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- ZetitcheurHabitué du forum
Ce matin sur France Culture, présentation de chiffres et analyse d'une tendance qui ne surprend malheureusement pas.
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Il y est évoqué la proportion impressionnante et en hausse constante : 64% des personnels enseignants du supérieur sont des vacataires, des effectifs en hausse de 30% en 7 ans.
Les spécificités de ces emplois précaires sont très justement soulignées, en contraste avec les contractuels (aspect juridique, rémunération...), et l'intervenant explique clairement le recours massif à cette main-d'oeuvre par nos établissements supérieurs.
Il y a aussi des articles publiés dans la presse : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Il y est évoqué la proportion impressionnante et en hausse constante : 64% des personnels enseignants du supérieur sont des vacataires, des effectifs en hausse de 30% en 7 ans.
Les spécificités de ces emplois précaires sont très justement soulignées, en contraste avec les contractuels (aspect juridique, rémunération...), et l'intervenant explique clairement le recours massif à cette main-d'oeuvre par nos établissements supérieurs.
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- NicétasNiveau 9
C'est bien qu'on en parle un peu, car la situation est dramatique ! D'ailleurs, petite hallucination : des étudiants de deuxième année me sollicitent souvent pour que j'encadre leurs stages, mais j'ai appris il y a quelques jours que puisque je n'étais pas titulaire, je n'avais pas le droit de le faire. J'ai répondu (poliment et en faisant le faux naïf) que j'en prenais bonne note (après tout, ça fait du travail gratuit en moins) mais que je m'étonnais un peu de ce cadre réglementaire car les étudiants ne rencontraient pour ainsi dire, pour l'immense majorité d'entre eux, aucun titulaire avant leur L3. Comment sont-ils donc censés procéder ?
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« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- IridianeFidèle du forum
C'est un cercle vicieux: les universités recrutent des vacataires pour boucher les trous (pardon: les gouffres) et les gens continuent de faire des vacations, acceptant de boucher lesdits trous sans broncher, parfois sans être payés ou des mois plus tard, souvent dans l'espoir (vain la plupart du temps) d'obtenir un poste de titulaire derrière. Je ne jette pas la pierre aux gens en question car j'en ai fait partie : il y a une année (j'étais post-doc sans charge de cours cette année-là) où j'ai fait des dizaines d'heures de vacations dans ma fac, dont des cours d'agreg, pour au final ne pas être recrutée sur le poste de MCF qui ouvrait dans ladite fac. Et je retiendrai toujours le mot qu'avait alors eu mon directeur de thèse : "Plus vous accepterez de faire l'esclave, moins vous serez recrutée. Pourquoi recruter quelqu'un qui accepte de travailler presque gratuitement et sans statut? Pour être recruté, il faut faire envie et non pitié". De ce jour, je me suis promis de ne plus jamais faire de vacations et j'espère que, si j'avais été confrontée à ce choix, je m'y serais tenue. Après il y a aussi les vacataires qui font des heures à la fac pour se "distraire" de l'enseignement secondaire: là aussi c'est très compréhensible, mais il faut bien comprendre que tant qu'il y aura des vacataires pour accepter ces conditions de travail, rien ne changera.
- IridianeFidèle du forum
Nicétas a écrit:C'est bien qu'on en parle un peu, car la situation est dramatique ! D'ailleurs, petite hallucination : des étudiants de deuxième année me sollicitent souvent pour que j'encadre leurs stages, mais j'ai appris il y a quelques jours que puisque je n'étais pas titulaire, je n'avais pas le droit de le faire. J'ai répondu (poliment et en faisant le faux naïf) que j'en prenais bonne note (après tout, ça fait du travail gratuit en moins) mais que je m'étonnais un peu de ce cadre réglementaire car les étudiants ne rencontraient pour ainsi dire, pour l'immense majorité d'entre eux, aucun titulaire avant leur L3. Comment sont-ils donc censés procéder ?
