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- zigmag17Guide spirituel
Ces élèves ont-ils déjà fait l'objet de rapports sur Pronote? Au bout d'un moment s'il y a cumul, des mesures sont prises (enfin, normalement).
- JennyMédiateur
S'il faut passer à un mode de cours avec moins d'activités pendant quelques séances, ça ne me semble pas problématique. Certaines choses se justifient en raison d'un profil de classe difficile (mais il faut avoir le soutien de ton tuteur).
A éviter le jour d'une visite cependant. Parle-en avec ton tuteur.
Le recadrage très froid peut fonctionner un peu, ne t'énerve surtout pas. Ca ne sert à rien avec ce profil de classe en particulier.
Accepte de perdre du temps pour arrêter ton cours, les recadrer, les punir, attendre le calme. C'est difficile parfois, mais le temps perdu sera regagné par la suite.
A éviter le jour d'une visite cependant. Parle-en avec ton tuteur.
Le recadrage très froid peut fonctionner un peu, ne t'énerve surtout pas. Ca ne sert à rien avec ce profil de classe en particulier.
Accepte de perdre du temps pour arrêter ton cours, les recadrer, les punir, attendre le calme. C'est difficile parfois, mais le temps perdu sera regagné par la suite.
- MahoganyNiveau 1
Zigmag: Je sais pas, je vais aller voir sur Pronote.
Jenny: Non, le tuteur n'est pas de mon côté. J'ai eu le malheur de dire que "si vous avez pas le bac, c'est pas de ma faute" il me l'a reproché. Alors que franchement qui ne l'a jamais dit? A côté, une collègue du même bahut, stagiaire aussi, a traité ses élèves de vieux cons et le tuteur n'a pas bronché. Il est à fond sur l'INSPE (avec entretien pour lui cette année) donc l'activité est incontournable pour lui.
Jenny: Non, le tuteur n'est pas de mon côté. J'ai eu le malheur de dire que "si vous avez pas le bac, c'est pas de ma faute" il me l'a reproché. Alors que franchement qui ne l'a jamais dit? A côté, une collègue du même bahut, stagiaire aussi, a traité ses élèves de vieux cons et le tuteur n'a pas bronché. Il est à fond sur l'INSPE (avec entretien pour lui cette année) donc l'activité est incontournable pour lui.
- issoireNiveau 9
La CPE était intervenue dans la classe ( de STMG) , elle était sympa elle m’a soutenue et ne pas hésiter non plus à demander du soutien aux collègues ( au moins pour leur sens de l’écoute, cela soulage). Mais toutes les STMG ne se valent pas, la même année j’avais une autre terminale STMG en Economie - droit charmants, il ne faut pas généraliser.
- JennyMédiateur
Je confirme. J’ai eu une classe de Tle STMG adorable l’an dernier (bon, sur 6 classes techno).
Aïe pour le tuteur, il faut donc serrer les dents et tenir bon.
Aïe pour le tuteur, il faut donc serrer les dents et tenir bon.
- zigmag17Guide spirituel
Pour l'examen, je fais ça avec les term bac pro (ça n'a aucune valeur mais ils n'aiment pas ça et dans ce dur combat contre l'adversité représentée par des élèves pénibles, tous les coups sont permis) : je leur fais remplir une feuille sur laquelle j'ai écrit "Je reconnais, X, que madame Zigmag a traité le programme cette année et que les cours ont été dispensés aux élèves de telle sorte qu'ils obtiennent des résultats satisfaisants à l'examen. Si je n'ai pas suivi les consignes du professeur, celle-ci ne pourra être tenue pour responsable du fait que je ne serai pas en capacité de traiter correctement un sujet d'examen à la fin de cette année scolaire" Plus signature de l'élève et de toi-même (parents dans la boucle seulement si l'élève le souhaite).Mahogany a écrit:Zigmag: Je sais pas, je vais aller voir sur Pronote.
Jenny: Non, le tuteur n'est pas de mon côté. J'ai eu le malheur de dire que "si vous avez pas le bac, c'est pas de ma faute" il me l'a reproché. Alors que franchement qui ne l'a jamais dit? A côté, une collègue du même bahut, stagiaire aussi, a traité ses élèves de vieux cons et le tuteur n'a pas bronché. Il est à fond sur l'INSPE (avec entretien pour lui cette année) donc l'activité est incontournable pour lui.
Je l'ai fait deux fois parce que j'en avais marre de bosser toute seule (2 classes paresseuses, bruyantes et vindicatives en plus).
Si certains (il y en a ) refusent de signer, ils ont le droit; je le leur dis, en leur expliquant que refuser de signer, de leur part veut tout dire.
Et pour éviter les éventuelles réclamations en fin d'année, je récapitule sur pronote en juin, dans la case correspondant au dernier cours de l'année: le programme (têtes de chapitres, 1, 2, 3...) a été traité cette année. Les élèves sont en mesure, s'ils ont travaillé, de traiter les sujets d'examen proposés.
De cette manière tu te défausses. A eux de bosser.
EDit : la mise au point doit être considérée comme une activité à part entière ; il s'agit que les élèves se remettent sur les rails. Tant pis si une fois dans l'année le timing des activités n'est pas respecté. Si ta classe est un mimimum réceptive, ce ne sera pas du temps perdu, c'est sûr et certain!
- MitcindyNiveau 10
Mahogany a écrit:Mitcindy: Je n'arrive pas à cibler les meneurs parce qu'ils sont trop nombreux, il doit y'avoir même pas 8 élèves qui tiennent la route dans cette classe.
Pour le règlement intérieur, c'est tentant mais, en étant stagiaire, on va me dire que ma punition n'est pas "éducative" (= vise à faire progresser l'élève, à le rendre acteur de son savoir, selon l'INSPE).
Mahogany,
J'ai l'impression que pour l'INSPE, quoi que tu fasses, ça n'ira pas. Trop gentille, la classe te marche dessus ET l'inspecteur te fait la leçon.
Très sévère, la classe se tient mieux et l'inspecteur te fait la leçon. Le calcul est vite fait pour moi, et ce depuis des années !
DONC : quitte à se faire rabrouer par l'INSPE, autant être sévère. Au moins, tu auras une classe qui se tiendra à peu près tranquille !
Donne leur des punitions hyper pénibles sans trop parler, d'ailleurs. Quand ils essaient de se justifier, tu ignores. Tu dis calmement: si la punition n'est pas rendue, elle sera doublée. Si la punition doublée n'est pas remise, n'accepte pas cet élève ne cours, MEME si le CPE te renvoie l'élève en cours. Tu expliques que X t'empêche de faire cours. BASTA.
Ne t'embête pas à parlementer. Si tu n'arrives pas à cibler tous les meneurs (c'est le plus dur), tu en identifies un et tu punis celui-ci.
Je précise que je n'applique cette méthode que pour les classes difficiles. Pour les autres, on peut discuter !
Je sais, ce n'est pas facile mais je ne vois aucune autre méthode.
- Mrs D.Niveau 5
Mahogany a écrit:Je donne un peu de mes nouvelles. C'est toujours chaotique avec une seconde, une classe se met à jeter des projectiles et un projectile (stylo) a frôlé l'oeil d'un camarade. Le CPE insinue que c'est de ma faute (ce qui en soi peut se défendre, mais un peu de solidarité ne serait pas de refus) parce que le gosse auteur du lancer de stylo s'est plaint. Je pense avoir une marge de manoeuvre avec eux, je vais suivre avec plus de force les conseils de Zigmag.
