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Mathador
Empereur

Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement - Page 2 Empty Re: Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement

par Mathador Ven 11 Nov - 12:23
lene75 a écrit:Vous noterez que sur la fiche l'espace "études et formation initiale" est très réduit pour des gens censés être recrutés à bac+5, tandis qu'il y a beaucoup plus de place pour le reste : l'objectif n'est clairement plus de recruter des gens ayant un haut niveau de formation dans leur discipline. Les études passent au second plan.
Ou peut-être qu'ils ont « oublié » qu'il y a des anciens bardés de diplômes avec DEUG/licence/maîtrise/DEA/doctorat. Dans le nouveau système l'équivalent n'occupe que 3 lignes.
eolyen
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par eolyen Ven 11 Nov - 12:31
beaverforever a écrit:Disons que rien n'empêchait des membres des commissions de l'oral de googler les candidats.

Mais nous sommes bien d'accord sur le fond : au lieu de juger le candidat sur sa maîtrise disciplinaire, on le juge sur sa capacité à vendre son parcours, ce qui est gênant, ou du moins pose des questions sur la finalité du recrutement.

(Par ailleurs, en entreprise, il y a eu des études sur cette pratique de l'entretien d'embauche... En résumé : cela ne marche pas. L'impression faite par un candidat lors d'un entretien ne correspond pas la plupart du temps à son efficacité dans le poste. Même en utilisant des moyens plus rationnels que l'entretien d'embauche, il reste très difficile de prédire la carrière d'un candidat dans l'entreprise; tout simplement parce que l'efficacité d'un employé va dépendre de facteurs qui ne sont pas pris en compte dans le recrutement comme le fonctionnement du service, la capacité d'adaptation du nouvel employé ou de tâches non prévues qui surviennent après l'embauche... Prédire le futur est difficile.
Je reste étonné, mais je ne devrais pas, par la capacité de l'Éducation nationale à singer les pratiques du privé sans les comprendre, sans les critiquer et pour créer une situation encore moins efficiente. On dirait une caricature de culte du cargo.)

Vu la forte augmentation de démissions de jeunes enseignants ou de contractuels une fois confrontés aux réalités du métier, je pense qu'ils vont surtout regarder si les candidats ont eu une expérience dans l'enseignement et donc que s'ils postulent, ils connaissent la réalité du métier (bien que les conditions d'exercice peuvent être très différentes selon les publics et établissements) et qu'ils seront moins enclins à démissionner rapidement une fois en poste.

La préparation en M1 en stage poursuis à mon avis les mêmes objectifs : avoir des profs devant des élèves qui ne coutent pas chers et faire une sélection dès la préparation aux concours pour éviter des réorientations/démissions après le concours, lors du stage stage ou peu de temps après avoir été titularisé. Ceux qui restent et continuent en M2 sauront vers quoi ils s'engagent.
Jenny
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Médiateur

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par Jenny Ven 11 Nov - 12:32
Les M1 sont en observation et en pratique accompagnée, ils ne font pas cours seuls.
eolyen
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Niveau 8

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par eolyen Ven 11 Nov - 12:35
D'accord, mais cela leur donne toutefois déjà un aperçu des réalités du métier, que ceux qui n'ont pas été dans une classe depuis longtemps n'ont pas.
Iridiane
Iridiane
Fidèle du forum

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par Iridiane Ven 11 Nov - 13:17
Je réagis à ce fil, et en particulier aux messages qui traitent des nouvelles épreuves du CAPES (j'espère ne pas être trop hors-sujet). J'enseigne en lettres, à l'université, et je suis cette année (je me demande bien pourquoi mais enfin, il en faut...) chargée entre autres des cours de """"didactique"""" en master MEEF, pour la préparation de l'épreuve du même nom à l'écrit. Cela va être la 2e année que cette épreuve existe sous cette forme, et elle est absolument ahurissante.
Rien que l'intitulé n'a aucun sens: "épreuve écrite disciplinaire appliquée", cela ne veut RIEN dire, et autorise une épreuve fourre-tout, qui mêle une partie langue (lexico / grammaire / stylistique) et une partie didactique avec deux questions où il est demandé aux étudiants de décrire (dans un jargon insensé si l'on en croit les rapports du jury) la manière dont ils construiraient une séquence / une séance / un ensemble d'activités à partir des documents proposés dans le corpus du sujet.

