Je suis venu te dire que je m'en vais...

Patience et raison a écrit:Non (oui, je sais c'est un forum d'enseignant, où je ne suis que tolérée)
Si je vais de la formation aux adultes, je peux toujours rester?

Absolument pas, ce n'est pas un forum d'enseignants (même s'ils y sont majoritaires par la force des choses), c'est un forum de personnels de l'EN toutes catégories confondues.

Merci encore à tous pour vos réponses, encouragements et propositions d'aide ! Je ne manquerai pas de faire appel à vos expériences en MP.
Je vais déjà assimiler la réponse de ma conseillère ProxiRH à propos du compte personnel de formation, et voir ce que je peux "demander" avec, si décision favorable, 900 € de crédit du rectorat. Bon, je suis loin d'être sur les jantes, mais ce n'est jamais très bon de taper dans les éconocroques, puisque je suis désormais à demi-traitement (ce qui est parfaitement logique, loin de moi l'idée de me plaindre sur ce point).

Ton message me touche. J'étais à ta place en septembre dernier. Incapable d'y aller le jour de la rentrée, tout s'est effondré. Après de longues semaines d'hospitalisation, j'ai repris un peu du poil de la bête et suis à mi-temps thérapeutique. Aucun boulot ne mérite qu'on y laisse sa santé. Je pense que tu fais le bon choix. Dis-toi aussi qu'il y a le congé longue maladie. Tu devrais passer devant un médecin conseil si tu as plus de six mois d'arrêt. Courage en tout cas, je sais comme c'est difficile.

Merci pour ton message.
Effectivement je m'apprête à faire un dossier pour un CLM, ma toubib doit en principe me préparer les certificats "simple" et "détaillé" (pourquoi faire simple...) pour jeudi.
Mais je n'ai pas beaucoup d'espoir que cela passe.

Je croise les doigts pour toi !

Salut Boris,

Ton message m’attriste. Je me souviens de toute l’aide que tu m’avais apportée quand j’ai débuté, sur neo et dans l’enseignement. Ta générosité m’a beaucoup marquée. J’espère que tu trouveras un chemin qui te plaise et t’apaise. Je te souhaite vraiment le meilleur, et n’hésite pas à nous donner des nouvelles.

Courage. Je suis passée par le burn-out aussi, même si j’ai trouvé d’autres solutions. Ton message me touche et je te souhaite moi aussi de trouver quelque chose qui te convienne.

Grosses pensées à toi, Boris. J'ai plusieurs fois pensé à toi et avoir de tes nouvelles fait plaisir même si elles relatent un parcours difficile pour toi. Je ne peux que t'envoyer de grosses pensées positives et espérer à ce que tu trouves ce que tu veux. Je ne suis pas des plus futés pour ce genre de situation mais j'avais envie de te saluer et te dire que j'admirais ce que tu écrivais et faisais.

*Fifi* a écrit: n’hésite pas à nous donner des nouvelles.

Salut Fifi, ravi de te retrouver
Ne t'inquiète pas, j'ai trouvé une véritable mine sur le site et plusieurs collègues m'ont proposé leur aide en mp, donc j'aurai l'occasion de nourrir le fil de discussion au fur et à mesure du "dépouillement" des liens et sites qu'ils m'ont transmis, et de ceux que je retrouverai dans cette rubrique du forum.
Je n'avais pas spontanément pensé au forum car dans ma tête la page était déjà tournée, et j'ai travaillé jusqu'à présent avec mon inspectrice (adorable et toujours disponible, même le weekend) et une conseillère du service proxiRH au rectorat, elle aussi très réactive et efficace. Je rejoins d'ailleurs le mail de la personne qui a dit qu'un enseignant ne pouvait pas directement être accueilli dans un service administratif de l'Education nationale parce qu'effectivement, les connaissances et les compétences demandées ne sont pas les mêmes que face aux élèves, d'où ma recherche de formations idoines.
Recherches pour lesquelles je dois m'activer car on est justement, d'après la conseillère de ProxiH, en période de campagne. J'y vais de ce pas...

Merci à tous !!!

Elyas a écrit:Grosses pensées à toi, Boris. J'ai plusieurs fois pensé à toi et avoir de tes nouvelles fait plaisir même si elles relatent un parcours difficile pour toi. Je ne peux que t'envoyer de grosses pensées positives et espérer à ce que tu trouves ce que tu veux. Je ne suis pas des plus futés pour ce genre de situation mais j'avais envie de te saluer et te dire que j'admirais ce que tu écrivais et faisais.

