- ColinvianNiveau 2
Bonsoir,
J'ai obtenu le Capes de Lettres Modernes et devrais être enseignant stagiaire dans quelques jours. Mais je me sens bien peu apte et volontaire à exercer ce métier. Je suis dans une grande souffrance morale depuis des années, et pendant cet été, j'ai longuement hésité, surtout après avoir découvert que mon établissement était à 1h30 de chez moi et dans un coin difficile. Ces jours-ci j'ai des idées noires heure après heure, plus que d'habitude, j'ai l'impression de gâcher ma vie, de ne pas être à ma place, d'être dans une impasse, et sans plan B. Je me sens incapable, mentalement, de me mettre à travailler une quelconque séquence. Je ne souhaite ni ne me sens capable de consacrer une grande partie de mon temps à ce métier. Ayant appris cet été qu'il était monstrueusement difficile de quitter l'éducation nationale, je me sens piégé, je ne vois pas d'issue. Je dois rencontrer ma tutrice et la cheffe d'établissement demain. Que faire ?
Je précise, avant que l'on me pose la question, que j'ai passé le Capes car je n'ai jamais eu d'idée, de réel désir professionnel, et que le métier pourrait correspondre à mes points forts et à quelque chose qui m'intéresse, a priori (j'ai fait des études de Lettres, sans vraiment aimer d'ailleurs, et donné de nombreux cours particuliers ; j'ai aussi exercé comme AED, ce que j'ai plutôt apprécié). Je ne m'attendais d'ailleurs pas vraiment à réussir le concours, et je peine à avoir les idées claires, depuis des années maintenant.
J'ai obtenu le Capes de Lettres Modernes et devrais être enseignant stagiaire dans quelques jours. Mais je me sens bien peu apte et volontaire à exercer ce métier. Je suis dans une grande souffrance morale depuis des années, et pendant cet été, j'ai longuement hésité, surtout après avoir découvert que mon établissement était à 1h30 de chez moi et dans un coin difficile. Ces jours-ci j'ai des idées noires heure après heure, plus que d'habitude, j'ai l'impression de gâcher ma vie, de ne pas être à ma place, d'être dans une impasse, et sans plan B. Je me sens incapable, mentalement, de me mettre à travailler une quelconque séquence. Je ne souhaite ni ne me sens capable de consacrer une grande partie de mon temps à ce métier. Ayant appris cet été qu'il était monstrueusement difficile de quitter l'éducation nationale, je me sens piégé, je ne vois pas d'issue. Je dois rencontrer ma tutrice et la cheffe d'établissement demain. Que faire ?
Je précise, avant que l'on me pose la question, que j'ai passé le Capes car je n'ai jamais eu d'idée, de réel désir professionnel, et que le métier pourrait correspondre à mes points forts et à quelque chose qui m'intéresse, a priori (j'ai fait des études de Lettres, sans vraiment aimer d'ailleurs, et donné de nombreux cours particuliers ; j'ai aussi exercé comme AED, ce que j'ai plutôt apprécié). Je ne m'attendais d'ailleurs pas vraiment à réussir le concours, et je peine à avoir les idées claires, depuis des années maintenant.
- JennyMédiateur
Je tenterais le coup. Ca peut aussi très bien se passer. Tu dis avoir apprécié le travail d'AED, tu as déjà une expérience en établissements scolaires.
Démissionner en tant que stagiaire, c'est un mois de préavis.
Tu peux aussi profiter de l'année de stage pour réfléchir à une reconversion si vraiment ça ne va pas. Tu auras un salaire pendant ce temps.
Bon courage.
Démissionner en tant que stagiaire, c'est un mois de préavis.
Tu peux aussi profiter de l'année de stage pour réfléchir à une reconversion si vraiment ça ne va pas. Tu auras un salaire pendant ce temps.
Bon courage.
- frecheGrand sage
Et si le boulot d'AED te plaisait, tu pourrait essayer le concours de CPE.
- tintin4444Niveau 7
Pour démissionner, il y a un mois de préavis. Faut pas se rendre malade pour un travail et oui, être prof, c'est parfois être loin de son domicile... c'est plus compliqué une fois installé, des enfants etc...
