Mutation en lycée ?

Lord Steven a écrit:Je suis d'accord. Après le point positif de l'aveu même des collègues de lettres chez nous, c'est qu'ils n'ont plus cours passé une certaine date. Nous devons nous coltiner les secondes jusqu'en juillet, et je suis un peu stupéfait de lire çà et là que dans certains lycées les cours de secondes s'arrêtent avec le bac philo. Et j'ai au moins une collègue de lettres qui préfère les contraintes du bac à l'idée de se traîner les secondes jusqu'en juillet !!!

J'ignorais que ça existait. Chez nous les secondes s'arrêtent au pire 2 jours après les terminales, jours pendant lesquels on propose souvent du bachotage aux terminales. Ensuite le lycée est mobilisé pour le bac, qui s'étale jusqu'au 10 juillet, pas question de faire revenir les secondes une heure par-ci par-là avec de toutes façons des collègues convoqués ici ou là.

En philo la charge est de plus en plus lourde à cause de l'augmentation du nombre de copies et de la réduction des délais de correction. Le nouveau bac fait aussi que nous avons beaucoup plus d'élèves au rattrapage qu'avant puisqu'il n'y a plus de rattrapage pour les matières en contrôle continu, donc les élèves n'ont plus le choix qu'entre leurs spécialités (nous en sommes) et la philo (c'est encore nous). Nous avons aussi la spé, le GO, et pour les collègues qui y enseignent le BTS (au même titre que les collègues de Lettres). En revanche nous n'avons pas les horribles oraux qui ont l'air d'être vraiment un marathon, en particulier pour les collègues à mi-temps qui sont convoqués de 8h à 18h, parfois sans pause déjeuner, 5 jours par semaine. Pour un mi-temps c'est plus que scandaleux... surtout qu'en général ils ont déjà fait la même chose en avril pour les oraux blancs.

Et maintenant que tous les autres collègues sont déchargés, on nous colle les réunions importantes de préparation de rentrée, conseils pédagogiques, etc., pendant les corrections alors qu'avant c'était mis à un autre moment, et personne ne comprend que non, perdre 1/2 journée de correction pour ça, ce n'est pas possible et que non on ne peut pas non plus être à l'entente à l'autre bout de l'académie et au lycée dans la même journée. Malheureusement profs de Lettres et de philo partageant la même spécialité et souvent les mêmes intérêts, cette fin d'année où tout se décide sans nous nous fragilise encore un peu plus dans nos établissements.

Dorine a écrit:Notre planning de fin d'année : 
Arrêt des cours le vendredi 9 juin
Réunions de fin d'année (conseil d'enseignement, bilans, projets...) : 12 et 14 juin
EAF écrit : le 15 juin
Oraux : du 22 au 28 juin
Correction des copies : du 18 au 21 juin et du  29 juin au 3 juillet
On pourrait croire qu'on est en vacances du 15 au 18 juin car on ne surveille pas mais il faut préparer les oraux : lecture des descriptifs, questions de grammaire, lecture des oeuvres...
Ça fait rêver, non ?

Sans compter le rattrapage de bts.

Et de grand oral ...

Mais même avec tout ça, je reste au lycée et j'ai beaucoup de plaisir à retrouver mes collègues.

Dorine a écrit:Mais même avec tout ça, je reste au lycée et j'ai beaucoup de plaisir à retrouver mes collègues.

Oui, comme le disait Nlm plus haut, un lycée c'est (souvent, pas toujours) plus gros qu'un collège, on rencontre plein de gens sympas et il est plus facile d'éviter les fâcheux (je suis certainement un fâcheux pour certains, ils peuvent facilement m'éviter aussi).

J'aime bien cette diversité, rencontrer des collègues de pro et de technique, être sur deux sites complètement différents en termes d'élèves et d'ambiance. Je trouvais le collège beaucoup plus étriqué.

Caspar a écrit:

Dorine a écrit:Mais même avec tout ça, je reste au lycée et j'ai beaucoup de plaisir à retrouver mes collègues.

Oui, comme le disait Nlm plus haut, un lycée c'est (souvent, pas toujours) plus gros qu'un collège, on rencontre plein de gens sympas et il est plus facile d'éviter les fâcheux (je suis certainement un fâcheux pour certains, ils peuvent facilement m'éviter aussi).

