Burn out, quelles démarches ?

Bonjour à tous,
En ce moment petite forme. J'ai du mal à me bouger. Que faites-vous de vos journées pour ceux qui sont arrêtés ?
Au début je me forçais à faire un truc par jour pour me forcer à sortir, mais en ce moment je n'ai plus d'énergie. Je pensais qu'avec le temps ça irait mieux et en fait j'avais plus de ressources au début de mon arrêt en octobre que maintenant.
Je crois que je me mets beaucoup la pression parce que le temps passe, que je n'ai toujours pas envie de bosser, et que je me dis qu'il faut que je me dépêche de savoir ce que je vais devenir.

Bon courage, petiote. ça ira mieux quand tu auras une réponse définitive concernant ta reconnaissance de maladie imputable au service. ça ne devrait pas tarder, je pense.

En plus du "burn-out", il y a peut-être aussi une forme de stress post-traumatique. Tu as été face à un incident très violent, qui n'a peut-être pas été traité comme il faut ?

Ma question est : de quel type de suivi psy bénéficies-tu ? C'est important d'être bien accompagné sur ce plan lorsqu'on est face à un burn-out ou en situation de stress post-traumatique. Sur ce dernier point, des séances d'EMDR peuvent être utiles (et éviter ainsi la récurrence des cauchemars, par exemple).

A nouveau, bon courage, et tiens-nous au courant de l'évolution.

JayKew.

Pour ma part je fais du bénévolat dans une association culturelle et vais effectuer un stage en librairie, pour aider. Cela me plaît beaucoup et me redonne confiance en moi car je m'y sens bien. Mais je te rejoins sur le manque d'énergie, pour ma part une anxiété constante de devoir retourner face à des classes difficiles et l'inquiétude sur la suite...

Je confirme pour emdr. 

Pour le reste il faut aussi s'écouter. Si tu n'as envie de ne rien faire, c'est aussi que ton corps a besoin de repos. 

Notre société valorise l'hyperactivité, le travail, les loisirs qui sont aussi des activités mais on a aussi besoin de se la couler douce, de se lover sous la couette, de rêvasser... Et ce n'est pas non plus du temps perdu. C'est du temps pour soi qui permet aussi de réfléchir à soi et de poursuivre éventuellement le travail commencé avec un psy. 
C'est la société qui nous impose le diktat: bien lavé, bien coiffé, bien habillé, bien maquillée, sport régulier, activités... Mais parfois traîner en pyj, se reposer, rêvasser, ou faire un truc tout con qui nous fait plaisir (par exemple pour moi tricoter ou faire de la soupe), ça fait du bien...

Bref pense à toi d'abord. Essaye de déterminer ce qui t'apporte du plaisir et chouchoute toi.

@JayKew : Je vois un psychiatre qui me prescrit des médocs à gogo (que je ne prends pas, sauf depuis 15 jours car baisse de forme, mais sinon je n'ai pas envie d'être dopée). Il me reçoit 15mn top chrono pour renouveler mon arrêt maladie, passer ma carte vitale et me faire des ordonnances plus longues que le bras. Je ressens le besoin de parler de tout ce qui s'est passé, du coup j'ai pris RDV avec un psychologue qui m'a dit que je pouvais bénéficier du dispositif "monpsy" qui rembourse 8 séances.... vu le prix d'un psychologue c'est bienvenue.
Je me demande si je dois changer de psychiatre, ou si je me contente de celui que j'ai pour "l'utiilitaire" (renouvellement des arrêts maladie).
Tu parles de séances d'EMDR : qu'est-ce ?

@corailc : cela fait combien de temps que tu es arrêtée ? envisages tu de changer de voie ?
Je suis bénévole à la croix rouge, du coup j'essaie d'y aller aussi.... mais cela me demande tellement d'énergie. Je commence aujourd'hui la formation de secouriste mais les 25h de distanciel me font peur car j'ai perdu toute concentration et mémoire. Il y aura ensuite 45h de présentiel.

