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- lene75Prophète
Bah euh, on ne "vire" pas un élève comme ça, il faut y aller, quand même, avant d'être exclu, et un élève "viré" d'un établissement est rescolarisé dans un autre, même quand il a plus de 16 ans. Donc il ne disparaît pas de la circulation. Il se retrouve ailleurs. Et son lycée d'origine a toutes les chances d'en récupérer un autre par un échange de bons procédés.
- floflo1010Niveau 6
Il me revient un souvenir d'un formateur à l'iufm qui nous avait dit qu'avec une classe il avait tout essayé et toujours refus de travailler. Il nous a dit qu'il a sorti l'équipe et a lu devant les élèves. Pareil, sideration, les élèves se mettent à lui dire qu'il n'avait pas le droit... Il en a profité pour s'infiltrer dans la brèche mais cela n'a pas marché toute l'année....
- zigmag17Guide spirituel
Quand on peut le faire il faut les prendre à contre-pied, ça marche bien. Mais toujours pareil: l'exercice a ses limites car cela ne fonctionne qu'avec des élèves assez dociles pour faire en sorte que ça marche. Et puis l'effet de surprise, comme son nom l'indique , ne dure qu'un temps : celui de la surprise. Les élèves ont tôt fait d'être blasés. Pour les classes vraiment infernales, je n'ai pas de recette mais (et?) je sais par expérience que ça fait beaucoup souffrir, on se sent si démuni et si peu aidé.floflo1010 a écrit:Il me revient un souvenir d'un formateur à l'iufm qui nous avait dit qu'avec une classe il avait tout essayé et toujours refus de travailler. Il nous a dit qu'il a sorti l'équipe et a lu devant les élèves. Pareil, sideration, les élèves se mettent à lui dire qu'il n'avait pas le droit... Il en a profité pour s'infiltrer dans la brèche mais cela n'a pas marché toute l'année....
- Lord StevenExpert
lene75 a écrit:Dans un lycée public en France, non, on n'a pas ce droit. Même les redoublants de terminale, on doit les reprendre s'il reste de la place. La seule chose, éventuellement, c'est d'orienter un élève dans une section qui n'existe pas dans l'établissement. C'est comme ça qu'on peut se récupérer les élèves que d'autres ne veulent plus.
Je pense en effet que c'est ce que veut dire Aed. Exerçant moi-même en Lorraine, je peux confirmer qu'il y a des lycées sans section stmg ou sti donc on peut se "débarrasser" de la sorte d'un élève problématique.
_________________
If you play with a cat, you should mind his scratch
- lavidaNiveau 3
Mahogany a écrit:Bonjour,
Je suis stagiaire en lycée dans un établissement plutôt difficile (qui frise le REP mais n'a pas la labellisation). Je rencontre beaucoup de difficultés avec une classe de première techno. En effet, malgré un plan de classe, des avertissements + heure de colle avec travail à rendre noté (en moyenne 2/ cours), de la valorisation (entretien en fin de cours avec un élève, parler du potentiel global de la classe), rien ne marche. C'est la classe en général qui est problématique et pas simplement que quelques éléments. Résultat: je suis dans une classe inaudible où j'avance péniblement et où je sais que je ne suis pas écoutée. Je continue quand même parce que rester planté à les fusiller du regard ne marche pas (déjà testé). J'ai pas de technique, la dernière en date (aujourd'hui) je tente l'appel aux parents. Je l'ai fait avec une élève qui avait déjà eu une heure de colle et je verrai si ça a fonctionné ou pas dans la semaine. La mère s'est montrée à l'écoute et a dit qu'elle ferait une mise au point avec elle ce soir.
Je suis désespérée. Les collègues ne sont pas d'une grande aide, à part me dire que je suis la cheffe, capitaine ça ne m'aide pas des masses. Pire, j'ai l'impression que je suis nulle, que j'ai toutes les clés en main mais que je n'arrive pas à avancer. Ca me culpabilise. Pareil le CPE me dit de faire des cours de mnémotechnie (les faire dessiner pour qu'ils apprennent le cours) ou pratiquer l'humour. Sauf qu'ils me prennent déjà pour une bille donc c'est à double tranchant. Je ferais de l'humour si j'étais respectée mais là c'est pas le cas.
Des pistes pour m'aider à débloquer la situation?
PS: Je passe aussi pour la gentille de service. Effectivement, je n'ai pas un caractère très affirmé ça doit jouer aussi. Est-ce qu'il y'a des profs introvertis? Comment faites-vous?
Merci beaucoup
Salut, je me reconnais tout à fait dans ton message. Je suis stagiaire également, j'ai une classe difficile (des 4eme) à gérer (dans un collège qui lui aussi frise le REP mais n'en a pas non plus la labellisation) et je ne sais plus quels moyens employer. Au début de l'année j'ai dû être trop "gentille", et par exemple la semaine dernière j'en ai collé 2 qui perturbaient beaucoup le cours et qui en plus me répondaient insolemment, et ils s'en sont offusqués car "c'est pas que nous, toute la classe parle". Ce qui est vrai je trouve, mais je ne vais pas coller les 20 sur 30 qui sont bavards? Donc je passe pour une prof injuste.
Pour ma part, mes collègues sont de mon côté. Ils m'ont dit que j'avais récolté une classe vraiment difficile et que parfois il ne faut pas se poser 30 000 questions, "parfois tu n'y peux rien, c'est la classe, pas toi". ça me déculpabilise beaucoup. Mais c'est frustrant car je n'arrive pas à les intéresser, certains ne prennent même pas le cours, beaucoup n'apprennent même pas pour les contrôles, tout prétexte est bon pour partir au clash avec moi. J'en viens à être un peu dépitée et à me demander "mais qu'ai-je fait pour qu'ils soient si réfractaires?", mais je crois que ça n'est pas contre moi. Peut-être contre l'adulte ?
Pour l'humour, ça peut être une bonne arme, mais c'est vrai que les élèvent peuvent aussi vite te prendre pour la bonne poire de service. Je suis prudente sur ce terrain aussi, mais je ne m'interdis pas quelques traits d'humour.
"je suis dans une classe inaudible où j'avance péniblement et où je sais que je ne suis pas écoutée." = c'est exactement mon impression aussi. C'est assez décourageant. Au dernier cours, je dis une phrase, et j'entends un ou une élève qui m'imite dans mon dos pour faire rire la galerie. Donc je ne suis pas écoutée, mais en plus on se fout de moi Pourtant 2 élèves ont été exclus temporairement du bahut après un incident dans mon cours; la CPE, l'assistante sociale sont intervenues dans leur classe, mais ça les calme l'heure d'après et c'est reparti.
La valorisation, j'ai essayé aussi, en parlant en fin d'heure à un élève entre 4 yeux, il a dit "oui oui" et m'a pourri le cours d'après comme d'habitude. Donc je suis un peu à court d'idées.