Concernant les 1ère, je perds la main. J'ai beau en exclure une pour marquer le coup et me débarrasser aussi d'un élément problématique (conseil de discipline qui se profile). Ca n'a aucune incidence sur la classe: ils continuent de parler et de se lancer des stylos sous mon nez. J'en viens à me demander si je vais continuer à faire des activités (mais ça la fout mal, parce que je suis stagiaire donc potentielle inspection avec cette classe). Je me sens très démunie, les heures de colle ne fonctionnent pas. J'ai téléphoné à la mère d'une élève, son comportement n'a pas changé.
J'ai aussi cette image de prof gentille, pas facile à gérer avec des classes difficiles.
Je rejoins les avis des collègues sur le fait qu'il vaut sans doute mieux essayer de remettre les choses au point avec un peu de sévérité, même si cela te coûte et que tu perds un peu de temps sur ta progression.
Tu peux essayer de prendre un moment pour discuter avec eux franchement en début de cours : tu dis que tu veux faire le point 10 minutes maximum avec eux sur leur attitude (à l'approche du conseil de classe, en plus, ça fait sens), tu dis que tu ne comprends pas pourquoi ils se comportent de la sorte, tu annonces que cette mise au point est l'occasion de repartir sur de bonnes bases pour tous, eux en s'expliquant sur leur attitude, toi en mettant en place un nouveau fonctionnement, puis tu leur donnes la parole. Prépare-toi à entendre de tout (le cours ne sert à rien etc.) et à avoir réponse à tout.
De façon totalement feinte, il m'est même arrivé de leur demander ce qu'ils attendaient du cours pour qu'il se déroule désormais dans des conditions convenables : évidemment, il ne s'agit absolument pas de le faire (du type ce serait bien si on ne faisait que regarder des films ou si vous mettiez 20 de moyenne à tout le monde : mais bien sûr !), mais de les faire réfléchir sur le fait que, de toute façon, ton cours doit avoir lieu, ta matière est obligatoire et a donc de l'importance, in fine c'est toi qui mettras une appréciation sur leur bulletin avec toutes les conséquences que cela peut avoir (sanctions au conseil de classe, incidences sur les voeux Parcoursup pour les 1e). Dans ces conditions, le mieux est que chacun y mette du sien, toi en redonnant un cadre, eux en intégrant le cadre et les exigences. Tu peux leur rappeler que le cadre est là pour leur bien, pour qu'ils travaillent et progressent, que même si certains n'en voient pas l'intérêt d'autres sont là pour travailler, et que c'est au moins pour ceux-là que tu le feras désormais respecter à la lettre. Tu peux leur faire un nouveau plan de classe, éventuellement, à ce stade (ou faire un plan de classe tout court si tu n'en as pas fait).
Eventuellement, tu peux aussi avoir une ou deux pistes dans leurs réponses : peut-être qu'ils tireraient profit d'une mise en activité différente, peut-être qu'ils se sentent trop perdus ou que sais-je. Par exemple, s'ils ont cours à des heures pourries et qu'ils te disent qu'ils n'arrivent pas à se concentrer à certaines heures, tu peux aussi en tenir compte dans ton scénario de cours et prévoir des temps de respiration : on fait 20 minutes de travail collectif où il faut suivre sans bavarder, puis on fait 15 minutes d'activité par deux ou on peut parler à voix basse, et tu le verbalises : "je vois bien que vous arrivez ou bout des efforts possibles pour vous concentrer collectivement, passons à un temps de travail un peu moins formel le temps que tout le monde recharge un peu ses batteries" - et toi aussi !
Et tu donnes ensuite ton échelle de sanctions : fais simple et applicable. Tu peux par exemple mettre au tableau les prénoms des bavards dès que tu dois leur faire une remarque(tant pis si c'est injuste et que certains sont plus discrets que d'autres) : s'ils se mettent ensuite à participer correctement, tu effaces leur prénom et à l'inverse à la deuxième remarque, tu leur donnes une punition (l'avantage, c'est qu'ils sont avertis et ont une marge pour se rattraper : s'ils écopent d'une punition, c'est vraiment leur faute). Pour la punition, sois rigoureuse dans le fait de la notifier (carnet ou Pronote) et de la vérifier au cours suivant (arrive en cours avec ta liste de punis à la main).
Je te souhaite bon courage, j'espère que les choses s'amélioreront rapidement !
_________________
"Always the years between us. Always the years. Always the love. Always the hours." Stephen Daldry, The Hours
https://toujourslesheures.wordpress.com/
- MitcindyNiveau 10
Mitcindy a écrit:Mahogany a écrit:Mitcindy: Je n'arrive pas à cibler les meneurs parce qu'ils sont trop nombreux, il doit y'avoir même pas 8 élèves qui tiennent la route dans cette classe.
Pour le règlement intérieur, c'est tentant mais, en étant stagiaire, on va me dire que ma punition n'est pas "éducative" (= vise à faire progresser l'élève, à le rendre acteur de son savoir, selon l'INSPE).
Mahogany,
J'ai l'impression que pour l'INSPE, quoi que tu fasses, ça n'ira pas. Trop gentille, la classe te marche dessus ET l'inspecteur te fait la leçon.
Très sévère, la classe se tient mieux et l'inspecteur te fait la leçon. Le calcul est vite fait pour moi, et ce depuis des années !
DONC : quitte à se faire rabrouer par l'INSPE, autant être sévère. Au moins, tu auras une classe qui se tiendra à peu près tranquille !
Donne leur des punitions hyper pénibles sans trop parler, d'ailleurs. Quand ils essaient de se justifier, tu ignores. Tu dis calmement: si la punition n'est pas rendue, elle sera doublée. Si la punition doublée n'est pas remise, n'accepte pas cet élève en cours, MEME si le CPE te renvoie l'élève en cours.
Tu expliques que X t'empêche de faire cours. S'il te le dépose là, tu prends tes affaires et tu plantes le CPE avec la classe ou, si tu n'oses pas faire cela, tu t'installes à ton bureau et tu fais autre chose. BASTA.
Ne t'embête pas à parlementer. Si tu n'arrives pas à cibler tous les meneurs (c'est le plus dur), tu en identifies un et tu punis celui-ci.
Je précise que je n'applique cette méthode que pour les classes difficiles. Pour les autres, on peut discuter !
Je sais, ce n'est pas facile mais je ne vois aucune autre méthode.
- MitcindyNiveau 10
[quote="Mitcindy"][quote="Mitcindy"]
Mahogany,
Je rajoute : Si la punition doublée n'est pas remise, n'accepte pas cet élève en cours, MEME si le CPE te renvoie l'élève en cours.
Tu expliques que X t'empêche de faire cours. S'il te le dépose là, tu prends tes affaires et tu plantes le CPE avec la classe ou, si tu n'oses pas faire cela, tu t'installes à ton bureau et tu fais autre chose. BASTA. Le manque de soutien de ton équipe est tout simplement intolérable.
Mahogany a écrit:Mitcindy: Je n'arrive pas à cibler les meneurs parce qu'ils sont trop nombreux, il doit y'avoir même pas 8 élèves qui tiennent la route dans cette classe.
