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- henrietteMédiateur
Mme Hédon pointe à juste titre différents problèmes, mais sa conclusion est la suivante :
https://amp.lefigaro.fr/actualite-france/la-defenseure-des-droits-demande-a-l-ecole-de-mieux-s-adapter-aux-enfants-handicapes-20220828
La Défenseure des Droits demande à l'école de mieux s'adapter aux enfants handicapés
Plus généralement, la Défenseure des Droits souligne que le système éducatif doit s'adapter aux élèves en situation de handicap et pour cela mieux former les enseignants à les prendre en charge, au lieu de compter uniquement sur les AESH. L'attribution d'un AESH n'est «ni un préalable, ni une condition à la scolarisation de l'élève», rappelle la Défenseure. «C'est à l'école de s'adapter... Et ce que l'on voit, c'est qu'on demande à l'enfant de s'adapter à l'école», conclut Mme Hédon.
https://amp.lefigaro.fr/actualite-france/la-defenseure-des-droits-demande-a-l-ecole-de-mieux-s-adapter-aux-enfants-handicapes-20220828
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- mathmaxExpert spécialisé
Encore le même refrain : les professeurs doivent se former et sont sommés de s’adapter au manque de moyens. Et on trouve de moins en moins de candidats à ce métier... La défenseure des droits se rend-elle compte qu’elle a par ces propos, une part de responsabilité dans cette désaffection ? Et donc dans la dégradation des conditions d’accueil de ces élèves qu’elle prétend défendre.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- IphigénieProphète
Mais quand je lis que l’école doit s’adapter je ne lis pas les enseignants, mais les structures: ce en quoi c’est certain qu’elles ne s on t pas adaptées !
Pour « les enseignants doivent se former » je verrais plutôt qu’il y a des enseignants spécialisés mais pas assez nombreux…
Pour « les enseignants doivent se former » je verrais plutôt qu’il y a des enseignants spécialisés mais pas assez nombreux…
- JennyMédiateur
Elle pointe d'abord le manque de formation d'AESH et le manque de moyens pour les recruter et ensuite, la formation des enseignants.
Je trouve ses remarques plutôt justes et je ne m'estime pas vraiment formée au handicap.
Je trouve ses remarques plutôt justes et je ne m'estime pas vraiment formée au handicap.
- frimoussette77Guide spirituel
On lit quand même "mieux former les enseignants à la prise en charge".Iphigénie a écrit:Mais quand je lis que l’école doit s’adapter je ne lis pas les enseignants, mais les structures: ce en quoi c’est certain qu’elles ne s on t pas adaptées !
- IphigénieProphète
J’ai édité j’aurais dû attendre!frimoussette77 a écrit:On lit quand même "mieux former les enseignants à la prise en charge".Iphigénie a écrit:Mais quand je lis que l’école doit s’adapter je ne lis pas les enseignants, mais les structures: ce en quoi c’est certain qu’elles ne s on t pas adaptées !
Je disais donc qu’il y a des enseignants spécialisés, justement, mais ils ne sont pas assez nombreux. Il faut en former plus: mais tous les enseignants ne peuvent être des enseignants spécialisés pas plus qu’ils peuvent tous être des professeurs de musique ou d’espagnol…
- ElyasEsprit sacré
Iphigénie a écrit:J’ai édité j’aurais dû attendre!frimoussette77 a écrit:On lit quand même "mieux former les enseignants à la prise en charge".Iphigénie a écrit:Mais quand je lis que l’école doit s’adapter je ne lis pas les enseignants, mais les structures: ce en quoi c’est certain qu’elles ne s on t pas adaptées !
Je disais donc qu’il y a des enseignants spécialisés, justement, mais ils ne sont pas assez nombreux
Un seul exemple : les enfants sourds, les enfants muets et les enfants aveugles. C'est limite un scandale la faiblesse des moyens accordés par l'EN.