Mais toi, Nicétas, tu n'es pas vacataire, tu es ATER non? Donc c'est un peu différent, tu es contractuel. Même si les ATER ne sont pas censés encadrer les mémoires, stages etc... dans les faits c'est très courant, justement à cause du manque de titulaires. Mais c'est clairement de l'arnaque, vu le salaire d'un ATER.
- NicétasNiveau 9
Oui oui, je suis contractuel, mais ce qui compte surtout, c'est la distinction non-titulaire / titulaire, je trouve.
Et puis, vis-à-vis des étudiants, c'est quand même peu correct ; je les ai beaucoup, il y a quand même un peu de liens qui se créent, et on n'a pas le droit de les aider !
Et puis, vis-à-vis des étudiants, c'est quand même peu correct ; je les ai beaucoup, il y a quand même un peu de liens qui se créent, et on n'a pas le droit de les aider !
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« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- IridianeFidèle du forum
Oui, je comprends. Après c'est à toi de voir avec ta fac: beaucoup d'ATER encadrent des mémoires / rapports de stage en réalité, et si ta fac refuse c'est plutôt bon signe et clean de leur part (c'est qu'ils considèrent qu'un ATER n'est pas assez rémunéré pour faire ça), même si je conçois que ça peut être frustrant pour toi car au final, un ATER fait le même service qu'un MCF. En revanche, il ne me semble pas que les vacataires puissent faire ce genre de tâche (et je ne l'espère pas).
- NicétasNiveau 9
J'imagine en effet que les vacataires ne peuvent pas le faire, et je l'espère aussi ; et tu as raison, cette interdiction protège les ATER, mais je trouve qu'elle est inadaptée à la réalité, qui est que les étudiants ne voient que peu de titulaires en licence, du moins en L1-L2, et que je ne vois pas à qui ils peuvent s'adresser, sauf à demander à un titulaire qui ne les connaît pas de s'y coller - sachant que ledit titulaire est probablement déjà surchargé de tâches administratives. Cela ne demande pas beaucoup de travail en plus, c'est une simple formalité administrative pour qu'ils aient le droit de faire un stage.
(je prenais cet exemple non pas pour demander à ce que les vacataires aient un surplus de travail mais pour illustrer le fait qu'il n'y a plus de titulaires ! D'où la multiplication des non-titulaires, vacataires en premier lieu)
(je prenais cet exemple non pas pour demander à ce que les vacataires aient un surplus de travail mais pour illustrer le fait qu'il n'y a plus de titulaires ! D'où la multiplication des non-titulaires, vacataires en premier lieu)
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« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- joebar69Fidèle du forum
Pour la partie graissée, c'est surtout le nombre d'heures encadrées par les non-titulaires qui serait intéressant à donner.Zetitcheur a écrit:Ce matin sur France Culture, présentation de chiffres et analyse d'une tendance qui ne surprend malheureusement pas.
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Il y est évoqué la proportion impressionnante et en hausse constante : 64% des personnels enseignants du supérieur sont des vacataires, des effectifs en hausse de 30% en 7 ans.
Les spécificités de ces emplois précaires sont très justement soulignées, en contraste avec les contractuels (aspect juridique, rémunération...), et l'intervenant explique clairement le recours massif à cette main-d'oeuvre par nos établissements supérieurs.
Il y a aussi des articles publiés dans la presse : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
A l'époque où je gérais, en tant qu'adjoint, des responsabilités administratives, dans l’École d'ingé (pourtant dans le top 10 national) où j'exerce, le nombre de non-titulaires (PAST, ATER, CME, vacataires) était stratosphérique (certain.e.s n'intervenant que pour quelques heures à l'année). Le ratio de 1 titulaire pour 4 non-titulaires n'était pas loin de la vérité. Par contre le nombre d'heures encadrées par ces non-titulaires était plus proche des 50% du volume horaire global.
Bon, quand j'ai vu les freins activés à pleine puissance par les directions hiérarchiques qui s'empilent jusqu'au haut de mon U. de rattachement, dès que l'on demande la création de poste(s) (MCF ou PRAG), j'ai fini par lâcher cette mission de "responsable".