Pour le règlement intérieur, c'est tentant mais, en étant stagiaire, on va me dire que ma punition n'est pas "éducative" (= vise à faire progresser l'élève, à le rendre acteur de son savoir, selon l'INSPE).
Mahogany,
Je rajoute : Si la punition doublée n'est pas remise, n'accepte pas cet élève en cours, MEME si le CPE te renvoie l'élève en cours.
Tu expliques que X t'empêche de faire cours. S'il te le dépose là, tu prends tes affaires et tu plantes le CPE avec la classe ou, si tu n'oses pas faire cela, tu t'installes à ton bureau et tu fais autre chose. BASTA. Le manque de soutien de ton équipe est tout simplement intolérable.
- PrezboGrand Maître
Mrs D. a écrit:Mahogany a écrit:Je donne un peu de mes nouvelles. C'est toujours chaotique avec une seconde, une classe se met à jeter des projectiles et un projectile (stylo) a frôlé l'oeil d'un camarade. Le CPE insinue que c'est de ma faute (ce qui en soi peut se défendre, mais un peu de solidarité ne serait pas de refus) parce que le gosse auteur du lancer de stylo s'est plaint. Je pense avoir une marge de manoeuvre avec eux, je vais suivre avec plus de force les conseils de Zigmag.
Concernant les 1ère, je perds la main. J'ai beau en exclure une pour marquer le coup et me débarrasser aussi d'un élément problématique (conseil de discipline qui se profile). Ca n'a aucune incidence sur la classe: ils continuent de parler et de se lancer des stylos sous mon nez. J'en viens à me demander si je vais continuer à faire des activités (mais ça la fout mal, parce que je suis stagiaire donc potentielle inspection avec cette classe). Je me sens très démunie, les heures de colle ne fonctionnent pas. J'ai téléphoné à la mère d'une élève, son comportement n'a pas changé.
J'ai aussi cette image de prof gentille, pas facile à gérer avec des classes difficiles.
Je rejoins les avis des collègues sur le fait qu'il vaut sans doute mieux essayer de remettre les choses au point avec un peu de sévérité, même si cela te coûte et que tu perds un peu de temps sur ta progression.
Tu peux essayer de prendre un moment pour discuter avec eux franchement en début de cours : tu dis que tu veux faire le point 10 minutes maximum avec eux sur leur attitude (à l'approche du conseil de classe, en plus, ça fait sens), tu dis que tu ne comprends pas pourquoi ils se comportent de la sorte, tu annonces que cette mise au point est l'occasion de repartir sur de bonnes bases pour tous, eux en s'expliquant sur leur attitude, toi en mettant en place un nouveau fonctionnement, puis tu leur donnes la parole. Prépare-toi à entendre de tout (le cours ne sert à rien etc.) et à avoir réponse à tout.
De façon totalement feinte, il m'est même arrivé de leur demander ce qu'ils attendaient du cours pour qu'il se déroule désormais dans des conditions convenables : évidemment, il ne s'agit absolument pas de le faire (du type ce serait bien si on ne faisait que regarder des films ou si vous mettiez 20 de moyenne à tout le monde : mais bien sûr !), mais de les faire réfléchir sur le fait que, de toute façon, ton cours doit avoir lieu, ta matière est obligatoire et a donc de l'importance, in fine c'est toi qui mettras une appréciation sur leur bulletin avec toutes les conséquences que cela peut avoir (sanctions au conseil de classe, incidences sur les voeux Parcoursup pour les 1e). Dans ces conditions, le mieux est que chacun y mette du sien, toi en redonnant un cadre, eux en intégrant le cadre et les exigences. Tu peux leur rappeler que le cadre est là pour leur bien, pour qu'ils travaillent et progressent, que même si certains n'en voient pas l'intérêt d'autres sont là pour travailler, et que c'est au moins pour ceux-là que tu le feras désormais respecter à la lettre. Tu peux leur faire un nouveau plan de classe, éventuellement, à ce stade (ou faire un plan de classe tout court si tu n'en as pas fait).
Eventuellement, tu peux aussi avoir une ou deux pistes dans leurs réponses : peut-être qu'ils tireraient profit d'une mise en activité différente, peut-être qu'ils se sentent trop perdus ou que sais-je. Par exemple, s'ils ont cours à des heures pourries et qu'ils te disent qu'ils n'arrivent pas à se concentrer à certaines heures, tu peux aussi en tenir compte dans ton scénario de cours et prévoir des temps de respiration : on fait 20 minutes de travail collectif où il faut suivre sans bavarder, puis on fait 15 minutes d'activité par deux ou on peut parler à voix basse, et tu le verbalises : "je vois bien que vous arrivez ou bout des efforts possibles pour vous concentrer collectivement, passons à un temps de travail un peu moins formel le temps que tout le monde recharge un peu ses batteries" - et toi aussi !
Et tu donnes ensuite ton échelle de sanctions : fais simple et applicable. Tu peux par exemple mettre au tableau les prénoms des bavards dès que tu dois leur faire une remarque(tant pis si c'est injuste et que certains sont plus discrets que d'autres) : s'ils se mettent ensuite à participer correctement, tu effaces leur prénom et à l'inverse à la deuxième remarque, tu leur donnes une punition (l'avantage, c'est qu'ils sont avertis et ont une marge pour se rattraper : s'ils écopent d'une punition, c'est vraiment leur faute). Pour la punition, sois rigoureuse dans le fait de la notifier (carnet ou Pronote) et de la vérifier au cours suivant (arrive en cours avec ta liste de punis à la main).
Je te souhaite bon courage, j'espère que les choses s'amélioreront rapidement !
Attention tout de même : si les élèves t'ont identifié comme la prof gentille chez qui on peut tout faire (avec apparition d'un phénomène de groupe) et que tu recadres, il vont sans doute dans un premier temps tester le cadre, le refuser, renter de te culpabiliser en rejettant le cadre comme injuste alors qu'ils acceptent d'emblée plus d'un collègue plus strict. C'est injuste, mais il faut s'y attendre (et je fais partie de ceux qui ont commencé leur carrière en étant introverti et trop coulant). Il faut anticiper d'avoir à se tenir au cadre que tu édictes, et à sanctionner dans un premier temps.
Il est important d'établir un cadre et un système de sanction que tu peux assumer sans te surcharger, tu ne passeras sans doute pas de "gros bordel" à "mouches qui volent dans une ambiance glaciale".
Édit : par ailleurs, cela ne t'aidera pas, mais j'ai bien peur que tu sois dans la situation pourrie type. Une classe pénible, des collègues fuyants (ne te laisse pas trop bluffer par ce qu'ils racontent et les refrains du type "avec moi...") et un CPE qui rejette la faute sur les enseignants.
- MatteoNiveau 10
Je rajoute à ce que disent les collègues qu'on te reprochera beaucoup plus de "ne pas tenir tes classes" que des erreurs de "pédagogie". Y compris si on t'as filé la classe poubelle. Le jour de l'inspection ils doivent se tenir.
