- ElietteNiveau 9
C'est intéressant, car finalement ça questionne si un élève peut être jugé excellent s'il n'apporte rien au groupe classe. En somme, est-ce dans les attendus d'un élève de devoir participer à la progression générale. Je suis partagée là-dessus. Après tout avoir l'esprit d'équipe, c'est tout de même une compétence intéressante.
J'ai dû une année écrire des lettres de recommandation pour une poursuite d'études pour deux étudiants, de même (très bon) niveau. L'un, une fois son TP fini, allait aider les autres quand le second attendait tranquillement la sonnerie sur son portable. J'ai évidemment mentionné cette qualité du premier comme un plus pour son recrutement.
Sinon, je ne suis pas spécialement pour séparer filles et garçons. Mais ma fille en 4ème adorerait. Parce que selon elle beaucoup de temps consacré à la discipline serait gagné.
J'ai dû une année écrire des lettres de recommandation pour une poursuite d'études pour deux étudiants, de même (très bon) niveau. L'un, une fois son TP fini, allait aider les autres quand le second attendait tranquillement la sonnerie sur son portable. J'ai évidemment mentionné cette qualité du premier comme un plus pour son recrutement.
Sinon, je ne suis pas spécialement pour séparer filles et garçons. Mais ma fille en 4ème adorerait. Parce que selon elle beaucoup de temps consacré à la discipline serait gagné.
- ElaïnaDevin
Iphigénie a écrit:Moi j’ai toujours trouvé détestable de « participer » : j’aimais bien écouter… enfin le professeur: je détestais le temps perdu en faisant parler des gens qui n’ont rien à dire d’intéressant…( typiquement en fac les études de texte faites par les étudiants au lieu du professeur que de temps perdu!
Il m’est arrivé comme professeur de dire à un élève avec le sourire mais quand même: « si tu n’as rien à dire évite de le dire à longueur de cours. »…le réflexe de « participation obligatoire « ça m’a toujours gonflée comme professeur aussi.
Mon Dieu mais comme tu as raison... élève, je souhaitais rester dans mon coin en classe (notamment pour éviter les moqueries, le harcèlement en récréation me suffisait bien assez) et surtout ne pas ouvrir la bouche. Comme j'ai haï ces profs qui mettaient sur mon bulletin "gnagna doit faire profiter la classe de ses connaissances" (heu... what ?), "doit participer davantage" (non) etc.
Que c'est gonflant d'ailleurs en conseil de classe ces collègues qui font ce genre de réflexions, "ah non mais moi je veux pas qu'on lui mette les félicitations, il/elle ne participe jamais", non mais allô, on est en team building d'entreprise ou quoi.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- IphigénieProphète
- DesolationRowEmpereur
Elaïna a écrit:Iphigénie a écrit:Moi j’ai toujours trouvé détestable de « participer » : j’aimais bien écouter… enfin le professeur: je détestais le temps perdu en faisant parler des gens qui n’ont rien à dire d’intéressant…( typiquement en fac les études de texte faites par les étudiants au lieu du professeur que de temps perdu!
Il m’est arrivé comme professeur de dire à un élève avec le sourire mais quand même: « si tu n’as rien à dire évite de le dire à longueur de cours. »…le réflexe de « participation obligatoire « ça m’a toujours gonflée comme professeur aussi.
Mon Dieu mais comme tu as raison... élève, je souhaitais rester dans mon coin en classe (notamment pour éviter les moqueries, le harcèlement en récréation me suffisait bien assez) et surtout ne pas ouvrir la bouche. Comme j'ai haï ces profs qui mettaient sur mon bulletin "gnagna doit faire profiter la classe de ses connaissances" (heu... what ?), "doit participer davantage" (non) etc.
Que c'est gonflant d'ailleurs en conseil de classe ces collègues qui font ce genre de réflexions, "ah non mais moi je veux pas qu'on lui mette les félicitations, il/elle ne participe jamais", non mais allô, on est en team building d'entreprise ou quoi.
Je suis tout à fait d'accord avec cela. Je détestais participer et je ne supportais pas qu'on me le reproche.
