons qu'à mon sens(mais je peux avoir tort ( ) en sixième et cinquième, le plaisir de "lire des histoires ", (d'en discuter, d'acquérir par là du vocabulaire et de l'aisance syntaxique, en même temps qu'une meilleure "sensibilité" à la lecture) devrait l'emporter sur le plaisir de les décortiquer et de faire des tableaux (de?) : il me semble, c'est un avis personnel, que je n'aurais vraiment pas du tout aimé le français travaillé de cette façon, en groupe, par fiche etc...
Mais la seule bonne méthode est celle qui marche, cela dit...
Je ne fais qu'exprimer un avis: j'ai l'impression qu'on attache beaucoup d'importance aujourd'hui au fait d'apprendre et noter, et faire des fiches- alors que les élèves ne lisent pas et n'aiment pas lire: il me semble qu'il y a là matière à réfléchir sur les priorités. Mais je n'ai pas de proposition miracle à faire, juste une interrogation sur l'évolution des pratiques.
Mais la seule bonne méthode est celle qui marche, cela dit...
Je ne fais qu'exprimer un avis: j'ai l'impression qu'on attache beaucoup d'importance aujourd'hui au fait d'apprendre et noter, et faire des fiches- alors que les élèves ne lisent pas et n'aiment pas lire: il me semble qu'il y a là matière à réfléchir sur les priorités. Mais je n'ai pas de proposition miracle à faire, juste une interrogation sur l'évolution des pratiques.
- julilibulleNiveau 10
Iphigénie a écrit:Disons qu'à mon sens(mais je peux avoir tort ( ) en sixième et cinquième, le plaisir de "lire des histoires ", (d'en discuter, d'acquérir par là du vocabulaire et de l'aisance syntaxique, en même temps qu'une meilleure "sensibilité" à la lecture) devrait l'emporter sur le plaisir de les décortiquer et de faire des tableaux (de?) : il me semble, c'est un avis personnel, que je n'aurais vraiment pas du tout aimé le français travaillé de cette façon, en groupe, par fiche etc...
Mais la seule bonne méthode est celle qui marche, cela dit...
Je ne fais qu'exprimer un avis: j'ai l'impression qu'on attache beaucoup d'importance aujourd'hui au fait d'apprendre et noter, et faire des fiches- alors que les élèves ne lisent pas et n'aiment pas lire: il me semble qu'il y a là matière à réfléchir sur les priorités. Mais je n'ai pas de proposition miracle à faire, juste une interrogation sur l'évolution des pratiques.
mais je ne fais pas de "fiche", la seule chose, c'est un tableau pour recueillir des infos avant d'en faire un bilan (et encore, c'est en 3ème ... )
En 6ème, je travaille par exemple sur un plan de travail sur les contes : il y a différents extraits de peau d'âne et par exemple, ils doivent imaginer la description de la princesse en peau d'âne, s'interroger sur le sens de la formule "il était une fois", faire un portrait du roi et de la reine (et s'apercevoir que le lecteur n'a que peu d'éléments), comprendre la morale du conte ... Et je peux t'assurer qu'ils sont à fond (surtout que nous avons regardé le film de Demy en parallèle), on a des discussions sur la moralité du Roi, sur l'hélicoptère à la fin du film qui gâche le conte pour une grande partie d'entre eux ...
La différence, c'est qu'ils avancent à leur rythme, je fais des points classe régulièrement, je leur assure une compréhension presqu'individuelle parce que je peux venir les voir, je ne traite pas la classe dans une seule et même entité.
Enfin, je ne cherche à convaincre personne, mais vu le retour que j'ai de mes élèves, de leurs parents et même de collègues (notamment d'histoire géo), mes élèves aiment les textes que nous étudions en classe car ils peuvent les actualiser avec des débats d'aujourd'hui. Je ne choisis que des textes qui me parlent et je suis une passionnée, les 3ème que j'ai eu en 6ème ou 5ème gardent souvent un souvenir très précis des textes que nous avons étudiés en classe.