- Isis39Enchanteur
Par contre elle ne parle pas de la lourdeur des classes qui empêche une meilleure prise en charge des élèves handicapés.
- OudemiaBon génie
Se rend-elle compte de la diversité des handicaps qu'il peut y avoir dans une seule classe ?
J'ai vraiment eu de la chance de ce côté là, mais quand je lis ce que certains d'entre vous doivent accueillir, c'est terrifiant.
Comment peut-on raisonnablement croire qu'on peut être formé à tant de profils différents (et quand, comment ? avant la rentrée ? des années à l'avance, au risque d'oublier ? ) et, surtout, les gérer correctement avec les autres en même temps ?
J'ai vraiment eu de la chance de ce côté là, mais quand je lis ce que certains d'entre vous doivent accueillir, c'est terrifiant.
Comment peut-on raisonnablement croire qu'on peut être formé à tant de profils différents (et quand, comment ? avant la rentrée ? des années à l'avance, au risque d'oublier ? ) et, surtout, les gérer correctement avec les autres en même temps ?
- frimoussette77Guide spirituel
C'est exactement ça ! Sans compter le stress que ça engendre.Oudemia a écrit:Se rend-elle compte de la diversité des handicaps qu'il peut y avoir dans une seule classe ?
J'ai vraiment eu de la chance de ce côté là, mais quand je lis ce que certains d'entre vous doivent accueillir, c'est terrifiant.
Comment peut-on raisonnablement croire qu'on peut être formé à tant de profils différents (et quand, comment ? avant la rentrée ? des années à l'avance, au risque d'oublier ? ) et, surtout, les gérer correctement avec les autres en même temps ?
- IphigénieProphète
Bien sûr : il y a plus que du scandale, une véritable malhonnêteté dans cette affaire: on ne forme plus d’enseignants spécialisés dans le handicap, on balance des enfants dans les classes sans aucune considération ni pour leur handicap spécifique ni pour l’enseignant!Oudemia a écrit:Se rend-elle compte de la diversité des handicaps qu'il peut y avoir dans une seule classe ?
J'ai vraiment eu de la chance de ce côté là, mais quand je lis ce que certains d'entre vous doivent accueillir, c'est terrifiant.
Comment peut-on raisonnablement croire qu'on peut être formé à tant de profils différents (et quand, comment ? avant la rentrée ? des années à l'avance, au risque d'oublier ? ) et, surtout, les gérer correctement avec les autres en même temps ?
- AESH13Niveau 5
Former les AESH c’est bien beau, mais nulle formation ne saura nous apprendre à aider 8 élèves sur 21h par semaine. 3 heures chacun, même celui qui a le droit à 11h d’aesh individuel
- zigmag17Guide spirituel
Elyas a écrit:Iphigénie a écrit:J’ai édité j’aurais dû attendre!frimoussette77 a écrit:On lit quand même "mieux former les enseignants à la prise en charge".Iphigénie a écrit:Mais quand je lis que l’école doit s’adapter je ne lis pas les enseignants, mais les structures: ce en quoi c’est certain qu’elles ne s on t pas adaptées !
Je disais donc qu’il y a des enseignants spécialisés, justement, mais ils ne sont pas assez nombreux
Un seul exemple : les enfants sourds, les enfants muets et les enfants aveugles. C'est limite un scandale la faiblesse des moyens accordés par l'EN.
Une année j'ai eu dans la même classe de bac pro une élève aveugle et un élève sourd.
C'est tout ce que j'ai à dire.
Vous, collègues, pouvez comprendre tout ce qui sous-tend cette phrase en termes de souplesse, d'adaptation et d'efforts pédagogiques.
Cette personne, non.
- BalthamosDoyen
Elle a tout a fait raison. Mais l'école ne s'adapte pas, elle cherche à faire des économies, sur le handicap notamment.
Triste système qui peut très aisément se comparer au Titanic.
Triste système qui peut très aisément se comparer au Titanic.
