- LaotziSage
Mais les syndicats dénoncent toujours les autres mesures :
- MalavitaÉrudit
Ma première réaction : c'est trop beau pour être vrai. Et ils abandonnent l'idée pour combien de temps ? Qu'est-ce qu'ils nous préparent d'autre, alors ?
Le MEDEF était totalement contre l'idée, c'est peut-être ce qui nous a sauvé... pour l'instant. Le calendrier avec la combinaison, réformes des retraites + nouveau pacte a dû jouer aussi. Bref, pour l'instant, ils ont d'autres chats à fouetter.
Le MEDEF était totalement contre l'idée, c'est peut-être ce qui nous a sauvé... pour l'instant. Le calendrier avec la combinaison, réformes des retraites + nouveau pacte a dû jouer aussi. Bref, pour l'instant, ils ont d'autres chats à fouetter.
- MalavitaÉrudit
Laotzi a écrit:Mais les syndicats dénoncent toujours les autres mesures :
Les autres mesures ? Tu peux expliquer ? Je n'arrive pas à ouvrir l'image.
- LaotziSage
Le texte est aussi visible ici : https://snuep.fr/au-travail-de-15-a-64-ans-cest-non-%ef%bf%bc/actualite/lycee_pro/
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- CathEnchanteur
La suite est pire.
- Ajonc35Sage
"Formation en alternance : des étudiants pris dans ds usines à apprentis ( au passage pas de différence entre alternance et apprentissage)
L'apprentissage a battu un nouveau record, grâce à une croissance continue dans l'enseignement supérieur. Mais la qualité des formations et les contrôles exercés sont aprfois défaillants.
[...] "
Le lien ici: https://start.lesechos.fr/apprendre/universites-ecoles/formation-en-alternance-des-etudiants-pris-dans-des-usines-a-apprentis-1902696
Les témoignages sont variés et parfois un peu extrêmes, ce qui ne les rend pas incrédibles, mais en n'en pas douter il y a des boites qui surfent sur la manne.
Certaines font miroiter la prise en charge des frais par l'employeur mais quand au bout de 3 ou 4 mois de formation, les élèves/ etudiants n'ont pas d'apprentissage ou ont perdu leur contrat, ils doivent passer à la caisse et ça je l'avais découvert avec mes bac pro qui ont témoigné de ce fait. une fois informés de ces pratiques, nous les mettions en garde mais le fait d'être payés passait avant tout. Je rappelle que les lycées pro, ne sont pas , sauf formations rares et cibles, loin d'être des écoles d'excellence comme on nous le serine, mais reçoivent plutôt des élèves de familles modestes, modestes à tous points de vue.
Je vois aussi et de plus en plus des lycées, plutôt privés sous contrat, se lancer dans ces formations ce qui se fait parfois au détriment des formations initiales du même lycée, donc à terme, la fin des enseignants de droit public, et aussi au détriment des formations des lycées publics avec le même impact.
L'état se débarrasser de ses enseignants pour en faire des formateurs, qui seront là où pas en fonction des ouvertures, des besoins en formation du bassin, c'est le sens de la réforme. Plus de fonctionnaires à gérer, plus de licenciements d'enseignants de droit public, les boîtes privées deviendront toutes les délégations.
Dans de nombreux secteurs, l'Etat a délégué aux entreprises ce qu'il ne veut plus faire, ce qui explique que ces mêmes entreprises croulent sous l'administratif qu'elles peuvent ou pas, déléguer à d'autres boîtes boîtes privées ( par exemple comptabilité, déclarations diverses et variees) et si trop petites , c'est le patron qui s'y colle. Moins de fonctionnaires.
Le privé, quelque soit le domaine, à du bon, mais il est capable du pire aussi. Le rôle de l'état est de proteger les plys fragiles. Que fait-il pour l'enseignement, il s'attaque aux populations qui présentent ces mêmes fragilités. On a du courage ou pas.
L'apprentissage a battu un nouveau record, grâce à une croissance continue dans l'enseignement supérieur. Mais la qualité des formations et les contrôles exercés sont aprfois défaillants.
[...] "
Le lien ici: https://start.lesechos.fr/apprendre/universites-ecoles/formation-en-alternance-des-etudiants-pris-dans-des-usines-a-apprentis-1902696
Les témoignages sont variés et parfois un peu extrêmes, ce qui ne les rend pas incrédibles, mais en n'en pas douter il y a des boites qui surfent sur la manne.