- roxanneOracle
S'il y a au moins un truc que j'ai appris avec l'expérience et les nombreuses années, c'est que finalement le "bon" cours est celui qui nous convient, qu'on sait faire, dans lequel on est à l'aise. Je lis les méthodes des uns et des autres, il y a vraiment des choses intéressantes mais je ne suis pas sure que je serai très bonne en les appliquant. En lycée (certes), je reste assez magistrale, j'apporte beaucoup de connaissances, de mots nouveaux, le tout émaillé d'anecdotes et globalement ça marche et d'ailleurs ça marche très bien en techno notamment. Mais j'ai façonné mon cours face à ma personnalité. C'est pour ça qu'essayer de faire faire la même chose à tout le monde, c'est vain.
- IphigénieProphète
Bien d'accord avec toi: sauf sur ta conclusion, en ce sens que justement le rôle des IPR est de vouloir que tout le monde fasse la même chose et applique des méthodes qu'on ne peut que constater comme délétères depuis des décennies ...roxanne a écrit:S'il y a au moins un truc que j'ai appris avec l'expérience et les nombreuses années, c'est que finalement le "bon" cours est celui qui nous convient, qu'on sait faire, dans lequel on est à l'aise. Je lis les méthodes des uns et des autres, il y a vraiment des choses intéressantes mais je ne suis pas sure que je serai très bonne en les appliquant. En lycée (certes), je reste assez magistrale, j'apporte beaucoup de connaissances, de mots nouveaux, le tout émaillé d'anecdotes et globalement ça marche et d'ailleurs ça marche très bien en techno notamment. Mais j'ai façonné mon cours face à ma personnalité. C'est pour ça qu'essayer de faire faire la même chose à tout le monde, c'est vain.
à julililibule: si donc la méthode te convient et si tu as l'impression qu'elle convient aussi aux élèves et leur donne le goût de lire, c'est parfait!
on pourrait aussi discuter de l'intérêt de traiter, au contraire, la classe comme entité, mais je ne voudrais pas introduire d'un coup trop d'anti-concepts contemporains...
- frecheGrand sage
Alcyone a écrit:Pour ma part, je me pose exactement les mêmes questions que Fiat Lux mais non pas par rapport à l'inspection, dont je me fiche royalement, mais par rapport à la réception de mon cours par mes élèves (classes de 5e et 4e).
J'ai l'impression depuis quelques années qu'enseigner la littérature est devenu un parcours du combattant, que je suis seule à mener en classe. A la maison, je n'en parle même pas : travaux d'écriture et de lecture devenus quasi impossibles à demander, puisqu'il y a toujours une bonne raison pour ne pas travailler, et on se retrouve en classe avec une grande majorité des élèves qui n'a rien fait.
Est-ce parce que je récolte des classes de 5e tous les ans ? Classes impossibles à intéresser pour moi à partir du mois de janvier, puis surtout après les vacances de printemps.
Est-ce parce que je suis dans une zone fortement rurale (70% des élèves de 3e partent en filière pro) ?
Je pense que c'est vrai pour de nombreuses matières, en SPC, les élèves n'arrivent pas à argumenter, ni à rédiger les calculs correctement.
- stenchMonarque
FiatLux a écrit:N
Ma séance d'analyse de texte (niveau 4e) était assez classique (selon moi) : j'ai distribué un texte, je l'ai lu, les élèves ont répondu à des questions de compréhension, on a analysé le texte à l'oral et on a écrit un bilan. Il est ressorti de cette séance que le bilan était bien trop long et que l'analyse était trop compliquée pour des collégiens. Lorsqu'il a feuilleté les cahiers, il a trouvé qu'on faisait trop de choses. Trop de bilans, trop de langue : trop d'entraînement à la conjugaison des verbes.
Un inspecteur le Lettres te reproche de faire trop de choses, trop de langue, trop de conjugaisons ?? Et on s'étonne que le niveau s'effondre ?
_________________
"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- julilibulleNiveau 10
Je répondais à la question posée à la base, je ne pense pas détenir LA méthode absolue et j'ai d'ailleurs écrit dans mon premier post qu'elle n'était pas miraculeuse et qu'elle me convenait à moi.
Iphigénie : j'ai des moments classe entière comme une entité parce que je trouve que la dynamique est intéressante, notamment pour les débats ou les interprétations de lecture et des moments classe plus individualisée (avec la possibilité de travailler seul ou en binôme).