- ThalieGrand sage
Je pense que tu as reçu ici de nombreux très bons conseils qu'il te faut maintenant digérer et adapter à ta personnalité. Je voudrais revenir sur quelques points qui me semblent déterminants à la lecture des messages que tu as publiés bien que certains aient déjà été évoqués plusieurs fois :
- Tant que tu feras passer en priorité le contenu de tes cours, ce que l'on t'a dit à l'inspé etc. comme étant plus important que la gestion de classe tu n'auras pas de solution ! Tu dois te concentrer en priorité sur ta gestion de classe, c'est le problème fondamental. Dans les prochaines semaines, si tu veux régler ce problème, tu dois penser tes cours en fonction de cette gestion de la gestion de classe (cours à copier, travaux écrits individuels exclusivement...). Cela doit passer en premier. Comme on te l'a répété, bien que les IPR et l'Inspé ne parlent que du disciplinaire si tu ne tiens pas ta classe, cela ne passera pas !
- Mettre des heures de colle ne fonctionne pas dis-tu. Evidemment puisque tu renvoies le problème qui se passe en direct dans ta classe à un autre jour, une autre heure, une autre personne. (dans une échelle de sanction, l'heure de retenue arrive juste avant l'exclusion de cours c'est la sanction forte qui ne peut tomber qu'après avoir mis en place toute une série de remarques ou autres sanctions). Refiler le bébé laisse à penser à tes élèves que tu ne sais pas gérer car tu es trop gentille ce que tu concèdes toi-même. Tu dois affronter ce qu'il se passe dans TA classe immédiatement, c'est à toi à trouver une solution immédiate. Rien de facile à tout cela évidemment, c'est le plus difficile dans le métier et tu vas apprendre à le gérer au fil des ans. Ce que je dis n'est pas gentil, pas normal, injuste, tout ce que tu veux mais c'est la vraie vie avec un groupe d'adolescents.
- Dernier point : Tu dis que tu ne sais pas comment trouver un moment de calme pour lancer une discussion (vu ce que tu racontes des cours, je ferai juste le constat de ce qui ne va pas et de ce que j'attends désormais et du nouveau fonctionnement du travail (travail individuel qui sera ramassé par 5 et copie de la correction par exemple) avec la classe. Selon ce que tu dis c'est parce que tu continues à faire cours toute seule pendant les bavardages. Quel est l'intérêt à part te décrédibiliser encore plus aux yeux de tes élèves ? Tant que tu ne montreras pas à la classe que c'est toi la chef, c'est toi qui sais, c'est toi qui diriges, ils ne t'écouteront pas. En faisant cela, tu laisses entendre que tout est normal, ils bavardent, tu fais cours, c'est normal. Mais, non, ce n'est pas normal, tu dois t'arrêter et leur dire que cela ne peut pas se passer ainsi. Tu dois rompre le mirage du cours qui se fait sans les élèves. Si tu arrives à faire cela (je sais que ce n'est pas facile), ils seront impressionnés par ton sang-froid et courage.
Je te souhaite donc beaucoup de courage car c'est une épreuve de force. Reviens nous raconter et prépare bien ton plan de bataille car cela en est une. On est tous passé par là au début. Courage ! Tu vas y arriver !
- Tant que tu feras passer en priorité le contenu de tes cours, ce que l'on t'a dit à l'inspé etc. comme étant plus important que la gestion de classe tu n'auras pas de solution ! Tu dois te concentrer en priorité sur ta gestion de classe, c'est le problème fondamental. Dans les prochaines semaines, si tu veux régler ce problème, tu dois penser tes cours en fonction de cette gestion de la gestion de classe (cours à copier, travaux écrits individuels exclusivement...). Cela doit passer en premier. Comme on te l'a répété, bien que les IPR et l'Inspé ne parlent que du disciplinaire si tu ne tiens pas ta classe, cela ne passera pas !
- Mettre des heures de colle ne fonctionne pas dis-tu. Evidemment puisque tu renvoies le problème qui se passe en direct dans ta classe à un autre jour, une autre heure, une autre personne. (dans une échelle de sanction, l'heure de retenue arrive juste avant l'exclusion de cours c'est la sanction forte qui ne peut tomber qu'après avoir mis en place toute une série de remarques ou autres sanctions). Refiler le bébé laisse à penser à tes élèves que tu ne sais pas gérer car tu es trop gentille ce que tu concèdes toi-même. Tu dois affronter ce qu'il se passe dans TA classe immédiatement, c'est à toi à trouver une solution immédiate. Rien de facile à tout cela évidemment, c'est le plus difficile dans le métier et tu vas apprendre à le gérer au fil des ans. Ce que je dis n'est pas gentil, pas normal, injuste, tout ce que tu veux mais c'est la vraie vie avec un groupe d'adolescents.
- Dernier point : Tu dis que tu ne sais pas comment trouver un moment de calme pour lancer une discussion (vu ce que tu racontes des cours, je ferai juste le constat de ce qui ne va pas et de ce que j'attends désormais et du nouveau fonctionnement du travail (travail individuel qui sera ramassé par 5 et copie de la correction par exemple) avec la classe. Selon ce que tu dis c'est parce que tu continues à faire cours toute seule pendant les bavardages. Quel est l'intérêt à part te décrédibiliser encore plus aux yeux de tes élèves ? Tant que tu ne montreras pas à la classe que c'est toi la chef, c'est toi qui sais, c'est toi qui diriges, ils ne t'écouteront pas. En faisant cela, tu laisses entendre que tout est normal, ils bavardent, tu fais cours, c'est normal. Mais, non, ce n'est pas normal, tu dois t'arrêter et leur dire que cela ne peut pas se passer ainsi. Tu dois rompre le mirage du cours qui se fait sans les élèves. Si tu arrives à faire cela (je sais que ce n'est pas facile), ils seront impressionnés par ton sang-froid et courage.
Je te souhaite donc beaucoup de courage car c'est une épreuve de force. Reviens nous raconter et prépare bien ton plan de bataille car cela en est une. On est tous passé par là au début. Courage ! Tu vas y arriver !
- PhyliaNiveau 9
Juste pour tenter de lever la dichotomie Gentille / Autoritaire :
Un préalable : passer du "gentille" au sens de "faible, qui ne sait pas dire non" à celui de "qui veut bien faire, qui veut aider". Une fois ce distinguo établi :
J'ai envie de dire que c'est parce que tu es gentille que tu deviendras autoritaire (dans le bon sens du terme : celui/celle qui indique la direction et qui rend l'autre auteur de sa propre vie). Car nous ne le sommes pas pour le plaisir : qu'on soit plus ou moins gentil à l'origine, je pense que nous avons tous appris à devenir autoritaire, en composant avec ce que nous sommes.
Si nous nous efforçons - car cela n'est pas naturel, même si cela semble aller de soi, quand on voit le professeur chevronné du pas de la salle de classe- de poser un cadre et d'être autoritaire, ce n'est pas seulement pour pouvoir faire cours sereinement, mais c'est, avant tout, pour le bien des élèves (même s'ils ne le ressentent pas toujours comme ça !). Au final, les élèves seront reconnaissants de ce cadre et de cette autorité bien équilibrée qui les sécurisera dans leur apprentissage.
Pour résumer, si je peux oser ce paradoxe : Sois vraiment gentille en acceptant d'être autoritaire !
