- CleroliDoyen
Je pense au contraire que c'était quelque chose de réfléchi : il s'agissait de créer rapidement un large vivier de candidats, peu coûteux. Dans la matière, le capes a été crée en 1969 et l'agrégation en 1977 (le capes a donc précédé l'agrégation).lene75 a écrit: Le Capes a été créé pour fournir les enseignants pour le collège unique, et puis les certifiés ont été affectés en lycée parce que ça coûtait moins cher. Il a même été créé des Capes dans des disciplines comme la mienne qui ne sont enseignées qu'au lycée, ce qui est totalement absurde.
- roxanneOracle
En même temps, franchement, je n'ai pas du tout envie de retourner au collège et je pense être compétente pour le lycée.
- Clecle78Bon génie
J'ai eu fait 5 ou 6 h supplémentaires pour payer les études de mes enfants et pas en école privée à l'étranger. D'une part parce que j'avais besoin de cet argent malgré la bourse que touchaient 2 d'entre eux (eh oui, mon mari n'a pas droit aux heures supplémentaires et c'était la seule solution quand on a 3 enfants rapprochés et etudiants) et d'autre part parce que aucun collègue de lettres ne voulait se les farcir et que ça évitait des partages de classes. J'ai fait ça 2 ans et c'était vraiment très très dur. Depuis je ne fais rien de plus que ce qu'on m'impose. A vrai dire je suis quasiment en sous service à présent et c'est plutôt la question des suppressions qui se pose avec la disparition des dédoublements et de l'AP. En lettres il est impossible de tenir des rythmes pareils sur le long terme de toutes façons . Mes collègues certifiées sont au bord du burn out même sans heure sup depuis la baisse des horaires et la suppression des groupes et certaines envisagent un retour au collège. Les lettres classiques on s'en sort en ayant un peu de latin mais en lettres modernes elles souffrent beaucoup.
- roxanneOracle
Mais chacun peut avoir la légitimité des HSA.Clecle78 a écrit:J'ai eu fait 5 ou 6 h supplémentaires pour payer les études de mes enfants et pas en école privée à l'étranger. D'une part parce que j'avais besoin de cet argent malgré la bourse que touchaient 2 d'entre eux (eh oui, mon mari n'a pas droit aux heures supplémentaires et c'était la seule solution quand on a 3 enfants rapprochés et etudiants) et d'autre part parce que aucun collègue de lettres ne voulait se les farcir et que ça évitait des partages de classes. J'ai fait ça 2 ans et c'était vraiment très très dur. Depuis je ne fais rien de plus que ce qu'on m'impose. A vrai dire je suis quasiment en sous service à présent et c'est plutôt la question des suppressions qui se pose avec la disparition des dédoublements et de l'AP. En lettres il est impossible de tenir des rythmes pareild sur le long terme de toutes façons . Mes collègues certifiées sont au bord du burn out même sans heure sup depuis la baisse des horaires et la suppression des groupes et certaines envisagent un retour au collège. Les lettres classiques on s'en sort en ayant un peu de latin mais en lettres modernes souffrent beaucoup.
Nous, on a encore de l'AP et des heures dédoublées ce qui fait que deux secondes et deux Premières G, ça fait 22 heures effectives ( + 1 heure de pondération) certes mais 4 classes et deux niveaux. On a des BTS aussi, ça monte vite le nombre d'heures avec les pondérations.
J'ai une seconde, une PG, une techno et deux BTS SIO (les deux années), ça me fait 20 heures effectives. Après, je dois être une feignante mais je m'en sors. Je trouve d'ailleurs que ça apprend à travailler autrement : des disserts en groupe (et ça marche très bien) par exemple. Les BTS font des stages, finissent mi mai. Bon, là en vacances, j'ai un bac et un BTS blancs à corriger. Ce qui est pas mal chez nous, c'est que les Premières sont en semestre, ça met moins de pression, ça fait deux conseils en moins, mine de rien, ça change pas mal de trucs. C'est pareil pour les BTS d'ailleurs. Je suis PP en première, en STI2D en plus, un peu de réorientation en début d'année, puis plus grand chose après.
- lene75Prophète
Roxanne, si ça peut te consoler, je n'ai qu'une classe de moins que toi avec 11h de cours, donc quasi moitié moins d'heures. J'ai 4 classes et 3 programmes (et épreuves de bac) différents : TG, TSTI2D, TSTMG + spécialité HLP en terminale. Sachant que tout le monde préfère les TG, donc il faut bien les partager. La charge était beaucoup moins lourde avant la réforme et les tensions bien moindres lors des répartitions.
