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- ShajarVénérable
Je confirme que le détachement sur contrat ne se pratique que s'il n'existe pas de cadre d'emploi correspondant à la fonction (une fonction pour laquelle il n'y a pas de catégorie de fonctionnaire adapté).
- petioteNiveau 3
Bonjour me revoilà,
Je dois revoir un psychiatre expert en septembre : quelles sont les options qu'il doit cocher sur le papier ? (je sais qu'il y a "consolider" : qu'est ce que cela signifie ?)
Si il déclare que je suis bonne pour le service alors que je ne me sens pas du tout d'y retourner, qu'est ce que je fais ?
Mon psy qui me prescrit mon arrêt de mois en mois m'a dit qu'à son retour de vacances, il me ferait un arrêt longue maladie de 6 mois et qui rentrerait dans le cadre de mon "accident de service" : est-ce que c'est quand même l'avis de l'expert mandaté par l'EN qui prime ?
Je dois revoir un psychiatre expert en septembre : quelles sont les options qu'il doit cocher sur le papier ? (je sais qu'il y a "consolider" : qu'est ce que cela signifie ?)
Si il déclare que je suis bonne pour le service alors que je ne me sens pas du tout d'y retourner, qu'est ce que je fais ?
Mon psy qui me prescrit mon arrêt de mois en mois m'a dit qu'à son retour de vacances, il me ferait un arrêt longue maladie de 6 mois et qui rentrerait dans le cadre de mon "accident de service" : est-ce que c'est quand même l'avis de l'expert mandaté par l'EN qui prime ?
- SolovieïNiveau 10
Simple question : tu mentionnes dans tes interventions la notion "d'accident de service". Cela signifie-t-il que ton "burn-out" a été causé, déclenché, par un incident particulier survenu au travail ? Ou bien c'est simplement un épuisement après accumulation ?
J'espère que tu réussiras à construire de meilleures conditions, peut-être par une reconversion professionnelle.
J'espère que tu réussiras à construire de meilleures conditions, peut-être par une reconversion professionnelle.
- henrietteMédiateur
- petioteNiveau 3
merci Henriette pour ton soutien, et oui Soloviei c'est bien un "incident" comme tu dis (bon un peu minime comme mot, mais je n'en vois pas d'autre)
Est-ce que quelqu'un sait pour l'expert mandaté par l'académie ?
Est-ce que quelqu'un sait pour l'expert mandaté par l'académie ?
- SolovieïNiveau 10
Ah oui, je comprends mieux. Je n'avais pas vu qu'il y avait 4 pages et je me suis emmêlé les pinceaux avec un autre fil ouvert sur le même sujet.
- petioteNiveau 3
Bonjour à tous,
Je reviens vers vous 2 ans après le début de mon burn-out pour vous donner des nouvelles dans l'idée d'aider certains dans ce parcours.
- j'ai fait reconnaitre mon burn-out comme CITIS (accident de travail) par mon académie de Versailles (service RH)... donc j'ai gardé mon salaire depuis 2 ans, ainsi que les droits à la retraite et mes frais psychologue (70 euros par semaine) qui me sont remboursés.
- j'ai fait une demande de RQTH (reconnaissance de qualité de travailleurs handicapés). Dans les faits ça n'a servi à rien, mais on ne sait jamais pour l'avenir quand je reprendrai un boulot
- j'ai végété pendant plus d'un an sans énergie, en ayant peur de sortir de chez moi et en refusant de prendre des médicaments pour éviter l'accoutumance. Je suis descendue très bas au bout d'un an où là j'ai accepté de prendre des antidépresseurs (refus de prendre des somnifères et j'ai accepté les anxio uniquement quand j'avais des crises d'angoisses).
Pour le sommeil, mon pharmacien m'avait conseillé de la mélatonine LP (longue prolongation) qui était plutôt efficace par rapport à la mélatonine qui ne fonctionnait pas.
- Deux mois plus tard (les antidépresseurs aidant surement) j'ai pris les choses en main, et je suis allée à l'académie voir le médecin de prévention qui m'a recommandé l'ATRT de Paris ((Atelier Thérapeutique de Réadaptation par le Travail). https://proximite.mgen.fr/197-atrt-paris-13 .
C'est gratuit, entièrement pris en charge. J'étais suivi par un psychiatre et une psychologue pour atelier de sophrologie, atelier de bureautique (je n'en voyais pas l’intérêt car je maitrise très bien la bureautique, mais cela a eu une vertu : m'obliger à me lever le matin pour faire quelque chose).. J'étais presque contente d'avoir des objectifs dans ma semaine.