Parfois, je laisse passer: je sais que tel élève est difficilement gérable, alors s'il se tait mais qu'il garde son manteau et n'écrit pas, je ne dis rien. Je culpabilise car j'ai l'impression que c'est rendre les armes, mais avec cet élève, ça part toujours au clash, et parfois je n'ai pas envie que ça monte dans les tons. D'autres fois je vais insister, ça va monter, je mets une heure de colle ou un rapport en fonction de ce qu'il m'a dit ou ce qu'il a fait après.
Parfois, je me concentre sur ceux qui bossent, et là j'attends la réunion parents-profs et le conseil de classe qui arrivent bientôt, pour essayer de vraiment dire tout ce qui ne va pas. Je ne vais pas non plus me priver dans les bulletins.
Et en plus, je ressors de ces heures en me disant "si j'étais inspectée avec cette classe, je ne serais pas titularisée".
Bref, j'espère que tu te sentiras moins seule en lisant mon message !
- menerveOracle
Lavida... C'est un reprôche d'eleves fréquents "mais les autres aussi, c'est injuste".
Je réplique "la vie est injuste." Je prends l'exemple des contrôles routiers... Je passe à 55 km/h au lieu de 50, un contrôle de police, amende et point en moins... La veille quelqu'un est passé à 70 et n'a pas eu de contrôle.
Je réplique "la vie est injuste." Je prends l'exemple des contrôles routiers... Je passe à 55 km/h au lieu de 50, un contrôle de police, amende et point en moins... La veille quelqu'un est passé à 70 et n'a pas eu de contrôle.
- MalavitaÉrudit
berzeko a écrit:
Pour l'op si tu as ces profils d'élèves en effet c'est pas de chance. L'affect marche énormément comme dit plus haut et attention tu peux te retrouver avec TOUTE la classe liguée contre toi (dans la connerie ça soude) et là ça peut vite tourner au cauchemar. Montre leur que tu t'en fous s'ils ne bossent pas et que toi tu sais ce que tu vaux. Rappelle leur régulièrement les enjeux (qu'ils ont tendance à oublier) et ne soit pas trop exigeante avec toi-même. S'ils bossent même un peu c'est déjà pas mal selon certaines classes. Demande à des gens plus expérimentés avec ce genre de classe de t'aider et dis toi que c'est vraiment les plus difficiles. J'ai beaucoup de respect pour mes collègues qui font ça tous comme en LP, où il faut une force de conviction bien supérieure aux élèves du général auquel j'ai eu le plaisir de faire parfois cours (option) ce qui fait vraiment du bien.
Merci ! Mais personnellement, j'admire les collègues de STMG car dans mon établissement, ce sont eux qui posent le plus de problèmes et qui cumulent mauvais états d'esprits revendicatifs, problèmes de comportement, triche généralisée...
A côté, mes classes sont des anges...
Et pour répondre au sujet, les élèves jouent souvent à tenter de nous manipuler en disant qu'avec un tel professeur, cela se passe bien et autres joyeusetés. Souvent ce type de classe pose problème à tout le monde.
Sinon, quand il trouve cela trop injuste je leur lâche que c'est la règle des 5 C.
- BaldredSage
berzeko a écrit:Je rejoins beaucoup de choses sur les classes en STMG pour n'avoir que ça ou presque. En même temps, en mettant que des élèves à problèmes dans la même classe on s'attend à quoi réellement ? Et les collègues qui nous crachent dessus "parce que tu comprends c'est pas une vraie matière" ou "classe poubelle bon courage hein, moi je pourrais pas ". Forcément avec des petits de seconde ou des spécialités en langues c'est pas la même difficulté. Ce qui me fait dire également que quand on fait un VRAI travail de sélection en seconde on arrive à avoir des classes à peu près normale même en STMG. En fait, si la direction et l'ensemble des équipes faisaient bien leur boulot on aurait pas à gérer des classes digne du pandémonium. C'est comme reprendre un élève viré de x établissements qui visiblement se fiche totalement de l'école : pourquoi continuer ? Pourquoi nous infliger ça et à ses camarades ? Juste parce qu'on a décidé que c'était comme ça ? Qui ? Un mec dans un bureau planqué encore. Ayons un peu de bon sens.
Pour l'op si tu as ces profils d'élèves en effet c'est pas de chance. L'affect marche énormément comme dit plus haut et attention tu peux te retrouver avec TOUTE la classe liguée contre toi (dans la connerie ça soude) et là ça peut vite tourner au cauchemar. Montre leur que tu t'en fous s'ils ne bossent pas et que toi tu sais ce que tu vaux. Rappelle leur régulièrement les enjeux (qu'ils ont tendance à oublier) et ne soit pas trop exigeante avec toi-même. S'ils bossent même un peu c'est déjà pas mal selon certaines classes. Demande à des gens plus expérimentés avec ce genre de classe de t'aider et dis toi que c'est vraiment les plus difficiles. J'ai beaucoup de respect pour mes collègues qui font ça tous comme en LP, où il faut une force de conviction bien supérieure aux élèves du général auquel j'ai eu le plaisir de faire parfois cours (option) ce qui fait vraiment du bien.
C'est sans doute volontaire pour renforcer ton propos mais ce que j'ai graissé pourrait induire nos jeunes collègues en erreur. C'est précisément parce que le chef d'établissement et l'ensemble des équipes depuis le collège font bien leur boulot que les STMG que tu décris existent. Tu dégaines le terme de "sélection" qui ne correspond plus à rien depuis des années dans l'EN. Le travail de tous consiste, sous la férule de l'institution, à gérer un flux, pas à sélectionner. Idéalement tout les élèves entrant en CP doivent avoir un bac le plus rapidement possible. Comme c'est évidement impossible, il se crée nécessairement une fiction, une orientation vide, un faille spatio-temporelle, des limbes. Quand j'ai commencé c'était la section comptabilité (BEP je crois), où l'on envoyait ceux qui ne pouvaient aller nulle part, c'est aujourd'hui le rôle de la STMG. C'est insultant pour tout le monde, les "vrais élèves de STMG, leurs profs, les élèves maintenus ou orientés par défaut, les conseils de classes successifs qui travaillent, alertent, signalent en pure perte.
C'est une grosse erreur d'attribuer aux collègues qui nous précèdent les absurdités que nous devons gérer. Ce ne sont pas des erreurs ou un dysfonctionnement, c'est ainsi que le système fonctionne. N'hésite pas à l'attaquer.
