- MalavitaÉrudit
Cleroli a écrit:Pour revenir au sujet : j'ai hâte (enfin, pas vraiment) de voir comment les élèves vont se comporter une fois qu'ils connaîtront leurs notes de spé car c'est comme à l'école des fans, pour ceux qui ont connu l'émission, tous sont gagnants ! Je me demande pourquoi je me suis embêtée à suivre les consignes de la commission d'harmo puis les recommandations de mon IPR !
- Spoiler:
petit conseil à ceux qui ont corrigé le bac : consultez Santorin, c'est vraiment intéressant ce qui s'y passe
Les notes sont toutes remontées automatiquement ?
- CleroliDoyen
@Malavita : MP
- DanskaProphète
Cleroli a écrit:Pour revenir au sujet : j'ai hâte (enfin, pas vraiment) de voir comment les élèves vont se comporter une fois qu'ils connaîtront leurs notes de spé car c'est comme à l'école des fans, pour ceux qui ont connu l'émission, tous sont gagnants !
- Spoiler:
petit conseil à ceux qui ont corrigé le bac : consultez Santorin, c'est vraiment intéressant ce qui s'y passe
Si "intéressant" implique "exaspérant" et "déprimant", je suis d'accord...
- Spoiler:
- C'est beau les remontées automatiques : un ami qui corrige dans mon académie a vu une de ses copies, totalement blanche, passer de zéro à 2/20... Bonjour la crédibilité.
- CleroliDoyen
J'aurais dû écrire "fascinant"
- DanskaProphète
Fascination un peu consternée alors
Mais je vois très bien ce que tu veux dire !
Mais je vois très bien ce que tu veux dire !
- henrietteMédiateur
Vous êtes sauvés, les ami, le MEN vous donne la solution, mise à jour mars 2023.
https://eduscol.education.fr/3733/le-3e-trimestre-de-terminale-generale-et-technologique
https://eduscol.education.fr/3733/le-3e-trimestre-de-terminale-generale-et-technologique
Alors ne manquez pas de télécharger la fiche repère Grandes orientations pour le 3e trimestre, ou les propositions d’activités pédagogiques dans le Vademecum sur l'accompagnement à l'orientation au lycée général et technologique !
Durant les deux années du cycle terminal, les lycéens poursuivent leurs apprentissages en se préparant au baccalauréat général ou technologique et à la poursuite d'études supérieures. Le dernier trimestre de la classe de terminale est un moment de capitalisation et consolidation des acquis. Il permet de privilégier des modalités d’apprentissage et une démarche pédagogique offrant, notamment, une plus large place à l’autonomie et aux coopérations.
Travailler autrement durant le 3e trimestre
La fin d’année scolaire est aussi l’occasion de mettre l’accent sur les compétences transversales, atouts capitaux pour réussir dans l’enseignement supérieur et qui concourent à la sécurisation du parcours des élèves, à l’école puis tout au long de la vie. Les attendus des filières qui composeront leur futur cursus reposent fortement sur les compétences acquises tout au long du parcours scolaire Les modalités pédagogiques privilégiant une approche par projet ou les mises en situation des élèves favoriseront le développement des compétences transversales.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JennyMédiateur
Alors, moi, j'ai bien une approche par projet, mais je me suis retrouvée en tête à tête avec un élève.
- MathadorEmpereur
Ce n'est pas le tronc commun en lui-même qui est polyvalent mais plutôt ce qu'on obtient en lui ajoutant des spécialités scientifiques.Laotzi a écrit:Si on ne veut pas que la filière scientifique ou que les spécialités scientifiques accueillent un enseignement de tronc commun polyvalent, il faut alors aussi assumer de fermer de nombreuses portes en termes d'orientation.
Et je crois qu'ici pas grand monde ne conteste le fait qu'on propose une filière lettres-sciences* (l'ancienne filière S): ce qui fait débat est plutôt l'inexistence d'une filière davantage spécialisée en sciences.
* Edit: du moins si l'on oriente correctement, ce qui n'était pas le cas de la filière S où l'on accueillait des élèves dont le niveau en maths était parfois lamentable.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Clecle78Bon génie
Ce matin aucun latiniste de terminale n'était présent à 8h. J'ai fait 70km aller retour pour rien (mon seul cours de la matinée). Par contre bien présents au carnaval l'après midi.