Un préalable : passer du "gentille" au sens de "faible, qui ne sait pas dire non" à celui de "qui veut bien faire, qui veut aider". Une fois ce distinguo établi :
J'ai envie de dire que c'est parce que tu es gentille que tu deviendras autoritaire (dans le bon sens du terme : celui/celle qui indique la direction et qui rend l'autre auteur de sa propre vie). Car nous ne le sommes pas pour le plaisir : qu'on soit plus ou moins gentil à l'origine, je pense que nous avons tous appris à devenir autoritaire, en composant avec ce que nous sommes.
Si nous nous efforçons - car cela n'est pas naturel, même si cela semble aller de soi, quand on voit le professeur chevronné du pas de la salle de classe- de poser un cadre et d'être autoritaire, ce n'est pas seulement pour pouvoir faire cours sereinement, mais c'est, avant tout, pour le bien des élèves (même s'ils ne le ressentent pas toujours comme ça !). Au final, les élèves seront reconnaissants de ce cadre et de cette autorité bien équilibrée qui les sécurisera dans leur apprentissage.
Pour résumer, si je peux oser ce paradoxe : Sois vraiment gentille en acceptant d'être autoritaire !
- PrezboGrand Maître
lene75 a écrit:Mais on en fait quoi, de ces élèves qui n'en sont pas mais qu'il faut garder coûte que coûte dans des classes contre leur volonté pour une raison qui m'échappe ?
Cette année j'ai une classe constituée non pas de gros durs, mais d'élèves qui ne se cachent pas du fait qu'ils ne veulent pas être là et qu'ils ne comprennent pas ce que faire des études pourrait bien leur apporter. Ce ne sont pas des élèves qui ont des ambitions mais ne peuvent pas s'empêcher de faire les imbéciles. Ce sont des élèves qui sont totalement indifférents au fait que le cours puisse se dérouler ou non puisqu'ils pensent que ça ne leur apportera rien.
Et qu'on ne se trompe pas, cela ne cesse pas après le bac. Les BTS sont encore pires et je comprends encore moins pourquoi ils viennent et pourquoi on les garde. On les garde soi-disant parce qu'ils ont le droit d'être scolarisés. Soit, mais dans les faits ils ne le sont pas, ils sont tout au mieux gardés, puisqu'ils empêchent les cours de se dérouler. Et pendant ce temps-là, ils empêchent les autres de bénéficier de leur droit à l'instruction, en empêchant les cours dans leurs classes, en épuisant les enseignants qui ont ensuite plus de mal à se consacrer à leurs autres classes, en provoquant des arrêts maladies, en étant la cause directe de démissions et en dissuadant bien des gens compétents de s'engager dans le métier. En effet, comme ailleurs, notre lycée manque de façon récurrente d'enseignants dans ces séries, mais ils dégoûtent aussi un certain nombre de prétendants aux matières générales de s'engager dans l'enseignement parce qu'ils savent qu'ils auront au moins une partie de leur service avec ces classes.
Et par effet d'entraînement, des élèves qui veulent faire des études et qui seraient "tenables" s'ils savaient risquer leur place imitent les comportements des autres, rendant ces classes ingérables.
Ce n'est ni de la faute des enseignants de seconde, ni de ceux de collège, ni des chefs d'établissement. C'est mécanique à partir du moment où on considère que chaque adolescent a le droit d'être scolarisé dans une classe et de passer de classe en classe quoi qu'il fasse, aussi bien en termes de travail que de comportement, quitte, dans le pire des cas, à se balader d'établissement en établissement. Arrivés en terminale, les élèves commencent à bien connaître le système et à savoir que, quoi qu'ils fassent, ils ne risquent rien. Quand on a de la chance, ils ont des parents qui les tiennent un peu, mais la plupart du temps, on est tout simplement impuissant.
Je partage ton analyse, et j'ai souvent (pas cette année) eu des STMG qui ressemblent à ça. Il faut l'admettre aussi, quand tu as un noyau suffisant d'élèves "totalement indifférents au fait que le cours puisse se dérouler ou non ", beaucoup des conseils de gestion de classe qu'on peut te donner tombent à plat.
- PrezboGrand Maître
Mahogany a écrit:
Concernant les 1ère, je perds la main. J'ai beau en exclure une pour marquer le coup et me débarrasser aussi d'un élément problématique (conseil de discipline qui se profile). Ca n'a aucune incidence sur la classe: ils continuent de parler et de se lancer des stylos sous mon nez. J'en viens à me demander si je vais continuer à faire des activités (mais ça la fout mal, parce que je suis stagiaire donc potentielle inspection avec cette classe). Je me sens très démunie, les heures de colle ne fonctionnent pas. J'ai téléphoné à la mère d'une élève, son comportement n'a pas changé.
Mahogany a écrit:Mitcindy: Je n'arrive pas à cibler les meneurs parce qu'ils sont trop nombreux, il doit y'avoir même pas 8 élèves qui tiennent la route dans cette classe.
Pour le règlement intérieur, c'est tentant mais, en étant stagiaire, on va me dire que ma punition n'est pas "éducative" (= vise à faire progresser l'élève, à le rendre acteur de son savoir, selon l'INSPE).[...]
En fait, ça me désole parce que je fais tellement la police que j'arrive même pas à transmettre certaines notions. Je suis tellement tendue, en mode garderie, que j'arrive même pas à dicter un point important (qui est pourtant écrit dans mon carnet pour pas que j'oublie). Je coule et j'arrive pas à remonter.
Mahogany a écrit:Zigmag: Je sais pas, je vais aller voir sur Pronote.
Jenny: Non, le tuteur n'est pas de mon côté. J'ai eu le malheur de dire que "si vous avez pas le bac, c'est pas de ma faute" il me l'a reproché. Alors que franchement qui ne l'a jamais dit? A côté, une collègue du même bahut, stagiaire aussi, a traité ses élèves de vieux cons et le tuteur n'a pas bronché. Il est à fond sur l'INSPE (avec entretien pour lui cette année) donc l'activité est incontournable pour lui.
Dernier point : tu te laisses trop culpabiliser par l'INSPE, par ton tuteur ou par toi-même.
Personne ne va te dire que ta punition n'est pas assez éducative. On promeut des grands principes à l'INSPE, mais en attendant c'est toi qui es devant ta classe. N'oublie pas qu'il y a une part d'hypocrisie, ou de double injonction dans le discours qu'on te tient : on te culpabilise avec un discours abstrait intenable, mais c'est surtout si ta gestion de classe est déficiente que tu risques de ne pas être titularisé.
Je ne sais pas très bien ce qu'est une "activité" (Depuis quand enseigner consiste-t-il à faire faire des "activité" ? On est au centre de loisir ?) mais si une modalité de cours ne fonctionne pas, il faut en changer. Si le tuteur n'est pas de ton côté, je comprends que ce soit problématique. Y a-t-il moyen de faire un compromis, de donner le change tout en étant pragmatique ?
Culpabiliser parce qu'on tente à tout prix à faire passer une "notion importante" et qu'on n'y est pas arrivé, c'est une des erreurs les plus classiques de débutant. Comme beaucoup te l'ont dit, si c'est le bazar dans la classe, tu ne feras de toute façon rien passer du tout. Il y a des classes avec lesquelles tu comprends vite qu'il sera impossible de faire passer l'intégralité du programme, les ramener au travail scolaire est déjà une lutte.
- JennyMédiateur
Le critère numéro 1 pour les visites/l'inspection, c'est de toute manière la gestion de classe. L'urgence, c'est ça. Le reste viendra après.
