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- *Hildegarde*Niveau 9
Et comment fait un enseignant qui ne peut pas écrire pendant un mois ? Il n'est pas là, lui, pour assister à un cours dont il peut tirer profit, même avec un bras, ou même deux, dans le plâtre. Il n'est pas là pour apprendre des cours photocopié à partir des cahiers de ses camarades.
Qui lui portera constamment ses affaires ? Qui lui corrigera ses copies ? Qui lui préparera ses cours écrits, que ce soit à la main ou à l'ordi ?
With colleagues like these, who needs enemies ?
Qui lui portera constamment ses affaires ? Qui lui corrigera ses copies ? Qui lui préparera ses cours écrits, que ce soit à la main ou à l'ordi ?
With colleagues like these, who needs enemies ?
- DanskaProphète
Ulysse a écrit:Arrêté un mois pour cela ! Nos élèves viennent en classe avec des fractures…Désolé pour mon côté taquin mais après faut pas s’étonner de certaines réflexions concernant les profs .
Tu as passé ton diplôme de médecine et examiné la fracture dont on parle récemment, pour te permettre de remettre en question l'avis d'un professionnel ?
- CleroliDoyen
Que des salariés malades refusent un arrêt maladie légitime est un fait avéré mais ce n'est pas une raison pour que d'autres le fassent également. Le problème est du côté des premiers, non des seconds.
- Panta RheiExpert
Ulysse a écrit:Arrêté un mois pour cela ! Nos élèves viennent en classe avec des fractures…Désolé pour mon côté taquin mais après faut pas s’étonner de certaines réflexions concernant les profs .
Vous commencez bien sûr le forum avec une pareille intervention. Avez-vous seulement lu le début du fil?/
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- roxanneOracle
Sarah Saldman est parmi nous :
Sinon, j'ai plus souvent vu des collègues venir avec entorses (y compris après avoir passé la nuit aux urgences), minerves et autres..
Sinon, j'ai plus souvent vu des collègues venir avec entorses (y compris après avoir passé la nuit aux urgences), minerves et autres..
- MoonchildSage
Crazyquill a écrit:Ma sœur travaille en milieu hospitalier (pas en tant que médecin) mais elle m’a bien confirmé que la médecine, contrairement à ce qu’on voudrait penser, n’est pas une science exacte. C’est souvent une question d’interprétation. La radio reste un examen relativement primitif quand on y pense. On ne voit pas tout. D’autres examens (scanner ou IRM) sont bien plus efficaces mais rarement proposés, sans doute parce qu’ils coûtent plus cher… En somme, on a la médecine qu’on peut se payer. Ne jamais tenir pour acquis ce que dit un spécialiste (celui que j’ai consulté vendredi à l’hôpital était quand même orthopédiste…).
La médecine ayant énormément progressé ces dernières décennies, on oublie qu'il s'agit en réalité d'une discipline très empirique et que l'art du diagnostic n'est pas un chemin balisé.
Comme tu l'écrivais dans un autre message, les fractures non déplacées du poignet sont parfois difficile à déceler : ce n'est pas rare en cas de fracture du scaphoïde par exemple si le bon angle de radio n'a été prescrit et, même avec une image correcte, l'interprétation n'est pas toujours évidente (lorsque j'avais eu une petite fracture du poignet, l'interne qui a examiné ma radio avait bien vu quelque chose mais elle n'était pas complètement sûre d'elle et a préféré demander confirmation à son médecin référent - lors de la radio de contrôle dans un autre centre un mois après au moment du retrait du plâtre, le logiciel de reconnaissance a identifié la trace restante de la fracture).
Crazyquill a écrit:C’est mieux avec le plâtre effectivement car il englobe le pouce. En plus, l’attelle s’arrêtait juste (la couture) là où j’avais le plus mal. Ce n’était pas adapté finalement ! J’espère que vous avez pu vous remettre complètement !