- LeclochardEmpereur
D’accord avec vous à la nuance près qu’en langues, ne pas participer, c’est un frein à ses progrès et un inconvénient pour le professeur puisque le cours sera moins vivant.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- PrezboGrand Maître
Eliette a écrit:C'est intéressant, car finalement ça questionne si un élève peut être jugé excellent s'il n'apporte rien au groupe classe. En somme, est-ce dans les attendus d'un élève de devoir participer à la progression générale. Je suis partagée là-dessus. Après tout avoir l'esprit d'équipe, c'est tout de même une compétence intéressante.
J'ai dû une année écrire des lettres de recommandation pour une poursuite d'études pour deux étudiants, de même (très bon) niveau. L'un, une fois son TP fini, allait aider les autres quand le second attendait tranquillement la sonnerie sur son portable. J'ai évidemment mentionné cette qualité du premier comme un plus pour son recrutement.
Je ne suis pas d'accord.
J'ai eu un conflit à ce sujet avec deux collègues, une année où j'ai été PP de première, qui ont refusé avec beaucoup de virulence les félicitations à un élève de première très fort et autonome sous prétexte qu'il était "mauvais camarade".
Effectivement, il s'installait à une table seul, travaillait vite et bien, posait quelques questions, participait peu et n'aidait pas les autre. Implicitement, il se montrait parfois sans doute discrètement agacé que les autres n'aillent pas assez vite pour lui. So what ? Notre métier, c'est professeur, pas manager de la classe. Je me désespère de l'arrivée en classe des discours sur les compétences visant à valoriser les "compétences sociales", "soft skills" et "autre esprit d'équipe" plutôt que l'élève qui fait le travail demandé. (Au passage, l'élève avait 17 ans et on peut penser qu'il y a un temps pour tout.)
- Mélusine2Niveau 10
Prezbo a écrit:Eliette a écrit:C'est intéressant, car finalement ça questionne si un élève peut être jugé excellent s'il n'apporte rien au groupe classe. En somme, est-ce dans les attendus d'un élève de devoir participer à la progression générale. Je suis partagée là-dessus. Après tout avoir l'esprit d'équipe, c'est tout de même une compétence intéressante.
J'ai dû une année écrire des lettres de recommandation pour une poursuite d'études pour deux étudiants, de même (très bon) niveau. L'un, une fois son TP fini, allait aider les autres quand le second attendait tranquillement la sonnerie sur son portable. J'ai évidemment mentionné cette qualité du premier comme un plus pour son recrutement.
Je ne suis pas d'accord.
J'ai eu un conflit à ce sujet avec deux collègues, une année où j'ai été PP de première, qui ont refusé avec beaucoup de virulence les félicitations à un élève de première très fort et autonome sous prétexte qu'il était "mauvais camarade".
Effectivement, il s'installait à une table seul, travaillait vite et bien, posait quelques questions, participait peu et n'aidait pas les autre. Implicitement, il se montrait parfois sans doute discrètement agacé que les autres n'aillent pas assez vite pour lui. So what ? Notre métier, c'est professeur, pas manager de la classe. Je me désespère de l'arrivée en classe des discours sur les compétences visant à valoriser les "compétences sociales", "soft skills" et "autre esprit d'équipe" plutôt que l'élève qui fait le travail demandé. (Au passage, l'élève avait 17 ans et on peut penser qu'il y a un temps pour tout .)
Absolument en accord. Autant il me semble utile de réfléchir à la place laissée aux filles (histoire qu'on se raccroche un peu au sujet) qui souhaiteraient parler, "participer", et en sont empêchées par mille raisons abordées ici et ailleurs, autant ces ratiocinations sur les "compétences sociales", normatives et irrespectueuses des individus, me semblent à la fois infectes et hors-sujet.
On doit avoir le droit, même à 8, 12 ou 17 ans, d'être discret, timide ou même renfermé : la barbe avec cette aisance obligatoire, fichons-leur la paix. Que la classe soit "vivante" ou pas, que le groupe progresse ou pas, c'est le problème du professeur, pas celui de l'élève.
- LouisBarthasExpert
Mettre un groupe à l'écart pour le protéger n'est jamais bon signe.Prezbo a écrit:Une société qui crée des espaces réservés pour les femmes "pour les protéger" est aussi souvent une société qui trouve justifiable l'agression d'une femme qui quitte ces espaces réservées.
