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- lene75Prophète
Pour la responsabilité des parents, je suis très mitigée dans la mesure où c'est l'école qui nous oblige à l'open bar internet pour des enfants beaucoup trop jeunes pour ça. Pour ma part je m'en serais bien passée, j'étais très satisfaite de mon organisation familiale dans laquelle les écrans avaient très peu de place et jamais hors du contrôle parental. Quand on travaille, donc qu'on n'est pas forcément là quand l'enfant rentre du collège, et qu'on n'a pas qu'un enfant, on ne peut pas toujours vérifier à chaque instant si c'est bien la vidéo du prof qui est visionnée, l'exposé collectif qui est fait en visio ou sur les réseaux sociaux, et pas autre chose. Plusieurs élèves de la classe de ma fille, qui est en 5e, ont demandé à une de leurs profs que les devoirs soient donnés en classe et pas exclusivement sur l'ENT, encore moins à 22h pour le lendemain. Ils se sont fait engueuler au prétexte qu'ils ont le devoir de se connecter chaque jour à l'ENT. Des gamins de 12 ans... c'est le monde à l'envers.
Une collègue a envoyé un mail au PP de son fils qui est en 6e pour lui dire que la situation étant devenue très conflictuelle avec son fils à la maison à cause de ça, et dans la mesure où les parents qui travaillent ne peuvent pas être là quand l'enfant fait ses devoirs le soir, elle signalait à l'équipe pédagogique que son fils n'aurait désormais plus accès à aucun écran à la maison, incluant la tablette du collège dont elle demandait qu'elle reste au collège, et que par conséquent, il ne ferait que le travail indiqué sur l'agenda et rien de ce qui nécessite un écran. Peu de parents ont ce courage et quand ils l'ont, à ma connaissance, pour appartenir à un groupe FB sur ce sujet, c'est toujours l'enfant qui est marginalisé et considéré comme le mouton noir, car la restriction n'est jamais appliquée à toute la classe. Et je ne trouve pas normal que ce soit aux parents de lutter contre l'institution, qui ensuite leur renvoie la responsabilité.
Il faudrait peut-être déjà commencer par arrêter de distribuer des tablettes à tous les collégiens.
Une collègue a envoyé un mail au PP de son fils qui est en 6e pour lui dire que la situation étant devenue très conflictuelle avec son fils à la maison à cause de ça, et dans la mesure où les parents qui travaillent ne peuvent pas être là quand l'enfant fait ses devoirs le soir, elle signalait à l'équipe pédagogique que son fils n'aurait désormais plus accès à aucun écran à la maison, incluant la tablette du collège dont elle demandait qu'elle reste au collège, et que par conséquent, il ne ferait que le travail indiqué sur l'agenda et rien de ce qui nécessite un écran. Peu de parents ont ce courage et quand ils l'ont, à ma connaissance, pour appartenir à un groupe FB sur ce sujet, c'est toujours l'enfant qui est marginalisé et considéré comme le mouton noir, car la restriction n'est jamais appliquée à toute la classe. Et je ne trouve pas normal que ce soit aux parents de lutter contre l'institution, qui ensuite leur renvoie la responsabilité.
Il faudrait peut-être déjà commencer par arrêter de distribuer des tablettes à tous les collégiens.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
C'est sûr que si les parents d'élèves harceleurs devaient faire une journée de GAV pour complicité, cela pourrait peut-être calmer les postures du type "Cestmonenfantmabataille".
- Clecle78Bon génie
+1000lene75 a écrit:Pour la responsabilité des parents, je suis très mitigée dans la mesure où c'est l'école qui nous oblige à l'open bar internet pour des enfants beaucoup trop jeunes pour ça. Pour ma part je m'en serais bien passée, j'étais très satisfaite de mon organisation familiale dans laquelle les écrans avaient très peu de place et jamais hors du contrôle parental. Quand on travaille, donc qu'on n'est pas forcément là quand l'enfant rentre du collège, et qu'on n'a pas qu'un enfant, on ne peut pas toujours vérifier à chaque instant si c'est bien la vidéo du prof qui est visionnée, l'exposé collectif qui est fait en visio ou sur les réseaux sociaux, et pas autre chose. Plusieurs élèves de la classe de ma fille, qui est en 5e, ont demandé à une de leurs profs que les devoirs soient donnés en classe et pas exclusivement sur l'ENT, encore moins à 22h pour le lendemain. Ils se sont fait engueuler au prétexte qu'ils ont le devoir de se connecter chaque jour à l'ENT. Des gamins de 12 ans... c'est le monde à l'envers.
