- Ajonc35Sage
Zigmag a une longue pratique du LEP, et son réalisme s'accorde avec son pessimisme.zigmag17 a écrit:Le Lp concurrentiel face aux CFA??? Ca m'étonnerait.
Vous allez voir, je dresse le tableau de ce qui nous attend : élèves inscrits en formation initiale d'abord, avec possibilité de trouver un apprentissage (classes mixtes). Si ça marche pour eux, ça reste tel quel, s'ils se font virer par les patrons, ils auront leur place assurée dans les sections de LP.
C'est ce que l'on connaît aujourd'hui, premier temps.
Deuxième temps : Les LP accueilleront les élèves refusés par les patrons + les élèves qui présentent des handicaps physiques ou mentaux (fermeture des instituts), dont pour certains on sait que la délivrance du diplôme (CAP en général) sera une souffrance, et pour qui l'obligation scolaire se muera en création d'un livret de compétences, celles-ci étant liées à des projets éducatifs plus proches de l'animation de colonies de vacances que des apprentissages fondamentaux.
Troisième temps : Les CdE chercheront des volontaires pour mener ces projets. Les volontaires seront prioritaires pour rester dans leur LP d'origine. Les autres seront priés d'aller voir ailleurs (mutations forcées) ou bien d'aller enseigner au collège.
Le LP ne concurrence rien du tout; à moins de considérer qu'un moribond a la force nécessaire pour affronter le champion du titre professionnel (i.e le CFA)
J'ajoute que mixité des publics, allers- retours entre l'un et l'autre, emploi du temps à adapter à deux publics, stages ou périodes d'apprentissages à adapter en fonction des entreprises et de leur carnet de commandes, ...
Encore une réforme qui dégrade l'ensemble, élèves, enseignants ou formateurs, apprentis.
Pour tous les enseignants et formateurs, ce sera la loterie en terme d'emplois puisque CFA et LEP fermeront, fusionneront.
Pas plus tard qu'hier, une amie dont le fils fait un apprentissage post bac en licence pro ( une seconde licence pro, pour élargir ses compétences) est outrée de ce que lui racontait son fils l'an passé avec des lieux d'apprentissage pas adaptés aux formations, non pas que ces jeunes ne fassent rien mais ce qu'ils font ne correspond pas au diplôme qu'ils préparent . Avec la réforme, l'enseignement professionnel risque d'être confié aux entreprises, exit les enseignants/ formateurs du pro.
Fabio02 nous dit que les jeunes du CFA sont moins armés pour poursuivre en BTS. Nos dirigeants s'en moquent, ils veulent des ouvriers, des employés pas des personnes capables de critiques.
- zigmag17Guide spirituel
Je suis bien évidemment d'accord avec toi Ajonc! Dégradation à tous les étages.Ajonc35 a écrit:Zigmag a une longue pratique du LEP, et son réalisme s'accorde avec son pessimisme.zigmag17 a écrit:Le Lp concurrentiel face aux CFA??? Ca m'étonnerait.
Vous allez voir, je dresse le tableau de ce qui nous attend : élèves inscrits en formation initiale d'abord, avec possibilité de trouver un apprentissage (classes mixtes). Si ça marche pour eux, ça reste tel quel, s'ils se font virer par les patrons, ils auront leur place assurée dans les sections de LP.
C'est ce que l'on connaît aujourd'hui, premier temps.
Deuxième temps : Les LP accueilleront les élèves refusés par les patrons + les élèves qui présentent des handicaps physiques ou mentaux (fermeture des instituts), dont pour certains on sait que la délivrance du diplôme (CAP en général) sera une souffrance, et pour qui l'obligation scolaire se muera en création d'un livret de compétences, celles-ci étant liées à des projets éducatifs plus proches de l'animation de colonies de vacances que des apprentissages fondamentaux.
Troisième temps : Les CdE chercheront des volontaires pour mener ces projets. Les volontaires seront prioritaires pour rester dans leur LP d'origine. Les autres seront priés d'aller voir ailleurs (mutations forcées) ou bien d'aller enseigner au collège.
Le LP ne concurrence rien du tout; à moins de considérer qu'un moribond a la force nécessaire pour affronter le champion du titre professionnel (i.e le CFA)
J'ajoute que mixité des publics, allers- retours entre l'un et l'autre, emploi du temps à adapter à deux publics, stages ou périodes d'apprentissages à adapter en fonction des entreprises et de leur carnet de commandes, ...
Encore une réforme qui dégrade l'ensemble, élèves, enseignants ou formateurs, apprentis.
Pour tous les enseignants et formateurs, ce sera la loterie en terme d'emplois puisque CFA et LEP fermeront, fusionneront.
Pas plus tard qu'hier, une amie dont le fils fait un apprentissage post bac en licence pro ( une seconde licence pro, pour élargir ses compétences) est outrée de ce que lui racontait son fils l'an passé avec des lieux d'apprentissage pas adaptés aux formations, non pas que ces jeunes ne fassent rien mais ce qu'ils font ne correspond pas au diplôme qu'ils préparent . Avec la réforme, l'enseignement professionnel risque d'être confié aux entreprises, exit les enseignants/ formateurs du pro.