DocumentÉvêque Rüdiger, 1084 a écrit:Au nom de la sainte et indivisible Trinité. Moi, Rüdiger surnommé Huozmann, évêque des Némètes,
lorsque j'entrepris de faire une ville du village de Spire, j'ai estimé accroître mille fois l'honneur du lieu en
y faisant venir des Juifs. Après les avoir rassemblés, je les ai installés hors de la communauté et du lieu de
résidence des autres citoyens et, afin qu'ils ne soient sans cesse dérangés par l'insolence d'une foule
grégaire, je les ai entourés d'un mur.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- DesolationRowEmpereur
Leclochard a écrit:D’accord avec vous à la nuance près qu’en langues, ne pas participer, c’est un frein à ses progrès et un inconvénient pour le professeur puisque le cours sera moins vivant.
Tu as raison, et c'est malheureusement pour cela que je suis toujours resté une buse en langues vivantes, que je lis très bien et parle redoutablement mal
- lene75Prophète
Pour en revenir aux maths, le problème est quand même que ça se ressente en termes de niveau et de choix des élèves. Je suis assez persuadée de ce qui a été dit plus haut : c'est parce que les maths sont socialement valorisées que les garçons y sont plus nombreux et les filles moins nombreuses (en lycée la différence est quand même devenue massive). Et je ne crois pas que le fait d'interroger aléatoirement (ce n'est pas exactement ce que j'appelle de la participation), soit la solution au problème, surtout que c'est un type de pédagogie qui est connu pour être plus adapté aux garçons qu'aux filles, que le "challenge" a plus tendance à bloquer.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- ElietteNiveau 9
C'est clair. Je viens de lire une biographie d'Ada Lovelace. à l'époque, les mathématiques étaient considérées comme un passe-temps charmant, inoffensif et assez inutile: les femmes étaient tout à fait admises à en faire et à y exceller.
- PrezboGrand Maître
Eliette a écrit:C'est clair. Je viens de lire une biographie d'Ada Lovelace. à l'époque, les mathématiques étaient considérées comme un passe-temps charmant, inoffensif et assez inutile: les femmes étaient tout à fait admises à en faire et à y exceller.
L'affirmation selon lesquelles il était plus admis pour une femme de faire des mathématiques à l'époque de Lovelace qu'aujourd'hui me semble curieuse. Lovelace était quand même une exception, tellement rare qu'elle est montée en épingle.
Édit : d'ailleurs, L'affirmation selon laquelle les mathématiques étaient considérées comme un passe-temps inutile au milieu du XIXème siècle me semble aussi pour le moins curieuse. De quel ouvrage s'agit-il ?
- lisa81Habitué du forum
Pour en revenir à l'article initial
https://www.lesechos.fr/amp/1787066
J'avoue m'être posé la question de la réalisation de cette étude et ne pas être convaincue par la réponse.
https://www.lesechos.fr/amp/1787066
J'avoue m'être posé la question de la réalisation de cette étude et ne pas être convaincue par la réponse.
Une des principales difficultés de l'étude a été de faire passer des tests de mathématiques à des enfants qui ne savaient parfois pas encore compter. Pour remédier à cela, les deux chercheurs ont conjugué les tests symboliques et non-symboliques : « Si un enfant ne connait pas les chiffres sous forme écrite ou ne sait pas compter, il peut toutefois faire des bijections, reconnaitre par exemple que le nombre de d'objets dessinés est le même sur deux images », résume Jean-Paul Fischer.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
J'ai dû mal m'exprimer, car je pense exactement la même chose.Malaga a écrit:Je ne suis pas du tout d'accord avec ta vision des filles bonnes élèves. Ce qui gêne l'immense majorité des élèves qui participe peu, c'est plus le regard des autres élèves que du prof. Ce qui explique que certains osent venir poser des questions à la fin du cours mais pas en cours.
Très souvent (mais pas toujours) les élèves ne veulent pas parler en public en classe par d'être ridicules (voire d'être ridiculisés) et donc de perdre leur prestige et leur réputation par rapport aux élèves de la classe, voire d'autres classes et aussi par rapport à l'enseignant. Ces élèves là adoptent de façon tout-à-fait rationnel, et bien souvent, consciemment la technique du sous-marin : ne rien dire, ne pas bavarder, avoir l'air attentif ou légèrement absent, mais surtout ne pas croiser le regard de l'enseignant pour ne pas être interrogé. Ce sont des élèves qui sont parfaitement capables de s'exprimer en public, mais qui ne le font pas car le dispositif de la classe les incite à se taire.