J'ai écrit à ma RH pour lui demander la procédure pour débloquer mon CPF car je sais que c'est en ce moment. J'aimerais bien bénéficier d'un bilan de compétences mais la grande question c'est "suis-je prête à quitter mon statut de fonctionnaire à 8 ans de la retraite ?" et "suis-je prête à renoncer aux vacances scolaires ?".

menerve a écrit:Je confirme pour emdr. 

Pour le reste il faut aussi s'écouter. Si tu n'as envie de ne rien faire, c'est aussi que ton corps a besoin de repos. 

Notre société valorise l'hyperactivité, le travail, les loisirs qui sont aussi des activités mais on a aussi besoin de se la couler douce, de se lover sous la couette, de rêvasser... Et ce n'est pas non plus du temps perdu. C'est du temps pour soi qui permet aussi de réfléchir à soi et de poursuivre éventuellement le travail commencé avec un psy. 
C'est la société qui nous impose le diktat: bien lavé, bien coiffé, bien habillé, bien maquillée, sport régulier, activités... Mais parfois traîner en pyj, se reposer, rêvasser, ou faire un truc tout con qui nous fait plaisir (par exemple pour moi tricoter ou faire de la soupe), ça fait du bien...

Bref pense à toi d'abord. Essaye de déterminer ce qui t'apporte du plaisir et chouchoute toi.

oui mais là c'est éducationnel... mon papa m'a toujours appris "la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt" alors pas facile de rester à végéter. Nous sommes tous victimes de notre éducation. Et puis je n'ai pas envie d'être un légume peu sexy pour mon mari. On s'entend super bien, il est adorable, et je ne veux pas lui infliger ça. Et puis ce que tu décris (qui est surement plein de bon sens) n'est-il pas un moyen de sombrer encore plus ? Et si je végète (comme je le fais) le temps passe, et pendant ce temps là je n'avance pas dans le "que vais-je devenir".... bref c'est le bazar dans ma tête, partage entre l'envie de suivre tes conseils, et le stress de ne pas avancer... Merci en tout cas de tes conseils

Justement... J'ai reçu la même éducation... Impossible de faire la grasse mat au delà de 8h.... Ma mère nous sortait du lit et il fallait bosser (corvées ménagères).
Et bien finalement la terre ne s'arrête pas de tourner si le linge n'est pas repassé. 
Ce temps peut aussi te permettre de réfléchir à ce que tu veux faire par la suite, de trouver une solution qui te convienne... Je suis passée par la il y a des années après un clm.... 
Maintenant je m'en fous de ne pas être hyper active, bosseuse... Je suis encore en peignoir à cette heure, je viens de sortir du bain... Et alors ?
J'ai quand même fait quelques trucs à mon rythme... Je sais que demain, ça sera debout 6h et toute la journée au collège donc quand je n'y suis pas, je prends mon temps, je me bichonne.... Et cette slow life m'aide... J'ai arrêté les AD depuis plus d'un an et demi.

petiote a écrit:@JayKew : Je vois un psychiatre qui me prescrit des médocs à gogo (que je ne prends pas, sauf depuis 15 jours car baisse de forme, mais sinon je n'ai pas envie d'être dopée). Il me reçoit 15mn top chrono pour renouveler mon arrêt maladie, passer ma carte vitale et me faire des ordonnances plus longues que le bras. Je ressens le besoin de parler de tout ce qui s'est passé, du coup j'ai pris RDV avec un psychologue qui m'a dit que je pouvais bénéficier du dispositif "monpsy" qui rembourse 8 séances.... vu le prix d'un psychologue c'est bienvenue.
Je me demande si je dois changer de psychiatre, ou si je me contente de celui que j'ai pour "l'utiilitaire" (renouvellement des arrêts maladie).
Tu parles de séances d'EMDR : qu'est-ce ?