Seule rectification : je me taxe davantage de lucidité que de pessimisme mais là ça revient au même (yes )
- LaotziSage
Une nouvelle journée d'action est annoncée par l'intersyndicale le jeudi 17 novembre :
Deux des principaux syndicats ont quitté le groupe de travail sur la réforme :
Deux des principaux syndicats ont quitté le groupe de travail sur la réforme :
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- trompettemarineMonarque
Une émission d'arrêt sur images est consacrée à la réforme :
lien : https://www.arretsurimages.net/articles/un-tiers-des-eleves-sont-en-lycee-pro-personne-nen-parle-ou-presque
extrait :
lien : https://www.arretsurimages.net/articles/un-tiers-des-eleves-sont-en-lycee-pro-personne-nen-parle-ou-presque
extrait :
Pour le moment, l'article est réservé aux abonnés.ASI a écrit:Savez-vous qu'une énième réforme du lycée professionnel a été annoncée par Emmanuel Macron, notamment pour réduire (encore) les enseignements au profit de la présence en entreprise, et que les enseignants de ces filières sont vent debout contre ses conséquences néfastes ? Peut-être avez-vous lu quelques articles à l'occasion de leur grève ce 18 octobre… parce qu'avant ça, il n'y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les filières professionnelles représentent un tiers des élèves, mais seulement une infime minorité d'articles et de reportages par rapport aux filières générales. Pourquoi ce désintérêt marqué des journalistes et des médias généralistes ? On en discute avec l'une des rares à traiter en profondeur du sujet, Elsa Maudet, journaliste "éducation" chez Libération. Cette vidéo est issue de notre émission en direct sur Twitch, Proxy.
- ErgoDevin
Tout ceci n’était donc qu’un «malentendu». Lors d’un «brief off» à la presse, jeudi, autrement dit un rendez-vous visant à expliquer un point particulier aux journalistes, l’entourage de la ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels a assuré que rien n’était arrêté concernant la réforme de la voie professionnelle et que les syndicats, vent debout contre le projet, s’étaient un brin précipités. «Il y a eu un malentendu sur la méthode. Les syndicats sont inquiets d’une réforme qui n’est pas encore écrite et que nous souhaitons écrire, construire ensemble», a ainsi insisté le ministère.
https://www.liberation.fr/societe/education/lycees-pro-la-reforme-nest-pas-encore-ecrite-assure-lexecutif-20221021_Z3YAHEXGVBBXTOVORBTJEQ2TR4/
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- zigmag17Guide spirituel
Creuser ensemble sa propre tombe , il y en a que ça tente?Ergo a écrit:Tout ceci n’était donc qu’un «malentendu». Lors d’un «brief off» à la presse, jeudi, autrement dit un rendez-vous visant à expliquer un point particulier aux journalistes, l’entourage de la ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels a assuré que rien n’était arrêté concernant la réforme de la voie professionnelle et que les syndicats, vent debout contre le projet, s’étaient un brin précipités. «Il y a eu un malentendu sur la méthode. Les syndicats sont inquiets d’une réforme qui n’est pas encore écrite et que nous souhaitons écrire, construire ensemble», a ainsi insisté le ministère.
https://www.liberation.fr/societe/education/lycees-pro-la-reforme-nest-pas-encore-ecrite-assure-lexecutif-20221021_Z3YAHEXGVBBXTOVORBTJEQ2TR4/
- CathEnchanteur
fabio02 a écrit:Bonjour à toutes et à tous,
Actuellement en LP (SEP), et confrontés à un CFA qui vampirise nos élèves au point de mettre en grand danger nos sections (sections dont une majorité d'élève obtient une promesse d'embauche avant l'obtention du bac pro), je vois plutôt d'un bon oeil cette réforme pour le moment, car même si les parents s'en défendent, les élèves choisissent le CFA parce qu'ils sont "déjà payés" dès la seconde.
Pourtant, peu d'élèves en sortant du CFA ont le niveau pour continuer en BTS donc ce n'est pas le niveau et la qualité d'enseignement qui nous font défaut en LP.
Tout ça pour dire que si cette réforme risque de faire grincer des dents dans son application, elle permettra sans doute à mon établissement de recruter beaucoup plus d'élèves que jusqu'à présent grâce à la rémunération des stages en LP. Ce sont à mon avis les CFA qui risquent de perdre en attractivité. Et c'est le but avoué du gouvernement : Rendre le LP plus concurrentiel face aux CFA.
Ou alors si ça ira mieux pour ton établissement alors c'est formidable !
Et pour les autres ?
Bah tu t'en fous non ?
Ceci posé, tu es bien naïf ou naïve de croire que les 200 à 300 € offerts par l'État avec nos impôts pendant les PFMP suffiront à attirer ceux qui préfère un salaire plus important 12 mois sur 12.