Or, ce silence me semble dommageable. D'abord parce que tout le monde doit apprendre à parler en public, notamment ceux qui ont pris l'habitude de se taire et cela pour des raisons assez évidentes de rationalité, d'équité et de citoyenneté; ensuite parce que l'enseignement, depuis Socrate, se base en partie sur une discussion authentique.
Le travail de l'enseignant est de changer les règles de la classe : interdire de se moquer de qui que ce soit, interdire d'associer l'erreur à une faute, faire de chaque erreur une occasion de progression, organiser des discussions authentiques, rendre la prise de parole aléatoire pour briser la stratégie du sous-marin.
Enfin, il y a des élèves introvertis et des élèves qui développent une anxiété à la prise de parole en public. Il est bien évident que forcer ces élèves à parler est contre productif. Quand j'annonce que la prise de parole est aléatoire, je précise bien à ces élèves qu'ils doivent me prévenir pour que je puisse moduler le dispositif en leur faveur. En fonction de la situation, je peux retirer leur carte du paquet ou accepter une participation plus courte de l'élève. Généralement, quand ces élèves voient qu'ils ne risquent rien à prendre la parole, leur participation s'améliore progressivement.
Franchement, ces appréciations m'ont toujours paru un peu hypocrites ou faciles : rien n'incite ni ne pousse ces élèves à prendre la parole, ils sont mêmes récompensés pour leur silence (car ils ont des bonnes notes et sont vus comme sérieux). Si on veut vraiment qu'ils parlent, il faut changer les règles de la classe, plutôt que faire des incantations.D'autre part, ces mêmes bonnes élèves qui ne participent pas doivent probablement déjà avoir lu sur leur bulletin "on n'attend plus de participation en cours", "ne doit pas hésiter à participer" etc. Donc, dire qu'on attend des élèves qu'elles soient discrètes, efficaces et souriantes, c'est faux.
Alors peut-être que je vois le problème depuis mon lycée avec un public facile où les remarques misogynes des élèves (et des collègues) sont rares, mais il me semble plus facile de corriger le comportement de tous les élèves plutôt que de séparer selon le genre. Je peux comprendre que si vous avez parmi vos élèves des Macho-Man débordant de patriarcat, la situation soit plus difficile à gérer.Donc les élèves cherchent à protéger leur réputation (et plus simplement cherchent à ne pas subir de moqueries s'ils disent une bêtise) oui, mais vis-à-vis de leurs camarades. Et dans ce cas, faire des cours non mixtes devient moins absurde (le regard des garçons étant peut-être plus moqueur selon ceux qui réfléchissent à ce type de dispositif).
Enfin, en socio-psychologie, il est assez établi que ce sont ceux qui parlent le plus dans une réunion "stratégique" qui influencent le plus la décision. Il me semble aussi avoir entendu que les femmes parlent moins lors de ces réunions. Mettre en place un dispositif qui les habitue à parler en public ne me semble pas complètement inutile dans cette perspective.
- VerduretteModérateur
J'ai eu cette mention "ne participe pas assez en classe" "doit participer davantage", pour mes trois filles tout au long de leur scolarité. (L'aînée étant dysphasique, c'était particulièrement agréable à lire). Elles m'ont toujours fait remarquer qu'après ces remarques elles faisaient l'effort de lever la main, mais n'étaient pour autant presque jamais interrogées, ce qui finissait par les décourager. Souvent d'autres élèves donnaient la réponse sans qu'on leur ait donné la parole. Donc finalement c'est double peine : on encense des élèves impolis et on sanctionne des élèves un peu réservés ou timides.
Je suis d'accord pour dire qu'on devrait inciter ces élèves à prendre la parole en public, mais tenir si peu compte de leur travail personnel même discret me semble injuste.
Et malheureusement, il arrive aussi que des réponses erronées déclenchent non seulement l'hilarité des camarades, mais aussi une remarque désagréable de l'enseignant. Dire à un élève qu'il se trompe, nous sommes là pour ça, mais encore faut-il y mettre les formes et ce n'est pas toujours le cas. Et pour un élève qui a déjà du mal, cela ne va pas l'encourager à recommencer.