C'est bien que tu sois suivi par un psy pour les médicaments, les arrêts, etc. Mais en effet, ce n'est pas suffisant. Il vaut mieux aussi avoir un suivi psychothérapeutique, c'est essentiel, même.

Pour être remboursé, le psychothérapeute doit en effet être un psychologue clinicien avec un numéro d'ADELI. Mais le remboursement n'est pas total (je crois qu'à la MGEN, c'est 20€ par séance, pour un total de 20 séances par an).

Les thérapies par la parole sont très bien, et durent en général plusieurs mois. C'est une aide essentielle quand on traverse une mauvaise passe.

L'EMDR fait partie des thérapies comportementales dites "brèves". C'est une technique américaine fondée sur les mouvements oculaires (Eye Movement Desentization and Reprocessing) qui, avec l'accompagnement du thérapeute, permet de "désensibiliser" les traumas vécus. En général, il s'agit de quelques séances. Certains disent que c'est très efficace, d'autres que c'est du pipeau. ça peut valoir le coup d'essayer, néanmoins. Mais il me semble que ça doit toujours se faire en parallèle d'une thérapie plus longue. Quant aux médicaments, ça peut aider à sortir d'une mauvaise passe quand on est vraiment accablé. C'est une béquille. Attention toutefois à ne pas faire le "yoyo" avec les traitements (arrêt, reprise, arrêt, etc.)

J'espère t'avoir été utile. Bon courage !

petiote a écrit:J'ai écrit à ma RH pour lui demander la procédure pour débloquer mon CPF car je sais que c'est en ce moment. J'aimerais bien bénéficier d'un bilan de compétences mais la grande question c'est "suis-je prête à quitter mon statut de fonctionnaire à 8 ans de la retraite ?" et "suis-je prête à renoncer aux vacances scolaires ?".

Tu n'envisages pas de demander une période préparatoire au reclassement ?
Le reclassement ne te permettrait pas seulement de garder ton statut de fonctionnaire mais aussi tes droits à la retraite, même si tu es reclassée en catégorie inférieure (art. L20 CPCMR).
Plus de détails ici: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F549/personnalisation/resultat?lang=&quest0=0&quest=
(et pour les vacances scolaires, un 80% annualisé en apporte presque autant si tu fais des semaines de 35h: ce n'est donc pas incompatible avec un départ de l'enseignement, même si cela devient tributaire des nécessités du service)

Mathador a écrit:

petiote a écrit:J'ai écrit à ma RH pour lui demander la procédure pour débloquer mon CPF car je sais que c'est en ce moment. J'aimerais bien bénéficier d'un bilan de compétences mais la grande question c'est "suis-je prête à quitter mon statut de fonctionnaire à 8 ans de la retraite ?" et "suis-je prête à renoncer aux vacances scolaires ?".

Tu n'envisages pas de demander une période préparatoire au reclassement ?
Le reclassement ne te permettrait pas seulement de garder ton statut de fonctionnaire mais aussi tes droits à la retraite, même si tu es reclassée en catégorie inférieure (art. L20 CPCMR).
Plus de détails ici: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F549/personnalisation/resultat?lang=&quest0=0&quest=
(et pour les vacances scolaires, un 80% annualisé en apporte presque autant si tu fais des semaines de 35h: ce n'est donc pas incompatible avec un départ de l'enseignement, même si cela devient tributaire des nécessités du service)

Le reclassement, ça veut dire qu'on reste forcément dans la Fonction publique, j'imagine ? On perd ses droits à la retraite quand on quitte la Fonction publique ?!