- InvitéInvité
J'allais écrire la même chose que Jenny, grosso modo.
Essaye, sans te mettre la moindre pression puisque tu n'y tiens pas plus que ça.
En tout cas, bon courage. Tu trouveras ici du soutien, pédagogique notamment.
Essaye, sans te mettre la moindre pression puisque tu n'y tiens pas plus que ça.
En tout cas, bon courage. Tu trouveras ici du soutien, pédagogique notamment.
- olive27400Niveau 8
Bonjour
C'est bien d'oser en parler. Mais je pense que cela dépasse le cadre du métier puisque c'est un sentiment que tu as depuis longtemps. Il faut je pense te faire aider par un professionnel.
N'aie pas l'impression d'être piégé par l'EN. Ce sont les ruptures conventionnelles qui sont difficiles à obtenir. Là tu es fonctionnaire stagiaire. Si cela te plait tu vas peut-être te revéler. Si cela ne te plait pas, tu iras voir ton médecin. A la fin, il se peut que tu ne sois pas titularisé si le jury estime que tu n'es pas fait pour cela. Tu seras ainsi libéré. La démission est aussi possible. On ne viendra pas te chercher de force de toute façon.
Donc n'aie pas peur et surtout parles en. Mets ta santé en premier.
Bon courage
C'est bien d'oser en parler. Mais je pense que cela dépasse le cadre du métier puisque c'est un sentiment que tu as depuis longtemps. Il faut je pense te faire aider par un professionnel.
N'aie pas l'impression d'être piégé par l'EN. Ce sont les ruptures conventionnelles qui sont difficiles à obtenir. Là tu es fonctionnaire stagiaire. Si cela te plait tu vas peut-être te revéler. Si cela ne te plait pas, tu iras voir ton médecin. A la fin, il se peut que tu ne sois pas titularisé si le jury estime que tu n'es pas fait pour cela. Tu seras ainsi libéré. La démission est aussi possible. On ne viendra pas te chercher de force de toute façon.
Donc n'aie pas peur et surtout parles en. Mets ta santé en premier.
Bon courage
- Reine MargotDemi-dieu
Tu peux déjà tenter, juste pour voir. Si tu as aimé AED effectivement le concours de CPE peut te convenir.
Tu peux toujours démissionner, sachant qu'il y a une procédure; lettre de démission puis confirmation de la démission.
Vois ce qui se passe, tu pourras tenter d'autres voies si nécessaire.
Tu peux toujours démissionner, sachant qu'il y a une procédure; lettre de démission puis confirmation de la démission.
Vois ce qui se passe, tu pourras tenter d'autres voies si nécessaire.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- IshkarNiveau 6
Comme dit par Olive, si vraiment tu ne te sens pas bien, tu peux voir un médecin.
Sinon, essaie, ça ne coûte rien, et tu verras bien si cela te correspond ou non. Si ce n'est pas le cas, ça sera à toi de voir si ça ne te plait pas car tu as besoin de te mettre les idées au clair sur ta propre vie en général, ou si ça ne te correspond pas tout court.
Bref, ne te rends pas malade. Si tu as réussi à apprécier le boulot d'AED, peut-être que...
Sinon, essaie, ça ne coûte rien, et tu verras bien si cela te correspond ou non. Si ce n'est pas le cas, ça sera à toi de voir si ça ne te plait pas car tu as besoin de te mettre les idées au clair sur ta propre vie en général, ou si ça ne te correspond pas tout court.
Bref, ne te rends pas malade. Si tu as réussi à apprécier le boulot d'AED, peut-être que...
- ColinvianNiveau 2
olive27400 a écrit:Bonjour
C'est bien d'oser en parler. Mais je pense que cela dépasse le cadre du métier puisque c'est un sentiment que tu as depuis longtemps. Il faut je pense te faire aider par un professionnel.
N'aie pas l'impression d'être piégé par l'EN. Ce sont les ruptures conventionnelles qui sont difficiles à obtenir. Là tu es fonctionnaire stagiaire. Si cela te plait tu vas peut-être te revéler. Si cela ne te plait pas, tu iras voir ton médecin. A la fin, il se peut que tu ne sois pas titularisé si le jury estime que tu n'es pas fait pour cela. Tu seras ainsi libéré. La démission est aussi possible. On ne viendra pas te chercher de force de toute façon.
