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- TailleventFidèle du forum
C'est dommage quelque part. Avec plusieurs de mes collègues (pas que des jeunes ou des nouveaux) on passe pas mal de temps, notamment pendant les pauses et les repas, à parler de nos méthodes et je dois dire que les questions de planification reviennent très souvent.Elyas a écrit:EDIT : ça te semble compliqué à faire ? Je m'interroge toujours sur ce fait parce que j'adore cet exercice et que je vois peu de gens faire pareil (en même temps, c'est pas le genre de trucs dont on parle entre le dessert et le café avec les collègues ^^).
- KilmenyEmpereur
Hermione0908 a écrit:J'étais en collège, mais je vois tout à fait comment ça pouvait se faire en lycée : 5 minutes, entrée en classe et appel ; 5 minutes lecture du texte par le professeur ; 7 minutes, élucidation du vocabulaire ; 10 minutes, réaction des élèves à l'oral ; 5 minutes, relever un élément à l'écrit et l'expliquer ; 15 minutes, mise en commun et reprise organisée par le professeur ; etc. Je brode mais c'est l'idée.eliam a écrit:En lycée ? J'aimerais bien savoir comment on peut minuter différentes activités sur une analyse de texte. Au delà, bien sûr, de temps consacré à la première lecture du texte à voix haute.Hermione0908 a écrit:Stagiaire en 2006, on me l'a demandé en visite conseil et en visite de titularisation, et régulièrement lors des formations IUFM lorsqu'on nous demandait de préparer une séance fictive.eliam a écrit:
J'ai été tutrice et je n'ai jamais vu le moindre minutage d'activité chez mes stagiaires ni un cours qu'il fallait impérativement boucler dans la séance.
Idem pour le cours mal calibré : si le cours prévu et dûment présenté n'est pas fini pendant l'heure prévue, pas bien ; si fini 5 minutes avant la fin, pas bien.
Pour en revenir à l'article, je suis d'accord avec la pression mise par tous les à-côtés administratif et de justification, et le dogmatisme des pratiques qui font de nous un bon ou un mauvais enseignant. J'ai eu mon PPCR cette année, c'est flagrant, surtout en lettres dans mon académie. Sous couvert de promouvoir des "pratiques innovantes", celles-ci deviennent prescriptives, et si on a le malheur de ne pas rentrer dans le moule (alors qu'on prône l'innovation, c'est savoureux), on se fait clouer au pilori.
Un élève ne tient pas 2 minutes à l'oral de l'EAF avec cela. Disons 3 (pour le temps de la lecture)
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- OlympiasProphète
Elyas a écrit:Il y a un problème, véhiculé par les INSPE, une partie des IEN/CPC et quelques IA-IPR :
- la folie des fiches de préparation et du cahier du jour dénaturé pour devenir un fichier de fiche de préparation ultra-détaillée.
- l'inanité de la formation à créer des progressivités et à utiliser professionnellement ce document.
Je n'ai jamais fait de fiche de préparation de ma vie (je n'en vois aucunement l'idée) et je vois trop peu de jeunes collègues savoir faire une progressivité (même sur ce forum). Ce n'est pas leur faute, c'est celle de la formation initiale. Notre outil le plus essentiel avec le carnet de route (qui sert à noter ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans nos deux documents essentiels : la programmation et la progressivité) n'est pratiquement pas présenté et enseigné aux jeunes professionnels. Une progressivité, ça fait deux à quatre pages et une programmation pareil. On les fait en juillet-août et ce sont notre boussole et nos cartes de l'année.
J'avais cette année une stagiaire extrêmement sérieuse et consciencieuse. J'étais effarée de voir tout ce qu'on leur demandait : des fiches de cours, des devoirs à rendre à l'Inspe, lundi et mercredi formation + un mémoire professionnel (il est excellent mais cela lui a demandé un temps absolument dingue). Elle a terminé l'année épuisée.
J'avais pris le parti de lui laisser une autonomie importante une fois les premières séances observées. L'essentiel était qu'elle sache qu'elle pouvait me solliciter au moindre problème. Je n'ai pas eu à regretter mon choix.