Je trouve aussi ! Ça fait partie des côtés très agréables des lycées et des cités scolaires. Je trouve qu’il y est plus facile de s’intégrer que dans un petit collège.

Jenny a écrit:11. Ce n’est évidemment pas une comparaison, j’explique juste que j’ai du mal à me sentir en vacances.

C'est lourd, c'est vrai, mai cela fait une moyenne de 9 candidats par jour, sans préparation préalable. J'échange volontiers.

Ici, j'ai droit chaque année (et je ne suis pas un cas rare, hein !):
- aux corrections de BTS début juin (peut-être fin mai): 50 copies, plus celles qui sont redistribuées après coup ;
- professeur coordonnateur pour les oraux de l'EAF: au moins une réunion à grande ville (200 km de chez moi) mi mai;
- les copies des EAF (en général entre 55 et 60 - pour être honnête, j'en ai eu seulement 30 une fois en 22 ans, c'était Noël avant l'heure -);
- les oraux des EAF : entre 55 et 60 candidats en 4 jours ; et il faut préparer une question de grammaire par candidat, lire les oeuvres que l'on n'a pas étudiées et les lectures cursives ;
- trois réunions d'harmonisation du bac dans le centre d'examen, une avant, une pendant, une après les oraux;
- le rapport du centre d'examen à rédiger quand tout le monde est enfin en vacances.

J'ai échappé pour l'instant aux oraux de rattrapage en Terminale et en BTS, mais cela peut s'ajouter au reste si le calendrier s'y prête. J'appréhende de plus en plus ces fins d'années épuisantes.

Edit. Je vois que j'ai été grillée par Dorine...
@Jenny Je me rends compte que je deviens amère, et c'est terrible. 100 candidats à l'oral, à mon avis, c'est au moins 20 de trop, même si les journées ne sont pas trop lourdes.

Effectivement , c'est très lourd. Il faudrait mieux repartir,
c' est le bon sens. Jamais je n'ai connu de telles charges en Langues, même avec l'ancien Bac et le BTS.

Disons qu'avant la réforme les profs de LV pouvaient avoir beaucoup d'oraux à faire passer, mais au moins (à part ceux des L) c'était pris sur le temps de cours au moins de mai, donc pas en plus au moins de juillet, ni en même temps que les copies. Donc ça étalait les charges sur plus de temps.

Tivinou, ce n’est pas grave (et ce n’était pas une comparaison, juste une précision quand je disais que je trouvais la fin de l’année lourde aussi et plus lourde qu’avant avec deux sessions chaotiques…). Votre charge de travail est évidemment monstrueuse.

Je trouve quand même que vos IPR vous accablent, car ils devraient militer pour vous épargner davantage. Chez nous on demande tous les ans à ce que les collègues de lettres ne surveillent pas, mais on nous dit que ce n'est pas possible (spoiler : si, c'est possible, si on convoque davantage ceux qui ne sont convoqués à rien, et il y en a plein).

Nous avons à présent un texte officiel indiquant que nous ne devons pas surveiller la philo et le français :
https://www.education.gouv.fr/bo/22/Hebdo35/MENE2224804N.htm

Ah, super! Ce n'est pas grand-chose mais c'est déjà pas mal. Il faudra juste le rappeler à l'adjointe qui fait les plannings...

Quand on est enseignant en spécialité, on corrige, on fait passer l'oral (pour certaines spé) et on surveille aussi les épreuves de mars... On va donc devoir surveiller également le français et la philo ?

olive-in-oil a écrit:Quand on est enseignant en spécialité, on corrige, on fait passer l'oral (pour certaines spé) et on surveille aussi les épreuves de mars... On va donc devoir surveiller également le français et la philo ?

Je ne vois pas bien comment on pourrait y échapper, ni pourquoi, alors que nous n'aurons pas d'élèves à ce moment-là.
Edit : on s'enfonce dans le hors-sujet, non ?

olive-in-oil a écrit:Quand on est enseignant en spécialité, on corrige, on fait passer l'oral (pour certaines spé) et on surveille aussi les épreuves de mars... On va donc devoir surveiller également le français et la philo ?

Comme tous les ans, non ? Qui est censé surveiller sinon ?

En français et philo ils corrigent ET font passer les oraux en même temps, ce qui n'est pas le cas des autres disciplines.