Certaines font miroiter la prise en charge des frais par l'employeur mais quand au bout de 3 ou 4 mois de formation, les élèves/ etudiants n'ont pas d'apprentissage ou ont perdu leur contrat, ils doivent passer à la caisse et ça je l'avais découvert avec mes bac pro qui ont témoigné de ce fait. une fois informés de ces pratiques, nous les mettions en garde mais le fait d'être payés passait avant tout. Je rappelle que les lycées pro, ne sont pas , sauf formations rares et cibles, loin d'être des écoles d'excellence comme on nous le serine, mais reçoivent plutôt des élèves de familles modestes, modestes à tous points de vue.
Je vois aussi et de plus en plus des lycées, plutôt privés sous contrat, se lancer dans ces formations ce qui se fait parfois au détriment des formations initiales du même lycée, donc à terme, la fin des enseignants de droit public, et aussi au détriment des formations des lycées publics avec le même impact.
L'état se débarrasser de ses enseignants pour en faire des formateurs, qui seront là où pas en fonction des ouvertures, des besoins en formation du bassin, c'est le sens de la réforme. Plus de fonctionnaires à gérer, plus de licenciements d'enseignants de droit public, les boîtes privées deviendront toutes les délégations.
Dans de nombreux secteurs, l'Etat a délégué aux entreprises ce qu'il ne veut plus faire, ce qui explique que ces mêmes entreprises croulent sous l'administratif qu'elles peuvent ou pas, déléguer à d'autres boîtes boîtes privées ( par exemple comptabilité, déclarations diverses et variees) et si trop petites , c'est le patron qui s'y colle. Moins de fonctionnaires.
Le privé, quelque soit le domaine, à du bon, mais il est capable du pire aussi. Le rôle de l'état est de proteger les plys fragiles. Que fait-il pour l'enseignement, il s'attaque aux populations qui présentent ces mêmes fragilités. On a du courage ou pas.
- oreHabitué du forum
Enseignante en collège, je ne suis pas très au fait de la réglementation en bac pro.
Que se passe-t-il s'il manque 2 ou 3 semaines de stage? Il n'a pas le bac même s'il réussit les épreuves?
Que se passe-t-il s'il manque 2 ou 3 semaines de stage? Il n'a pas le bac même s'il réussit les épreuves?
- Ajonc35Sage
Je dépendait du MAAF. Les règles se sont assouplies depuis la réforme de 2009. On parle le plus souvent dans les référentiels d'un nombre minimum et d'un nombre maximum, à la fois sur le temps scolaire et le temps de vacances. Mais si l'élève n'a pas ce nombre minimum , il est vrai qu'il court le risque de ne pas avoir l'examen. J'ai bien dit, il court le risque....ore a écrit:Enseignante en collège, je ne suis pas très au fait de la réglementation en bac pro.
Que se passe-t-il s'il manque 2 ou 3 semaines de stage? Il n'a pas le bac même s'il réussit les épreuves?
Je reste en contact avec mes collègues et ils me rapportent que de plus en plus d'élèves n' ont pas de stage ( non pas que les collègues ne s'en occupent pas) , ne se présentent pas, se présentent un peu puis n'y vont plus. Je parle ici des bac pro.
Si on parle de l'apprentissage, ces élèves n'ayant pas les outils, les codes les moyens, les aides.... c'est encore plus compliqué pour eux.
Le problème aujourd'hui est que l'Etat, au nom d'une plus grande efficacité, et on peut en douter légitimement, confie les missions à des écoles obscures parfois, sans faire aucune économie financière mais en livrant une population à des formations dont on peut douter de la qualité, bien souvent. Qualité des programmes, coordination entre intervenants pas tous compétents, et pas toujours assez nombreux, difficiles à recruter aussi.diplomes pas toujours reconnus.
Quand ces centres auront bien étendu leur toile, l'Etat pourra se desengager complètement.
- JacqGuide spirituel
ore a écrit:Enseignante en collège, je ne suis pas très au fait de la réglementation en bac pro.
Que se passe-t-il s'il manque 2 ou 3 semaines de stage? Il n'a pas le bac même s'il réussit les épreuves?
En bac pro la durée des stages va de 18 à 22.
Dans mon établissement ils en font 23, ce qui permet de la marge.
Il y a un minimum pour l'obtention du diplôme, mais je ne l'ai pas en tête.
Nous avons les inspecteurs d'une filière de mon établissement qui demandent que tout soit rattraper à l'heure près ce qui est idiot, pour ne pas dire débile. Un salarié a le droit d'être malade, je ne vois pas pourquoi un stagiaire n'aurait pas le droit (certificat du médecin, arrêt maladie), d'ailleurs les patrons sont sur la même longueur d'onde (malade, malade). Les autres filières de mon établissement sont moins regardantes.