Je suis d'accord pour dire qu'on devrait inciter ces élèves à prendre la parole en public, mais tenir si peu compte de leur travail personnel même discret me semble injuste.
Et malheureusement, il arrive aussi que des réponses erronées déclenchent non seulement l'hilarité des camarades, mais aussi une remarque désagréable de l'enseignant. Dire à un élève qu'il se trompe, nous sommes là pour ça, mais encore faut-il y mettre les formes et ce n'est pas toujours le cas. Et pour un élève qui a déjà du mal, cela ne va pas l'encourager à recommencer.
- lene75Prophète
On peut aussi se demander si ces élèves doivent s'adapter à une société aux valeurs très "masculines" dans laquelle celui qui gagne est celui qui écrase les autres ou si on ne peut pas promouvoir des valeurs considérées comme plus féminines, et de ce fait dévalorisées. On le voit très bien en réunion y compris et surtout dans nos établissements : il ne suffit pas d'argumenter posément pour l'emporter, il y a une manière de parler en posant ses c* sur la table, puis d'aller ensuite imposer ses vues à la direction hors réunion. Je ne sais pas si prendre comme modèle de société les techniques de management moderne est la meilleure des choses à faire. Les femmes, souvent, préfèrent les métiers du Care. Ce genre d'environnement les faire fuir, en entreprise et dans leurs choix de spécialités.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Lord StevenExpert
Elaïna a écrit:Iphigénie a écrit:Moi j’ai toujours trouvé détestable de « participer » : j’aimais bien écouter… enfin le professeur: je détestais le temps perdu en faisant parler des gens qui n’ont rien à dire d’intéressant…( typiquement en fac les études de texte faites par les étudiants au lieu du professeur que de temps perdu!
Il m’est arrivé comme professeur de dire à un élève avec le sourire mais quand même: « si tu n’as rien à dire évite de le dire à longueur de cours. »…le réflexe de « participation obligatoire « ça m’a toujours gonflée comme professeur aussi.
Mon Dieu mais comme tu as raison... élève, je souhaitais rester dans mon coin en classe (notamment pour éviter les moqueries, le harcèlement en récréation me suffisait bien assez) et surtout ne pas ouvrir la bouche. Comme j'ai haï ces profs qui mettaient sur mon bulletin "gnagna doit faire profiter la classe de ses connaissances" (heu... what ?), "doit participer davantage" (non) etc.
Que c'est gonflant d'ailleurs en conseil de classe ces collègues qui font ce genre de réflexions, "ah non mais moi je veux pas qu'on lui mette les félicitations, il/elle ne participe jamais", non mais allô, on est en team building d'entreprise ou quoi.
Je suis un collègue gonflant. Je refuse d'accorder les félicitations à un élève qui n'ouvre pas la bouche en anglais sous prétexte qu'il ou elle a 18 en maths. Les élèves qui refusent de faire le moindre effort pour participer à la vie du groupe je trouve ça gonflant.
Fort heureusement il y a un certain nombre d'élèves, filles comme garçons, qui ne ressemblent pas à des cadavres ni en maths ni en anglais, donc c'est possible.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- DanskaProphète
L'élève timide qui n'ose pas lever la main, le harcelé qui se fait tout petit, celui qui est complètement dépassé ou celui qui préfère juste travailler seul à son rythme ressemblent donc à des cadavres.
Purée, je suis heureuse de ne pas avoir été une de vos élèves.
Purée, je suis heureuse de ne pas avoir été une de vos élèves.
- DesolationRowEmpereur
Lord Steven a écrit:Elaïna a écrit:Iphigénie a écrit:Moi j’ai toujours trouvé détestable de « participer » : j’aimais bien écouter… enfin le professeur: je détestais le temps perdu en faisant parler des gens qui n’ont rien à dire d’intéressant…( typiquement en fac les études de texte faites par les étudiants au lieu du professeur que de temps perdu!
Il m’est arrivé comme professeur de dire à un élève avec le sourire mais quand même: « si tu n’as rien à dire évite de le dire à longueur de cours. »…le réflexe de « participation obligatoire « ça m’a toujours gonflée comme professeur aussi.
