- lene75Prophète
X.Y.U c'est exactement pareil pour les leçons ici, et je crois aussi que c'est cette interdiction des devoirs écrits qui n'arrange pas les choses. Même si les leçons elles-mêmes sont par ailleurs inutilement compliquées et abstraites.
- SapotilleEmpereur
Nicole 86 a écrit
Les enfants du milieu du siècle dernier n'avaient ni tv, ni jouets électroniques et notre attention n'était pas habituée aux multiples sollicitations, lumières clignotantes et musiques tonitruantes. Il ne s'agit pas de nostalgie (quoique !) mais d'un constat.
Je me pose aussi beaucoup de questions quand je pense aux jeunes filles que je parraine au Sénégal et plus particulièrement au Burkina Faso : ces jeunes filles vivent dans des cases en paille, sans électricité et l'école pour elles est un immense privilège !
Parmi ces 6 jeunes filles que je suis depuis l'école primaires, maintenant bachelières, et qui continuent leurs études, 5 d'entre elles ont des Parents qui ne savent ni lire, ni écrire !
Et ne me dites pas que leur Bac est d'un niveau inférieur au Bac que l'on peut obtenir à 95% en France !!!!
Elles ont un vocabulaire riche, une orthographe presque parfaite !
- NLM76Grand Maître
Tant qu'on ne comprendra pas que cette règle anti-devoirs n'avait de sens que dans la mesure où il s'agissait d'interdire les devoirs écrits notés et comptés dans la moyenne...
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- maikreeeesseGrand sage
C'était certainement le principe. Les parents retiennent "pas de devoirs" et savent qui contacter pour se plaindre. Devoir se justifier continuellement ensuite peut être usant. Pour l'anecdote, directrice, je me suis fait taper sur les doigts parce qu'une collègue avait osé demander une signature dans un cahier. Franchement, je n'ai pas autre chose à faire ?
Alors en reunion de rentré on explique, on contourne, on propose pour les élèves qui le souhaitent. Et qui le souhaitent ? Certains profils. Ceux qui en auraient le plus besoin ne le font pas et on ne peut l'exiger. Ceux qui s'y s'étaient engagés en début d'année ne persistent pas car au fond, "ce n'est pas obligatoire" ni prioritaire de toute façon.
Alors en reunion de rentré on explique, on contourne, on propose pour les élèves qui le souhaitent. Et qui le souhaitent ? Certains profils. Ceux qui en auraient le plus besoin ne le font pas et on ne peut l'exiger. Ceux qui s'y s'étaient engagés en début d'année ne persistent pas car au fond, "ce n'est pas obligatoire" ni prioritaire de toute façon.
- ElyasEsprit sacré
Sapotille a écrit:Nicole 86 a écrit
Les enfants du milieu du siècle dernier n'avaient ni tv, ni jouets électroniques et notre attention n'était pas habituée aux multiples sollicitations, lumières clignotantes et musiques tonitruantes. Il ne s'agit pas de nostalgie (quoique !) mais d'un constat.
Je me pose aussi beaucoup de questions quand je pense aux jeunes filles que je parraine au Sénégal et plus particulièrement au Burkina Faso : ces jeunes filles vivent dans des cases en paille, sans électricité et l'école pour elles est un immense privilège !
Parmi ces 6 jeunes filles que je suis depuis l'école primaires, maintenant bachelières, et qui continuent leurs études, 5 d'entre elles ont des Parents qui ne savent ni lire, ni écrire !
Et ne me dites pas que leur Bac est d'un niveau inférieur au Bac que l'on peut obtenir à 95% en France !!!!
Elles ont un vocabulaire riche, une orthographe presque parfaite !
Une remarque, elles sont dans des familles qui ont été repérées par des ONG (puisqu'elles sont parrainées) et donc elles sont très suivies. Quid des 99% d'autres élèves des mêmes pays ? Ensuite, je ne vois pas pourquoi obtenir 95% de réussite est un problème en soi.
- RandoschtroumfNiveau 10
J'ai eu, suivant les années, en élémentaire, essentiellement du CE2 et CM1, un peu de CM2.
J'ai donné des leçons de plusieurs sortes :
- des leçons à apprendre, parce que la conjugaison ou l'histoire, ça s'apprend. On sait ou on ne sait pas.
Ce qui n'empêche pas de bien expliquer en classe avant et de donner des repères pour mémoriser (avec ils ou elles au pluriel, le verbe finit toujours par NT, par exemple). Je n'attends pas du par cœur sans compréhension.