Évidemment s'il elle avait eu des problèmes de gestion de classe, des difficultés pédagogiques ou si elle avait des insuffisances du côté des connaissances, j'aurais procédé différemment.
- Hermione0908Modérateur
Ah mais je n'ai pas dit que je faisais comme ça quand j'étais en lycée ou que je cautionnais. Je donnais juste un exemple à la louche de ce que ça pouvait donner (et en plus, mon cours fictif ne fait que 47 minutes ).Kilmeny a écrit:Hermione0908 a écrit:J'étais en collège, mais je vois tout à fait comment ça pouvait se faire en lycée : 5 minutes, entrée en classe et appel ; 5 minutes lecture du texte par le professeur ; 7 minutes, élucidation du vocabulaire ; 10 minutes, réaction des élèves à l'oral ; 5 minutes, relever un élément à l'écrit et l'expliquer ; 15 minutes, mise en commun et reprise organisée par le professeur ; etc. Je brode mais c'est l'idée.eliam a écrit:En lycée ? J'aimerais bien savoir comment on peut minuter différentes activités sur une analyse de texte. Au delà, bien sûr, de temps consacré à la première lecture du texte à voix haute.Hermione0908 a écrit:
Stagiaire en 2006, on me l'a demandé en visite conseil et en visite de titularisation, et régulièrement lors des formations IUFM lorsqu'on nous demandait de préparer une séance fictive.
Idem pour le cours mal calibré : si le cours prévu et dûment présenté n'est pas fini pendant l'heure prévue, pas bien ; si fini 5 minutes avant la fin, pas bien.
Pour en revenir à l'article, je suis d'accord avec la pression mise par tous les à-côtés administratif et de justification, et le dogmatisme des pratiques qui font de nous un bon ou un mauvais enseignant. J'ai eu mon PPCR cette année, c'est flagrant, surtout en lettres dans mon académie. Sous couvert de promouvoir des "pratiques innovantes", celles-ci deviennent prescriptives, et si on a le malheur de ne pas rentrer dans le moule (alors qu'on prône l'innovation, c'est savoureux), on se fait clouer au pilori.
Un élève ne tient pas 2 minutes à l'oral de l'EAF avec cela. Disons 3 (pour le temps de la lecture)
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Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- CochonouNiveau 9
Hermione0908 a écrit:Stagiaire en 2006, on me l'a demandé en visite conseil et en visite de titularisation, et régulièrement lors des formations IUFM lorsqu'on nous demandait de préparer une séance fictive.eliam a écrit:J'ai été tutrice et je n'ai jamais vu le moindre minutage d'activité chez mes stagiaires ni un cours qu'il fallait impérativement boucler dans la séance.Lord Steven a écrit:Je suis intervenu dans la classe de notre stagiaire en secondes pour présenter les spécialités. Pendant qu'elle expliquait ma présence j'ai machinalement jeté un coup d'oeil à sa préparation posée sur le bureau et j'ai cru à un gag: telle activité 2 mn, telle autre 3 etc... la pauvre, j'ai dû bouleverser toute sa séance.
Je comprends pourquoi je ne serai jamais tuteur, comment peut-on cautionner de telles âneries? C'est à mon sens tout l'opposé d'un cours.
Idem pour le cours mal calibré : si le cours prévu et dûment présenté n'est pas fini pendant l'heure prévue, pas bien ; si fini 5 minutes avant la fin, pas bien.
Pareil pour moi. Quand j'ai fait mon stage en lycée, je devais concevoir des "conducteurs de séance" (sic) sur lesquels chaque activité était minutée. Lors de la visite d'une formatrice de l'IUFM, on m'a même conseillé de prévoir deux conducteurs de séance avec des minutages différents pour éviter que ma séance ne se termine trop tôt ou trop tard. Faire des séances correspondant exactement à l'heure de cours était aussi une attente forte, et lors des visites il était hors de question de finir quelque chose de la séance précédente. Chacune de mes séances devait avoir un début et une fin correspondant au début et à la fin de l'heure de cours. Il est sûrement inutile de le dire, mais la fin de mon année de stage a été un vrai soulagement.
On ne m'a jamais proposé d'être tuteur, mais si cela arrive un jour je refuserai, car comme Lord Steven je refuse de cautionner ce genre d'âneries qui ne servent qu'à mettre une pression inutile sur les jeunes enseignants.