Édit : freche, d'où mon idée selon laquelle l'affectation de certifiés en lycée (et d'agrégés en collège) ne devrait être que dérogatoire. Ça supprimerait bien des tensions et des jalousies. Mais bien sûr ça coûterait plus cher parce qu'il faudrait recruter plus d'agrégés et moins de certifiés.
Édit : freche, d'où mon idée selon laquelle l'affectation de certifiés en lycée (et d'agrégés en collège) ne devrait être que dérogatoire. Ça supprimerait bien des tensions et des jalousies. Mais bien sûr ça coûterait plus cher parce qu'il faudrait recruter plus d'agrégés et moins de certifiés.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- CasparProphète
Cleroli a écrit:Je pense au contraire que c'était quelque chose de réfléchi : il s'agissait de créer rapidement un large vivier de candidats, peu coûteux. Dans la matière, le capes a été crée en 1969 et l'agrégation en 1977 (le capes a donc précédé l'agrégation).lene75 a écrit: Le Capes a été créé pour fournir les enseignants pour le collège unique, et puis les certifiés ont été affectés en lycée parce que ça coûtait moins cher. Il a même été créé des Capes dans des disciplines comme la mienne qui ne sont enseignées qu'au lycée, ce qui est totalement absurde.
Euh...je ne vois pas trop d'où tu sors ces dates. Après quelques recherches, j'ai trouvé création de l'agrégation (en tant que concours de recrutement qui ressemble à la forme actuelle) en 1821, et Capes en 1950. Tu parles peut-être des concours internes ?
- roxanneOracle
Je ne reproche rien à personne, je constate. Et je fais la répartition de 14 collègues de Lettres depuis 3 ans, il y a des choses édifiantes quand même.lene75 a écrit:roxanne a écrit:En même temps, franchement, je n'ai pas du tout envie de retourner au collège et je pense être compétente pour le lycée.
À ce moment-là c'est un choix de ta part de profiter de cette possibilité qui t'est offerte et qu'il me paraît étonnant de reprocher aux autres. Individuellement certains peuvent en effet trouver avantage à une situation qui est absurde d'un point de vue global (il y a aussi des agrégés qui sont en collège de leur plein gré et qui n'ont pas envie de retourner au lycée). La solution si tu préfères rester en lycée serait probablement en effet de valider l'agreg pour avoir des conditions de travail plus décentes ou un salaire un peu plus adapté à ta charge de travail, même si ça arrange le gouvernement que tu restes certifiée et qu'il y ait le moins d'agrégés possible.
Bref, ce qui fonctionne très bien, c'est de diviser pour mieux régner : si les salaires étaient corrects pour tout le monde et la charge de travail raisonnable, les gens ne se taperaient pas dessus chaque année et pourraient consacrer le temps qu'il faut à leurs élèves sans toujours se demander quoi sacrifier.
Et effectivement, je connais pas mal d'agrégés ravis d' être en collège, et non pas pour rien y foutre, mais parce que ça leur convient mieux.
On n'a déjà pas beaucoup de choix, qu'on puisse garder au moins celui-là.
- frecheGrand sage
lene75 a écrit:il y a aussi des agrégés qui sont en collège de leur plein gré et qui n'ont pas envie de retourner au lycée)
Il y a aussi des agrégés qui n'arrivent pas à avoir un poste au lycée avec 15 ans d'ancienneté à moins d'accepter de faire 40 km de route aller, bien qu'il y ai 3 lycées dans la ville à 5 km, parce que les certifiés ont plus de points et demandent les postes. Lorsqu'on déclare qu'il faut faire passer les agrégés de collège à 18 h comme ce dont il a été question il n'y a pas longtemps, c'est double peine pour eux.