Entendons-nous bien: je ne trouve pas absurde, dans un concours de recrutement d'enseignants du secondaire (dont une majeure partie va enseigner au collège), de réserver une épreuve ou une partie d'épreuve à la pédagogie, en demandant par exemple de proposer une trame de séquence de cours pour telle ou telle classe. Cela permet de s'assurer que le candidat a une idée (même vague, à ce stade) des programmes et qu'il est capable, dans les grandes lignes, de construire un cours - en sachant qu'évidemment le reste s'apprend en pratiquant. Mais, déjà, une telle épreuve n'a aucun sens à l'écrit: il est beaucoup plus simple et clair d'expliquer une démarche pédagogique oralement que d'essayer de tout détailler à l'écrit, dans une épreuve de 5 heures, après avoir fait toute la partie langue et stylistique... On aboutit forcément à des tartines confuses. D'autre part, là où le bon sens voudrait, comme je l'ai dit, que l'on s'assure que le candidat a une idée des programmes et de la manière de construire un cours, il ne s'agit en fait pas du tout de cela, mais bien de maîtriser un jargon pédagogique absolument incompréhensible, ainsi que des arborescences surréalistes (alors il y a les compétences du socle, puis les compétences associées à chaque entrée du programme, dans ces entrées il y a ensuite des sous-entrées etc, puis des préconisations à peine compréhensibles...). Franchement, quel enseignant en poste maîtrise tout ce bla-bla pseudo-scientifique et y voit une quelconque utilité? Et, dès lors, quel intérêt d'attendre qu'un apprenti professeur, qui n'a encore jamais véritablement enseigné, le connaisse?

On aboutit selon moi à un terrible paradoxe, qui explique au moins en partie la baisse des inscriptions au CAPES : d'un côté, la dimension disciplinaire est totalement négligée (mes étudiants de MEEF s'acharnent à apprendre par coeur les programmes alors que certains ne savent pas distinguer l'impératif de l'indicatif), on obtient donc de futurs enseignants qui ne maîtrisent pas la discipline qu'ils vont enseigner; mais de l'autre côté, on les noie sous une masse de travail qui, pour être inutile, n'en est pas moins considérable. Très sincèrement, je suis agrégée depuis une bonne dizaine d'années maintenant, et pourtant je ne suis pas sûre que je résisterais à une année de prépa CAPES en tant que candidate!
Comble de l'absurdité, j'ai l'impression que personne ne sait vraiment quels sont les attendus de cette épreuve... moi la première, alors même qu'on me demande de l'enseigner. Résultat des courses, je tâche pendant mes séances de préparation de donner quelques conseils à mes étudiants à partir de ma propre pratique d'enseignante dans le secondaire (ce que j'ai été avant d'enseigner dans le supérieur), et je tente de leur apprendre à rédiger clairement, ce qui suffira j'imagine à sauver les meubles. Mais ce qu'il faudrait en réalité, c'est que toute la sueur qu'ils mettent dans ces bêtises, on la leur fasse mettre dans une remise à niveau disciplinaire... car quand je vois le niveau de certains en grammaire (et je le dis sans mépris aucun, je ne pense pas qu'on puisse leur en vouloir particulièrement, il conviendrait plutôt de se demander comment on en est arrivé là), j'ai quelques craintes quant au contenu qu'ils vont enseigner ensuite aux collégiens... Et ce n'est pas seulement en langue, mais aussi en histoire littéraire (sachez qu'on peut avoir le CAPES en pensant sérieusement que Ronsard est un poète romantique). Encore une fois, il ne s'agit pas de montrer les gens du doigt, mais de se rendre compte de la gravité du problème...