Si jamais un élève de bac pro ou de CAP tombe en dessous du nombre minimal des semaines (qui n'est pas 18, ça c'est le nombre minimum que doit prévoir l'établissement pour ses périodes de stage) pour des raisons médicales avérées une dérogation est demandée au rectorat par l’établissement et elle est accordée puisque la demande est jugée raisonnable par l'établissement (sinon, on ne demande pas).
Et puis les semaines manquées peuvent être rattrapées avec le samedi (si possible, selon le lieu), durant les périodes où l'établissement est ouvert durant les vacances (2 jours à chaque fois) et début juillet jusqu'à ce que l'établissement ferme (vacances de la direction).
Jamais un de mes élèves n'a manqué son bac parce qu'il n'avait pas assez de semaines pour des motifs sérieux. Ceux qui avaient trop de semaines manquées pour des raisons folkloriques ("stage buissonnier", pas cherché le lieu de stage, absences, abandon etc.) abandonnent leur formation avant la fin des trois années. En général le problème ne vient pas des stages pour ces cas, c'est un problème plus vaste. Dans ce cas on ne demande pas de dérogation, mais cela ne m'est jamais arrivé en 22 ans.
- MalavitaÉrudit
ore a écrit:Enseignante en collège, je ne suis pas très au fait de la réglementation en bac pro.
Que se passe-t-il s'il manque 2 ou 3 semaines de stage? Il n'a pas le bac même s'il réussit les épreuves?
L'élève n'a pas son bac, oui, (je l'ai déjà vu) sauf raisons médicales (une hospitalisation par exemple) appuyées par une demande de dérogation de l'établissement. Un établissement ne demandera pas de dérogation si ce n'est pas pour mettre un avis favorable à la dérogation. Un élève absent une journée, pour rendez-vous ou petite maladie, type gastro, on peut se débrouiller avec le tuteur surtout si l'élève est sérieux ou alors il devra rattraper s'il ne fournit pas un certificat. On a toujours un à deux élèves qui ne font leur stage et qui doivent rattraper, en ce moment, j'ai une de mes premières qui n'est pas en stage et qui est dans la nature malgré nos relances... Les élèves peuvent aussi rattraper des jours lors des vacances notamment. Il y a eu une tolérance avec le COVID et la durée des PFMP avait été diminuée par dérogations mais c'était exceptionnel et c'est terminé, ce qui continue de nous poser problème car certains élèves continuent de penser que s'ils leur manquent des semaines, ce n'est pas grave car c'est passé l'année dernière pour d'autres élèves...
- Ajonc35Sage
Discussion avec un proche ce week-end end qui ne voit pas pourquoi son fils ne ferait pas un cap pâtisserie.
Je n'ai rien contre le cap pâtisserie et il y a de belles carrières dans ce métier. Mon boulanger- pâtissier- chocolatier est un exemple et un bel exemple et bien d'autres.
Je tente d'expliquer que la formation pro, sauf exceptions, est exsangue et qu'il est mieux de faire une formation générale avant de se lancer.
Je rappelle que M Ajonc est issu de la filière pro et que j'y ai fait toute ma carrière. C'était bien, ça ne l'est plus. Elle s'est vidée de son sens sur tous les plans.
Je n'ai rien contre le cap pâtisserie et il y a de belles carrières dans ce métier. Mon boulanger- pâtissier- chocolatier est un exemple et un bel exemple et bien d'autres.
Je tente d'expliquer que la formation pro, sauf exceptions, est exsangue et qu'il est mieux de faire une formation générale avant de se lancer.
Je rappelle que M Ajonc est issu de la filière pro et que j'y ai fait toute ma carrière. C'était bien, ça ne l'est plus. Elle s'est vidée de son sens sur tous les plans.
- A TuinVénérable
Ajonc35 a écrit:Discussion avec un proche ce week-end end qui ne voit pas pourquoi son fils ne ferait pas un cap pâtisserie.
Je n'ai rien contre le cap pâtisserie et il y a de belles carrières dans ce métier. Mon boulanger- pâtissier- chocolatier est un exemple et un bel exemple et bien d'autres.
Je tente d'expliquer que la formation pro, sauf exceptions, est exsangue et qu'il est mieux de faire une formation générale avant de se lancer.
Je rappelle que M Ajonc est issu de la filière pro et que j'y ai fait toute ma carrière. C'était bien, ça ne l'est plus. Elle s'est vidée de son sens sur tous les plans.
Beaucoup d'adultes avec une formation professionnelle derrière eux et des études, se reconvertissent et font ce CAP patisserie.