- TivinouDoyen
C'est fou ces différences : avec 2 1G, 1 1STMG et un BTS, j'arrive à 15h pile avec les pondérations. Et franchement c'est dur. Si on m'imposait les 2HSA cela pourrait être une classe et un programme de plus (Hlp 1ere ou une autre classe de BTS).roxanne a écrit:Mais chacun peut avoir la légitimité des HSA.Clecle78 a écrit:J'ai eu fait 5 ou 6 h supplémentaires pour payer les études de mes enfants et pas en école privée à l'étranger. D'une part parce que j'avais besoin de cet argent malgré la bourse que touchaient 2 d'entre eux (eh oui, mon mari n'a pas droit aux heures supplémentaires et c'était la seule solution quand on a 3 enfants rapprochés et etudiants) et d'autre part parce que aucun collègue de lettres ne voulait se les farcir et que ça évitait des partages de classes. J'ai fait ça 2 ans et c'était vraiment très très dur. Depuis je ne fais rien de plus que ce qu'on m'impose. A vrai dire je suis quasiment en sous service à présent et c'est plutôt la question des suppressions qui se pose avec la disparition des dédoublements et de l'AP. En lettres il est impossible de tenir des rythmes pareild sur le long terme de toutes façons . Mes collègues certifiées sont au bord du burn out même sans heure sup depuis la baisse des horaires et la suppression des groupes et certaines envisagent un retour au collège. Les lettres classiques on s'en sort en ayant un peu de latin mais en lettres modernes souffrent beaucoup.
Nous, on a encore de l'AP et des heures dédoublées ce qui fait que deux secondes et deux Premières G, ça fait 22 heures effectives ( + 1 heure de pondération) certes mais 4 classes et deux niveaux. On a des BTS aussi, ça monte vite le nombre d'heures avec les pondérations.
J'ai une seconde, une PG, une techno et deux BTS SIO (les deux années), ça me fait 20 heures effectives. Après, je dois être une feignante mais je m'en sors. Je trouve d'ailleurs que ça apprend à travailler autrement : des disserts en groupe (et ça marche très bien) par exemple. Les BTS font des stages, finissent mi mai. Bon, là en vacances, j'ai un bac et un BTS blancs à corriger. Ce qui est pas mal chez nous, c'est que les Premières sont en semestre, ça met moins de pression, ça fait deux conseils en moins, mine de rien, ça change pas mal de trucs. C'est pareil pour les BTS d'ailleurs. Je suis PP en première, en STI2D en plus, un peu de réorientation en début d'année, puis plus grand chose après.
- CasparProphète
freche a écrit:lene75 a écrit:il y a aussi des agrégés qui sont en collège de leur plein gré et qui n'ont pas envie de retourner au lycée)
Il y a aussi des agrégés qui n'arrivent pas à avoir un poste au lycée avec 15 ans d'ancienneté à moins d'accepter de faire 40 km de route aller, bien qu'il y ai 3 lycées dans la ville à 5 km, parce que les certifiés ont plus de points et demandent les postes. Lorsqu'on déclare qu'il faut faire passer les agrégés de collège à 18 h comme ce dont il a été question il n'y a pas longtemps, c'est double peine pour eux.
+ 1
- lene75Prophète
Je crois que j'ai encore fait n'importe quoi avec mes éditions de messages, mis en haut ce qui devait être en bas et supprimé ce qui était en haut...
Bref, moi j'ai 4 classes pour 11h et 3 programmes et épreuves de bac différents, et je trouve que c'est déjà beaucoup pour si peu d'heures.
Bref, moi j'ai 4 classes pour 11h et 3 programmes et épreuves de bac différents, et je trouve que c'est déjà beaucoup pour si peu d'heures.
- lisa81Habitué du forum
Caspar a écrit:Cleroli a écrit:Je pense au contraire que c'était quelque chose de réfléchi : il s'agissait de créer rapidement un large vivier de candidats, peu coûteux. Dans la matière, le capes a été crée en 1969 et l'agrégation en 1977 (le capes a donc précédé l'agrégation).lene75 a écrit: Le Capes a été créé pour fournir les enseignants pour le collège unique, et puis les certifiés ont été affectés en lycée parce que ça coûtait moins cher. Il a même été créé des Capes dans des disciplines comme la mienne qui ne sont enseignées qu'au lycée, ce qui est totalement absurde.
Euh...je ne vois pas trop d'où tu sors ces dates. Après quelques recherches, j'ai trouvé création de l'agrégation (en tant que concours de recrutement qui ressemble à la forme actuelle) en 1821, et Capes en 1950. Tu parles peut-être des concours internes ?
Exactement
Le CAPES n'a pas été créé en 1950 pour fournir les enseignants du collège unique, mais pour ceux du lycée qui à l'époque accueillait les bons élèves de la sixième à la terminale ( donc un certifié avait un service avec des "petits" et des "grands" d'où un équilibre entre intérêt des cours et charge de travail ).