- CochonouNiveau 9
Kilmeny a écrit:Hermione0908 a écrit:J'étais en collège, mais je vois tout à fait comment ça pouvait se faire en lycée : 5 minutes, entrée en classe et appel ; 5 minutes lecture du texte par le professeur ; 7 minutes, élucidation du vocabulaire ; 10 minutes, réaction des élèves à l'oral ; 5 minutes, relever un élément à l'écrit et l'expliquer ; 15 minutes, mise en commun et reprise organisée par le professeur ; etc. Je brode mais c'est l'idée.eliam a écrit:En lycée ? J'aimerais bien savoir comment on peut minuter différentes activités sur une analyse de texte. Au delà, bien sûr, de temps consacré à la première lecture du texte à voix haute.Hermione0908 a écrit:
Stagiaire en 2006, on me l'a demandé en visite conseil et en visite de titularisation, et régulièrement lors des formations IUFM lorsqu'on nous demandait de préparer une séance fictive.
Idem pour le cours mal calibré : si le cours prévu et dûment présenté n'est pas fini pendant l'heure prévue, pas bien ; si fini 5 minutes avant la fin, pas bien.
Pour en revenir à l'article, je suis d'accord avec la pression mise par tous les à-côtés administratif et de justification, et le dogmatisme des pratiques qui font de nous un bon ou un mauvais enseignant. J'ai eu mon PPCR cette année, c'est flagrant, surtout en lettres dans mon académie. Sous couvert de promouvoir des "pratiques innovantes", celles-ci deviennent prescriptives, et si on a le malheur de ne pas rentrer dans le moule (alors qu'on prône l'innovation, c'est savoureux), on se fait clouer au pilori.
Un élève ne tient pas 2 minutes à l'oral de l'EAF avec cela. Disons 3 (pour le temps de la lecture)
Il m'est arrivé plusieurs fois de dire la même chose lors de journées de formation, et à chaque fois, on m'a répondu qu'il fallait voir plus loin que l'examen, que l'examen n'était pas une finalité en soi, que ce qui importait surtout c'était de développer des compétences chez les élèves, de les rendre plus autonomes et patati et patata.
Partir à l'étranger m'a permis de prendre des distances avec ce genre de discours nuisibles. C'est en quittant la France que j'ai retrouvé le plaisir d'enseigner.
- BaldredSage
Cochonou a écrit:Hermione0908 a écrit:Stagiaire en 2006, on me l'a demandé en visite conseil et en visite de titularisation, et régulièrement lors des formations IUFM lorsqu'on nous demandait de préparer une séance fictive.eliam a écrit:J'ai été tutrice et je n'ai jamais vu le moindre minutage d'activité chez mes stagiaires ni un cours qu'il fallait impérativement boucler dans la séance.Lord Steven a écrit:Je suis intervenu dans la classe de notre stagiaire en secondes pour présenter les spécialités. Pendant qu'elle expliquait ma présence j'ai machinalement jeté un coup d'oeil à sa préparation posée sur le bureau et j'ai cru à un gag: telle activité 2 mn, telle autre 3 etc... la pauvre, j'ai dû bouleverser toute sa séance.
Je comprends pourquoi je ne serai jamais tuteur, comment peut-on cautionner de telles âneries? C'est à mon sens tout l'opposé d'un cours.
Idem pour le cours mal calibré : si le cours prévu et dûment présenté n'est pas fini pendant l'heure prévue, pas bien ; si fini 5 minutes avant la fin, pas bien.
Pareil pour moi. Quand j'ai fait mon stage en lycée, je devais concevoir des "conducteurs de séance" (sic) sur lesquels chaque activité était minutée. Lors de la visite d'une formatrice de l'IUFM, on m'a même conseillé de prévoir deux conducteurs de séance avec des minutages différents pour éviter que ma séance ne se termine trop tôt ou trop tard. Faire des séances correspondant exactement à l'heure de cours était aussi une attente forte, et lors des visites il était hors de question de finir quelque chose de la séance précédente. Chacune de mes séances devait avoir un début et une fin correspondant au début et à la fin de l'heure de cours. Il est sûrement inutile de le dire, mais la fin de mon année de stage a été un vrai soulagement.