Et bien merci pour ton message, Elyas
Je crois qu'on avait des points de désaccord, mais j'avais quand même lu tes messages qui m'avaient aidé à me "moderniser" quelque peu : plan de travail par exemple, ou encore le rendu sous la forme choisie par les élèves : carte mentale, synthèse rédigée, enregistrement audio...).
C'est après que je n'ai plus suivi, par exemple sur l'utilisation du numérique. La région PACA nous offre, élèves et enseignants, une tablette tout à fait correcte, dans laquelle on doit charger les manuels numériques et où on peut installer moult applications pédagogiques (que je ne maîtrise pas faute d'y voir un intérêt, moi le dinosaure).
Je ne m'en suis jamais servi (en fait en ce moment elle me sert tous les jours pour faire du vélo d'appartement avec une appli d'entraînement...) puisque je n'utilisais déjà pas les manuels papier en classe, je fournissais tous les documents, projetés ou polycopiés (couleur généralement, les élèves appréciaient...). La plupart des collègues s'y sont cassés les dents : tablettes oubliées, non chargées, en panne, non équipées des bons manuels ou servant à jouer dès que le prof a le dos tourné, en bref un gros merdier en classe. Donc j'ai dit niet.
Mon credo, là où j'étais à l'aise et ce pour quoi les bons  élèves m'appréciaient, c'était le cours magistral/dialogué : apport de connaissances, questions/réponses puis prise en note du passage de cours. Mais cela ne fonctionnait plus qu'avec de bonnes classes, qui sont de plus en plus rares. Pour les autres (STMG, mauvaises classes de 1ère, c'était : "Oh monsieur (on est près de Marseille donc on se lâche facilement au niveau du langage...), pourquoi vous nous faites écrire le cours alors qu'il est dans votre ordinateur, vous pouvez pas nous le donner directement en polycopié ?" Sachant très bien que ledit polycopié allait finir en chiffon au fond du sac, j'ai toujours tiré sur la laisse pour les faire écrire, mais c'était dur, voire impossible avec les STMG, où beaucoup se demandent à quoi peut servir un cours d'histoire puisqu'on "trouve tout sur internet" si on en a besoin. Donc je multipliais les mises en activité notées, pour avoir la paix, du moins une paix relative, et me retrouvais avec d'atroces paquets de copies, même en autorisant le pompage et la tricherie organisés (pardon, des groupes de travail...   ).
C'est pour ça entre autres que j'en ai plein le c.., enfin, plein le dos. Sachant pertinemment que cela allait mal se passer avec 3 classes sur 6, qui ne voulaient ni du cours dialogué ni du travail sur documents, on a guère envie de se lever à 5h30. Je n'ai jamais non plus réussi à relever le défi des nouveaux programmes qui, comme au collège, sont arrivés tous à la fois, comme s'il suffisait d'ouvrir un manuel et de faire cours.
Le tout réuni, c'était trop pour moi, donc basta.

Boris je t'envoie mon soutien et des pensées aussi. Je t'ai beaucoup lu il y a quelques années sur le forum. Je me retrouve dans ce que tu écris. Bon courage.

Ton message m'a bouleversée. Je te souhaite une très belle reconversion.

Bonjour,

Moi-même prof d'HG en reconversion, j'ai lu ton témoignage avec intérêt. Tu n'as pas été maltraité par les inspecteurs, par rapport à ta façon traditionnelle de faire cours ? Ou alors tu jouais totalement la comédie le jour de l'inspection ?
Car moi je me suis fait complètement défoncer car les élèves ne construisaient pas eux-mêmes leurs cours. C'est une des raisons qui me fait quitter le métier.

Je pense que l'inspection devrait se borner à vérifier l'application du programme et que l'on remplisse nos obligations. Il n'y a plus de liberté pédagogique aujourd'hui (elle se borne à la liberté de choisir tel ou tel document pour les élèves, ce qui est sans grand intérêt).

Bonnes reconversion et continuation. C'est dingue de devoir en arriver là à cause de cette institution qui nous bouffe.

Boris, je lis souvent tes messages et admire ta conscience professionnelle. C'est donc avec beaucoup d'émotion que je te souhaite le plein succès dans ta reconversion professionnelle.