Mon Dieu mais comme tu as raison... élève, je souhaitais rester dans mon coin en classe (notamment pour éviter les moqueries, le harcèlement en récréation me suffisait bien assez) et surtout ne pas ouvrir la bouche. Comme j'ai haï ces profs qui mettaient sur mon bulletin "gnagna doit faire profiter la classe de ses connaissances" (heu... what ?), "doit participer davantage" (non) etc.
Que c'est gonflant d'ailleurs en conseil de classe ces collègues qui font ce genre de réflexions, "ah non mais moi je veux pas qu'on lui mette les félicitations, il/elle ne participe jamais", non mais allô, on est en team building d'entreprise ou quoi.
Je suis un collègue gonflant. Je refuse d'accorder les félicitations à un élève qui n'ouvre pas la bouche en anglais sous prétexte qu'il ou elle a 18 en maths. Les élèves qui refusent de faire le moindre effort pour participer à la vie du groupe je trouve ça gonflant.
Fort heureusement il y a un certain nombre d'élèves, filles comme garçons, qui ne ressemblent pas à des cadavres ni en maths ni en anglais, donc c'est possible.
Le terme "gonflant" est inexact, celui que vous cherchez est "sot".
Dans quel monde doit-on exiger des élèves qu'ils "participent à la vie de groupe" ? La seule bonne raison de prendre en compte la participation est celle que Leclochard a évoquée supra. Le reste, c'est de la sauce manageriale mal digérée.
- EnaecoVénérable
Leclochard a écrit:D’accord avec vous à la nuance près qu’en langues, ne pas participer, c’est un frein à ses progrès et un inconvénient pour le professeur puisque le cours sera moins vivant.
Pas qu'en langues.
- ElaïnaDevin
Je pense aussi qu'un élève a le droit de ne pas "participer" tant qu'il fait ce qu'on lui demande. Si la demande est de s'exprimer à l'oral sur sollicitation du professeur, l'élève doit le faire, mais il est de la responsabilité du professeur de l'interroger s'il veut lui mettre une note d'oral.
Personellement je préfère douze mille fois l'élève qui se tait, note le cours et fait les exercices demandés, plutôt que ceux qui lèvent la main toutes les trois minutes, officiellement pour "participer", et dans la pratique, huit fois sur dix, pour dire un truc qui n'a aucun rapport avec le cours, ou qui est totalement à côté de la plaque, ou dont il pourrait avoir la réponse en réfléchissant dix secondes avant de l'ouvrir ("han madaaaaaaaameu pourquoi les Juifs y sont pas partis d'Allemagne ? Yzavaient qu'à partir non ? Haaaaaaannnnnn madameuuuuuuu pourquoi Hitler il aimait que les blonds aux yeux bleus alors qu'il était pas blond ? hein hein je vous ai posé une colle là hein ?"). Je trouvais ça déjà affligeant quand j'étais dans le secondaire.
Enfin, j'ai encore tellement de collègues qui mettent des notes degrande gueule fayotage participation que je ne m'étonne pas.
Personellement je préfère douze mille fois l'élève qui se tait, note le cours et fait les exercices demandés, plutôt que ceux qui lèvent la main toutes les trois minutes, officiellement pour "participer", et dans la pratique, huit fois sur dix, pour dire un truc qui n'a aucun rapport avec le cours, ou qui est totalement à côté de la plaque, ou dont il pourrait avoir la réponse en réfléchissant dix secondes avant de l'ouvrir ("han madaaaaaaaameu pourquoi les Juifs y sont pas partis d'Allemagne ? Yzavaient qu'à partir non ? Haaaaaaannnnnn madameuuuuuuu pourquoi Hitler il aimait que les blonds aux yeux bleus alors qu'il était pas blond ? hein hein je vous ai posé une colle là hein ?"). Je trouvais ça déjà affligeant quand j'étais dans le secondaire.
Enfin, j'ai encore tellement de collègues qui mettent des notes de
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- IphigénieProphète
Un cours ça n’a pas à être « vivant »mais efficace( ah les IPR qui trouvent que « le bruit » est nécessaire!) : l’oral peut aider mais cette frénésie participative est tout sauf efficace.Enaeco a écrit:Leclochard a écrit:D’accord avec vous à la nuance près qu’en langues, ne pas participer, c’est un frein à ses progrès et un inconvénient pour le professeur puisque le cours sera moins vivant.
