[Libération, BFM] Job dating à Versailles:" Je pensais qu’il fallait des diplômes pour être prof"

Mathador a écrit:De mon côté c'était juste de l'humour sur la faute d'orthographe commise par l'auteur de l'article.

je ne l'avais pas vu, j'avais lu partout "session" !

Je n'avais pas fait attention à la faute non plus... trop de corrections de copies de bac sur ordinateur ont émoussé mon radar à fautes. L'académie de Marseille dit avoir son vivier de titulaires complet, contrairement à Versailles par exemple. Les personnes recrutées viendraient assurer seulement des remplacements.

A Tuin a écrit:Tout dépend. Je connais des reconvertis de cet âge, certains ne sont pas faciles ni très agréables en tant que collègues. Ils sont très forts en baratin, et pour le faire semblant et la communication autour de leurs projets. En classe c'est plus faible mais ils savent donner le change par des projets et ensuite savent très bien aller marchander des heures supplémentaires pour les projets faits. Et à côté, d'autres qui font aussi les cours et les projets ne reçoivent rien de spécial s'il ne demandent rien. Moi la première, je n'ai pas cette culture d'aller marchander des bouts de ficelle. Je déteste ça er ce n'est pas naturel, mais en attendant cela profite à ces personnes qui n'ont pas de scrupules à ce niveau.

C'est vrai qu'il faut vraiment manquer de toute déontologie pour demander à être payé pour un travail effectué. Quel scandale ces gens qui bossent pour de l'argent !!!

Apparemment, une personne connue pour avoir déjà usurpé le titre de médecin (elle avait exercé pendant plusieurs années et a été condamnée à une peine de prison ferme) a été recrutée comme contractuelle dans l'académie de Lyon et a fait cours à des élèves de CP pendant plusieurs jours. Espérons que ça contribue à jeter la lumière sur des procédures de recrutement honteuses, tellement expédiées que même le casier judiciaire n'est pas vérifié...

Le Progrès a écrit:Connue en Saône-et-Loire pour avoir exercé illégalement l’activité de médecin et d’infirmière, Samantha Avril est parvenue à se faire embaucher comme institutrice remplaçante de CP-CE1 à Taponas, dans le nord du Rhône, au nez et à la barbe de l’inspection académique de Lyon.
Face à la pénurie d’enseignants, l’inspection académique du Rhône semble avoir été bien peu regardante dans son recrutement. Selon des informations du Progrès, une femme de 38 ans a en effet réussi à se faire embaucher comme remplaçante contractuelle à l’école primaire de Taponas, dans le Beaujolais, en présentant un faux diplôme de Master de l’université Lyon 1. Démasquée par une collègue, « la fausse maîtresse », comme l’appellent les parents d’élèves, a été mise à pied vendredi 23 septembre.

Zybulka a écrit:Apparemment, une personne connue pour avoir déjà usurpé le titre de médecin (elle avait exercé pendant plusieurs années et a été condamnée à une peine de prison ferme) a été recrutée comme contractuelle dans l'académie de Lyon et a fait cours à des élèves de CP pendant plusieurs jours. Espérons que ça contribue à jeter la lumière sur des procédures de recrutement honteuses, tellement expédiées que même le casier judiciaire n'est pas vérifié...

Le Progrès a écrit:Connue en Saône-et-Loire pour avoir exercé illégalement l’activité de médecin et d’infirmière, Samantha Avril est parvenue à se faire embaucher comme institutrice remplaçante de CP-CE1 à Taponas, dans le nord du Rhône, au nez et à la barbe de l’inspection académique de Lyon.
Face à la pénurie d’enseignants, l’inspection académique du Rhône semble avoir été bien peu regardante dans son recrutement. Selon des informations du Progrès, une femme de 38 ans a en effet réussi à se faire embaucher comme remplaçante contractuelle à l’école primaire de Taponas, dans le Beaujolais, en présentant un faux diplôme de Master de l’université Lyon 1. Démasquée par une collègue, « la fausse maîtresse », comme l’appellent les parents d’élèves, a été mise à pied vendredi 23 septembre.