C'est le même principe que le CAP petite enfance : c'est une formation à laquelle beaucoup de personnes accèdent après avoir déjà travaillé dans d'autres domaines. Avec succès.
Faire ces CAP d'emblée si on est capable d'études générales au départ, c'est se limiter et se restreindre dans ses possibilités d'évolutions plus tard.
- Ajonc35Sage
C'est exactement le sujet de notre échange. Merci d'abonder dans mon sens . Des enseignants lucides de la dégradation de l'enseignement en France. Surtout que les médias, les politiques nous serinent que les jeunes d'aujourd'hui feront 10 métiers. Donc avec une bonne formation de base et la meilleure possible, l'insertion et la reconversion sont plus faciles sans compter la maturité acquise avec l'âge.A Tuin a écrit:Ajonc35 a écrit:Discussion avec un proche ce week-end end qui ne voit pas pourquoi son fils ne ferait pas un cap pâtisserie.
Je n'ai rien contre le cap pâtisserie et il y a de belles carrières dans ce métier. Mon boulanger- pâtissier- chocolatier est un exemple et un bel exemple et bien d'autres.
Je tente d'expliquer que la formation pro, sauf exceptions, est exsangue et qu'il est mieux de faire une formation générale avant de se lancer.
Je rappelle que M Ajonc est issu de la filière pro et que j'y ai fait toute ma carrière. C'était bien, ça ne l'est plus. Elle s'est vidée de son sens sur tous les plans.
Beaucoup d'adultes avec une formation professionnelle derrière eux et des études, se reconvertissent et font ce CAP patisserie.
C'est le même principe que le CAP petite enfance : c'est une formation à laquelle beaucoup de personnes accèdent après avoir déjà travaillé dans d'autres domaines. Avec succès.
Faire ces CAP d'emblée si on est capable d'études générales au départ, c'est se limiter et se restreindre dans ses possibilités d'évolutions plus tard.
MERCI.
- MalavitaÉrudit
Je ne sais pas chez vous, mais chez nous depuis deux-trois ans, les CAP accueillent surtout des élèves venant de SEGPA et d'ULIS, sans compter les allophones, donc avec de lourdes difficultés. Les profils des anciens élèves de CAP finissent en bac pro car ils n'ont plus de place en CAP et les quelques uns qui accèdent au CAP s'ennuient fermement car la pédagogique différenciée, c'est bien beau sur le papier mais dans les faits...
- PrezboGrand Maître
Ajonc35 a écrit:Discussion avec un proche ce week-end end qui ne voit pas pourquoi son fils ne ferait pas un cap pâtisserie.
Je n'ai rien contre le cap pâtisserie et il y a de belles carrières dans ce métier. Mon boulanger- pâtissier- chocolatier est un exemple et un bel exemple et bien d'autres.
Je tente d'expliquer que la formation pro, sauf exceptions, est exsangue et qu'il est mieux de faire une formation générale avant de se lancer.
Je rappelle que M Ajonc est issu de la filière pro et que j'y ai fait toute ma carrière. C'était bien, ça ne l'est plus. Elle s'est vidée de son sens sur tous les plans.
J'aurais bien une question bête : que conseiller à un jeune qui désirerais s'orienter vers l'artisanat ou globalement un métier manuel, mais qui aurait par ailleurs des capacités scolaires normales et voudrait éviter les filières concentrant des élèves en grandes difficultés ou posant des problèmes de comportement ?
(Je me souviens d'un copain chauffagiste, orienté dans la filière à l'issue de la sixième à l'époque alors qu'il était en grande difficulté scolaire et familiale, qui avait par ailleurs fait une belle carrière jusqu'à reprendre ses études en cours du soir pour passer un BTS, et qui me tenait des discours du type "moi mon fils n'ira jamais en lycée pro parce que je ne veux qu'il vive ce que j'y ai vu"...et ce n'était pas le seul.)
- Clecle78Bon génie
Un apprentissage chez les compagnons ?
- henrietteMédiateur
J'allais répondre la même chose.Clecle78 a écrit:Un apprentissage chez les compagnons ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Ajonc35Sage
Un apprentissage chez les Compagnons qui ont dans doute un niveau d'exigence plus élevé ( vu avec un ancien élève issu de 3eme pro, et récemment) mais le niveau du diplôme est le même pour tous sauf à sortir avec une mention TB.
Faudrait que je fasse une de leurs PO.
Faudrait que je fasse une de leurs PO.
