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- ToscanaNiveau 3
Chers collègues
J'ai obtenu par le jeu des mutations un poste en lycée enseignement général. Jusque là, j'avais travaillé en collège et Lp. Je suis donc un peu inquiète, tout en me disant que les contractuels sont bien envoyés en lycée, qu'ils le veuillent ou non.
Pourriez-vous m'expliquer un peu les méthodes de travail et me dire ce qui change en bien ou en mal avec le public du collège s'il vous plaît ?
Merci d'avance.
J'ai obtenu par le jeu des mutations un poste en lycée enseignement général. Jusque là, j'avais travaillé en collège et Lp. Je suis donc un peu inquiète, tout en me disant que les contractuels sont bien envoyés en lycée, qu'ils le veuillent ou non.
Pourriez-vous m'expliquer un peu les méthodes de travail et me dire ce qui change en bien ou en mal avec le public du collège s'il vous plaît ?
Merci d'avance.
- trompettemarineMonarque
En lettres, il y a énormément de travail de préparation et de correction de copies. Dis adieu à tous tes dimanches, bonjour aux levers à 4h du matin et/ou aux couchers à minuit. En revanche la gestion de classe peut être un peu moins pénible, mais les cas particuliers sont plus lourds. Les classes sont à 30-35 élèves, parfois plus.
Ensuite, lis à fond les programmes sur eduscol. Il y a aura toujours une collègue pour t'aider.
Enfin, les premières années n'hésite pas à t'appuyer sur les manuels avant de prendre plus de liberté avec des textes qui te plaisent.
Tu vas découvrir une tonne d'usines à gaz : EE, AP, TPE... qui pompent temps et énergie pour n'avoir comme résultat que ce constat : le travail est inutile pour les élèves mais bien fait pour occuper les profs, de les vider de leur énergie, de leur passion, voire de leur motivation. (C'est la rançon de la société qui nous déteste : --> on nous fait travailler pour rien plutôt que pour enseigner.)
Il y a un peu moins (pour le moment) de réunionite qu'au collège.
Le proviseur, s'il fait bien son boulot, est peu visible mais accessible. S'il est fort visible... méfie-toi.
L'année se termine le 8 ou 9 juillet, pas avant, avec le bac.
Tu bosses toutes les "petites" vacances, et un bon mois pendant les grandes vacances quand tu as ta répartition : tu regrettes de ne pas être prof d'EPS... (puis non, après tout, tu aimes la littérature et tu détestes le sport.)
Prends vite contact avec le coordinateur ou le cde pour la répartition si elle a déjà été faite : en général la première année les collègues héritent de ce dont ne veulent plus les autres collègues (bts, TL (et oui !)).
Après l'ambiance dans un lycée est un peu plus coincée du périnée que dans certains collèges mais on s'entend plutôt bien car on est tous dans la même galère. On se rencontre moins, mais mieux car on est moins en vase clos comme au collège.
On râle beaucoup : c'est un moyen de survie !
N'hésite pas à te syndiquer ou te rapprocher d'un syndicat, le lycée est un lieu où le collectif est encore efficace pour lutter contre les dérives autoritaristes que tu pourras rencontrer, ou le harcèlement, ou les ordres illégaux : un prof de lycée mute peu (plus de poste : attendre au moins 15-20 ans), un CDE change tous les 4/5 ans... : donc tu rencontres le pire et le meilleur. La solidarité est vitale.
Tu gagnes un peu mieux ta vie au lycée par le système des primes et l'heure de chaire : mais l'épuisement face au travail est finalement cher payé.
Ensuite néoprofs va t'aider (il y a plein de fils ouverts sur ce thème) pour bâtir tes séquences.
Tu vas détester tous ceux qui te parlent de vocation, tous ceux qui te font comprendre que tu es un nanti : c'est-à-dire presque tout le monde qui n'est pas prof ou qui n'a pas un conjoint prof.
Tu regrettes d'être prof... (puis non, après tout, tu aimes la littérature... et certaines de tes classes.)
Je suis plus heureuse au lycée qu'au collège, mais je suis bien plus fatiguée, j'en ai marre des réformes tous les deux ans sous prétexte qu'on n'est pas réformables...
Des fois je regrette... et puis non !
Message d'une insomniaque, certainement névrosée, et probablement sado-maso.
Bienvenue au lycée !
Ensuite, lis à fond les programmes sur eduscol. Il y a aura toujours une collègue pour t'aider.
Enfin, les premières années n'hésite pas à t'appuyer sur les manuels avant de prendre plus de liberté avec des textes qui te plaisent.
Tu vas découvrir une tonne d'usines à gaz : EE, AP, TPE... qui pompent temps et énergie pour n'avoir comme résultat que ce constat : le travail est inutile pour les élèves mais bien fait pour occuper les profs, de les vider de leur énergie, de leur passion, voire de leur motivation. (C'est la rançon de la société qui nous déteste : --> on nous fait travailler pour rien plutôt que pour enseigner.)
Il y a un peu moins (pour le moment) de réunionite qu'au collège.
Le proviseur, s'il fait bien son boulot, est peu visible mais accessible. S'il est fort visible... méfie-toi.
L'année se termine le 8 ou 9 juillet, pas avant, avec le bac.
Tu bosses toutes les "petites" vacances, et un bon mois pendant les grandes vacances quand tu as ta répartition : tu regrettes de ne pas être prof d'EPS... (puis non, après tout, tu aimes la littérature et tu détestes le sport.)
Prends vite contact avec le coordinateur ou le cde pour la répartition si elle a déjà été faite : en général la première année les collègues héritent de ce dont ne veulent plus les autres collègues (bts, TL (et oui !)).
Après l'ambiance dans un lycée est un peu plus coincée du périnée que dans certains collèges mais on s'entend plutôt bien car on est tous dans la même galère. On se rencontre moins, mais mieux car on est moins en vase clos comme au collège.
On râle beaucoup : c'est un moyen de survie !
N'hésite pas à te syndiquer ou te rapprocher d'un syndicat, le lycée est un lieu où le collectif est encore efficace pour lutter contre les dérives autoritaristes que tu pourras rencontrer, ou le harcèlement, ou les ordres illégaux : un prof de lycée mute peu (plus de poste : attendre au moins 15-20 ans), un CDE change tous les 4/5 ans... : donc tu rencontres le pire et le meilleur. La solidarité est vitale.
Tu gagnes un peu mieux ta vie au lycée par le système des primes et l'heure de chaire : mais l'épuisement face au travail est finalement cher payé.
Ensuite néoprofs va t'aider (il y a plein de fils ouverts sur ce thème) pour bâtir tes séquences.
Tu vas détester tous ceux qui te parlent de vocation, tous ceux qui te font comprendre que tu es un nanti : c'est-à-dire presque tout le monde qui n'est pas prof ou qui n'a pas un conjoint prof.
Tu regrettes d'être prof... (puis non, après tout, tu aimes la littérature... et certaines de tes classes.)
Je suis plus heureuse au lycée qu'au collège, mais je suis bien plus fatiguée, j'en ai marre des réformes tous les deux ans sous prétexte qu'on n'est pas réformables...
Des fois je regrette... et puis non !
Message d'une insomniaque, certainement névrosée, et probablement sado-maso.
Bienvenue au lycée !
- CasparProphète
Les réformes tous les deux ans sous prétexte qu'on est pas réformables.
J'adore! c'est ce que je pense depuis des années sans savoir l'exprimer de façon aussi claire et concise, je vais te citer souvent je crois.
(Et maintenant j'arrête de pourrir ce fil, c'est promis.)
J'adore! c'est ce que je pense depuis des années sans savoir l'exprimer de façon aussi claire et concise, je vais te citer souvent je crois.
(Et maintenant j'arrête de pourrir ce fil, c'est promis.)
- ToscanaNiveau 3
Merci beaucoup Trompette marine. Au secours ! Je suis à 70 km et je dois me trouver une chambre. Dans quel état vais-je être ?
Ce n'est pas un cadeau finalement.
Ce n'est pas un cadeau finalement.
- trompettemarineMonarque
Prends vite rendez-vous avec le Cde pour qu'il aménage au mieux ton emploi du temps (mais avec la réforme, ils sont contraints d'établir des barrettes qui ennuient tout le monde). Explique-lui bien ta situation. Il vaut mieux pour lui un prof présent qu'en retard ou absent à cause de la fatigue des trajets.
C'est un poste que tu avais demandé ou c'est parce que tu es néotitulaire ?
C'est un poste que tu avais demandé ou c'est parce que tu es néotitulaire ?
- AtlantysNiveau 6
Je n'ai pas cette vision du lycée...Pour ma première année, j'ai eu de très bonnes classes, une équipe accueillante et solidaire. J'ai fait ensuite quelques années en collège, et là j'ai le plaisir de retrouver le lycée. Ne serait-ce que pour la répartition des classes, on m'a demandé mon avis, et le partage s'est fait équitablement...
Certes, il y a du travail, mais au collège aussi on a des inconvénients du genre des heures balisées pour soi-disant aider les élèves à trouver une méthode de travail, proposer des ateliers...qui usent notre énergie et limitent nos temps véritables d'enseignement. Alors, pour moi, les deux de ce coté-là se valent!
Après, j'espère que tu tomberas sur un bon lycée avec une équipe ouverte et accueillante, Toscana! C'est plus répandu que l'on ne croit...mais on en parle moins
Certes, il y a du travail, mais au collège aussi on a des inconvénients du genre des heures balisées pour soi-disant aider les élèves à trouver une méthode de travail, proposer des ateliers...qui usent notre énergie et limitent nos temps véritables d'enseignement. Alors, pour moi, les deux de ce coté-là se valent!