- berzekoNiveau 8
Baldred a écrit:berzeko a écrit:Je rejoins beaucoup de choses sur les classes en STMG pour n'avoir que ça ou presque. En même temps, en mettant que des élèves à problèmes dans la même classe on s'attend à quoi réellement ? Et les collègues qui nous crachent dessus "parce que tu comprends c'est pas une vraie matière" ou "classe poubelle bon courage hein, moi je pourrais pas ". Forcément avec des petits de seconde ou des spécialités en langues c'est pas la même difficulté. Ce qui me fait dire également que quand on fait un VRAI travail de sélection en seconde on arrive à avoir des classes à peu près normale même en STMG. En fait, si la direction et l'ensemble des équipes faisaient bien leur boulot on aurait pas à gérer des classes digne du pandémonium. C'est comme reprendre un élève viré de x établissements qui visiblement se fiche totalement de l'école : pourquoi continuer ? Pourquoi nous infliger ça et à ses camarades ? Juste parce qu'on a décidé que c'était comme ça ? Qui ? Un mec dans un bureau planqué encore. Ayons un peu de bon sens.
Pour l'op si tu as ces profils d'élèves en effet c'est pas de chance. L'affect marche énormément comme dit plus haut et attention tu peux te retrouver avec TOUTE la classe liguée contre toi (dans la connerie ça soude) et là ça peut vite tourner au cauchemar. Montre leur que tu t'en fous s'ils ne bossent pas et que toi tu sais ce que tu vaux. Rappelle leur régulièrement les enjeux (qu'ils ont tendance à oublier) et ne soit pas trop exigeante avec toi-même. S'ils bossent même un peu c'est déjà pas mal selon certaines classes. Demande à des gens plus expérimentés avec ce genre de classe de t'aider et dis toi que c'est vraiment les plus difficiles. J'ai beaucoup de respect pour mes collègues qui font ça tous comme en LP, où il faut une force de conviction bien supérieure aux élèves du général auquel j'ai eu le plaisir de faire parfois cours (option) ce qui fait vraiment du bien.
C'est sans doute volontaire pour renforcer ton propos mais ce que j'ai graissé pourrait induire nos jeunes collègues en erreur. C'est précisément parce que le chef d'établissement et l'ensemble des équipes depuis le collège font bien leur boulot que les STMG que tu décris existent. Tu dégaines le terme de "sélection" qui ne correspond plus à rien depuis des années dans l'EN. Le travail de tous consiste, sous la férule de l'institution, à gérer un flux, pas à sélectionner. Idéalement tout les élèves entrant en CP doivent avoir un bac le plus rapidement possible. Comme c'est évidement impossible, il se crée nécessairement une fiction, une orientation vide, un faille spatio-temporelle, des limbes. Quand j'ai commencé c'était la section comptabilité (BEP je crois), où l'on envoyait ceux qui ne pouvaient aller nulle part, c'est aujourd'hui le rôle de la STMG. C'est insultant pour tout le monde, les "vrais élèves de STMG, leurs profs, les élèves maintenus ou orientés par défaut, les conseils de classes successifs qui travaillent, alertent, signalent en pure perte.
C'est une grosse erreur d'attribuer aux collègues qui nous précèdent les absurdités que nous devons gérer. Ce ne sont pas des erreurs ou un dysfonctionnement, c'est ainsi que le système fonctionne. N'hésite pas à l'attaquer.
Je comprends bien ton propos, mais dans ce cas là on aura des classes de plus en plus nombreuses et de moins en moins de prof en STMG. D'ailleurs, à chaque fois que je demandais on me disait "on espère trouver un remplaçant ou un collègue à vous qui voudrait bien..." et à chaque contractuel que je voyais débarquer je lui demandais directement s'il avait une idée dans quoi il rentrait. Souvent c'était la douche froide et ils repartaient. Aujourd'hui j'ai parfois 36 STMG en classe entière (essayez d'imaginer) sur 7h par semaine. Ce que je remarque c'est que ces mêmes élèves fautes de place on les met dans le général sachant qu'ils n'ont pas le niveau justement parce qu'on sait qu'il n'y a plus de prof en STMG. Donc, vous allez vous retrouver avec le même problème que nous à force de faire ça. Je sais bien que ce n'est pas la faute des collègues qui subissent ce système débile. Je suis assez vindicatif comme ça contre ce système aussi. Mais ce n'est pas en continuant à faire ainsi parce que "ça nous arrange on les aura pas" qu'on va régler le souci. Je vous mets en garde cependant en disant qu'on doit refuser des demandes sur ces mêmes classes, car trop d'élèves faibles vu le niveau général, et vous allez donc les subir de plein fouet.
- MitcindyNiveau 10
lavida a écrit:Mahogany a écrit:Bonjour,
Je suis stagiaire en lycée dans un établissement plutôt difficile (qui frise le REP mais n'a pas la labellisation). Je rencontre beaucoup de difficultés avec une classe de première techno. En effet, malgré un plan de classe, des avertissements + heure de colle avec travail à rendre noté (en moyenne 2/ cours), de la valorisation (entretien en fin de cours avec un élève, parler du potentiel global de la classe), rien ne marche. C'est la classe en général qui est problématique et pas simplement que quelques éléments. Résultat: je suis dans une classe inaudible où j'avance péniblement et où je sais que je ne suis pas écoutée. Je continue quand même parce que rester planté à les fusiller du regard ne marche pas (déjà testé). J'ai pas de technique, la dernière en date (aujourd'hui) je tente l'appel aux parents. Je l'ai fait avec une élève qui avait déjà eu une heure de colle et je verrai si ça a fonctionné ou pas dans la semaine. La mère s'est montrée à l'écoute et a dit qu'elle ferait une mise au point avec elle ce soir.
Je suis désespérée. Les collègues ne sont pas d'une grande aide, à part me dire que je suis la cheffe, capitaine ça ne m'aide pas des masses. Pire, j'ai l'impression que je suis nulle, que j'ai toutes les clés en main mais que je n'arrive pas à avancer. Ca me culpabilise. Pareil le CPE me dit de faire des cours de mnémotechnie (les faire dessiner pour qu'ils apprennent le cours) ou pratiquer l'humour. Sauf qu'ils me prennent déjà pour une bille donc c'est à double tranchant. Je ferais de l'humour si j'étais respectée mais là c'est pas le cas.
Des pistes pour m'aider à débloquer la situation?
PS: Je passe aussi pour la gentille de service. Effectivement, je n'ai pas un caractère très affirmé ça doit jouer aussi. Est-ce qu'il y'a des profs introvertis? Comment faites-vous?
Merci beaucoup
Salut, je me reconnais tout à fait dans ton message. Je suis stagiaire également, j'ai une classe difficile (des 4eme) à gérer (dans un collège qui lui aussi frise le REP mais n'en a pas non plus la labellisation) et je ne sais plus quels moyens employer. Au début de l'année j'ai dû être trop "gentille", et par exemple la semaine dernière j'en ai collé 2 qui perturbaient beaucoup le cours et qui en plus me répondaient insolemment, et ils s'en sont offusqués car "c'est pas que nous, toute la classe parle". Ce qui est vrai je trouve, mais je ne vais pas coller les 20 sur 30 qui sont bavards? Donc je passe pour une prof injuste.