Petiote, je suis en arrêt depuis mi-novembre. Pour le psychiatre, son rôle n'est pas de faire une séance comme un psychologue mais de te prescrire si besoin des médicaments et renouveler ou pas ton arrêt. La mienne aussi me garde dix minutes mais je vois une psychologue une fois par mois et là ça dure 45 minutes au moins. L'EMDR attention, si on est fragile, ce peut être perturbant mais pose la question au psychologue, il sera à même de te dire si c'est pour toi ou pas. En ce qui me concerne, oui je voudrais vraiment quitter l'enseignement mais les concours administratifs ne m'attirent guère même si je les prépare. Reste le reclassement mais c'est un long et difficile chemin. Ou le privé mais là aussi l'expérience de prof ce n'est pas vendeur. Je pense aussi que tu te sentiras mieux quand ton congé sera validé. Zun truc enfin, on ne peut pas utiliser son CPF quand on est en arrêt mais là conseillère RH peut en faire un avec toi.

@JayKew merci de ta réponse. Tu m'as fait prendre conscience de quelque chose qui est l'effet yoyo des médocs. Je crois en effet qu'il faut que je sois un peu plus raisonnable.

@Mathador  effectivement pour l'instant je n'envisage pas une période préparatoire au reclassement car je ne sais pas trop ce que c'est (même si j'ai lu ton lien attentivement   ) et que, pour l'instant cela me semble insurmontable. J'avais lu cette procédure sur un autre post, et cela m'avait interessée mais cela me demanderait trop d'énergie. Combien de temps cela prend t il ? est-ce qu'il faut que je commence dès maintenant pour dans un an ou deux, ou est-ce rapide lorsqu'on a commencé les démarches ?
Je n'ai pas compris ton histoire pour les vacances scolaires, du 80% annualisé

J'avais cru lire sur un autre post que si on commence des démarches de ré-orientation pro, on se mettait un frein à un reclassement.

@Lilypims  : tu ne perds pas tes droits de la fonction publique pour la retraite, d'après ce que j'ai compris tu seras payé sur tes 6 derniers mois de ton dernier échelon (il faut être resté 6 mois et 1 jours dans un échelon) puis ensuite tu auras le complément de tes 25 meilleurs années du privé.


@corailc es-tu vraiment sûre de vouloir quitter l'enseignement ? personnellement je n'arrive pas à me décider..... et pourtant je ne m'imagine pas retourner dans une classe. Je crois que j'aime enseigner mais j'ai passé 15 ans avec des supers collègues et tous les cas devenaient plus légers car on en rigolait en salle des maîtres.... mais depuis 4 ans j'ai changé 2 fois d'école avec des collègues peu sympathiques et là c'est devenu l'enfer avec une administration et un système que je déteste. Usure ou cas isolé ?

tu dis qu'on ne peut pas utiliser son CPF : es-tu sûre de cela ? ce qui serait un problème car la demande se fait en janvier, et quelle meilleur période pour faire un bilan de compétence que lorsqu'on est en arrêt !! bizarrerie de notre administration.
En fait plus que de quitter l'enseignement, je veux surtout quitter l'éducation nationale pour laquelle je n'ai plus aucun respect ni illusion.

Pour la réponse que j'attendais voici le mail du responsable en charge de mon dossier
"Madame,
Nous avons bien reçu les conclusions de l’expert qui déclare l’événement imputable. Je vais rédiger les décisions dans les prochains jours."
Je suppose que c'est une réponse positive...
Par contre je ne sais pas combien de temps je peux espérer car cela dépendra des experts que je devrais voir tous les 3 mois.
En revanche, le gars m'a dit que à la suite de cela je peux toujours reprendre à mi-temps, payé plein pot.... cela me laisse donc le temps de voir venir sans m'inquiéter pour mon salaire... mais avec le stress tous les trois mois de devoir remettre en jeu mon salaire.

Je vous souhaite à tous une bonne journée et je vous remercie pour vos réponses qui m'accompagnent dans mes réflexions et tourments.