Après, j'espère que tu tomberas sur un bon lycée avec une équipe ouverte et accueillante, Toscana! C'est plus répandu que l'on ne croit...mais on en parle moins
- trompettemarineMonarque
Atlantys a écrit:Je n'ai pas cette vision du lycée...Pour ma première année, j'ai eu de très bonnes classes, une équipe accueillante et solidaire. J'ai fait ensuite quelques années en collège, et là j'ai le plaisir de retrouver le lycée. Ne serait-ce que pour la répartition des classes, on m'a demandé mon avis, et le partage s'est fait équitablement...
Certes, il y a du travail, mais au collège aussi on a des inconvénients du genre des heures balisées pour soi-disant aider les élèves à trouver une méthode de travail, proposer des ateliers...qui usent notre énergie et limitent nos temps véritables d'enseignement. Alors, pour moi, les deux de ce coté-là se valent!
Après, j'espère que tu tomberas sur un bon lycée avec une équipe ouverte et accueillante, Toscana! C'est plus répandu que l'on ne croit...mais on en parle moins
Cela est arrivé au lycée : ce sont les AP, les EE... et autres projets.
Mais c'est vrai que d'un lycée à l'autre tout peut être différent.
Méfie-toi quand même de la quantité de travail.
- ysabelDevin
Je trouve ta vision bien noire...
je ne bosse pas particulièrement durant mes we et rarement durant les petites vacances (pourtant certifiée avec des HSA). Chez nous, pas d'enseignement en barrettes pour le français ; assez peu de réunion.
Bon, il est certain que les 1ères années il faut monter ses cours mais ensuite ça roule...
Par contre, au niveau de la discipline cela s'aggrave sérieusement... En 2nde, j'ai souvent l'impression d'avoir des primaires devant moi...
je ne bosse pas particulièrement durant mes we et rarement durant les petites vacances (pourtant certifiée avec des HSA). Chez nous, pas d'enseignement en barrettes pour le français ; assez peu de réunion.
Bon, il est certain que les 1ères années il faut monter ses cours mais ensuite ça roule...
Par contre, au niveau de la discipline cela s'aggrave sérieusement... En 2nde, j'ai souvent l'impression d'avoir des primaires devant moi...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ToscanaNiveau 3
Merci pour vos conseils respectifs. En fait j'avais demandé pour ma mutation collège ( voeu établissement) en voeu 2 département. C'est ce que j'ai eu. Je n'ai jamais travaillé en lycée enseignement général. Le tri n'étant pas bien fait, il semble qu'on hérite en seconde de quelques mauvais éléments de 3ème. Pour les séquences, je pense que je pourrais trouver de l'aide ici.
En revanche, on se demande toujours si on va faire l'affaire, quels niveaux me seront attribués ? j'ai l'habitude de travailler jusqu'à minuit mais actuellement, je suis à 20 km de mon domicile.
Avec une distance de 70 km, il me faudra trouver une chambre.
En revanche, on se demande toujours si on va faire l'affaire, quels niveaux me seront attribués ? j'ai l'habitude de travailler jusqu'à minuit mais actuellement, je suis à 20 km de mon domicile.
Avec une distance de 70 km, il me faudra trouver une chambre.
- ysabelDevin
Toscana a écrit:Merci pour vos conseils respectifs. En fait j'avais demandé pour ma mutation collège ( voeu établissement) en voeu 2 département. C'est ce que j'ai eu. Je n'ai jamais travaillé en lycée enseignement général. Le tri n'étant pas bien fait, il semble qu'on hérite en seconde de quelques mauvais éléments de 3ème. Pour les séquences, je pense que je pourrais trouver de l'aide ici.
En revanche, on se demande toujours si on va faire l'affaire, quels niveaux me seront attribués ? j'ai l'habitude de travailler jusqu'à minuit mais actuellement, je suis à 20 km de mon domicile.
Avec une distance de 70 km, il me faudra trouver une chambre.
"Quelques", ce serait le bonheur... Le lycée général, c'est là où vont les élèves refusés partout.
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- trompettemarineMonarque
ysabel a écrit:Je trouve ta vision bien noire...
je ne bosse pas particulièrement durant mes we et rarement durant les petites vacances (pourtant certifiée avec des HSA). Chez nous, pas d'enseignement en barrettes pour le français ; assez peu de réunion.
Bon, il est certain que les 1ères années il faut monter ses cours mais ensuite ça roule...
Par contre, au niveau de la discipline cela s'aggrave sérieusement... En 2nde, j'ai souvent l'impression d'avoir des primaires devant moi...
Oh ! Comme je t'envie !
Mes propos sont peut-être un peu rudes, mais j'avoue qu'en cette fin d'année je suis épuisée et j'ai l'impression de vivre chaque minute qui passe comme je peux...
Je m'investis peut-être trop dans mon travail...
Je suis complètement perdue en ce moment entre le boulot, ma vie personnelle (pourtant stable) et l'impression de n'être pas assez présente pour ma fille. Je n'ai même pas le courage d'organiser les vacances et j'ai même lancé un ultimatum à mon mari pour qu'il s'en charge cette année (mais bon, je vais m'y coller quand même).
Je vais cesser temporairement de donner mon avis sur ce fil, car ma vision des choses est peut-être trop pessimistement (j'ose le barbarisme) subjective en ce moment...
Je reviendrai donner des conseils quand le moral aura un peu remonté !
- Une passanteEsprit éclairé
Je trouve que la vision de trompettemarine ressemble à celle que j'ai eue pendant plusieurs années (avant d'intégrer l'idée que ce n'est qu'un boulot et pas un sacerdoce auquel je devais dévouer chaque minute de ma vie....).
J'arrive aujourd'hui à mieux gérer mon temps de travail mais rares sont les week-end où je ne travaille pas du tout !
Sinon Toscana, je ne comprends pas pourquoi tu tiens absolument à louer une chambre ? 70 km, cela fait moins d'une heure de route, c'est faisable tous les jours, surtout si tu parviens à ne pas commencer avant 9 heures.
J'arrive aujourd'hui à mieux gérer mon temps de travail mais rares sont les week-end où je ne travaille pas du tout !
Sinon Toscana, je ne comprends pas pourquoi tu tiens absolument à louer une chambre ? 70 km, cela fait moins d'une heure de route, c'est faisable tous les jours, surtout si tu parviens à ne pas commencer avant 9 heures.
- User5899Demi-dieu
Bon, ben, euh.......trompettemarine a écrit:En lettres, il y a énormément de travail de préparation et de correction de copies. Dis adieu à tous tes dimanches, bonjour aux levers à 4h du matin et/ou aux couchers à minuit.
J'ai préparé trois cours dans ma vie, en septembre 1990, et j'ai compris qu'il me faudrait trois ans pour les dispenser, donc depuis, je me suis contenté de lire des livres qui me font envie
Les copies ? Oui, il y en a, mais bien moins qu'au collège. Je prends le nombre d'heures de français par semaine pour les élèves et je multiplie par 2 pour avoir le nombre annuel de devoirs. Et à part cette année où les difficultés personnelles m'ont obligé à des absences, je m'arrange pour rendre tout paquet de copies dans les trois jours.
C'est très cool, le lycée. On fait ce qu'on veut et après, les jurys de bac surnotent donc il n'y a pas d'enjeu
- Une passanteEsprit éclairé
Cripure, je salue l'excellence de votre formation universitaire qui vous a permis de maîtriser à tel point la littérature, et je ne peux que déplorer l'insuffisance de la mienne qui me force à devoir étudier encore et toujours afin de savoir de quoi je parle devant les élèves.
On peut cependant estimer que la majorité des jeunes enseignants seront plus proches de mes insuffisances disciplinaires que de la complétude de votre savoir, aussi, ne semblez-vous guère être un exemple que l'on peut suivre avec facilité...
On peut cependant estimer que la majorité des jeunes enseignants seront plus proches de mes insuffisances disciplinaires que de la complétude de votre savoir, aussi, ne semblez-vous guère être un exemple que l'on peut suivre avec facilité...
- ysabelDevin
Cripure a écrit:Bon, ben, euh.......trompettemarine a écrit:En lettres, il y a énormément de travail de préparation et de correction de copies. Dis adieu à tous tes dimanches, bonjour aux levers à 4h du matin et/ou aux couchers à minuit.
J'ai préparé trois cours dans ma vie, en septembre 1990, et j'ai compris qu'il me faudrait trois ans pour les dispenser, donc depuis, je me suis contenté de lire des livres qui me font envie
Les copies ? Oui, il y en a, mais bien moins qu'au collège. Je prends le nombre d'heures de français par semaine pour les élèves et je multiplie par 2 pour avoir le nombre annuel de devoirs. Et à part cette année où les difficultés personnelles m'ont obligé à des absences, je m'arrange pour rendre tout paquet de copies dans les trois jours.
C'est très cool, le lycée. On fait ce qu'on veut et après, les jurys de bac surnotent donc il n'y a pas d'enjeu
donc pour les 2ndes : 4*2=8 devoirs dans l'année... j'adore !!
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- User5899Demi-dieu
Mais arrêtez de vous enduire dans le complexe d'inférioritéUne passante a écrit:Cripure, je salue l'excellence de votre formation universitaire qui vous a permis de maîtriser à tel point la littérature, et je ne peux que déplorer l'insuffisance de la mienne qui me force à devoir étudier encore et toujours afin de savoir de quoi je parle devant les élèves.
On peut cependant estimer que la majorité des jeunes enseignants seront plus proches de mes insuffisances disciplinaires que de la complétude de votre savoir, aussi, ne semblez-vous guère être un exemple que l'on peut suivre avec facilité...
J'ai une formation de prof de lettres, c'est tout. Et ce n'est pas en rédigeant ses cours qu'on se rend capable de dominer son sujet.