Peut-être que tu n'aurais pas eu les mêmes problèmes avec une attelle plus importante englobant la base du pouce et une partie de l'avant-bras de façon à complètement immobiliser le poignet et ça pourrait éventuellement t'être utile quand ton plâtre te sera enlevé car, même si la fracture est résorbée (ce qui devrait a priori être le cas : si tu n'as que deux semaines d'immobilisation c'est qu'elle n'est pas bien grave), l'articulation peut rester douloureuse pendant quelques temps.
- ysabelDevin
Ulysse a écrit:Arrêté un mois pour cela ! Nos élèves viennent en classe avec des fractures…Désolé pour mon côté taquin mais après faut pas s’étonner de certaines réflexions concernant les profs .
Tout d'abord, on n'a pas le droit de conduire avec un plâtre... et ensuite comment faire quand on ne peut pas écrire...
Bref, j'ai envie d'être vulgaire.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- dandelionVénérable
D’autant qu’en l’occurrence il s’agit d’une personne qui est allée travailler avec une fracture non plâtrée, ce qui fait un mal de chien, alors suggérer que c’est une petite nature est particulièrement malvenu.
- Nina68Niveau 9
Ulysse a écrit:Arrêté un mois pour cela ! Nos élèves viennent en classe avec des fractures…Désolé pour mon côté taquin mais après faut pas s’étonner de certaines réflexions concernant les profs .
Tu as bien raison !
Depuis quand un prof écrit-il au tableau ou corrige-t-il des copies ? Cela se saurait, non ?
- YansoNiveau 6
Fracture du scaphoide, tu ne peux pas ouvrir une bouteille, le tube de dentifrice, une porte... Avec les anti douleurs, cela entraîne l'envie de dormir. 2 mois d'arrêt c'est le minimum pour une bonne consolidation.
- EnglishTidsearNiveau 9
On ne peut pas non plus s'habiller tout seul, et il faut demander de l'aide pour déboutonner puis reboutonner le pantalon aux toilettes. Très pratique en classe...
- cit6Niveau 7
Moonchild a écrit:
Comme tu l'écrivais dans un autre message, les fractures non déplacées du poignet sont parfois difficile à déceler : ce n'est pas rare en cas de fracture du scaphoïde par exemple si le bon angle de radio n'a été prescrit et, même avec une image correcte, l'interprétation n'est pas toujours évidente (lorsque j'avais eu une petite fracture du poignet, l'interne qui a examiné ma radio avait bien vu quelque chose mais elle n'était pas complètement sûre d'elle et a préféré demander confirmation à son médecin référent - lors de la radio de contrôle dans un autre centre un mois après au moment du retrait du plâtre, le logiciel de reconnaissance a identifié la trace restante de la fracture).
Il y a une douzaine d'année, j'ai eu un problème similaire, mais contrairement à ce qui s'est passé avec Craziquil, là, aux urgences, pour une simple suspicion de fracture du scaphoïde (pas de fracture visible à la radio, mais les symptômes cliniques pouvaient faire penser à une fracture), j'ai été tout de suite plâtrée et c'est un scanner qui m'a été prescrit pour confirmer. Finalement d'ailleurs, pas de fracture au scanner 15 jour plus tard (j'avais bien sûr été arrêtée pendant ces 15 jours).
C'est là où on voit la dégradation de la médecine hospitalière en France au cours des dernières années, faute de moyen en temps et personnel (et je suppose aussi économiques car les scanners ça coûte cher).
Et pour les arrêts de travail pour une autre blessure aux mains/doigts (je pouvais difficilement écrire), je n'ai pas eu de problème (mais c'était il y a longtemps), idem pour les entorses/fractures aux pieds/chevilles. En règle générale les médecins/chirurgiens que j'ai consultés n'avaient pas l'air de penser que les enseignants avaient un travail tranquille, de bureau et je n'ai jamais eu de problèmes pour être arrêtée le temps nécessaire.
Cit6.
- Clecle78Bon génie
Tu as eu de la chance. Les deux fois où j'ai eu un problème de ce type j'ai eu droit à une moue du médecin quand j'ai demandé un arrêt. L'an dernier pour entorse à la cheville avec 2 établissements différents à 20 km l'un de l'autre et 30 de mon domicile on m'a généreusement octroyé une semaine.