Fourchette89
Fourchette89
Niveau 3

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par Fourchette89 Ven 11 Nov - 14:39
L’agrégation du secondaire n’a jamais été un concours catégorie À+…
Lefteris a écrit:
lene75 a écrit:Si ça inquiétait en haut lieu, notre ministre ne continuerait pas à balancer une vacherie par jour sur nous et à crier sur tous les toits que je professeurs vont devoir travailler toujours plus pour toujours moins. Ce que j'en pense, c'est que ça arrange bien nos dirigeants de ne plus recruter de titulaires.
Je le crois aussi,  on va vers une contractualisation maximale  comme annoncée  dès le début par le régime. Cependant, la limite se trouve dans le fait que ça mécontente  le consommateur-électeur, quand des matières , des classes ou  même des secteurs sont vides et que la garderie n'est plus assurée.  Or il faut quand même un peu de titulaires pour assurer un service dans les établissements-poubelles, que désertent rapidement les contractuels.
Mathador a écrit:Le jury peut plus facilement écarter les candidats au niveau lamentable que pour le CAPES (et les admissibles recalés peuvent d'ailleurs être recrutés comme certifiés stagiaires sans avoir passé le CAPES, c'est prévu dans les textes).
L'agrégation externe de maths perd ainsi des postes depuis 10 ans (dernier carton plein en 2012).
Ils auront la peau de l'agreg, honnie des politiciens, de nombreux fonctionnaires de l'EN enseignants compris,  par ce biais : d'une part la rendre moins intéressante en la déclassant sans cesse par rapport aux autres A+. D'autre part ne pas pourvoir les postes, en éliminant autant qu'il faut de candidats entrant pourtant dans le nombre de postes théoriquement ouverts. Les maths tiennent sans doute un des records d'éliminés, mais ce n'est plus la seule discipline.
Matteo
Matteo
Niveau 10

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par Matteo Ven 11 Nov - 14:41
Je ne sais pas si c'est le cas partout mais dans l'INSPE où j'étais l'année dernière les stagiaires alternants préparant le concours ont majoritairement échoué. Trop de travail. En Histoire ceux qui réussissent pour beaucoup viennent de master recherche. Je trouve ça assez inhumain d'ailleurs de presser les gens pour les jeter sans rien. Ils en sortaient brisés.
Wanaka
Wanaka
Niveau 6

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par Wanaka Ven 11 Nov - 14:45
Je connais des agrégés qui pensent que les certifiés sont des catégories B... certains ont un melon. Mais c'est comme partout il y en des très bons, et des très médiocres. Mais ils ont eu le concours eux.
celitian
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Sage

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par celitian Ven 11 Nov - 14:59
Fourchette89 a écrit:L’agrégation du secondaire n’a jamais été un concours catégorie À+…
Ça existe un concours catégorie A + ?
Je croyais que la catégorie était seulement liée à l'indice le plus haut du poste.
Un agrégé n'est effectivement pas A+, pas assez payé comme tous les enseignants, mais A prime.
Lowpow29
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Fidèle du forum

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par Lowpow29 Ven 11 Nov - 15:08
Oui ça existe, enfin dans la territoriale par exemple il y a ingénieur principal / attaché principal. Mais peut-être que le concours est juste interne (ma mère l'avait passé, elle était déjà au grade ingénieure tout court).

_________________
La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement - Page 2 2289946511
epekeina.tes.ousias
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Modérateur

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par epekeina.tes.ousias Ven 11 Nov - 15:10
Matteo a écrit:Je ne sais pas si c'est le cas partout mais dans l'INSPE où j'étais l'année dernière les stagiaires alternants préparant le concours ont majoritairement échoué. Trop de travail. En Histoire ceux qui réussissent pour beaucoup viennent de master recherche. Je trouve ça assez inhumain d'ailleurs de presser les gens pour les jeter sans rien. Ils en sortaient brisés.

Pour ce que j'en sais, c'est le cas un peu partout dans les INSPE. Dans celle où j'enseigne, il y en a aussi beaucoup qui ont démissionné (ceux qui, financièrement, le pouvaient) tant c'était éprouvant.

_________________
Si tu vales valeo. Wink
Jenny
Jenny
Médiateur

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par Jenny Ven 11 Nov - 15:11
Ici, le nombre de contractuels alternants s'effondre.
Lefteris
Lefteris
Esprit sacré

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par Lefteris Ven 11 Nov - 15:15
Jenny a écrit:Entre un nom et ce qui est demandé (études, expérience professionnelle), il y a une marge. Et les candidats en reconversion ne sont pas toujours bien vus.

Iridiane a écrit:Je réagis à ce fil, et en particulier aux messages qui traitent des nouvelles épreuves du CAPES (j'espère ne pas être trop hors-sujet). J'enseigne en lettres, à l'université, et je suis cette année (je me demande bien pourquoi mais enfin, il en faut...) chargée entre autres des cours de """"didactique"""" en master MEEF, pour la préparation de l'épreuve du même nom à l'écrit. Cela va être la 2e année que cette épreuve existe sous cette forme, et elle est absolument ahurissante.
Rien que l'intitulé n'a aucun sens: "épreuve écrite disciplinaire appliquée", cela ne veut RIEN dire, et autorise une épreuve fourre-tout, qui mêle une partie langue (lexico / grammaire / stylistique) et une partie didactique avec deux questions où il est demandé aux étudiants de décrire (dans un jargon insensé si l'on en croit les rapports du jury) la manière dont ils construiraient une séquence / une séance / un ensemble d'activités à partir des documents proposés dans le corpus du sujet.