En fait, la seule chose que je fais, c'est ne pas faire une heure de cours complète soit en cours dialogué ou magistral, soit en cours individuel. Mon heure de cours est un mix de ces méthodes, ça rend mon heure plus dynamique (pour moi), ça met les élèves en activité à un moment du cours, ça permet que tout ne repose pas que sur moi.
Mon dispositif pédagogique varie en fonction de ce que je veux proposer aux élèves.
En tout cas, pour celles et ceux qui s'intéressent à des façons de faire cours en variant les pratiques, il y a aujourd'hui des comptes instagram vraiment chouettes : la bande à baudelaire, la boîte de pandore, la légèreté des lettres, l'ouvre boîte, lettres n co, les lettres en rep, flaubert and co et plein d'autres. Ces femmes partagent leurs pratiques dans la bonne humeur, avec de très jolis exemples inspirants.
Iphigénie : j'ai des moments classe entière comme une entité parce que je trouve que la dynamique est intéressante, notamment pour les débats ou les interprétations de lecture et des moments classe plus individualisée (avec la possibilité de travailler seul ou en binôme).
En fait, la seule chose que je fais, c'est ne pas faire une heure de cours complète soit en cours dialogué ou magistral, soit en cours individuel. Mon heure de cours est un mix de ces méthodes, ça rend mon heure plus dynamique (pour moi), ça met les élèves en activité à un moment du cours, ça permet que tout ne repose pas que sur moi.
Mon dispositif pédagogique varie en fonction de ce que je veux proposer aux élèves.
En tout cas, pour celles et ceux qui s'intéressent à des façons de faire cours en variant les pratiques, il y a aujourd'hui des comptes instagram vraiment chouettes : la bande à baudelaire, la boîte de pandore, la légèreté des lettres, l'ouvre boîte, lettres n co, les lettres en rep, flaubert and co et plein d'autres. Ces femmes partagent leurs pratiques dans la bonne humeur, avec de très jolis exemples inspirants.
- IphigénieProphète
Et je ne répondais qu'à ton premier post sans prétendre viser l'ensemble de ta pratique . C'est vrai que je n'aurais pas eu l'idée spontanément de chercher des idées de cours de français sur Insta... Enfin j'ai eu la curiosité de regarder le premier cité et ...euh... oh...ah...
Je ne te le fais pas dire: la retraite a du bon
Je ne te le fais pas dire: la retraite a du bon
- julilibulleNiveau 10
Iphigénie a écrit:Et je ne répondais qu'à ton premier post sans prétendre viser l'ensemble de ta pratique . C'est vrai que je n'aurais pas eu l'idée spontanément de chercher des idées de cours de français sur Insta... Enfin j'ai eu la curiosité de regarder le premier cité et ...euh... oh...ah...
Je ne te le fais pas dire: la retraite a du bon
c'est pour ça que je disais que c'était à destination de celles et ceux qui voulaient voir des pratiques différentes (et personnellement, même si je ne prends pas tout, je trouve toujours qu'on a à y gagner à se confronter aux pratiques des autres sans tomber dans la condescendance).
- cléliaFidèle du forum
Julilibulle, combien d'élèves as-tu par classe ?
Tu dis circuler dans la classe et aider les élèves individuellement. Personnellement, au delà de 20-21 élèves, je n'y arrive pas (et encore, à condition d'avoir au moins 6 ou 7 élèves très autonomes). Cette année, j'ai des classes de 3e avec 20 élèves. J'ai l'impression de les avoir bien accompagnés en rédaction (questions sur les textes ou rédactions plus longues). Mais l'an prochain, nous aurons des classes à 28 ou 29 élèves et je sais que je serai moins efficace.
Tu dis circuler dans la classe et aider les élèves individuellement. Personnellement, au delà de 20-21 élèves, je n'y arrive pas (et encore, à condition d'avoir au moins 6 ou 7 élèves très autonomes). Cette année, j'ai des classes de 3e avec 20 élèves. J'ai l'impression de les avoir bien accompagnés en rédaction (questions sur les textes ou rédactions plus longues). Mais l'an prochain, nous aurons des classes à 28 ou 29 élèves et je sais que je serai moins efficace.
_________________
Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- Stel6584Niveau 7
- marjoDoyen
Médée a écrit:@Marjo je trouve ton idée pour les 3e très intéressante. Refaire constamment le programme des années précédents pour qu'ils oublient à nouveau tout une semaine plus tard, c'est désespérant...