Donc n'aie pas peur et surtout parles en. Mets ta santé en premier.
Bon courage
Merci pour ce message.
J'avais lu que la démission pouvait être refusée, et l'était souvent, et je suppose que la crise accrue du recrutement n'a pas aidé ?
- Cléopatra2Guide spirituel
Je ne serais pas aussi catégorique, car j'ai vu au fil des ans plusieurs stagiaires "essayant pour voir". La souffrance que cela provoque, chez le stagiaire, les élèves, les collègues autour, est énorme. Autant ne pas y aller. Passer le concours de CPE pourrait peut-être effectivement être une meilleure solution.
- BaldredSage
Bonsoir,
As-tu déjà pris contact avec ton tuteur ?
As-tu déjà pris contact avec ton tuteur ?
- MajuFidèle du forum
Puisque tu ne tiens pas plus que cela à ce poste, tu peux essayer sans te mettre de pression, pour voir.
L'éducation nationale ne t'enchainera pas, ne t'en fais pas: en tant que stagiaire, tu es tout à fait libre de démissionner, ne t'inquiète pas. Même en tant que titulaire, si tu es vraiment décidé à partir, tu pourras le faire, ne t'inquiète pas. Le métier te plaira peut être, tu n'es pas à l'abri d'une bonne surprise.
Ton mal-être semble assez installé, et sans vouloir être intrusive, je pense que te faire accompagner par un professionnel pourrait t'être utile, mais c'est peut être déjà le cas.
Prends soin de toi, et n'hésite pas à nous donner de tes nouvelles.
L'éducation nationale ne t'enchainera pas, ne t'en fais pas: en tant que stagiaire, tu es tout à fait libre de démissionner, ne t'inquiète pas. Même en tant que titulaire, si tu es vraiment décidé à partir, tu pourras le faire, ne t'inquiète pas. Le métier te plaira peut être, tu n'es pas à l'abri d'une bonne surprise.
Ton mal-être semble assez installé, et sans vouloir être intrusive, je pense que te faire accompagner par un professionnel pourrait t'être utile, mais c'est peut être déjà le cas.
Prends soin de toi, et n'hésite pas à nous donner de tes nouvelles.
- ColinvianNiveau 2
freche a écrit:Et si le boulot d'AED te plaisait, tu pourrait essayer le concours de CPE.
(j'ai posté un message mais je crois que ça n'a pas marché)
AED me plaisait mais CPE ne me parait pas envisageable. Ce que j'aimais dans le métier d'AED c'est la relative absence de responsabilité : bien sûr, puisque l'on travaille avec des collègiens, nous sommes responsables, mais nous ne prenons pas les décisions, la charge mentale est faible, et c'est tout ce que je souhaite dans ma vie pro.
En tous cas j'espère ne pas me "griller" en sabotant une année (ou quelques semaines) de stage, car je me dis qu'en allant mieux le métier pourrait m'intéresser tout de même un jour, plus que la plupart des autres du moins. Et j'ai entendu des commentaires dissonants sur le sujet, certains disant qu'on se faisait "blacklister" de l'EN, en quelque sort.
- ColinvianNiveau 2
Baldred a écrit:Bonsoir,
As-tu déjà pris contact avec ton tuteur ?
Nous avons échangé deux mails de présentation. Je la vois demain et suis très mal à l'aise à l'idée qu'elle réalise mon impréparation et mes gros doutes, que je ne pourrai de toute façon pas cacher entièrement. De même aujourd'hui à l'Inspe je me sentais ailleurs, j'ai du mal à adhérer à ce qui est en train de se passer, je suis dans une position de fuite.
Désolé de raconter ainsi ma vie, mais cela me fait du bien d'en parler et d'avoir vos retours, parfois expérimentés.
Je ne vois pas de professionnel mais je sais que je devrais. Je suis juste découragé après des expériences médiocres, j'ai presque renoncé et je ne sais plus comment on fait ; mais bon, je garde ça pour Doctissimo.
Sinon Cléopatra2, pourrais-tu détailler ? Quelles formes prend cette souffrance collective que tu décris ?