On ne m'a jamais proposé d'être tuteur, mais si cela arrive un jour je refuserai, car comme Lord Steven je refuse de cautionner ce genre d'âneries qui ne servent qu'à mettre une pression inutile sur les jeunes enseignants.
Ou bien tu transformes le cercle vicieux en vertueux et tu acceptes et fais ce qui te paraît juste et utile, au pire tu ne seras pas choisi l'année suivante, mais le plus probable est qu'ILS ne s'apercevront de rien....
- DanskaProphète
Cochonou a écrit:Il m'est arrivé plusieurs fois de dire la même chose lors de journées de formation, et à chaque fois, on m'a répondu qu'il fallait voir plus loin que l'examen, que l'examen n'était pas une finalité en soi, que ce qui importait surtout c'était de développer des compétences chez les élèves, de les rendre plus autonomes et patati et patata.
Sur le principe je suis assez d'accord avec ce que j'ai graissé, mais je ne vois pas du tout le rapport avec le fait de prévoir ses cours à l'avance minute par minute
- Vieux_MongolFidèle du forum
Cochonou a écrit:
Faire des séances correspondant exactement à l'heure de cours était aussi une attente forte, et lors des visites il était hors de question de finir quelque chose de la séance précédente.
Le problème réside surtout dans l'injonction systématique. Mais c'est aussi un principe qui peut se justifier. Imaginons une séance construite avec un objectif notionnel ou de savoir faire particulièrement important. Dans mes disciplines dans de telles séances un dispositif classique est introduction/activité sur documents pour prélèvement d'information/construction d'une synthèse qui va institutionnaliser ce savoir important. Or pour un débutant en HG l'introduction peut durer très longtemps un débutant ayant souvent du mal à serrer autour de la problématique ou arriver à ne pas se laisser entraîner sur les chemins de traverse par les questions des élèves. Le prélèvement d'information également avec souvent une "correction" de ce prélèvement interminable. Au final le travail de synthèse qui est le moment où s'organise et se formalise le savoir est souvent renvoyé à un travail à la maison (c'est à dire sans aide directe de l'enseignant et avec des élèves qui le font ou ne le font pas) ou renvoyé quelques jours plus tard à un moment où le souvenir du travail sur les documents s'est quand même pas mal effacé. L'idée qu'il faut laisser du temps en fin de séance pour opérer cette institutionnalisation à chaud n'est donc pas complétement délirante ! Par contre bien sûr toutes les séances n'obéissent pas à ce besoin et c'est là le problème dans les injonctions systèmatiques.
- LouisBarthasExpert
Bon, si l'armée russe attaque la France, en cas d'offensive à proximité, vous avez 5 minutes pour rejoindre votre poste et rassembler vos forces, 5 minutes pour sonder les positions de l'ennemi, 7 minutes pour prendre des indices de riposte, 10 minutes pour engager le combat, 5 minutes pour faire le bilan de l'engagement, 15 minutes pour élaborer une tactique de reprise de l'affrontement et réengager le combat. Et après, vous aurez gagné la bataille...Hermione0908 a écrit:... 5 minutes, entrée en classe et appel ; 5 minutes lecture du texte par le professeur ; 7 minutes, élucidation du vocabulaire ; 10 minutes, réaction des élèves à l'oral ; 5 minutes, relever un élément à l'écrit et l'expliquer ; 15 minutes, mise en commun et reprise organisée par le professeur ; etc.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- TailleventFidèle du forum
Je ne comprends pas non plus. Je veux bien que certaines théories de pédagogues peuvent tourner à vide. Mais en quoi vouloir apporter autre chose aux élèves que du bachotage en vue de l'examen est-il un problème ? J'ai du mal saisir le propos.Danska a écrit:Cochonou a écrit:Il m'est arrivé plusieurs fois de dire la même chose lors de journées de formation, et à chaque fois, on m'a répondu qu'il fallait voir plus loin que l'examen, que l'examen n'était pas une finalité en soi, que ce qui importait surtout c'était de développer des compétences chez les élèves, de les rendre plus autonomes et patati et patata.