Pour ma part, mes collègues sont de mon côté. Ils m'ont dit que j'avais récolté une classe vraiment difficile et que parfois il ne faut pas se poser 30 000 questions, "parfois tu n'y peux rien, c'est la classe, pas toi". ça me déculpabilise beaucoup. Mais c'est frustrant car je n'arrive pas à les intéresser, certains ne prennent même pas le cours, beaucoup n'apprennent même pas pour les contrôles, tout prétexte est bon pour partir au clash avec moi. J'en viens à être un peu dépitée et à me demander "mais qu'ai-je fait pour qu'ils soient si réfractaires?", mais je crois que ça n'est pas contre moi. Peut-être contre l'adulte ?
Pour l'humour, ça peut être une bonne arme, mais c'est vrai que les élèvent peuvent aussi vite te prendre pour la bonne poire de service. Je suis prudente sur ce terrain aussi, mais je ne m'interdis pas quelques traits d'humour.
"je suis dans une classe inaudible où j'avance péniblement et où je sais que je ne suis pas écoutée." = c'est exactement mon impression aussi. C'est assez décourageant. Au dernier cours, je dis une phrase, et j'entends un ou une élève qui m'imite dans mon dos pour faire rire la galerie. Donc je ne suis pas écoutée, mais en plus on se fout de moi Pourtant 2 élèves ont été exclus temporairement du bahut après un incident dans mon cours; la CPE, l'assistante sociale sont intervenues dans leur classe, mais ça les calme l'heure d'après et c'est reparti.
La valorisation, j'ai essayé aussi, en parlant en fin d'heure à un élève entre 4 yeux, il a dit "oui oui" et m'a pourri le cours d'après comme d'habitude. Donc je suis un peu à court d'idées.
Parfois, je laisse passer: je sais que tel élève est difficilement gérable, alors s'il se tait mais qu'il garde son manteau et n'écrit pas, je ne dis rien. Je culpabilise car j'ai l'impression que c'est rendre les armes, mais avec cet élève, ça part toujours au clash, et parfois je n'ai pas envie que ça monte dans les tons. D'autres fois je vais insister, ça va monter, je mets une heure de colle ou un rapport en fonction de ce qu'il m'a dit ou ce qu'il a fait après.
Parfois, je me concentre sur ceux qui bossent, et là j'attends la réunion parents-profs et le conseil de classe qui arrivent bientôt, pour essayer de vraiment dire tout ce qui ne va pas. Je ne vais pas non plus me priver dans les bulletins.
Et en plus, je ressors de ces heures en me disant "si j'étais inspectée avec cette classe, je ne serais pas titularisée".
Bref, j'espère que tu te sentiras moins seule en lisant mon message !
Le gamin qui t'imite, tu ne peux pas le "mater" un bon coup ?
Par exemple, tu l'interroges au tableau sur ce que tu viens de dire, tu lui dis qu'il va faire une présentation notée etc... et tu dis bien que dans ton barème, il y aura une partie "savoir communiquer, savoir être devant public"... et le jour J, tu vois comment il se débrouille.
Je peux t'assurer que ça va en refroidir plus d'un pour t'imiter la prochaine fois. De plus, il comprendra "dans sa chair" ce que cela va veut dire de parler, de s'exposer devant public et réfléchira deux fois avant de se moquer de quelqu'un d'autre. J'ai eu des STMG et des bac pro et ce genre de "rituel", instauré régulièrement, calme en général le plus grand nombre. Cela a plusieurs avantages. Ce sont les élèves qui s'exposent. Toi, tu juges tranquille de ton bureau, ça leur apprend la prise de parole devant le public, ça calme la classe, qui a peur de son prochain passage (on entend les mouches voler), ils sont obligés de bosser leur présentation en classe (ils savent bien que la non préparation de leur présentation les expose au "casse-gueule" devant les camarades (comme nous en sorte quand nous ne préparons pas nos cours ) et l'inspecteur est content (on ne fait pas de cours magistral). L'année dernière, j'ai eu une paix royale avec mes STMG avec cette méthode.
- lene75Prophète
Mais on en fait quoi, de ces élèves qui n'en sont pas mais qu'il faut garder coûte que coûte dans des classes contre leur volonté pour une raison qui m'échappe ?
Cette année j'ai une classe constituée non pas de gros durs, mais d'élèves qui ne se cachent pas du fait qu'ils ne veulent pas être là et qu'ils ne comprennent pas ce que faire des études pourrait bien leur apporter. Ce ne sont pas des élèves qui ont des ambitions mais ne peuvent pas s'empêcher de faire les imbéciles. Ce sont des élèves qui sont totalement indifférents au fait que le cours puisse se dérouler ou non puisqu'ils pensent que ça ne leur apportera rien.
Et qu'on ne se trompe pas, cela ne cesse pas après le bac. Les BTS sont encore pires et je comprends encore moins pourquoi ils viennent et pourquoi on les garde. On les garde soi-disant parce qu'ils ont le droit d'être scolarisés. Soit, mais dans les faits ils ne le sont pas, ils sont tout au mieux gardés, puisqu'ils empêchent les cours de se dérouler. Et pendant ce temps-là, ils empêchent les autres de bénéficier de leur droit à l'instruction, en empêchant les cours dans leurs classes, en épuisant les enseignants qui ont ensuite plus de mal à se consacrer à leurs autres classes, en provoquant des arrêts maladies, en étant la cause directe de démissions et en dissuadant bien des gens compétents de s'engager dans le métier. En effet, comme ailleurs, notre lycée manque de façon récurrente d'enseignants dans ces séries, mais ils dégoûtent aussi un certain nombre de prétendants aux matières générales de s'engager dans l'enseignement parce qu'ils savent qu'ils auront au moins une partie de leur service avec ces classes.
Et par effet d'entraînement, des élèves qui veulent faire des études et qui seraient "tenables" s'ils savaient risquer leur place imitent les comportements des autres, rendant ces classes ingérables.
Ce n'est ni de la faute des enseignants de seconde, ni de ceux de collège, ni des chefs d'établissement. C'est mécanique à partir du moment où on considère que chaque adolescent a le droit d'être scolarisé dans une classe et de passer de classe en classe quoi qu'il fasse, aussi bien en termes de travail que de comportement, quitte, dans le pire des cas, à se balader d'établissement en établissement. Arrivés en terminale, les élèves commencent à bien connaître le système et à savoir que, quoi qu'ils fassent, ils ne risquent rien. Quand on a de la chance, ils ont des parents qui les tiennent un peu, mais la plupart du temps, on est tout simplement impuissant.