- des leçons de grammaire, de maths, pas à savoir par cœur, mais à comprendre, avec des exemples. Le but est de raviver à la maison ce qui est fait en classe. La leçon permet aussi au parent de suivre ce qui est fait au jour le jour. Les leçons sont courtes et le cahier du jour avec des exercices revient quasi tous les week-ends, le mardi soir à défaut.
J'aurais préféré donner des exercices courts, mais ne m'y suis jamais risquée. Trop de parents procéduriers.
Dans ces conditions, une leçon simple, progressive me paraît préférable à rien du tout.
Permettre à chaque parent de savoir au quotidien ce qui est fait en classe, si l'enfant a rencontré des difficultés, a bien réussi, a besoin d'une explication supplémentaire, me paraît essentiel.
Les parents qui suivent de près ont l'information nécessaire... Et ceux qui s'en moquent ne peuvent pas dire qu'ils ne savaient pas.
Sans renvoyer vers les familles ce qui doit être fait en classe, évidemment.
Nb : rien à voir avec les fiches imbuvables que rapporte occasionnellement la fille de Lene.
J'ai donné des leçons de plusieurs sortes :
- des leçons à apprendre, parce que la conjugaison ou l'histoire, ça s'apprend. On sait ou on ne sait pas.
Ce qui n'empêche pas de bien expliquer en classe avant et de donner des repères pour mémoriser (avec ils ou elles au pluriel, le verbe finit toujours par NT, par exemple). Je n'attends pas du par cœur sans compréhension.
- des leçons de grammaire, de maths, pas à savoir par cœur, mais à comprendre, avec des exemples. Le but est de raviver à la maison ce qui est fait en classe. La leçon permet aussi au parent de suivre ce qui est fait au jour le jour. Les leçons sont courtes et le cahier du jour avec des exercices revient quasi tous les week-ends, le mardi soir à défaut.
J'aurais préféré donner des exercices courts, mais ne m'y suis jamais risquée. Trop de parents procéduriers.
Dans ces conditions, une leçon simple, progressive me paraît préférable à rien du tout.
Permettre à chaque parent de savoir au quotidien ce qui est fait en classe, si l'enfant a rencontré des difficultés, a bien réussi, a besoin d'une explication supplémentaire, me paraît essentiel.
Les parents qui suivent de près ont l'information nécessaire... Et ceux qui s'en moquent ne peuvent pas dire qu'ils ne savaient pas.
Sans renvoyer vers les familles ce qui doit être fait en classe, évidemment.
Nb : rien à voir avec les fiches imbuvables que rapporte occasionnellement la fille de Lene.
- Philomène87Grand sage
Cela voudrait dire que 95% des élèves ont le niveau bac, mais vu que le niveau baisse dans toutes les matières, ça donne à réfléchir.
- pseudo-intelloSage
Elyas a écrit:Sapotille a écrit:Nicole 86 a écrit
Les enfants du milieu du siècle dernier n'avaient ni tv, ni jouets électroniques et notre attention n'était pas habituée aux multiples sollicitations, lumières clignotantes et musiques tonitruantes. Il ne s'agit pas de nostalgie (quoique !) mais d'un constat.
Je me pose aussi beaucoup de questions quand je pense aux jeunes filles que je parraine au Sénégal et plus particulièrement au Burkina Faso : ces jeunes filles vivent dans des cases en paille, sans électricité et l'école pour elles est un immense privilège !
Parmi ces 6 jeunes filles que je suis depuis l'école primaires, maintenant bachelières, et qui continuent leurs études, 5 d'entre elles ont des Parents qui ne savent ni lire, ni écrire !
Et ne me dites pas que leur Bac est d'un niveau inférieur au Bac que l'on peut obtenir à 95% en France !!!!
Elles ont un vocabulaire riche, une orthographe presque parfaite !
Une remarque, elles sont dans des familles qui ont été repérées par des ONG (puisqu'elles sont parrainées) et donc elles sont très suivies. Quid des 99% d'autres élèves des mêmes pays ? Ensuite, je ne vois pas pourquoi obtenir 95% de réussite est un problème en soi.
Ça dépend dans quel sens tu le prends. Ça dépend s'il s'agit d'élever idéalement 95% des élèves au niveau visé, ou d'abaisser la barre pour que 95% des élèves puissent y prétendre.