Sur le principe je suis assez d'accord avec ce que j'ai graissé, mais je ne vois pas du tout le rapport avec le fait de prévoir ses cours à l'avance minute par minute
- CochonouNiveau 9
Danska a écrit:Cochonou a écrit:Il m'est arrivé plusieurs fois de dire la même chose lors de journées de formation, et à chaque fois, on m'a répondu qu'il fallait voir plus loin que l'examen, que l'examen n'était pas une finalité en soi, que ce qui importait surtout c'était de développer des compétences chez les élèves, de les rendre plus autonomes et patati et patata.
Sur le principe je suis assez d'accord avec ce que j'ai graissé, mais je ne vois pas du tout le rapport avec le fait de prévoir ses cours à l'avance minute par minute
Mon message vient à la suite de celui de Kilmeny et c'est pour cette raison que je le cite, que je le mets en gras et que je parle de "la même chose".
J'ai lu le message de Kilmeny comme une critique des pratiques imposées aux stagiaires, et j'ai vu dans ce message un point de vue similaire au mien. Dans mon message, j'ai simplement voulu partager les réponses qui m'ont été faites lorsque j'ai exposé ce genre de critique devant des formateurs de l'IUFM.
Cela dit, j'ai peut-être mal compris le sens du message de Kilmeny.
- CochonouNiveau 9
Taillevent a écrit:Je ne comprends pas non plus. Je veux bien que certaines théories de pédagogues peuvent tourner à vide. Mais en quoi vouloir apporter autre chose aux élèves que du bachotage en vue de l'examen est-il un problème ? J'ai du mal saisir le propos.Danska a écrit:Cochonou a écrit:Il m'est arrivé plusieurs fois de dire la même chose lors de journées de formation, et à chaque fois, on m'a répondu qu'il fallait voir plus loin que l'examen, que l'examen n'était pas une finalité en soi, que ce qui importait surtout c'était de développer des compétences chez les élèves, de les rendre plus autonomes et patati et patata.
Sur le principe je suis assez d'accord avec ce que j'ai graissé, mais je ne vois pas du tout le rapport avec le fait de prévoir ses cours à l'avance minute par minute
Vouloir apporter aux élèves autre chose que du bachotage n'est pas un problème en soi. Cela dit, la préparation des EAF est difficilement compatible avec le respect absolu et continu des pratiques enseignées à l'IUFM et volontiers relayées par la hiérarchie, car lesdites pratiques prennent beaucoup de temps et produisent peu de contenu. Malheureusement, lorsqu'on évoque les contraintes des EAF pour légitimer des pratiques différentes de celles enseignées à l'IUFM et rappelées dans ce fil, on nous répond souvent que l'on a tort de se focaliser autant sur les EAF et on nous invite à voir plus loin. Personnellement, je trouve ce genre de réponse assez malhonnête pour plusieurs raisons. Premièrement, on ne peut pas en vouloir à des élèves et à leur famille de se préoccuper de la réussite aux examens. Deuxièmement, je n'apprécie pas que l'on sous-entende que l'enseignant qui se préoccupe de la réussite de ses élèves à l'examen manque de vision à long terme ou qu'il soit incapable de percevoir ce qui compte réellement. Enfin, je trouve que notre hiérarchie est malhonnête lorsqu'elle nous demande à la fois d'atteindre des objectifs très ambitieux en terme de contenu, et notamment de nombre de textes à étudier, tout en adoptant des pratiques chronophages et peu efficaces.
- DanskaProphète
Cochonou a écrit:Danska a écrit:Cochonou a écrit:Il m'est arrivé plusieurs fois de dire la même chose lors de journées de formation, et à chaque fois, on m'a répondu qu'il fallait voir plus loin que l'examen, que l'examen n'était pas une finalité en soi, que ce qui importait surtout c'était de développer des compétences chez les élèves, de les rendre plus autonomes et patati et patata.
Sur le principe je suis assez d'accord avec ce que j'ai graissé, mais je ne vois pas du tout le rapport avec le fait de prévoir ses cours à l'avance minute par minute
Mon message vient à la suite de celui de Kilmeny et c'est pour cette raison que je le cite, que je le mets en gras et que je parle de "la même chose".