- JennyMédiateur
Un stagiaire peu confiant avant sa première rentrée, ça me paraît courant.
Tu vas apprendre le métier, c'est normal de ne pas savoir préparer un cours.
Pour la démission refusée, ça concerne les titulaires.
Tu vas apprendre le métier, c'est normal de ne pas savoir préparer un cours.
Pour la démission refusée, ça concerne les titulaires.
- MajuFidèle du forum
Tu ne seras pas "blacklisté" si ton stage se passe mal. Tu pourras, après le temps dont tu auras besoin, repasser le concours. Certains ont fait le choix de demander une autre académie pour changer d'Inspe et arriver "vierges" pour ce nouveau départ.
Tu n'as pas forcément à essayer de donner le change à ta tutrice. Sans forcément tout lui raconter, lui dire que cette rentrée t'angoisse et que tu te sens bloqué pour préparer quoi que ce soit, elle peut sans doute le comprendre, c'est assez courant.
Tu n'as pas forcément à essayer de donner le change à ta tutrice. Sans forcément tout lui raconter, lui dire que cette rentrée t'angoisse et que tu te sens bloqué pour préparer quoi que ce soit, elle peut sans doute le comprendre, c'est assez courant.
- Cléopatra2Guide spirituel
Colinvian a écrit:Baldred a écrit:Bonsoir,
As-tu déjà pris contact avec ton tuteur ?
Nous avons échangé deux mails de présentation. Je la vois demain et suis très mal à l'aise à l'idée qu'elle réalise mon impréparation et mes gros doutes, que je ne pourrai de toute façon pas cacher entièrement. De même aujourd'hui à l'Inspe je me sentais ailleurs, j'ai du mal à adhérer à ce qui est en train de se passer, je suis dans une position de fuite.
Désolé de raconter ainsi ma vie, mais cela me fait du bien d'en parler et d'avoir vos retours, parfois expérimentés.
Je ne vois pas de professionnel mais je sais que je devrais. Je suis juste découragé après des expériences médiocres, j'ai presque renoncé et je ne sais plus comment on fait ; mais bon, je garde ça pour Doctissimo.
Sinon Cléopatra2, pourrais-tu détailler ? Quelles formes prend cette souffrance collective que tu décris ?
En gros, stagiaire en détresse psychologique globale renforcée par le métier (qui est atroce). Ca se passe mal avec ses classes car il n'avait pas les ressources mentales à ce moment-là de faire ce travail. Les élèves (classes relativement sympa en plus) finissent par se plaindre, les parents appellent le proviseur non stop, demandent des rdv au stagiaire, qui les ignore. Les cours se passent de plus en plus mal. Les élèves se plaignent à tous les enseignants possible. Le tuteur se sent impuissant. Les collègues aiment bien le stagiaire mais voient qu'il est dans une impasse et qu'il n'est pas en capacité d'assurer ses cours. Il les fuit, ou tient des propos incohérents. Arrêt maladie longue durée. Tout le monde en pâtit. Dans cette situation, honnêtement, il aurait mieux fait de ne pas venir (il s'était posé la question). Là c'est le dernier en date mais j'en ai connu 4 ou 5. Il y a certains moments où il faut aussi s'écouter.
- MatteoNiveau 10
J'étais stagiaire cette année, ça s'est très mal passé pendant, même si le résultat à été positif.
Voila ce que je peux dire :
- Tu n'es pas coincé, tous les concours de la fonction publique sont à jamais ouverts. On a un ministre de l'économie agrégé de lettres. Il n'est pas "monstrueusement difficile de partir" si on le fait avec intelligence. Les récits de refus de démission c'est pour faire peur. Si tu es déterminé tu pars et basta, ils n'appellent pas la police et ça n'a aucune conséquence.
- Prendre ton stage, même si tu n'es pas "prof sacerdotal", c'est avoir un salaire. Peu de gens font "ce qu'ils aiment" et ceux qui le disent mentent souvent. J'en ai autour de moi qui se font les parfaits petits enseignants à la vocation. Il se trouve que je les connaissais il y a 5 ans, ils ne disaient pas ça. Tu n'es pas obligé d'avoir une vision sacerdotale du métier et c'est pas un problème de tester pour voir.