Entendons-nous bien: je ne trouve pas absurde, dans un concours de recrutement d'enseignants du secondaire (dont une majeure partie va enseigner au collège), de réserver une épreuve ou une partie d'épreuve à la pédagogie, en demandant par exemple de proposer une trame de séquence de cours pour telle ou telle classe. Cela permet de s'assurer que le candidat a une idée (même vague, à ce stade) des programmes et qu'il est capable, dans les grandes lignes, de construire un cours - en sachant qu'évidemment le reste s'apprend en pratiquant. Mais, déjà, une telle épreuve n'a aucun sens à l'écrit: il est beaucoup plus simple et clair d'expliquer une démarche pédagogique oralement que d'essayer de tout détailler à l'écrit, dans une épreuve de 5 heures, après avoir fait toute la partie langue et stylistique... On aboutit forcément à des tartines confuses. D'autre part, là où le bon sens voudrait, comme je l'ai dit, que l'on s'assure que le candidat a une idée des programmes et de la manière de construire un cours, il ne s'agit en fait pas du tout de cela, mais bien de maîtriser un jargon pédagogique absolument incompréhensible, ainsi que des arborescences surréalistes (alors il y a les compétences du socle, puis les compétences associées à chaque entrée du programme, dans ces entrées il y a ensuite des sous-entrées etc, puis des préconisations à peine compréhensibles...). Franchement, quel enseignant en poste maîtrise tout ce bla-bla pseudo-scientifique et y voit une quelconque utilité? Et, dès lors, quel intérêt d'attendre qu'un apprenti professeur, qui n'a encore jamais véritablement enseigné, le connaisse?

On aboutit selon moi à un terrible paradoxe, qui explique au moins en partie la baisse des inscriptions au CAPES : d'un côté, la dimension disciplinaire est totalement négligée (mes étudiants de MEEF s'acharnent à apprendre par coeur les programmes alors que certains ne savent pas distinguer l'impératif de l'indicatif), on obtient donc de futurs enseignants qui ne maîtrisent pas la discipline qu'ils vont enseigner; mais de l'autre côté, on les noie sous une masse de travail qui, pour être inutile, n'en est pas moins considérable. Très sincèrement, je suis agrégée depuis une bonne dizaine d'années maintenant, et pourtant je ne suis pas sûre que je résisterais à une année de prépa CAPES en tant que candidate!
Comble de l'absurdité, j'ai l'impression que personne ne sait vraiment quels sont les attendus de cette épreuve... moi la première, alors même qu'on me demande de l'enseigner. Résultat des courses, je tâche pendant mes séances de préparation de donner quelques conseils à mes étudiants à partir de ma propre pratique d'enseignante dans le secondaire (ce que j'ai été avant d'enseigner dans le supérieur), et je tente de leur apprendre à rédiger clairement, ce qui suffira j'imagine à sauver les meubles. Mais ce qu'il faudrait en réalité, c'est que toute la sueur qu'ils mettent dans ces bêtises, on la leur fasse mettre dans une remise à niveau disciplinaire... car quand je vois le niveau de certains en grammaire (et je le dis sans mépris aucun, je ne pense pas qu'on puisse leur en vouloir particulièrement, il conviendrait plutôt de se demander comment on en est arrivé là), j'ai quelques craintes quant au contenu qu'ils vont enseigner ensuite aux collégiens... Et ce n'est pas seulement en langue, mais aussi en histoire littéraire (sachez qu'on peut avoir le CAPES en pensant sérieusement que Ronsard est un poète romantique). Encore une fois, il ne s'agit pas de montrer les gens du doigt, mais de se rendre compte de la gravité du problème...