J'ai lu le message de Kilmeny comme une critique des pratiques imposées aux stagiaires, et j'ai vu dans ce message un point de vue similaire au mien. Dans mon message, j'ai simplement voulu partager les réponses qui m'ont été faites lorsque j'ai exposé ce genre de critique devant des formateurs de l'IUFM.
Cela dit, j'ai peut-être mal compris le sens du message de Kilmeny.
Ce n'était pas une critique du tout, je me demande juste comment les formateurs évoqués parviennent à faire un lien entre minutage des cours et réussite des élèves au-delà de l'examen
- TailleventFidèle du forum
Merci, c'est plus clair ainsi et là je suis totalement d'accord.
- CochonouNiveau 9
Danska a écrit:Cochonou a écrit:Danska a écrit:Cochonou a écrit:Il m'est arrivé plusieurs fois de dire la même chose lors de journées de formation, et à chaque fois, on m'a répondu qu'il fallait voir plus loin que l'examen, que l'examen n'était pas une finalité en soi, que ce qui importait surtout c'était de développer des compétences chez les élèves, de les rendre plus autonomes et patati et patata.
Sur le principe je suis assez d'accord avec ce que j'ai graissé, mais je ne vois pas du tout le rapport avec le fait de prévoir ses cours à l'avance minute par minute
Mon message vient à la suite de celui de Kilmeny et c'est pour cette raison que je le cite, que je le mets en gras et que je parle de "la même chose".
J'ai lu le message de Kilmeny comme une critique des pratiques imposées aux stagiaires, et j'ai vu dans ce message un point de vue similaire au mien. Dans mon message, j'ai simplement voulu partager les réponses qui m'ont été faites lorsque j'ai exposé ce genre de critique devant des formateurs de l'IUFM.
Cela dit, j'ai peut-être mal compris le sens du message de Kilmeny.
Ce n'était pas une critique du tout, je me demande juste comment les formateurs évoqués parviennent à faire un lien entre minutage des cours et réussite des élèves au-delà de l'examen
Je ne sais pas si les formateurs font ce lien.
Je me trompe peut-être mais il me semble qu'il y a un quiproquo lié au sens que l'on donne au message de Kilmeny. J'ai vu dans le message de Kilmeny non pas une critique de la séance minutée (qui mérite tout de même d'être critiquée selon moi) mais une critique de la séance type IUFM rappelée par Hermione0908 et dans laquelle l'enseignant parle peu et apporte peu de connaissances, ce qui (si j'ai bien compris le sens du message de Kilmeny) ne permet pas aux élèves d'avoir suffisamment de connaissances pour réussir l'examen. C'est avec cette lecture du message de Kilmeny que j'ai écrit ma réponse.
- DanskaProphète
Ah oui, effectivement j'avais lu un peu en diagonale le message initial de Kilmeny, il y a eu quiproquo
- KilmenyEmpereur
Le minutage ne peut se faire qu'au détriment des élèves.
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- ElyasEsprit sacré
Cochonou a écrit:Danska a écrit:Cochonou a écrit:Danska a écrit:
Sur le principe je suis assez d'accord avec ce que j'ai graissé, mais je ne vois pas du tout le rapport avec le fait de prévoir ses cours à l'avance minute par minute
Mon message vient à la suite de celui de Kilmeny et c'est pour cette raison que je le cite, que je le mets en gras et que je parle de "la même chose".
J'ai lu le message de Kilmeny comme une critique des pratiques imposées aux stagiaires, et j'ai vu dans ce message un point de vue similaire au mien. Dans mon message, j'ai simplement voulu partager les réponses qui m'ont été faites lorsque j'ai exposé ce genre de critique devant des formateurs de l'IUFM.
Cela dit, j'ai peut-être mal compris le sens du message de Kilmeny.
Ce n'était pas une critique du tout, je me demande juste comment les formateurs évoqués parviennent à faire un lien entre minutage des cours et réussite des élèves au-delà de l'examen
Je ne sais pas si les formateurs font ce lien.
Tu as trois collègues sur ce fil qui sont formateurs et tous ont clairement exprimé leur idée qu'il n'y a aucun rapport entre minuter son cours et la réussite des élèves (Baldred et moi avons même poussé des cris d'horreur, enfin moi oui ^^).