- RandoschtroumfNiveau 10
J'ai eu une entorse de l'épaule il y a quelques années. Mon médecin n'a jamais pensé qu'enseigner était un métier tranquille, mais plutôt que ne pas pouvoir lever le bras posait clairement problème pour écrire au tableau (sans vidéoprojecteur qui plus est).
Heureusement.
Me déplacer était également difficile : j'avais beaucoup de mal à passer les vitesses, et privilégiais le vélo lorsque je n'avais pas le choix, c'est dire si j'étais mobile !
Heureusement.
Me déplacer était également difficile : j'avais beaucoup de mal à passer les vitesses, et privilégiais le vélo lorsque je n'avais pas le choix, c'est dire si j'étais mobile !
- dandelionVénérable
Pour scanner vs radio, c’est peut-être lié à une prise de conscience des conséquences des radiations. Mon médecin a fait la moue quand j’ai parlé d’une mammographie 3D faite aux US, disant que les médecins se posaient maintenant la question de savoir s’ils ne finissaient pas par créer des cancers en voulant en dépister, et qu’en France on préférerait 2D plus écho plus éventuellement IRM si doute.
Je trouve ça assez triste qu’on culpabilise les gens d’accepter un arrêt de travail parce qu’ils en ont la possibilité. Je me suis toujours dit que la crise des opioïdes aux Etats-Unis s’expliquait aussi par le fait que les gens n’ayant pas la possibilité bien souvent d’avoir des arrêts de travail rémunérés, prennent des anti-douleurs très forts d’abord pour tenir le coup puis parce qu’ils sont atteints de douleurs chroniques car l’absence de repos a induit des complications. Est-ce vraiment ce vers quoi on veut tendre?
Je trouve ça assez triste qu’on culpabilise les gens d’accepter un arrêt de travail parce qu’ils en ont la possibilité. Je me suis toujours dit que la crise des opioïdes aux Etats-Unis s’expliquait aussi par le fait que les gens n’ayant pas la possibilité bien souvent d’avoir des arrêts de travail rémunérés, prennent des anti-douleurs très forts d’abord pour tenir le coup puis parce qu’ils sont atteints de douleurs chroniques car l’absence de repos a induit des complications. Est-ce vraiment ce vers quoi on veut tendre?
- lene75Prophète
C'est un troll, je crois... enfin j'espère.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Bah… Ne pas aller travailler avec une entorse, ou une fracture, voire deux, c'est franchement de la lâcheté. D'autant que c'est un métier facile, qui se fait sans effort, où l'on peut prendre son temps (etc.). Même chose pour les infarctus et autres ruptures d'anévrisme (qui peuvent attendre). Et tout ça parce qu'un médecin délivre un arrêt — alors qu'il est assez évident que les médecins n'y connaissent rien. Non, honnêtement, il faudrait quelque chose de vraiment grave, comme d'être mort depuis déjà plusieurs semaines, pour excuser pareil manque de professionnalisme.
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Si tu vales valeo.
- YansoNiveau 6
epekeina.tes.ousias a écrit:Bah… Ne pas aller travailler avec une entorse, ou une fracture, voire deux, c'est franchement de la lâcheté. D'autant que c'est un métier facile, qui se fait sans effort, où l'on peut prendre son temps (etc.). Même chose pour les infarctus et autres ruptures d'anévrisme (qui peuvent attendre). Et tout ça parce qu'un médecin délivre un arrêt — alors qu'il est assez évident que les médecins n'y connaissent rien. Non, honnêtement, il faudrait quelque chose de vraiment grave, comme d'être mort depuis déjà plusieurs semaines, pour excuser pareil manque de professionnalisme.
Même mort notre fantôme pourrait assurer les cours. Il faudrait juste lui ouvrir la porte et écrire à sa place, comme celui qui a une fracture du poignet.