Même constat et mêmes conclusions, vu pourtant d'un autre angle. J'ai eu des stagiaires MEEF, et effectivement ils faisaient tout sauf du disciplinaire, on les faisait courir dans tous les sens (des écrits "réflexifs", des visites diverses avec des rapports à fournir, des conférences sans queue ni tête...) . Je n'en ai plus et n'en veux plus, mais je pense que ça s'est encore aggravé depuis.

celitian a écrit:
Fourchette89 a écrit:L’agrégation du secondaire n’a jamais été un concours catégorie À+…
Ça existe un concours catégorie A + ?
Je croyais que la catégorie était seulement liée à l'indice le plus haut du poste.
Un agrégé n'est effectivement pas A+, pas assez payé comme tous les enseignants, mais A prime.
C'est une classification qui n'a rien de juridique mais qui est employée dans l'administration même, en interne, pour désigner les emplois dans la même fourchette indiciaire, à savoir l'échelle lettre B : ingénieurs, commissaires de police, MCF et agrégés, administrateurs etc.. Même grille, mais pas mêmes indemnités ni même traitement mensuel pour certains. La catégorie A "type" ( professeur certifié, attaché, inspecteur des finances publiques, officier de police...) , où j'étais auparavant, a une grille indiciaire allant jusqu'à l'IM 830 + désormais un échelon spécial échelle lettre A, hors grille et sur nomination.

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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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par Mélusine2 Ven 11 Nov - 15:29
Iridiane a écrit:Je réagis à ce fil, et en particulier aux messages qui traitent des nouvelles épreuves du CAPES (j'espère ne pas être trop hors-sujet). J'enseigne en lettres, à l'université, et je suis cette année (je me demande bien pourquoi mais enfin, il en faut...) chargée entre autres des cours de """"didactique"""" en master MEEF, pour la préparation de l'épreuve du même nom à l'écrit. Cela va être la 2e année que cette épreuve existe sous cette forme, et elle est absolument ahurissante.
Rien que l'intitulé n'a aucun sens: "épreuve écrite disciplinaire appliquée", cela ne veut RIEN dire, et autorise une épreuve fourre-tout, qui mêle une partie langue (lexico / grammaire / stylistique) et une partie didactique avec deux questions où il est demandé aux étudiants de décrire (dans un jargon insensé si l'on en croit les rapports du jury) la manière dont ils construiraient une séquence / une séance / un ensemble d'activités à partir des documents proposés dans le corpus du sujet.

Entendons-nous bien: je ne trouve pas absurde, dans un concours de recrutement d'enseignants du secondaire (dont une majeure partie va enseigner au collège), de réserver une épreuve ou une partie d'épreuve à la pédagogie, en demandant par exemple de proposer une trame de séquence de cours pour telle ou telle classe. Cela permet de s'assurer que le candidat a une idée (même vague, à ce stade) des programmes et qu'il est capable, dans les grandes lignes, de construire un cours - en sachant qu'évidemment le reste s'apprend en pratiquant. Mais, déjà, une telle épreuve n'a aucun sens à l'écrit: il est beaucoup plus simple et clair d'expliquer une démarche pédagogique oralement que d'essayer de tout détailler à l'écrit, dans une épreuve de 5 heures, après avoir fait toute la partie langue et stylistique... On aboutit forcément à des tartines confuses. D'autre part, là où le bon sens voudrait, comme je l'ai dit, que l'on s'assure que le candidat a une idée des programmes et de la manière de construire un cours, il ne s'agit en fait pas du tout de cela, mais bien de maîtriser un jargon pédagogique absolument incompréhensible, ainsi que des arborescences surréalistes (alors il y a les compétences du socle, puis les compétences associées à chaque entrée du programme, dans ces entrées il y a ensuite des sous-entrées etc, puis des préconisations à peine compréhensibles...). Franchement, quel enseignant en poste maîtrise tout ce bla-bla pseudo-scientifique et y voit une quelconque utilité? Et, dès lors, quel intérêt d'attendre qu'un apprenti professeur, qui n'a encore jamais véritablement enseigné, le connaisse?