Lilypims a écrit:

Mathador a écrit:

petiote a écrit:J'ai écrit à ma RH pour lui demander la procédure pour débloquer mon CPF car je sais que c'est en ce moment. J'aimerais bien bénéficier d'un bilan de compétences mais la grande question c'est "suis-je prête à quitter mon statut de fonctionnaire à 8 ans de la retraite ?" et "suis-je prête à renoncer aux vacances scolaires ?".

Tu n'envisages pas de demander une période préparatoire au reclassement ?
Le reclassement ne te permettrait pas seulement de garder ton statut de fonctionnaire mais aussi tes droits à la retraite, même si tu es reclassée en catégorie inférieure (art. L20 CPCMR).
Plus de détails ici: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F549/personnalisation/resultat?lang=&quest0=0&quest=
(et pour les vacances scolaires, un 80% annualisé en apporte presque autant si tu fais des semaines de 35h: ce n'est donc pas incompatible avec un départ de l'enseignement, même si cela devient tributaire des nécessités du service)

Le reclassement, ça veut dire qu'on reste forcément dans la Fonction publique, j'imagine ? On perd ses droits à la retraite quand on quitte la Fonction publique ?!

Non, tu gardes tous tes trimestres, ta durée d'assurance pour la décote/surcote, etc… mais pas au même montant que si tu restes dans la FP (ce n'était pas clair, je te l'accorde).
Et le pluripensionnement privé/FP est défavorable dans la mesure où l'on prend en compte d'un côté tes 25 meilleures années du privé (donc potentiellement toutes) et de l'autre ton indice détenu dans la FP (après un carrière partielle, donc potentiellement plus bas qu'après une carrière complète).

petiote a écrit:@Mathador  effectivement pour l'instant je n'envisage pas une période préparatoire au reclassement car je ne sais pas trop ce que c'est (même si j'ai lu ton lien attentivement   ) et que, pour l'instant cela me semble insurmontable. J'avais lu cette procédure sur un autre post, et cela m'avait interessée mais cela me demanderait trop d'énergie. Combien de temps cela prend t il ? est-ce qu'il faut que je commence dès maintenant pour dans un an ou deux, ou est-ce rapide lorsqu'on a commencé les démarches ?

Je ne suis pas spécialiste du sujet, m'étant reconverti par concours externe.

petiote a écrit:Je n'ai pas compris ton histoire pour les vacances scolaires, du 80% annualisé

Le temps partiel annualisé hors EN est plus souple que pour les enseignants (en tout cas là où je suis), tu l'organises à peu près comme tu veux tant que c'est compatible avec l'intérêt du service (qui est plus ou moins contraignant selon les postes).
Pour le 80% annualisé sur un emploi en horaires de bureau, par exemple, au lieu de ne pas travailler un jour ouvré par semaine tu répartis entre 52 et 54 jours non travaillés dans l'année (que tu dois tous poser avant le début de l'année en question): si tu les places sur des semaines entières (le reste des semaines faisant donc 5 jours malgré tes 80%) et tu combines à cela les 20 jours (80% des 25 jours usuels) de congés annuels, les 2 jours de fractionnement et quelques jours fériés cela totalise entre 75 et 80 jours, soit 15 à 16 semaines de vacances.

petiote a écrit:tu dis qu'on ne peut pas utiliser son CPF : es-tu sûre de cela ? ce qui serait un problème car la demande se fait en janvier, et quelle meilleur période pour faire un bilan de compétence que lorsqu'on est en arrêt !! bizarrerie de notre administration.
En fait plus que de quitter l'enseignement, je veux surtout quitter l'éducation nationale pour laquelle je n'ai plus aucun respect ni illusion.

En tout cas tu peux demander un bilan de compétences:

CGFP a écrit:Article L822-30

Création Ordonnance n°2021-1574 du 24 novembre 2021 - art.


A sa demande et sous réserve d'un avis médical favorable, un fonctionnaire peut bénéficier d'une formation ou d'un bilan de compétences ou pratiquer une activité durant un des congés prévus aux sections 1 à 4, en vue de sa réadaptation ou de sa reconversion professionnelle.

et il peut être pris en charge sans utiliser le CPF:

Article 5


L'administration prend en charge l'ensemble des frais afférents à la réalisation du bilan de compétences.

