Mutation en lycée ?

Je ne cherche nullement à peser la charge des uns et des autres mais on a tendance à oublier que certains font largement leur quotat.

Personnellement, je déteste surveiller donc si je pouvais éviter de le faire en français et en philo alors que j'ai déjà surveillé en mars, en plus des corrections de copies et des oraux dans ma discipline (avec des oraux blancs et bac blanc également) sur une semaine non banalisée des autres cours que l'on devait assurer sans oublier que nous seront à nouveau convoqués pour le Grand Oral, je ne trouverais pas ça mesquin mais plutôt équilibré.

“Certains font largement leur quota”
Et les autres sont aux fraises sans doute.

Eh bien chaque lycée est très différent..... Chez nous les collègues de philo surveillent la philo, ceux de lettres le français.... et les autres les deux épreuves!!! Mais il est certain que 2 demi-journées plus de la garderie de secondes jusqu'en juillet, ce n'est pas comparable à des journées de correction et d'oraux.

Le nombre de surveillances a largement diminué sauf si on surveille les salles de préparation des oraux. Mais si c’est le cas, c’est qu’a priori, on ne fait pas ou peu passer d’oraux.

mafalda16 a écrit:“Certains font largement leur quota”
Et les autres sont aux fraises sans doute.

Au mois de mars (période de passation des épreuves spé), c'est un peu tôt pour les fraises à part en Espagne grâce au soleil !

Lord Steven a écrit:Eh bien chaque lycée est très différent..... Chez nous les collègues de philo surveillent la philo, ceux de lettres le français.... et les autres les deux épreuves!!! Mais il est certain que 2 demi-journées plus de la garderie de secondes jusqu'en juillet, ce n'est pas comparable à des journées de correction et d'oraux.

Ils ne le feront plus, le BO l'interdit.

Cléopatra2 a écrit:

Lord Steven a écrit:Eh bien chaque lycée est très différent..... Chez nous les collègues de philo surveillent la philo, ceux de lettres le français.... et les autres les deux épreuves!!! Mais il est certain que 2 demi-journées plus de la garderie de secondes jusqu'en juillet, ce n'est pas comparable à des journées de correction et d'oraux.

Ils ne le feront plus, le BO l'interdit.

Effectivement, et c'est heureux pour eux!!!
Maintenant vu que chez nous tous les autres surveillent les deux épreuves, je suis curieux de savoir qui va les remplacer....

Les élèves de secondes ?

olive-in-oil a écrit:Les profs de français et de philo (dans mon établissement) n'ont pas surveillé les épreuves de spé... ils n'avaient pourtant pas cours puisque les journées étaient banalisées... c'est juste une observation.
Et les oraux se sont déroulés en plus des cours que nous devions assurer (j'avais oraux le matin, cours en seconde l'après-midi).

Les profs de français et de philosophie ont largement surveillé les épreuves de spé dans beaucoup de lycées, comme tous les collègues des autres disciplines également sans cours (et parfois même un peu plus que d'autres, d'ailleurs !).
Il s'agit d'un choix d'établissement (de l'équipe de direction qui a fait les plannings), nullement une généralité !
Et j'avoue que je ne vois pas bien ce que vient faire cette "observation" dans cette discussion. A moins qu'il ne faille comprendre que tu considères que "c'est trop injuste" qu'une direction ait tenté d'alléger un peu la charge de travail de collègues qui travaillent beaucoup plus que les autres pendant la fin d'année !

Pour rappel, quand les épreuves de français et de philosophie ont lieu, les collègues de lettres sont encore en train de travailler pour préparer les oraux de français qui, contrairement au grand oral, nécessitent un temps de préparation généralement important.
Alors que lorsque ces épreuves ont lieu, les cours ont cessé dans la très grande majorité des lycées, et à part d'éventuelles réunions, le travail des collègues des autres disciplines est quasiment terminé.
(je n'aurais jamais pensé qu'on nous envierait un jour une légitime prise en compte de notre travail - ce qui était d'ailleurs déjà le cas pour les professeurs de philosophie !)

olive-in-oil a écrit:

Jenny a écrit:

olive-in-oil a écrit:Les profs de français et de philo (dans mon établissement) n'ont pas surveillé les épreuves de spé... ils n'avaient pourtant pas cours puisque les journées étaient banalisées... c'est juste une observation.