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- Spoiler:
- Clecle78Bon génie
Nous avons eu une élève sourde ET aveugle. Figurez vous qu'elle n'a pas tenu. Étonnant, non ?zigmag17 a écrit:Elyas a écrit:Iphigénie a écrit:J’ai édité j’aurais dû attendre!frimoussette77 a écrit:
On lit quand même "mieux former les enseignants à la prise en charge".
Je disais donc qu’il y a des enseignants spécialisés, justement, mais ils ne sont pas assez nombreux
Un seul exemple : les enfants sourds, les enfants muets et les enfants aveugles. C'est limite un scandale la faiblesse des moyens accordés par l'EN.
Une année j'ai eu dans la même classe de bac pro une élève aveugle et un élève sourd.
C'est tout ce que j'ai à dire.
Vous, collègues, pouvez comprendre tout ce qui sous-tend cette phrase en termes de souplesse, d'adaptation et d'efforts pédagogiques.
Cette personne, non.
- zigmag17Guide spirituel
Clecle78 a écrit:Nous avons eu une élève sourde ET aveugle. Figurez vous qu'elle n'a pas tenu. Étonnant, non ?zigmag17 a écrit:Elyas a écrit:Iphigénie a écrit:
J’ai édité j’aurais dû attendre!
Je disais donc qu’il y a des enseignants spécialisés, justement, mais ils ne sont pas assez nombreux
Un seul exemple : les enfants sourds, les enfants muets et les enfants aveugles. C'est limite un scandale la faiblesse des moyens accordés par l'EN.
Une année j'ai eu dans la même classe de bac pro une élève aveugle et un élève sourd.
C'est tout ce que j'ai à dire.
Vous, collègues, pouvez comprendre tout ce qui sous-tend cette phrase en termes de souplesse, d'adaptation et d'efforts pédagogiques.
Cette personne, non.
Dans les conditions de travail que l'on connait c'est de la souffrance institutionnalisée. Pour les élèves, et pour nous.
- sookieGrand sage
L'adaptation de l'école pour les sourds, je peux en parler.
On a une ULIS-DA (déficient auditif) - une douzaine d'élèves sourds quasiment tous intégrés à temps complet dans les 5 niveaux (car une 3e prépapro)
2 PE spécialisés - 3 AESH mais une en arrêt depuis 2 ans et l'autre en arrêt très souvent donc on a tourné cette année avec une seule AESH
Ces deux postes sont à nouveau libres pour cette année, mais comment recruter des personnes compétentes maîtrisant la langue des signes à un niveau de salaire aussi bas dans une ville moyenne ?
Si une des profs spécialisées est absente (ce qui est arrivé pour plusieurs semaines cette année), elle est remplacée par un.e PE sans aucune spécialisation.
Au début, les sourds étaient dans des classes un peu moins chargées que les autres (20 au lieu de 25, on est en REP) maintenant toutes les classes sont blindées à 25.
On a eu plusieurs formations à la LSF, soit le soir ou soit le mercredi, donc des heures et du travail en plus.
Actuellement il y a une prof de LSF pour les élèves qui fait aussi une heure/semaine pour les personnels, c'est pendant midi, cela m'est impossible d'y aller, j'ai besoin de toute ma pause.
Et évidemment l'adaptation dans les cours, c'est une charge en plus pour tous les collègues ayant les sourds.
On a une ULIS-DA (déficient auditif) - une douzaine d'élèves sourds quasiment tous intégrés à temps complet dans les 5 niveaux (car une 3e prépapro)
2 PE spécialisés - 3 AESH mais une en arrêt depuis 2 ans et l'autre en arrêt très souvent donc on a tourné cette année avec une seule AESH
Ces deux postes sont à nouveau libres pour cette année, mais comment recruter des personnes compétentes maîtrisant la langue des signes à un niveau de salaire aussi bas dans une ville moyenne ?