Une collègue a envoyé un mail au PP de son fils qui est en 6e pour lui dire que la situation étant devenue très conflictuelle avec son fils à la maison à cause de ça, et dans la mesure où les parents qui travaillent ne peuvent pas être là quand l'enfant fait ses devoirs le soir, elle signalait à l'équipe pédagogique que son fils n'aurait désormais plus accès à aucun écran à la maison, incluant la tablette du collège dont elle demandait qu'elle reste au collège, et que par conséquent, il ne ferait que le travail indiqué sur l'agenda et rien de ce qui nécessite un écran. Peu de parents ont ce courage et quand ils l'ont, à ma connaissance, pour appartenir à un groupe FB sur ce sujet, c'est toujours l'enfant qui est marginalisé et considéré comme le mouton noir, car la restriction n'est jamais appliquée à toute la classe. Et je ne trouve pas normal que ce soit aux parents de lutter contre l'institution, qui ensuite leur renvoie la responsabilité.
Il faudrait peut-être déjà commencer par arrêter de distribuer des tablettes à tous les collégiens.
- LadyOlennaModérateur
Concrètement je ne vois pas comment organiser ces interventions pour la semaine qui arrive, ni en tant que professeur, ni en tant que CDE. Quelles personnes compétentes sur le sujet ? Les CPE (quand on a la chance d'en avoir) ? Ils ne pourront pas passer une heure dans chaque division cette semaine, surtout à une période de l'année où les élèves sont en roue libre. Des assos ? Lesquelles ? Comment les mobiliser en si peu de temps ? Avec quels financements ? Les collègues formés au dispositif Phare ? Ce ne sont pas les 3 heures en visio et la masse de documents à télécharger sur Filesender qui les rend spécialistes.lene75 a écrit:Swan a écrit:Alors en théorie ce n’est pas du jour au lendemain.
Chez nous nous avons reçu un mail vendredi après-midi de notre principal qui demandait aux Pp d’organiser une heure de vie de classe sur le harcèlement (sensibilisation et tentative de détection de cas). Sachant qu’on commence l’avant-dernière semaine de cours avec les conseils de classes, sorties de fin d’années et divers chamboulements d’emplois du temps puis rendus de manuels…
Mais tout va bien car on n’a qu’à « se rapprocher (individuellement) de nos référents Ph@re), et le mail de Pap transféré par la direction comportait un PowerPoint et un pdf en ligne…
Même pas une heure de banalisation pour nous former, rien. Autant dire que je me sens ultra compétente et motivée. Et sachant que le ministre lui n’a pas agi pendant 4 semaines… ça ne pouvait pas attendre la rentrée des classes ou avoir lieu plus tôt ????
Donc maintenant j’hésite entre ne pas obéir, faire une intervention nécessairement pire que médiocre donc inefficace voire contre productive, ou…
En plus, me dire que l’heure de vie de classe qui n’est déjà pas rémunérée va servir à la comm du ministre ou alors que je vais devoir empiéter sur celle qui prépare le conseil de classe… autant dire que ça me réjouit !
On te demande d'organiser, pas d'animer. Demande à ton CDE de te fournir la liste des personnes compétentes sur ce sujet pour te permettre de te mettre en relation avec elles pour organiser cette heure.