On aboutit selon moi à un terrible paradoxe, qui explique au moins en partie la baisse des inscriptions au CAPES : d'un côté, la dimension disciplinaire est totalement négligée (mes étudiants de MEEF s'acharnent à apprendre par coeur les programmes alors que certains ne savent pas distinguer l'impératif de l'indicatif), on obtient donc de futurs enseignants qui ne maîtrisent pas la discipline qu'ils vont enseigner; mais de l'autre côté, on les noie sous une masse de travail qui, pour être inutile, n'en est pas moins considérable. Très sincèrement, je suis agrégée depuis une bonne dizaine d'années maintenant, et pourtant je ne suis pas sûre que je résisterais à une année de prépa CAPES en tant que candidate!
Comble de l'absurdité, j'ai l'impression que personne ne sait vraiment quels sont les attendus de cette épreuve... moi la première, alors même qu'on me demande de l'enseigner. Résultat des courses, je tâche pendant mes séances de préparation de donner quelques conseils à mes étudiants à partir de ma propre pratique d'enseignante dans le secondaire (ce que j'ai été avant d'enseigner dans le supérieur), et je tente de leur apprendre à rédiger clairement, ce qui suffira j'imagine à sauver les meubles. Mais ce qu'il faudrait en réalité, c'est que toute la sueur qu'ils mettent dans ces bêtises, on la leur fasse mettre dans une remise à niveau disciplinaire... car quand je vois le niveau de certains en grammaire (et je le dis sans mépris aucun, je ne pense pas qu'on puisse leur en vouloir particulièrement, il conviendrait plutôt de se demander comment on en est arrivé là), j'ai quelques craintes quant au contenu qu'ils vont enseigner ensuite aux collégiens... Et ce n'est pas seulement en langue, mais aussi en histoire littéraire (sachez qu'on peut avoir le CAPES en pensant sérieusement que Ronsard est un poète romantique). Encore une fois, il ne s'agit pas de montrer les gens du doigt, mais de se rendre compte de la gravité du problème...


C'est vraiment terrible, ce que tu racontes... ça me rappelle une inspection où, durant l'entretien, on m' a indiqué benoîtement que j'accordais trop d'importance à la langue, qu'on recrutait (en français !) pour le capes des candidats sans orthographe, qu'ils avaient toute la vie pour apprendre (tout en enseignant...) : tu as raison, il ne rimerait à rien de les "stigmatiser", ces malheureux, mais quel désastre !
Mathador
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par Mathador Ven 11 Nov - 15:43
Lowpow29 a écrit:Oui ça existe, enfin dans la territoriale par exemple il y a ingénieur principal / attaché principal. Mais peut-être que le concours est juste interne (ma mère l'avait passé, elle était déjà au grade ingénieure tout court).
Il y a effectivement un usage qui consiste à nommer A+ les grades d'avancement des corps A type. Dans certains nombre de ces corps il y a effectivement un concours professionnel pour accéder au 2e grade mais il est réservé aux membres du premier grade suffisamment anciens (mais les conditions sont moins strictes que pour l'accès à la HC des certifiés).

Jenny a écrit:Ici, le nombre de contractuels alternants s'effondre.
Quelle surprise ! Ce n'est pas comme si l'on avait déjà observé cela avec les reçus-collés inscrits en M2B en 2014-2015…

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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
Czar
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Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement - Page 2 Empty Re: Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement

par Czar Ven 11 Nov - 15:44
Iridiane a écrit:. Et ce n'est pas seulement en langue, mais aussi en histoire littéraire (sachez qu'on peut avoir le CAPES en pensant sérieusement que Ronsard est un poète romantique). Encore une fois, il ne s'agit pas de montrer les gens du doigt, mais de se rendre compte de la gravité du problème...


Tu dois t'en douter, mais ce n'est pas spécifique à ta matière.


Rapport du jury du CAPES d'Histoire / Géographie, p. 52 session 2021 (la 2022 n'est pas en ligne)
https://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/capes_externe/38/3/rj-2021-capes-externe-histoire-geographie_1421383.pdf

"Les connaissances ont manqué en histoire littéraire et surtout en histoire religieuse. C’est ainsi que les candidats peinent à distinguer les moines, les évêques et les prêtres et à définir exactement ce qu’est un fidèle.[...] Dans un trop grand nombre de leçons, l’Église se résume au pape et à la monarchie pontificale, ou à un pouvoir qui contraint la population"



Iridiane
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Fidèle du forum

Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement - Page 2 Empty Re: Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement

par Iridiane Ven 11 Nov - 15:47
Ah mais tout à fait, et ces belles théories sont partagées par certains collègues. Dans le dernier lycée où j’en enseigné avant de partir en thèse, l’une de mes collègues - qui, sans surprise, militait pour une suppression des cahiers et classeurs au profit d’un « blog de classe » et prétendait obliger ses collègues à venir voir dans ses cours ses méthodes novatrices - avait eu une stagiaire qui avait très peu lu (cela m’est arrivé aussi: des certifiés stagiaires nommés en lycée et qui sont désemparés devant les œuvres à étudier car ils pensaient être nommés en collège…). Eh bien plutôt que de trouver cela problématique, elle trouvait cela super : grâce à ses lacunes, sa stagiaire allait devoir trouver des activités géniales pour compenser, et puis, avait-elle ajouté d’un ton désespérément sincère, « on a toute la vie pour apprendre! »
Certes… à ceci près qu’on est quand même là pour enseigner, et les élèves là pour apprendre… et voici comment nos propres collègues deviennent parfois les complices de la destruction de l’école.