Et puis si ma réponse ne vous convient pas, sachez que j'en suis fort marri
- User5899Demi-dieu
C'est le seul moyen de répercuter l'augmentation du nombre de classes suite à la diminution des horaires. Un devoir à chaque rentrée de petites vacances, un devoir à l'intérieur de chaque période intermédiaire, plus de devoirs après Pâques. Et basta.ysabel a écrit:Cripure a écrit:Bon, ben, euh.......trompettemarine a écrit:En lettres, il y a énormément de travail de préparation et de correction de copies. Dis adieu à tous tes dimanches, bonjour aux levers à 4h du matin et/ou aux couchers à minuit.
J'ai préparé trois cours dans ma vie, en septembre 1990, et j'ai compris qu'il me faudrait trois ans pour les dispenser, donc depuis, je me suis contenté de lire des livres qui me font envie
Les copies ? Oui, il y en a, mais bien moins qu'au collège. Je prends le nombre d'heures de français par semaine pour les élèves et je multiplie par 2 pour avoir le nombre annuel de devoirs. Et à part cette année où les difficultés personnelles m'ont obligé à des absences, je m'arrange pour rendre tout paquet de copies dans les trois jours.
C'est très cool, le lycée. On fait ce qu'on veut et après, les jurys de bac surnotent donc il n'y a pas d'enjeu
donc pour les 2ndes : 4*2=8 devoirs dans l'année... j'adore !!
- ysabelDevin
Je sens que je vais faire pareil car je trouve que je corrige bcp trop... et finalement cela redonnera de la valeur aux notes.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- trompettemarineMonarque
Cripure a écrit:ysabel a écrit:Cripure a écrit:
Bon, ben, euh.......
J'ai préparé trois cours dans ma vie, en septembre 1990, et j'ai compris qu'il me faudrait trois ans pour les dispenser, donc depuis, je me suis contenté de lire des livres qui me font envie
Les copies ? Oui, il y en a, mais bien moins qu'au collège. Je prends le nombre d'heures de français par semaine pour les élèves et je multiplie par 2 pour avoir le nombre annuel de devoirs. Et à part cette année où les difficultés personnelles m'ont obligé à des absences, je m'arrange pour rendre tout paquet de copies dans les trois jours.
C'est très cool, le lycée. On fait ce qu'on veut et après, les jurys de bac surnotent donc il n'y a pas d'enjeu
donc pour les 2ndes : 4*2=8 devoirs dans l'année... j'adore !!
C'est le seul moyen de répercuter l'augmentation du nombre de classes suite à la diminution des horaires. Un devoir à chaque rentrée de petites vacances, un devoir à l'intérieur de chaque période intermédiaire, plus de devoirs après Pâques. Et basta.
Sauf que dans les nouveaux programmes, le nombre de devoirs minimum... est inscrit. (et est infaisable)
Je vous accorde ma propension à la servitude volontaire.
Voici le Bo pour les secondes :
Activités et exercices
L'appropriation par les élèves de ces connaissances et de ces capacités suppose que soient mises en place des activités variées permettant une approche vivante des apprentissages. Le professeur vise, dans la conception de son projet et dans sa réalisation pédagogique, à favoriser cet engagement des élèves dans leur travail. Une utilisation pertinente des technologies numériques peut y contribuer.
En outre, des exercices plus codifiés, auxquels on a soin d'entraîner les élèves, permettent de vérifier leur progression dans les apprentissages et de proposer régulièrement des évaluations sommatives, au minimum deux chaque trimestre.
II est souhaitable, en complément, qu'un certain nombre d'activités de lecture, de recherche et d'écriture puissent être réalisées en relation avec le travail mené, au CDI, avec le professeur documentaliste.
- Activités
- Pratiquer les diverses formes de la lecture scolaire : lecture cursive, lecture analytique.
- Lire et analyser des images, fixes et mobiles.
- Comparer des textes, des documents et des supports.
- Faire des recherches documentaires et en exploiter les résultats.
- Pratiquer diverses formes d'écriture (fonctionnelle, argumentative, fictionnelle, poétique, etc.).
- S'exercer à la prise de parole, à l'écoute, à l'expression de son opinion, et au débat argumenté.
- Mémoriser des extraits.
- Mettre en voix et en espace des textes.
et eduscol pour les premières
Activités et exercices
L'appropriation par les élèves de ces connaissances et de ces capacités suppose que soient mises en place des activités variées favorisant une approche vivante des apprentissages en fonction des besoins des élèves. Le professeur vise, dans la conception de son projet et dans sa réalisation pédagogique, à favoriser cet engagement des élèves dans leur travail. Une utilisation pertinente des nouvelles technologies pourra les y aider.
En outre, des exercices plus codifiés, auxquels on a soin d'entraîner les élèves, permettent de vérifier la construction effective des apprentissages mais aussi de les préparer aux épreuves du baccalauréat. Au minimum, trois évaluations par trimestre, portant sur les différents exercices de l'EAF et constituant des travaux aboutis, doivent être proposées dans les classes.
Il est souhaitable qu'un certain nombre d'activités de lecture, de recherche et d'écriture puissent être réalisées en relation avec le travail mené, au CDI, avec le professeur documentaliste.
Activités
- Pratiquer les diverses formes de la lecture scolaire : lecture cursive, lecture analytique.
- Lire et analyser des images, fixes et mobiles.
- Comparer des textes, des documents et des supports.
- Faire des recherches documentaires et en exploiter les résultats.
- Pratiquer diverses formes d'écriture (fonctionnelle, argumentative, fictionnelle, poétique, etc.).
- S'exercer à la prise de parole, à l'écoute, à l'expression de son opinion et au débat argumenté.
- Mémoriser des extraits.
- Mettre en voix et en espace des textes.
Exercices
- Écriture d'argumentation : entraînement au commentaire littéraire et à la dissertation.
- Écriture d'invention.
- Écriture de synthèse et de restitution.
- Exposé oral.
- Entretien oral.
La pratique de l'ensemble des activités, écrites et orales, favorise l'acquisition des compétences nécessaires à la réussite des exercices codifiés, auxquels on entraîne les élèves en vue des épreuves anticipées de français.
Je crois que nous sommes la seule matière où le BO impose le nombre d'évaluations. (Il me font rire avec leur expérimentation sans notes ; enfin, on me rétorquera qu'évaluer n'est pas forcément "noter")
On fait comment avec par exemple deux secondes et deux premières. (Hors sujet : je mets plus de 15 jours à corriger un paquet type bac)
Cripure, je suis désolée, mais je n'ai ni votre assurance, ni votre force de caractère. Je vous admire.
- AeliaNiveau 7
Bonjour,
Tout comme Toscane, j'ai obtenu ma mutation pour le lycée, après sept années d'enseignement au collège. Je commence à potasser les programmes - je saurai probablement dans quelques jours les niveaux que j'aurai - et à élaborer mes progressions.
Je m'interroge, entre autres, sur les points suivants:
- combien de séquences consacrez-vous à chaque objet d'étude ?
- combien de semaines "doit" durer une séquence ? (Au collège, c'est trois semaines environ)
- j'ai compris qu'il n'y avait plus de séances de langue comme au collège, cela veut donc dire que l'on peut faire plus de lectures analytiques; mais combien environ?
- sont-ce toujours les élèves qui construisent le sens et l'explication ou bien les cours sont-ils plus magistraux ?
- combien de notes minimum sont exigées par trimestre ?
Désolée pour toutes ces questions et merci à ceux qui prendront le temps de me répondre.
Tout comme Toscane, j'ai obtenu ma mutation pour le lycée, après sept années d'enseignement au collège. Je commence à potasser les programmes - je saurai probablement dans quelques jours les niveaux que j'aurai - et à élaborer mes progressions.
Je m'interroge, entre autres, sur les points suivants:
- combien de séquences consacrez-vous à chaque objet d'étude ?
- combien de semaines "doit" durer une séquence ? (Au collège, c'est trois semaines environ)
- j'ai compris qu'il n'y avait plus de séances de langue comme au collège, cela veut donc dire que l'on peut faire plus de lectures analytiques; mais combien environ?
- sont-ce toujours les élèves qui construisent le sens et l'explication ou bien les cours sont-ils plus magistraux ?
- combien de notes minimum sont exigées par trimestre ?
Désolée pour toutes ces questions et merci à ceux qui prendront le temps de me répondre.
- brin d'acierNiveau 6
Pour avoir commencé le lycée cette année, c'est vrai que cela demande plus de travail au début, mais bon, je ne me suis jamais levée à 4h du mat, ni couchée à minuit.
Essaie d'avoir un emploi du temps qui te permettent de préparer tes cours sur des heures de trou par exemple (utiles aussi pour les corrections de copies).
Pour ma part, je préfère que mon cours ne soit pas prêt au poil et me reposer pour être en forme au moment du boulot, plutôt que de passer des heures et des heures sur un texte, et ne pas restituer tout ce que j'ai prévu.
D'ailleurs, j'ai constaté qu'en début d'année que quand je voulais absolument tout noter, tout bien préparer, j'étais stressée en cours à l'idée de ne pas pouvoir tout placer et résultat : certaines de mes séances ont complètement foiré parce pas je ne laissais pas suffisamment de place à la spontanéité de mes élèves. Après, j'ai décidé d'être moins "pointilliste" pour me laisser aussi à moi-même une marge de liberté, tout en préparant bien sûr des suggestions de problématiques pour les LA… et là, mes cours ont pris une tournure toute différente dans laquelle je me suis sentie beaucoup plus à l'aise.
Essaie d'avoir un emploi du temps qui te permettent de préparer tes cours sur des heures de trou par exemple (utiles aussi pour les corrections de copies).