- JennyMédiateur
Clecle78 a écrit:Ce matin aucun latiniste de terminale n'était présent à 8h. J'ai fait 70km aller retour pour rien (mon seul cours de la matinée). Par contre bien présents au carnaval l'après midi.
- DanskaProphète
Les miens sont tous là en revanche, sans exception. Mais j'envisage très sérieusement d'autoriser ceux qui ne veulent pas bosser à se réfugier avec leurs portables au fond de la classe, tant qu'ils fichent la paix au reste du groupe (et à moi !).
- lene75Prophète
Clecle78 a écrit:Ce matin aucun latiniste de terminale n'était présent à 8h. J'ai fait 70km aller retour pour rien (mon seul cours de la matinée). Par contre bien présents au carnaval l'après midi.
Mince on aurait pu penser qu'ils étaient partis en week-end.
1/4 de la classe absente en TG pour moi cet après-midi. Vu l'identité des absents, je ne crois pas au hasard... en philo il y a une épreuve en fin d'année... ,il reste encore 2 mois de cours...
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- ElaïnaDevin
Ici je viens de finir de corriger le DS pour lequel j'avais la moitié de la classe absente. Il y a donc 16 élèves sur 32 qui ont zéro, "non rendu". Aucun n'a présenté d'excuses ou n'a cherché à contester, tellement le je m'en foutisme est complet. Pour beaucoup, je pense qu'ils n'ont pas vraiment compris que le troisième trimestre comptait, sinon pour Parcoursup, du moins pour leur note de bac...
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- JennyMédiateur
Même chose dans la classe dont je suis PP : des moyennes très basses pour devoirs non rendus, copies blanches… alors que le bac n’est pas assuré pour plusieurs d’entre-eux.
- frecheGrand sage
Laotzi a écrit:Mais sauf que ce ne sont pas uniquement les "humanités" qui ont pu peser pour rester dans un tronc commun y compris en TS, ce sont aussi "les sciences" parce que cela permettait de garder , pour schématiser, tous les bons élèves dans cette filière.
Même actuellement, si l'on dit qu'après une terminale avec, par exemple, spé maths et PC ou PC et SVT et maths complémentaire, un élève n'aura pas la possibilité (ou alors s'il reste des places), s'il n'a pas fait HGGSP, SES ou HLP par exemple, d'aller en droit, de faire un IEP, qu'il sera nécessairement refuser en CPGE littéraire, d'aller en école de commerce etc., je pense qu'il y aura des cris d'orfraie venant aussi bien des "humanités" que des "sciences" parce qu'au bout du compte, ça avantageait tout le monde (ça permettait de peupler les filières scientifiques et donc de maintenir des postes). Les sciences sont-elles prêtes à voir leurs effectifs diminuer de moitié dans certains établissements, et donc du même coup de perdre de nombreux postes ? Si on ne veut pas que la filière scientifique ou que les spécialités scientifiques accueillent un enseignement de tronc commun polyvalent, il faut alors aussi assumer de fermer de nombreuses portes en termes d'orientation.
Mais actuellement, le tronc commun de sciences se limite à l'enseignement scientifique, 2 h/semaine pour 3 matières.
Et je pense que les collègues de sciences préfèreraient avoir plus d'heures avec moins d'élèves mais des élèves vraiment intéressés par les sciences que moins d'heures avec plus d'élèves mais des élèves qui font ça parce que ça "ouvre plus de portes".
- voyageurNiveau 5
Elaïna a écrit:Ici je viens de finir de corriger le DS pour lequel j'avais la moitié de la classe absente. Il y a donc 16 élèves sur 32 qui ont zéro, "non rendu". Aucun n'a présenté d'excuses ou n'a cherché à contester, tellement le je m'en foutisme est complet. Pour beaucoup, je pense qu'ils n'ont pas vraiment compris que le troisième trimestre comptait, sinon pour Parcoursup, du moins pour leur note de bac...