Édit : Mitcindy, je pense qu'on n'a pas le même genre d'élèves (ou pas la même personnalité et donc pas la même capacité à leur faire peur). Faire venir un STMG au tableau en guise de punition, c'est bien la dernière chose que je ferais. Ils n'attendent que ça, d'avoir une scène et un public (acquis à leur cause et pas à celle du prof) pour leur bazar. Ça se sont des méthodes que j'utilise avec mes STI choupinets qui sont "joueurs" mais pas ascolaires, et pas toujours tendres avec leurs camarades. Mais je ne m’amuserais pas à ça avec des STMG, ou plutôt j'ai été vaccinée de le faire.
Cette année j'ai une classe constituée non pas de gros durs, mais d'élèves qui ne se cachent pas du fait qu'ils ne veulent pas être là et qu'ils ne comprennent pas ce que faire des études pourrait bien leur apporter. Ce ne sont pas des élèves qui ont des ambitions mais ne peuvent pas s'empêcher de faire les imbéciles. Ce sont des élèves qui sont totalement indifférents au fait que le cours puisse se dérouler ou non puisqu'ils pensent que ça ne leur apportera rien.
Et qu'on ne se trompe pas, cela ne cesse pas après le bac. Les BTS sont encore pires et je comprends encore moins pourquoi ils viennent et pourquoi on les garde. On les garde soi-disant parce qu'ils ont le droit d'être scolarisés. Soit, mais dans les faits ils ne le sont pas, ils sont tout au mieux gardés, puisqu'ils empêchent les cours de se dérouler. Et pendant ce temps-là, ils empêchent les autres de bénéficier de leur droit à l'instruction, en empêchant les cours dans leurs classes, en épuisant les enseignants qui ont ensuite plus de mal à se consacrer à leurs autres classes, en provoquant des arrêts maladies, en étant la cause directe de démissions et en dissuadant bien des gens compétents de s'engager dans le métier. En effet, comme ailleurs, notre lycée manque de façon récurrente d'enseignants dans ces séries, mais ils dégoûtent aussi un certain nombre de prétendants aux matières générales de s'engager dans l'enseignement parce qu'ils savent qu'ils auront au moins une partie de leur service avec ces classes.
Et par effet d'entraînement, des élèves qui veulent faire des études et qui seraient "tenables" s'ils savaient risquer leur place imitent les comportements des autres, rendant ces classes ingérables.
Ce n'est ni de la faute des enseignants de seconde, ni de ceux de collège, ni des chefs d'établissement. C'est mécanique à partir du moment où on considère que chaque adolescent a le droit d'être scolarisé dans une classe et de passer de classe en classe quoi qu'il fasse, aussi bien en termes de travail que de comportement, quitte, dans le pire des cas, à se balader d'établissement en établissement. Arrivés en terminale, les élèves commencent à bien connaître le système et à savoir que, quoi qu'ils fassent, ils ne risquent rien. Quand on a de la chance, ils ont des parents qui les tiennent un peu, mais la plupart du temps, on est tout simplement impuissant.
Édit : Mitcindy, je pense qu'on n'a pas le même genre d'élèves (ou pas la même personnalité et donc pas la même capacité à leur faire peur). Faire venir un STMG au tableau en guise de punition, c'est bien la dernière chose que je ferais. Ils n'attendent que ça, d'avoir une scène et un public (acquis à leur cause et pas à celle du prof) pour leur bazar. Ça se sont des méthodes que j'utilise avec mes STI choupinets qui sont "joueurs" mais pas ascolaires, et pas toujours tendres avec leurs camarades. Mais je ne m’amuserais pas à ça avec des STMG, ou plutôt j'ai été vaccinée de le faire.
- MitcindyNiveau 10
Tu en as peut-être des particulièrement gratinés... Je ne peux pas juger.
En revanche, j'ai souvent eu des STMG et aussi des bacs pro. Dans l'ensemble, j'ai constaté que sous leurs airs de "kéké", se cachaient souvent des élèves peu confiants en eux... près à tester du prof pour remonter artificiellement leur estime de soi.
Il faut arriver à isoler les meneurs mais c'est sûr que ce n'est pas facile.
Et puis le tableau n'est pas une punition.
En revanche, j'ai souvent eu des STMG et aussi des bacs pro. Dans l'ensemble, j'ai constaté que sous leurs airs de "kéké", se cachaient souvent des élèves peu confiants en eux... près à tester du prof pour remonter artificiellement leur estime de soi.
Il faut arriver à isoler les meneurs mais c'est sûr que ce n'est pas facile.
Et puis le tableau n'est pas une punition.
- lene75Prophète
Question un peu HS, mais je suis curieuse : Mitcindy, tu enseignes dans une région frontalière pour avoir des classes de STMG en allemand ??? Il nous arrive parfois d'avoir quelques STMG qui font de l'allemand, mais c'est une poignée et c'est vraiment le haut du panier. Cette année je n'en ai aucun. Ils font tous espagnol. J'ai du mal à imaginer par quel alignement de planètes on pourrait avoir 30 STMG qui fassent allemand dans un établissement.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lavidaNiveau 3
Mitcindy a écrit:lavida a écrit:Mahogany a écrit:Bonjour,
Je suis stagiaire en lycée dans un établissement plutôt difficile (qui frise le REP mais n'a pas la labellisation). Je rencontre beaucoup de difficultés avec une classe de première techno. En effet, malgré un plan de classe, des avertissements + heure de colle avec travail à rendre noté (en moyenne 2/ cours), de la valorisation (entretien en fin de cours avec un élève, parler du potentiel global de la classe), rien ne marche. C'est la classe en général qui est problématique et pas simplement que quelques éléments. Résultat: je suis dans une classe inaudible où j'avance péniblement et où je sais que je ne suis pas écoutée. Je continue quand même parce que rester planté à les fusiller du regard ne marche pas (déjà testé). J'ai pas de technique, la dernière en date (aujourd'hui) je tente l'appel aux parents. Je l'ai fait avec une élève qui avait déjà eu une heure de colle et je verrai si ça a fonctionné ou pas dans la semaine. La mère s'est montrée à l'écoute et a dit qu'elle ferait une mise au point avec elle ce soir.
Je suis désespérée. Les collègues ne sont pas d'une grande aide, à part me dire que je suis la cheffe, capitaine ça ne m'aide pas des masses. Pire, j'ai l'impression que je suis nulle, que j'ai toutes les clés en main mais que je n'arrive pas à avancer. Ca me culpabilise. Pareil le CPE me dit de faire des cours de mnémotechnie (les faire dessiner pour qu'ils apprennent le cours) ou pratiquer l'humour. Sauf qu'ils me prennent déjà pour une bille donc c'est à double tranchant. Je ferais de l'humour si j'étais respectée mais là c'est pas le cas.
Des pistes pour m'aider à débloquer la situation?
PS: Je passe aussi pour la gentille de service. Effectivement, je n'ai pas un caractère très affirmé ça doit jouer aussi. Est-ce qu'il y'a des profs introvertis? Comment faites-vous?