Personnellement c’est exactement ce point (couplé à d’autres, mais principalement celui-ci) qui m’incitera, si je ne trouve pas de poste fixe dans le supérieur dans les prochaines années, à démissionner et à faire autre chose. Ce que cherchent, finalement, ceux qui en haut lieu détruisent les concours.
Iridiane
Iridiane
Fidèle du forum

Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement - Page 2 Empty Re: Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement

par Iridiane Ven 11 Nov - 15:53
Czar a écrit:
Iridiane a écrit:. Et ce n'est pas seulement en langue, mais aussi en histoire littéraire (sachez qu'on peut avoir le CAPES en pensant sérieusement que Ronsard est un poète romantique). Encore une fois, il ne s'agit pas de montrer les gens du doigt, mais de se rendre compte de la gravité du problème...


Tu dois t'en douter, mais ce n'est pas spécifique à ta matière.


Rapport du jury du CAPES d'Histoire / Géographie, p. 52 session 2021 (la 2022 n'est pas en ligne)
https://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/capes_externe/38/3/rj-2021-capes-externe-histoire-geographie_1421383.pdf

"Les connaissances ont manqué en histoire littéraire et surtout en histoire religieuse. C’est ainsi que les candidats peinent à distinguer les moines, les évêques et les prêtres et à définir exactement ce qu’est un fidèle.[...]  Dans un trop grand nombre de leçons, l’Église se résume au pape et à la monarchie pontificale, ou à un pouvoir qui contraint la population"



(Mon précédent message répondait à celui de Mélusine)
Oui tout à fait, je suis bien consciente que ce n’est pas propre à ma matière, et je pense même que dans certaines matières (les maths en particulier) c’est bien pire !
Après, comme je pense malgré tout qu’il est assez vain de déplorer sans cesse la baisse de niveau et la décadence de ce monde (ce qui n’empêche pas de le constater!), je me dis que justement le master MEEF et la préparation au CAPES devrait être une occasion pour faire du 100% disciplinaire, quitte à reprendre les bases qui manquent cruellement. Et sans imposer de stages, qui ne servent à rien à ce stade. Mais évidemment, le but étant de trouver une main d’œuvre à bas coût… ceci dit, en définitive l’Etat y perd car parmi ces jeunes préparateurs du CAPES, beaucoup démissionnent comme cela a été souligné plus haut. Et vu le rythme et les absurdités qu’on leur impose, on peut les comprendre !
Mathador
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par Mathador Ven 11 Nov - 16:31
Bien sûr que l'objectif premier est d'économiser du flouze, sinon on recruterait sur un niveau de diplôme raisonnable pour faire la formation spécialisée pendant le stage.
C'est ce qu'on fait pour les corps techniques A type (recrutement en CPGE, 3 ans de scolarité et stage en école d'ingénieurs) et même pour le CAPES externe avec affectation locale à Mayotte (décret n°2021-110: recrutement niveau licence, puis préparation du master MEEF pendant un stage de 2 ans).

_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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par SeismiMine Ven 11 Nov - 20:10
Mathador a écrit:Bien sûr que l'objectif premier est d'économiser du flouze, sinon on recruterait sur un niveau de diplôme raisonnable pour faire la formation spécialisée pendant le stage.
C'est ce qu'on fait pour les corps techniques A type (recrutement en CPGE, 3 ans de scolarité et stage en école d'ingénieurs) et même pour le CAPES externe avec affectation locale à Mayotte (décret n°2021-110: recrutement niveau licence, puis préparation du master MEEF pendant un stage de 2 ans).

Et encore, le capes spécial Mayotte en maths est disciplinairement niveau petite L1 : beaucoup de contenu de niveau collège-lycée, avec un peu de technicité qu'on ferait en L1. (à comprendre qu'un étudiant ayant validé une L1 de maths tirerait sans trop de soucis 15 de moyenne aux écrits, de quoi s'assurer l'admission)
Alors demander une Licence validée pour un tel niveau d'exigences en maths, cela reste triste. En plus, cela n'a même pas suffi pour remplir les postes (probablement pas assez de mahorais avec une L3 intéressés par le métier).