Il faudrait non seulement qu'elle soit poursuivie, mais que tous les parents de la classe portent plainte contre les gens qui l'ont recrutée.

Ramanujan974 a écrit:

Zybulka a écrit:Apparemment, une personne connue pour avoir déjà usurpé le titre de médecin (elle avait exercé pendant plusieurs années et a été condamnée à une peine de prison ferme) a été recrutée comme contractuelle dans l'académie de Lyon et a fait cours à des élèves de CP pendant plusieurs jours. Espérons que ça contribue à jeter la lumière sur des procédures de recrutement honteuses, tellement expédiées que même le casier judiciaire n'est pas vérifié...

Le Progrès a écrit:Connue en Saône-et-Loire pour avoir exercé illégalement l’activité de médecin et d’infirmière, Samantha Avril est parvenue à se faire embaucher comme institutrice remplaçante de CP-CE1 à Taponas, dans le nord du Rhône, au nez et à la barbe de l’inspection académique de Lyon.
Face à la pénurie d’enseignants, l’inspection académique du Rhône semble avoir été bien peu regardante dans son recrutement. Selon des informations du Progrès, une femme de 38 ans a en effet réussi à se faire embaucher comme remplaçante contractuelle à l’école primaire de Taponas, dans le Beaujolais, en présentant un faux diplôme de Master de l’université Lyon 1. Démasquée par une collègue, « la fausse maîtresse », comme l’appellent les parents d’élèves, a été mise à pied vendredi 23 septembre.

Il faudrait non seulement qu'elle soit poursuivie, mais que tous les parents de la classe portent plainte contre les gens qui l'ont recrutée.

C'est exactement ce que j'ai dit à M.Ajonc après le reportage. Et le casier judiciaire, ou est-il? Certes il y avait urgence à recruter, mais l'urgence ce n'est pas dans l'adn de l'EN ( bon, il manque aussi du monde dans les rectorats, je parle du Recteur)

Sans surprise...

Sana*, 30 ans, est devenue professeure des écoles "par hasard". Au printemps dernier, Pôle emploi lui transmet une annonce: l'Éducation nationale recrute pour assurer les cours à la rentrée - ils sont quelque 4500 contractuels comme elle à avoir été embauchés en quelques semaines à peine. Cela tombe bien: cette ancienne architecte d'intérieur souhaite "prendre une pause" - elle travaillait auparavant à son compte. Et "quand on est professeur, on a les mercredis et les vacances", explique-t-elle.

Sauf que cette trentenaire, sans aucune expérience dans l'enseignement, l'a vite constaté: la réalité du métier est bien différente. Recrutée en tant que contractuelle dans l'académie de Versailles, elle est aujourd'hui en charge d'une classe de CM1 et "c'est très difficile".

Elle ne s'attendait pas à une telle quantité de travail, à des enfants qui font "beaucoup de bruit" et aux différences de niveau entre les élèves. Surtout, Sana pensait qu'on lui transmettrait des cours "clé en main".

Au quotidien, Amélie consacre toutes ses soirées et ses week-ends à préparer ses cours. Sa progression et ses séquences sont prêtes jusqu'aux vacances de la Toussaint, qui seront dédiées à la préparation de la suite.

Amandine*, 46 ans, ne compte pas ses heures non plus, au point de très peu dormir. Cette enseignante contractuelle du premier degré, recrutée par téléphone, assure avoir "un boulot monstre": quand elle ne prépare pas ses cours jusqu'à une heure du matin, elle explique se lever avant 5 heures pour que tout soit prêt à l'arrivée de ses élèves.

https://www.bfmtv.com/societe/education/au-debut-je-ne-comprenais-rien-les-premiers-pas-compliques-des-enseignants-contractuels_GN-202210210030.html

Ben tiens ! Le public découvre que les profs bossent ! Oh mon Jules Ferry !

Et les cours ne sont pas fournis "clés en main", autre scoop.

Heureusement que le ministère a prévu un "arsenal" de formations, c'est la guerre.

"Le premier jour je n'avais rien".

Oh j'aurais voulu être une petite souris pour la voir gérer sa journée avec ses élèves en n'ayant rien préparé ! C'est donc comme ça qu'on nous voit ! C'est dingue de croire sérieusement que les choses se font toutes seules !