Nos ministres, en poste quelques années seulement, sont court-termiste, donc redonner des moyens à l'éducation pour que les élèves qui entrent dans le système aujourd'hui deviennent de bons bacheliers dans 10 ou 15 ans, ils s'en cognent. Il faut faire plaisir à l'électeur en donnant le diplomtemkine à chérichou, tout en dépensant le moins possible d'argent public (faut bien en garder pour les ppp et pour les aides aux entreprises), donc rogner sur la qualité, de toutes manières, les réformes du ministres seront toujours assez bonnes pour les enfants des autres, les gueux qui n'ont pas accès à l'école alsacienne.
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- ElyasEsprit sacré
pseudo-intello a écrit:Elyas a écrit:Sapotille a écrit:Nicole 86 a écrit
Les enfants du milieu du siècle dernier n'avaient ni tv, ni jouets électroniques et notre attention n'était pas habituée aux multiples sollicitations, lumières clignotantes et musiques tonitruantes. Il ne s'agit pas de nostalgie (quoique !) mais d'un constat.
Je me pose aussi beaucoup de questions quand je pense aux jeunes filles que je parraine au Sénégal et plus particulièrement au Burkina Faso : ces jeunes filles vivent dans des cases en paille, sans électricité et l'école pour elles est un immense privilège !
Parmi ces 6 jeunes filles que je suis depuis l'école primaires, maintenant bachelières, et qui continuent leurs études, 5 d'entre elles ont des Parents qui ne savent ni lire, ni écrire !
Et ne me dites pas que leur Bac est d'un niveau inférieur au Bac que l'on peut obtenir à 95% en France !!!!
Elles ont un vocabulaire riche, une orthographe presque parfaite !
Une remarque, elles sont dans des familles qui ont été repérées par des ONG (puisqu'elles sont parrainées) et donc elles sont très suivies. Quid des 99% d'autres élèves des mêmes pays ? Ensuite, je ne vois pas pourquoi obtenir 95% de réussite est un problème en soi.
Ça dépend dans quel sens tu le prends. Ça dépend s'il s'agit d'élever idéalement 95% des élèves au niveau visé, ou d'abaisser la barre pour que 95% des élèves puissent y prétendre.
Nos ministres, en poste quelques années seulement, sont court-termiste, donc redonner des moyens à l'éducation pour que les élèves qui entrent dans le système aujourd'hui deviennent de bons bacheliers dans 10 ou 15 ans, ils s'en cognent. Il faut faire plaisir à l'électeur en donnant le diplomtemkine à chérichou, tout en dépensant le moins possible d'argent public (faut bien en garder pour les ppp et pour les aides aux entreprises), donc rogner sur la qualité, de toutes manières, les réformes du ministres seront toujours assez bonnes pour les enfants des autres, les gueux qui n'ont pas accès à l'école alsacienne.
Je suis bien d'accord mais je voulais que ce soit explicité parce qu'il faut bien voir que pour beaucoup de gens, atteindre plus de 95% des élèves qui ont le niveau voire plus au bac, ce n'est pas un truc qu'ils souhaitent, même parmi les professeurs. L'idée d'une élite au-dessus des autres est très prégnante dans notre société et on n'aime pas trop qu'on parvienne à augmenter le niveau de tous et de mettre ainsi en concurrence les élèves "bien-nés" des autres "mal-nés".
- pseudo-intelloSage
Oui, mais je crois que l'observation du réel y est pour beaucoup ; quand tu vois l'abaissement du niveau global (tout le monde s’en rend compte, de mon père avec son CAP qui est encore capable de citer tout fièrement quelques vers du Cid, à l'agent d'entretien étonnée que certains élèves ne comprennent pas quand elle leur dit "quatre heures moins vingt") se dit que si tu donnes le bac à 95% de ces élèves, c'est qu'il ne vaut plus que dalle.
Inversement, ma grand-mère de 88 ans, qui, mosellane, n'a eu que deux ans de primaire en français, était toujours abasourdie par les incroyables connaissances (selon elle, trop modeste, aussi, car elle sait bien des choses sur la nature et les oiseaux, que nous ignorons complètement, sans compter le tricot, la broderie, la poterie, la peinture sur tissu et j'en passe) et notre éveil incroyable. Quand les Anciens ont l'impression que les jeunes le méritent, 95% de jeunes au niveau bac, ils n'y voient pas de problème.