- FZNiveau 10
Malavita a écrit:Je ne sais pas chez vous, mais chez nous depuis deux-trois ans, les CAP accueillent surtout des élèves venant de SEGPA et d'ULIS, sans compter les allophones, donc avec de lourdes difficultés. Les profils des anciens élèves de CAP finissent en bac pro car ils n'ont plus de place en CAP et les quelques uns qui accèdent au CAP s'ennuient fermement car la pédagogique différenciée, c'est bien beau sur le papier mais dans les faits...
Tout à fait d'accord avec ton constat...mes CAP ont des tout petits niveaux, et ceux qui sont à l'aise, s'ennuient. C'est difficile de les motiver, ils ont tendance à perdre toute habitude de travail.
Pour un jeune moyen en 3eme, j'aurais presque tendance à dire que c'est un peu gâcher son potentiel qd même, et pourtant je suis convaincue des bienfaits d'une formation professionnelle.
- FZNiveau 10
Ajonc35 a écrit:Un apprentissage chez les Compagnons qui ont dans doute un niveau d'exigence plus élevé ( vu avec un ancien élève issu de 3eme pro, et récemment) mais le niveau du diplôme est le même pour tous sauf à sortir avec une mention TB.
Faudrait que je fasse une de leurs PO.
Je dirais un apprentissage tout court....mais j'ai certainement un point de vue biaisé par mon métier !
Ceci étant quand on compare les résultats des nos bac pro qui montent en BTS à ceux qu'on récupère de LP, on remarque quand meme que notre niveau exigence est important.
- Ajonc35Sage
Je ne dis pas que l'apprentissage n'est pas exigeant (Il dépend au niveau professionnel des entreprises, de l'engagement des maitres d'apprentissage, de leur envie de transmettre), je parle du niveau du diplôme qui a bien baissé. Après cela dépend aussi de la filière. Il y en a d'exigeantes et d'autres moins. Je le constate dans les lycées pro dans ma région.FZ a écrit:Ajonc35 a écrit:Un apprentissage chez les Compagnons qui ont dans doute un niveau d'exigence plus élevé ( vu avec un ancien élève issu de 3eme pro, et récemment) mais le niveau du diplôme est le même pour tous sauf à sortir avec une mention TB.
Faudrait que je fasse une de leurs PO.
Je dirais un apprentissage tout court....mais j'ai certainement un point de vue biaisé par mon métier !
Ceci étant quand on compare les résultats des nos bac pro qui montent en BTS à ceux qu'on récupère de LP, on remarque quand même que notre niveau exigence est important.
- FZNiveau 10
Ajonc35 a écrit:Je ne dis pas que l'apprentissage n'est pas exigeant (Il dépend au niveau professionnel des entreprises, de l'engagement des maitres d'apprentissage, de leur envie de transmettre), je parle du niveau du diplôme qui a bien baissé. Après cela dépend aussi de la filière. Il y en a d'exigeantes et d'autres moins. Je le constate dans les lycées pro dans ma région.FZ a écrit:Ajonc35 a écrit:Un apprentissage chez les Compagnons qui ont dans doute un niveau d'exigence plus élevé ( vu avec un ancien élève issu de 3eme pro, et récemment) mais le niveau du diplôme est le même pour tous sauf à sortir avec une mention TB.
Faudrait que je fasse une de leurs PO.
Je dirais un apprentissage tout court....mais j'ai certainement un point de vue biaisé par mon métier !
Ceci étant quand on compare les résultats des nos bac pro qui montent en BTS à ceux qu'on récupère de LP, on remarque quand même que notre niveau exigence est important.
Je me suis mal exprimée : je suis d'accord le niveau du diplôme a bien baissé : quand je vois ce qu'on accepté aujourd'hui par rapport à ce qu'on exigeait il y a juste 15 ans qd j'ai commencé au CFA, il y a tout un monde !
- JacqGuide spirituel
Je viens de vous lire, suis d'accord avec l'essentiel de vos contributions et pourtant très partagé.
Comme FZ nous avons tous vu le niveau s'effondrer, que ce soit en alternance, apprentissage (qui ne sont pas plus exigeants, parfois moins même non pas en raison des enseignants mais en fonction des heures qu'ils ont - reprendre d'ailleurs plus haut l'article publié sur l'apprentissage) ou en formation initiale (merci Blanquer, deux fois en plus !). Le niveau ne s'améliore guère au général et en techno, selon mes anciens collègues (j'étais en SEP dans un LGT avant d'être en LP tout court) de techno, c'est devenu l'enfer et bien plus qu'en LP. Mais bon, une fois de plus, on ne peut généraliser, c'était certaines filières dans un secteur géographique particulier. Les élèves admis en seconde générale car non pris en LP se retrouvaient ensuite en techno.