- Vieux_MongolFidèle du forum
Elyas a écrit:Cochonou a écrit:Danska a écrit:Cochonou a écrit:
Mon message vient à la suite de celui de Kilmeny et c'est pour cette raison que je le cite, que je le mets en gras et que je parle de "la même chose".
J'ai lu le message de Kilmeny comme une critique des pratiques imposées aux stagiaires, et j'ai vu dans ce message un point de vue similaire au mien. Dans mon message, j'ai simplement voulu partager les réponses qui m'ont été faites lorsque j'ai exposé ce genre de critique devant des formateurs de l'IUFM.
Cela dit, j'ai peut-être mal compris le sens du message de Kilmeny.
Ce n'était pas une critique du tout, je me demande juste comment les formateurs évoqués parviennent à faire un lien entre minutage des cours et réussite des élèves au-delà de l'examen
Je ne sais pas si les formateurs font ce lien.
Tu as trois collègues sur ce fil qui sont formateurs et tous ont clairement exprimé leur idée qu'il n'y a aucun rapport entre minuter son cours et la réussite des élèves (Baldred et moi avons même poussé des cris d'horreur, enfin moi oui ^^).
Tu t'avances un peu Elyas, il y a de très bonnes études de patapédagogie* qui indiquent que si le professeur porte sa montre au poignet gauche les gains pédagogiques sont difficilement chiffrables le fait de la porter au poignet droit produit des élèves qui deviendront des personnes moralement meilleures. Cela laisse à penser et donne à dire
(*chiffres obtenues par enquêtes de stagiaires de M2 sur Neoprof selon la méthodologie du doigt mouillé, des quotas vagues et des biais cumulés)
- ElyasEsprit sacré
Vieux_Mongol a écrit:Elyas a écrit:Cochonou a écrit:Danska a écrit:
Ce n'était pas une critique du tout, je me demande juste comment les formateurs évoqués parviennent à faire un lien entre minutage des cours et réussite des élèves au-delà de l'examen
Je ne sais pas si les formateurs font ce lien.
Tu as trois collègues sur ce fil qui sont formateurs et tous ont clairement exprimé leur idée qu'il n'y a aucun rapport entre minuter son cours et la réussite des élèves (Baldred et moi avons même poussé des cris d'horreur, enfin moi oui ^^).
Tu t'avances un peu Elyas, il y a de très bonnes études de patapédagogie* qui indiquent que si le professeur porte sa montre au poignet gauche les gains pédagogiques sont difficilement chiffrables le fait de la porter au poignet droit produit des élèves qui deviendront des personnes moralement meilleures. Cela laisse à penser et donne à dire
(*chiffres obtenues par enquêtes de stagiaires de M2 sur Neoprof selon la méthodologie du doigt mouillé, des quotas vagues et des biais cumulés)
Mince ! Je ne me remets pas de cet état de fait
- BaldredSage
Elyas a écrit:Cochonou a écrit:Danska a écrit:Cochonou a écrit:
Mon message vient à la suite de celui de Kilmeny et c'est pour cette raison que je le cite, que je le mets en gras et que je parle de "la même chose".
J'ai lu le message de Kilmeny comme une critique des pratiques imposées aux stagiaires, et j'ai vu dans ce message un point de vue similaire au mien. Dans mon message, j'ai simplement voulu partager les réponses qui m'ont été faites lorsque j'ai exposé ce genre de critique devant des formateurs de l'IUFM.
Cela dit, j'ai peut-être mal compris le sens du message de Kilmeny.
Ce n'était pas une critique du tout, je me demande juste comment les formateurs évoqués parviennent à faire un lien entre minutage des cours et réussite des élèves au-delà de l'examen
Je ne sais pas si les formateurs font ce lien.
Tu as trois collègues sur ce fil qui sont formateurs et tous ont clairement exprimé leur idée qu'il n'y a aucun rapport entre minuter son cours et la réussite des élèves (Baldred et moi avons même poussé des cris d'horreur, enfin moi oui ^^).
Alors un cri d'horreur peut-être pas, mais une longue plainte lugubre et désolée à voir ériger un exercice ponctuel en pratique quotidienne obligatoire, certainement. Et après la plainte alors oui, morsure, direct.