L'étranglement des budgets et le GVT des personnels en place pousse, désormais, la plupart des U., à encore plus accepter ce mode de fonctionnement, en ne remplaçant pas les départs (mutation ou retraite) des titulaires.
Ce qui permet, et c'est le vice du procédé, les mutualisations à outrance des enseignements (en présentiel ou distanciel), voire la construction de nouvelles maquettes, où la place à laisser aux stages, aux mises en situation professionnelle, ... , explose, et bien sûr la préférence donnée au "recrutement" à outrance de non-titulaires payé.e.s au lance-pierre, avec des délais de mise en paiement frisant la limite de la décence.
Bien sûr pour le tutorat des étudiant.e.s, durant ces phases d'apprentissage "extérieures" à l'U., c'est, dans la plupart des cas, du bénévolat (pas ou peu d'HETD fléchées pour ces encadrements).
A m'ment donné, ça va péter !
- IsottaNiveau 4
joebar69 a écrit:
c'est surtout le nombre d'heures encadrées par les non-titulaires qui serait intéressant à donner.
Selon la note du collectif Nos services publics citée par Le Monde :
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Je pensais le fait connu de tous. C'est l'un des effets (à moyen terme) de la LRU : la part des rémunérations (augmentée par le GVT qui, après la LRU, n'a été abondé qu'une année ou deux), cumulée avec la part (incompressible) des “fluides”, est devenue prépondérante, avec étranglement financier à la clef de pas mal d'U. L'embauche de vacataires, avec détournement de ce pour quoi cette possibilité existait, en est l'une des conséquences, couplée avec la stagnation des moyens en EC, à une époque de massification des U. Ce n'est pourtant pas faute de l'avoir annoncé en 2007 : presque dix-sept ans après (avec en prime ce qui a été ajouté ensuite), il n'est pas étonnant qu'on en soit là.
- IridianeFidèle du forum
C'est vrai que Le Monde s'alarme de cela, je pense, dans la lignée des différents articles sur la réforme de la formation des enseignants et son impact sur l'université, mais le fait n'est absolument pas nouveau...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Oui. Tout à fait. Et ce qui est amusant (si j'ose dire) dans cet article, c'est l'amateurisme de son autrice (et oui, je sais, elle est spécialisée “éducation” au Monde). On y apprend que depuis la LRU, les U. sont responsables de leur budget — puis, on passe directement au fait du moindre coût des heures de vacation. Ce n'est pas faux, mais c'est un raccourci qui est plus qu'approximatif. Les U. sont responsables de leur budget — mais ce budget est contraint par l'État sur un grand nombre de points, dont les postes (pour de rien dire de l'inflation, du coût des fluides, etc.). Pourtant, on pourrait se dire que, lorsque l'on veut noyer son chien, le mieux est encore de l'étrangler d'abord pour qu'il coule plus vite. De même, pas un mot sur l'évolution des flux d'étudiants depuis 20 ans (même pas en première année), pas un mot sur l'évolution des recrutements d'EC non plus, encore moins sur l'évolution du nombre de thésards, et pas un mot sur l'évolution des budgets — encore moins, d'ailleurs, sur la dernière loi de programmation, ses promesses budgétaires, et la récente coupe de 900M€ (dont 700 pour la recherche, et on verra l'année prochaine à combien se montera l'ardoise). Elle paraît ignorer l'existence de la DEPP et de ses volumes de Repères et Stat (pour ne parler que du basique le plus évident). Tout se passe comme si l'autrice de ce papier venait d'arriver en France, était tombé sur la note de Nos services publics et s'était dit qu'après tout, en résumant, cela ferait un papier, et à aucun moment n'avait eu le début de l'idée de procéder à la moindre mise en perspective de ce dont elle parle, et qui est pourtant un phénomène évolutif.
Oui, je sais, il serait possible que cette journaliste soit travaillée par un mélange d'orgueil, de paresse et d'ignorance. Mais je n'ose songer à une hypothèse aussi improbable.