- CathEnchanteur
Ergo a écrit:Tout ceci n’était donc qu’un «malentendu». Lors d’un «brief off» à la presse, jeudi, autrement dit un rendez-vous visant à expliquer un point particulier aux journalistes, l’entourage de la ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels a assuré que rien n’était arrêté concernant la réforme de la voie professionnelle et que les syndicats, vent debout contre le projet, s’étaient un brin précipités. «Il y a eu un malentendu sur la méthode. Les syndicats sont inquiets d’une réforme qui n’est pas encore écrite et que nous souhaitons écrire, construire ensemble», a ainsi insisté le ministère.
https://www.liberation.fr/societe/education/lycees-pro-la-reforme-nest-pas-encore-ecrite-assure-lexecutif-20221021_Z3YAHEXGVBBXTOVORBTJEQ2TR4/
Alors que la ministre Carole Grandjean à elle-même affirmé que les points centraux de la réforme étaient non négociables.. ce serait bien que des fois, on arrête de nous prendre pour des cons, comme avec cette histoire de surveillance de récré qu'on aurait soi-disant pas comprise.
Ce serait d'ailleurs bien qu'on sache finalement ce que Pap Ndiaye voulait dire puisque apparemment il ne voulait pas dire ce qu'il a dit.
- JacqGuide spirituel
fabio02 a écrit:Bonjour à toutes et à tous,
Actuellement en LP (SEP), et confrontés à un CFA qui vampirise nos élèves au point de mettre en grand danger nos sections (sections dont une majorité d'élève obtient une promesse d'embauche avant l'obtention du bac pro), je vois plutôt d'un bon œil cette réforme pour le moment, car même si les parents s'en défendent, les élèves choisissent le CFA parce qu'ils sont "déjà payés" dès la seconde.
Pourtant, peu d'élèves en sortant du CFA ont le niveau pour continuer en BTS donc ce n'est pas le niveau et la qualité d'enseignement qui nous font défaut en LP.
Tout ça pour dire que si cette réforme risque de faire grincer des dents dans son application, elle permettra sans doute à mon établissement de recruter beaucoup plus d'élèves que jusqu'à présent grâce à la rémunération des stages en LP. Ce sont à mon avis les CFA qui risquent de perdre en attractivité. Et c'est le but avoué du gouvernement : Rendre le LP plus concurrentiel face aux CFA.
Salut à toi, Fabio, j'avais déjà repéré ce message, qui commence à dater, mais je n'avais pu y répondre auparavant.
Pour la partie graissée et soulignée : c'est exactement l'argument, totalement fallacieux, balancé par le gouvernement et que les CDE sont obligés de relayer, qu'ils y croient ou non. Il est facile de contrer cet argument puisque sous Sarkozy et son nouvel ami (en ligne droite et continue) Macron, tout a été fait pour favoriser l'apprentissage, l'alternance et le CFA au détriment du LP.
Si les CFA vampirisent les LP c'est parce que les derniers gouvernements de droite, sous Sarkozy mais surtout sous Macron, ont tout fait pour (le financement par les entreprises qui sous Sarkozy peut se détourner vers les formes d'alternance plutôt que vers le LP, poursuivi sous Macron avec le financement des apprentis, des centres de formation - déficit de 5.9 milliards - des entreprises etc.). Tout a été fait pour nous flinguer. Qu'ils ne viennent pas dire qu'ils veulent sauver les LP mais plutôt que leur objectif est de casser le LP pour lui imposer les conditions (peu enviables, j'écris cela en pensant à nos camarades de CFA, ce qu'ils me décrivent) des collègues de CFA.
Ce que tu décris concernant l'hémorragie dans certaines formations initiales en direction des CFA est réel, pour certains. Mais c'est partir de la situation la plus catastrophique pour l'imposer à tous. Car il n'y aura aucune concertation, quelques établissements qui servirons de test, et ensuite ils généraliserons tout sans aucune expertise. Alors je ne vois pas comment, toi, tu peux t'imaginer un avenir dans ce système !
L’hémorragie organisée par les trois derniers gouvernements de droite elle ne concerne pas tous les établissements. Comment alors tabler la formation de tous, dont tu soulignes justement la qualité, sur ceux qui sont plus bas ? Je suis désolé, dans mon établissement les élèves ne souhaitent, à l'écrasante majorité, pas avoir d'alternance. Ils sont là pour être en initial. Pardonnez-moi de ce que je vais écrire (mais je relate les propos de collègues des lycées que tu décris, comment tabler une réforme entière (concertation il n'y aura pas, ce sera généralisation immédiate) en la calquant sur certains LP, et dans quel but, outre supprimer des postes ? Mes élèves, mes parents d'élèves, sauf exception, ne veulent pas de l'alternance ou de ses faux-semblants, ils veulent des cours et de la formation initiale ! Comment s'aligner toujours vers le plus bas (c'était déjà le principe de la réforme Blanquer) ? Pourquoi ? Pour supprimer des postes et progressivement faire basculer les PLP vers un statut de CFA ! Je l'écris de nouveau : comment vois-tu ton avenir dans ce système ?
Moi, gouvernement, je t'ai coupé un bras, je te propose maintenant de te couper la jambe gauche en t'expliquant que cela va te permettre de te maintenir en équilibre ? Tu trouves cela bon, dans ton intérêt ? Pour te sauver ?