- MatteoNiveau 10
Dans mon collège ils ont trouvé les personnes compétences visiblement : les profs d'EMC
- lene75Prophète
Je suis bien d'accord avec toi, LadyOlenna. Je ne m'attends pas à ce que le CDE soit en mesure de fournir une telle liste, mais supposer qu'un PP, juste parce qu'il est PP, est compétent pour ça, c'est fort de café et à mon sens plus contreproductif qu'autre chose. C'est scandaleux cette manière de gouverner.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- LadyOlennaModérateur
Les couteaux suisses des EPLEMatteo a écrit:Dans mon collège ils ont trouvé les personnes compétences visiblement : les profs d'EMC
+1000lene75 a écrit:Je suis bien d'accord avec toi, LadyOlenna. Je ne m'attends pas à ce que le CDE soit en mesure de fournir une telle liste, mais supposer qu'un PP, juste parce qu'il est PP, est compétent pour ça, c'est fort de café et à mon sens plus contreproductif qu'autre chose. C'est scandaleux cette manière de gouverner.
- lene75Prophète
Tenez, quand on parle du loup. À l'instant sur le groupe des parents de ma fille qui est... au CP. Suite à des quizz donnés à faire en ligne par les maîtresses à plusieurs reprises ces derniers temps, un parent réagit :
"J'espère qu'elles ne vont pas prendre l'habitude de leur donner des devoirs sur ordinateur 🤨"
"J'espère qu'elles ne vont pas prendre l'habitude de leur donner des devoirs sur ordinateur 🤨"
- trompettemarineMonarque
Une émission y est consacrée sur le site d'Arrêt sur images. Je ne l'ai pas encore regardée.
Lien : https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/on-ne-parle-de-harcelement-scolaire-que-quand-il-y-a-un-suicide
Extrait :
Lien : https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/on-ne-parle-de-harcelement-scolaire-que-quand-il-y-a-un-suicide
Extrait :
ASI a écrit:Lindsay avait 13 ans, elle s’est donné la mort le 12 mai 2023, après avoir été harcelée durant de longs mois par des élèves de son collège du Pas-de-Calais. Depuis, les parents de l’adolescente crient leur douleur sur les plateaux télé mais aussi leur colère de ne pas avoir été entendus à temps par l’Éducation nationale. Régulièrement, le sujet du harcèlement scolaire arrive à la Une de la presse et en tête des titres des journaux télévisés. Chaque année, selon les données officielles, entre 700 000 et 1 million de jeunes sont victimes de harcèlement scolaire en France. Ministres de l’Éducation nationale, associations de lutte contre le harcèlement à l’école, femme du président de la République, Brigitte Macron, mais aussi youtubeurs : ils sont nombreux à prendre la parole sur ce sujet. Mais pour dire quoi ? Pour quelle politique publique à destination des jeunes victimes ? Et quid des premier·es concerné·es, les élèves, les collégien·nes, les lycéen·nes ? Où les entendre ? Pour réponde à ces questions, trois invitées : Anne-Liz Deba, intervenante dans les écoles sur le harcèlement scolaire, elle-même victime au collège et au lycée jusqu'à une tentative d'assassinat, Elsa Maudet, journaliste éducation à Libération et Margot Déage, sociologue de l’éducation et du numérique.
- MalagaModérateur
Pas de nouvelles de cette heure d'intervention demandée par le ministre dans mon établissement, et c'est tant mieux. Nous (profs d'HGEMC de mon collège) abordons déjà cette thématique en EMC, notamment en 6e et en 5e. J'avais aussi pris du temps en novembre dernier, lors de la journée nationale de lutte contre le harcèlement.
Je fais partie du dispositif Phare et cela me permet surtout de voir que ces situations sont rarement simples (en tout cas dans mon collège), qu'il est parfois très difficile de savoir qui a fait quoi, qui a dit quoi (et les parents d'élèves soutiennent massivement leur enfant, surtout quand on pense qu'il est dans une position de harceleur, et peuvent se montrer menaçant avec le CPE). Bref, ce sont souvent des situations tellement compliquées que les "yakafaukon" fonctionnent peu.