-Il est impératif que tu ne parles de tes doutes à personne à l'INSPE et dans ton établissement. Gardes les pour tes proches, ou ici si tu le souhaites. A titre personnel on m'a mis dans une salle en me demandant avec insistance "si je ne voulais pas démissionner", c'est là que je me suis souvenu de Castiglione et du fait que dans un monde méchant il faut savoir mentir.
Détends toi et sache que quand un cours se passe bien, on a un sentiment de plénitude que rien ne peut apporter.
Voila ce que je peux dire :
- Tu n'es pas coincé, tous les concours de la fonction publique sont à jamais ouverts. On a un ministre de l'économie agrégé de lettres. Il n'est pas "monstrueusement difficile de partir" si on le fait avec intelligence. Les récits de refus de démission c'est pour faire peur. Si tu es déterminé tu pars et basta, ils n'appellent pas la police et ça n'a aucune conséquence.
- Prendre ton stage, même si tu n'es pas "prof sacerdotal", c'est avoir un salaire. Peu de gens font "ce qu'ils aiment" et ceux qui le disent mentent souvent. J'en ai autour de moi qui se font les parfaits petits enseignants à la vocation. Il se trouve que je les connaissais il y a 5 ans, ils ne disaient pas ça. Tu n'es pas obligé d'avoir une vision sacerdotale du métier et c'est pas un problème de tester pour voir.
-Il est impératif que tu ne parles de tes doutes à personne à l'INSPE et dans ton établissement. Gardes les pour tes proches, ou ici si tu le souhaites. A titre personnel on m'a mis dans une salle en me demandant avec insistance "si je ne voulais pas démissionner", c'est là que je me suis souvenu de Castiglione et du fait que dans un monde méchant il faut savoir mentir.
Détends toi et sache que quand un cours se passe bien, on a un sentiment de plénitude que rien ne peut apporter.
- BaldredSage
Un stagiaire qui flippe avant sa première rentrée est plutôt un bon signe, et ta tutrice ne s'attend ni à ce que tu sois confiant, ni vraiment préparé. La réalité est souvent rude : établissement éloigné, Rép, emploi du temps, transports, tout peut paraitre insurmontable. Donc tu serais plutôt dans la norme.
D'un autre côté, il semble que la difficulté ne soit pas simplement liée à cette situation mais s'inscrit dans une histoire plus longue. Le stage est psychologiquement éprouvant, toi seul peut juger si aider tes élèves est une solution, ou un nouveau problème. Prof n'est normalement pas un travail d'excécutant, mais de concepteur qui prend des responsabilités et doit décider.
Il n'est jamais trop tard pour se faire aider. C'est sans doute la première chose à faire pour bien décider. Des doutes, il en restera toujours au moment de s'engager.
A ton avis, combien de stagiaires vont mal dormir cette semaine et douter d'eux?
Bon courage
D'un autre côté, il semble que la difficulté ne soit pas simplement liée à cette situation mais s'inscrit dans une histoire plus longue. Le stage est psychologiquement éprouvant, toi seul peut juger si aider tes élèves est une solution, ou un nouveau problème. Prof n'est normalement pas un travail d'excécutant, mais de concepteur qui prend des responsabilités et doit décider.
Il n'est jamais trop tard pour se faire aider. C'est sans doute la première chose à faire pour bien décider. Des doutes, il en restera toujours au moment de s'engager.
A ton avis, combien de stagiaires vont mal dormir cette semaine et douter d'eux?
Bon courage
- celunasNiveau 1
Respire un coup. J'étais aussi stagiaire l'année dernière et je n'avais rien préparé de l'été, je suis venue les mains dans les poches. Et tu sais quoi ? C'est pas grave. Tu es encore débutant, tu ne connais pas bien le métier (sauf si tu as déjà fait des stages, évidemment), tu ne sauras pas encore faire de bons cours donc ça ne sert à rien de te reprocher de t'être reposé cet été. Tu vas rencontrer ton tuteur après-demain et j'espère qu'il ou elle pourra t'apaiser un peu en te donnant quelques indications de ce qu'il ou elle attend de toi, et de comment préparer tes cours.