Je comprends que la demande de L3 colle avec les 2 ans de stage couvrant un Master MEEF, mais en maths avec le niveau actuel des épreuves c'est délirant.
Mathador
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par Mathador Ven 11 Nov - 21:33
SeismiMine a écrit:Je comprends que la demande de L3 colle avec les 2 ans de stage couvrant un Master MEEF, mais en maths avec le niveau actuel des épreuves c'est délirant.
Elle colle aussi avec l'usage des autres corps « équivalents »: inspecteurs des finances, capitaines de police, attachés d'administrations sont tous recrutés à bac+3. Seuls des corps techniques demandant une formation longue (ingénieurs, attachés de l'INSEE) recrutent à un niveau « inférieur » à l'issue des classes prépas.

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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
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Enaeco
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par Enaeco Ven 11 Nov - 22:19
Czar a écrit:
Iridiane a écrit:. Et ce n'est pas seulement en langue, mais aussi en histoire littéraire (sachez qu'on peut avoir le CAPES en pensant sérieusement que Ronsard est un poète romantique). Encore une fois, il ne s'agit pas de montrer les gens du doigt, mais de se rendre compte de la gravité du problème...


Tu dois t'en douter, mais ce n'est pas spécifique à ta matière.


Rapport du jury du CAPES d'Histoire / Géographie, p. 52 session 2021 (la 2022 n'est pas en ligne)
https://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/capes_externe/38/3/rj-2021-capes-externe-histoire-geographie_1421383.pdf

"Les connaissances ont manqué en histoire littéraire et surtout en histoire religieuse. C’est ainsi que les candidats peinent à distinguer les moines, les évêques et les prêtres et à définir exactement ce qu’est un fidèle.[...]  Dans un trop grand nombre de leçons, l’Église se résume au pape et à la monarchie pontificale, ou à un pouvoir qui contraint la population"






Dans ce même rapport, on y lit 4575 inscrits 1075 admissibles et 552 admis. (il manque l'info sur les présents).

On y lit
L’utilité d’un rapport annuel de concours
Le rapport s’adresse à tous les candidats qui souhaitent s’engager par cette voie dans le métier de professeur d’histoire et de géographie (et d’EMC).
Celles et ceux qui ont passé le concours lors de cette session 2021 et n’ont pas été admis, pourront peut-être mieux comprendre leurs résultats et mieux se projeter dans les futures épreuves, tandis que les étudiants de M2 inscrits au concours du CAPES pour la session 2022 trouveront une définition claire des attentes du concours et pourront utilement lire les conseils plus généraux, qui demeurent valables et précieux par-delà les changements induits par la définition de nouvelles épreuves.

C'est donc sans surprise que le jury liste ce qui n'a pas été dans les copies des très nombreux recalés.
Ce n'est pas très honnête de mettre en valeur de grossières erreurs chez certains candidats (probablement pas admis) pour discréditer une promotion d'admis.
Jenny
Jenny
Médiateur

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par Jenny Ven 11 Nov - 22:22
Le concours reste sélectif en HG et des extraits du rapport de jury mettent en avant les très bons candidats.
Aurevilly
Aurevilly
Habitué du forum

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par Aurevilly Ven 11 Nov - 22:25
"Faute de candidats, le ministère de l’éducation nationale prolonge les inscriptions aux concours d’enseignement." Titre du Monde de ce soir...
Jenny
Jenny
Médiateur

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par Jenny Ven 11 Nov - 22:27
Aurevilly a écrit:"Faute de candidats, le ministère de l’éducation nationale prolonge les inscriptions aux concours d’enseignement." Titre du Monde de ce soir...

Très bien. Il faut qu'on voit que le "choc d'attractivité" est une vaste blague.
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Graisse-Boulons
Niveau 10

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par Graisse-Boulons Ven 11 Nov - 22:35
Jenny a écrit:
Aurevilly a écrit:"Faute de candidats, le ministère de l’éducation nationale prolonge les inscriptions aux concours d’enseignement." Titre du Monde de ce soir...

Très bien. Il faut qu'on voit que le "choc d'attractivité" est une vaste blague.
...et on ne le verra que si les médias le veulent, et pour une fois, on dirait que des journalistes en parlent...
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