Bon courage
Bon courage
- MahoganyNiveau 1
Thalie a écrit:Je pense que tu as reçu ici de nombreux très bons conseils qu'il te faut maintenant digérer et adapter à ta personnalité. Je voudrais revenir sur quelques points qui me semblent déterminants à la lecture des messages que tu as publiés bien que certains aient déjà été évoqués plusieurs fois :
- Tant que tu feras passer en priorité le contenu de tes cours, ce que l'on t'a dit à l'inspé etc. comme étant plus important que la gestion de classe tu n'auras pas de solution ! Tu dois te concentrer en priorité sur ta gestion de classe, c'est le problème fondamental. Dans les prochaines semaines, si tu veux régler ce problème, tu dois penser tes cours en fonction de cette gestion de la gestion de classe (cours à copier, travaux écrits individuels exclusivement...). Cela doit passer en premier. Comme on te l'a répété, bien que les IPR et l'Inspé ne parlent que du disciplinaire si tu ne tiens pas ta classe, cela ne passera pas !
- Mettre des heures de colle ne fonctionne pas dis-tu. Evidemment puisque tu renvoies le problème qui se passe en direct dans ta classe à un autre jour, une autre heure, une autre personne. (dans une échelle de sanction, l'heure de retenue arrive juste avant l'exclusion de cours c'est la sanction forte qui ne peut tomber qu'après avoir mis en place toute une série de remarques ou autres sanctions). Refiler le bébé laisse à penser à tes élèves que tu ne sais pas gérer car tu es trop gentille ce que tu concèdes toi-même. Tu dois affronter ce qu'il se passe dans TA classe immédiatement, c'est à toi à trouver une solution immédiate. Rien de facile à tout cela évidemment, c'est le plus difficile dans le métier et tu vas apprendre à le gérer au fil des ans. Ce que je dis n'est pas gentil, pas normal, injuste, tout ce que tu veux mais c'est la vraie vie avec un groupe d'adolescents.
- Dernier point : Tu dis que tu ne sais pas comment trouver un moment de calme pour lancer une discussion (vu ce que tu racontes des cours, je ferai juste le constat de ce qui ne va pas et de ce que j'attends désormais et du nouveau fonctionnement du travail (travail individuel qui sera ramassé par 5 et copie de la correction par exemple) avec la classe. Selon ce que tu dis c'est parce que tu continues à faire cours toute seule pendant les bavardages. Quel est l'intérêt à part te décrédibiliser encore plus aux yeux de tes élèves ? Tant que tu ne montreras pas à la classe que c'est toi la chef, c'est toi qui sais, c'est toi qui diriges, ils ne t'écouteront pas. En faisant cela, tu laisses entendre que tout est normal, ils bavardent, tu fais cours, c'est normal. Mais, non, ce n'est pas normal, tu dois t'arrêter et leur dire que cela ne peut pas se passer ainsi. Tu dois rompre le mirage du cours qui se fait sans les élèves. Si tu arrives à faire cela (je sais que ce n'est pas facile), ils seront impressionnés par ton sang-froid et courage.
Je te souhaite donc beaucoup de courage car c'est une épreuve de force. Reviens nous raconter et prépare bien ton plan de bataille car cela en est une. On est tous passé par là au début. Courage ! Tu vas y arriver !
Merci à tout le monde pour votre soutien, je passe en coup de vent mais vous réponds dans la semaine. Je fais juste un petit arrêt sur ce message: Mais quelle peut-être la solution? Je veux dire si les rappels à l'ordre collectifs et nominatifs ne fonctionnent pas, les appels aux parents ne fonctionnent pas, qu'est-ce que je peux faire à part les heures de colle? Faire du cours magistral oui mais et justifier en cas de soucis: si y'a pas assez d'exercices (que, par définition, je ne peux pas faire dans des conditions normales) pour l'inspecteur? Je note que la gestion de classe est capitale par rapport aux exercices, mais je me sens vraiment à cours d'idées. Je vois pas de "solution immédiate", prise dans le tourbillon de la discipline, je vois pas d'issue.
Je vais essayer de faire primer la gestion de classe sur la partie pédagogie, sauf avec mon tuteur où ça va coincer :c
- MitcindyNiveau 10
Bonjour,
Tu fais au mieux, à l'impossible, nul n'est tenu !
A part les heures de colles, leur faire faire des punitions bien pénibles !
Tu fais au mieux, à l'impossible, nul n'est tenu !
A part les heures de colles, leur faire faire des punitions bien pénibles !
- pseudo-intelloSage
Tu leur dis que ton métier, c'est de les faire travailler dans ta matière.
Que si tu peux faire cours normalement très bien, et que sinon, ils travailleront sur feuille et que ce sera noté. L'an dernier, j'ai dû faire quelques petites sessions de travail noté, donc une semaine avec pas mal de copies par-ci par-là, mais globalement, ça a quand même bien limité les dégâts.
Que si tu peux faire cours normalement très bien, et que sinon, ils travailleront sur feuille et que ce sera noté. L'an dernier, j'ai dû faire quelques petites sessions de travail noté, donc une semaine avec pas mal de copies par-ci par-là, mais globalement, ça a quand même bien limité les dégâts.
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- ReyzundNiveau 6
Euh pas sympa de dire que les heures de colle c'est refiler le bébé a quelqu'un d'autre.
J'évite de trop en mettre pour que ça garde son effet mais on ne peut pas tout laisser passer namého c'est quoi ça.
J'évite de trop en mettre pour que ça garde son effet mais on ne peut pas tout laisser passer namého c'est quoi ça.
- ZybulkaHabitué du forum
Il n'y a pas UNE solution sinon ça ferait longtemps que personne n'aurait plus aucun souci de gestion de classe !Mahogany a écrit:Je fais juste un petit arrêt sur ce message: Mais quelle peut-être la solution? Je veux dire si les rappels à l'ordre collectifs et nominatifs ne fonctionnent pas, les appels aux parents ne fonctionnent pas, qu'est-ce que je peux faire à part les heures de colle? Faire du cours magistral oui mais et justifier en cas de soucis: si y'a pas assez d'exercices (que, par définition, je ne peux pas faire dans des conditions normales) pour l'inspecteur? Je note que la gestion de classe est capitale par rapport aux exercices, mais je me sens vraiment à cours d'idées. Je vois pas de "solution immédiate", prise dans le tourbillon de la discipline, je vois pas d'issue.
En revanche, il y a mille et une petites choses, qui marchent chacune plus ou moins bien, et qui, menées de front, et avec la conviction que cela peut avoir un effet, seront efficaces. Donc à toi de :
- trouver quelles sont ces petites choses qui te conviennent, parmi celles qui ont été proposées (ou d'autres auxquelles tu aurais pensé) : c'est l'effet combo qui fonctionnera, donc je crois que l'image proposée plus haut du "plan de bataille" correspond assez bien.
- te convaincre que tu as prise sur la situation : peut-être pas autant que tu le souhaiterais, et la gestion de classe ne marche jamais comme sur des roulettes, il ne suffit jamais de vouloir que ça se passe de telle façon pour que ce soit le cas, mais il ne faut pas, parce que tu as appelé un parent d'élève et que rien n'a changé, penser que ça ne fonctionne pas et que ça ne fonctionnera jamais.