Si une des profs spécialisées est absente (ce qui est arrivé pour plusieurs semaines cette année), elle est remplacée par un.e PE sans aucune spécialisation.
Au début, les sourds étaient dans des classes un peu moins chargées que les autres (20 au lieu de 25, on est en REP) maintenant toutes les classes sont blindées à 25.
On a eu plusieurs formations à la LSF, soit le soir ou soit le mercredi, donc des heures et du travail en plus.
Actuellement il y a une prof de LSF pour les élèves qui fait aussi une heure/semaine pour les personnels, c'est pendant midi, cela m'est impossible d'y aller, j'ai besoin de toute ma pause.
Et évidemment l'adaptation dans les cours, c'est une charge en plus pour tous les collègues ayant les sourds.
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On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- zigmag17Guide spirituel
C'est pourtant ce qu'on nous demande : devenir des enseignants spécialisés.Iphigénie a écrit:J’ai édité j’aurais dû attendre!frimoussette77 a écrit:On lit quand même "mieux former les enseignants à la prise en charge".Iphigénie a écrit:Mais quand je lis que l’école doit s’adapter je ne lis pas les enseignants, mais les structures: ce en quoi c’est certain qu’elles ne s on t pas adaptées !
Je disais donc qu’il y a des enseignants spécialisés, justement, mais ils ne sont pas assez nombreux. Il faut en former plus: mais tous les enseignants ne peuvent être des enseignants spécialisés pas plus qu’ils peuvent tous être des professeurs de musique ou d’espagnol…
Je résume (j'en ai déjà parlé maintes fois) : après avoir connu des classes à effectifs très réduits (9 à 12 élèves) pour accueillir des élèves exclusivement en situation de handicap physique, puis vécu la fermeture de certaines de ces classes pour "inclure lézenfants qui les pauvres étaient soi-disant stigmatisés dans ces petites classes "dédiées" -mais par ailleurs réussissaient avec l'essentiel : du temps, des profs détendus car climat de classe très apaisé, et AESH hyper attentifs -mais tout ça les rectorats s'en balancent, inclusions forcées qui se sont soldées pour la plupart par des abandons (souffrance des élèves à besoins particuliers dans des classes à 35), je connais depuis l'année dernière l'inclusion d'élèves porteurs de handicap mental (et pas du soft, disons suffisamment soft pour permettre une tentative en milieu scolaire ordinaire, mais pas assez pour permettre à tous dans une classe de fonctionner correctement).
La réponse institutionnelle est toujours la même : adaptez-vous, formez-vous.
Notre réponse est : nous avons passé un concours pour enseigner, pas pour encadrer et occuper des ados dont les handicaps sont incompatibles et ne se croisent pas en milieu hospitalier, laissez-nous travailler dans de bonnes conditions et permettez-leur aussi d'évoluer dans de bonnes conditions.
Je n'ai pas envie d'être formée: je suis déjà formée, pour faire mon boulot de prof.
Si j'avais voulu m'orienter vers le social ou le médical, j'aurais passé le concours pour être éduc spé ou infirmière psy.
Tellement marre.
Edit : j'ai oublié tous les dys-, aussi.
Re-edit : le blabla ras-le-bol, qu'on nous donne des moyens humains, financiers, matériels, et ça ira tout de suite mieux.
- Ajonc35Sage
Cette dame se rend-elle compte qu'en 10 ans, les moyens alloués au handicap ont été réduits à l'EN mais aussi en IMP ou IM Pro.
Donc demander aux enseignants seuls et parfois des accompagnant précaires, pas assez nombreux, au turn over important , sans formation relève de l'impossible. Un élève voire deux élèves en situation de handicap pas trop lourd et bien identifié, c'est du travail en plus, mais ils le font. Quand le handicap devient plus lourd, les élèves en situation de handicap très varié, de plus en plus nombreux sans compter les PAP, les élèves en difficulté scolaire sans PAP, ceux en difficulté sociale, mentale,, ( phobie scolaire), cele devient ingerable pour lui, mais aussi pour les élèves avec ou sans handicap
C'est trop facile de parler formation ( nécessaire) sans parler du reste. Mais les enseignants sont d'abord des enseignants et ne peuvent être des spécialistes de TOUS les handicaps avec des solutions à tout.