Un prof d'Histoire a écrit:Bonjour,

Moi-même prof d'HG en reconversion, j'ai lu ton témoignage avec intérêt. Tu n'as pas été maltraité par les inspecteurs, par rapport à ta façon traditionnelle de faire cours ? Ou alors tu jouais totalement la comédie le jour de l'inspection ?
Car moi je me suis fait complètement défoncer car les élèves ne construisaient pas eux-mêmes leurs cours. C'est une des raisons qui me fait quitter le métier.

Je pense que l'inspection devrait se borner à vérifier l'application du programme et que l'on remplisse nos obligations. Il n'y a plus de liberté pédagogique aujourd'hui (elle se borne à la liberté de choisir tel ou tel document pour les élèves, ce qui est sans grand intérêt).

Non, je n'ai jamais été maltraité par mes inspecteurs. Ma première inspection, avec une 2nde tout droit sortie d'un film d'horreur, n'a pas été une franche réussite mais les reproches sont restés limités. Ma 2e, avec une classe de 1ère STMG de 33 élèves avertie du jour au lendemain, s'est assez bien passée, d'autant plus que la proviseure assistait au cours avec l'inspectrice... La dernière, avec encore une fois une 1ère STMG (merci les gars, j'aurais autant aimé une visite avec mes TES dont j'étais PP, mais bon...), s'est bien passée, avec un inspecteur agréable et à l'écoute de mes doutes et conscient de mon engagement professionnel ; il m'a d'ailleurs contacté plusieurs fois depuis mon arrêt maladie et a demandé au rectorat à ce qu'on prenne en compte mon sérieux pour m'aider dans mes démarches en vue de ma reconversion. Changeant d'académie, il a transmis mon "dossier " à la nouvelle inspectrice du secteur, dont j'ai déjà souligné la sympathie et la réactivité à mes demandes.

Pour répondre directement à ta question, non, je ne me suis pas risqué dans la comédie avec des pratiques que je n'aurais pas maitrisées, mais je me suis toujours débrouillé pour qu'il y ait "une mise en activité", individuelle ou en groupe. Surtout, avec des élèves "complices" car ils avaient pour la plupart de la sympathie pour moi et parce que leur prof principal (et je pense aussi mon ami CPE...) les avaient bien brieffés auparavant (moi aussi évidemment, et ils étaient presque fiers de jouer ce rôle d'élèves modèles).
Depuis le PPCR, mon proviseur avait aussi coché la case "excellent" dans tous les domaines. Il m'estimait énormément malgré mes périodes d'absences répétées et m'a pleinement soutenu. C'est dire combien l'annonce de son départ vers un autre lycée m'a fait de la peine, et même contribué à mon chaos cet été.

@boris vassiliev J'espère que tu trouveras vite des solutions et la reconversion qui te conviendra.

boris vassiliev a écrit:Non, je n'ai jamais été maltraité par mes inspecteurs. [...]

Comme quoi tous les inspecteurs ne sont pas aussi c... que le mien. Lors de ma 1ère inspection, il m'a clairement fait comprendre que le cours magistral n'était pas tolérable, que les élèves devaient être "en activité" durant toute l'heure (comme si prendre des notes n'était pas une activité), et qu'une éventuelle copie de cours devait être évacuée à la maison (sur le modèle de la classe inversée). Puis proposition d'un tutorat pour faire mes cours.
2e inspection : un chargé de mission démolition a été envoyé, qui m'a défoncé sur le même modèle.

Vos inspecteurs savent-ils qu'une partie des parents sont plus demandeurs de transmissions de connaissance que de ludopédagogie pour caricaturer?
[question théorique]

Un prof d'Histoire a écrit: un chargé de mission démolition a été envoyé, qui m'a défoncé sur le même modèle.

.
J'en connais un, enfin il y a longtemps maintenant : il se vantait à chaque fois qu'il réussissait à faire pleurer les collègues qu'il inspectait...

Patience et raison a écrit:Vos inspecteurs savent-ils qu'une partie des parents sont plus demandeurs de transmissions de connaissance que de ludopédagogie pour caricaturer?
[question théorique]

Une expression qui est rarement prononcée ou écrite de nos jours. En revanche on va entendre parler de "projets" de "vivre-ensemble", de la sempiternelle "bienveillance"...

boris vassiliev a écrit:

Un prof d'Histoire a écrit:un chargé de mission démolition a été envoyé, qui m'a défoncé sur le même modèle.