C'est déjà arrivé dans mon établissement que des contractuels arrivent à la prérentrée et demandent "et les documents pour les cours, je les trouve où ?"
- Les manuels ? Euh, c'est la collègue documentaliste qui...
- Non non, les cours.
Si j'ai bon souvenir ce sont des personnes qui ne sont pas revenues ensuite.

Ramanujan974 a écrit:

Zybulka a écrit:Apparemment, une personne connue pour avoir déjà usurpé le titre de médecin (elle avait exercé pendant plusieurs années et a été condamnée à une peine de prison ferme) a été recrutée comme contractuelle dans l'académie de Lyon et a fait cours à des élèves de CP pendant plusieurs jours. Espérons que ça contribue à jeter la lumière sur des procédures de recrutement honteuses, tellement expédiées que même le casier judiciaire n'est pas vérifié...

Le Progrès a écrit:Connue en Saône-et-Loire pour avoir exercé illégalement l’activité de médecin et d’infirmière, Samantha Avril est parvenue à se faire embaucher comme institutrice remplaçante de CP-CE1 à Taponas, dans le nord du Rhône, au nez et à la barbe de l’inspection académique de Lyon.
Face à la pénurie d’enseignants, l’inspection académique du Rhône semble avoir été bien peu regardante dans son recrutement. Selon des informations du Progrès, une femme de 38 ans a en effet réussi à se faire embaucher comme remplaçante contractuelle à l’école primaire de Taponas, dans le Beaujolais, en présentant un faux diplôme de Master de l’université Lyon 1. Démasquée par une collègue, « la fausse maîtresse », comme l’appellent les parents d’élèves, a été mise à pied vendredi 23 septembre.

Il faudrait non seulement qu'elle soit poursuivie, mais que tous les parents de la classe portent plainte contre les gens qui l'ont recrutée.

Rendons hommage à la sagacité des collègues qui s'en sont vite rendu compte.
Cette dame a exercé plusieurs mois comme médecin (avec de faux diplômes, a priori) dans un centre de santé de ma ville, et deux patients sont morts. Des plaintes ont été déposées. Mon plus grand étonnement a été qu'elle soit encore en état de postuler à autre chose.
On n'est pas plus regardant dans les déserts médicaux que dans l'Education Nationale, et cela me met très en colère, car je suis sûre qu'on ne recruterait pas ainsi dans d'autres lieux. Mais pour soigner les (vieux) ploucs de la cambrousse  et enseigner aux élèves lambda, quelle importance ?

C'est quand même bien que la réalité saute à la figure de quelques uns...
L'image du professeur qui travaille 18h par semaine, finit à 16 h, a son mercredi, ses week-ends et les vacances a vécu...

C'est surtout bien que ça commence (enfin) à sortir du petit milieu, à se trouver dans la presse. Je ne sais pas si ça suffira pour que les gens entendent, m'enfin c'est un début.

Non seulement ça sort dans la presse "de base" je dirais, celle qui est lue par tout le monde, mais ils vont en parler dans leur entourage...
Nous quand on le dit en général ça fait rire et personne ne nous croit.

C'est plus que limite de mettre des adultes non formés devant des "petits" de primaire.
Je ne serais pas rassuré en tant que parent.

Ajonc35 a écrit:C'est exactement ce que j'ai dit à M.Ajonc après le reportage. Et le casier judiciaire, ou est-il? Certes il y avait urgence à recruter, mais l'urgence ce n'est pas dans l'adn de l'EN ( bon, il manque aussi du monde dans les rectorats, je parle du Recteur)

C'est tout le problème des procédures administratives. J'ai fait des remplacements durant mes études et je devais fournir régulièrement un extrait de casier judiciaire. Le souci, c'est que le temps d'avoir le document pour faire la demande (que l'école devait me fournir), de la faire, de recevoir le document et de le communiquer, j'avais souvent fini le remplacement...

lene75 a écrit:"Le premier jour je n'avais rien".

Oh j'aurais voulu être une petite souris pour la voir gérer sa journée avec ses élèves en n'ayant rien préparé ! C'est donc comme ça qu'on nous voit ! C'est dingue de croire sérieusement que les choses se font toutes seules !