(lien: https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000020972243/ ).

Merci à tous les deux pour vos réponses. Bon courage, Petiote. Prends le temps dont tu as besoin pour te remettre.

Bonsoir
Je rejoins votre conversation.
Je ne me sens pas bien depuis la rentrée, vacances de la Toussaint: une semaine complètement épuisée a avoir du mal à m’occuper de mes enfants. Je repars pour la 2eme période en tenant bon jusqu’à l’avantage dernier jour où j’ai un syndrome grippal. 1ere semaine des vacances malade, épuisée. Je pleure tous les jours en stressant devant la montagne de travail que je vais avoir à la rentrée. Je n’arrive pas à travailler comme si ma tête refusait. Je passe les vacances de noël en mode automatique, triste et stressée. Mon mari veut que je prenne rendez vous chez le médecin. J’accepte aujourd’hui après avoir fait 2 petits malaises à la maison. Je m’écroule en pleurs dans son cabinet. Elle vient de me mettre en arrêt jusqu’aux vacances de février. Je n’ai pas eu vraiment le choix mais je culpabilise énormément par rapport à mes élèves, mes collègues… je me dis que j’aurai peut être finalement pu tenir encore même si au fond de moi je me sens vide. Je culpabilise aussi car je n’ai pas une classe difficile, d’enfants violents ou ingérables. Mais je n’arrive plus à prendre de la distance sur mon travail. J’ai l’impression que je n’en fais pas assez, que ça n’est pas assez bien. Je travaillais mon jour de décharge, le soir, les week-ends sans être assez satisfaite de ce que je fais. J’allais au travail ma boule au ventre. Le fait d’ouvrir ma boîte mail, d’envoyer un mail aux parents ou les seuls mots Preparation de classe, équipe éducative, gevasco me donne mal au ventre. Pourtant une fois en classe ça se passe bien, je donne qd même le change. Je n’ai pas d’affinités avec mes collègues mais je peux pas dire non plus que ça se passe mal. Mais une fois la journée terminée, c’est mes enfants qui trinquent. Je n’ai plus de patience, j’ai qu’une envie le silence, je n’ai plus envie de faire d’activité avec eux. Le we mon mari prend le relai car je suis fatiguée et je me dis reposes toi pour la semaine qui arrive.
Je suis perdue et tiraillée par la culpabilité de me dire que j’aurai pu tenir encore, la peur du jugement aussi.
Je ne sais pas par quelles démarches je peux commencer pour avancer. Ça fait longtemps que j’aimerai faire un bilan de compétences? Y a t’il des solutions pour travailler dans un poste plus administratif? J’ai entendu parler du concours interne saenes.
Désolée pour le pavé. Bon courage à tous et toutes dans vos démarches.

Bon courage à toi Elise35. Prends du temps pour te reposer. Ne te culpabilise pas, si tu es arrêtée aussi longtemps c'est que c'est parfaitement justifié. Essaie de retrouver ton mari et tes enfants. Il y aura un remplaçant pour tes élèves, oublie l'école.

Bonjour, 
L'urgence est de penser à toi, à te reposer et à faire des choses qui te font du bien. Tu penseras à trouver une reconversion après.
Peut-être peux tu consulter un psychologue pour travailler sur ce sentiment de culpabilité. 
Prendre du recul est essentiel. Tu vas y arriver mais il faut un peu de temps.

Je pense que tous ceux d'entre nous qui sont passés par là ont ressenti cette culpabilité. Ce "J'aurais pu tenir encore" est révélateur (je me le suis dit à moi-même bien des fois). Tu es à bout, il faut tenir compte des signaux d'alarme que ton cerveau t'envoie.
Repose-toi pour de bon. Il est peut-être un peu tôt pour - non pas penser - à une reconversion  mais pour la préparer (sauf si ça te fait du bien).
Prends soin de toi.