Merci beaucoup
Salut, je me reconnais tout à fait dans ton message. Je suis stagiaire également, j'ai une classe difficile (des 4eme) à gérer (dans un collège qui lui aussi frise le REP mais n'en a pas non plus la labellisation) et je ne sais plus quels moyens employer. Au début de l'année j'ai dû être trop "gentille", et par exemple la semaine dernière j'en ai collé 2 qui perturbaient beaucoup le cours et qui en plus me répondaient insolemment, et ils s'en sont offusqués car "c'est pas que nous, toute la classe parle". Ce qui est vrai je trouve, mais je ne vais pas coller les 20 sur 30 qui sont bavards? Donc je passe pour une prof injuste.
Pour ma part, mes collègues sont de mon côté. Ils m'ont dit que j'avais récolté une classe vraiment difficile et que parfois il ne faut pas se poser 30 000 questions, "parfois tu n'y peux rien, c'est la classe, pas toi". ça me déculpabilise beaucoup. Mais c'est frustrant car je n'arrive pas à les intéresser, certains ne prennent même pas le cours, beaucoup n'apprennent même pas pour les contrôles, tout prétexte est bon pour partir au clash avec moi. J'en viens à être un peu dépitée et à me demander "mais qu'ai-je fait pour qu'ils soient si réfractaires?", mais je crois que ça n'est pas contre moi. Peut-être contre l'adulte ?
Pour l'humour, ça peut être une bonne arme, mais c'est vrai que les élèvent peuvent aussi vite te prendre pour la bonne poire de service. Je suis prudente sur ce terrain aussi, mais je ne m'interdis pas quelques traits d'humour.
"je suis dans une classe inaudible où j'avance péniblement et où je sais que je ne suis pas écoutée." = c'est exactement mon impression aussi. C'est assez décourageant. Au dernier cours, je dis une phrase, et j'entends un ou une élève qui m'imite dans mon dos pour faire rire la galerie. Donc je ne suis pas écoutée, mais en plus on se fout de moi Pourtant 2 élèves ont été exclus temporairement du bahut après un incident dans mon cours; la CPE, l'assistante sociale sont intervenues dans leur classe, mais ça les calme l'heure d'après et c'est reparti.
La valorisation, j'ai essayé aussi, en parlant en fin d'heure à un élève entre 4 yeux, il a dit "oui oui" et m'a pourri le cours d'après comme d'habitude. Donc je suis un peu à court d'idées.
Parfois, je laisse passer: je sais que tel élève est difficilement gérable, alors s'il se tait mais qu'il garde son manteau et n'écrit pas, je ne dis rien. Je culpabilise car j'ai l'impression que c'est rendre les armes, mais avec cet élève, ça part toujours au clash, et parfois je n'ai pas envie que ça monte dans les tons. D'autres fois je vais insister, ça va monter, je mets une heure de colle ou un rapport en fonction de ce qu'il m'a dit ou ce qu'il a fait après.
Parfois, je me concentre sur ceux qui bossent, et là j'attends la réunion parents-profs et le conseil de classe qui arrivent bientôt, pour essayer de vraiment dire tout ce qui ne va pas. Je ne vais pas non plus me priver dans les bulletins.
Et en plus, je ressors de ces heures en me disant "si j'étais inspectée avec cette classe, je ne serais pas titularisée".
Bref, j'espère que tu te sentiras moins seule en lisant mon message !
Le gamin qui t'imite, tu ne peux pas le "mater" un bon coup ?
Par exemple, tu l'interroges au tableau sur ce que tu viens de dire, tu lui dis qu'il va faire une présentation notée etc... et tu dis bien que dans ton barème, il y aura une partie "savoir communiquer, savoir être devant public"... et le jour J, tu vois comment il se débrouille.
Je peux t'assurer que ça va en refroidir plus d'un pour t'imiter la prochaine fois. De plus, il comprendra "dans sa chair" ce que cela va veut dire de parler, de s'exposer devant public et réfléchira deux fois avant de se moquer de quelqu'un d'autre. J'ai eu des STMG et des bac pro et ce genre de "rituel", instauré régulièrement, calme en général le plus grand nombre. Cela a plusieurs avantages. Ce sont les élèves qui s'exposent. Toi, tu juges tranquille de ton bureau, ça leur apprend la prise de parole devant le public, ça calme la classe, qui a peur de son prochain passage (on entend les mouches voler), ils sont obligés de bosser leur présentation en classe (ils savent bien que la non préparation de leur présentation les expose au "casse-gueule" devant les camarades (comme nous en sorte quand nous ne préparons pas nos cours ) et l'inspecteur est content (on ne fait pas de cours magistral). L'année dernière, j'ai eu une paix royale avec mes STMG avec cette méthode.
Bonjour,
En fait, je n'ai pas réussi à voir qui c'était. J'écris au tableau, j'en entends un qui m'imite mais je ne sais pas qui c'est. J'espère le démasquer bientôt ^^
La classe est solidaire en plus, ça pouffe de rire, les autres savent qui c'est.
- lavidaNiveau 3
menerve a écrit:Lavida... C'est un reprôche d'eleves fréquents "mais les autres aussi, c'est injuste".
Je réplique "la vie est injuste." Je prends l'exemple des contrôles routiers... Je passe à 55 km/h au lieu de 50, un contrôle de police, amende et point en moins... La veille quelqu'un est passé à 70 et n'a pas eu de contrôle.
Pas mal cette image !
- MitcindyNiveau 10
Lavida.
Patience, tu vas bientôt le savoir et là... pas de quartier.
N'oublie pas de récompenser ceux qui se comportent bien. pour te les mettre dans la poche.
Patience, tu vas bientôt le savoir et là... pas de quartier.
N'oublie pas de récompenser ceux qui se comportent bien. pour te les mettre dans la poche.
- NanouVNiveau 6
Laissons la gauche et la droite en-dehors de ça ! En matière d'éducation, la bêtise et la raison fonctionnement indifféremment des votes
Autant, je suis d'accord sur le fait que maintenir dans le cursus général des élèves incapables de suivre est ridicule, autant je ne vois pas comment, à 13 ans, on peut décemment leur imposer un apprentissage sans issue de secours...
Déjà qu'en 3ème, c'est la panique à bord pour réfléchir à l'orientation...
L'idéal ne serait-il pas de casser ce bip de collège unique pour que les loulous qui en ont besoin soient dans un cursus vraiment consacré à la transmission des fondamentaux indispensables au quotidien et à l'orientation ?
Autant, je suis d'accord sur le fait que maintenir dans le cursus général des élèves incapables de suivre est ridicule, autant je ne vois pas comment, à 13 ans, on peut décemment leur imposer un apprentissage sans issue de secours...
Déjà qu'en 3ème, c'est la panique à bord pour réfléchir à l'orientation...
L'idéal ne serait-il pas de casser ce bip de collège unique pour que les loulous qui en ont besoin soient dans un cursus vraiment consacré à la transmission des fondamentaux indispensables au quotidien et à l'orientation ?