Dans une semaine, les élèves connaîtront 75% de leur notes du bac, et il est quasi-certain qu'une grande majorité aura déjà le bac en mars
Par conséquent, les notes du 3ème trimestre.... (le contrôle continu est de plus étalé sur 6 trimestres, de la 1ère à la Tale, donc le 3ème trimestre de Tale est "dilué" dans le reste)
Quant à préparer la Philo et le Grand Pipeau, peut être seuls les élèves entre 9 et 9,9 le feront sérieusement (ainsi que des élèves sérieux qui pourraient viser une mention d'un niveau plus élevé)
Réforme Blanquer-Mathiot = grand n'importe quoi (faire des économies sans le dire), mais vu que les médias étaient enthousiastes à la présentation de cette réforme.....
- EnaecoVénérable
Elaïna a écrit:Ici je viens de finir de corriger le DS pour lequel j'avais la moitié de la classe absente. Il y a donc 16 élèves sur 32 qui ont zéro, "non rendu". Aucun n'a présenté d'excuses ou n'a cherché à contester, tellement le je m'en foutisme est complet. Pour beaucoup, je pense qu'ils n'ont pas vraiment compris que le troisième trimestre comptait, sinon pour Parcoursup, du moins pour leur note de bac...
Dans 5 petits jours, fin du suspens pour la majorité des élèves puisque tous les élèves au dessus de 13 pourraient se permettre d'avoir 0 aux épreuves restantes (CC T3 + GO + philo).
Sur une projection à 10 au grand oral on peut élargir aux élèves à 10,5 de moyenne.
- lene75Prophète
freche a écrit:Laotzi a écrit:Caspar a écrit:Scops a écrit:
Je précise que l'expérience de l'épreuve d'HG en fin de première S (qui a duré deux années scolaires) s'était faite sans heures supplémentaires (3 h de cours) , sans changer l'épreuve finale (3 h d'épreuve au lieu de 4 h mais avec comme les autres une composition et une étude de documents), avec un programme qui compactait en un an quasi les mêmes thèmes fait auparavant en deux ans, le tout coefficient 3 (4 en L, 5 en ES), le résultat, un stress encore plus important chez les élèves et les profs pour finir le programme, des correcteurs dont beaucoup n'avaient pas eu de Première et qui n'ont pas vraiment adapté leurs notations par rapport à ce qu'ils faisaient auparavant ou dans les autres séries, résultat : des notes catastrophique, un nombre de recours énorme qui a occupé les IPR pendant des mois. Les parents d'élèves, le bon sens, ont mené à stopper l'expérience, et pas vraiment le redoutable lobby des profs d'HG qui "ont eu le dessus" et qui auraient fait reculer l'Education Nationale!
Ce n'est pas seulement une histoire de lobby je pense: l'histoire a une très forte valeur symbolique en France. Elle fait partie de la formation de nombreux journalistes, intellectuels médiatiques, hommes et femmes politiques...
Oui et à mon avis les collègues de sciences prennent les choses à l'envers : les élèves de Tle S ne se destinaient pas uniquement, loin de là, à des études scientifiques : le retour rapide de l'HG en TS (la réforme avait été tellement mal ficelé comme dit au dessus) était aussi une façon de remettre un caractère polyvalent à cette classe.
Le problème est qu'on voulait faire de la S une term qui mène à tout, donc de nombreux élèves étaient dedans non par goût mais à cause de cette polyvalence. Si on avait diminué la partie "humanités" en term, les élèves n'ayant pas envie de poursuivre en sciences auraient peut être choisi une autre filière.
On se retrouve dans la même situtation actuellement, avec une orientation scientifique qui comprend la moitié de son horaire hors disciplines scientifiques.
Je reviens là-dessus un peu après coup.
La manière même d'exprimer la chose montre bien que l'orientation littéraire n'est conçue que comme une orientation par défaut pour les élèves qui ne peuvent pas ou ne veulent pas faire de sciences, tandis qu'on pense toujours une filière scientifique comme étant une filière pour ceux qui peuvent et veulent faire des sciences, et non pour ceux qui ne peuvent pas faire de matières littéraires ou d'humanités. On va même plus loin en disant qu'il faudrait renforcer le caractère scientifique de la filière pour qu'elle n'attire plus que des élèves qui veulent vraiment faire des sciences, tous les autres, ceux qui ne veulent pas faire de sciences - mais pas forcément autre chose non plus - étant relégués dans les autres filières.