Inversement, ma grand-mère de 88 ans, qui, mosellane, n'a eu que deux ans de primaire en français, était toujours abasourdie par les incroyables connaissances (selon elle, trop modeste, aussi, car elle sait bien des choses sur la nature et les oiseaux, que nous ignorons complètement, sans compter le tricot, la broderie, la poterie, la peinture sur tissu et j'en passe) et notre éveil incroyable. Quand les Anciens ont l'impression que les jeunes le méritent, 95% de jeunes au niveau bac, ils n'y voient pas de problème.
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- DesolationRowEmpereur
Le problème est que plus personne n’a la moindre idée désormais de ce que devait être le niveau du bac. On peut tout juste constater que c’est devenu une plaisanterie ; à l’œil, sur un paquet de cent copies de première année de lettres modernes à la fac, je dirais qu’une petite trentaine, selon moi, devrait avoir le bac et être admise à l’université. Et encore c’est parce que je suis libéral.
- NLM76Grand Maître
Je suis plutôt d'accord avec toi sur le fond, @elyas; mais il faut moduler un peu, me semble-t-il.
Le 95%, ce devrait être pour les acquis fondamentaux, à peu près comme on les concevait pour le certificat de fin d'études jusque dans les années 1960, au plan de la densité et de la variété (car non, le certif ne se limitait pas à une exigence drastique sur l'orthographe !), avec, outre le français et les mathématiques, des sciences, de l'histoire et de la géographie d'un niveau solide.
Ensuite, il faut à mon avis beaucoup de variété possible dans les parcours proposés, et ne pas obliger tout le monde à faire des études jusqu'à 25 ans, et encore moins des études "générales". Tout le monde n'est pas obligé de devenir un intellectuel; et les intellectuels ne constituent pas la seule élite d'un pays — si tant est que la notion d'élite est recevable.
Le 95%, ce devrait être pour les acquis fondamentaux, à peu près comme on les concevait pour le certificat de fin d'études jusque dans les années 1960, au plan de la densité et de la variété (car non, le certif ne se limitait pas à une exigence drastique sur l'orthographe !), avec, outre le français et les mathématiques, des sciences, de l'histoire et de la géographie d'un niveau solide.
Ensuite, il faut à mon avis beaucoup de variété possible dans les parcours proposés, et ne pas obliger tout le monde à faire des études jusqu'à 25 ans, et encore moins des études "générales". Tout le monde n'est pas obligé de devenir un intellectuel; et les intellectuels ne constituent pas la seule élite d'un pays — si tant est que la notion d'élite est recevable.
Non ; tu n'es pas libéral. Tu es inexact, et de beaucoup. D'une part parce que tu enseignes à la Sorbonne, et généralement, c'est pire ailleurs. D'autre part parce que ta libéralité te conduit à estimer le talent et l'intelligence qui peuvent transparaître dans certaines copies avec un intérêt qui dissimule le fait que ces étudiants manquent gravement des connaissances et des compétences que nous aurions dû leur transmettre. Tu es indulgent avec ces copies parce que tu sais que ce n'est pas fondamentalement de leur fautes s'ils ont accumulé ces lacunes.DR a écrit:Le problème est que plus personne n’a la moindre idée désormais de ce que devait être le niveau du bac. On peut tout juste constater que c’est devenu une plaisanterie ; à l’œil, sur un paquet de cent copies de première année de lettres modernes à la fac, je dirais qu’une petite trentaine, selon moi, devrait avoir le bac et être admise à l’université. Et encore c’est parce que je suis libéral.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- VolubilysGrand sage
Et vous avez vu un quelconque effet de ses révisions sur les élèves? Perso, jamais. Ils finissent pour les plus scolaires par réciter la leçon à la virgule près, mais ne maîtrise pas pour autant la notion.Randoschtroumf a écrit:
- des leçons de grammaire, de maths, pas à savoir par cœur, mais à comprendre, avec des exemples. Le but est de raviver à la maison ce qui est fait en classe.
Les leçons à la maison, c'est bien pour les truc à savoir par coeur, pour le reste, c'est de la perte de temps en primaire.
Quand au fantasme des exercices données à la maison, c'est une formalité pour ceux qui ont compris et ça ne leur apporte pas grand chose, et pour ceux qui n'ont pas compris, ben c'est un calvaire. Soit c'est raté, soit c'est la guerre parents/enfants, soit les parents expliquent un truc complètement à côté de la plaque s'il ne sont pas prof eux-même ("mais maman elle m'a dit que..."), voir les parents le font eux-même et donne les réponses à leur enfants, on a aussi le cas de figure où les parents sont totalement incapable d'aider leur enfant... au final quand l'exo est fait c'est souvent fait d'une manière inutile.