Moi, dans une situation de ce genre, voilà quel serait mon plan de bataille (qui consistera à attaquer un peu de tous les côtés à la fois, en présentant ça aux élèves comme un nouveau départ : ils et elles sont sensibles à cette idée en général) :
- Faire un petit discours rapide (les leçons de morale trop longues ou les discussions avec les élèves pour les aider à prendre conscience de leur comportement me semblent assez vaines) au début du prochain cours pour dire que tu pensais pouvoir les traiter comme des adultes, mais que de toute évidence ça ne marche pas, et que tu vas donc revenir à un système plus cadré pour que tout le monde puisse progresser, parce que tu tiens à leur offrir des cours de qualité. Prévenir que tu sanctionneras bien plus rapidement mais aussi que tu veilleras à valoriser les élèves qui suivent et font progresser le cours.
- Changer le plan de classe (si tu parviens à placer les élèves sans que ça soit bordelogène).
- Eventuellement, si tu te sens de faire cela, mettre en place une note de participation, qui baisse quand l'élève fait n'imp, et monte quand l'élève participe (si tu trouves un système facile à mettre en place) : le cas échéant, tu peux l'annoncer dans ton speech dans les trucs que tu mets en place pour valoriser le sérieux.
- Modifier le format du cours, au moins temporairement, pour privilégier les activités qui aident à ce que ça soit calme : pas de travail de groupe, un peu de magistral, un peu de cours dialogué mais sur des temps brefs, du travail individuel, et pas mal de copie, voire, selon ta discipline et tes niveaux, de lecture offerte de ta part.
- Bien préparer les cours pour qu'il n'y ait pas de temps mort. Arriver si possible en avance pour que tout soit déjà installé, pour ne pas perdre le temps à sortir ses affaires / allumer l'ordi / faire l'appel... Si pas possible, prévoir une activité ritualisée sur le début du cours pour que les élèves aient un truc à faire pendant que tu installes tout.
- Réfléchir à un système de punitions qui te convienne (facile à mettre en place sur le moment, pour éviter de consacrer du temps pendant le cours à gérer ça / facile à suivre ensuite pour ne pas perdre de temps / clair et lisible pour les élèves / dissuasif pour que ça motive les élèves à se comporter comme attendu).
- Après le premier cours "nouvelle formule", si c'est toujours le bordel, choisir 8 élèves bien pénibles et appeler tous les parents (attention, ces parents ont souvent le même profil : ne pas se montrer accusateur/trice d'emblée, dire qu'on est inquiet·e pour leur enfant, car son attitude en classe n'est pas correcte, et qu'il/elle se pénalise car cela l'empêche de réussir malgré ses capacités - c'est schématique et un peu caricatural, mais le discours et le ton à adopter avec les parents sont importants pour que ça soit efficace, et les circonvolutions et périphrases valorisantes sont nos amies !).
- Terminer chaque cours par une mini-éval sur les éléments qui viennent d'être travaillés, pour motiver les élèves à suivre. En ramasser 5 au hasard (pour ne pas te charger en correction) et donner de bonnes notes aux élèves qui ont écouté.
Avec un peu d'expérience, on se rend compte que c'est toujours le même genre de situation qui se reproduit : bien prévoir les différentes situations et réfléchir en amont à la réaction à adopter le cas échéant. Par exemple (mais à moduler selon tes exigences, ta tolérance et ton organisation - le tout étant de ne pas être pris·e au dépourvu) :
- un premier bavardage : un regard ou une remarque orale pour faire taire l'élève
- un deuxième bavardage : le nom noté au tableau ou le carnet ramassé, comme dernier avertissement (+ si possible préparer une ou deux remarques bien senties, du genre : "Théodore et Philomène ont déjà une punition, peut-être qu'on peut s'arrêter là sans attendre que toute la classe les rejoigne !")
- troisième bavardage : une punition (éventuellement à commencer dans l'immédiat : bonne façon d'avoir la paix parce que l'élève veut s'en débarrasser)
- élève qui conteste ou qui déborde trop : "Hippolyte, tu viendras me voir à la fin de l'heure s'il te plaît" (te permet de prendre le temps pour prendre une éventuelle décision, et fait généralement peur à l'élève qui se tient souvent à carreau ensuite, ne sachant pas à quelle sauce il ou elle sera mangé·e).
- élève qui persiste dans la contestation / débordement : exclusion de cours (avoir en avance des papiers pour que là aussi, ça n'interrompe pas le cours trop longtemps)
- JacqGuide spirituel
zigmag17 a écrit:Entièrement d'accord avec lene75. Bien sûr que non, 35 STMG n'ont pas la même tenue en cours que 35 élèves de LG. On ne peut pas appliquer les mêmes méthodes avec tous les profils de classes. Avec certains élèves malheureusement nous sommes pieds et poings liés parce que si l'on résume, rien n'est permis au prof alors qu'à l'élève de nombreux manquements sont tolérés avant que l'on propose des solutions efficaces.
Je suis adepte du dialogue mais force est de reconnaître que cela ne fonctionne pas à tous les coups. Quitter sa classe sidère tellement les élèves qu'ensuite ça marche du tonnerre; hélas, c'est interdit (je l'ai fait une fois, je n'ai plus rien à perdre, c'est passé), ensuite ça ne peut se produire qu'une fois, enfin il faut que cette sidération elle-même soit l'occasion pour les élèves de comprendre qu'ils ont franchi la limite et qu'à l'avenir ils se tiendront correctement (et cela n'est pas garanti non plus).
Quand je travaillais dans un grand lycée polyvalent les STMG étaient pires que les bac pro pourtant déjà bien gratinés dans leur genre.
Non franchement, comparons ce qui est comparable.
Dans mon ancien LGT avec petite SEP c'était le cas. Au moment où je quittais le lycée le Techno était bien plus dur que le LP et peuplé en grande partie des élèves qui n'avaient pas pu entrer en LP, s'étaient retrouvés en seconde générale. Il y a même certains cours avec certaines classes où les professeurs allaient à deux. Le prof officiel faisant cours et le second prof (hors matière) était assis au fond pour noter tout ce qu'il se passait.
Aed2022 a écrit:Dans mes souvenirs, ceux qui étaient là uniquement pour mettre le bazar étaient virés fin de seconde si ils avaient 16ans. Et ce autant dans le lycée privé (stricte) que dans le lycée de secteur (assez laxiste).
La STMG, c’était pour les élèves en difficulté mais qui ne souhaitaient pas (ou leurs parents hum hum) aller en professionnel, qui étaient motivés d’apprendre et découvrir de nouvelles matières.
Cela doit dépendre des lycées également, celui où j’étais élève la classe la plus difficile était bien souvent des 1ère S-SVT.
Après peut-être que depuis la réforme du bac, la STMG a augmenté sa capacité d’élèves difficiles.
Bon courage à la collègue en tout cas !
lene75 a écrit:Bah euh, on ne "vire" pas un élève comme ça, il faut y aller, quand même, avant d'être exclu, et un élève "viré" d'un établissement est rescolarisé dans un autre, même quand il a plus de 16 ans. Donc il ne disparaît pas de la circulation. Il se retrouve ailleurs. Et son lycée d'origine a toutes les chances d'en récupérer un autre par un échange de bons procédés.
