- HalybelÉrudit
Aurevilly a écrit:"Haine tenace" ? C'est à ce point ?maldoror1 a écrit:Aurevilly a écrit:C'est vrai, on a du mal à imaginer des collègues qui préfèrent Zemmour/Le Pen à E. Macron mais ça existe...maldoror1 a écrit:
En salle des profs de mon lycée, ce matin à la récré, le mot d'ordre de la plupart des collègues (dont votre servante) était "tout sauf Macron".
Pas sûre qu'on puisse parler de préférence, mais plutôt d'une haine tenace pour Macron. Et oui, tout existe.
Les "réformes" successives qui ont conduit au délabrement actuel de notre système éducatif ne datent pas de 5 ans mais du moment où les gouvernements ont commencé à "dégraisser le mammouth". Tous les gouvernements qui se sont succédé l'ont fait méthodiquement. Tous.
Oui parce que les gouvernements soc dem’ ne l’étaient pas et tous les gouvernements se sont rendus sur l’autel de la finance. Aucun de ces gouvernements n’étaient de gauche !
- pseudo-intelloSage
Aurevilly a écrit:"Haine tenace" ? C'est à ce point ?maldoror1 a écrit:Aurevilly a écrit:C'est vrai, on a du mal à imaginer des collègues qui préfèrent Zemmour/Le Pen à E. Macron mais ça existe...maldoror1 a écrit:
En salle des profs de mon lycée, ce matin à la récré, le mot d'ordre de la plupart des collègues (dont votre servante) était "tout sauf Macron".
Pas sûre qu'on puisse parler de préférence, mais plutôt d'une haine tenace pour Macron. Et oui, tout existe.
Les "réformes" successives qui ont conduit au délabrement actuel de notre système éducatif ne datent pas de 5 ans mais du moment où les gouvernements ont commencé à "dégraisser le mammouth". Tous les gouvernements qui se sont succédé l'ont fait méthodiquement. Tous.
Il y a quinze ans, quand j'ai commencé à avoir une activité syndicale (quasiment à mon début de carrière), il y avait une "réforme" bien naze tous les deux ou trois ans : une année pour que ça arrive et que ça cause, une année pour râler contre, et la troisième année, le truc passait et la "réforme" naze suivante se mettait sur les rails.
Après (sous Hollande), on en a eu une par an (réforme du statut, réforme du collège...), et maintenant, c'est tous azimuts.
Donc oui, ça a commencé avant, mais ça s'accélère.
Macron a d'ailleurs été ministre et conseiller pendant le quinquennat précédent, Blanquer DGESCO pendant celui d'avant.
Là, clairement, c'est de pire en pire, et je suis prête à tout ce qui peut faire échouer ce genre de projets.
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- Guermantes729Neoprof expérimenté
et tu penses que faire élire Lepen en votant pour elle au 2nd tour, fera échouer ce genre de projets? (vraie question, pas d'ironie)
- EnaecoVénérable
On peut aussi voter pour un ensemble d'idées. Pas seulement celles qui touchent uniquement notre métier.
- CathEnchanteur
Guermantes729 a écrit:et tu penses que faire élire Lepen en votant pour elle au 2nd tour, fera échouer ce genre de projets? (vraie question, pas d'ironie)
C'est un sujet à évoquer (et il l'a longuement été d’ailleurs) sur le restreint, sinon cette discussion va se faire verrouiller...
- Guermantes729Neoprof expérimenté
ah oui, pardon pardon !
- InvitéInvité
Aurevilly a écrit:"Haine tenace" ? C'est à ce point ?maldoror1 a écrit:Aurevilly a écrit:C'est vrai, on a du mal à imaginer des collègues qui préfèrent Zemmour/Le Pen à E. Macron mais ça existe...maldoror1 a écrit:
En salle des profs de mon lycée, ce matin à la récré, le mot d'ordre de la plupart des collègues (dont votre servante) était "tout sauf Macron".
Pas sûre qu'on puisse parler de préférence, mais plutôt d'une haine tenace pour Macron. Et oui, tout existe.
Les "réformes" successives qui ont conduit au délabrement actuel de notre système éducatif ne datent pas de 5 ans mais du moment où les gouvernements ont commencé à "dégraisser le mammouth". Tous les gouvernements qui se sont succédé l'ont fait méthodiquement. Tous.
Euh ben oui, qu'est-ce qui t'étonne ? Cette haine ne concerne pas uniquement ce qui a été fait dans l'EN, mais tout ce qui a été fait et dit lors du quinquennat.
- SphinxProphète
Cath a écrit:Guermantes729 a écrit:et tu penses que faire élire Lepen en votant pour elle au 2nd tour, fera échouer ce genre de projets? (vraie question, pas d'ironie)
C'est un sujet à évoquer (et il l'a longuement été d’ailleurs) sur le restreint, sinon cette discussion va se faire verrouiller...
Guermantes729 a écrit:ah oui, pardon pardon !
Merci pour le rappel, merci à tout le monde d'en tenir compte !