.
J'en connais un, enfin il y a longtemps maintenant : il se vantait à chaque fois qu'il réussissait à faire pleurer les collègues qu'il inspectait...

On en a eu un sur le même modèle. Fait exceptionnel, il a été mis au vert pendant six mois, le temps que les choses se calment parce que ça commençait à faire du bruit dans le Landerneau (les syndicats s'en sont mêlés et les témoignages n'étaient pas beaux à lire). A l'arrivée, le rectorat nous a gentiment demandé de la fermer parce que l'inspecteur a toujours raison paraît-il.
Bien sûr.
Edit : je n'arrive pas à rectifier la citation, mon message commence à "On en a eu un", je ne peux pas faire mieux

Fais au mieux Boris.
Bonne route !

Patience et raison a écrit:Vos inspecteurs savent-ils qu'une partie des parents sont plus demandeurs de transmissions de connaissance que de ludopédagogie pour caricaturer?
[question théorique]

(une contribution peu constructive, j'en conviens)

Bonsoir à tous
Ma journée a été particulièrement riche concernant ma situation :
- j'ai appris par mon médecin traitant que j'étais désormais en "affection de longue durée", suite simplement à un petit "protocole de soin" gribouillé par la remplaçante de ma généraliste et envoyé à la MGEN. Bonne limonade, mes visites médicales et, en théorie, mes médicaments liés à ma pathologie, sont pris en charge à 100 %...
- si j'ai bien compris, ce classement en ALD n'empêche pas la demande d'un congé longue maladie (CLM). J'ai désormais toutes les cartes en main, il n'y a plus qu'à pousser et expédier : arrêt de travail en cours, certificat médical simple, certificat médical détaillé sous pli confidentiel, formulaire du rectorat complété et visé par ma proviseure et, pour faire bon poids, ma "notification de décision de reconnaissance de travailleur handicapé " accordée (à ma plus grande surprise) en 2019. Une convocation par un "expert", voire un "comité" médical du rectorat devrait m'attendre au tournant...
- En attendant mon tour chez ma toubib, j'ai cliqué sur une paire de formations du site de l'Apec (Association pour la formation des cadres), puisqu'en tant que prof on est cadre ). Là ce n'est pas pareil que dans la fonction publique, ce sont des organismes de formations privés qui m'ont recontacté par téléphone aussi sec pour m'expliquer et me "vendre" leurs formations à priori certificatives. Le hic, c'est le prix : 3000 € pour un bilan de compétences avec l'aide d'un conseiller, certes, mais n'y a-t-il pas comme de l'abus ? Hein ?

En bref, ma question dans tout ça : puis-je bénéficier de mon compte de formation personnel (CPF) en étant en congé maladie (officiellement 1500 €, en pratique 900 € sur Aix-Marseille...) ? Le BA dit que non, tout en soulignant que les personnels en reconversion sont prioritaires... Une de mes interlocutrices me dit que dois pouvoir bénéficier de ce CPF, l'autre peut-être pas ; de son côté la responsable du CPF au rectorat est aux abonnés absents, impossible d'aboucher d'une réponse; le service proxiRH non plus. En bref l'institution elle-même se perd dans son propre fonctionnement, ce qui n'est guère étonnant vu que certains services (la DAP et ProxiRH notamment) se superposent voire se font concurrence...
Donc demain matin, j'ai un rendez-vous téléphonique avec un représentant de l'APEC, et je vais improviser en free style avec les éléments de réponse que j'ai glanés aujourd'hui et mes questionnements . Peut-être cela sera-t-il utile dans tout ce merdier...
Toute expérience à me relater dans ce domaine est la bienvenue... .
Salut à tous, bonne fin de semaine !

Caspar a écrit:

Patience et raison a écrit:Vos inspecteurs savent-ils qu'une partie des parents sont plus demandeurs de transmissions de connaissance que de ludopédagogie pour caricaturer?
[question théorique]

Une expression qui est rarement prononcée ou écrite de nos jours. En revanche on va entendre parler de "projets" de "vivre-ensemble", de la sempiternelle "bienveillance"...

Je n'ai rien contre les projets et la bienveillance... (en même temps être contre la bienveillance ) mais pour moi cela passe après la transmission de savoir par des personnes plus qualifiées que moi pour que mes enfants en sachent autant si ce n'est plus que moi.

Je suis un dinosaure...