Leur but n'est pas de sauver des postes mais d'en supprimer plus encore, des postes de professeurs, pour réduire le coût de formation des élèves et en faire de véritables prolétaires, celui qui ne peut que vendre sa force de travail ; des produits au moindre coût, sans culture si possible (un bras n'a pas besoin de culture pour exécuter un geste, un métier qu'il ne maîtrise en plus d'imparfaitement - taylorisme - fordisme - macronisme - sa suite logique).
- Ajonc35Sage
Un article du Huffpost qui vous mettra un peu de baume au coeur.
Cela concerne l'enseignement professionnel agricole mais celui-ci s'est beaucoup dégradé aussi et de plus en plus.
"Comment je vois l’avenir des lycées professionnels, comme celui que je dirige"
TEMOIGNAGE - « Parmi les propositions du gouvernement figure la rémunération des stages. Lorsque l’on connaît finement la voie professionnelle, celle-ci est une fausse bonne idée ! » affirme ce chef de lycée agricole.
LYCEE - Le sujet de la réforme de la voie professionnelle est sur toutes les lèvres depuis plusieurs années et non pas seulement la dernière campagne présidentielle ! L’idée de réforme est toujours suspecte se terminant toujours ou la plupart du temps par une réduction de moyens ou comment mettre le critère de l’efficacité éducative en miroir avec une rationalisation de l’argent public. Est-ce pourtant la question ? Je ne le crois pas !
Des concertations sont prévues, une coconstruction avec les organisations syndicales aussi. Je crains les demi-mesures… Les défis sont pourtant majeurs. Il s’agit à la fois de ne pas « casser » ce qui fonctionne et commence à culturellement changer. Je veux parler de l’apprentissage, voie d’excellence, mais de restructurer un fonctionnement de notre système éducatif tellement jacobinisé qu’il est à bout de souffle. La compétence de l’apprentissage a été ôtée aux Régions qui connaissaient pourtant parfaitement les territoires pour être confiée à France Compétences. Si cette recentralisation de la démarche a bénéficié davantage aux métropoles et moins au milieu rural, il n’en reste pas moins vrai que l’explosion du nombre de contrat a été aussi le fait des aides accordées par l’État aux Maîtres d’apprentissage et à des coûts contrat parfois élevés.
La suite par le lien: https://www.huffingtonpost.fr/life/article/comment-je-vois-l-avenir-des-lycees-professionnels-comme-celui-que-je-dirige_209172.html
C'est un chef d'établissement! Il s'appelle Bertrand Gaufryau et se présente comme Chef d'établissement de lycée agricole, économiste, militant de la pédagogie, citoyen engagé.
Er aussi dans " Liberation", un article dont me titre est " une réforme pensée par des gens qui ont une très grande méconnaissance de la réalité ". Je n'ai pas accès à l'article, mais j'aime bien le titre. Quand les discussions se mettront à la place des faisons, on verra peut - être des réformes intelligentes, et même de simple bon sens.
Cela concerne l'enseignement professionnel agricole mais celui-ci s'est beaucoup dégradé aussi et de plus en plus.
"Comment je vois l’avenir des lycées professionnels, comme celui que je dirige"
TEMOIGNAGE - « Parmi les propositions du gouvernement figure la rémunération des stages. Lorsque l’on connaît finement la voie professionnelle, celle-ci est une fausse bonne idée ! » affirme ce chef de lycée agricole.
LYCEE - Le sujet de la réforme de la voie professionnelle est sur toutes les lèvres depuis plusieurs années et non pas seulement la dernière campagne présidentielle ! L’idée de réforme est toujours suspecte se terminant toujours ou la plupart du temps par une réduction de moyens ou comment mettre le critère de l’efficacité éducative en miroir avec une rationalisation de l’argent public. Est-ce pourtant la question ? Je ne le crois pas !
Des concertations sont prévues, une coconstruction avec les organisations syndicales aussi. Je crains les demi-mesures… Les défis sont pourtant majeurs. Il s’agit à la fois de ne pas « casser » ce qui fonctionne et commence à culturellement changer. Je veux parler de l’apprentissage, voie d’excellence, mais de restructurer un fonctionnement de notre système éducatif tellement jacobinisé qu’il est à bout de souffle. La compétence de l’apprentissage a été ôtée aux Régions qui connaissaient pourtant parfaitement les territoires pour être confiée à France Compétences. Si cette recentralisation de la démarche a bénéficié davantage aux métropoles et moins au milieu rural, il n’en reste pas moins vrai que l’explosion du nombre de contrat a été aussi le fait des aides accordées par l’État aux Maîtres d’apprentissage et à des coûts contrat parfois élevés.
La suite par le lien: https://www.huffingtonpost.fr/life/article/comment-je-vois-l-avenir-des-lycees-professionnels-comme-celui-que-je-dirige_209172.html
C'est un chef d'établissement! Il s'appelle Bertrand Gaufryau et se présente comme Chef d'établissement de lycée agricole, économiste, militant de la pédagogie, citoyen engagé.
Er aussi dans " Liberation", un article dont me titre est " une réforme pensée par des gens qui ont une très grande méconnaissance de la réalité ". Je n'ai pas accès à l'article, mais j'aime bien le titre. Quand les discussions se mettront à la place des faisons, on verra peut - être des réformes intelligentes, et même de simple bon sens.