Merci pour votre soutien. Je sais que c’est mieux pour moi de m’arrêter mais il va me falloir du temps pour déculpabiliser.

Bon courage @elise35 , je suis d'accord avec les autres aucune raison de culpabiliser. Si tu en es là c'est que tu as déjà trop donné. Repose toi bien.


Sinon quelques petites nouvelles : j'ai reçu ce week-end l'imputabilité au service Psychologiquement c'est énorme car il reconnaissent que mon burn out est de leur fait. Et financièrement c'est colossal puisque à partir du 11 janvier je vais garder le maintien de mon salaire. Et cette imputabilité est soumise à une nouvelle expertise en juillet 2023 : cela me laisse donc 6 mois pour voir venir et me détendre du string.

En revanche, j'ai reçu un appel de mon inspecteur vendredi soir.... surréaliste ! Je lui avais écrit en décembre pour dire que je ne comprenais pas qu'il n'ait répondu à aucun de mes mails depuis 3 mois. Il a commencé assez agressivement en m'expliquant qu'il n'avait pas à rentrer en contact avec moi car j'étais en arrêt de travail et que c'était une faute professionnelle de me répondre !
Je lui ai dit que le problème de l'éducation nationale c'est que nous n'étions que des dossiers, et que cela n'empêchait pas un peu d'humanité.... Nous avons ensuite parler des différents problèmes de violences et de masturbations dont j'avais été victime, mais de ce côté là il n'a rien à se reprocher, pour lui c'est de ma faute, car nous sommes supposées travailler en équipe et que donc je n'aurai pas dû affronter cela seule : Bon bien, y a un moment, il n'y a plus rien à répondre.... j'ai laissé tomber.

Ce week-end j'ai rencontré quelqu'un dont le métier est de monter des dossiers de RQTH, il m'a conseillé de le faire. Qu'en pensez-vous ? @corailc je crois me souvenir que tu en bénéficies, quels avantages en tires-tu ?

Coucou petiote, tant mieux, tes démarches aboutissent. Pour l'inspecteur, cela ne m'étonne guère. Pour la Rqth, cela permet d'éviter les heures sup et le temps partiel est de droit et pas sur autorisation. Cela te permet d'avoir aussi dans la mesure du possible une salle fixe. Et des points en plus pour les mutations. Mais comme tu le disais tu es PE donc tous ces arguments ne te concernent pas forcément. Je te dirais quand même de faire le dossier. Si tu demandes un CLM un jour, c'est toujours un plus je pense. Bon courage en tout cas et profite des ces prochains mois pour décompresser le mieux possible.

Bonjour
Merci @petiote et contente pour toi que ça avance. Tu vas pouvoir souffler un peu.
Moi c’est mon 1er jour d’arrêt et je ne suis pas dans ma classe. Dur de pas se demander comment ça se passe, qu’est ce que pense les parents et les collègues. Il va falloir que je fasse un lien qd même avec la remplaçante. Et toujours cette petite idée au fond de moi qui me dit ça aurait pu le faire encore un peu de temps.
Je viens d’envoyer un mail à la médecine du travail sur conseil de mon médecin. Pour ceux qui ont eu rendez vous à la médecine du travail comment ça se passe? Apparemment chez nous c’est souvent rdv visio selon le syndicat. Qu’est ce que ce rendez vous peut donner ou engendrer?
Le syndicat me disait aussi que je peux faire une fiche sst mais que c’est visible de mes collègues donc je ne veux pas. Et puis au final je culpabilise aussi car il n’y a pas eu d’incidents dans ma classe donc rien à signaler sur la fiche. C’est juste que j’en peux plus de toute la pression de notre travail, que je stresse rien qu’à l’idée d’écrire un mail, de préparer ma classe, de remplir un dossier, d’aller au travail…
Bon courage à tous et toutes

elise35 a écrit:Le syndicat me disait aussi que je peux faire une fiche sst mais que c’est visible de mes collègues donc je ne veux pas.