Pour ma part, je préfère que mon cours ne soit pas prêt au poil et me reposer pour être en forme au moment du boulot, plutôt que de passer des heures et des heures sur un texte, et ne pas restituer tout ce que j'ai prévu.
D'ailleurs, j'ai constaté qu'en début d'année que quand je voulais absolument tout noter, tout bien préparer, j'étais stressée en cours à l'idée de ne pas pouvoir tout placer et résultat : certaines de mes séances ont complètement foiré parce pas je ne laissais pas suffisamment de place à la spontanéité de mes élèves. Après, j'ai décidé d'être moins "pointilliste" pour me laisser aussi à moi-même une marge de liberté, tout en préparant bien sûr des suggestions de problématiques pour les LA… et là, mes cours ont pris une tournure toute différente dans laquelle je me suis sentie beaucoup plus à l'aise.
- brin d'acierNiveau 6
Pour les séquences en lycée 1ère : un minimum de 6 séquences, 3 LA pour un GT et 4 pour une OI. Propos d'un inspecteur vu en formation cette année.
- trompettemarineMonarque
La lecture des programmes est équivoque.
Il faut pour des S/ES au moins trois œuvres intégrales et trois groupements de textes.
Il y 4 objets d'étude (que l'on peut croiser).
pour chaque objet d'étude : un OI, un GT, de la LCA (pour l'argumentation et le théâtre) de HDA pour le poésie et le roman.
Il a deux types de lectures les LA et les LC : le programme pour le coup est clair sur ce point.
en gros, cela fait un vingtaine de LA par an.
Tu calcules ton nombre de semaines en fonction de ton nombre de séquences et de leur contenu.
Tu prévois que l'année s'arrête la première semaine de juin.
Tu inclus l'apprentissage du commentaire, de la dissertation et de l'invention sachant que dans certains lycées (vive l'autonomie) tu n'as plus d'heures allouées pour cela.
Les élèves construisent le sens (dans les textes) que tu leur fournis (dans la réalité) : cela n'a pas changé.
Le technicisme a disparu (alors que je pense qu'il existe encore beaucoup au collège.)
On n'a pas le truc du socle que vous avez au collège.
Je renvoie vraiment au BO qui sont très complet (sauf cette équivoque) que je te surligne en gras :
BO :
Il faut pour des S/ES au moins trois œuvres intégrales et trois groupements de textes.
Il y 4 objets d'étude (que l'on peut croiser).
pour chaque objet d'étude : un OI, un GT, de la LCA (pour l'argumentation et le théâtre) de HDA pour le poésie et le roman.
Il a deux types de lectures les LA et les LC : le programme pour le coup est clair sur ce point.
en gros, cela fait un vingtaine de LA par an.
Tu calcules ton nombre de semaines en fonction de ton nombre de séquences et de leur contenu.
Tu prévois que l'année s'arrête la première semaine de juin.
Tu inclus l'apprentissage du commentaire, de la dissertation et de l'invention sachant que dans certains lycées (vive l'autonomie) tu n'as plus d'heures allouées pour cela.
Les élèves construisent le sens (dans les textes) que tu leur fournis (dans la réalité) : cela n'a pas changé.
Le technicisme a disparu (alors que je pense qu'il existe encore beaucoup au collège.)
On n'a pas le truc du socle que vous avez au collège.
Je renvoie vraiment au BO qui sont très complet (sauf cette équivoque) que je te surligne en gras :
BO :
Bulletin officiel spécial n°9 du 30 septembre 2010
Programme de l'enseignement commun de français en classe de seconde générale et technologique et en classe de première des séries générales et programme de l'enseignement de littérature en classe de première littéraire
NOR : MENE1019760A
arrêté du 21-7-2010 - J.O. du 28-8-2010
MEN - DGESCO A1-4
Vu code de l'Éducation ; arrêté du 27-1-2010 modifié ; avis du CSE du 1-7-2010
Article 1 - Le programme de l'enseignement commun de français en classe de seconde générale et technologique et en classe de première des séries générales et le programme de l'enseignement de littérature en classe de première littéraire sont fixés conformément à l'annexe du présent arrêté.
Article 2 - Les dispositions du présent arrêté entrent en application à la rentrée de l'année scolaire 2011-2012.
Article 3 - L'arrêté du 3 octobre 2002 fixant le programme de l'enseignement commun de français en classe de seconde générale et technologique est abrogé à compter de la rentrée de l'année scolaire 2011-2012. Les dispositions de l'arrêté du 5 octobre 2006 relatives au programme de l'enseignement obligatoire de français dans les classes de première des séries générales sont remplacées par les dispositions annexées au présent arrêté à compter de la rentrée de l'année scolaire 2011-2012.
Article 4 - Le directeur général de l'enseignement scolaire est chargé de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 21 juillet 2010
Pour le ministre de l'Éducation nationale, porte-parole du Gouvernement,
et par délégation,
Le directeur général de l'enseignement scolaire,
Jean-Michel Blanquer
Annexe
FRANÇAIS
CLASSES DE SECONDE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE ET PREMIÈRE GÉNÉRALE
LITTÉRATURE
CLASSE DE PREMIÈRE SÉRIE L
PRÉAMBULE
Finalités
Les programmes de français et littérature en classes de seconde et première répondent à des objectifs qui s'inscrivent dans les finalités générales de l'enseignement des lettres au lycée : l'acquisition d'une culture, la formation personnelle et la formation du citoyen.
Les finalités propres de cet enseignement sont :
- la constitution et l'enrichissement d'une culture littéraire ouverte sur d'autres champs du savoir et sur la société ;
- la construction progressive de repères permettant une mise en perspective historique des œuvres littéraires ;
- le développement d'une conscience esthétique permettant d'apprécier les œuvres, d'analyser l'émotion qu'elles procurent et d'en rendre compte à l'écrit comme à l'oral ;
- l'étude continuée de la langue, comme instrument privilégié de la pensée, moyen d'exprimer ses sentiments et ses idées, lieu d'exercice de sa créativité et de son imagination ;
- la formation du jugement et de l'esprit critique ;
- le développement d'une attitude autonome et responsable, notamment en matière de recherche d'information et de documentation.
Ces finalités sont atteintes grâce à une progression méthodique qui prend appui principalement sur la lecture et l'étude de textes majeurs de notre patrimoine. Leur mise en œuvre s'effectue, à l'écrit comme à l'oral, au travers d'activités variées et d'exercices réguliers qui constituent autant de moyens de construire des connaissances et de développer des capacités chez les élèves.
Compétences visées
Dans la continuité du socle commun de connaissances et de compétences, les compétences visées répondent directement à ces finalités.
Elles doivent donner lieu à des évaluations régulières par les professeurs, au cours et à la fin de chaque étape de la formation, ce qui permettra de prévoir l'accompagnement, le soutien ou l'approfondissement adaptés aux besoins des élèves - le but des exercices et des évaluations étant bien de concevoir la mise en œuvre des programmes en prenant en compte la réalité des besoins de tous les élèves pour les aider à progresser dans les apprentissages et les mener à la réussite.
Il s'agit de :
- Connaître quelques grandes périodes et les mouvements majeurs de l'histoire littéraire et culturelle
. savoir situer les œuvres étudiées dans leur époque et leur contexte
- Connaître les principaux genres auxquels les œuvres se rattachent et leurs caractéristiques
. percevoir les constantes d'un genre et l'originalité d'une œuvre
. être capable de lire, de comprendre et d'analyser des œuvres de genres variés, et de rendre compte de cette lecture, à l'écrit comme à l'oral
- Avoir des repères esthétiques et se forger des critères d'analyse, d'appréciation et de jugement
. faire des hypothèses de lecture, proposer des interprétations
. formuler une appréciation personnelle et savoir la justifier
. être capable de lire et d'analyser des images en relation avec les textes étudiés
- Connaître les principales figures de style et repérer les effets rhétoriques et poétiques
. savoir utiliser ces connaissances pour dégager des significations et étayer un commentaire
- Approfondir sa connaissance de la langue, principalement en matière de lexique et de syntaxe
. parfaire sa maîtrise de la langue pour s'exprimer, à l'écrit comme à l'oral, de manière claire, rigoureuse et convaincante, afin d'argumenter, d'échanger ses idées et de transmettre ses émotions
- Acquérir des connaissances utiles dans le domaine de la grammaire de texte et de la grammaire d'énonciation
. savoir utiliser ses connaissances grammaticales pour lire et analyser les textes
- Connaître la nature et le fonctionnement des médias numériques, et les règles qui en régissent l'usage
. être capable de rechercher, de recueillir et de traiter l'information, d'en apprécier la pertinence, grâce à une pratique réfléchie de ces outils
. être capable de les utiliser pour produire soi-même de l'information, pour communiquer et argumenter
L'acquisition de ces connaissances et de ces capacités va de pair avec des attitudes intellectuelles qui se caractérisent par la curiosité, l'ouverture d'esprit, l'aptitude à l'échange, l'appropriation personnelle des savoirs et la créativité.
Mise en œuvre
Les compétences visées ne s'acquièrent que si elles font l'objet d'apprentissages suivis et méthodiques.
En seconde ces apprentissages, qui prennent appui sur les acquis du collège, visent à développer l'autonomie de l'élève, sa capacité d'initiative dans les démarches, son attitude réflexive par rapport aux objets étudiés, dans la perspective de ses études à venir.
En première, ils permettent de compléter et d'approfondir les questions abordées en seconde et de se perfectionner dans la pratique de certains exercices d'écriture, de lecture et d'expression orale dans la perspective de l'examen final (épreuves anticipées de français).
Les programmes tiennent compte de la nécessité d'évaluer régulièrement les compétences acquises.