Ensuite, j'ai aussi été affectée pendant mon stage dans un établissement avec de gros problèmes et tu sais quoi ? Avec le recul, je me dis que c'est tant mieux. Ce n'est pas comme ça partout, mais dans les établissements difficiles, l'équipe est souvent assez jeune, motivée et très soudée. J'ai eu beaucoup de problèmes dans mes classes au début de l'année, mais comme mon établissement a souvent des stagiaires, les profs avaient l'habitude de les épauler et de les guider. Dès que je venais dans la salle des profs, on me demandait si ça allait, si j'avais des questions, etc. L'équipe pédagogique de mes classes m'a donné énormément de conseils, le PP m'a soutenue et dès qu'il y avait des problèmes avec un élève, la direction était derrière moi. Donc un établissement difficile ce n'est pas forcément une guigne, car tu peux aussi bénéficier d'une super équipe de collègues pour t'épauler !
Je suis d'accord avec Jenny. Je comprends ton stress mais je pense que vu que tu as obtenu ce concours, il faut au moins que tu tentes ta chance. C'est une grande inconnue, ça peut te plaire ou pas du tout, mais ce serait dommage de perdre le bénéfice de ton concours sans avoir au moins fait l'expérience d'une salle de classe ! Courage et vraiment, respire ! On est tous passés par cette angoisse.
Ensuite, j'ai aussi été affectée pendant mon stage dans un établissement avec de gros problèmes et tu sais quoi ? Avec le recul, je me dis que c'est tant mieux. Ce n'est pas comme ça partout, mais dans les établissements difficiles, l'équipe est souvent assez jeune, motivée et très soudée. J'ai eu beaucoup de problèmes dans mes classes au début de l'année, mais comme mon établissement a souvent des stagiaires, les profs avaient l'habitude de les épauler et de les guider. Dès que je venais dans la salle des profs, on me demandait si ça allait, si j'avais des questions, etc. L'équipe pédagogique de mes classes m'a donné énormément de conseils, le PP m'a soutenue et dès qu'il y avait des problèmes avec un élève, la direction était derrière moi. Donc un établissement difficile ce n'est pas forcément une guigne, car tu peux aussi bénéficier d'une super équipe de collègues pour t'épauler !
Je suis d'accord avec Jenny. Je comprends ton stress mais je pense que vu que tu as obtenu ce concours, il faut au moins que tu tentes ta chance. C'est une grande inconnue, ça peut te plaire ou pas du tout, mais ce serait dommage de perdre le bénéfice de ton concours sans avoir au moins fait l'expérience d'une salle de classe ! Courage et vraiment, respire ! On est tous passés par cette angoisse.
- CochonouNiveau 9
Matteo a écrit:J'étais stagiaire cette année, ça s'est très mal passé pendant, même si le résultat à été positif.
Voila ce que je peux dire :
- Tu n'es pas coincé, tous les concours de la fonction publique sont à jamais ouverts. On a un ministre de l'économie agrégé de lettres. Il n'est pas "monstrueusement difficile de partir" si on le fait avec intelligence. Les récits de refus de démission c'est pour faire peur. Si tu es déterminé tu pars et basta, ils n'appellent pas la police et ça n'a aucune conséquence.
- Prendre ton stage, même si tu n'es pas "prof sacerdotal", c'est avoir un salaire. Peu de gens font "ce qu'ils aiment" et ceux qui le disent mentent souvent. J'en ai autour de moi qui se font les parfaits petits enseignants à la vocation. Il se trouve que je les connaissais il y a 5 ans, ils ne disaient pas ça. Tu n'es pas obligé d'avoir une vision sacerdotale du métier et c'est pas un problème de tester pour voir.
-Il est impératif que tu ne parles de tes doutes à personne à l'INSPE et dans ton établissement. Gardes les pour tes proches, ou ici si tu le souhaites. A titre personnel on m'a mis dans une salle en me demandant avec insistance "si je ne voulais pas démissionner", c'est là que je me suis souvenu de Castiglione et du fait que dans un monde méchant il faut savoir mentir.
Détends toi et sache que quand un cours se passe bien, on a un sentiment de plénitude que rien ne peut apporter.
Je suis entièrement d'accord avec Matteo, et tout particulièrement sur les parties en gras.