Pas qu'en langues.
D’accord avec DR et Elaïna. ( mais est-ce bien étonnant? )
Je dirais même que cette idéologie répandue selon laquelle l’élève ne peut comprendre qu’en participant et en trouvant tel Platon devant Socrate, le savoir par lui-même est sans doute une des causes de l’éloignement des jeunes enfants de la curiosité culturelle: ben oui, quoi! puisqu’ils savent tout par eux-mêmes….
- PrezboGrand Maître
Iphigénie a écrit:
Je dirais même que cette idéologie répandue selon laquelle l’élève ne peut comprendre qu’en participant et en trouvant tel Platon devant Socrate, le savoir par lui-même est sans doute une des causes de l’éloignement des jeunes enfants de la curiosité culturelle: ben oui, quoi! puisqu’ils savent tout par eux-mêmes….
Je crois surtout que le dialogue philosophique est une forme de cours plus idéalisée qu'historique, qui pour fonctionner présuppose que l'élève s'interroge, veut progresser et teste le savoir du professeur.
Avec une classe d'ados moyens, les interventions en cours varient majoritairement entre le "je tente n'importe quelle réponse au hasard pour me faire mousser sans prendre le temps de réfléchir un instant" et "je pose une question autocentrée souvent sans grand lien avec le cours, parce que j'ai l’habitude d'une satisfaction immédiate".
Monsieur, on peut ouvrir les volets ? Monsieur, y'aura un DS là-dessus ? Monsieur, qu'est-ce que je dois faire ? (La réponse à cette dernière question étant à peu près invariablement "ce que je viens d'expliquer en détail, et qui est écrit dans l'énoncé".)
Evaluer à l'oral ne signifie pas forcément noter la participation. Intervention orale ne signifie pas non plus participation, et réciproquement il y a des formes de participation au cours qui se passent très bien d'interventions permanentes.
(On quitte un peu le sujet, même si on y est venu par les différences filles/garçons en la matière. Cela mériterait un fil propre, il y en a déjà eu.)
- IphigénieProphète
J’ai dit autre chose?
- LaverdureEmpereur
Comme le soulignent des néos plus haut, merci de faire attention au vocabulaire employé pour désigner les élèves dont on peut souligner l'absence de participation (ponctuelle ou non) sans aller jusqu'à des comparaisons très déplacées.
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- LeclochardEmpereur
Iphigénie a écrit:Un cours ça n’a pas à être « vivant »mais efficace( ah les IPR qui trouvent que « le bruit » est nécessaire!) : l’oral peut aider mais cette frénésie participative est tout sauf efficace.Enaeco a écrit:Leclochard a écrit:D’accord avec vous à la nuance près qu’en langues, ne pas participer, c’est un frein à ses progrès et un inconvénient pour le professeur puisque le cours sera moins vivant.
Pas qu'en langues.
D’accord avec DR et Elaïna. ( mais est-ce bien étonnant? )
Je dirais même que cette idéologie répandue selon laquelle l’élève ne peut comprendre qu’en participant et en trouvant tel Platon devant Socrate, le savoir par lui-même est sans doute une des causes de l’éloignement des jeunes enfants de la curiosité culturelle: ben oui, quoi! puisqu’ils savent tout par eux-mêmes….
Le degré de participation n'est pas le gage d'un cours réussi, on est d'accord. C'est un moyen comme un autre de vérifier que les élèves comprennent ou s'impliquent. Maintenant, au collège, je ne me vois pas proposer un texte, le faire lire en silence, donner quelques questions auxquelles ils répondraient sur papier avant la distribution d'une correction. En ce qui me concerne, ce qui fait l'intérêt du cours, c'est la confrontation de points de vue, l'échange argumenté.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Un mur entre filles et garçons !
- Rue des écoles - le genre à l'école et à la mixité filles-garcons
- Atlantico : Raymonde Hazan considère que l'école est responsable des inégalités filles / garçons, tout en les défendant.
- Pourquoi les garçons sont-ils moins forts à l'école que les filles ?
- comment traitez-vous l'égalité filles-garçons en EPS ?
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