Hélips a écrit:

olive-in-oil a écrit:Quand on est enseignant en spécialité, on corrige, on fait passer l'oral (pour certaines spé) et on surveille aussi les épreuves de mars... On va donc devoir surveiller également le français et la philo ?

Je ne vois pas bien comment on pourrait y échapper, ni pourquoi, alors que nous n'aurons pas d'élèves à ce moment-là.
Edit : on s'enfonce dans le hors-sujet, non ?

Pas d'élèves ???? L'année dernière je surveillais la philo le matin et j'avais les secondes l'après-midi (ou le contraire je ne sais plus). Idem pour l'épreuve de français. Deux lycées deux ambiances dirait-on!!!

Les profs de français et de philo (dans mon établissement) n'ont pas surveillé les épreuves de spé... ils n'avaient pourtant pas cours puisque les journées étaient banalisées... c'est juste une observation.
Et les oraux se sont déroulés en plus des cours que nous devions assurer (j'avais oraux le matin, cours en seconde l'après-midi).

Lord Steven a écrit:

Hélips a écrit:

olive-in-oil a écrit:Quand on est enseignant en spécialité, on corrige, on fait passer l'oral (pour certaines spé) et on surveille aussi les épreuves de mars... On va donc devoir surveiller également le français et la philo ?

Je ne vois pas bien comment on pourrait y échapper, ni pourquoi, alors que nous n'aurons pas d'élèves à ce moment-là.
Edit : on s'enfonce dans le hors-sujet, non ?

Pas d'élèves ???? L'année dernière je surveillais la philo le matin et j'avais les secondes l'après-midi (ou le contraire je ne sais plus). Idem pour l'épreuve de français. Deux lycées deux ambiances dirait-on!!!

Alors effectivement, dans tous les lycées où je suis passée, les secondes étaient partis. Mais même là, à part le prof qui n'a que des secondes (le malheureux), on n'a plus ni première ni terminale, en tout cas le jour des épreuves.

olive-in-oil a écrit:Les profs de français et de philo (dans mon établissement) n'ont pas surveillé les épreuves de spé... ils n'avaient pourtant pas cours puisque les journées étaient banalisées... c'est juste une observation.

Ils sont déjà assez occupés avec les examens, non ?

Jenny a écrit:

olive-in-oil a écrit:Les profs de français et de philo (dans mon établissement) n'ont pas surveillé les épreuves de spé... ils n'avaient pourtant pas cours puisque les journées étaient banalisées... c'est juste une observation.

Ils sont déjà assez occupés avec les examens, non ?

Comme les profs de spé donc !

olive-in-oil a écrit:Les profs de français et de philo (dans mon établissement) n'ont pas surveillé les épreuves de spé... ils n'avaient pourtant pas cours puisque les journées étaient banalisées... c'est juste une observation.
Et les oraux se sont déroulés en plus des cours que nous devions assurer (j'avais oraux le matin, cours en seconde l'après-midi).

Vu leurs fins d'année au lycée, ce qui est en grande partie le sujet de ce fil, tant mieux pour eux s'ils échappent au moins aux surveillances ! Ce serait particulièrement mesquin de râler parce qu'on est de surveillance et pas eux - à choisir, je préfère mille fois deux demi-journées de surveillance que plusieurs d'oraux à faire passer entre deux copies.

olive-in-oil a écrit:Les profs de français et de philo (dans mon établissement) n'ont pas surveillé les épreuves de spé... ils n'avaient pourtant pas cours puisque les journées étaient banalisées... c'est juste une observation.
Et les oraux se sont déroulés en plus des cours que nous devions assurer (j'avais oraux le matin, cours en seconde l'après-midi).

Je reconnais, les profs de lettres chez nous n'ont rien surveillé. Bon, ils se sont tapés la semaine en oraux blancs, mais c'est peanuts, c'est vrai.

Je ne cherche nullement à peser la charge des uns et des autres mais on a tendance à oublier que certains font largement leur quotat.

Personnellement, je déteste surveiller donc si je pouvais éviter de le faire en français et en philo alors que j'ai déjà surveillé en mars, en plus des corrections de copies et des oraux dans ma discipline (avec des oraux blancs et bac blanc également) sur une semaine non banalisée des autres cours que l'on devait assurer sans oublier que nous seront à nouveau convoqués pour le Grand Oral, je ne trouverais pas ça mesquin mais plutôt équilibré.