- Reine MargotDemi-dieu
Prof est un métier particulier qu'on peut difficilement faire de façon uniquement "alimentaire": il est impératif de prendre une certaine distance mais l'aspect humain est là et les élèves le sentent.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ColinvianNiveau 2
Cochonou a écrit:Matteo a écrit:J'étais stagiaire cette année, ça s'est très mal passé pendant, même si le résultat à été positif.
Voila ce que je peux dire :
- Tu n'es pas coincé, tous les concours de la fonction publique sont à jamais ouverts. On a un ministre de l'économie agrégé de lettres. Il n'est pas "monstrueusement difficile de partir" si on le fait avec intelligence. Les récits de refus de démission c'est pour faire peur. Si tu es déterminé tu pars et basta, ils n'appellent pas la police et ça n'a aucune conséquence.
- Prendre ton stage, même si tu n'es pas "prof sacerdotal", c'est avoir un salaire. Peu de gens font "ce qu'ils aiment" et ceux qui le disent mentent souvent. J'en ai autour de moi qui se font les parfaits petits enseignants à la vocation. Il se trouve que je les connaissais il y a 5 ans, ils ne disaient pas ça. Tu n'es pas obligé d'avoir une vision sacerdotale du métier et c'est pas un problème de tester pour voir.
-Il est impératif que tu ne parles de tes doutes à personne à l'INSPE et dans ton établissement. Gardes les pour tes proches, ou ici si tu le souhaites. A titre personnel on m'a mis dans une salle en me demandant avec insistance "si je ne voulais pas démissionner", c'est là que je me suis souvenu de Castiglione et du fait que dans un monde méchant il faut savoir mentir.
Détends toi et sache que quand un cours se passe bien, on a un sentiment de plénitude que rien ne peut apporter.
Je suis entièrement d'accord avec Matteo, et tout particulièrement sur les parties en gras.
Merci pour ces bons conseils que je vais essayer de prendre en compte.
J'ai eu ma pré pré rentrée stagiaire, et ça m'a encore plus découragé ! 10 heures de cours (je pensais que ce serait 9), établissement "extrêmement difficile", il faudrait penser à faire de la pédagogie différenciée, c'est à dire à "préparer 4 ou 5 cours pour un cours", pas de manuels pour les élèves, on m'a recommandé de ramener une valise pour transporter des manuels, que l'on me prête, de salle en salle ! (car je ne serai jamais dans la même salle).
Je vais sans doute signer demain parce que je m'en voudrais de ne même pas essayer alors que tout est déjà enclenché, et que je n'ai pas de plan B immédiat, mais avec pas mal de culpabilité à l'idée qu'il est probable que j'abandonne ces élèves, et sans grand espoir...
- TxiaNiveau 6
Bon courage pour la rentrée !
Sait-on jamais peut-être aller au charbon va te faire découvrir des aspects du métier qui vont de remonter le moral.
J'espère que tu auras un tuteur compréhensif et bienveillant.
Garde à l'esprit que cette année est difficile par définition car chaque interlocuteur voudra t'enseigner la "meilleure" façon de faire et même lorsque tu fais tout bien on trouvera quelque chose à redire.. dis toi que c'est normal et que ces "reproches" ne doivent pas te toucher plus que ça.... car en fait pour celui que te les donne, ce sont des "conseils"...
Essaies de vraiment prendre du recul par rapport à ce qui va se passer durant cette année de stage...
Je croise les doigts pour toi et te souhaite tout le bien pour cette année (et peut-être les années à venir !)..
Sait-on jamais peut-être aller au charbon va te faire découvrir des aspects du métier qui vont de remonter le moral.
J'espère que tu auras un tuteur compréhensif et bienveillant.
Garde à l'esprit que cette année est difficile par définition car chaque interlocuteur voudra t'enseigner la "meilleure" façon de faire et même lorsque tu fais tout bien on trouvera quelque chose à redire.. dis toi que c'est normal et que ces "reproches" ne doivent pas te toucher plus que ça.... car en fait pour celui que te les donne, ce sont des "conseils"...
Essaies de vraiment prendre du recul par rapport à ce qui va se passer durant cette année de stage...
Je croise les doigts pour toi et te souhaite tout le bien pour cette année (et peut-être les années à venir !)..
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