PROGRAMME DE LA CLASSE DE SECONDE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE
Présentation générale
Dans la continuité de l'enseignement qui a été donné au collège, il s'agit avant tout d'amener les élèves à dégager les significations des textes et des œuvres. À cet effet, on privilégie deux perspectives : l'étude de la littérature dans son contexte historique et culturel et l'analyse des grands genres littéraires.
C'est en se fondant sur l'étude des textes et des œuvres que l'on donne aux élèves des connaissances d'histoire littéraire. Ainsi se mettent en place peu à peu les repères nécessaires à la construction d'une culture commune. On veille également à leur apporter des connaissances concernant les grands genres littéraires et leurs principales caractéristiques de forme, de sens et d'effets, afin de favoriser le développement d'une conscience esthétique. Enfin, chaque objet d'étude doit permettre de construire chez l'élève l'ensemble des compétences énumérées plus haut : compétences d'écriture et d'expression aussi bien que de lecture, d'interprétation et d'appréciation.
Le programme fixe quatre objets d'étude qui peuvent être traités dans l'ordre souhaité par le professeur au cours de l'année. Á l'intérieur de ce cadre, celui-ci organise librement des séquences d'enseignement cohérentes, fondées sur une problématique littéraire. L'étude de trois œuvres au moins et de trois groupements au moins sur une année est obligatoire.
Les extraits qui constituent les groupements de textes (cf. infra les corpus ) ne font pas obligatoirement l'objet d'une lecture analytique ; certains d'entre eux peuvent être abordés sous la forme de lectures cursives, selon le projet du professeur. Les textes et documents qui ouvrent sur l'histoire des arts ou sur les langues et cultures de l'Antiquité pourront trouver leur place au sein des groupements : ils ne constituent pas nécessairement un ensemble séparé.
Il est par ailleurs vivement recommandé de faire lire aux élèves, dans le cadre des groupements de textes ou dans celui des projets culturels de la classe, des textes appartenant à la littérature contemporaine.
Contenus
Les objets d'étude
Le roman et la nouvelle au XIXème siècle : réalisme et naturalisme
L'objectif est de montrer aux élèves comment le roman ou la nouvelle s'inscrivent dans le mouvement littéraire et culturel du réalisme ou du naturalisme, de faire apparaître les caractéristiques d'un genre narratif et la singularité des œuvres étudiées, et de donner des repères dans l'histoire de ce genre.
Corpus :
- Un roman ou un recueil de nouvelles du XIXème siècle, au choix du professeur.
- Un ou deux groupements de textes permettant d'élargir et de structurer la culture littéraire des élèves, en les incitant à problématiser leur réflexion en relation avec l'objet d'étude concerné. On peut ainsi, en fonction du projet, intégrer à ces groupements des textes et des documents appartenant à d'autres genres ou à d'autres époques, jusqu'à nos jours. Ces ouvertures permettent de mieux faire percevoir les spécificités du siècle ou de situer le genre dans une histoire plus longue.
- En relation avec l'histoire des arts, un choix de textes et de documents montrant comment l'esthétique réaliste concerne plusieurs formes d'expression artistique et traverse tout le XIXème siècle. On peut réfléchir en amont à la façon dont les arts visuels, notamment, ont introduit la réalité quotidienne, qu'elle soit naturelle ou sociale, dans le champ de l'art et déterminé des choix esthétiques qui entrent en résonance avec l'évolution du genre romanesque, depuis le XVIIème jusqu'au XXème siècle. L'influence de la photographie sur les romanciers du XIXème siècle peut également faire l'objet d'un travail avec les élèves.
La tragédie et la comédie au XVIIème siècle : le classicisme
L'objectif est de faire connaître les caractéristiques du genre théâtral et les effets propres au tragique ou au comique. Il s'agit aussi de faire percevoir les grands traits de l'esthétique classique et de donner des repères dans l'histoire du genre.
Corpus :
- Une tragédie ou une comédie classique, au choix du professeur.
- Un ou deux groupements de textes permettant d'élargir et de structurer la culture littéraire des élèves, en les incitant à problématiser leur réflexion en relation avec l'objet d'étude concerné. On peut ainsi, en fonction du projet, intégrer à ces groupements des textes et des documents appartenant à d'autres genres ou à d'autres époques, jusqu'à nos jours. Ces ouvertures permettent de mieux faire percevoir les spécificités et la diversité du siècle ou de situer le genre dans une histoire plus longue.
- En relation avec les langues et cultures de l'Antiquité, un choix de textes et de documents permettant de découvrir les œuvres du théâtre grec et latin. On étudie quelques personnages types de la comédie, quelques figures historiques ou légendaires qui ont inspiré la tragédie. On s'interroge en particulier sur les emprunts et les réécritures.
La poésie du XIXème au XXème siècle : du romantisme au surréalisme
L'objectif est de faire percevoir aux élèves la liaison intime entre le travail de la langue, une vision singulière du monde et l'expression des émotions. Le professeur amène les élèves à s'interroger sur les fonctions de la poésie et le rôle du poète. Il les rend sensibles aux liens qui unissent la poésie aux autres arts, à la musique et aux arts visuels notamment. Il leur fait comprendre, en partant des grands traits du romantisme et du surréalisme, l'évolution des formes poétiques du XIXème au XXème siècle.
Corpus :
- Un recueil ou une partie substantielle d'un recueil de poèmes, en vers ou en prose, au choix du professeur.
- Un ou deux groupements de textes permettant d'élargir et de structurer la culture littéraire des élèves, en les incitant à problématiser leur réflexion en relation avec l'objet d'étude concerné. On peut ainsi, en fonction du projet, intégrer à ces groupements des textes et des documents appartenant à d'autres genres ou à d'autres époques, jusqu'à nos jours. Ces ouvertures permettent de mieux faire percevoir les spécificités du siècle ou de situer le genre dans une histoire plus longue.
- En relation avec l'histoire des arts, un choix de textes et de documents permettant d'aborder, aux XIXème et XXème siècles, certains aspects de l'évolution de la peinture et des arts visuels, du romantisme au surréalisme.
Genres et formes de l'argumentation : XVIIème et XVIIIème siècle
L'objectif est de faire découvrir aux élèves que les œuvres littéraires permettent, sous des formes et selon des modalités diverses, l'expression organisée d'idées, d'arguments et de convictions et qu'elles participent ainsi de la vie de leur temps. On s'intéresse plus particulièrement au développement de l'argumentation, directe ou indirecte, à l'utilisation à des fins de persuasion des ressources de divers genres et à l'inscription de la littérature dans les débats du siècle. On donne de la sorte aux élèves des repères culturels essentiels pour la compréhension des XVIIème et XVIIIème siècles.
Corpus :
- Un texte long ou un ensemble de textes ayant une forte unité : chapitre de roman, livre de fables, recueil de satires, conte philosophique, essai ou partie d'essai, au choix du professeur.
- Un ou deux groupements de textes permettant d'élargir et de structurer la culture littéraire des élèves, en les incitant à problématiser leur réflexion en relation avec l'objet d'étude concerné. On peut ainsi, en fonction du projet, intégrer à ces groupements des textes et des documents appartenant à d'autres genres ou à d'autres époques, jusqu'à nos jours. Ces ouvertures permettent de mieux faire percevoir les spécificités du siècle ou de situer l'argumentation dans une histoire plus longue.
- En relation avec les langues et cultures de l'Antiquité, un choix de textes et de documents permettant de donner aux élèves des repères concernant l'art oratoire et de réfléchir à l'exercice de la citoyenneté. On aborde en particulier les genres de l'éloquence (épidictique, judiciaire, délibératif) et les règles de l'élaboration du discours ( inventio , dispositio , elocutio , memoria , actio ).
L'étude de la langue
L'étude de la langue se poursuit en classe de seconde, dans le prolongement de ce qui a été vu au collège et dans la continuité du socle commun : il s'agit de consolider et de structurer les connaissances et les compétences acquises, et de les mettre au service de l'expression écrite et orale ainsi que de l'analyse des textes.
Dans le cadre des activités de lecture, d'écriture et d'expression orale, on a soin de ménager des temps de réflexion sur la langue. Ces activités sont également l'occasion de vivifier et d'exercer les connaissances linguistiques et de leur donner sens. Si nécessaire, des leçons ponctuelles doivent permettre de récapituler de manière construite et cohérente les connaissances acquises.
L'initiation à la grammaire de texte et à la grammaire de l'énonciation, qui figure au programme de la classe de troisième, se poursuit en seconde par la construction d'une conscience plus complète et mieux intégrée de ces différents niveaux d'analyse. La mise en œuvre des connaissances grammaticales dans les activités de lecture et d'expression écrite et orale s'en trouve facilitée.
Pour cela :
- au niveau du mot et de la phrase, les éventuelles lacunes en matière de morphologie et de syntaxe doivent être comblées ;
- au niveau du texte, on privilégie les questions qui touchent à l'organisation et à la cohérence de l'énoncé ;
- au niveau du discours, la réflexion sur les situations d'énonciation, sur la modalisation et sur la dimension pragmatique est développée ;
- le vocabulaire fait l'objet d'un apprentissage continué, en relation notamment avec le travail de l'écriture et de l'oral : on s'intéresse à la formation des mots, à l'évolution de leurs significations et l'on fait acquérir aux élèves un lexique favorisant l'expression d'une pensée abstraite.
Poursuivant l'effort qui a été conduit au cours des années du collège, le professeur veille à ce que les élèves possèdent une bonne maîtrise de l'orthographe.
L'organisation de l'enseignement doit permettre une évaluation régulière des compétences langagières en vue de l'accompagnement personnalisé.
Activités et exercices
L'appropriation par les élèves de ces connaissances et de ces capacités suppose que soient mises en place des activités variées permettant une approche vivante des apprentissages. Le professeur vise, dans la conception de son projet et dans sa réalisation pédagogique, à favoriser cet engagement des élèves dans leur travail. Une utilisation pertinente des technologies numériques peut y contribuer.