Ils sont déjà assez occupés avec les examens, non ?

Comme les profs de spé donc !

Non. Quatre demi-journées ne suffisent pas à corriger nos copies. Par ailleurs, les oraux nous occupent de 6 à 10 jours pleins. Ça, ce sont les EAF de juin.
Avant, il y a eu les spécialités de mars et les examens de BTS. Ensuite, pour certains, le GO.
Donc, ce n'est pas équivalent.

olive-in-oil a écrit:

mafalda16 a écrit:“Certains font largement leur quota”
Et les autres sont aux fraises sans doute.

Au mois de mars (période de passation des épreuves spé), c'est un peu tôt pour les fraises à part en Espagne grâce au soleil !

Marre-toi si tu veux. Mais le mépris qui émane de tes messages est plus acide que de mauvaises fraises.

olive-in-oil a écrit:

Jenny a écrit:

olive-in-oil a écrit:Les profs de français et de philo (dans mon établissement) n'ont pas surveillé les épreuves de spé... ils n'avaient pourtant pas cours puisque les journées étaient banalisées... c'est juste une observation.

Ils sont déjà assez occupés avec les examens, non ?

Comme les profs de spé donc !

Les profs de français et de philo sont eux aussi des profs de spé, en plus d'être des profs de français et de philo, même si la spé ne pèse que 3h dans leur service et nécessite une concertation qui ne donne lieu à aucune décharge ni rémunération. Ils ont donc toutes les mêmes convocations que les autres profs de spé EN PLUS des épreuves de fin d'année et du rattrapage de tronc commun. J'ai surveillé les deux jours d’épreuves de spé, soit plus 9h de surveillance, assuré mes cours de tronc commun le reste de la semaine et préparé avec mes collègues les bacs blancs de tronc commun pour les deux filières, qui avaient lieu les deux semaines suivant les épreuves de spé. Bacs blancs que nous sommes en train de corriger. Étant à temps partiel j'ai fait largement mon compte.

J'échangerai volontiers mes 150 copies du mois de juin, les deux journées d’entente et d'harmonisation et les oraux de rattrapage avec qui veut contre la surveillance de l'épreuve de philo.

Exactement. C'est hallucinant de lire certains commentaires que je qualifierais d'indécents pour ma part.

Je suis professeur de français et, n'ayant pas de spé, mais des 1ères et des BTS, j'ai travaillé normalement la semaine des spés. Mes collègues enseignants de lettres enseignant en spécialité (HIDA ou HLP) ont surveillé, corrigé, fait passer les oraux pour HIDA. Ils ne sont pas pour autant dispensés de corrections et d'oraux en juin-juillet.
Édit. Grillée !

Soit dit en passant, pour nourrir la réflexion sur le choix entre collège et lycée : la dégradation des relations entre collègues dont on a une illustration ici est un des dommages collatéraux de la réforme.

lene75 a écrit:Soit dit en passant, pour nourrir la réflexion sur le choix entre collège et lycée : la dégradation des relations entre collègues dont on a une illustration ici est un des dommages collatéraux de la réforme.

J'avais l'impression que les choses avaient fini par rentrer dans l'ordre. C'était plus flagrant au début, lors de la mise en place de la réforme  : chacun voulait défendre sa spé pour être sûr d'avoir suffisamment d'élèves et parfois c'était très tendu. Il y a toujours quelques exceptions...
De toute façon, le but de la discussion est de faire prendre conscience de la charge de travail en lettres au lycée  et non de mettre en concurrence les disciplines.

Même si la santé psychologique de tous s'est dégradée, je pense que le sentiment d’isolement des collègues de Lettres est un élément non négligeable à prendre en compte, surtout en cette période de l'année. C'est quelque chose qui, en plus de la charge de travail, pèse sur leur moral. En tout cas c'est quelque chose dont ils s'ouvrent à nous ("parce que vous êtes les seuls à pouvoir nous comprendre") dans mon établissement où l'ambiance entre collègues est, je crois, plutôt meilleure que la moyenne.

Je ne pensais pas spécialement aux fermetures de spé, mais effectivement dans beaucoup d'établissements l'existence de la spécialité HLP, au moins en terminale, est remise en cause chaque année, ce qui peut aussi ajouter aux tensions liées au fait qu'un groupe à faible effectif coûte cher et que tout le monde ne voit pas forcément l'intérêt de conserver HLP.