- NanouVNiveau 6
La solution me semble à la fois très simple et inatteignable (merci le gouvernement !) : plus de moyens.
Mais, non, on ne peut pas condamner des élèves qui, je le rappelle, restent des enfants / adolescents.
Non, on ne peut pas condamner les parents par principe. Que celui qui est sûr à 100% de connaître la meilleure manière (et universelle, s'il-vous-plaît) d'élever un enfant le dise tout de suite. Ça fait des siècles que les grands esprits y réfléchissent et élaborent des théories.
Mais, non, on ne peut pas condamner des élèves qui, je le rappelle, restent des enfants / adolescents.
Non, on ne peut pas condamner les parents par principe. Que celui qui est sûr à 100% de connaître la meilleure manière (et universelle, s'il-vous-plaît) d'élever un enfant le dise tout de suite. Ça fait des siècles que les grands esprits y réfléchissent et élaborent des théories.
- InvitéInvité
Je ne vais pas ajouter grand chose à la choucroute mais moi aussi on m'a souvent dit que j'étais trop gentille. J'ai longtemps cherché à imiter d'autres collègues, ce qui n'est jamais une très bonne idée et me forme moi-même, en lisant des b bouquins sur la gestion de classe. C'est la chose la plus difficile, j'espère qu'on trouve sa façon de faire avec le temps et l'expérience.
- MahoganyNiveau 1
Je donne un peu de mes nouvelles. C'est toujours chaotique avec une seconde, une classe se met à jeter des projectiles et un projectile (stylo) a frôlé l'oeil d'un camarade. Le CPE insinue que c'est de ma faute (ce qui en soi peut se défendre, mais un peu de solidarité ne serait pas de refus) parce que le gosse auteur du lancer de stylo s'est plaint. Je pense avoir une marge de manoeuvre avec eux, je vais suivre avec plus de force les conseils de Zigmag.
Concernant les 1ère, je perds la main. J'ai beau en exclure une pour marquer le coup et me débarrasser aussi d'un élément problématique (conseil de discipline qui se profile). Ca n'a aucune incidence sur la classe: ils continuent de parler et de se lancer des stylos sous mon nez. J'en viens à me demander si je vais continuer à faire des activités (mais ça la fout mal, parce que je suis stagiaire donc potentielle inspection avec cette classe). Je me sens très démunie, les heures de colle ne fonctionnent pas. J'ai téléphoné à la mère d'une élève, son comportement n'a pas changé.
Concernant les 1ère, je perds la main. J'ai beau en exclure une pour marquer le coup et me débarrasser aussi d'un élément problématique (conseil de discipline qui se profile). Ca n'a aucune incidence sur la classe: ils continuent de parler et de se lancer des stylos sous mon nez. J'en viens à me demander si je vais continuer à faire des activités (mais ça la fout mal, parce que je suis stagiaire donc potentielle inspection avec cette classe). Je me sens très démunie, les heures de colle ne fonctionnent pas. J'ai téléphoné à la mère d'une élève, son comportement n'a pas changé.
- MitcindyNiveau 10
Bonjour,
As-tu réussi à cibler tous les meneurs ?
Ceux là doivent être sévèrement punis (pas une punition à la gomme).
Tu pourrais leur faire à chacun copier le règlement intérieur en entier.
Et ils ne reviennent pas à ton cours avant d'avoir fait la punition.
Et à chaque écart, rebelote.
Vraiment, c'est révoltant ce que tu racontes !
Je connais une prof qui fait recopier le règlement intérieur à chaque tout petit écart. 8 pages !
As-tu réussi à cibler tous les meneurs ?
Ceux là doivent être sévèrement punis (pas une punition à la gomme).
Tu pourrais leur faire à chacun copier le règlement intérieur en entier.
Et ils ne reviennent pas à ton cours avant d'avoir fait la punition.
Et à chaque écart, rebelote.
Vraiment, c'est révoltant ce que tu racontes !
Je connais une prof qui fait recopier le règlement intérieur à chaque tout petit écart. 8 pages !
- issoireNiveau 9
Les classes de STMG mercatiques sont les pires se sont en principe des « futurs commerciaux » mais se sont ceux qui ne peuvent aller nulle part, si tu peux choisir a l’avenir prend les STMG comptabilité ( depuis il y a eu la reforme du Bac) ils sont plus scolaires. La dernière STMG mercatique que j’ai eu ( il y a 6 ans ) en province était épouvantable, j’ai serré les dents ( je partais l’année suivante) j’ai eu droit aussi a vous êtes trop gentille mais je n’avais pas de soutien de la hiérarchie ( classe poubelle 2 bracelets électroniques dans la classe, le plus gentil celui qui est revenu de prison dans l’année qui avait conscience de l’importance des études) . Je me suis « vengée » en fin d’année sur les appréciations sur Parcoursup ( avec insolent et autres gentillesses) pour ceux qui voulaient aller en BTS ou IUT. Je suis en BTS maintenant c’est correct.
- BlinkarticaNiveau 4
Face à une classe difficile, c'est bien d'agir avec les autres collègues et les CPEs et AEDs s'ils connaissent la classe mais aussi d'en parler à la direction (les classes de STMG à 35, ça me fait halluciner qu'on autorise encore ça : j'ai fait pas mal d'établissements qui limitent à 20-25 élèves dans les classes réputées difficiles ou à faible niveau). Si ça commence à sérieusement dériver, il faut souvent un électrochoc : la venue du proviseur et du CPE pour mettre les points sur les I. Après, il faut une manière de faire ferme en posant les règles tout de suite et dès qu'il y a un problème, la sanction prévue selon ces règles. Pour pas mal d'élèves, le fait d'appeler les parents peut aussi contribuer à l'électrochoc. Certains parents ne regardent pas de près le contenu des cours mais quand on les appelle et qu'on leur explique le type de co**eries que fait leur enfant, ils peuvent passer un savon qui peut être efficace. C'est ensuite que la gentillesse va permettre d'avancer.
Quand je dis tout ça, ce n'est pas que je pense que c'est facile mais qu'il faut arriver avec la cavalerie et pas tout seul. Et malgré tout cela, il y a des classes qui restent horribles jusqu'à la fin de l'année. A ce stade, il faut parfois être simplement fataliste : c'est terrible de dire cela mais je crois qu'on ne peut pas tout sauver. J'ai eu une classe impossible avec en plus une direction qui refusait les exclusions de cours : j'ai lâché l'affaire, je faisais garderie pendant les heures de cours et on fonctionnait sur Pronote pour ceux qui voulaient bosser (ils avaient le cours bien propre sur Pronote et ils pouvaient faire les exos pendant les heures de cours ou chez eux puis me les rendre).