Quant aux agrégés ils étaient nommés sur des "chaires" soit au lycée ( exemple un agrégé de Philosophie était nommé sur une terminale littéraire ), soit dans le supérieur ( dont certains en BTS ). Si besoin il avait d'autres classes pour compléter son service.
Quand j'étais en TC le prof de maths avais la terminale ( 9h ) + une seconde C ( 6h )....Le rêve
Quant au collège, voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Coll%C3%A8ge_en_France
En 1963 sont créés les collèges d'enseignement secondaire (CES) destinés à remplacer les premiers cycles des lycées : le lycée fait désormais suite au collège9. Mais dans le cadre du CES, se maintiennent des filières très hiérarchisées.
La filière I, subdivisée avant 1969 en section classique et section moderne long, a comme objectif de mener les élèves au lycée, dont il constitue l'ancien premier cycle;
La filière II, ou moderne court avant 1969, correspondant aux CEG, de les mener au collège technique;
La filière III, divisée en classes de transition en 6e-5e et terminale pratique en 4e-3e, d'assurer la transition vers la vie active. Les passerelles entre les cursus existent mais sont difficilement empruntées10.
La Loi Haby de 1975, en regroupant les CEG et les CES sous le nom simple de collège, crée le « collège unique » mettant ainsi fin aux filières. Dans les faits, l’usage massif du redoublement permet de continuer l’orientation d'une partie des élèves vers l’apprentissage et les classes pré-professionnelle de niveau (CPPN) et la vie active dès la fin de la cinquième ou de la quatrième. De plus, les classes de niveau se substituent aux filières. Les élèves les plus faibles se retrouvent dans les CPPN ou en CAP11. Ce n’est qu’au cours des années 1980, que la fréquence des redoublements diminue et que l’orientation précoce à la fin de la cinquième ou de la quatrième disparaît12. À la fin des années 1980, 90 % des élèves vont jusqu’en troisième contre 70 % au début de la décennie13
Les enseignants des CES étaient très majoritairement des PEGC ( anciens instituteurs ).
Les premières nominations des agrégés en collège remontent aux années 80, c'est une conséquence du grand mouvement national unifié.
- CzarNiveau 9
lisa81 a écrit:
Le CAPES n'a pas été créé en 1950 pour fournir les enseignants du collège unique, mais pour ceux du lycée qui à l'époque accueillait les bons élèves de la sixième à la terminale ( donc un certifié avait un service avec des "petits" et des "grands" d'où un équilibre entre intérêt des cours et charge de travail )..
Ce qui est le fonctionnement habituel de nombreux établissements sous contrat qui font collège/lycée dans les mêmes locaux. Cette année j'ai à la fois des 5e et des Tle par exemple.
- Clecle78Bon génie
Ma prof de français en sixième, agrégée, avait 2 classes, une seconde et une sixième...
On ne fait plus du tout le même métier ...
On ne fait plus du tout le même métier ...
- eleonore69Érudit
Bonjour,
Il ne faut pas se raconter d'histoire, il y a vraiment plus de travail en lycée qu'en collège. Question discipline cela dépend des établissements. Dans un lycée type banlieue lyonnaise ou parisienne : c'est chaud.
Je suis dans un bon lycée depuis 5 ans, j'y suis bien mais j'arrive épuisée aux vacances et je dirai aussi que le public change, comme disait un néo dans un post précédent Timeo et balourdeau arrivent au lycée maintenant. Ainsi , j'ai une classe de seconde pénible cette année....
Il ne faut pas se raconter d'histoire, il y a vraiment plus de travail en lycée qu'en collège. Question discipline cela dépend des établissements. Dans un lycée type banlieue lyonnaise ou parisienne : c'est chaud.
Je suis dans un bon lycée depuis 5 ans, j'y suis bien mais j'arrive épuisée aux vacances et je dirai aussi que le public change, comme disait un néo dans un post précédent Timeo et balourdeau arrivent au lycée maintenant. Ainsi , j'ai une classe de seconde pénible cette année....