Je vais expérimenter l'année prochaine. Le gros travail, ça va être l'élaboration du memento, mais j'ai suffisamment d'expérience sur le niveau 3e pour savoir où ça coince, ce qui a besoin d'être expliqué plus longuement ou au contraire plus rapidement. Je vais essayer de ne pas dépasser l'équivalent de 30 pages (une quinzaine de pages recto-verso).
- julilibulleNiveau 10
clélia a écrit:Julilibulle, combien d'élèves as-tu par classe ?
Tu dis circuler dans la classe et aider les élèves individuellement. Personnellement, au delà de 20-21 élèves, je n'y arrive pas (et encore, à condition d'avoir au moins 6 ou 7 élèves très autonomes). Cette année, j'ai des classes de 3e avec 20 élèves. J'ai l'impression de les avoir bien accompagnés en rédaction (questions sur les textes ou rédactions plus longues). Mais l'an prochain, nous aurons des classes à 28 ou 29 élèves et je sais que je serai moins efficace.
j'ai 27 élèves en 6ème, entre 25 et 29 pour mes 3 classes de 3ème. Ce n'est pas toujours évident mais j'ai mis en place pas mal d'accompagnements écrits pour aider dans un premier temps et je vais d'abord voir les élèves les plus en difficulté. J'avoue que ça demande un gros travail de préparation.
- julilibulleNiveau 10
Stel6584 a écrit:Bonjour,
@julilibulle, quels sont les titres de l’édition Chenelière que tu as lus ? Merci.
beaucoup
dans les derniers que j'ai lus : mieux évaluer et motiver ses élèves (j'y ai récupéré une idée de fiche pour les devoirs non rendus) / l'enseignement explicite / la lecture autonome : gérer et évaluer la compréhension en lecture (très intéressant) / lire et apprécier les romans en classe / enseigner l'écriture sous toutes ses formes (vraiment intéressant également)
- cléliaFidèle du forum
Merci pour ta réponse. La plupart de mes élèves ne tirent pas grand profit des accompagnements écrits. J'ai tenté les plans de travail mais sans grand succès. L'important reste que chacun trouve une méthode qui lui convienne.
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- julilibulleNiveau 10
clélia a écrit:Merci pour ta réponse. La plupart de mes élèves ne tirent pas grand profit des accompagnements écrits. J'ai tenté les plans de travail mais sans grand succès. L'important reste que chacun trouve une méthode qui lui convienne.
je fais aussi du tutorat entre élève.
Tout n'est pas parfait dans ma méthode, loin s'en faut, d'ailleurs je modifie toujours des choses.
Ce n'est pas simple de gérer une classe aujourd'hui car je trouve qu'il y a une telle multiplication de pédagogies que tu ne sais plus ce qui a un sens. Et je pense aussi que nous n'avons plus vraiment le même profil d'élèves (l'attention n'est plus la même). Je constate d'ailleurs que l'arrivée des IA va aussi modifier ma façon de travailler : je donnais encore un devoir maison par trimestre (en général une rédaction ou un sujet de réflexion) mais sur ce dernier trimestre, j'ai des élèves qui ont clairement utilisé l'IA et je vais donc repenser aussi le travail à la maison.
- Ruggera7Neoprof expérimenté
L' IA? Je ne comprends pas...
Moi, il m'arrive de donner un travail facultatif à faire, avec un délai de trois semaines au moins, comportant les quinze jours de vacances. J'explique bien que ce travail permet, s'il est réalisé avec un minimum de sérieux, de rattraper une note moins bonne obtenue en devoir surveillé. Ces quelques dernières années, de moins en moins d'élèves saisissent cette chance. Récemment, dans l'une de mes classes, seuls 4/5 élèves ont essayé.
Qu'en conclure? Que la mauvaise note est vécue comme une fatalité, et qu'on ne peut lutter contre (du point de vue de l'élève).
Moi, il m'arrive de donner un travail facultatif à faire, avec un délai de trois semaines au moins, comportant les quinze jours de vacances. J'explique bien que ce travail permet, s'il est réalisé avec un minimum de sérieux, de rattraper une note moins bonne obtenue en devoir surveillé. Ces quelques dernières années, de moins en moins d'élèves saisissent cette chance. Récemment, dans l'une de mes classes, seuls 4/5 élèves ont essayé.