Et surtout j'ai fait partie d'un groupe d'Atelier du sommeil (je suis passée de 2h de sommeil par nuit à 8h et cela en 5 semaines d'ateliers)... cela a changé ma vie et mon mental d'avoir retrouvé le sommeil.
- Une fois que le sommeil était revenu, et le dynamisme avec, j'ai demandé à la psy de l'ATRT s'il existait un atelier de retour au travail. Elle m'a indiqué le CRAIDF (Centre de Réadaptation des académies d’Ile-de-France). Il existe peut-être l'équivalent en province. https://www.ac-versailles.fr/media/34126/download
- le médecin de prévention de l'académie (seul prescripteur autorisé pour le CRAIDF) m'a prescrit deux 1/2 journée par semaine de stage thérapeutique. Ce sont des stages dans un environnement scolaire ou à la DSEN, avec une tutrice pour se refamiliariser avec les contraintes du travail (se lever le matin, affronter le monde du travail, retour aux contactx humainx etc...)
Aujourd'hui, je pense aller super bien. La réalité n'est pas tout à fait la même. Je trouvais que deux 1/2 journée par semaine ce n'était pas beaucoup mais vu le stress que cela génère je me rends compte qu'aller doucement c'est bien. L'approche de ce stage début novembre recommence à troubler mon sommeil mais je me sens plus forte qu'avant.
La directrice du CRAIDF (douce, bienveillante) m'accompagne vers ce retour. Elle m'a présenté celle qui sera ma tutrice, ainsi que la proviseur d'un EREA (pour info je suis prof des écoles, mais pas question pour moi de retourner dans une école source de tous mes traumatismes). En parallèle je suis en contact avec la psychologue du CRAIDF qui m'accompagne également dans cette reprise beaucoup plus stressante que je ne le pensais.
- depuis 8 mois, je vois une psychologue pratiquant l'EMDR (L'EMDR est une psychothérapie par mouvement oculaires qui cible les mémoires traumatiques) qui a évacué mon traumatisme du jour J du burn-out (et d'autres plus anciens).
- je vois tous les mois un psychiatre pour renouveler mon accident de travail, et tous les 6 mois un médecin expert de l'EN pour valider la reconnaissance de l'accident de travail (CITIS).
J'espère que mon expérience pourra aider certains. Je sais aujourd'hui que je ne suis plus capable de retourner dans une école. On verra ce que le conseil médical de l'académie (prévu en janvier 2025), mais je vais faire en sorte que ce soit une incapacité temporaire d'enseigner, et non pas définitive car je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir et peut-être que ans deux ans je serai ravie de retourner en classe (ce qui m'étonnerai).
ps : pour qu'un accident de travail (CITIS) soit reconnu il faut qu'il y ait un élément déclencheur à un instant T...
Je reviens vers vous 2 ans après le début de mon burn-out pour vous donner des nouvelles dans l'idée d'aider certains dans ce parcours.
- j'ai fait reconnaitre mon burn-out comme CITIS (accident de travail) par mon académie de Versailles (service RH)... donc j'ai gardé mon salaire depuis 2 ans, ainsi que les droits à la retraite et mes frais psychologue (70 euros par semaine) qui me sont remboursés.
- j'ai fait une demande de RQTH (reconnaissance de qualité de travailleurs handicapés). Dans les faits ça n'a servi à rien, mais on ne sait jamais pour l'avenir quand je reprendrai un boulot
- j'ai végété pendant plus d'un an sans énergie, en ayant peur de sortir de chez moi et en refusant de prendre des médicaments pour éviter l'accoutumance. Je suis descendue très bas au bout d'un an où là j'ai accepté de prendre des antidépresseurs (refus de prendre des somnifères et j'ai accepté les anxio uniquement quand j'avais des crises d'angoisses).
Pour le sommeil, mon pharmacien m'avait conseillé de la mélatonine LP (longue prolongation) qui était plutôt efficace par rapport à la mélatonine qui ne fonctionnait pas.
- Deux mois plus tard (les antidépresseurs aidant surement) j'ai pris les choses en main, et je suis allée à l'académie voir le médecin de prévention qui m'a recommandé l'ATRT de Paris ((Atelier Thérapeutique de Réadaptation par le Travail). https://proximite.mgen.fr/197-atrt-paris-13 .