- CleroliDoyen
il s'agit d'une faute de frappe dans mon message : je parlais de ma matière, enseignée seulement au lycée (et non de "la matière"). Le capes de SES a été crée avant l'agrégation, c'était pleinement réfléchi pour fournir rapidement des profs (niveau d'études plus faible, donc plus de candidats potentiels) moins chers, en plus.Caspar a écrit:Cleroli a écrit:Je pense au contraire que c'était quelque chose de réfléchi : il s'agissait de créer rapidement un large vivier de candidats, peu coûteux. Dans la matière, le capes a été crée en 1969 et l'agrégation en 1977 (le capes a donc précédé l'agrégation).lene75 a écrit: Le Capes a été créé pour fournir les enseignants pour le collège unique, et puis les certifiés ont été affectés en lycée parce que ça coûtait moins cher. Il a même été créé des Capes dans des disciplines comme la mienne qui ne sont enseignées qu'au lycée, ce qui est totalement absurde.
Euh...je ne vois pas trop d'où tu sors ces dates. Après quelques recherches, j'ai trouvé création de l'agrégation (en tant que concours de recrutement qui ressemble à la forme actuelle) en 1821, et Capes en 1950. Tu parles peut-être des concours internes ?
- roxanneOracle
C''est sûr que ça change la donne. Nous, une seconde, c'est 5.5 h prof, pareil pour une 1G, 4 heures pour une techno.Tivinou a écrit:C'est fou ces différences : avec 2 1G, 1 1STMG et un BTS, j'arrive à 15h pile avec les pondérations. Et franchement c'est dur. Si on m'imposait les 2HSA cela pourrait être une classe et un programme de plus (Hlp 1ere ou une autre classe de BTS).roxanne a écrit:Mais chacun peut avoir la légitimité des HSA.Clecle78 a écrit:J'ai eu fait 5 ou 6 h supplémentaires pour payer les études de mes enfants et pas en école privée à l'étranger. D'une part parce que j'avais besoin de cet argent malgré la bourse que touchaient 2 d'entre eux (eh oui, mon mari n'a pas droit aux heures supplémentaires et c'était la seule solution quand on a 3 enfants rapprochés et etudiants) et d'autre part parce que aucun collègue de lettres ne voulait se les farcir et que ça évitait des partages de classes. J'ai fait ça 2 ans et c'était vraiment très très dur. Depuis je ne fais rien de plus que ce qu'on m'impose. A vrai dire je suis quasiment en sous service à présent et c'est plutôt la question des suppressions qui se pose avec la disparition des dédoublements et de l'AP. En lettres il est impossible de tenir des rythmes pareild sur le long terme de toutes façons . Mes collègues certifiées sont au bord du burn out même sans heure sup depuis la baisse des horaires et la suppression des groupes et certaines envisagent un retour au collège. Les lettres classiques on s'en sort en ayant un peu de latin mais en lettres modernes souffrent beaucoup.
Nous, on a encore de l'AP et des heures dédoublées ce qui fait que deux secondes et deux Premières G, ça fait 22 heures effectives ( + 1 heure de pondération) certes mais 4 classes et deux niveaux. On a des BTS aussi, ça monte vite le nombre d'heures avec les pondérations.
J'ai une seconde, une PG, une techno et deux BTS SIO (les deux années), ça me fait 20 heures effectives. Après, je dois être une feignante mais je m'en sors. Je trouve d'ailleurs que ça apprend à travailler autrement : des disserts en groupe (et ça marche très bien) par exemple. Les BTS font des stages, finissent mi mai. Bon, là en vacances, j'ai un bac et un BTS blancs à corriger. Ce qui est pas mal chez nous, c'est que les Premières sont en semestre, ça met moins de pression, ça fait deux conseils en moins, mine de rien, ça change pas mal de trucs. C'est pareil pour les BTS d'ailleurs. Je suis PP en première, en STI2D en plus, un peu de réorientation en début d'année, puis plus grand chose après.
- CasparProphète
Cleroli a écrit:il s'agit d'une faute de frappe dans mon message : je parlais de ma matière, enseignée seulement au lycée (et non de "la matière"). Le capes de SES a été crée avant l'agrégation, c'était pleinement réfléchi pour fournir rapidement des profs (niveau d'études plus faible, donc plus de candidats potentiels) moins chers, en plus.Caspar a écrit:Cleroli a écrit:Je pense au contraire que c'était quelque chose de réfléchi : il s'agissait de créer rapidement un large vivier de candidats, peu coûteux. Dans la matière, le capes a été crée en 1969 et l'agrégation en 1977 (le capes a donc précédé l'agrégation).lene75 a écrit: Le Capes a été créé pour fournir les enseignants pour le collège unique, et puis les certifiés ont été affectés en lycée parce que ça coûtait moins cher. Il a même été créé des Capes dans des disciplines comme la mienne qui ne sont enseignées qu'au lycée, ce qui est totalement absurde.