Effectivement, il y a un manque de conscience de ce qu'implique le métier.
Anecdote personnelle : mon premier remplacement, j'ai 21 ans et je dois remplacer un ami à l'école du village pour deux heures de cours. J'arrive et là, petit bug : je ne trouve pas les documents ! Je ne connais pas encore les habitudes et la secrétaire qui est là non plus... Bilan, j'ai dû improviser pendant deux heures (et le collègue a été plutôt content de ce que j'avais fait). En sortant, je me suis dit que si je n'étais pas en larmes, c'était sans doute que je n'étais pas complètement perdu pour ce job.

Fesseur Pro a écrit:C'est plus que limite de mettre des adultes non formés devant des "petits" de primaire.
Je ne serais pas rassuré en tant que parent.

Oui, parce que là il s'agit de formation fondamentale, et que c'est à temps complet.
Je serais plus que méfiante devant un nouveau venu dans une école, et c'est dommage de ne plus pouvoir faire confiance à l'institution.

Je suis partagée entre l'envie de rire (de ces gens, ce qui n'est pas bien, je vous l'avoue), et l'effroi pour ce qu'ils transmettent (ou pas) aux élèves qu'ils ont en charge.

Fesseur Pro a écrit:C'est plus que limite de mettre des adultes non formés devant des "petits" de primaire.
Je ne serais pas rassuré en tant que parent.

Complètement.

Mais bien peu de parents semblent s'en émouvoir, pourquoi ?

Dodeline a écrit:

Fesseur Pro a écrit:C'est plus que limite de mettre des adultes non formés devant des "petits" de primaire.
Je ne serais pas rassuré en tant que parent.

Complètement.

Mais bien peu de parents semblent s'en émouvoir, pourquoi ?

Concrètement, quoi faire ? Ici, une journée par semaine, la maîtresse est l'ancienne caissière d'une supérette du coin. Je n'ai aucun mépris pour les caissiers, mais leur métier est assez éloigné du nôtre… Les parents s'en émeuvent, mais que faire ? On ne va pas écrire à l'IEN pour la faire virer, alors qu'on ne sait pas ce qu'elle va faire… Donc on observe. Et clairement, elle doit le sentir/le savoir, et ça ne doit pas être évident pour elle. Pour l'instant, c'est pas transcendant, mais ça va (mon fils est en PS donc on regarde surtout qu'il se plaise à l'école).
Bref, humainement, c'est compliqué, je trouve.
Et ce n'est qu'un jour par semaine. Mais le questionnement doit être le même quand c'est pour la semaine. On attend et on observe, avec un peu (beaucoup) de tension et d'appréhension.
Et, accessoirement, dans les villes, les parents n'ont aucune idée du statut du PE. Surtout que ces recrutés sont parfois âgés. Donc à moins qu'il fasse des bourdes énormes, les parents ne disent rien, et pour cause…

Par exemple, les parents pourraient soutenir les professeurs quand ils manifestent pour leur salaire, les conditions de travail, et le bac, peut-être...

Charles-Maurice a écrit:Par exemple, les parents pourraient soutenir les professeurs quand ils manifestent pour leur salaire, les conditions de travail, et le bac, peut-être...

Ta question portait sur les parents et leur réaction face à un professeur contractuel. Bien sûr qu'en amont, bien des occasions ont été ratées d'éviter ça.
Mais je répondais à ta question. Les parents s'émeuvent quand quelqu'un débarque de nulle part. Ils n'en ont pas rien à cirer contrairement à ce que tu semblais sous-entendre. Mais je ne vois pas bien ce qu'ils peuvent faire.

Pardon, mais ce n'est pas moi qui ai posé la question, j 'y réponds, toutefois.

Quand les nouveaux comprennent que trevaller dans l'enseignement c' est compliquz

https://www.bfmtv.com/societe/education/au-debut-je-ne-comprenais-rien-les-premiers-pas-compliques-des-enseignants-contractuels_GN-202210210030.html

(Je ne peux pas pour l' instant mettre un extrait. Je reviens vite)

C'est l'article qu'a posté Jenny hier