En outre, des exercices plus codifiés, auxquels on a soin d'entraîner les élèves, permettent de vérifier leur progression dans les apprentissages et de proposer régulièrement des évaluations sommatives, au minimum deux chaque trimestre.
II est souhaitable, en complément, qu'un certain nombre d'activités de lecture, de recherche et d'écriture puissent être réalisées en relation avec le travail mené, au CDI, avec le professeur documentaliste.
- Activités
- Pratiquer les diverses formes de la lecture scolaire : lecture cursive, lecture analytique.
- Lire et analyser des images, fixes et mobiles.
- Comparer des textes, des documents et des supports.
- Faire des recherches documentaires et en exploiter les résultats.
- Pratiquer diverses formes d'écriture (fonctionnelle, argumentative, fictionnelle, poétique, etc.).
- S'exercer à la prise de parole, à l'écoute, à l'expression de son opinion, et au débat argumenté.
- Mémoriser des extraits.
- Mettre en voix et en espace des textes.
NB - La lecture analytique et la lecture cursive sont deux modalités différentes de lecture scolaire.
La lecture analytique vise la construction progressive et précise de la signification d'un texte, quelle qu'en soit l'ampleur ; elle consiste donc en un travail d'interprétation que le professeur conduit avec ses élèves, à partir de leurs réactions et de leurs propositions.
La lecture cursive, forme courante de la lecture, peut être pratiquée hors de la classe ou en classe. Elle est prescrite par le professeur et fait l'objet d'une exploitation dans le cadre de la séquence d'enseignement.
Les élèves sont en outre incités à mener, hors de la classe, de nombreuses lectures personnelles dont le cours de français vise à leur donner l'habitude et le goût.
- Exercices
- Écriture d'argumentation : initiation au commentaire littéraire, initiation à la dissertation.
- Écriture d'invention.
- Écriture de synthèse et de restitution.
- Exposé oral.
- Entretien oral.
La pratique de l'ensemble des activités, écrites et orales, favorise l'acquisition des compétences nécessaires à la réussite des exercices codifiés, auxquels on initie progressivement les élèves dès la seconde, en vue des épreuves anticipées de français.
PROGRAMMES DE FRANÇAIS EN PREMIÈRE GÉNÉRALE ET DE LITTÉRATURE EN PREMIÈRE L
Présentation générale
Dans la continuité de la classe de seconde, le programme de première vise à élargir chez les élèves la connaissance de la littérature et à en renforcer le goût. Le travail mené en seconde sur des objets relativement circonscrits, afin de donner des repères aux élèves, laisse place en première à une étude qui met en évidence certaines évolutions historiques des genres littéraires. Pour permettre, par ailleurs, un approfondissement de ces connaissances et de la réflexion sur le fait littéraire, ces évolutions sont abordées selon des points d'entrée spécifiques, qui en autorisent une approche plus concrète et plus précise à la fois.
Le travail mené en classe a pour but de consolider et d'enrichir la culture commune acquise au cycle précédent : connaissance des grands genres littéraires, de leurs principales caractéristiques de forme, de sens et d'effets, développement d'une conscience esthétique de la littérature, du goût pour la lecture des œuvres et pour l'écriture.
Enfin, chaque objet d'étude doit permettre de construire chez l'élève l'ensemble des compétences énumérées plus haut. On s'attache en particulier à rendre l'élève progressivement plus autonome dans sa démarche, qu'elle soit de recherche, d'interprétation ou de production, et à développer une attitude à la fois réflexive et critique par rapport aux objets étudiés.
Le programme de première fixe quatre objets d'étude, qui peuvent être traités dans l'ordre souhaité par le professeur au cours de l'année. À l'intérieur de ce cadre, celui-ci organise librement des séquences d'enseignement cohérentes, fondées sur une problématique littéraire. L'étude de trois œuvres au moins et de trois groupements au moins sur une année est obligatoire.
Les extraits qui constituent les groupements de textes (cf. infra les corpus ) ne font pas obligatoirement l'objet d'une lecture analytique ; certains d'entre eux peuvent être abordés dans le cadre de lectures cursives, selon le projet du professeur. Les textes et documents qui ouvrent sur l'histoire des arts ou sur les langues et cultures de l'Antiquité pourront trouver place au sein des groupements : ils ne constituent pas nécessairement un ensemble séparé.
Contenus
Quatre objets d'étude communs à toutes les séries générales
Le personnage de roman, du XVIIème siècle à nos jours
L'objectif est de montrer aux élèves comment, à travers la construction des personnages, le roman exprime une vision du monde qui varie selon les époques et les auteurs et dépend d'un contexte littéraire, historique et culturel, en même temps qu'elle le reflète, voire le détermine.
Le fait de s'attacher aux personnages permet de partir du mode de lecture qui est le plus courant. On prête une attention particulière à ce que disent les romans, aux modèles humains qu'ils proposent, aux valeurs qu'ils définissent et aux critiques dont ils sont porteurs.
Dans cette appréhension de l'univers de la fiction, on n'oubliera pas que la découverte du sens passe non seulement par l'analyse méthodique des différents aspects du récit qui peuvent être mis en évidence (procédés narratifs et descriptifs notamment), mais aussi par une relation personnelle au texte dans laquelle l'émotion, le plaisir ou l'admiration éprouvés par le lecteur jouent un rôle essentiel.
Pour permettre aux élèves de prendre conscience des évolutions du genre romanesque et enrichir leur culture, le professeur a soin de leur proposer des textes différents de ceux qui ont été étudiés en seconde.
Corpus :
- Un roman, du XVIIème siècle à nos jours, au choix du professeur.
- Un ou deux groupements de textes permettant d'élargir et de structurer la culture littéraire des élèves, en les incitant à problématiser leur réflexion en relation avec l'objet d'étude concerné : le professeur veille à proposer dans ces groupements des textes ou des documents appartenant à d'autres époques que celle à laquelle appartient le roman étudié par ailleurs, pour mieux faire ressortir les spécificités du genre romanesque à telle ou telle période et dessiner des évolutions en matière d'histoire des formes et des représentations.
- En relation avec l'histoire des arts, un choix de textes et de documents permettant de mettre en évidence les relations existant entre la représentation des personnages et des milieux romanesques et celle qu'en donnent les autres arts - la peinture, la gravure, la sculpture, l'opéra par exemple - à la même époque.
Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIème siècle à nos jours
L'objectif est de faire découvrir des œuvres théâtrales qui renouvellent les formes classiques étudiées en seconde, mais aussi de sensibiliser les élèves à l'art de la mise en scène, notamment dans sa capacité à enrichir l'interprétation. La réalisation scénique déterminant profondément l'écriture des textes dramatiques et permettant d'en faire jouer pleinement les effets, on s'attache à faire percevoir aux élèves les interactions entre texte et représentation.
Prenant appui sur une programmation locale ou sur des captations, l'étude proprement littéraire du texte théâtral sera étayée par l'analyse de mises en scène comparées, et prendra ainsi en compte les données propres de la dramaturgie.
Corpus :
- Une pièce de théâtre du XVIIème siècle à nos jours, au choix du professeur.
- Un ou deux groupements de textes permettant d'élargir et de structurer la culture littéraire et dramatique des élèves, en les incitant à problématiser leur réflexion en relation avec l'objet d'étude concerné : le professeur veille à proposer dans ces groupements des textes et des documents de divers types (iconographiques, sonores, numériques, photographiques, filmiques) appartenant ou renvoyant à d'autres époques que celles auxquelles appartiennent les pièces étudiées par ailleurs, pour favoriser la conscience des évolutions du genre dramatique. Ces groupements permettront ainsi de mettre en perspective une histoire des formes théâtrales et des représentations.
- En relation avec les langues et cultures de l'Antiquité, un choix de textes et de documents permettant de réfléchir aux fonctions et significations du théâtre dans le monde grec et latin et de les relier avec les conditions de la représentation et son déroulement. La naissance et l'évolution de la tragédie et de la comédie, les dimensions religieuse et civique du théâtre sont ainsi l'objet d'une étude prenant en compte le contexte de création et les spécificités concrètes du théâtre (condition des acteurs, nature du spectacle et des effets recherchés, espace de la représentation, fonction des masques, etc.).
Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours
L'objectif est d'approfondir avec les élèves la relation qui lie, en poésie, le travail de l'écriture à une manière singulière d'interroger le monde et de construire le sens, dans un usage de la langue réinventé. On fait ainsi appréhender un trait essentiel de la littérature comme « art du langage », faisant appel à l'imagination et à la matérialité sensible de la langue.
Sans négliger l'émotion qui peut s'exprimer et se communiquer à travers les textes poétiques, on s'attache également à contextualiser la lecture de la poésie, en donnant aux élèves des éléments de son histoire, dans ses continuités, ses évolutions et ses ruptures, et en leur faisant approcher les mouvements esthétiques et culturels avec lesquels elle entre en résonance. On met ainsi en relief le rôle et la fonction du poète, souvent aux avant-postes de la littérature et de la culture. Enfin, on attire l'attention sur les phénomènes d'intertextualité, pour construire au fil des lectures une connaissance des repères essentiels à la compréhension des mouvements esthétiques dans lesquels s'inscrit la poésie.
Pour donner une idée de la diversité des formes et des genres poétiques, le professeur peut ancrer son étude sur quelques grands « lieux » de la poésie - dire l'amour, dire la mort, dire le monde, chercher le sens, louer ou dénoncer, exprimer son espoir, sa révolte, etc. - qui permettent d'appréhender cette variété de manière plus concrète. Il a soin de travailler sur des textes différents de ceux étudiés en classe de seconde.