Qu'en conclure? Que la mauvaise note est vécue comme une fatalité, et qu'on ne peut lutter contre (du point de vue de l'élève).
- Une passanteEsprit éclairé
Ruggera7 a écrit:L' IA? Je ne comprends pas...
Moi, il m'arrive de donner un travail facultatif à faire, avec un délai de trois semaines au moins, comportant les quinze jours de vacances. J'explique bien que ce travail permet, s'il est réalisé avec un minimum de sérieux, de rattraper une note moins bonne obtenue en devoir surveillé. Ces quelques dernières années, de moins en moins d'élèves saisissent cette chance. Récemment, dans l'une de mes classes, seuls 4/5 élèves ont essayé.
Qu'en conclure? Que la mauvaise note est vécue comme une fatalité, et qu'on ne peut lutter contre (du point de vue de l'élève).
L'arrivée de Chaptgpt qui fait que de nombreux élèves lui demandent de faire leurs DM...
[Je suis en lycée, et j'ai progressivement diminué le nombre de DM car j'en avais assez de corriger des éléments issus d'internet, je n'avais maintenu que le carnet de lecteur. Et j'ai définitivement abandonné les DM puisque j'en étais arrivée à lire des avis Babelio dans les devoirs !]
- SaltaojosHabitué du forum
@julilibulle Merci pour toutes tes explications et pour les ouvrages mentionnés, je vais m'en procurer. Je me dirige de plus en plus vers ce genre de pédagogie, ça me permet de perdre un peu moins d'élèves en route, car je fais les mêmes constats que toi. C'est en effet très long en préparation !
Cette année et l'an dernier, le PAF de mon académie (Amiens) proposait des formations sur l'enseignement de la grammaire : il s'agissait en réalité d'une prof de collège qui présentait la classe autonome en EDL. J'ai trouvé ces formations très très intéressantes, même si évidemment je ne me vois pas fonctionner exactement comme la formatrice. J'y ai découvert des choses qui m'ont décomplexée sur la mise en autonomie des élèves, et des astuces pour différencier facilement les parcours en EDL. J'étais très très étonnée du fait que ces formations aient été validées par les IPR, vu que les 2 rencontrés ces dernières années étaient plutôt vieille école !
Je trouve très difficile de découvrir une méthode de cours qui nous convienne, qui convienne aux élèves et qui porte ses fruits.
Cette année et l'an dernier, le PAF de mon académie (Amiens) proposait des formations sur l'enseignement de la grammaire : il s'agissait en réalité d'une prof de collège qui présentait la classe autonome en EDL. J'ai trouvé ces formations très très intéressantes, même si évidemment je ne me vois pas fonctionner exactement comme la formatrice. J'y ai découvert des choses qui m'ont décomplexée sur la mise en autonomie des élèves, et des astuces pour différencier facilement les parcours en EDL. J'étais très très étonnée du fait que ces formations aient été validées par les IPR, vu que les 2 rencontrés ces dernières années étaient plutôt vieille école !
Je trouve très difficile de découvrir une méthode de cours qui nous convienne, qui convienne aux élèves et qui porte ses fruits.
- AngeleneNiveau 5
Bonjour,
pour avoir été tutrice trois fois, voici ce que je conseillais généralement à mes stagiaires, sans avoir la prétention d'avoir la recette magique: mettre les plus possible les élèves en activité. Cela ne veut pas forcément dire répondre à plein de questions, notamment si elles sont trop guidées.
Généralement je pose une seule question qui pose une sorte de petit débat. Exemple sur la description de Quasimodo: Quasimodo est-il un monstre?
1 Les élèves font une recherche individuelle au crayon de bois (en gros ils entourent les indices du oui, ils soulignent ceux du non).
2 Ensuite ils se mettent en groupe et doivent choisir: oui, non, ou oui et non. Si la question est bien posée, ça les oblige à retourner au texte pour justifier leurs arguments face aux autres membres du groupe et c'est ce qui est recherché. Ils notent des arguments (et ne doivent pas se contenter de copier des mots du textes).
