Déclarer accompagnement sortie en HSE?

LadyOlenna a écrit:La difficulté, il me semble, c'est la responsabilité de l'établissement. Ça va s'il y a un chef et un adjoint ; si on est seul à la tête de l'établissement ça me paraît plus compliqué.

J''ai une expérience limitée des établissements avec un seul CDE (1 complément de service qui s'est prolongé trois ans), mais le CDE avait organisé une sortie à l’Assemblée nationale pour les élèves délégués. C'est lui qui en avait eu l'idée, qui l'avait organisée et accompagnée, de 8h à 20h.

Après :
- c'était un mercredi, donc il ne manquait qu'une demi-journée dans l'établissement
- c'était un petit collège tranquille

Il faut que le gestionnaire soit présent. Mais ça peut poser problème pour un voyage, une sortie, c'est jouable (le CDE est souvent à droite à gauche hors de l'établissement pour différentes raisons).

Jenny a écrit:« Sauter ses cours » me le faisait penser, mais tant mieux si ce n’est pas le cas.
Ce n’est pas possible. At ton collègue n’aurait pas fait ses heures. En revanche, s’il a une absence prévisible, tu peux « prendre ses heures » et te faire payer en RCD.

Donc je dois faire des heures sup (dont je dois organiser la logistique moi-même) à des horaires qui ne m’arrangent pas pour rattraper les heures que je n'ai pas demandé à faire sauter en plein milieu de ma journée de cours et que, dans la plupart des cas, j'ai déjà effectuées devant une partie de la classe.

Pour les voyages, et même les sorties, je suis toujours étonnée qu'aucune compensation ne soit prévue au minimum pour les frais de garde des enfants qu'ils engendrent. Entièrement d'accord avec l'un des messages postés plus haut qui rappelle que les personnes qui gardent les enfants, elles, ne feront pas d'heures gratuites. Prof est un métier, pas un sacerdoce, on n'est pas censé avoir fait vœu de chasteté.

En ce moment, dans la classe de ma fille, les parents sont très en colère contre la maîtresse qui n'a pas participé au voyage avec l'autre classe, dont la maîtresse doit avoir 55 ans. Ils considèrent que ces voyages, qui ont lieu tous les deux ans dans l'école, sont un dû et font partie du travail des PE. La raison pour laquelle la maîtresse de ma fille n'a pas participé au voyage me paraît évidente : elle a deux enfants d'âge primaire qui ne peuvent pas se garder tout seuls et ce n'est certainement pas sa paie de contractuelle qui pourrait lui permettre d'embaucher une gouvernante pour la semaine. À ma connaissance aucun de ces parents ne s'est proposé pour s'occuper gratuitement de ses enfants jour ET NUIT pendant la semaine du voyage. Ce qui ne serait pas suffisant, hein, on ne peut obliger personne à travailler 24h/24, 7 jours sur 7, qui plus est sans rémunération, mais c'est un préalable.

Aucun parent, en revanche, ne se plaint des nombreuses fautes dans les leçons. Ils sont en phase avec notre administration : ce qui est fait en classe est sans importance pourvu qu'il y ait des projets et des sorties.

Madame_Prof a écrit:

Maju a écrit: Je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit, le fait de faire cours (et si possible de le faire bien) est maintenant nettement dévalorisé par l'institution, et même, parfois, par certains de nos collègues. C'est très net dans les rendez-vous PPCR, mais aussi, effectivement, dans tous les discours mettant en avant ce que propose l'établissement, ou jugeant l'investissement d'un enseignant à ce qu'il fait en plus de ses cours. Insidieusement, cela a très bien préparé à l'idée que je ne mérite de voir mon salaire augmenté que si je fais des choses "en plus".

Voilà. Du coup, je ne suis que "satisfaisante".
Pourtant, je me consacre au cœur du métier, je suis exigeante, et mes élèves progressent. Mais, ce n'est pas très "PPCR".

Bien d'accord. Vérifier que les exercices sont faits, faire passer au tableau tous les début de cours un élève au hasard pour une interrogation sur le cours, donner des interros sans prévenir : en un mot resserer les mailles du filet pour les mettre au boulo tout ça est même très anti-ppcr. Faire bosser les élèves est tellement energivore et éprouvant nerveusement...les contraindre à travailler, ils le prennent très mal et ils le font sentir...ils vous mènent une guerre d'usure espérant que vous allez lâcher du mou C'est plus " sympa" d'être un prof " cool" , et c'est très ppcr en effet...y'en a marre, de plus en plus je me demande si je vais pas lâcher l'affaire.

Quand mon fils est parti en classe de neige à la fin des années 90 sa maîtresse est venue avec son fils et son mari. Le mari s'occupait du gamin. Mais c'était un autre temps ...