Corpus :
- Un recueil ou une partie substantielle d'un recueil de poèmes, en vers ou en prose, du Moyen Âge à nos jours, au choix du professeur.
- Un ou deux groupements de textes permettant d'élargir et de structurer la culture littéraire des élèves, en les incitant à problématiser leur réflexion en relation avec l'objet d'étude concerné. Le professeur veille ainsi à proposer des textes ou des documents appartenant à d'autres époques que celle du recueil étudié par ailleurs, pouvant aussi relever de genres ou d'arts différents, pour mieux faire ressortir les spécificités de la poésie à telle ou telle période et dessiner des évolutions en matière d'histoire des formes et des représentations.
- En relation avec l'histoire des arts, un choix de textes et de documents permettant de mettre en évidence les relations entre la poésie et d'autres arts, à une époque donnée ou dans le cadre d'un mouvement esthétique particulier. On privilégiera l'étude de mouvements qui marquent des étapes dans la revendication d'un renouveau esthétique. Les relations entre poésie et musique à la Renaissance, le baroque en poésie, mais aussi dans la peinture, la sculpture et l'architecture, les grands traits de l'esthétique surréaliste, par exemple, peuvent faire l'objet d'un travail qui rende sensibles aux élèves les correspondances entre les arts et la singularité de leurs modes et de leurs formes d'expression.
La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation du XVIème à nos jours
L'objectif est de permettre aux élèves d'accéder à la réflexion anthropologique dont sont porteurs les genres de l'argumentation afin de les conduire à réfléchir sur leur propre condition. On contribue ainsi à donner sens et substance à une formation véritablement humaniste. Dans cette perspective, on s'attache à mettre en évidence les liens qui se nouent entre les idées, les formes qui les incarnent et le contexte dans lequel elles naissent. Le fait d'aborder les œuvres et les textes étudiés en s'interrogeant sur la question de l'homme ouvre à leur étude des entrées concrètes et permet de prendre en compte des aspects divers, d'ordre politique, social, éthique, religieux, scientifique par exemple, mais aussi de les examiner dans leur dimension proprement littéraire, associant expression, représentation et création.
Le professeur a soin de donner aux élèves une idée de la diversité des genres de l'argumentation et de leur évolution du XVIème au XXème siècle ; il leur propose à cet effet d'autres textes que ceux qu'ils ont pu étudier en seconde.
Corpus :
- Un texte long ou un ensemble de textes ayant une forte unité, du XVIème siècle à nos jours, au choix du professeur, étudié dans sa composition et son développement aussi bien que dans sa rédaction : essai, discours, pamphlet, recueil de maximes ou de pensées, de fables ou de satires, extraits de correspondances d'écrivains, texte narratif à visée persuasive, etc.
- Un ou deux groupements de textes permettant d'élargir et de structurer la culture littéraire des élèves et de problématiser leur réflexion en relation avec l'objet d'étude concerné. Le professeur veille ainsi, en fonction du projet, à proposer dans ces groupements des textes ou des documents appartenant à d'autres époques que celle à laquelle appartient le texte long étudié par ailleurs, pour mieux faire ressortir les spécificités de telle ou telle période et dessiner des évolutions en matière d'histoire des idées et des formes.
- En relation avec les langues et cultures de l'Antiquité, et dans une perspective humaniste de connaissance des sources, un choix de textes et de documents permettant de retrouver dans les œuvres antiques les racines de questions et de représentations touchant à la condition de l'homme. Le professeur choisit des œuvres ou extraits d'œuvres qui ont fait l'objet de reprises et de variations et constituent un héritage vivant à travers les siècles. Les récits de création ou fondation, les tragédies, les poèmes, mais aussi les tableaux, fresques et sculptures pourront ainsi nourrir une réflexion anthropologique que l'étude des genres de l'argumentation aura permis d'aborder selon des angles différents mais complémentaires.
Deux objets d'étude spécifiques pour l'enseignement de littérature en première L
L'enseignement spécifique de littérature à destination des élèves de la série L doit permettre un approfondissement et un élargissement des connaissances nécessaires à :
- la construction et à la consolidation de leur culture littéraire ;
- la découverte de problématiques liées à la poursuite d'études dans le champ des humanités ;
- l'exercice des capacités à construire des interprétations, à établir des correspondances, à rédiger et à s'exprimer avec rigueur et clarté - capacités plus particulièrement attendues chez des élèves engagés dans la voie des études littéraires.
La prise en compte d'un espace culturel européen permet de familiariser les élèves avec quelques textes de référence partagés et de créer des échos entre ces deux heures d'enseignement spécifique et les deux heures de « littérature étrangère en langue étrangère ». Le travail sur les réécritures fait entrer plus avant dans la fabrique des textes et donne un aperçu de la complexité des rapports qu'ils entretiennent les uns avec les autres.
Ces objets d'étude de l'enseignement spécifique sont proches, dans leur conception et leur présentation, de ceux qui figurent dans les programmes de français de tronc commun des classes de seconde et de première générale : l'étude d'une ou deux œuvres permet de prolonger la réflexion par des groupements de textes, et d'établir avec l'histoire des arts et avec les langues et cultures de l'Antiquité des liens qui enrichissent la compréhension des problématiques abordées. Toutefois, la période indiquée n'est plus associée à un genre, mais à des perspectives d'ouverture et d'approfondissement.
Pour cet enseignement spécifique, l'étude de deux œuvres au moins et de deux groupements au moins sur une année est obligatoire. Tous les éléments des corpus doivent être pris en compte.
Les extraits qui constituent les groupements de texte (cf. infra les corpus ) ne font pas obligatoirement l'objet d'une lecture analytique ; certains d'entre eux peuvent être abordés dans le cadre de lectures cursives, selon le projet du professeur. Les textes et documents ouvrant sur l'histoire des arts et sur les langues et cultures de l'Antiquité pourront trouver place au sein des groupements : ils ne constituent pas nécessairement des ensembles séparés.
Vers un espace culturel européen : Renaissance et humanisme
L'objectif est d'élargir le champ des références culturelles des élèves et de leur faire découvrir, à partir de textes littéraires de divers genres, un mouvement culturel et artistique d'ampleur européenne. On s'attache à leur donner une vue d'ensemble des grands traits de l'humanisme renaissant, de son histoire, des valeurs qu'il promeut et des mutations religieuses, éthiques, scientifiques et esthétiques qui en accompagnent le développement. On amène les élèves à réfléchir sur les sources antiques de la culture européenne et à découvrir les racines communes des représentations et des valeurs qui transcendent la diversité des langues et des États. On les conduit ainsi à prendre conscience du fait que, par le biais des échanges et de la circulation des idées et des formes, la littérature, les arts et la culture constituent un des domaines premiers où s'élabore une conscience européenne et où se fonde la possibilité même d'une communauté.
Le professeur peut choisir de partir de l'étude d'une œuvre appartenant à la littérature française du XVIème siècle (en version modernisée si nécessaire) et de créer des relations avec d'autres genres et d'autres littératures, pour aborder certaines problématiques liées à l'humanisme européen : l'éducation, la beauté, microcosme et macrocosme, l'utopie, la liberté, par exemple. Il peut également choisir la démarche inverse et partir d'un groupement incluant des textes de littératures européennes. On permet ainsi aux élèves d'entrer dans quelques perspectives de littérature comparée et on les amène, en liaison avec les professeurs de langue, à réfléchir sur la question de la traduction.
Corpus :
- Une œuvre ou de larges extraits d'une œuvre française du XVIème siècle permettant d'aborder tel ou tel aspect essentiel de l'humanisme et susceptible de donner lieu à des prolongements dans d'autres textes des littératures européennes, de la Renaissance à nos jours.
- Un ou deux groupements de textes comportant des extraits d'œuvres appartenant aux littératures européennes et permettant d'élargir la culture littéraire des élèves, en les incitant à problématiser leur réflexion en relation avec l'objet d'étude concerné. Le professeur veille à proposer des textes appartenant aux littératures des pays d'Europe et, éventuellement, à d'autres époques que celle de l'œuvre étudiée par ailleurs. Il peut par exemple, dans ces groupements, faire percevoir les liens qui existent entre l'humanisme renaissant et les Lumières, ou suivre jusque dans les littératures contemporaines les prolongements de certaines de ses idées et de ses formes.
- En liaison avec les langues et cultures de l'Antiquité, un choix de textes et de documents qui permette aux élèves de revenir aux sources et de se réapproprier l'héritage antique, afin de donner aux problématiques abordées une profondeur historique. Il appartient au professeur, dans le cadre de son projet et en fonction des questions abordées, de définir les corpus de textes et de documents anciens susceptibles de nourrir et d'éclairer la réflexion.
- En liaison avec l'histoire des arts, un choix de textes et de documents donnant à comprendre aux élèves comment la peinture, la sculpture et l'architecture de la Renaissance contribuent à la valorisation de l'homme, à la redéfinition de sa place dans le monde, à la célébration de sa beauté et de ses pouvoirs.
Les réécritures, du XVIIème siècle jusqu'à nos jours
L'objectif est de faire réfléchir les élèves sur la création littéraire en l'abordant sous l'angle des relations de reprise et de variation par rapport aux œuvres, aux formes et aux codes d'une tradition dont elle hérite et dont elle joue. On leur fait ainsi prendre conscience du caractère relatif des notions d'originalité et de singularité stylistique, et du fait que l'écriture littéraire suppose des références et des modèles qui sont imités, déformés, transposés en fonction d'intentions, de situations et de contextes culturels nouveaux. On aborde dans cette étude les questions de genre, de registre et d'intertextualité et on travaille sur les phénomènes de citation, d'imitation, de variation et de transposition. Ce travail sera l'occasion d'entrer plus avant dans l'atelier de l'écrivain, mais aussi d'aborder l'œuvre dans son rapport au contexte historique et social qui la détermine.