Tu penses vraiment que tes collègues vont aller fouiner dans le RSST ?

Si j’ai bien compris ca doit mettre un message sur toutatice au directeur comme quoi il y a un message. Pour l’instant je me sens pas prête et légitime de cet arrêt car comme je disais je peux pas dire que j’ai des soucis avec mes élèves mais c’est vraiment un tout qui fait que je n’y arrive plus. Et je pense qu’il y a des collègues qui vivent des situations bien plus difficiles.

elise35 a écrit:Bonjour
Merci @petiote et contente pour toi que ça avance. Tu vas pouvoir souffler un peu.
Moi c’est mon 1er jour d’arrêt et je ne suis pas dans ma classe. Dur de pas se demander comment ça se passe, qu’est ce que pense les parents et les collègues. Il va falloir que je fasse un lien qd même avec la remplaçante. Et toujours cette petite idée au fond de moi qui me dit ça aurait pu le faire encore un peu de temps.
Je viens d’envoyer un mail à la médecine du travail sur conseil de mon médecin. Pour ceux qui ont eu rendez vous à la médecine du travail comment ça se passe? Apparemment chez nous c’est souvent rdv visio selon le syndicat. Qu’est ce que ce rendez vous peut donner ou engendrer?
Le syndicat me disait aussi que je peux faire une fiche sst mais que c’est visible de mes collègues donc je ne veux pas. Et puis au final je culpabilise aussi car il n’y a pas eu d’incidents dans ma classe donc rien à signaler sur la fiche. C’est juste que j’en peux plus de toute la pression de notre travail, que je stresse rien qu’à l’idée d’écrire un mail, de préparer ma classe, de remplir un dossier, d’aller au travail…
Bon courage à tous et toutes

Bonjour Elise, à te lire je suppose que tu es jeune, car à 55 ans, je t'assure que je n'en ai plus rien à faire de ce que pense les parents ou les élèves.... les parents nous en font trop baver pour culpabiliser !!
Pour tes autres demandes je ne peux te répondre car je suis PE donc nous ne fonctionnons pas du tout comme cela. Nous avons un médecin pour toute notre académie, et qui ne sert pas à grand chose.... mais il vaut quand même mieux le rencontrer histoire d'avoir une trace au cas où !
Je te suggère également de bien te faire accompagner par tes syndicats qui connaissent toutes les ficelles et qui sont d'excellents conseils.
Bon courage

corailc a écrit:Coucou petiote, tant mieux, tes démarches aboutissent. Pour l'inspecteur, cela ne m'étonne guère. Pour la Rqth, cela permet d'éviter les heures sup et le temps partiel est de droit et pas sur autorisation. Cela te permet d'avoir aussi dans la mesure du possible une salle fixe. Et des points en plus pour les mutations. Mais comme tu le disais tu es PE donc tous ces arguments ne te concernent pas forcément. Je te dirais quand même de faire le dossier. Si tu demandes un CLM un jour, c'est toujours un plus je pense. Bon courage en tout cas et profite des ces prochains mois pour décompresser le mieux possible.

coucou, effectivement le fait de savoir que je n'ai pas de contre expertise pour mon accident de service avant le mois de juillet me soulage grandement.
J'ai rendez-vous ce soir avec mon généraliste pour une demande de RQTH, on verra s'il accepte. Et je vais également lui demander une ordonnance pour le "parcours monpsy" car j'ai appris qu'on avait le droit à un remboursement de 8 séances de psychologue.... c'est toujours bon à prendre.

Comment vas tu ? jusqu'à quand es-tu arrêtée ? est-ce que tu commences à te projeter dans une autre vie pro ou est-ce que tu en es à mon stade de végéter pour récupérer ?