Je fais partie du dispositif Phare et cela me permet surtout de voir que ces situations sont rarement simples (en tout cas dans mon collège), qu'il est parfois très difficile de savoir qui a fait quoi, qui a dit quoi (et les parents d'élèves soutiennent massivement leur enfant, surtout quand on pense qu'il est dans une position de harceleur, et peuvent se montrer menaçant avec le CPE). Bref, ce sont souvent des situations tellement compliquées que les "yakafaukon" fonctionnent peu.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- joebar69Fidèle du forum
@Malaga : Je pense que certain.e.s CdE, en accord avec leur syndicat le + représentatif (ou médiatique), ne veulent surtout pas réaliser cette intervention dans l'urgence, au risque de mal la faire. Dans le contexte d'actualités récent, on peut les comprendre. Je ne suis pas sûr que le dispositif pHARe soit présent dans les 7000 collèges de France, et pour les établissements qui l'ont, on ne peut pas demander aux "coordina-teurs-trices" de se préparer dans ce délais si restreint.
- EdithWGrand sage
En plein dedans ici… chaque année on a des cas, dispositif PHAre imposé sans aucune concertation (les pp ont été désignés d’office, sans aucune rétribution bien sûr). On a déjà eu plusieurs séances diverses sur ce thème, intervention extérieure (infirmière de la cellule harcèlement, gendarmes…), des après-midi à dessiner des affiches pour un concours, etc. Ce qui n’empêche absolument pas que ça recommence régulièrement. Deux 4e harcèlent une autre, on envisage de se séparer d’une des deux harceleuses (dans le privé, on n’aime pas du tout virer un élève mais là, l’an dernier rien n’a été fait et on a fini par garder les harceleurs et voir partir les harcelés avec une poignée de copains… moins 8 élèves sur un collège de 60, ça chiffre). Sur des effectifs très réduits, l’effet est très très visible. Une classe par niveau, un seul car scolaire, c’est impossible de séparer. Et les parents se connaissent tous, ce qui ne facilite pas.
- ErgoDevin
J’ai réuni cet après-midi les chefs d’établissement pour échanger sur le harcèlement à l’école. Prévenir, détecter, prendre en charge : je leur ai rappelé les leviers à leur disposition dans la lutte contre ce fléau. Je connais leur engagement et leur mobilisation. pic.twitter.com/ySC2ts9bK8
— Pap Ndiaye (@PapNdiaye) June 13, 2023
Pfiou, heureusement qu'il était là pour leur rappeler les leviers à leur disposition à ces CDE qui oublient, là-bas dans le fond.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- lene75Prophète
Déjà à mon avis "les" c'est "des" (3 ?), parce qu'il a l'air de ne pas être au courant, mais demain il y a une épreuve de bac, et après-demain aussi, et par conséquent les chefs d'établissement des centres d'examen étaient légèrement pris cet après-midi...
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Lisak40Expert spécialisé
Et en bac pro, français hier matin et hgemc hier aprèstmidi, alors, je sais pas à quels cde il a parlé mais en lycée ça ne devait pas faire grand monde (en lp les élèves composent dans leur propre lycée dans la plupart des cas)...
- Manu7Expert spécialisé
LadyOlenna a écrit:Et puis c'est bien mignon de nous faire porter la responsabilité de tout ça, mais quid de la responsabilisation des parents d'élèves ? Qui n'exercent aucun contrôle sur l'utilisation des réseaux sociaux de leur gamin, qui les défendent coûte que coûte, même devant des preuves irréfutables (la semaine dernière encore, une mère convoquée car sa fille a posté une vidéo insultante sur les réseaux, qui me dit qu'elle "prépare ses arguments"). On croit rêver.
Cet exemple m'intéresse, dans le cas d'une vidéo insultante sur les réseaux sociaux, peut-on sanctionner ?