- LaotziSage
La CFDT suspend sa participation à l'intersyndicale et participera à la concertation qui semble la satisfaire pour le moment : https://www.sgen-cfdt.fr/actu/reforme-de-la-voie-pro-le-sgen-cfdt-et-la-fep-cfdt-entendus-le-dialogue-social-peut-sengager/
Communiqué de presse commun Sgen-CFDT & FEP-CFDT du 22 octobre 2022
Trois éléments bloquants pour tout dialogue social ont été levés lors de la réunion d’installation des groupes de travail du 21 octobre. La ministre a d’abord clairement réaffirmé en discours introductif que les lycées professionnels restent et resteront dans le giron de l’Éducation nationale.
Le Sgen-CFDT et la FEP-CFDT prennent également acte positivement du fait que l’augmentation de 50 % de la durée des PFMP n’est plus mentionnée dans les objectifs de la réforme. C’était pour nos organisations une condition préalable à une entrée sereine dans les concertations.
Le Sgen-CFDT et la FEP-CFDT se satisfont également du desserrement du calendrier de la réforme : la rentrée 2023 n’est plus une échéance de mise en œuvre, sauf pour la question des gratifications.
Les groupes de travail qui se dérouleront de novembre à janvier, ne sont qu’une étape dans le processus de concertation. Leur rôle sera de dresser un bilan partagé de la transformation de la voie professionnelle, avant de faire émerger les éléments constitutifs de la future réforme. C’est dans un second temps, qu’avec les organisations syndicales, seront discutées les mesures qui dessineront les contours de la réforme afin de prendre en compte leurs effets en matière de calendrier de mise en œuvre, de faisabilité, d’impact pour les personnels, et de financement. Sur ce dernier point, la ministre s’est engagée sur un investissement sans précédent pour que les moyens soient à la hauteur de l’ambition de cette réforme.
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- JacqGuide spirituel
Merci pour cette info, Laotzi.
Ce serait déjà une bonne nouvelle ! Si elle est confirmée...
Il faudra attendre les communiqués des autres syndicats en se méfiant du jusqu’au-boutisme de certains (dont le mien, la CGT Educ Action - je précise que je cite en négatif mon propre syndicat... ) tout autant que de la volonté du SGEN-CFDT de s'assoir autour d'une table plutôt que de défiler (absence notoire de ce syndicat, une fois de plus, lors de la manif du 18, je parle de mon département).
Malgré tout il va falloir rester vigilant, surtout qu'il reste l'idée encore d'une "future réforme"... Donc les mauvaises idées sont toujours dans le placard au fond du couloir.
Ce serait déjà une bonne nouvelle ! Si elle est confirmée...
Il faudra attendre les communiqués des autres syndicats en se méfiant du jusqu’au-boutisme de certains (dont le mien, la CGT Educ Action - je précise que je cite en négatif mon propre syndicat... ) tout autant que de la volonté du SGEN-CFDT de s'assoir autour d'une table plutôt que de défiler (absence notoire de ce syndicat, une fois de plus, lors de la manif du 18, je parle de mon département).
Malgré tout il va falloir rester vigilant, surtout qu'il reste l'idée encore d'une "future réforme"... Donc les mauvaises idées sont toujours dans le placard au fond du couloir.
- Ajonc35Sage
Oh non Jacq! Les idées sont seulement au fond du petit couloir. Ça que Macron veut, Macron a. 40 ans d'enseignement et je n'ai pas vu une réforme qui aille vers le mieux. De plus ce communiqué ne parle pas des "zapprenants", ni des entreprises.Jacq a écrit:Merci pour cette info, Laotzi.
Ce serait déjà une bonne nouvelle ! Si elle est confirmée...
Il faudra attendre les communiqués des autres syndicats en se méfiant du jusqu’au-boutisme de certains (dont le mien, la CGT Educ Action - je précise que je cite en négatif mon propre syndicat... ) tout autant que de la volonté du SGEN-CFDT de s'assoir autour d'une table plutôt que de défiler (absence notoire de ce syndicat, une fois de plus, lors de la manif du 18, je parle de mon département).
Malgré tout il va falloir rester vigilant, surtout qu'il reste l'idée encore d'une "future réforme"... Donc les mauvaises idées sont toujours dans le placard au fond du couloir.
Dans mon lepa, la direction demande aux " responsables" des stages, un listing ( sur Excel) des entreprises sans qu'on leur dise le motif. J'ai dit à cette ex- collègue ( qui ne veut rien donner sans motivation écrite) que ça sentait mauvais. Le cde est très favorable à l'alternance et croit avoir découvert le fil à découvert le beurre, lors de la signature d'un partenariat avec un centre d'apprentissage en Allemagne.
- JacqGuide spirituel
Oui, c'est ce que j'indiquais, les idées sont toujours au fond du placard et tel le croquemitaine elles vont resurgir.
Surtout qu'il faut se méfier, leur augmentation de 50% de la durée des stages est inapplicable, donc le supposé abandon n'est sans doute qu'un recul car innaplicable poru la rentrée 2023. Mais ils vont chercher à la maintenir pour les prochaines années (ce n'est pas parce qu'ils se sont rendu compte que c'était impossible pour la rentrée 2023 que cette idée ne reste pas ancrée en eux, eux dont les enfants ne seront jamais en LP). Et puis il reste "le reste".