- TangledingGrand Maître
Ah i, trois chapitres, c'est vrai. En lettres beaucoup de collègues utilisent "chapitres" que j'ai tenté jadis pour éviter la paronymie "séquence/séance", source de confusion. Depuis un petit moment je suis passé à "étude" pour les chapitres (et séances comme subdivision)Elyas a écrit:Tangleding a écrit:@elyas : merci pour le partage. Et tu vas jusqu'à quand avec tes deux séquences ? Jusqu'à la Toussaint ?
Tout ce que tu vois va jusqu'à la Toussaint. Je fais 3 chapitres (la séquence, c'est un truc des LV et du français ). Avant, j'en faisais quatre mais j'ai rajouté des heures où j'initie/forme explicitement mes élèves à des attendus du programme (ça permet de rajouter de la culture, un de mes objectifs de l'année, créer une culture riche chez les élèves).
Difficile à dire. Faire trois chapitres en lettres de septembre à la Toussaint est impossible, plutôt un et demi pour le commun des profs de lettres, et un voire 0,75 dans mon cas. Sachant que nous ne parlons que des chapitres de littérature, or nous avons aussi la langue (grammaire).EDIT : ça te semble compliqué à faire ? Je m'interroge toujours sur ce fait parce que j'adore cet exercice et que je vois peu de gens faire pareil (en même temps, c'est pas le genre de trucs dont on parle entre le dessert et le café avec les collègues ^^).
Certains apprentissages méthodologiques me parlent, d'autres moins. Merci en tout cas pour cette présentation.
Pour le moment je suis encore dans la phase de collecte des textes de mes chapitres, avec la copie tapuscrite de nombre d'entre eux.
Les idées fusent en même temps mais à partir des textes, je ne pars pas vraiment des élèves, c'est un tort sans doute. Je vais essayer de m'atteler à cette dimension dans un second temps en organisant des travaux en groupes puzzle autant que possible, j'arrive aux limites du cours dialogué manifestement.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
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- ThalieGrand sage
Elyas, tu peux préciser ce que tu entends par programmation et progressivité. C'est différent en Lettres je pense où nous parlons de progression.
- egometDoyen
Danska a écrit:Concelhaut a écrit:Parce qu'il faut être débile pour démissionner pendant le stage. Ce n'est qu'une année.
C'est sympa pour tous les stagiaires qui démissionnent, ce commentaire. Plein d'empathie et de respect, chapeau.
+100
J'ai démissionné à l'issue du stage. Le stage, ce n'est effectivement qu'une année... avant une autre où l'on se retrouve tout seul. Parfois, il faut changer d'air pour sauver sa peau.
Par la suite, j'ai repris l'enseignement. Je suis allé dans plusieurs pays pour savoir si l'herbe est plus verte ailleurs. Spolier: oui (même si à Djibouti, c'est discutable). Ma carrière a été pour le moins chaotique, mais je ne regrette rien. Pas même ma démission initiale qui m'a privé de la sécurité de l'emploi. Aujourd'hui je travaille dans un centre de formation au Cambodge et j'ai plus de responsabilités que je ne pourrais en rêver en France. Et j'ai le sentiment d'être utile.
Le problème, ce n'est pas la démission. C'est de savoir rebondir. Et pour cela, la dernière chose dont on a besoin, c'est de jugements à l'emporte-pièce venant de gens qui ne connaissent pas votre situation.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- A TuinVénérable
Danska a écrit:Cochonou a écrit:Il m'est arrivé plusieurs fois de dire la même chose lors de journées de formation, et à chaque fois, on m'a répondu qu'il fallait voir plus loin que l'examen, que l'examen n'était pas une finalité en soi, que ce qui importait surtout c'était de développer des compétences chez les élèves, de les rendre plus autonomes et patati et patata.
Sur le principe je suis assez d'accord avec ce que j'ai graissé, mais je ne vois pas du tout le rapport avec le fait de prévoir ses cours à l'avance minute par minute
:Ah punaise, je me disais exactement la même chose, mais comme la conversation continuait tranquillement,.je me suis dit qu'il devait y avoir une corrélation entre le bilan à retenir, étique, et ce dont les élèves doivent rendre compte....
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