Je ne crois pas que le renforcement du caractère scientifique d'une filière permette de rééquilibrer les filières, bien au contraire, dans un contexte, en France, où la sélection se fait essentiellement sur les maths, pas seulement à l'école. D'ailleurs la filière littéraire est morte quand on y a affaibli puis supprimé les maths.
Je suis assez persuadée que plus la filière serait scientifique et moins elle permettrait de compenser par d'autres matières, plus elle concentrerait les meilleurs élèves, ceux qui sont bons partout y compris en sciences, au détriment des autres filières, réservées à ceux qui ne sont pas bons en sciences (mais pas forcément ailleurs non plus).
Et tout aussi persuadée que si on fermait les études littéraires aux élèves ayant fait une filière scientifique, on ne ferait que reporter le problème dans le supérieur en vidant totalement les filières littéraires du supérieur de leurs meilleurs éléments.
Clairement, si on m'avait dit en fin de seconde qu'il fallait abandonner les maths pour prétendre à une hypokhâgne, je n'aurais pas abandonné les maths mais l'hypokhâgne et je ne serais vraisemblablement jamais devenue prof de philo.
- Spoiler:
- Encore moins prof de philo spécialisée dans la philo des sciences
Je me disais que pour revaloriser les filières littéraires il fallait y remettre au contraire plus de sciences, mais en écrivant, je me dis qu'une autre stratégie serait envisageable, qui permettrait dans un premier temps de rééquilibrer en tordant le bâton dans l'autre sens, mais serait risquée à plus long terme : reprendre la logique de l'orientation vers les sciences en n'acceptant dans les spécialités littéraires que des élèves ayant de bonnes notes et un goût pour les matières littéraires, et orienter vers les spécialités scientifiques, tous les autres, c'est-à-dire ceux qui n'ont pas de bonnes notes dans les matières littéraires, même s'ils ont 5 en maths. Je ne suis pas sûre que les profs de sciences aient conscience que c'est comme ça que ça fonctionne pour les matières littéraires et comme ça que fonctionnait déjà la filière L : j'y avais des tas d'élèves qui avaient eu 5 au bac français alors qu'aucun élève ayant 5 en maths ne passait en S.
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- MalavitaÉrudit
henriette a écrit:Vous êtes sauvés, les amis, le MEN vous donne la solution, mise à jour mars 2023.
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Alors ne manquez pas de télécharger la fiche repère Grandes orientations pour le 3e trimestre, ou les propositions d’activités pédagogiques dans le Vademecum sur l'accompagnement à l'orientation au lycée général et technologique !
Durant les deux années du cycle terminal, les lycéens poursuivent leurs apprentissages en se préparant au baccalauréat général ou technologique et à la poursuite d'études supérieures. Le dernier trimestre de la classe de terminale est un moment de capitalisation et consolidation des acquis. Il permet de privilégier des modalités d’apprentissage et une démarche pédagogique offrant, notamment, une plus large place à l’autonomie et aux coopérations.
Travailler autrement durant le 3e trimestre
La fin d’année scolaire est aussi l’occasion de mettre l’accent sur les compétences transversales, atouts capitaux pour réussir dans l’enseignement supérieur et qui concourent à la sécurisation du parcours des élèves, à l’école puis tout au long de la vie. Les attendus des filières qui composeront leur futur cursus reposent fortement sur les compétences acquises tout au long du parcours scolaire Les modalités pédagogiques privilégiant une approche par projet ou les mises en situation des élèves favoriseront le développement des compétences transversales.
Dans mon académie, il y a même une visio organisée avec les CDE pour mettre en place ce fameux "travailler autrement".
- Spoiler:
On peut trouver dans un document envoyé à tous (et je ne parle pas que des CDE) le lien et le mot de passe pour accéder à la visio... Ils réfléchissent bien au rectorat...
- JennyMédiateur
Une formation mots de passe et sécurité informatique dans l’EN, ça ne serait pas du luxe pour certains.
- LemmyKHabitué du forum
Malavita a écrit:
Dans mon académie, il y a même une visio organisée avec les CDE pour mettre en place ce fameux "travailler autrement".
- Spoiler:
On peut trouver dans un document envoyé à tous (et je ne parle pas que des CDE) le lien et le mot de passe pour accéder à la visio... Ils réfléchissent bien au rectorat...