- EuphémiaNiveau 10
Dans mon collège public, sur mes trois classes, entre dix et quinze élèves partent l'année prochaine dans le privé à cause de la non gestion par la direction des cas de violence et de harcèlement subis.EdithW a écrit:En plein dedans ici… chaque année on a des cas, dispositif PHAre imposé sans aucune concertation (les pp ont été désignés d’office, sans aucune rétribution bien sûr). On a déjà eu plusieurs séances diverses sur ce thème, intervention extérieure (infirmière de la cellule harcèlement, gendarmes…), des après-midi à dessiner des affiches pour un concours, etc. Ce qui n’empêche absolument pas que ça recommence régulièrement. Deux 4e harcèlent une autre, on envisage de se séparer d’une des deux harceleuses (dans le privé, on n’aime pas du tout virer un élève mais là, l’an dernier rien n’a été fait et on a fini par garder les harceleurs et voir partir les harcelés avec une poignée de copains… moins 8 élèves sur un collège de 60, ça chiffre). Sur des effectifs très réduits, l’effet est très très visible. Une classe par niveau, un seul car scolaire, c’est impossible de séparer. Et les parents se connaissent tous, ce qui ne facilite pas.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- JennyMédiateur
Manu7 a écrit:LadyOlenna a écrit:Et puis c'est bien mignon de nous faire porter la responsabilité de tout ça, mais quid de la responsabilisation des parents d'élèves ? Qui n'exercent aucun contrôle sur l'utilisation des réseaux sociaux de leur gamin, qui les défendent coûte que coûte, même devant des preuves irréfutables (la semaine dernière encore, une mère convoquée car sa fille a posté une vidéo insultante sur les réseaux, qui me dit qu'elle "prépare ses arguments"). On croit rêver.
Cet exemple m'intéresse, dans le cas d'une vidéo insultante sur les réseaux sociaux, peut-on sanctionner ?
Oui, ça rentre dans le cadre d’un harcèlement qui s’exerce à l’école et en dehors, mais l’origine du harcèlement est bien à l’école. Ces vidéos sont souvent filmées dans l’enceinte de l’établissement. Ça n’empêche pas les parents de porter plainte par ailleurs.
- Manu7Expert spécialisé
Jenny a écrit:Manu7 a écrit:LadyOlenna a écrit:Et puis c'est bien mignon de nous faire porter la responsabilité de tout ça, mais quid de la responsabilisation des parents d'élèves ? Qui n'exercent aucun contrôle sur l'utilisation des réseaux sociaux de leur gamin, qui les défendent coûte que coûte, même devant des preuves irréfutables (la semaine dernière encore, une mère convoquée car sa fille a posté une vidéo insultante sur les réseaux, qui me dit qu'elle "prépare ses arguments"). On croit rêver.
Cet exemple m'intéresse, dans le cas d'une vidéo insultante sur les réseaux sociaux, peut-on sanctionner ?
Oui, ça rentre dans le cadre d’un harcèlement qui s’exerce à l’école et en dehors, mais l’origine du harcèlement est bien à l’école. Ces vidéos sont souvent filmées dans l’enceinte de l’établissement. Ça n’empêche pas les parents de porter plainte par ailleurs.
Je ne vois pas bien comment les élèves pourraient filmer dans l'enceinte puisque les téléphones sont interdits dans les collèges. Donc je ne vois pas en quoi une vidéo insultante serait une preuve de harcélement dans le collège ? Chez nous quand un élève diffuse une simple photo prise dans le collège sur les réseaux alors il passe en conseil de discipline donc pour moi c'est plié si un élève film dans le collège et diffuse cette vidéo avec des insultes alors il est exclu automatiquement. Je voulais surtout savoir si des insultes sur internet sans aucun lien avec le collège pouvaient être sanctionnées, car je ne vois pas de motif valable et nous conseillons aux parents de porter plainte. Et nous informons aussi les parents des élèves qui diffusent les insultes. Mais j'aimerai bien savoir comment nous pourrions sanctionner ?
- mathmaxExpert spécialisé
Si ce n’est ni filmé ni diffusé pendant les heures de présence dans l’établissement je ne vois vraiment pas à quel titre vous pourriez sanctionner.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- JennyMédiateur
Ce n'est pas parce que les téléphones sont interdits qu'ils ne s'en servent pas... L'année dernière, la géolocalisation avait coûté cher à une élève.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
mathmax a écrit:Si ce n’est ni filmé ni diffusé pendant les heures de présence dans l’établissement je ne vois vraiment pas à quel titre vous pourriez sanctionner.