Cela dit c'est dans toute la fonction publique, ce qui n'excuse rien, au contraire. Avant quand mon mari partait en déplacement à l'étranger, il était grassement défrayé, ce qui permettait de compenser un peu (même si pas complètement). Maintenant il est remboursé au réel sans prise en charge des frais de change (donc il en est de sa poche) et pour le logement il doit passer par des marchés qui l'obligent à se loger loin et à avoir beaucoup de trajet sur place. On compte vraiment sur la vocation des gens et leur dévouement sans limite au service public. En revanche pour les jurys de concours d'écoles publiques, qui ont connu les mêmes coupes budgétaires, c'est fini, il a arrêté, et les écoles ont toutes les peines du monde à recruter des interrogateurs pour des clopinettes.

@lene : Ça reste volontaire et dans ce cas de figure, on gagne plus. Et actuellement, on choisit l’horaire. Manu7 a demandé à remplacer son collègue bénévolement, ce qui lui a été refusé. Il faut mieux, pour toute l’équipe, faire une demande de RCD dès que le collègue est absent sur cet horaire.

lene75 a écrit:

Jenny a écrit:« Sauter ses cours » me le faisait penser, mais tant mieux si ce n’est pas le cas.
Ce n’est pas possible. At ton collègue n’aurait pas fait ses heures. En revanche, s’il a une absence prévisible, tu peux « prendre ses heures » et te faire payer en RCD.

Donc je dois faire des heures sup (dont je dois organiser la logistique moi-même) à des horaires qui ne m’arrangent pas pour rattraper les heures que je n'ai pas demandé à faire sauter en plein milieu de ma journée de cours et que, dans la plupart des cas, j'ai déjà effectuées devant une partie de la classe.

Pour les voyages, et même les sorties, je suis toujours étonnée qu'aucune compensation ne soit prévue au minimum pour les frais de garde des enfants qu'ils engendrent. Entièrement d'accord avec l'un des messages postés plus haut qui rappelle que les personnes qui gardent les enfants, elles, ne feront pas d'heures gratuites. Prof est un métier, pas un sacerdoce, on n'est pas censé avoir fait vœu de chasteté.

En ce moment, dans la classe de ma fille, les parents sont très en colère contre la maîtresse qui n'a pas participé au voyage avec l'autre classe, dont la maîtresse doit avoir 55 ans. Ils considèrent que ces voyages, qui ont lieu tous les deux ans dans l'école, sont un dû et font partie du travail des PE. La raison pour laquelle la maîtresse de ma fille n'a pas participé au voyage me paraît évidente : elle a deux enfants d'âge primaire qui ne peuvent pas se garder tout seuls et ce n'est certainement pas sa paie de contractuelle qui pourrait lui permettre d'embaucher une gouvernante pour la semaine. À ma connaissance aucun de ces parents ne s'est proposé pour s'occuper gratuitement de ses enfants jour ET NUIT pendant la semaine du voyage. Ce qui ne serait pas suffisant, hein, on ne peut obliger personne à travailler 24h/24, 7 jours sur 7, qui plus est sans rémunération, mais c'est un préalable.

Aucun parent, en revanche, ne se plaint des nombreuses fautes dans les leçons. Ils sont en phase avec notre administration : ce qui est fait en classe est sans importance pourvu qu'il y ait des projets et des sorties.

C'est dramatique.
Certains parents voient sûrement les fautes mais concrètement que peuvent-ils faire ?
Changer l'enfant d'école ? Il n'y a pas de garantie que ce soit mieux ailleurs. C'est d'une tristesse ...

Clecle78 a écrit:Quand mon fils est parti en classe de neige à la fin des années 90 sa maîtresse est venue avec son fils et son mari. Le mari s'occupait du gamin. Mais c'était un autre temps ...

Quand le conjoint ou un autre membre de la famille peut s'occuper des enfants et bien il n'y a pas de problème de garde mais quand le PE est parent célibataire et sans aucune solution, je trouve anormal qu'il doive exposer sa situation privée pour justifier son refus, c'est très malsain. Un prof devrait pouvoir dire simplement qu'il ne peut pas et c'est tout. Je connais des écoles où pour les directeurs les voyages sont cycliques sur 3 ans et il faut que tous les PE participent, sauf s'il font part d'une situation particulière. Quand un prof dit qu'il est désolé, il ne pourra pas venir alors la question "Pourquoi ?" devrait être interdite. Sinon le PE est parfois obligé de dire que c'est compliqué, et le lendemain tout le monde sait que sa situation est compliquée... mais il ne faut pas le répéter...

Sinon j'ai déjà testé le coup de la collègue qui vient avec son mari et son enfant. Je pense que c'est une très mauvaise idée.

Pour ma part, j'aime bien participer aux voyages, ou aux sorties, mais quand je ne peux pas ou ne veux pas, j'aime bien qu'on me laisse tranquille. Quand j'étais jeune et disponible, je n'avais pas le droit d'accompagner de superbes voyages en Italie ou en Grèce car c'était toujours la même équipe des anciens donc j'aime bien rappeler ces faits pour éviter les reproches à un jeune collègue qui refuse de venir en voyage.

@Manu7 Tout à fait d'accord avec toi. On ne devrait pas avoir à exposer sa vie privée pour refuser de participer à une sortie / un voyage scolaire. Cela ne regarde personne, pourquoi on ne peut/veut pas. C'est notre vie privée, point !