C'est gratuit, entièrement pris en charge. J'étais suivi par un psychiatre et une psychologue pour atelier de sophrologie, atelier de bureautique (je n'en voyais pas l’intérêt car je maitrise très bien la bureautique, mais cela a eu une vertu : m'obliger à me lever le matin pour faire quelque chose).. J'étais presque contente d'avoir des objectifs dans ma semaine.
Et surtout j'ai fait partie d'un groupe d'Atelier du sommeil (je suis passée de 2h de sommeil par nuit à 8h et cela en 5 semaines d'ateliers)... cela a changé ma vie et mon mental d'avoir retrouvé le sommeil.
- Une fois que le sommeil était revenu, et le dynamisme avec, j'ai demandé à la psy de l'ATRT s'il existait un atelier de retour au travail. Elle m'a indiqué le CRAIDF (Centre de Réadaptation des académies d’Ile-de-France). Il existe peut-être l'équivalent en province. https://www.ac-versailles.fr/media/34126/download
- le médecin de prévention de l'académie (seul prescripteur autorisé pour le CRAIDF) m'a prescrit deux 1/2 journée par semaine de stage thérapeutique. Ce sont des stages dans un environnement scolaire ou à la DSEN, avec une tutrice pour se refamiliariser avec les contraintes du travail (se lever le matin, affronter le monde du travail, retour aux contactx humainx etc...)
Aujourd'hui, je pense aller super bien. La réalité n'est pas tout à fait la même. Je trouvais que deux 1/2 journée par semaine ce n'était pas beaucoup mais vu le stress que cela génère je me rends compte qu'aller doucement c'est bien. L'approche de ce stage début novembre recommence à troubler mon sommeil mais je me sens plus forte qu'avant.
La directrice du CRAIDF (douce, bienveillante) m'accompagne vers ce retour. Elle m'a présenté celle qui sera ma tutrice, ainsi que la proviseur d'un EREA (pour info je suis prof des écoles, mais pas question pour moi de retourner dans une école source de tous mes traumatismes). En parallèle je suis en contact avec la psychologue du CRAIDF qui m'accompagne également dans cette reprise beaucoup plus stressante que je ne le pensais.
- depuis 8 mois, je vois une psychologue pratiquant l'EMDR (L'EMDR est une psychothérapie par mouvement oculaires qui cible les mémoires traumatiques) qui a évacué mon traumatisme du jour J du burn-out (et d'autres plus anciens).
- je vois tous les mois un psychiatre pour renouveler mon accident de travail, et tous les 6 mois un médecin expert de l'EN pour valider la reconnaissance de l'accident de travail (CITIS).
J'espère que mon expérience pourra aider certains. Je sais aujourd'hui que je ne suis plus capable de retourner dans une école. On verra ce que le conseil médical de l'académie (prévu en janvier 2025), mais je vais faire en sorte que ce soit une incapacité temporaire d'enseigner, et non pas définitive car je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir et peut-être que ans deux ans je serai ravie de retourner en classe (ce qui m'étonnerai).
ps : pour qu'un accident de travail (CITIS) soit reconnu il faut qu'il y ait un élément déclencheur à un instant T...
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Je me permets de rajouter un lien vers un site: les Burn'ettes.
Il s'agit d'une association qui aide les femmes victimes d'un burn-out. Une de mes copines en a vécu un terrible qui l'a immobilisée chez elle pendant près de 3 ans et elle a été incapable de reprendre son métier de cadre dans l'hôtellerie de luxe. Pour s'en sortir, elle s'est tournée vers cette association et en est maintenant salariée.
Si cela peut aider certaines d'entre vous...
Il s'agit d'une association qui aide les femmes victimes d'un burn-out. Une de mes copines en a vécu un terrible qui l'a immobilisée chez elle pendant près de 3 ans et elle a été incapable de reprendre son métier de cadre dans l'hôtellerie de luxe. Pour s'en sortir, elle s'est tournée vers cette association et en est maintenant salariée.
Si cela peut aider certaines d'entre vous...
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- JennyMédiateur
Bon courage à toi et merci pour toutes ces pistes qui peuvent être utiles à d'autres Néos.
- nonoHabitué du forum
Oui, merci et bon courage !
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Prof en LP
- henrietteMédiateur
Merci beaucoup pour ton témoignages et pour toutes ces explications. Et bon nouveau départ, tu es bien entourée, je suis sûre que tout va bien se passer.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
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