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Arlon75Niveau 3
1) Gel des rémunérations
2) Blocage de toutes les possibilités de cumul
3) Inflation galopante
4) Pas de chômage, plus de disponibilité etc...
-> La stratégie = nous assiéger jusqu'à capitulation. L'objectif : nous féodaliser.
2) Blocage de toutes les possibilités de cumul
3) Inflation galopante
4) Pas de chômage, plus de disponibilité etc...
-> La stratégie = nous assiéger jusqu'à capitulation. L'objectif : nous féodaliser.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
C'est moi ou un président de la République française vient de dire que l'État est prêt à dépenser 6 milliards d'euros par en plus dans l'éducation ?
Soit, en moyenne, une augmentation de 600€ brut par mois et par enseignant...
Cela veut donc dire qu'une telle augmentation est de l'ordre du possible.
J'espère que le prochain mot d'ordre de tous les syndicats enseignant sera :
Soit, en moyenne, une augmentation de 600€ brut par mois et par enseignant...
Cela veut donc dire qu'une telle augmentation est de l'ordre du possible.
J'espère que le prochain mot d'ordre de tous les syndicats enseignant sera :
600€ par mois d'augmentation sans contrepartie.
- wilfried12Habitué du forum
Euh il a annoncé 6 milliards par an?
- ZetitcheurHabitué du forum
D’après ce que je lis dans cet article du Parisien, c’est 6 milliards sur le quinquennat. Faut pas rêver…
https://www.google.com/amp/s/www.leparisien.fr/amp/elections/presidentielle/presidentielle-augmentation-des-enseignants-maths-sport-les-propositions-demmanuel-macron-pour-lecole-17-03-2022-HHV76RQ2RFGXVFCGOGP4CWN7LI.php
https://www.google.com/amp/s/www.leparisien.fr/amp/elections/presidentielle/presidentielle-augmentation-des-enseignants-maths-sport-les-propositions-demmanuel-macron-pour-lecole-17-03-2022-HHV76RQ2RFGXVFCGOGP4CWN7LI.php
- LefterisEsprit sacré
Discuter de "pacte" n'a strictement aucun sens. On ergote, pendant que les armes lourdes se mettent en place pour détruire totalement , de fond en comble, le métier. C'est la conception même de l'école à la Française qui est dans le viseur. Le résultat importe peu, tant pis si les enseignants ne sont plus des experts, mais plutôt des animateurs polyvalents. Ceux qui envisagent ça sont des convaincus que l'école n'a plus pour but de donner la meilleure formation intellectuelle au plus grand nombre (OCDE, commissaire Européen Pascal Lamy etc.) , mais doit coûter le moins cher possible tout en rendant 80% de la population "employable" ( table ronde des entrepreneurs 2001). Quand on fait partie des matières "inutiles", on voit la parfaite indifférence dans laquelle on les fait crever. Ce n'était que le hors-d'oeuvre. Quant l'emploi, il s'agit, dans des économies volontairement financiarisées, de travail peu qualifié, dans le service, le commerce, surtout du boulot flexible. On importera nos cerveaux, nos techniciens de haut niveau, nos médecins, d'autres pays en faisant au passage du dumping salarial. Et dans l'esprit de nos dirigeants, ça fonctionne, parce que finalement les pays qui ont ce type d'éducation tiennent encore le haut du pavé, comme les USA. Leur élite est bien formée, dans des écoles privées au besoin, et le reste se débrouille en cumulant des "jobs" dont on change fréquemment.
Tout a été mis en place peu à peu pour priver les enseignants de possibilité de réaction, pour les mettre au pas, les dernières mesures dont on ne mesure pas encore toute la portée étant la fin du paritarisme. Les changements de statut vont s'accélérer et être terribles, absolument terribles. Pas pour les entrants, qui le feront en connaissance de cause et pourront partir au besoin voire seront de toute manière programmés pour ne pas rester (contractuels). Ca va être atroce pour les gens qui ne peuvent se reconvertir au pied levé, à qui il reste de longues années. Un enseignant de 40 a 50 ans a virtuellement entre 27 et 17 ans à tirer. Il commence à être difficile de repartir à zéro, et sur le plan de la carrière, il est souvent encore tenu, étant souvent dans le premier grade. De plus, la pyramide des âges semble montrer qu'ils sont encore nombreux.
C'est sur cette génération que le management brutal va s'appliquer : s'ils refusent de s'adapter, par "résistance au changement" selon la phraséologie du genre, diverses pressions, brimades, vont être organisées : de nombreux postes leur seront fermés, les avancements de même, ou soumis à des conditions qui les forceront à accepter. Quelques mesures non liées au changement de statut vont servir d'épouvantail, de martinet permanent : pensons à la menace d'étendre les académies et d'y nommer les gens on fonction des besoins du service. Les TZR actuels qui sont sur trois postes passeront pour des gens ayant connu l'âge d'or.