Ils en ont de la chance.Ils vont apprendre plein de trucs intéressants et utiles.
Mais j'ai bien peur qu'à la fin ça retombe sur nous. Lors de l'évaluation de notre établissement les 2 IPR et le CDE nous ont bien fait comprendre qu'il faudrait que l'on suive des formations de préparation au Gran Toral. J'en salive d'avance.
- MathadorEmpereur
Ce qui est logique dans un système où l'on fait choisir les élèves entre lettres-sciences et lettres-lettres.lene75 a écrit:freche a écrit:Le problème est qu'on voulait faire de la S une term qui mène à tout, donc de nombreux élèves étaient dedans non par goût mais à cause de cette polyvalence. Si on avait diminué la partie "humanités" en term, les élèves n'ayant pas envie de poursuivre en sciences auraient peut être choisi une autre filière.
On se retrouve dans la même situtation actuellement, avec une orientation scientifique qui comprend la moitié de son horaire hors disciplines scientifiques.
Je reviens là-dessus un peu après coup.
La manière même d'exprimer la chose montre bien que l'orientation littéraire n'est conçue que comme une orientation par défaut pour les élèves qui ne peuvent pas ou ne veulent pas faire de sciences, tandis qu'on pense toujours une filière scientifique comme étant une filière pour ceux qui peuvent et veulent faire des sciences, et non pour ceux qui ne peuvent pas faire de matières littéraires ou d'humanités.
La filière littéraire est surtout morte lorsqu'on a affaibli les maths en S, permettant d'y accueillir des élèves dont le niveau en maths est affligeant, et qui sont parfois tellement « scientifiques » qu'ils râlent lorsque la philo des sciences est abordée en philo.lene75 a écrit:On va même plus loin en disant qu'il faudrait renforcer le caractère scientifique de la filière pour qu'elle n'attire plus que des élèves qui veulent vraiment faire des sciences, tous les autres, ceux qui ne veulent pas faire de sciences - mais pas forcément autre chose non plus - étant relégués dans les autres filières.
Je ne crois pas que le renforcement du caractère scientifique d'une filière permette de rééquilibrer les filières, bien au contraire, dans un contexte, en France, où la sélection se fait essentiellement sur les maths, pas seulement à l'école. D'ailleurs la filière littéraire est morte quand on y a affaibli puis supprimé les maths.
Les filières littéraires pâtiraient peut-être moins, en réalité, de recruter parmi « tout le monde sauf une classe de C et une classe de D » plutôt que « tout le monde sauf 5 classes de S » dans un lycée de 8 classes.lene75 a écrit:Je suis assez persuadée que plus la filière serait scientifique et moins elle permettrait de compenser par d'autres matières, plus elle concentrerait les meilleurs élèves, ceux qui sont bons partout y compris en sciences, au détriment des autres filières, réservées à ceux qui ne sont pas bons en sciences (mais pas forcément ailleurs non plus).
Et quant à ceux qui ne sont bons ni en sciences ni en lettres… que font-ils au lycée général, qui est censé les préparer aux études supérieures théoriques ?
Si l'on procède ainsi on détruira le peu d'enseignement sérieux des maths et de la physique qui reste: les maths sont trop cumulatives pour qu'on puisse ne serait-ce que faire semblant que ça fonctionne. Et malheureusement on n'en est pas si loin, vu qu'un élève accepté en première générale peut choisir la spé maths même s'il a 2 de moyenne en seconde.lene75 a écrit:Je me disais que pour revaloriser les filières littéraires il fallait y remettre au contraire plus de sciences, mais en écrivant, je me dis qu'une autre stratégie serait envisageable, qui permettrait dans un premier temps de rééquilibrer en tordant le bâton dans l'autre sens, mais serait risquée à plus long terme : reprendre la logique de l'orientation vers les sciences en n'acceptant dans les spécialités littéraires que des élèves ayant de bonnes notes et un goût pour les matières littéraires, et orienter vers les spécialités scientifiques, tous les autres, c'est-à-dire ceux qui n'ont pas de bonnes notes dans les matières littéraires, même s'ils ont 5 en maths. Je ne suis pas sûre que les profs de sciences aient conscience que c'est comme ça que ça fonctionne pour les matières littéraires et comme ça que fonctionnait déjà la filière L : j'y avais des tas d'élèves qui avaient eu 5 au bac français alors qu'aucun élève ayant 5 en maths ne passait en S.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- SphinxProphète
henriette a écrit:Vous êtes sauvés, les ami, le MEN vous donne la solution, mise à jour mars 2023.
https://eduscol.education.fr/3733/le-3e-trimestre-de-terminale-generale-et-technologique
Alors ne manquez pas de télécharger la fiche repère Grandes orientations pour le 3e trimestre, ou les propositions d’activités pédagogiques dans le Vademecum sur l'accompagnement à l'orientation au lycée général et technologique !