Oui, je sais, il serait possible que cette journaliste soit travaillée par un mélange d'orgueil, de paresse et d'ignorance. Mais je n'ose songer à une hypothèse aussi improbable.
- Patience et raisonFidèle du forum
Tu es taquin, ETO...
Tu ne voudrais pas une vraie enquête sur l'état des universités françaises quand même?
Surtout avec les annonces d'Acte II de l'autonomie qui arrive.
Tu ne voudrais pas une vraie enquête sur l'état des universités françaises quand même?
Surtout avec les annonces d'Acte II de l'autonomie qui arrive.
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Scio me nihil scire
Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française." Odieux ***.
- e-WandererGrand sage
Chez nous, il y a eu une très sale période (celle où je dirigeais le département) où, même une fois défalqués le service des doctorants contractuels et celui des ATER, même une fois défalquées les heures complémentaires acceptées par certains collègues, il me fallait encore recruter des vacataires pour pourvoir environ 25 cours/an. Ça prenait un temps et une énergie fous !
Depuis, nous avons raboté tout ce qui dépassait dans les maquettes, le Covid est passé par là (nous n'avons pas encore tout à fait récupéré nos effectifs d'avant la crise sanitaire ni tous les étudiants Erasmus habituels) et maintenant le compte tombe à peu près juste, ce qui évite à mon successeur de trop jouer les chasseurs de tête. Mais évidemment, cela se traduit par des groupes de TD plus chargés (on manque parfois de chaises dans les salles) et une offre de formation sensiblement plus réduite. Ça veut dire aussi qu'on a définitivement renoncé à récupérer des postes fixes pour couvrir les anciens cours que nous avons supprimés (il faut être réaliste, on nous demande déjà au moins deux ans de battement avant de remettre un poste au mouvement, et dans la pratique plutôt quatre ou cinq ans…).
Mais j'ai discuté ce midi avec une collègue d'un autre département, encore plus mal loti : chez eux, ça fonctionne effectivement à coups de vacations, car même pour assurer la maquette de base réduite au minimum, il n'y a pas assez de titulaires.
Si j'étais étudiant actuellement, je ne me lancerais sans doute pas dans une thèse de doctorat : l'horizon est complètement bouché et cela procède clairement d'un choix politique, partagé indifféremment par les majorités PS/LR/LREM depuis 2001 : c'est lors de la dernière année du gouvernement Jospin que l'étranglement a commencé, il s'est encore accentué depuis la réforme Pécresse (2007), et tout le monde semble trouver ça très bien. Les ministres se succèdent (Pécresse, Fioraso, Mandon, Vidal, Retailleau…), tous aussi néfastes les uns que les autres.
Depuis, nous avons raboté tout ce qui dépassait dans les maquettes, le Covid est passé par là (nous n'avons pas encore tout à fait récupéré nos effectifs d'avant la crise sanitaire ni tous les étudiants Erasmus habituels) et maintenant le compte tombe à peu près juste, ce qui évite à mon successeur de trop jouer les chasseurs de tête. Mais évidemment, cela se traduit par des groupes de TD plus chargés (on manque parfois de chaises dans les salles) et une offre de formation sensiblement plus réduite. Ça veut dire aussi qu'on a définitivement renoncé à récupérer des postes fixes pour couvrir les anciens cours que nous avons supprimés (il faut être réaliste, on nous demande déjà au moins deux ans de battement avant de remettre un poste au mouvement, et dans la pratique plutôt quatre ou cinq ans…).
Mais j'ai discuté ce midi avec une collègue d'un autre département, encore plus mal loti : chez eux, ça fonctionne effectivement à coups de vacations, car même pour assurer la maquette de base réduite au minimum, il n'y a pas assez de titulaires.