Relativiser aussi. Les élèves que j'ai eu dans mes deux anciennes SEP et dans mon actuel LP trouvent que la discipline est bien mieux respectés que dans les collèges où ils avaient été scolariés. Nous avons (encore, pour combien de temps ?) des horaires dédoublés alors qu'au collège ou en lycée techno ils en ont beaucoup moins. Oui, il y a des LP très difficiles, mais les collèges et lycée d'un même secteur géographique (cela tient parfois au quartier, pas plus) sont-ils véritablement mieux lotis ?
CAP pâtisserie ? Si c'est vraiment ce que veut faire l'ado, s'il en est certain, s'il veut commencer à travailler tôt, pourquoi lui dire d'aller au général pour ensuite refaire un CAP ? On peut le mettre en garde, lui dire "tu peux faire autre chose", mais vraiment, si c'est ce qu'il veut, qu'il le fasse. S'il a un bon niveau et souhaite finalement s'orienter sur autre chose il reprendra des études ensuite (à l'IUFM nous avions une collègue stagiaire de lettres histoire qui avait commencé par un CAP je ne sais plus quoi pour terminer en fac d'histoire et prof ensuite).
Mais je suis aussi d'accord avec vous. La fille d'une connaissance a été prise en CAP petite enfance dans mon lycée où elle se fait "... comme un rat mort" en raison du niveau de ses camarades de classe. Elle va quitter la formation d'ailleurs pour se réorienter (mais bon, son choix était naïf, le grand écart entre Esthétique et Petite enfance).
Après je suis d'accord avec vous, surtout en lettres-histoire. Mes collègues (de LHG) et moi ne présentons même plus notre matière (nos matières) durant les journées portes ouvertes du lycée, nous aurions honte de le faire et de mentir aux parents. Mes collègues font la visite du lycée, moi je vends une des filières que je connais particulièrement, sans jamais parler de mes matières.
Mais déconseiller le LP, non. Je ne veux pas être méchant, la baisse de niveau nous la constatons partout et aller s'entasser pendant trois ans au général pour retourner faire un CAP ensuite... Par contre, je suis dans un LP un peu particulier. Notre secteur de recrutement est important (quasiment la moitié du département, voire plus parfois, parfois hors département). Et puis déconseiller à des élèves qui auraient le niveau pour aller en général c'est renforcer justement la ghettoïsation du LP, renforcer la baisse du niveau. Il y a 5 ans (pour la seconde) et 3 ans (en terminale) j'avais une classe dont le 1/3 de l'effectif voulait aller en pro alors que leurs prof de collège refusaient en leur disant d'aller au général. Certes, c'était ma classe "d"extraterrestres" (c'était son surnom), avec 11 félicitées, 17 encouragées et seulement deux sans rien. Nous nous sommes mêmes engueulés lors du dernier conseil de classe car des collègues disaient que l'on mettait trop d'avis très favorables pour le bac, que nous n'étions pas crédibles. Ben si, 11 félicités, comment ne pas mettre avis très favorable ? Et lorsque vous avez ce type de classe tout le monde est tiré vers le haut.
Pour ne pas parler que de mon lycée, j'ai l'exemple d'un lycée professionnel proche de ma ville où c'est le petit paradis local. Par contre, c'est vrai, ils recrutent sur la moitié de la France tellement leurs filières sont rares.
Pour conclure : je n'ai pas fait le plan en trois parties claires et précises, mais c'est vrai que ce n'est plus exigé dans les grilles de correction du bac pro
Comme FZ nous avons tous vu le niveau s'effondrer, que ce soit en alternance, apprentissage (qui ne sont pas plus exigeants, parfois moins même non pas en raison des enseignants mais en fonction des heures qu'ils ont - reprendre d'ailleurs plus haut l'article publié sur l'apprentissage) ou en formation initiale (merci Blanquer, deux fois en plus !). Le niveau ne s'améliore guère au général et en techno, selon mes anciens collègues (j'étais en SEP dans un LGT avant d'être en LP tout court) de techno, c'est devenu l'enfer et bien plus qu'en LP. Mais bon, une fois de plus, on ne peut généraliser, c'était certaines filières dans un secteur géographique particulier. Les élèves admis en seconde générale car non pris en LP se retrouvaient ensuite en techno.
Relativiser aussi. Les élèves que j'ai eu dans mes deux anciennes SEP et dans mon actuel LP trouvent que la discipline est bien mieux respectés que dans les collèges où ils avaient été scolariés. Nous avons (encore, pour combien de temps ?) des horaires dédoublés alors qu'au collège ou en lycée techno ils en ont beaucoup moins. Oui, il y a des LP très difficiles, mais les collèges et lycée d'un même secteur géographique (cela tient parfois au quartier, pas plus) sont-ils véritablement mieux lotis ?