3 Tirage au sort: un rapporteur passe au tableau, la classe réagit et on aboutit à une liste d'arguments qu'ils notent. C'est là que je case des notions d'analyse. Par exemple: Hugo utilise tel champ lexical, il répète telle expression etc...
4 Enfin, ils ont quelques minutes pour rédiger la réponse à la question posée au début du cours, sous la forme d'un paragraphe expliqué (ils ont noté les arguments) et justifié (ils ont fait une repérage au départ, complété au fur et à mesure du cours, on a noté les figures de style etc...).
Mon problème c'est plutôt de varier les approches. Parfois je leur demande de jouer la scène, c'est un moyen complètement différent de les obliger à se confronter au texte pour vérifier qu'ils l'ont bien compris. Je peux aussi leur demander de couper le texte en parties logiques et de proposer un titre par partie. En fait tout dépend du texte et de la problématique du chapitre.
J'utilise aussi le questionnaire, mais plutôt pour la compréhension littérale. Par exemple quand un texte comporte beaucoup de reprises nominales, quand il y a de vraies difficultés à bien comprendre le texte, sans parler de interpréter. En général 4 ou 5 questions max.
Par contre en 3ème je fais aussi bcp de questionnaires type dnb forcément.
pour avoir été tutrice trois fois, voici ce que je conseillais généralement à mes stagiaires, sans avoir la prétention d'avoir la recette magique: mettre les plus possible les élèves en activité. Cela ne veut pas forcément dire répondre à plein de questions, notamment si elles sont trop guidées.
Généralement je pose une seule question qui pose une sorte de petit débat. Exemple sur la description de Quasimodo: Quasimodo est-il un monstre?
1 Les élèves font une recherche individuelle au crayon de bois (en gros ils entourent les indices du oui, ils soulignent ceux du non).
2 Ensuite ils se mettent en groupe et doivent choisir: oui, non, ou oui et non. Si la question est bien posée, ça les oblige à retourner au texte pour justifier leurs arguments face aux autres membres du groupe et c'est ce qui est recherché. Ils notent des arguments (et ne doivent pas se contenter de copier des mots du textes).
3 Tirage au sort: un rapporteur passe au tableau, la classe réagit et on aboutit à une liste d'arguments qu'ils notent. C'est là que je case des notions d'analyse. Par exemple: Hugo utilise tel champ lexical, il répète telle expression etc...
4 Enfin, ils ont quelques minutes pour rédiger la réponse à la question posée au début du cours, sous la forme d'un paragraphe expliqué (ils ont noté les arguments) et justifié (ils ont fait une repérage au départ, complété au fur et à mesure du cours, on a noté les figures de style etc...).
Mon problème c'est plutôt de varier les approches. Parfois je leur demande de jouer la scène, c'est un moyen complètement différent de les obliger à se confronter au texte pour vérifier qu'ils l'ont bien compris. Je peux aussi leur demander de couper le texte en parties logiques et de proposer un titre par partie. En fait tout dépend du texte et de la problématique du chapitre.
J'utilise aussi le questionnaire, mais plutôt pour la compréhension littérale. Par exemple quand un texte comporte beaucoup de reprises nominales, quand il y a de vraies difficultés à bien comprendre le texte, sans parler de interpréter. En général 4 ou 5 questions max.
Par contre en 3ème je fais aussi bcp de questionnaires type dnb forcément.
- julilibulleNiveau 10
Angelene a écrit:Bonjour,
pour avoir été tutrice trois fois, voici ce que je conseillais généralement à mes stagiaires, sans avoir la prétention d'avoir la recette magique: mettre les plus possible les élèves en activité. Cela ne veut pas forcément dire répondre à plein de questions, notamment si elles sont trop guidées.
Généralement je pose une seule question qui pose une sorte de petit débat. Exemple sur la description de Quasimodo: Quasimodo est-il un monstre?
1 Les élèves font une recherche individuelle au crayon de bois (en gros ils entourent les indices du oui, ils soulignent ceux du non).
2 Ensuite ils se mettent en groupe et doivent choisir: oui, non, ou oui et non. Si la question est bien posée, ça les oblige à retourner au texte pour justifier leurs arguments face aux autres membres du groupe et c'est ce qui est recherché. Ils notent des arguments (et ne doivent pas se contenter de copier des mots du textes).