- e-WandererGrand sage
En fait, c'est très difficile de se prononcer sans connaître précisément la blessure, l'âge et la condition physique de la personne (béquiller dans des escaliers avec un sac à dos plein de bouquins, c'est assez physique !), l'endroit où elle vit et ses contraintes de déplacement, etc. J'ai vécu deux fois la situation (une cheville plâtrée et une épaule -la bonne !- immobilisée), sans demander de congé : aucun héroïsme ni gloriole là-dedans, c'est juste que ça me paraissait faisable à l'époque (vie à Paris intra muros, métro à disposition, seulement 2 TD à assurer à la fac, et les premières copies arrivant vers la fin de mon problème d'épaule). À mon avis, le pire problème est celui des transports : je n'imagine même pas comment on peut demander à quelqu'un de conduire une voiture avec un plâtre, c'est carrément dangereux !!! Et, chose qu'on n'a pas abordée dans cette discussion, le temps : moi, j'avais la chance d'avoir un petit EDT (c'est surtout l'avancée de ma thèse qui a souffert quelques semaines), mais j'imagine ce que ça peut être pour un professeur du secondaire à temps complet, quand tous les gestes du quotidien sont ralentis (prendre sa douche, s'habiller, faire la vaisselle et le ménage…) et que s'ajoutent des contraintes médicales (aller chez le kiné pour commencer la rééducation de l'épaule, se faire des piqûres dans le bide quand on a la cheville plâtrée…). S'il faut en plus taper des corrigés pour les devoirs parce qu'on ne peut pas annoter les copies, prévoir des supports parce qu'on ne peut pas écrire au tableau etc., les semaines doivent paraître bien courtes.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- IphigénieProphète
L’idéal c’est le professeur avec une cheville dans le plâtre, une trachéite et une rage de dents: rien ne l’empêche d’apparaître devant une classe.ysabel a écrit:Ulysse a écrit:Arrêté un mois pour cela ! Nos élèves viennent en classe avec des fractures…Désolé pour mon côté taquin mais après faut pas s’étonner de certaines réflexions concernant les profs .
Tout d'abord, on n'a pas le droit de conduire avec un plâtre... et ensuite comment faire quand on ne peut pas écrire...
Bref, j'ai envie d'être vulgaire.
Sinon enseigner c’est autre chose : heureux qui comme Ulysse…..
- VoltaireNiveau 10
Ma prof de maths de Tle s'est cassé la jambe au ski l'année du bac (C à l'époque) et est venue faire cours dans une salle qu'on lui avait trouvée au rez de chaussée. Comme elle devait rester assise la jambe surélevée sur une chaise, c'est moi qui assurais l'écriture au tableau sous sa dictée, et ... c'est comme ça que j'ai pris goût au métier !
- JennyMédiateur
Il y a des classes avec lesquelles c’est compliqué…
Ça ne me parait pas souhaitable d’encourager des gens qui devraient être en arrêt à travailler quand même. On est arrêté, on reste chez soi. Point.
Ça ne me parait pas souhaitable d’encourager des gens qui devraient être en arrêt à travailler quand même. On est arrêté, on reste chez soi. Point.
- DanskaProphète
Voltaire a écrit:Ma prof de maths de Tle s'est cassé la jambe au ski l'année du bac (C à l'époque) et est venue faire cours dans une salle qu'on lui avait trouvée au rez de chaussée. Comme elle devait rester assise la jambe surélevée sur une chaise, c'est moi qui assurais l'écriture au tableau sous sa dictée, et ... c'est comme ça que j'ai pris goût au métier !
Et pour venir en cours, elle faisait comment ? Parce que conduire, faire du vélo ou marcher avec une jambe cassée, ce n'est pas simple...
- IphigénieProphète
sadiqueVoltaire a écrit:Ma prof de maths de Tle s'est cassé la jambe au ski l'année du bac (C à l'époque) et est venue faire cours dans une salle qu'on lui avait trouvée au rez de chaussée. Comme elle devait rester assise la jambe surélevée sur une chaise, c'est moi qui assurais l'écriture au tableau sous sa dictée, et ... c'est comme ça que j'ai pris goût au métier !
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