Mais les mobilisations locales ne seront pas passées inaperçues pour le ministère, même si elles le restent au niveau des médias nationaux. Notre mobilisation du 18 n'aurait donc pas été vaine. Par contre l'inégalité de la mobilisation, parfois inexistante, parfois très forte, va laisser des traces.
On ne vas pas rester inactif. Nous (dans ma ville, département) déjà un bon départ avec la FCPE. Nous allons prendre contact avec la PEEP. Les parents sont essentiels Nous allons nous concerter en dehors des réunions bidons organisées par le MEN.
Nous, dans mon département, PLP public, sommes maintenant en contact avec les PLP du privé et avec des collègues du LPA local. Et là où cela se passe le plus mal, c'est dans le privé et dans les LPA. J'espère que nous allons continuer à communiquer et constater que nous sommes dans la même ....... et que parfois c'est pire pour eux parce qu'ils sont encore plus isolés.
Surtout qu'il faut se méfier, leur augmentation de 50% de la durée des stages est inapplicable, donc le supposé abandon n'est sans doute qu'un recul car innaplicable poru la rentrée 2023. Mais ils vont chercher à la maintenir pour les prochaines années (ce n'est pas parce qu'ils se sont rendu compte que c'était impossible pour la rentrée 2023 que cette idée ne reste pas ancrée en eux, eux dont les enfants ne seront jamais en LP). Et puis il reste "le reste".
Mais les mobilisations locales ne seront pas passées inaperçues pour le ministère, même si elles le restent au niveau des médias nationaux. Notre mobilisation du 18 n'aurait donc pas été vaine. Par contre l'inégalité de la mobilisation, parfois inexistante, parfois très forte, va laisser des traces.
On ne vas pas rester inactif. Nous (dans ma ville, département) déjà un bon départ avec la FCPE. Nous allons prendre contact avec la PEEP. Les parents sont essentiels Nous allons nous concerter en dehors des réunions bidons organisées par le MEN.
Nous, dans mon département, PLP public, sommes maintenant en contact avec les PLP du privé et avec des collègues du LPA local. Et là où cela se passe le plus mal, c'est dans le privé et dans les LPA. J'espère que nous allons continuer à communiquer et constater que nous sommes dans la même ....... et que parfois c'est pire pour eux parce qu'ils sont encore plus isolés.
- Ajonc35Sage
Je ne sais quels enseignants, public ou privé, MEN ou MAAF, mais tout le monde le sera. Des collègues se sont rendus à la DRAF ( équivalent du rectorat) et ont rencontré la responsable de l'enseignement qui ne comprenait pas cette revendication dont elle n'était pas au courant, selon elle. Or, j'ai posté hier un article qui montre que les directions sont informées. Que dire? Sauf que c'est déjà dans les tuyaux mais ordre de ne rien diffuser aux personnes les plus concernées.Jacq a écrit:Oui, c'est ce que j'indiquais, les idées sont toujours au fond du placard et tel le croquemitaine elles vont resurgir.
Surtout qu'il faut se méfier, leur augmentation de 50% de la durée des stages est inapplicable, donc le supposé abandon n'est sans doute qu'un recul car innaplicable poru la rentrée 2023. Mais ils vont chercher à la maintenir pour les prochaines années (ce n'est pas parce qu'ils se sont rendu compte que c'était impossible pour la rentrée 2023 que cette idée ne reste pas ancrée en eux, eux dont les enfants ne seront jamais en LP). Et puis il reste "le reste".
Mais les mobilisations locales ne seront pas passées inaperçues pour le ministère, même si elles le restent au niveau des médias nationaux. Notre mobilisation du 18 n'aurait donc pas été vaine. Par contre l'inégalité de la mobilisation, parfois inexistante, parfois très forte, va laisser des traces.
On ne vas pas rester inactif. Nous (dans ma ville, département) déjà un bon départ avec la FCPE. Nous allons prendre contact avec la PEEP. Les parents sont essentiels Nous allons nous concerter en dehors des réunions bidons organisées par le MEN.
Nous, dans mon département, PLP public, sommes maintenant en contact avec les PLP du privé et avec des collègues du LPA local. Et là où cela se passe le plus mal, c'est dans le privé et dans les LPA. J'espère que nous allons continuer à communiquer et constater que nous sommes dans la même ....... et que parfois c'est pire pour eux parce qu'ils sont encore plus isolés.
Même retraitée je reste solidaire des enseignants de lep dont je connais un bon nombre de souffrances et voilà la dernière. Je mesure ma chance.
- Lisak40Expert spécialisé
Ajonc35 a écrit:Je ne sais quels enseignants, public ou privé, MEN ou MAAF, mais tout le monde le sera. Des collègues se sont rendus à la DRAF ( équivalent du rectorat) et ont rencontré la responsable de l'enseignement qui ne comprenait pas cette revendication dont elle n'était pas au courant, selon elle. Or, j'ai posté hier un article qui montre que les directions sont informées. Que dire? Sauf que c'est déjà dans les tuyaux mais ordre de ne rien diffuser aux personnes les plus concernées.Jacq a écrit:Oui, c'est ce que j'indiquais, les idées sont toujours au fond du placard et tel le croquemitaine elles vont resurgir.