Si j'étais étudiant actuellement, je ne me lancerais sans doute pas dans une thèse de doctorat : l'horizon est complètement bouché et cela procède clairement d'un choix politique, partagé indifféremment par les majorités PS/LR/LREM depuis 2001 : c'est lors de la dernière année du gouvernement Jospin que l'étranglement a commencé, il s'est encore accentué depuis la réforme Pécresse (2007), et tout le monde semble trouver ça très bien. Les ministres se succèdent (Pécresse, Fioraso, Mandon, Vidal, Retailleau…), tous aussi néfastes les uns que les autres.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- IsottaNiveau 4
Iridiane a écrit:C'est vrai que Le Monde s'alarme de cela, je pense, dans la lignée des différents articles sur la réforme de la formation des enseignants et son impact sur l'université, mais le fait n'est absolument pas nouveau...
Peut-être, mais Le Monde relaie surtout l'enquête du collectif Nos services publics, comme je l'avais dit.
Le lien vers la synthèse de l'enquête était donné au tout début de l'article, je le remets ici : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Et voilà le lien direct vers l'enquête elle-même (qui fait 24 pages) : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
- epekeina.tes.ousiasModérateur
- e-WandererGrand sage
Personnellement, je ne lis plus Le Monde : j'ai encore un peu de mémoire et je me souviens de la façon dont ce torchon journal soi-disant de centre gauche et ouvert à un lectorat intellectuel a traité les universitaires au moment du grand mouvement de grève contre la réforme Pécresse. Il n'y avait pas l'épaisseur d'une feuille de cigarette entre ce que publiait Le Monde et les tombereaux d'injures interviews complaisantes de Jean-Robert Pitte dans Le Figaro. Tous les opposants au projet étaient traités de gauchistes indécrottables et passéistes, à longueur de colonnes. C'est facile maintenant de venir jouer les vierges effarouchées…
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- miscNiveau 5
Rappelons, par ailleurs, que l'heure complémentaire (hetd) dans le supérieur est payée 43,50 euros bruts pour 4,18h de travail soit 10,40 euros bruts de l'heure, soit 11% en dessous du smic horaire.
Pour les vacataires effectuant des TP, on multiplie ce taux par 2/3. On arrive donc à 6,93 euros de l'heure...
Pour les vacataires effectuant des TP, on multiplie ce taux par 2/3. On arrive donc à 6,93 euros de l'heure...
- WaterlilyNiveau 7
Je ne comprends pas ton calcul, misc: est ce pour une catégorie particulière ?misc a écrit:Rappelons, par ailleurs, que l'heure complémentaire (hetd) dans le supérieur est payée 43,50 euros bruts pour 4,18h de travail soit 10,40 euros bruts de l'heure, soit 11% en dessous du smic horaire.
Pour les vacataires effectuant des TP, on multiplie ce taux par 2/3. On arrive donc à 6,93 euros de l'heure...
- YouNiveau 5
Dans les disciplines scientifiques : Math, Physique, Informatique, Sciences de l'ingénieur, les universités auront du mal à recruter des vacataires parmi les enseignants du second degré. Les vacations effectuées dans le cadre du PACTE sont mieux rémunérés et il y'a moins de charges de travail.
- joebar69Fidèle du forum
C'est exactement ce que je disais à ma collègue, qui a repris le flambeau des missions administratives que je gérais jusqu'en 2020, et qui n'arrive plus à faire revenir une partie des "ancien.ne.s" issu.e.s du secondaire (et en plus en lycée ces heures sont mensualisées).You a écrit:Dans les disciplines scientifiques : Math, Physique, Informatique, Sciences de l'ingénieur, les universités auront du mal à recruter des vacataires parmi les enseignants du second degré. LesvacationsHS effectuées dans le cadre du PACTE sont mieux rémunérés et il y'a moins de charges de travail.
l'heure complémentaire (HC) est payée 43,5€ brut/HETD pour les titulaires.misc a écrit:Rappelons, par ailleurs, que l'heure complémentaire (hetd) dans le supérieur est payée 43,50 euros bruts pour 4,18h de travail soit 10,40 euros bruts de l'heure, soit 11% en dessous du smic horaire.
Pour les vacataires effectuant des TP, on multiplie ce taux par 2/3. On arrive donc à 6,93 euros de l'heure...