Bref, c'est triste à dire, mais il faut que les enseignants arrêtent de se décharger sur les parents. Les parents n'ont pas de baguette magique qui fait apprendre leur enfant. Même en suivant de près ce qui est fait en classe ils ne peuvent pas faire grand chose au final. Le parents n'est généralement pas un maître auxiliaire qui va refaire et faire acquérir la leçon mal comprise.
En tant qu'enseignant, nous ne voyons pas ce qu'il y a de difficile à refaire à la maison, vu que c'est notre métier d'enseigner, cela ne nous pose pas de soucis de faire l'école à la maison au final (même si c'est parfois épique et frustrant d'enseigner à son propre enfant) sauf que la majorité des parents sont complètement démunis, les riches paieront des cours particulier et on y verra que du feu à l'école, mais les pauvres? ben on leur cassera du sucre sur le dos en les traitant de parents indignes.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- AscagneGrand sage
@DesolationRow : Grosso modo, dans mon souvenir, la grande majorité de mes étudiants de L1 en lettres qui avaient eu le bac sans mention n'avaient pas le niveau. Là, je pense à une université de proximité avec une sociologie spécifique mais j'ai aussi perçu ce problème dans une grosse université de province.
- pseudo-intelloSage
DesolationRow a écrit:Le problème est que plus personne n’a la moindre idée désormais de ce que devait être le niveau du bac. On peut tout juste constater que c’est devenu une plaisanterie ; à l’œil, sur un paquet de cent copies de première année de lettres modernes à la fac, je dirais qu’une petite trentaine, selon moi, devrait avoir le bac et être admise à l’université. Et encore c’est parce que je suis libéral.
En regardant les programmes, peut-être ?
Quand je dis que la plupart de mes élèves de 4e n'ont pas le niveau de Cm2, c'est parce qu'ils n'ont pas acquis les notions qui apparaissent dans le programme de primaire.
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- NLM76Grand Maître
Quelques compétences de niveau cours élémentaire non acquises par un nombre immense de bacheliers :
- savoir écrire sans avoir mal à la main
- commencer au début des lignes
- tirer des traits droits
- distinguer "a" et "à"
- distinguer l'infinitif et le participe passé
- composer une phrase simple et claire
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Clecle78Bon génie
Distinguer et est
- frimoussette77Guide spirituel
Ponctuer une phrase, mettre une majuscule à un nom propre. Distinguer mes/mais.
- ZetitcheurHabitué du forum
Même en langue vivante dans le supérieur, on s’en rend compte : certains étudiants ne savent pas ce qu’est un participe passé, confondent adjectifs et adverbes, ne savent pas utiliser un auxiliaire (et c’est quand même plus qu’utile en Anglais), et quant aux pronoms relatifs… omg (parfois ils ne s’en servent pas, et accrochent les bouts de phrase les uns après les autres).
- zigmag17Guide spirituel
- utiliser les pluriels à bon escient
- distinguer les différentes personnes dans les conjugaisons ( "je voulais " et non pas " je voulait")
Je ne sais pas si cela fait partie des compétences supposées acquises en primaire mais j'ajouterais:
- savoir barrer un mot proprement quand on a fait une erreur
- suivre les lignes quand on écrit
- noter son prénom ET son nom sur une feuille de copie...
- distinguer les différentes personnes dans les conjugaisons ( "je voulais " et non pas " je voulait")
Je ne sais pas si cela fait partie des compétences supposées acquises en primaire mais j'ajouterais:
- savoir barrer un mot proprement quand on a fait une erreur
- suivre les lignes quand on écrit
- noter son prénom ET son nom sur une feuille de copie...
- PrezboGrand Maître
pseudo-intello a écrit:DesolationRow a écrit:Le problème est que plus personne n’a la moindre idée désormais de ce que devait être le niveau du bac. On peut tout juste constater que c’est devenu une plaisanterie ; à l’œil, sur un paquet de cent copies de première année de lettres modernes à la fac, je dirais qu’une petite trentaine, selon moi, devrait avoir le bac et être admise à l’université. Et encore c’est parce que je suis libéral.
En regardant les programmes, peut-être ?
Le divorce entre les exigences théoriques des programmes et le niveau réel des élèves est à mon avis une des grandes sources de mal-être actuel des enseignants, particulièrement dans une matière très cumulative comme les maths. Elle nous oblige à un bricolage pédagogique permanent, dans une ambiance d'hypocrisie générale -puisqu'il faut bien présenter à l'institution des taux de réussites acceptables- qui génère frustration, sentiment d'échec et mauvaise image de soi-même et de son propre travail.