Autrefois un enfant sourd comptait pour 5 enfants dans une classe. Maintenant on l'intègre dans des classes déjà chargées.
Et je ne parle pas des jeunes qui ont des handicaps et potentiellement violents . L'enseignant doit-il sacrifier 24 élèves pour un seul?
Tout ce que je viens d'écrire, vous le savez.
Donc demander aux enseignants seuls et parfois des accompagnant précaires, pas assez nombreux, au turn over important , sans formation relève de l'impossible. Un élève voire deux élèves en situation de handicap pas trop lourd et bien identifié, c'est du travail en plus, mais ils le font. Quand le handicap devient plus lourd, les élèves en situation de handicap très varié, de plus en plus nombreux sans compter les PAP, les élèves en difficulté scolaire sans PAP, ceux en difficulté sociale, mentale,, ( phobie scolaire), cele devient ingerable pour lui, mais aussi pour les élèves avec ou sans handicap
C'est trop facile de parler formation ( nécessaire) sans parler du reste. Mais les enseignants sont d'abord des enseignants et ne peuvent être des spécialistes de TOUS les handicaps avec des solutions à tout.
Autrefois un enfant sourd comptait pour 5 enfants dans une classe. Maintenant on l'intègre dans des classes déjà chargées.
Et je ne parle pas des jeunes qui ont des handicaps et potentiellement violents . L'enseignant doit-il sacrifier 24 élèves pour un seul?
Tout ce que je viens d'écrire, vous le savez.
- eolyenNiveau 8
Ajonc35 a écrit:Cette dame se rend-elle compte qu'en 10 ans, les moyens alloués au handicap ont été réduits à l'EN mais aussi en IMP ou IM Pro.
Donc demander aux enseignants seuls et parfois des accompagnant précaires, pas assez nombreux, au turn over important , sans formation relève de l'impossible. Un élève voire deux élèves en situation de handicap pas trop lourd et bien identifié, c'est du travail en plus, mais ils le font. Quand le handicap devient plus lourd, les élèves en situation de handicap très varié, de plus en plus nombreux sans compter les PAP, les élèves en difficulté scolaire sans PAP, ceux en difficulté sociale, mentale,, ( phobie scolaire), cele devient ingerable pour lui, mais aussi pour les élèves avec ou sans handicap
C'est trop facile de parler formation ( nécessaire) sans parler du reste. Mais les enseignants sont d'abord des enseignants et ne peuvent être des spécialistes de TOUS les handicaps avec des solutions à tout.
Autrefois un enfant sourd comptait pour 5 enfants dans une classe. Maintenant on l'intègre dans des classes déjà chargées.
Et je ne parle pas des jeunes qui ont des handicaps et potentiellement violents . L'enseignant doit-il sacrifier 24 élèves pour un seul?
Tout ce que je viens d'écrire, vous le savez.
Entièrement d'accord...
- ZybulkaHabitué du forum
Je trouve ça dommage qu'autant de réactions soient critiques : autant je suis la première à me révolter lorsqu'on veut faire peser exclusivement sur les profs l'"inclusion" qui n'est en réalité qu'un beau nom parmi d'autres pour désigner la politique de restriction budgétaire, autant sur l'objectif d'accueil inconditionnel de tous les enfants à l'école, je trouve ça noble et je rejoins tout à fait la défenseure des droits pour dire que c'est l'école qui devrait s'adapter à son public et non l'inverse. Mais pour cela, comme déjà dit, il faut des moyens, parce que en l'état, c'est inhumain pour ces enfants et leurs parents d'un côté et pour leurs enseignant·es de l'autre. Mais je préfère réclamer ces moyens plutôt que l'exclusion des enfants ayant un handicap !
