Repérer le sujet du verbe

Moi j’y vois un inconvénient me semble-t-il c’est construire la phrase à partir du nom…
« Pourquoi il est si facile de confondre un coi et un cdn »:  il me semble que justement non , ça ne devrait pas être facile ( j’ai beau chercher je ne me souviens absolument pas de m’être jamais trouvée dans cette situation en tant qu’élève : il y a les mots que se rapportent aux noms et ceux qui se rapportent au verbe il me semble que c’était une évidence dès le ce1 ( j’ai encore un cahier du CE1 où on rattachait (en les soulignant de couleurs différentes )par une flèche les cdn avec le nom et les co avec le verbe dans les analyses. Ce qu’on faisait bien sûr uniquement avec des phrases sans complications pour commencer , du genre  «  le chien du voisin a mangé les croquettes du chat »
Il me semble qu’on commençait par les verbes si j’en crois l’évolution des exercices, puis on passait au gn: une sorte de synthèse entre nos deux manières de procéder, donc:
Bon ça ne me rajeunit pas tout ça  

Spoiler:

En effet, @Iphigénie : avec mes secondes, j'arrivais à peu près à cela, parce que j'insistais sur la base : "fonction = en fonction de". Et donc on arrivait à peu près à ne pas confondre les compléments du verbe et les compléments du nom, parce que l'obligation, c'était "complément de quel verbe ?" "complément de quel nom". Mais j'étais frappé qu'ils n'envisageaient pas l'option "sujet du verbe" pour le nom.

P.S. Ce que je dis ci-dessus ne vaut qu'à condition de mettre à la poubelle la fallacieuse distinction "complément du verbe/complément de phrase".

Iphigénie a écrit:Moi j’y vois un inconvénient me semble-t-il c’est construire la phrase à partir du nom…
« Pourquoi il est si facile de confondre un coi et un cdn »:  il me semble que justement non , ça ne devrait pas être facile ( j’ai beau chercher je ne me souviens absolument pas de m’être jamais trouvée dans cette situation en tant qu’élève : il y a les mots que se rapportent aux noms et ceux qui se rapportent au verbe il me semble que c’était une évidence dès le ce1 ( j’ai encore un cahier du CE1 où on rattachait (en les soulignant de couleurs différentes )par une flèche les cdn avec le nom et les co avec le verbe dans les analyses. Ce qu’on faisait bien sûr uniquement avec des phrases sans complications pour commencer , du genre  «  le chien du voisin a mangé les croquettes du chat »

Je présente toujours le GN dans une phrase du type simple que tu proposes,  je laisse juste en suspens la fonction du nom noyau. L'analyse part donc bien du verbe même si elle n'est pas activée tout de suite.
La confusion COI CdN est devenue très courante au collège, la construction indirecte est repérée le plus souvent au bénéfice du COI, et la question à/de qui/quoi posée partout où c'est possible, donc aussi bien après un nom.

Oui on est dans la mélasse! Et la question serait de comprendre pourquoi, les élèves n’étant pas plus idiots aujourd’hui qu’hier a priori. Je reste persuadée que la grammaire se construit au primaire, ce serait intéressant de savoir ce qui y est préconisé actuellement, vu le poids très lourd des injonctions, à ce niveau, et les errances de la formation. Ce serait bien d’avoir une réflexion commune primaire collège lycée pour cet enseignement : je crois que ce serait là la clé.

Oui, eh bien écoute, les "réflexions communes", on les a : ce sont des "formations" où les "formateurs" nous répètent les âneries qu'on leur dit de répéter, décidées de façon "commune" au sommet, où il est évident pour tout le monde que, par exemple, "les gestes du grammairiens" sont "remplacer, supprimer, déplacer, transformer", que la grammaire scolaire "traditionnelle", ce n'est pas bien, qu'il faut faire des "chantiers de grammaire". Où tu vois bien, dans les yeux des collègues, la terreur s'installer quand tu as la témérité de remettre en cause le dogme prétendument nouveau, et qu'on nous sert depuis au moins trente ans.

Eh oui.....
Mais donc comment demander aux élèves de changer de méthode, de vocabulaire, d’analyse chaque que fois qu’ils changent de niveau voire de professeur? Tant qu’on ne résout pas ce pb majeur comment s’en sortir?

Une passante a écrit:En lisant cette réflexion, qui me semble un peu relever de l'évidence (partir du sens), un doute affreux m'assaille : n'est-ce plus ainsi que le fonctionnement de la langue est enseigné en primaire et au collège ? Y aurait-il eu des méthodes préconisant de partir de la forme ?
Cela expliquerait bien des choses sur le manque de maîtrise de la langue au lycée, mais cela me semble invraisemblable.  

Je rame avec une petite voisine à qui je fais un peu d'aide aux devoirs : le nom, c'est le mot qu'on trouve après un/une ou le/la.
Ex :
Un petit chat la voit.
petit et voit sont donc des noms. CQFD.

On trouve le verbe en changeant le temps ou en mettant la phrase à la forme négative, il est alors entre "ne" et "pas". Je n'ai pas bien compris... le verbe, c'est donc "ai".
Curieusement, depuis que je passe par le sens de la phrase, elle trouve beaucoup mieux verbes, noms et adjectifs. Il n'y a d'ailleurs pas de leçon sur le nom, mais seulement sur le groupe nominal.

Et si vous voyiez son cahier de leçons !
Il y en a dans tous les sens, écrit en lettres absolument minuscules. Je sais bien qu'à huit ans elle n'est pas presbyte, contrairement à moi, mais tout de même !

Cahier de ma nièce en CP, après une année catastrophique à tous points de vue. Dans un texte, il fallait colorier de couleurs différentes : les mots action; les mots qui? ; les mots quoi? ; les mots accompagnateurs.

J’ai l’impression que cette école adopte des méthodes particulièrement farfelues.

Voilà : problème bien identifié, donc….
Le problème, c’est que quand on rate la fondation rien ne tient.

Normalement, la conscience grammaticale est travaillée dès la maternelle, en faisant un travail oral ciblé (j’essayais de faire ça quand j’ai fait du FLS, c’est une pratique très ancienne et bien documentée). Si on se met à conjuguer des noms ou des adjectifs, c’est tout de même qu’il y a un vrai problème de conscience de la structure de la langue. Peut-être que l’apprentissage de poèmes aidait à se former cette conscience?
J’ai toujours trouvé surprenant que beaucoup d’élèves sachent ce qu’est un incipit mais ignorent ce qu’est un adverbe ou un pronom. Ma fille qui est en seconde connaît tout un tas de mots d’analyse stylistique compliqués, mais elle ne comprenait pas que j’insiste pour qu’elle retienne adjectif possessif plutôt que déterminant possessif (quand tu es prof de langues, tu sais que ça aide).