CAP pâtisserie ? Si c'est vraiment ce que veut faire l'ado, s'il en est certain, s'il veut commencer à travailler tôt, pourquoi lui dire d'aller au général pour ensuite refaire un CAP ? On peut le mettre en garde, lui dire "tu peux faire autre chose", mais vraiment, si c'est ce qu'il veut, qu'il le fasse. S'il a un bon niveau et souhaite finalement s'orienter sur autre chose il reprendra des études ensuite (à l'IUFM nous avions une collègue stagiaire de lettres histoire qui avait commencé par un CAP je ne sais plus quoi pour terminer en fac d'histoire et prof ensuite).
Mais je suis aussi d'accord avec vous. La fille d'une connaissance a été prise en CAP petite enfance dans mon lycée où elle se fait "... comme un rat mort" en raison du niveau de ses camarades de classe. Elle va quitter la formation d'ailleurs pour se réorienter (mais bon, son choix était naïf, le grand écart entre Esthétique et Petite enfance).
Après je suis d'accord avec vous, surtout en lettres-histoire. Mes collègues (de LHG) et moi ne présentons même plus notre matière (nos matières) durant les journées portes ouvertes du lycée, nous aurions honte de le faire et de mentir aux parents. Mes collègues font la visite du lycée, moi je vends une des filières que je connais particulièrement, sans jamais parler de mes matières.
Mais déconseiller le LP, non. Je ne veux pas être méchant, la baisse de niveau nous la constatons partout et aller s'entasser pendant trois ans au général pour retourner faire un CAP ensuite... Par contre, je suis dans un LP un peu particulier. Notre secteur de recrutement est important (quasiment la moitié du département, voire plus parfois, parfois hors département). Et puis déconseiller à des élèves qui auraient le niveau pour aller en général c'est renforcer justement la ghettoïsation du LP, renforcer la baisse du niveau. Il y a 5 ans (pour la seconde) et 3 ans (en terminale) j'avais une classe dont le 1/3 de l'effectif voulait aller en pro alors que leurs prof de collège refusaient en leur disant d'aller au général. Certes, c'était ma classe "d"extraterrestres" (c'était son surnom), avec 11 félicitées, 17 encouragées et seulement deux sans rien. Nous nous sommes mêmes engueulés lors du dernier conseil de classe car des collègues disaient que l'on mettait trop d'avis très favorables pour le bac, que nous n'étions pas crédibles. Ben si, 11 félicités, comment ne pas mettre avis très favorable ? Et lorsque vous avez ce type de classe tout le monde est tiré vers le haut.
Pour ne pas parler que de mon lycée, j'ai l'exemple d'un lycée professionnel proche de ma ville où c'est le petit paradis local. Par contre, c'est vrai, ils recrutent sur la moitié de la France tellement leurs filières sont rares.
Pour conclure : je n'ai pas fait le plan en trois parties claires et précises, mais c'est vrai que ce n'est plus exigé dans les grilles de correction du bac pro
- Ajonc35Sage
Réforme après réforme.
Hier retour du lycée pro.
Je ne suis pas inquiète pour moi, retirée de toutes les affaires, mais pour ceux qui travaillent, pour les jeunes.
Le passage vers le ministère du travail est, pour moi, un mauvais signe pour tous.
Pour les enseignants qui verront progressivement ( comme à la poste) les postes se transformer en poste de formateurs dont le statut est moins favorables.Pour tous, car les diplômes seront davantage une reconnaissance des compétences avec un registre RNCP valable pour 5 ans et reconductible ou pas. Si les entreprises fermés ou dégraissant, les besoins diminuent et les formations ferment.
Pour les jeunes, je crains que ce " diplome" soit bien plus orienté " utile" sans tenir compte du reste et donc pour les disciplines générales un recul encore plus important sauf en français, rédiger une lettre de motivation, une fiche d'activités ou en maths, avec une orientation claire vers des exercices très professionnels. Les autres n'auront aucune raison d'exister sauf besoin de la profession. Par exemple si un élève s'oriente vers le vitrail, une connaissance historique ou encore vers le paysage, connaître les jardins à la française, à l'anglaise, japonais... donc très restrictif. On ne gardera les sciences physiques que dans cette perspective.
Depuis que j'exerce en lep, il n' y a pas une année où je n'ai entendu que telle ou telle matière ( y compris français et maths) ne servait à rien.