Euh...je ne vois pas trop d'où tu sors ces dates. Après quelques recherches, j'ai trouvé création de l'agrégation (en tant que concours de recrutement qui ressemble à la forme actuelle) en 1821, et Capes en 1950. Tu parles peut-être des concours internes ?
Ah d'accord, je comprends mieux.
- gregforeverGrand sage
Ah oui ici 4h30 pour une seconde et 4h pour une première.
- DaphnéDemi-dieu
Caspar a écrit:Cleroli a écrit:Je pense au contraire que c'était quelque chose de réfléchi : il s'agissait de créer rapidement un large vivier de candidats, peu coûteux. Dans la matière, le capes a été crée en 1969 et l'agrégation en 1977 (le capes a donc précédé l'agrégation).lene75 a écrit: Le Capes a été créé pour fournir les enseignants pour le collège unique, et puis les certifiés ont été affectés en lycée parce que ça coûtait moins cher. Il a même été créé des Capes dans des disciplines comme la mienne qui ne sont enseignées qu'au lycée, ce qui est totalement absurde.
Euh...je ne vois pas trop d'où tu sors ces dates. Après quelques recherches, j'ai trouvé création de l'agrégation (en tant que concours de recrutement qui ressemble à la forme actuelle) en 1821, et Capes en 1950. Tu parles peut-être des concours internes ?
Absolument.
Le CAPES a été créé en 1950 pour répondre aux besoins du baby boom qui allait exiger des personnels plus nombreux et pas du tout pour le collège unique qui date de 1976.
J'ai débuté dans l'EN avant le collège unique et ma mère certifiée a débuté dans les années 50.
Mais à cette époque il n'y avait que des lycées qui allaient de la 6ème à la terminale et aux classes préparatoires, les collègues avaient donc un service de 15 ou 18 H plus éventuellement des HS mais réparties entre les deux cycles, on pouvait donc avoir quelques classes de niveau collège et une ou deux classes de niveau lycée ce qui équilibrait la charge de travail et expliquait la création de la 1ère chaire en reconnaissance de cette charge de travail.
En lycée, je me suis retrouvée avec uniquement des premières terminales + BTS, trois fois la situation de première chaire mais une seule heure de décharge pour les 18 H en situation de première chaire, j'aurais dû avoir trois heures de décharge.
Et bien entendu la décharge BTS.
Enfin des agrégés en collège il y en a eu bien avant les années 80.
Il y avait au début des années 70 en collège des PEGC, corps créé en 68, des certifiés, quelques agrégés et des instituteurs spécialisés pour les classes de transition.
Avec le collège unique les classes de transition ont disparu et ces instituteurs ont été reclassés dans le corps des PEGC.
- roxanneOracle
En plus, si on ne devait mettre que des agrégés en lycée, cela voudrait dire qu'on en recruterait plus et qu'en dehors même de l'aspect financier, le prestige de l'agrégation disparaitrait. L'agrégation est condamnée à l'élitisme par définition. Alors, après que ça arrange bien tout le monde, c'est autre chose.
- mimiNiveau 9
De fait, avant le collège unique, ça devait être très confortable d'avoir un service mi collège mi lycée.
En gros, même pour un certifié de lettres, étant donné que les horaires étaient très importants en collège et honorables en lycée, je pense que si on arrivait à juste 4 classes, on avait déjà 2 h sup ,qui pouvaient concerner le niveau collège.
Élève, j'ai connu le début de la réforme et donc des collèges lycées qui n'avaient pas encore été scindés.
A Marseille j'ai eu un prof agrégé de lettres classiques en 4e, retrouvé plus tard en seconde.
Je pense qu'il avait en fait 2 classes de français, une au collège, l'autre au lycée, ce qui devait déjà bien faire à la louche une dizaine d'heures, plus le reste de son service en latin, voire en grec.
Quel confort!.
En gros, même pour un certifié de lettres, étant donné que les horaires étaient très importants en collège et honorables en lycée, je pense que si on arrivait à juste 4 classes, on avait déjà 2 h sup ,qui pouvaient concerner le niveau collège.
Élève, j'ai connu le début de la réforme et donc des collèges lycées qui n'avaient pas encore été scindés.
A Marseille j'ai eu un prof agrégé de lettres classiques en 4e, retrouvé plus tard en seconde.