Il y a toute une procédure à suivre pour éviter la moindre contestation et annulation de la décision d'exclusion. A moins d'un incident véritablement grave il faut une suite de rapports, donc il faut que les collègues des autres disciplines jouent le jeu et notent tout (l'année dernière pour un élève qui était une véritable "raclure" - je pèse mes mots - il fallut que j'accumule les rapports et demandent aux collègues de faire de même), des sanctions qui soient progressives, une commission éducative etc. Non, comme l'indique Lene75, à moins d'un fait véritablement grave la direction ne prend souvent pas le risque de se faire retoquer. Pour l'élève dont je parle il aurait dû être viré avant, il a fallu qu'il fasse une double "connerie" de plus pour qu'enfin nous passions, cette fois directement, par le conseil de discipline et le virer. Pour que je dise que cet élève était une raclure, c'est qu'il l'était, jamais vu cela depuis le début de ma carrière et n'ai jamais qualifié un élève de cette façon non plus. Et en plus avec suffisamment d'intelligence pour ne pas trop dépasser mais pour saper toute une classe à lui tout seul et s'attaquer prof par prof, pas à tous. Le problème c'est qu'il a commencé par moi, mauvais choix !
- Un prof d'HistoireNiveau 4
Ma réponse ne va pas aider, mais si on est "trop gentil", il faut fuir ce métier.
(j'ai envie d'écrire qu'il faut fuir tout court ce métier, mais encore plus si on est "gentil")
Cela fait 7 ans que j'enseigne, j'ai toujours entendu ça à mon propos, malgré des efforts pour me "durcir". La gentillesse est à double tranchant : cela se passe très bien avec les bonnes classes mais cela peut se passer très mal avec les classes difficiles.
Voyant que je ne suis pas beaucoup plus respecté aujourd'hui qu'à mes débuts dans l'enseignement, et que certains collègues débutants se débrouillent mieux que moi en matière de gestion de classe, je passe des concours pour me reconvertir (il n'y a pas que cette raison qui m'a poussé à fuir mais c'est la principale).
J'ai pu observer que les élèves sont 100 fois plus sensibles à la "posture" et "l'autorité naturelle" de l'enseignant (le fait d'avoir un air pas commode, d'impressionner, ...) qu'aux punitions et mots aux parents, qui sont assez inefficaces et peu dissuasifs.
Il ne fait pas bon d'être "gentil" dans l'EN aujourd'hui au vu de la dégradation du comportement des élèves et de l'inversion des valeurs qui règne aujourd'hui (la hiérarchie qui nous rend bien souvent responsable de l'indiscipline des élèves). Être un prof pas respecté, c'est être victime mais avant tout être coupable aux yeux de la direction, des parents et des élèves.
Comme tu es en début de carrière, à toi de voir si tu penses avoir une marge de progression significative en matière d'autorité.
(j'ai envie d'écrire qu'il faut fuir tout court ce métier, mais encore plus si on est "gentil")
Cela fait 7 ans que j'enseigne, j'ai toujours entendu ça à mon propos, malgré des efforts pour me "durcir". La gentillesse est à double tranchant : cela se passe très bien avec les bonnes classes mais cela peut se passer très mal avec les classes difficiles.
Voyant que je ne suis pas beaucoup plus respecté aujourd'hui qu'à mes débuts dans l'enseignement, et que certains collègues débutants se débrouillent mieux que moi en matière de gestion de classe, je passe des concours pour me reconvertir (il n'y a pas que cette raison qui m'a poussé à fuir mais c'est la principale).
J'ai pu observer que les élèves sont 100 fois plus sensibles à la "posture" et "l'autorité naturelle" de l'enseignant (le fait d'avoir un air pas commode, d'impressionner, ...) qu'aux punitions et mots aux parents, qui sont assez inefficaces et peu dissuasifs.
Il ne fait pas bon d'être "gentil" dans l'EN aujourd'hui au vu de la dégradation du comportement des élèves et de l'inversion des valeurs qui règne aujourd'hui (la hiérarchie qui nous rend bien souvent responsable de l'indiscipline des élèves). Être un prof pas respecté, c'est être victime mais avant tout être coupable aux yeux de la direction, des parents et des élèves.
Comme tu es en début de carrière, à toi de voir si tu penses avoir une marge de progression significative en matière d'autorité.
- eolyenNiveau 8
Un prof d'Histoire a écrit:
J'ai pu observer que les élèves sont 100 fois plus sensibles à la "posture" et "l'autorité naturelle" de l'enseignant (le fait d'avoir un air pas commode, d'impressionner, ...) qu'aux punitions et mots aux parents, qui sont assez inefficaces et peu dissuasifs.
Il ne fait pas bon d'être "gentil" dans l'EN aujourd'hui au vu de la dégradation du comportement des élèves et de l'inversion des valeurs qui règne aujourd'hui (la hiérarchie qui nous rend bien souvent responsable de l'indiscipline des élèves). Être un prof pas respecté, c'est être victime mais avant tout être coupable aux yeux de la direction, des parents et des élèves.
Comme tu es en début de carrière, à toi de voir si tu penses avoir une marge de progression significative en matière d'autorité.
C'est exactement mon opinion , à quoi j'ajouterai qu'il convient de se questionner si la posture (fonction) de "gendarme" qui tend à devenir le quotidien dans le métier est quelquechose que l'on supporte/souhaite supporter. Bien sûr cela dépend des situations et du public auquel on enseigne, mais en collège voire lycée, devoir faire la discipline me semble être devenu une des principales taches du métier, avec la pénibilité qui en résulte.
- MitcindyNiveau 10
eolyen a écrit:Un prof d'Histoire a écrit:
J'ai pu observer que les élèves sont 100 fois plus sensibles à la "posture" et "l'autorité naturelle" de l'enseignant (le fait d'avoir un air pas commode, d'impressionner, ...) qu'aux punitions et mots aux parents, qui sont assez inefficaces et peu dissuasifs.
Il ne fait pas bon d'être "gentil" dans l'EN aujourd'hui au vu de la dégradation du comportement des élèves et de l'inversion des valeurs qui règne aujourd'hui (la hiérarchie qui nous rend bien souvent responsable de l'indiscipline des élèves). Être un prof pas respecté, c'est être victime mais avant tout être coupable aux yeux de la direction, des parents et des élèves.
Comme tu es en début de carrière, à toi de voir si tu penses avoir une marge de progression significative en matière d'autorité.
C'est exactement mon opinion , à quoi j'ajouterai qu'il convient de se questionner si la posture (fonction) de "gendarme" qui tend à devenir le quotidien dans le métier est quelquechose que l'on supporte/souhaite supporter. Bien sûr cela dépend des situations et du public auquel on enseigne, mais en collège voire lycée, devoir faire la discipline me semble être devenu une des principales taches du métier, avec la pénibilité qui en résulte.
C'est tout à fait vrai pour les classes pénibles, pas pour les classes sympas.
Pour les classes pénibles, je suis obligée de me transformer en prof atroce, tout comme je les déteste moi-même. Froide, pas un sourire, cassante et moqueuse au moindre faux pas, pointilleuse et très exigeante. J'ai remarqué que dans ces cas là, le moindre compliment lâché est vu comme du pain béni alors que si on est sympa, ils vous marchent dessus.
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