Donc le lycée pro qui accueille, le plus souvent, des jeunes fragiles dans leurs savoirs, leur savoir- être, va continuer à se fragiliser. Mais professionnels et parents seront contents, c'est ce qu'ils demandent depuis longtemps. Pas tous bien sûr, mais ils sont nombreux. Parmi ces professionnels, de gros chefs d' entreprise qui ne mettront jamais leurs gamins en lycée pro. Une formation longue de gestion, de commerce, de comptabilité.... puis une formation courte sur le tas.
Vous avez le droit de ne pas être d'accord, mais 40 ans et ça degringole.
Au passage les établissements privés se frottent les mains et sont déjà prêts.
Transfert de l'Ecole, la moins prestigieuse ( mais formant les premiers de corvee) vers le privé c'est aussi moins de taxes et d'impôts ( en dégraissant le Mammouth) . Qui peut y croire?
Hier retour du lycée pro.
Je ne suis pas inquiète pour moi, retirée de toutes les affaires, mais pour ceux qui travaillent, pour les jeunes.
Le passage vers le ministère du travail est, pour moi, un mauvais signe pour tous.
Pour les enseignants qui verront progressivement ( comme à la poste) les postes se transformer en poste de formateurs dont le statut est moins favorables.Pour tous, car les diplômes seront davantage une reconnaissance des compétences avec un registre RNCP valable pour 5 ans et reconductible ou pas. Si les entreprises fermés ou dégraissant, les besoins diminuent et les formations ferment.
Pour les jeunes, je crains que ce " diplome" soit bien plus orienté " utile" sans tenir compte du reste et donc pour les disciplines générales un recul encore plus important sauf en français, rédiger une lettre de motivation, une fiche d'activités ou en maths, avec une orientation claire vers des exercices très professionnels. Les autres n'auront aucune raison d'exister sauf besoin de la profession. Par exemple si un élève s'oriente vers le vitrail, une connaissance historique ou encore vers le paysage, connaître les jardins à la française, à l'anglaise, japonais... donc très restrictif. On ne gardera les sciences physiques que dans cette perspective.
Depuis que j'exerce en lep, il n' y a pas une année où je n'ai entendu que telle ou telle matière ( y compris français et maths) ne servait à rien.
Donc le lycée pro qui accueille, le plus souvent, des jeunes fragiles dans leurs savoirs, leur savoir- être, va continuer à se fragiliser. Mais professionnels et parents seront contents, c'est ce qu'ils demandent depuis longtemps. Pas tous bien sûr, mais ils sont nombreux. Parmi ces professionnels, de gros chefs d' entreprise qui ne mettront jamais leurs gamins en lycée pro. Une formation longue de gestion, de commerce, de comptabilité.... puis une formation courte sur le tas.
Vous avez le droit de ne pas être d'accord, mais 40 ans et ça degringole.
Au passage les établissements privés se frottent les mains et sont déjà prêts.
Transfert de l'Ecole, la moins prestigieuse ( mais formant les premiers de corvee) vers le privé c'est aussi moins de taxes et d'impôts ( en dégraissant le Mammouth) . Qui peut y croire?
- UntitledNiveau 8
PLP pour la 7e année consécutive, je suis hyper inquiète pour mon avenir professionnel (et que dire de celui de la jeunesse que je forme...). Que pouvons-nous faire ?
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« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- JacqGuide spirituel
Ajonc35 a écrit:[...]
Transfert de l'Ecole, la moins prestigieuse ( mais formant les premiers de corvée) vers le privé c'est aussi moins de taxes et d'impôts ( en dégraissant le Mammouth) . Qui peut y croire?
Justement, pour moi c'est l'école la plus prestigieuse parce que c'est celle qui forme, comme elle le peut et malgré les pouvoirs en place, les premiers de corvée.
RDV ?
Le premier ?
Premier mai, on y est tous. J'ai une semaine de cours, mais surtout de motivation pour les collègues, les vrais, ceux qui sont capables de bouger leurs petites fesses pour perdre quelques heures à aller manifester avant leur barbecue !
Et là il faut des banderoles permettant d'identifier ou chaque LP ou au moins un groupement de LP d'une même ville. Je pense que j'aurai des collègues de quelques autres LP, on pourra se grouper et si nous sommes assez nombreux, une banderole pour chaque LP.
Les suivants : à chaque CA, une motion et un contact avec les fédérations de parents. Ils ont fait la trêve, en apparence, juste pour les retraites, on doit reprendre le combat car eux ne nous lâcherons pas. Chaque motion remonte aux services des DAESEN. Ils ont déjà le Pacte entre les pieds, veulent-ils encore la réforme du LP ? On ne laisse pas tomber.
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