Durant les deux années du cycle terminal, les lycéens poursuivent leurs apprentissages en se préparant au baccalauréat général ou technologique et à la poursuite d'études supérieures. Le dernier trimestre de la classe de terminale est un moment de capitalisation et consolidation des acquis. Il permet de privilégier des modalités d’apprentissage et une démarche pédagogique offrant, notamment, une plus large place à l’autonomie et aux coopérations.
Travailler autrement durant le 3e trimestre
La fin d’année scolaire est aussi l’occasion de mettre l’accent sur les compétences transversales, atouts capitaux pour réussir dans l’enseignement supérieur et qui concourent à la sécurisation du parcours des élèves, à l’école puis tout au long de la vie. Les attendus des filières qui composeront leur futur cursus reposent fortement sur les compétences acquises tout au long du parcours scolaire Les modalités pédagogiques privilégiant une approche par projet ou les mises en situation des élèves favoriseront le développement des compétences transversales.
Et ce petit paragraphe est 100% réutilisable en 3e
Et en 6e
Et dans toutes les classes et toutes les occasions
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- CasparProphète
Elaïna a écrit:Ici je viens de finir de corriger le DS pour lequel j'avais la moitié de la classe absente. Il y a donc 16 élèves sur 32 qui ont zéro, "non rendu". Aucun n'a présenté d'excuses ou n'a cherché à contester, tellement le je m'en foutisme est complet. Pour beaucoup, je pense qu'ils n'ont pas vraiment compris que le troisième trimestre comptait, sinon pour Parcoursup, du moins pour leur note de bac...
Le troisième trimestre comptera pour Parcoursup s'ils se réorientent l'année prochaine et repassent par la moulinette, ils peuvent même le traîner comme un boulet s'ils ont de mauvaises notes.
- frecheGrand sage
lene75 a écrit:freche a écrit:Laotzi a écrit:Caspar a écrit:
Ce n'est pas seulement une histoire de lobby je pense: l'histoire a une très forte valeur symbolique en France. Elle fait partie de la formation de nombreux journalistes, intellectuels médiatiques, hommes et femmes politiques...
Oui et à mon avis les collègues de sciences prennent les choses à l'envers : les élèves de Tle S ne se destinaient pas uniquement, loin de là, à des études scientifiques : le retour rapide de l'HG en TS (la réforme avait été tellement mal ficelé comme dit au dessus) était aussi une façon de remettre un caractère polyvalent à cette classe.
Le problème est qu'on voulait faire de la S une term qui mène à tout, donc de nombreux élèves étaient dedans non par goût mais à cause de cette polyvalence. Si on avait diminué la partie "humanités" en term, les élèves n'ayant pas envie de poursuivre en sciences auraient peut être choisi une autre filière.
On se retrouve dans la même situtation actuellement, avec une orientation scientifique qui comprend la moitié de son horaire hors disciplines scientifiques.
Je reviens là-dessus un peu après coup.
La manière même d'exprimer la chose montre bien que l'orientation littéraire n'est conçue que comme une orientation par défaut pour les élèves qui ne peuvent pas ou ne veulent pas faire de sciences, tandis qu'on pense toujours une filière scientifique comme étant une filière pour ceux qui peuvent et veulent faire des sciences, et non pour ceux qui ne peuvent pas faire de matières littéraires ou d'humanités. On va même plus loin en disant qu'il faudrait renforcer le caractère scientifique de la filière pour qu'elle n'attire plus que des élèves qui veulent vraiment faire des sciences, tous les autres, ceux qui ne veulent pas faire de sciences - mais pas forcément autre chose non plus - étant relégués dans les autres filières.