Surtout qu'il faut se méfier, leur augmentation de 50% de la durée des stages est inapplicable, donc le supposé abandon n'est sans doute qu'un recul car innaplicable poru la rentrée 2023. Mais ils vont chercher à la maintenir pour les prochaines années (ce n'est pas parce qu'ils se sont rendu compte que c'était impossible pour la rentrée 2023 que cette idée ne reste pas ancrée en eux, eux dont les enfants ne seront jamais en LP). Et puis il reste "le reste".
Mais les mobilisations locales ne seront pas passées inaperçues pour le ministère, même si elles le restent au niveau des médias nationaux. Notre mobilisation du 18 n'aurait donc pas été vaine. Par contre l'inégalité de la mobilisation, parfois inexistante, parfois très forte, va laisser des traces.
On ne vas pas rester inactif. Nous (dans ma ville, département) déjà un bon départ avec la FCPE. Nous allons prendre contact avec la PEEP. Les parents sont essentiels Nous allons nous concerter en dehors des réunions bidons organisées par le MEN.
Nous, dans mon département, PLP public, sommes maintenant en contact avec les PLP du privé et avec des collègues du LPA local. Et là où cela se passe le plus mal, c'est dans le privé et dans les LPA. J'espère que nous allons continuer à communiquer et constater que nous sommes dans la même ....... et que parfois c'est pire pour eux parce qu'ils sont encore plus isolés.
Même retraitée je reste solidaire des enseignants de lep dont je connais un bon nombre de souffrances et voilà la dernière. Je mesure ma chance.
C'est tout à fait vrai... Ce qui se passe avec la fermeture de certains LP prouve que tout est calculé, organisé en secret, mais que les principaux concernés (les profs, chefs, admin etc.) sont les derniers mis au courant pour éviter les problèmes. Sauf que ce n'est pas bien malin : à moins d'être le producteur multi-millionnaire d'une série à succès ou M. Farmer (oui j'ai des références de culture "popu", et alors ? ), donc une personne très riche qui peut payer / faire signer un contrat de confidentialité sur le contenu de son prochain album / concert, ou des derniers épisodes d'une série, il y a toujours des gens qui vont parler d'un truc qu'ils ont entendu dire, et ce truc va forcément toujours arriver aux oreilles des concernés : d'abord aux syndicats, puis aux profs / agents / admin / chefs, puis aux élèves. Dans mon lycée certains élèves étaient au courant de la fermeture avant que les journaux n'en parlent, avant même que certains collègues ne le soient également...
- JennyMédiateur
Pétition contre la fermeture de 6 LP dans l'académie de Paris en septembre 2023 : https://chng.it/jNHTYdC2F6
Les fermetures à Paris du site de Charenton du Lycée Professionnel Théophile Gautier, du LP Brassaï, du LP Charles de Gaulle, du LP Valadon, du LP Carrel, du site Friant du LP Lucas de Nehou ainsi que du lycée Georges Brassens en septembre 2023 ont été annoncées par le Directeur d’Académie.
Les personnels sont choqués d’être ainsi mis devant le fait accompli et de n’avoir reçu aucune explication à ce jour.
Cette annonce abrupte entraînera la réaffectation brutale de nombreux élèves en plein milieu de leur cursus de formation. Dans un contexte où une centaine d’élèves de Lycée Professionnel sont déjà sans affectation dans l’académie de Paris, nous exprimons notre profonde inquiétude quant à la réalité des affectations promises et notre détermination à défendre les lycées professionnels.
- Lisak40Expert spécialisé
Pétition signée. Merci @Jenny
- JennyMédiateur
Tout mon soutien aux collègues concernés. Ca fait peur pour l’avenir de notre métier.
- Lisak40Expert spécialisé
@Jenny C'est exactement ça. Même si on ne se sent pas du tout concerné par les problématiques propres au LP, qu'on considère que les PLP ne sont pas de "vrais" profs (oui cela existe), que les élèves du LP, ces actuels et futurs "prolos" ne méritent que le mépris de la population et n'ont pas plus besoin de cours d'histoire géo ou d'anglais qu'une poule d'un pantalon (j'exagère à peine, mais je l'ai entendu), il faut savoir que ce qui se trame chez nous arrivera aussi chez vous. La réforme qui fait travailler plus les profs, diminue drastiquement les heures de cours pour les élèves, et contribue surtout à enrichir le privé / les entreprises / le patronat (même si en fait pas vraiment non plus...), les fermetures qui vont envoyer des publics fragiles loin de chez eux et de ce qui leur est familier, et mettre les professeurs (admin / agents / aed et même chefs en place) en difficulté, vous croyez que ça ne va concerner que le LP ? Vous n'avez donc rien appris des 5-10-15 voire 20 dernières années ? Je ne dis pas ça pour toi, je le précise... Sachant que je ne verse abslument pas non plus dans l'angélisme...
- JennyMédiateur
Ça va effectivement tomber sur les profs du général d’une manière ou d’une autre : élèves qui iront en 2nde GT alors qu’ils veulent une 2nde pro, collègues du LP en mesure de carte scolaire recasés dans le général et sans doute le même genre de réforme qui nous attend.