- zigmag17Guide spirituel
Zybulka a écrit:Je trouve ça dommage qu'autant de réactions soient critiques : autant je suis la première à me révolter lorsqu'on veut faire peser exclusivement sur les profs l'"inclusion" qui n'est en réalité qu'un beau nom parmi d'autres pour désigner la politique de restriction budgétaire, autant sur l'objectif d'accueil inconditionnel de tous les enfants à l'école, je trouve ça noble et je rejoins tout à fait la défenseure des droits pour dire que c'est l'école qui devrait s'adapter à son public et non l'inverse. Mais pour cela, comme déjà dit, il faut des moyens, parce que en l'état, c'est inhumain pour ces enfants et leurs parents d'un côté et pour leurs enseignant·es de l'autre. Mais je préfère réclamer ces moyens plutôt que l'exclusion des enfants ayant un handicap !
Tu sais, dans la pratique, l'inclusion mal pensée mène à l'exclusion.
Heureusement que nous voulons le meilleur pour tous les élèves, avec handicap ou non. Mais vu le peu de moyens que l'on nous donne, ainsi que les coupes franches dans les budgets, cela reste un vœu pieux.
Dans les faits, ça donne par exemple ( cette année, dans l'une de mes classes), des élèves en grande grande souffrance. Franchement, l'inclusion à marche forcée qui par analogie revient à dire à un élève unijambiste " Tu courras le marathon avec les valides et tes profs formés pour ça t'y aideront" et qui a bout de forces cherchera le meilleur moyen d'en finir, je n'en veux pas.
- Ajonc35Sage
Je ne pense pas que les posts précédents aient montré leur mécontentement face à l'inclusion mais ils sont mécontents de l'inclusion qu'on leur impose qui s'approche davantage de la malveillance pour tous.Zybulka a écrit:Je trouve ça dommage qu'autant de réactions soient critiques : autant je suis la première à me révolter lorsqu'on veut faire peser exclusivement sur les profs l'"inclusion" qui n'est en réalité qu'un beau nom parmi d'autres pour désigner la politique de restriction budgétaire, autant sur l'objectif d'accueil inconditionnel de tous les enfants à l'école, je trouve ça noble et je rejoins tout à fait la défenseure des droits pour dire que c'est l'école qui devrait s'adapter à son public et non l'inverse. Mais pour cela, comme déjà dit, il faut des moyens, parce que en l'état, c'est inhumain pour ces enfants et leurs parents d'un côté et pour leurs enseignant·es de l'autre. Mais je préfère réclamer ces moyens plutôt que l'exclusion des enfants ayant un handicap !
On est loin de l'inclusion à l'italienne . Un ami italien dont les deux enfants dyslexiques ont commencé leur primaire en Italie, à été très déçu de la manière dont ses enfants et surtout le second, dyslexique " dur" ont été victimes. Il ne parle même pas des enseignants mais d'abord du parcours administratif pour faire reconnaître la dyslexie. Son épouse, française, ne travaillait pas et assurait les suivis ce qui lui prenait beaucoup d'énergie. Il a pu comparer.
- henrietteMédiateur
Mais personne de veut exclure les enfants handicapés. Ce que nous voulons, c'est qu'ils puissent être accueillis comme ils en ont besoin.Zybulka a écrit:Je trouve ça dommage qu'autant de réactions soient critiques : autant je suis la première à me révolter lorsqu'on veut faire peser exclusivement sur les profs l'"inclusion" qui n'est en réalité qu'un beau nom parmi d'autres pour désigner la politique de restriction budgétaire, autant sur l'objectif d'accueil inconditionnel de tous les enfants à l'école, je trouve ça noble et je rejoins tout à fait la défenseure des droits pour dire que c'est l'école qui devrait s'adapter à son public et non l'inverse. Mais pour cela, comme déjà dit, il faut des moyens, parce que en l'état, c'est inhumain pour ces enfants et leurs parents d'un côté et pour leurs enseignant·es de l'autre. Mais je préfère réclamer ces moyens plutôt que l'exclusion des enfants ayant un handicap !