Parce que les textes les plus récents le permettent et le commandent.
https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15548
La loi étend le droit de suivre une scolarité sans harcèlement scolaire (loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance) aux élèves de l'enseignement privé et aux étudiants et complète la définition du harcèlement pour y inclure les faits commis en marge de la vie scolaire ou universitaire et par les personnels : « Aucun élève ou étudiant ne doit subir de faits de harcèlement résultant de propos ou comportements, commis au sein de l'établissement d'enseignement ou en marge de la vie scolaire ou universitaire et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de dégrader ses conditions d'apprentissage ».
[…]
Textes de loi et références
LOI n° 2022-299 du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045287658
Article 1
Le code de l'éducation est ainsi modifié :
1° Le chapitre Ier du titre Ier du livre Ier est complété par un article L. 111-6 ainsi rédigé :
« Art. L. 111-6.-Aucun élève ou étudiant ne doit subir de faits de harcèlement résultant de propos ou comportements, commis au sein de l'établissement d'enseignement ou en marge de la vie scolaire ou universitaire et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de dégrader ses conditions d'apprentissage. Ces faits peuvent être constitutifs du délit de harcèlement scolaire prévu à l'article 222-33-2-3 du code pénal.
« Les établissements d'enseignement scolaire et supérieur publics et privés ainsi que le réseau des œuvres universitaires prennent les mesures appropriées visant à lutter contre le harcèlement dans le cadre scolaire et universitaire. Ces mesures visent notamment à prévenir l'apparition de situations de harcèlement, à favoriser leur détection par la communauté éducative afin d'y apporter une réponse rapide et coordonnée et à orienter les victimes, les témoins et les auteurs, le cas échéant, vers les services appropriés et les associations susceptibles de leur proposer un accompagnement.
« Une information sur les risques liés au harcèlement scolaire, notamment au cyberharcèlement, est délivrée chaque année aux élèves et parents d'élèves. »
Ce n'était pas possible ; c'est devenu une règle obligatoire.
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Si tu vales valeo.
- Manu7Expert spécialisé
Jenny a écrit:Ce n'est pas parce que les téléphones sont interdits qu'ils ne s'en servent pas... L'année dernière, la géolocalisation avait coûté cher à une élève.
Nous sommes bien d'accord le fait qu'ils soient interdits est un bon motif de sanction et comme en général on le sait à cause de la diffusion sur internet alors c'est encore plus grave. Et là c'est facile de sanctionner. Mais une vidéo prise en dehors du collège dans laquelle un élève insulte un autre élève, cela nous dérange bien plus que la photo du couloir prise en cachette et pourtant dans le second cas c'est conseil de discipline chez nous et dans le premier, on ne voit pas comment sanctionner.
- JennyMédiateur
Ça reste dans le cadre du groupe classe donc sanctionnable. ETO a posté les textes.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Les textes en question sont relativement récents — mais ils sont particulièrement clairs. Ils signifient la nécessité d'une sanction dans le cadre scolaire — sans préjudice des poursuites pénales éventuelles. La plupart des élèves n'en ont strictement aucune conscience, peut-être parce que personne ne le leur dit, et beaucoup d'enseignants ne le savent pas, sans doute parce que personne n'a pris le temps de les en prévenir. “En marge de” signifie aussi bien à l'extérieur de l'établissement qu'en dehors du temps scolaire et cela, dans la mesure ou cela pour conséquence ou pour intention de “porter atteinte à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de dégrader ses conditions d'apprentissage”.
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Si tu vales valeo.
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- Harcèlement scolaire: pourquoi les professeurs et autres membres de l'autorité scolaire ferment les yeux?
- Quelle argumentation développer quand on nous attaque sur notre métier et notre statut de fonctionnaire ?
- quelle est ma responsabilité ?
- Responsabilité du CDE aux alentours de l'établissement scolaire
- Lycée "à la carte", quelle responsabilité?
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