Je rappelle le décret n° 2022-909 du 20 juin 2022 relatif à l’exercice des fonctions des professeurs des écoles et des professeurs de lycée professionnel. Il permet d’affecter des professeurs de lycée pro en collège et lycée LGT.
En dehors de ma solidarité pour les collègues de LP, c’est être naïf de penser que ça n’affectera pas l’enseignement général.
Je rappelle le décret n° 2022-909 du 20 juin 2022 relatif à l’exercice des fonctions des professeurs des écoles et des professeurs de lycée professionnel. Il permet d’affecter des professeurs de lycée pro en collège et lycée LGT.
En dehors de ma solidarité pour les collègues de LP, c’est être naïf de penser que ça n’affectera pas l’enseignement général.
- JacqGuide spirituel
Jenny a écrit:Ça va effectivement tomber sur les profs du général d’une manière ou d’une autre : élèves qui iront en 2nde GT alors qu’ils veulent une 2nde pro, collègues du LP en mesure de carte scolaire recasés dans le général et sans doute le même genre de réforme qui nous attend.
Je rappelle le décret n° 2022-909 du 20 juin 2022 relatif à l’exercice des fonctions des professeurs des écoles et des professeurs de lycée professionnel. Il permet d’affecter des professeurs de lycée pro en collège et lycée LGT.
En dehors de ma solidarité pour les collègues de LP, c’est être naïf de penser que ça n’affectera pas l’enseignement général.
Tu as raison, Jenny, sur tous les plans.
Le gouvernement, même si on peut comprendre certains aspects, a tort sur l'ensemble.
Il prétend vouloir "valoriser" les filières pro et amener une orientation choisie.
C'est faux puisqu'il entend supprimer certaines filières demandées par les élèves qui ne veulent pas aller dans d'autres.
C'est faux car en diminuant encore, une nouvelle fois, toujours, les heures d'enseignements généraux (il dit que non, mais ce sera oui - pour rappel un élève en trois ans a maintenant moins de cours d'histoire-géographie-français en trois ans qu'un ancien élève de BEP en deux ans) il va conduire des parents et des élèves à ne pas venir en LP car les parents veulent des cours pour leurs enfants. Ceux qui pouvaient aller au général et viennent chez nous car il y a des cours... retirons ces cours et ils ne viendront plus.
Lisak parlait de prolétaires, elle a totalement raison. Certains parents n'y voient que du feu mais les autres non ! Nous retirer des heures disciplinaires encore et encore c'est retirer aux élèves qui veulent faire un métier un enseignement qu'ils souhaitent. Non, tous les élèves de pro ne sont pas des gens qui refusent l'enseignement ! Le gouvernement veut, sous prétexte de faire des économies, veut aligner l'enseignement pro sur les élèves qui sont le plus en écart avec l'enseignement, mais il oublie tous ceux qui viennent en LP pour apprendre, pour apprendre autrement, mais pour apprendre. Mes élèves, même si parfois ils grognent contre l'enseignement des matières générales, aiment ces matières et leurs parents y tiennent. En première et plus encore en terminale ils se plaignent de ne pas avoir assez de cours généraux (je ne mens pas, c'est régulier comme remarque) et trop de stages ! Tous, certainement pas, mais il faudrait arrêter d'aligner l'enseignement par le bas. Elève veut dire élever et pas abaisser.
Et Jenny, oui, ceux qui auraient pu aller en LP vont s'en détourner pour aller au général alors qu'ils ont un véritable projet professionnel.
Mais cela, nos élites s'en fichent, ils se fichent de ce qu'il advient des gens qui bossent tous les jours, invisibles, pour eux. Des Uber qui leur livrent leur bouffe, sortie d'un Blackstore, ça leur convient. Les prolo et les invisibles ils leur donnent une petite pièce, si jamais ils en ont une en dehors de leur règlement via leur téléphone.
Contactez les fédérations de parents d'élèves, discutez avec elles et vous verrez les réactions. Et ça, le gouvernement n'aime pas !
- nc33Niveau 10
Dans mon coin (ou pas seulement), ils ont affaibli les lycées de campagne en multipliant les ouvertures de sections identiques. Quelques années plus tard, il suffit de fermer ceux qui ont le plus perdu en effectifs pour faire de sacrées économies.
- Lisak40Expert spécialisé
@Jacq +1000 ! Tout cela est désespérant, et la fermeture programmée en loucédé de certains LP parisiens (et ailleurs) procède de cette réforme qui n'est pas encore officielle mais déjà "en marche" (oui la référence est voulue...) dans les faits !!
- JacqGuide spirituel
Lisak, que se passe-t-il à Paris ?
J'ai entendu parler de ces fermetures à Paris depuis deux semaines, je lis ce que tu écris et ce que l'on trouve sur le Net.
Qu'est-ce qu'il en est réellement ? Pourquoi ces fermetures ?
J'ai entendu parler de ces fermetures à Paris depuis deux semaines, je lis ce que tu écris et ce que l'on trouve sur le Net.
Qu'est-ce qu'il en est réellement ? Pourquoi ces fermetures ?
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