Je pense qu'il avait en fait 2 classes de français, une au collège, l'autre au lycée, ce qui devait déjà bien faire à la louche une dizaine d'heures, plus le reste de son service en latin, voire en grec.
Quel confort!.
- AscagneGrand sage
Je me demande où se situe réellement le niveau de prestige de l'agrégation aujourd'hui... En tout cas, quelque chose me dit que par rapport à autrefois, ça a dû diminuer au regard d'autres concours ou postes renommés dans la fonction publique...
Si on considère que les conditions de l'agrégé sont adaptées à l'enseignement au lycée, ou au moins en 1re/tle, en effet, ça arrange les finances publiques qu'on considère que c'est un concours de prestige, plutôt qu'un concours destiné à alimenter les postes au lycée. Du côté de l'élitisme ou du prestige, si je pense à la section de LC (qui est en difficulté du fait du tarissement du vivier donc je sais que ce n'est pas le meilleur exemple), il y a eu des sessions de l'externe où 40 postes étaient offerts, tandis que quand j'ai passé le concours, on était à 70 voire 75, je crois, soit un véritable bond, mais à part dans le sérail, je doute que ça ait un effet sur la perception du concours lui-même pour la section concernée. (Il me semble que ça a introduit une grosse différence par rapport au concours en LM mais je n'ai plus l'évolution de leurs postes en tête).
J'ai l'impression que le grand public ne perçoit pas suffisamment (voire pas du tout en fait) la question du rapport entre le service horaire, le nombre de classes, le nombre d'élèves/classe et d'élèves total à gérer.
Si on considère que les conditions de l'agrégé sont adaptées à l'enseignement au lycée, ou au moins en 1re/tle, en effet, ça arrange les finances publiques qu'on considère que c'est un concours de prestige, plutôt qu'un concours destiné à alimenter les postes au lycée. Du côté de l'élitisme ou du prestige, si je pense à la section de LC (qui est en difficulté du fait du tarissement du vivier donc je sais que ce n'est pas le meilleur exemple), il y a eu des sessions de l'externe où 40 postes étaient offerts, tandis que quand j'ai passé le concours, on était à 70 voire 75, je crois, soit un véritable bond, mais à part dans le sérail, je doute que ça ait un effet sur la perception du concours lui-même pour la section concernée. (Il me semble que ça a introduit une grosse différence par rapport au concours en LM mais je n'ai plus l'évolution de leurs postes en tête).
En lettres modernes, effectivement, c'est clair.Clecle78 a écrit:Mes collègues certifiées sont au bord du burn out même sans heure sup depuis la baisse des horaires et la suppression des groupes et certaines envisagent un retour au collège. Les lettres classiques on s'en sort en ayant un peu de latin mais en lettres modernes elles souffrent beaucoup.
J'ai l'impression que le grand public ne perçoit pas suffisamment (voire pas du tout en fait) la question du rapport entre le service horaire, le nombre de classes, le nombre d'élèves/classe et d'élèves total à gérer.
- lene75Prophète
Ascagne a écrit:Si on considère que les conditions de l'agrégé sont adaptées à l'enseignement au lycée, ou au moins en 1re/tle, en effet, ça arrange les finances publiques qu'on considère que c'est un concours de prestige, plutôt qu'un concours destiné à alimenter les postes au lycée.
Bien sûr. Et je suis toujours étonnée que des collègues marchent dans la combine.
Je suis également étonnée que de plus en plus on trouve normal que les professeurs fassent plus de 40h rien que pour leurs cours, ce qui exclut de facto tout le travail de lecture, de recherche, d'enrichissement culturel qui n'est pas immédiatement connecté à la préparation des cours à un instant t et qui fait pourtant partie intégrante du métier. Celui qui se garderait 10h par semaine pour lire, aller au musée, etc. sur son temps de travail serait considéré comme fainéant ou privilégié alors que c'est absolument fondamental pour un bon exercice du métier d'une part et pour l'image de la culture qu'on donne aux élèves d'autre part, mais pratiquement inaccessible pour la plupart d'entre nous.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- NLM76Grand Maître
Tout à fait. Ajoutons la baisse du niveau des élèves. Incapables d'écouter, de prendre en notes de rédiger. Conclusion :je leur donne des explications écrites, qui prennent un temps fou. Sinon, ça me prendrait une heure en tout et pour tout à préparer de façon tout à fait nickel.
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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