- Ajonc35Sage
A 100 % d'accord. J'ai enseigné l' HG donc pas une discipline cumulative, quoique ( quand un.lycee ne sait pas lire une frise ou en faire une, et je ne parle pas de la comprendre) ! Mais j'avais aussi besoin des autres disciplines à commencer par le français. Lire, écrire, rédiger, construire un paragraphe qui ait du sens, développer un argument... Tout ça dans un contexte où apprendre n'était pas dans l'air du temps et apprendre régulièrement, ça ne sert à rien!Prezbo a écrit:pseudo-intello a écrit:DesolationRow a écrit:Le problème est que plus personne n’a la moindre idée désormais de ce que devait être le niveau du bac. On peut tout juste constater que c’est devenu une plaisanterie ; à l’œil, sur un paquet de cent copies de première année de lettres modernes à la fac, je dirais qu’une petite trentaine, selon moi, devrait avoir le bac et être admise à l’université. Et encore c’est parce que je suis libéral.
En regardant les programmes, peut-être ?
Le divorce entre les exigences théoriques des programmes et le niveau réel des élèves est à mon avis une des grandes sources de mal-être actuel des enseignants, particulièrement dans une matière très cumulative comme les maths. Elle nous oblige à un bricolage pédagogique permanent, dans une ambiance d'hypocrisie générale -puisqu'il faut bien présenter à l'institution des taux de réussites acceptables- qui génère frustration, sentiment d'échec et mauvaise image de soi-même et de son propre travail.
Une fous, ma fille, étudiante, a pris ( avec mon accord) les copies que je corrigeais et a souligné les " fautes" d'orthographe qu'elles trouvaient. J'ai gagné ENORMEMENT de temps.
- NLM76Grand Maître
Prezbo a écrit:
Le divorce entre les exigences théoriques des programmes et le niveau réel des élèves est à mon avis une des grandes sources de mal-être actuel des enseignants, particulièrement dans une matière très cumulative comme les maths. Elle nous oblige à un bricolage pédagogique permanent, dans une ambiance d'hypocrisie générale -puisqu'il faut bien présenter à l'institution des taux de réussite acceptables- qui génère frustration, sentiment d'échec et mauvaise image de soi-même et de son propre travail.
C'est exactement cela en français aussi.
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- almuixeNeoprof expérimenté
Prezbo a écrit:pseudo-intello a écrit:DesolationRow a écrit:Le problème est que plus personne n’a la moindre idée désormais de ce que devait être le niveau du bac. On peut tout juste constater que c’est devenu une plaisanterie ; à l’œil, sur un paquet de cent copies de première année de lettres modernes à la fac, je dirais qu’une petite trentaine, selon moi, devrait avoir le bac et être admise à l’université. Et encore c’est parce que je suis libéral.
En regardant les programmes, peut-être ?
Le divorce entre les exigences théoriques des programmes et le niveau réel des élèves est à mon avis une des grandes sources de mal-être actuel des enseignants, particulièrement dans une matière très cumulative comme les maths. Elle nous oblige à un bricolage pédagogique permanent, dans une ambiance d'hypocrisie générale -puisqu'il faut bien présenter à l'institution des taux de réussites acceptables- qui génère frustration, sentiment d'échec et mauvaise image de soi-même et de son propre travail.
Exactement. La satisfaction du travail bien fait est essentiel pour l'épanouissement au travail. Et je dirais que c'est vraiment primordial pour les agents du service public, sinon on aurait plutôt été gagner du fric dans le privé.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- lene75Prophète
Vous êtes bien exigeants, je trouve. Si déjà les phrases comportent des verbes, je suis contente, parce qu'au moins je comprends. Même si bien sûr on m'écrit "les hommes vives dans des etats" et "les etats elles on des loie", au moins je comprends ce que ça veut dire. C'est plus facile à corriger que quand on m'écrit : "Les hommes ils des etats parce que les loie la securitée nous se demanderont donc si la loie est elle source de libertée ou la limit-il ?"
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- dandelionVénérable
Il y a quand même un certain nombre d’élèves qui n’obtiendraient pas une certification de niveau intermédiaire en FLE. Et quand on pense qu’ils sont censés avoir tous le niveau B2 à la fin de la terminale, on craint de défaillir face à tant d’hypocrisie (je ne sais pas si les élèves y croient, mais si c’est le cas, ils doivent tomber de haut en arrivant dans le supérieur).
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