Je ne crois pas que le renforcement du caractère scientifique d'une filière permette de rééquilibrer les filières, bien au contraire, dans un contexte, en France, où la sélection se fait essentiellement sur les maths, pas seulement à l'école. D'ailleurs la filière littéraire est morte quand on y a affaibli puis supprimé les maths.
Je suis assez persuadée que plus la filière serait scientifique et moins elle permettrait de compenser par d'autres matières, plus elle concentrerait les meilleurs élèves, ceux qui sont bons partout y compris en sciences, au détriment des autres filières, réservées à ceux qui ne sont pas bons en sciences (mais pas forcément ailleurs non plus).
Et tout aussi persuadée que si on fermait les études littéraires aux élèves ayant fait une filière scientifique, on ne ferait que reporter le problème dans le supérieur en vidant totalement les filières littéraires du supérieur de leurs meilleurs éléments.
Clairement, si on m'avait dit en fin de seconde qu'il fallait abandonner les maths pour prétendre à une hypokhâgne, je n'aurais pas abandonné les maths mais l'hypokhâgne et je ne serais vraisemblablement jamais devenue prof de philo.
- Spoiler:
Encore moins prof de philo spécialisée dans la philo des sciences
Je me disais que pour revaloriser les filières littéraires il fallait y remettre au contraire plus de sciences, mais en écrivant, je me dis qu'une autre stratégie serait envisageable, qui permettrait dans un premier temps de rééquilibrer en tordant le bâton dans l'autre sens, mais serait risquée à plus long terme : reprendre la logique de l'orientation vers les sciences en n'acceptant dans les spécialités littéraires que des élèves ayant de bonnes notes et un goût pour les matières littéraires, et orienter vers les spécialités scientifiques, tous les autres, c'est-à-dire ceux qui n'ont pas de bonnes notes dans les matières littéraires, même s'ils ont 5 en maths. Je ne suis pas sûre que les profs de sciences aient conscience que c'est comme ça que ça fonctionne pour les matières littéraires et comme ça que fonctionnait déjà la filière L : j'y avais des tas d'élèves qui avaient eu 5 au bac français alors qu'aucun élève ayant 5 en maths ne passait en S.
Je pense que dans une filière très fortement scientifique, tu n'aurais pas les bons littéraires qui se disent que ça ouvre toutes les portes, ils iraient en filière littéraire, tout comme les scientifiques bons en lettres ne vont pas dans une section littéraire s'ils veulent faire des sciences ensuite. Le problème dans les filières dites "scientifiques", c'est qu'il y a la possibilité de réussir en étant bon en lettres et moyen faible en maths/sciences avec le jeu des coeff. D'ailleurs, c'est peut être moins le cas maintenant avec les gros coeff des spés.
Je pense que le problème de l'ancienne S et des combo spé sciences est que ça correspond plutôt à des bacs généralistes alors que les bacs littéraires sont plus spécialisés.
- lene75Prophète
Un élève qui, au niveau lycée, est vraiment bon dans les matières littéraires mais suffisamment mauvais dans les matières scientifiques pour ne pas pouvoir suivre une filière purement scientifique, c'est exceptionnel. Pas de quoi remplir une classe dans chaque établissement. La plupart des bons élèves sont bons partout et aiment tout. Or un élève qui est bon partout choisit presque toujours une filière scientifique, et la choisira d'autant plus que le niveau de sciences y est plus élevé et que les élèves plus moyens en sont donc exclus.
La seule raison pour laquelle les filières littéraires n'ouvrent pas toutes les portes alors qu'on peut aussi bien rattraper un niveau lycée en sciences (si, je l'ai fait) qu'en Lettres, c'est parce que les bons élèves sont en sciences et les mauvais en Lettres. Les disciplines littéraires ne sont pas moins cumulatives que les disciplines scientifiques. Elles le deviennent quand on abaisse le niveau.
La seule raison pour laquelle les filières littéraires n'ouvrent pas toutes les portes alors qu'on peut aussi bien rattraper un niveau lycée en sciences (si, je l'ai fait) qu'en Lettres, c'est parce que les bons élèves sont en sciences et les mauvais en Lettres. Les disciplines littéraires ne sont pas moins cumulatives que les disciplines scientifiques. Elles le deviennent quand on abaisse le niveau.
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