3 Tirage au sort: un rapporteur passe au tableau, la classe réagit et on aboutit à une liste d'arguments qu'ils notent. C'est là que je case des notions d'analyse. Par exemple: Hugo utilise tel champ lexical, il répète telle expression etc...
4 Enfin, ils ont quelques minutes pour rédiger la réponse à la question posée au début du cours, sous la forme d'un paragraphe expliqué (ils ont noté les arguments) et justifié (ils ont fait une repérage au départ, complété au fur et à mesure du cours, on a noté les figures de style etc...).
Mon problème c'est plutôt de varier les approches. Parfois je leur demande de jouer la scène, c'est un moyen complètement différent de les obliger à se confronter au texte pour vérifier qu'ils l'ont bien compris. Je peux aussi leur demander de couper le texte en parties logiques et de proposer un titre par partie. En fait tout dépend du texte et de la problématique du chapitre.
J'utilise aussi le questionnaire, mais plutôt pour la compréhension littérale. Par exemple quand un texte comporte beaucoup de reprises nominales, quand il y a de vraies difficultés à bien comprendre le texte, sans parler de interpréter. En général 4 ou 5 questions max.
Par contre en 3ème je fais aussi bcp de questionnaires type dnb forcément.
Merci pour ce message car j'ai encore du mal à trouver une question (notamment pour la 6ème car en 3ème, je vais plus sur des problématiques de texte) qui fonctionne et avec ton exemple, ça m'aide beaucoup.
- AlcyoneFidèle du forum
Angelene a écrit:
4 Enfin, ils ont quelques minutes pour rédiger la réponse à la question posée au début du cours, sous la forme d'un paragraphe expliqué (ils ont noté les arguments) et justifié (ils ont fait une repérage au départ, complété au fur et à mesure du cours, on a noté les figures de style etc...).
Y a-t-il un "retour" commun suite à l'écriture de la réponse ? Une lecture à voix haute ? Un bilan du débat ? Une correction commune de la réponse ?
As-tu des élèves qui refusent de rédiger la synthèse ? Si oui, proposes-tu quelque chose pour eux (une correction par exemple) ?
- liskayaNeoprof expérimenté
@julilibulle , merci pour ta réponse.
C'est ce type de témoignage que pensais lire sur ce fil. J'ai une vingtaine d'années dans ce métier, et je suis très curieuse de savoir ce que l'on enseigne aux tout jeunes profs : quelle méthode, quels conseils...
Ce n'est pas pour tout démolir, ni pour tout appliquer, mais parce que ça m’intéresse. (On est tous d'accord, je pense, sur le fait que l'essentiel est de faire comme on le sent, de faire ce qui nous semble le plus efficace et ce qui nous satisfait le plus et que le jugement des inspecteurs qui pointent le bout de leur nez dans nos cours de temps à autre est rarement constructif...)
Donc en voyant la question posée sur fil, je pensais lire davantage les expériences de nos jeunes collègues. Y en a-t-il d'autres ?
C'est ce type de témoignage que pensais lire sur ce fil. J'ai une vingtaine d'années dans ce métier, et je suis très curieuse de savoir ce que l'on enseigne aux tout jeunes profs : quelle méthode, quels conseils...
Ce n'est pas pour tout démolir, ni pour tout appliquer, mais parce que ça m’intéresse. (On est tous d'accord, je pense, sur le fait que l'essentiel est de faire comme on le sent, de faire ce qui nous semble le plus efficace et ce qui nous satisfait le plus et que le jugement des inspecteurs qui pointent le bout de leur nez dans nos cours de temps à autre est rarement constructif...)
Donc en voyant la question posée sur fil, je pensais lire davantage les expériences de nos jeunes collègues. Y en a-t-il d'autres ?
- Manu7Expert spécialisé
J'aime bien le cours dans le style "Le masque et la plume" avec un micro, mais je trouve que c'est vraiment trop vieux jeu, mon petit doigt me dit que le micro c'est bien mais plus dans une ambiance tiktok et avec un gouter !
- Ruggera7Neoprof expérimenté
L'IA, oui, l'intelligence artificielle, comment n'y ai-je pas pensé? Oui, ça me paraît évident, à présent. Merci!
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