Quand je dis tout ça, ce n'est pas que je pense que c'est facile mais qu'il faut arriver avec la cavalerie et pas tout seul. Et malgré tout cela, il y a des classes qui restent horribles jusqu'à la fin de l'année. A ce stade, il faut parfois être simplement fataliste : c'est terrible de dire cela mais je crois qu'on ne peut pas tout sauver. J'ai eu une classe impossible avec en plus une direction qui refusait les exclusions de cours : j'ai lâché l'affaire, je faisais garderie pendant les heures de cours et on fonctionnait sur Pronote pour ceux qui voulaient bosser (ils avaient le cours bien propre sur Pronote et ils pouvaient faire les exos pendant les heures de cours ou chez eux puis me les rendre).
- zigmag17Guide spirituel
Les CPE qui prennent le parti des élèves et nous entravent dans notre fonctionnement, c'est la plaie.Mahogany a écrit:Je donne un peu de mes nouvelles. C'est toujours chaotique avec une seconde, une classe se met à jeter des projectiles et un projectile (stylo) a frôlé l'oeil d'un camarade. Le CPE insinue que c'est de ma faute (ce qui en soi peut se défendre, mais un peu de solidarité ne serait pas de refus) parce que le gosse auteur du lancer de stylo s'est plaint. Je pense avoir une marge de manoeuvre avec eux, je vais suivre avec plus de force les conseils de Zigmag.
Concernant les 1ère, je perds la main. J'ai beau en exclure une pour marquer le coup et me débarrasser aussi d'un élément problématique (conseil de discipline qui se profile). Ca n'a aucune incidence sur la classe: ils continuent de parler et de se lancer des stylos sous mon nez. J'en viens à me demander si je vais continuer à faire des activités (mais ça la fout mal, parce que je suis stagiaire donc potentielle inspection avec cette classe). Je me sens très démunie, les heures de colle ne fonctionnent pas. J'ai téléphoné à la mère d'une élève, son comportement n'a pas changé.
Avec ce genre de classe justement c'est la solidarité totale entre collègues qui devrait prévaloir. Mais bon.
J'en ai déjà parlé ici il y fort longtemps, j'ai lu un ouvrage modeste qui a contribué à me faire déculpabiliser et qui m'a permis d'entendre que rien n'est jamais perdu avec une classe, sauf extrème réticence à travailler et violence induite dans les paroles et le comportement uniquement pour embêter (pour être polie) le prof. S'il y a quelque chose à sauver, il faut essayer. Cet ouvrage intitulé "Chahuté, moi? Jamais!" s'adressait a priori aux PE (élèves petits, problèmes différents).
C'est tout bête : leur comportement est détestable et inapproprié? Tu changes de registre. Fais-le vraiment : tu as le droit d'être fatiguée, en colère, insatisfaite de leur attitude, eh bien tu dois le leur faire comprendre avec un discours musclé et le para-langage approprié, quitte à forcer ta nature mais cela s'apprend aussi ( manifester son mécontentement face à eux en gardant à l'intérieur de soi la distance nécessaire pour ne pas être brisée par cette colère; ce qui permet aussi de parler avec sang-froid, sans faiblir).
Ca commence par le matériel : faire valser le matériel en classe est intolérable (je te dis ça mais j'ai des élèves qui continuent à le faire et quand cela arrive j'interromps le cours, je leur passe un savon et je rappelle les règles de vie de classe).
Je comprends ta situation, et le bon sens voudrait que les activités que tu as prévues suivent le plan initial et soient effectuées comme tu l'as élaboré, parce que peut-être tu seras inspectée avec cette classe.
Néanmoins ne serait-ce-ce pertinent d'envisager un moment dans un prochain cours (10 minutes? Trente minutes?) pour recadrer et mettre à plat tout ce qui ne fonctionne pas avec eux, en oubliant pour un court instant tout ce qui est lié à l'apprentissage? (Classe de seconde ou de première, peu importe, les deux s'il le faut). Qu'il ne soit plus envisageable pour toi (et pour eux) de travailler que lorsque tu leur auras rappelé ce que tu attends d'eux?
Ensuite, s'il s'avère qu'ils ne t'écoutent pas quand tu fais une mise au point sévère, cela sera clair pour toi, cela signifiera qu'ils ne veulent pas, point. Dans ce cas-là tant pis pour eux. Mais pour la manuel de survie avec la classe, seuls tes collègues sur le terrain pourront de donner des pistes ou te soutenir (dans le cas de classes hyper hyper épouvantables, hélas je ne sais pas; je suis titulaire et certaines méthodes radicales ne peuvent pas s'appliquer à ta situation malheureusement).
Courage à toi, tu vas y arriver. Et puis s' il y a dans ces classes des élèves qui souhaitent travailler (il doit y en avoir tout de même ? ) ou pour qui en tout cas tu fais figure d'autorité et de référence ( il y en a sûrement aussi) , et qui t'écouteront, cela peut grandement aider tu verras !!
- MahoganyNiveau 1
Mitcindy: Je n'arrive pas à cibler les meneurs parce qu'ils sont trop nombreux, il doit y'avoir même pas 8 élèves qui tiennent la route dans cette classe.
Pour le règlement intérieur, c'est tentant mais, en étant stagiaire, on va me dire que ma punition n'est pas "éducative" (= vise à faire progresser l'élève, à le rendre acteur de son savoir, selon l'INSPE).
Blinkartica: L'appel aux parents n'a pas marché.
Pour la garderie, ça se tenterait si c'était pas une année de titularisation.
Zigmag: Je vais tenter la mise au point, déjà tenté avec les seconde mais je vais faire mon point avant de rendre un devoir. A voir si ça fonctionne.
En fait, ça me désole parce que je fais tellement la police que j'arrive même pas à transmettre certaines notions. Je suis tellement tendue, en mode garderie, que j'arrive même pas à dicter un point important (qui est pourtant écrit dans mon carnet pour pas que j'oublie). Je coule et j'arrive pas à remonter.
Pour le règlement intérieur, c'est tentant mais, en étant stagiaire, on va me dire que ma punition n'est pas "éducative" (= vise à faire progresser l'élève, à le rendre acteur de son savoir, selon l'INSPE).
Blinkartica: L'appel aux parents n'a pas marché.
Pour la garderie, ça se tenterait si c'était pas une année de titularisation.
Zigmag: Je vais tenter la mise au point, déjà tenté avec les seconde mais je vais faire mon point avant de rendre un devoir. A voir si ça fonctionne.
En fait, ça me désole parce que je fais tellement la police que j'arrive même pas à transmettre certaines notions. Je suis tellement tendue, en mode garderie, que j'arrive même pas à dicter un point important (qui est pourtant écrit dans mon carnet pour pas que j'oublie). Je coule et j'arrive pas à remonter.
- zigmag17Guide spirituel
Ces élèves ont-ils déjà fait l'objet de rapports sur Pronote? Au bout d'un moment s'il y a cumul, des mesures sont prises (enfin, normalement).
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