Il y a aussi la question du groupe de latin chaque année menacé de suppression qui ronge bien le moral des collègues de Lettres. Et évidemment, dès qu'une matière demande 1h de DHG, ça revient sur le tapis sur le mode "d'accord et je la prends à qui ?".

Lene, tu as tout à fait raison. Entre le latin et hlp les horaires sont au plancher et la moindre perte d'heure remet nos postes en cause. Ici il y a eu des règlements de compte sanglants entre matières l'an dernier vu que la direction avait refusé de s'occuper du choix des spécialités. Chacun a fait à sa sauce et on a senti une tension incroyable entre spécialités littéraires et éco. Donc, non, les tensions ne s'appaisent pas vraiment.

Je ne savais pas que la compassion et la bienveillance étaient des compétences exclusives des profs de philo.
Heureusement que pleins de neo de différentes matières sont venus saluer les collègues de Lettres.
Faudra un jour, assez rapidement, arrêter de jouer le jeu de ceux qui veulent notre peau, et finir par jouer vraiment collectif si on veut sauver des miettes de statut, et de décence professionnelle !

Je ne comprends pas le fond et le ton de ce message, si c'est à moi qu'il s'adresse, Mafalda Je réagissais surtout sur les horaires et la concurrence entre matières, bien mis en évidence par Lene. Sur le sujet de la solidarité et de la compassion depuis plus de 20 ans que j'enseigne en lycée j'ai vu tous les ans les 3/4 des collègues se souhaiter joyeusement bonnes vacances dès le dernier écrit passé sauf les quelques uns mobilisés pour le bac et bien sûr français et philo . Ce n'est pas de la faute des collègues bien entendu mais de la compassion et de la solidarité sur le terrain je n'en ai pas vu tant que ça en tout cas, davantage effectivement sur le forum, mais c'est sans doute parce que les collègues sont plus informés. Ceci dit certains semblent découvrir notre situation y compris sur ce fil.

Clecle78 a écrit:Je ne comprends pas le fond et le ton de ce message, si c'est à moi qu'il s'adresse, Mafalda Je réagissais surtout sur les horaires et la concurrence entre matières, bien mis en évidence par Lene. Sur le sujet de la solidarité et de la compassion depuis plus de 20 ans que j'enseigne en lycée j'ai vu  tous les ans  les 3/4 des collègues se souhaiter joyeusement bonnes vacances dès le dernier écrit passé sauf les quelques uns mobilisés pour le bac et bien sûr français et philo . Ce n'est pas de la faute des collègues bien entendu mais de la compassion et de la solidarité sur le terrain je n'en ai pas vu tant que ça en tout cas, davantage effectivement sur le forum, mais c'est sans doute parce que les collègues sont plus informés. Ceci dit certains semblent découvrir notre situation y compris sur ce fil.

Comme la première phrase mentionne les profs de philo, je pense qu'il s'adresse à Lene, qui écrit un peu partout que seuls les profs de philo peuvent comprendre les profs de lettres, et oui, c'est lassant.

Merci, Hélips.

Après,  moi je préfère garder une vraie épreuve finale avec son prestige ( certes relatif) qu'être dans ce bazar de contrôle continu et de spe.
Sinon, en mars, on a surveillé. On a obtenu de garder deux heures de cours en Première par ailleurs. Donc, le lundi, j'ai fait 4 heures de cours en Première ( et la plupart des élèves sont venus alors que c'était leur seul cours ), 3 heures de surveillance ( en remplaçante) et une heure de BTS.
Ceci dit, je rejoins Malfada sur la nécessité d'être unis plutôt que divisés.

mafalda16 a écrit:Je ne savais pas que la compassion et la bienveillance étaient des compétences exclusives des profs de philo.
Heureusement que pleins de neo de différentes matières sont venus saluer les collègues de Lettres.
Faudra un jour, assez rapidement, arrêter de jouer le jeu de ceux qui veulent notre peau, et finir par jouer vraiment collectif si on veut sauver des miettes de statut, et de décence professionnelle !

Désolée d'avoir brisé l'unité et la compassion exemplaires de ce fil qui reflète exactement ce qui se passe en salle des profs depuis la réforme.