Pour les non-titulaires, suivant qu'il s'agisse de CM/TD ou TP, et des lieux d'exercices, des règles pour comptabiliser leurs HETD diffèrent.
Dans mes lointains souvenirs, à l'époque où je faisais des vacations sur des TP (il y a plus de 15 ans), en tant que prof du secondaire, mes heures étaient payées autour de 27€ brut/h faite.
- jaybeNiveau 9
Je me suis auto-modéré il y a de cela quelques heures pour ne pas écrire quelque chose qui aurait beaucoup ressemblé au dernier message de e-Wanderer. On n'oublie pas tous les dégâts que Rollot et Cédelle ont fait à l'époque (et encore, je suis gentil, je leur fais grâce de quelques autres joyeusetés entre-temps dont on peut retrouver la trace sur ce forum).
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Les mathématiciens ne sont pas des gens qui trouvent les mathématiques faciles ; comme tout le monde, ils savent qu'elles sont difficiles, mais ça ne leur fait pas peur !
- PrezboGrand Maître
You a écrit:Dans les disciplines scientifiques : Math, Physique, Informatique, Sciences de l'ingénieur, les universités auront du mal à recruter des vacataires parmi les enseignants du second degré. Les vacations effectuées dans le cadre du PACTE sont mieux rémunérés et il y'a moins de charges de travail.
Sauf en jouant sur le prestige ou l'intérêt intellectuel supposés qu'il y a à enseigner dans le supérieur, ou l'espoir que sa puisse gonfler un CV pour obtenir un poste un jour. Certains peuvent y croire un temps.
- FatrasNiveau 8
Prezbo a écrit:
Sauf en jouant sur le prestige ou l'intérêt intellectuel supposés qu'il y a à enseigner dans le supérieur, ou l'espoir que sa puisse gonfler un CV pour obtenir un poste un jour. Certains peuvent y croire un temps.
Pour un de nos vacataires, c'est aussi une manière de s'extraire de la poisse de son établissement du secondaire. Nous n'aurons pas de postes de PRAG pour lui à court terme, il le sait mais il est content pour le moment.
- HansNiveau 7
Je suis vacataire en math en IUT informatique depuis 4ans, je fais 2 modules par an pour environ 100h sur l année (cm, TD et Examen) Je gagne effectivement autant que si j avais pris 3 pactes de soutien ou de RCd avec 50h, mais j' ai plaisir à aller dans un établissement supérieur ac une autre ambiance, très bien accueilli par les équipes pédagogiques sur place, ça joue beaucoup. Pas trop de route, c est à 10mn de chez moi et j y vais sur 1 journée une quinzaine de semaine par an, j enchaîne CM et 3 TD.
Sans vacataire, on est d accord que les formations ne peuvent pas être faîtes, il faudrait peut-être plus de contractuel mais au vu du salaire et de la précarité, ça me semble encore pire, le secondaire manque de prof donc va ferme les vannes des détachés et autres, et même pour un agrégé, il n y a presque aucun avantage à aller dans le supérieur comme prag, échelon et salaire bloqué par exemple. Le seul avantage, la liberté de l annualisation de l edt pour partir en vacances
Sans vacataire, on est d accord que les formations ne peuvent pas être faîtes, il faudrait peut-être plus de contractuel mais au vu du salaire et de la précarité, ça me semble encore pire, le secondaire manque de prof donc va ferme les vannes des détachés et autres, et même pour un agrégé, il n y a presque aucun avantage à aller dans le supérieur comme prag, échelon et salaire bloqué par exemple. Le seul avantage, la liberté de l annualisation de l edt pour partir en vacances
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- Révolution dans l'enseignement supérieur : la limite d'âge de 28 ans saute pour le recrutement des agents temporaires vacataires non salariés
- Le nombre d'étudiants dans le supérieur en France devrait augmenter de 200 000 d'ici 10 ans.
- Nombre d'entrants trois fois supérieur au nombre de postes vacants?
- Les universités confrontées à l’explosion du nombre d’étudiants.
- Décret permettant l'affectation des PLP en collèges/LGT/Supérieur et PE dans le supérieur
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