Le professeur s'appuie sur les reprises et les variations afin de faire percevoir aux élèves les décalages d'un texte à l'autre, et surtout leur sens et leur valeur. On a soin de faire servir les analyses à une véritable interprétation des textes étudiés, sans isoler les procédés et en accordant aux éléments de contextualisation leur nécessaire importance. Le choix d'une entrée particulière - le traitement d'un mythe, la figure d'un héros ou la variation sur un type de personnage, par exemple - peut permettre d'aborder les problématiques de réécriture de manière plus concrète.
Corpus :
- Deux œuvres (ou de larges extraits présentant une forte unité) - appartenant éventuellement à des genres différents - permettant la convocation d'une version de référence et sa mise en regard avec sa ou ses réécritures.
- Un ou deux groupements de textes qui élargissent et structurent la culture littéraire des élèves et les incitent à problématiser leur réflexion. Le professeur veille à proposer dans ces groupements des textes qui permettent aux élèves de percevoir la nature et le sens des écarts, des variations et des transpositions.
- En liaison avec les langues et cultures de l'Antiquité, un choix de textes et de documents qui éclairent la notion même de réécriture en partant du traitement littéraire d'un mythe, ou d'une figure héroïque ou dramatique.
- En liaison avec l'histoire des arts, un choix de textes et de documents qui fassent comprendre aux élèves comment la peinture et la sculpture, mais également l'opéra, le cinéma et les arts visuels s'approprient, par exemple, un mythe, une figure héroïque, un type de personnage.
L'étude de la langue
L'étude de la langue se poursuit en classe de première : il s'agit de mettre les connaissances acquises au service de l'expression écrite et orale ainsi que de l'analyse des textes. On cherche à donner aux élèves, par la consolidation et le réinvestissement de ces connaissances, le goût de l'expression juste et la conscience de la liaison entre faits de langue, effets de sens et articulations de la pensée.
Au-delà des rappels nécessaires en matière de grammaire de phrase, l'étude de la grammaire de texte et de la grammaire de l'énonciation se poursuit pour construire une conscience plus complète et mieux intégrée de ces différents niveaux d'analyse.
Pour cela :
- au niveau de la phrase, les éventuelles lacunes en matière de syntaxe doivent être comblées, pour permettre aux élèves d'appréhender la langue comme système ordonné et descriptible ;
- au niveau du texte, on privilégie les questions qui touchent à l'organisation et à la cohérence de l'énoncé, afin de développer la capacité à prendre en compte et à structurer le sens global d'un texte ou d'un propos ;
- au niveau du discours, la réflexion sur les situations d'énonciation, sur la modalisation et sur la dimension pragmatique est développée, dans le but de favoriser la compréhension de l'implicite, des enjeux et des interactions dans toute forme de communication ;
- le vocabulaire fait l'objet d'un apprentissage continué, notamment en relation avec le travail de l'écriture et de l'oral : on s'intéresse à la formation des mots, à l'évolution de leurs significations et l'on fait acquérir aux élèves un lexique favorisant l'expression d'une pensée abstraite.
L'orthographe demeure l'objet d'une attention constante.
Activités et exercices
L'appropriation par les élèves de ces connaissances et de ces capacités suppose que soient mises en place des activités variées favorisant une approche vivante des apprentissages en fonction des besoins des élèves. Le professeur vise, dans la conception de son projet et dans sa réalisation pédagogique, à favoriser cet engagement des élèves dans leur travail. Une utilisation pertinente des nouvelles technologies pourra les y aider.
En outre, des exercices plus codifiés, auxquels on a soin d'entraîner les élèves, permettent de vérifier la construction effective des apprentissages mais aussi de les préparer aux épreuves du baccalauréat. Au minimum, trois évaluations par trimestre, portant sur les différents exercices de l'EAF et constituant des travaux aboutis, doivent être proposées dans les classes.
Il est souhaitable qu'un certain nombre d'activités de lecture, de recherche et d'écriture puissent être réalisées en relation avec le travail mené, au CDI, avec le professeur documentaliste.
Activités
- Pratiquer les diverses formes de la lecture scolaire : lecture cursive, lecture analytique.
- Lire et analyser des images, fixes et mobiles.
- Comparer des textes, des documents et des supports.
- Faire des recherches documentaires et en exploiter les résultats.
- Pratiquer diverses formes d'écriture (fonctionnelle, argumentative, fictionnelle, poétique, etc.).
- S'exercer à la prise de parole, à l'écoute, à l'expression de son opinion et au débat argumenté.
- Mémoriser des extraits.
- Mettre en voix et en espace des textes.
Exercices
- Écriture d'argumentation : entraînement au commentaire littéraire et à la dissertation.
- Écriture d'invention.
- Écriture de synthèse et de restitution.
- Exposé oral.
- Entretien oral.
La pratique de l'ensemble des activités, écrites et orales, favorise l'acquisition des compétences nécessaires à la réussite des exercices codifiés, auxquels on entraîne les élèves en vue des épreuves anticipées de français.
L'ÉDUCATION AUX MÉDIAS EN SECONDE ET EN PREMIÈRE
Durant toute leur scolarité au lycée, les élèves font un usage régulier d'outils et de supports numériques pour chercher, organiser et produire de l'information ou pour communiquer dans le cadre de leur travail scolaire. Par ailleurs, ils sont encouragés à pratiquer des activités utilisant différents médias (radio, presse écrite, audio-visuel principalement). Cet usage courant ne signifie pas pour autant qu'ils en comprennent les logiques fondamentales ni qu'ils aient une conscience claire des enjeux et des incidences de ces technologies sur leurs modes de penser et d'agir. Il est donc nécessaire de leur faire acquérir une distance et une réflexion critique suffisantes pour que se mette en place une pratique éclairée de ces différents supports, en leur montrant ce qu'ils impliquent du point de vue de l'accès aux connaissances, de la réception des textes et des discours, de l'utilisation et de l'invention des langages, comme du point de vue des comportements et des modes de relations sociales qu'ils engendrent.
Le professeur de lettres a un rôle majeur à jouer pour faire acquérir cette compétence aux élèves. Son objectif est de développer leur autonomie afin de les aider à se servir librement et de manière responsable des médias modernes, comme supports de pratiques citoyennes mais aussi créatives. En français, l'accent sera mis sur les questions d'énonciation (comprendre les procédures à l'œuvre dans différents types de textes, de discours et de dispositifs médiatiques, en lien avec leurs conditions de production et de diffusion) et d'interprétation (comprendre comment se construit et se valide une interprétation).
Pour faire acquérir par les élèves cette compétence en matière de culture de l'information et des médias, une collaboration du professeur de lettres avec le professeur documentaliste est vivement recommandée.
L'HISTOIRE DES ARTS EN SECONDE ET EN PREMIÈRE
Au lycée les professeurs de lettres doivent apporter leur contribution à l'enseignement de l'histoire des arts, dans le cadre des programmes de français tels qu'ils sont définis par le présent texte. Aussi, pour chacun des objets d'étude du programme, en seconde comme en première, les corpus intègrent des choix de textes et de documents définis en relation avec l'histoire des arts ou avec les langues et cultures de l'Antiquité.
L'enseignement de l'histoire des arts est transversal et trouve sa place dans l'ensemble des disciplines. Il est d'autant plus naturel que les lettres y prennent leur part, que la littérature occupe parmi les arts une place majeure et que son étude privilégie au lycée deux perspectives complémentaires : celle de l'histoire littéraire et celle de la caractérisation des grands genres. Si la périodisation du programme d'histoire des arts ne correspond pas toujours à celle qui prévaut dans ceux des classes de seconde et de première en français, l'étude des relations entre la littérature et les autres arts est bien un aspect essentiel de cet enseignement dans son ensemble, qui compte parmi ses finalités « le développement d'une conscience esthétique permettant d'apprécier les œuvres, d'analyser l'émotion qu'elles procurent et d'en rendre compte » (cf. le Préambule).
Cet enseignement contribue en outre de manière essentielle à la constitution d'une culture humaniste qui implique la capacité à établir, dans la profondeur historique, des liens entre les différents arts, à comprendre le jeu de leurs correspondances, mais aussi la spécificité des moyens d'expression et des supports dont ils usent. La nécessaire précision des notions et des analyses dans le cours de français au lycée ne doit pas être ressentie comme un enfermement préjudiciable à la discipline elle-même : les ouvertures vers les autres arts doivent permettre d'enrichir les interprétations, de développer le goût pour les œuvres et de vivifier les apprentissages.
Les liens ménagés entre certains objets d'étude et les langues et cultures de l'Antiquité mettent en évidence la relation privilégiée entre le français, les langues anciennes et les œuvres qui nous viennent de l'Antiquité et du Moyen Âge. Cette relation tient également aux valeurs humanistes dont l'école est porteuse et dont la transmission suppose que soient fréquentées les sources encore vives de notre culture. Elle recoupe le plus souvent, dans ces programmes, l'histoire des arts. Tant pour ce qui est du théâtre que pour ce qui concerne la littérature d'idées, en seconde et en première, les indications données ouvrent aux professeurs la possibilité de prendre appui sur des textes et des documents qui renvoient à certaines des thématiques du programme de cet enseignement : champ anthropologique, champ historique et social, et champ esthétique, en particulier.
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- trompettemarineMonarque
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Pour l'esprit de l'explication de texte : voici un très bon rapport (récent)d'un IG :
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- brin d'acierNiveau 6
Et quand on commence en lycée, avoir un bon manuel est capital : le Magnard a été ma bouée de sauvetage ! Je le recommande.
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