Or relever tous les vrais problèmes, qui se résument en fait à un manque criant de moyens alloués, pour finir en disant : "pour cela mieux former les enseignants à les prendre en charge, au lieu de compter uniquement sur les AESH. L'attribution d'un AESH n'est «ni un préalable, ni une condition à la scolarisation de l'élève», rappelle la Défenseure", c'est au final faire retomber la responsabilité de l'accueil sur les enseignants même si on ne donne les moyens. C'est scandaleux car c'est de la maltraitance, tant pour ces élèves que pour leurs enseignants.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ysabelDevin
zigmag17 a écrit:C'est pourtant ce qu'on nous demande : devenir des enseignants spécialisés.Iphigénie a écrit:J’ai édité j’aurais dû attendre!frimoussette77 a écrit:On lit quand même "mieux former les enseignants à la prise en charge".Iphigénie a écrit:Mais quand je lis que l’école doit s’adapter je ne lis pas les enseignants, mais les structures: ce en quoi c’est certain qu’elles ne s on t pas adaptées !
Je disais donc qu’il y a des enseignants spécialisés, justement, mais ils ne sont pas assez nombreux. Il faut en former plus: mais tous les enseignants ne peuvent être des enseignants spécialisés pas plus qu’ils peuvent tous être des professeurs de musique ou d’espagnol…
Je résume (j'en ai déjà parlé maintes fois) : après avoir connu des classes à effectifs très réduits (9 à 12 élèves) pour accueillir des élèves exclusivement en situation de handicap physique, puis vécu la fermeture de certaines de ces classes pour "inclure lézenfants qui les pauvres étaient soi-disant stigmatisés dans ces petites classes "dédiées" -mais par ailleurs réussissaient avec l'essentiel : du temps, des profs détendus car climat de classe très apaisé, et AESH hyper attentifs -mais tout ça les rectorats s'en balancent, inclusions forcées qui se sont soldées pour la plupart par des abandons (souffrance des élèves à besoins particuliers dans des classes à 35), je connais depuis l'année dernière l'inclusion d'élèves porteurs de handicap mental (et pas du soft, disons suffisamment soft pour permettre une tentative en milieu scolaire ordinaire, mais pas assez pour permettre à tous dans une classe de fonctionner correctement).
La réponse institutionnelle est toujours la même : adaptez-vous, formez-vous.
Notre réponse est : nous avons passé un concours pour enseigner, pas pour encadrer et occuper des ados dont les handicaps sont incompatibles et ne se croisent pas en milieu hospitalier, laissez-nous travailler dans de bonnes conditions et permettez-leur aussi d'évoluer dans de bonnes conditions.
Je n'ai pas envie d'être formée: je suis déjà formée, pour faire mon boulot de prof.
Si j'avais voulu m'orienter vers le social ou le médical, j'aurais passé le concours pour être éduc spé ou infirmière psy.
Tellement marre.
Edit : j'ai oublié tous les dys-, aussi.
Re-edit : le blabla ras-le-bol, qu'on nous donne des moyens humains, financiers, matériels, et ça ira tout de suite mieux.
J'allais l'écrire...
Mince, on ne demande pas à une puéricultrice d'aller bosser en ehpad !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
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- Gestion de classe et élèves en situation de handicap
- Conditions de recrutement et d'emploi des accompagnants des élèves en situation de handicap
- Boite à Outils Mathématiques pour Elèves en situation de Handicap ou non au Collège
- [Marianne, rubrique Débattons] Les ravages de l'école inclusive sur les élèves en situation de handicap
- y-a-t-il parmi vous des parents d'enfant en situation de handicap ?
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