Les "résistants" seront ringardisés au sein même de l'établissement, ça sera chacun pour soi, surtout avec la multiplicité des statuts et des intérêts individuels. Ca va très rapidement tourner au cauchemar. Pas besoin d'avoir une boule ce cristal : toutes les dégradations annoncées à chaque "réforme" ont eu lieu. Là, ça va plus vite, tous les outils , pardon les leviers sont en place, permettant d’accélérer la destruction. On n'en est plus au premiers coups de pioche. Et là, les enseignants sont quasiment sans armes face à des gens déterminés , à l'idéologie anti-fonctionnaire et jusque boutiste .
Tout a été mis en place peu à peu pour priver les enseignants de possibilité de réaction, pour les mettre au pas, les dernières mesures dont on ne mesure pas encore toute la portée étant la fin du paritarisme. Les changements de statut vont s'accélérer et être terribles, absolument terribles. Pas pour les entrants, qui le feront en connaissance de cause et pourront partir au besoin voire seront de toute manière programmés pour ne pas rester (contractuels). Ca va être atroce pour les gens qui ne peuvent se reconvertir au pied levé, à qui il reste de longues années. Un enseignant de 40 a 50 ans a virtuellement entre 27 et 17 ans à tirer. Il commence à être difficile de repartir à zéro, et sur le plan de la carrière, il est souvent encore tenu, étant souvent dans le premier grade. De plus, la pyramide des âges semble montrer qu'ils sont encore nombreux.
C'est sur cette génération que le management brutal va s'appliquer : s'ils refusent de s'adapter, par "résistance au changement" selon la phraséologie du genre, diverses pressions, brimades, vont être organisées : de nombreux postes leur seront fermés, les avancements de même, ou soumis à des conditions qui les forceront à accepter. Quelques mesures non liées au changement de statut vont servir d'épouvantail, de martinet permanent : pensons à la menace d'étendre les académies et d'y nommer les gens on fonction des besoins du service. Les TZR actuels qui sont sur trois postes passeront pour des gens ayant connu l'âge d'or.
Les "résistants" seront ringardisés au sein même de l'établissement, ça sera chacun pour soi, surtout avec la multiplicité des statuts et des intérêts individuels. Ca va très rapidement tourner au cauchemar. Pas besoin d'avoir une boule ce cristal : toutes les dégradations annoncées à chaque "réforme" ont eu lieu. Là, ça va plus vite, tous les outils , pardon les leviers sont en place, permettant d’accélérer la destruction. On n'en est plus au premiers coups de pioche. Et là, les enseignants sont quasiment sans armes face à des gens déterminés , à l'idéologie anti-fonctionnaire et jusque boutiste .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- HalybelÉrudit
Zetitcheur a écrit:D’après ce que je lis dans cet article du Parisien, c’est 6 milliards sur le quinquennat. Faut pas rêver…
https://www.google.com/amp/s/www.leparisien.fr/amp/elections/presidentielle/presidentielle-augmentation-des-enseignants-maths-sport-les-propositions-demmanuel-macron-pour-lecole-17-03-2022-HHV76RQ2RFGXVFCGOGP4CWN7LI.php
Apparement tout le monde ne comprend pas la même chose. J’ai bien entendu par an.
Six milliards d’euros par an seraient consacrés à ces mesures d’augmentation pour les enseignants
https://www.marianne.net/societe/education/peut-on-mieux-remunerer-les-enseignants-en-lechange-de-nouvelles-taches-comme-le-veut-macron
Mais bon avec Macron vaut mieux miser sur 6 milliards sur le quinquennat autant dire des miettes.
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- Clecle78Bon génie
Lefteris comme d'habitude tu as entièrement raison. Mon amie, fonctionnaire de la poste, a subi le pire harcèlement pour changer de statut. Elle a résisté mais à quel prix ...
- A TuinVénérable
Qu'est-ce qu'ils lui ont fait pour l'ennuyer ?Clecle78 a écrit:Lefteris comme d'habitude tu as entièrement raison. Mon amie, fonctionnaire de la poste, a subi le pire harcèlement pour changer de statut. Elle a résisté mais à quel prix ...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
6 milliards sur cinq ans, c'est 120 € d'augmentation par mois. C'est une blague. Si c'est le cas, alors les syndicats devraient dire qu'il ne s'agit pas d'une revalorisation.
(Et si les sous ne concernent que les 30% des enseignants acceptant de travailler sous nouveau statut, cela veut dire 400 € par mois de différence de traitement, voilà un plat de lentille bien pauvre pour attirer le chaland...)
(Et si les sous ne concernent que les 30% des enseignants acceptant de travailler sous nouveau statut, cela veut dire 400 € par mois de différence de traitement, voilà un plat de lentille bien pauvre pour attirer le chaland...)
- User20159Esprit éclairé
beaverforever a écrit:(Et si les sous ne concernent que les 30% des enseignants acceptant de travailler sous nouveau statut, cela veut dire 400 € par mois de différence de traitement, voilà un plat de lentille bien pauvre pour attirer le chaland...)
Surtout pour les missions méritoires exigibles
- PabloPEExpert
Même chose pour ma cousine à Pôle emploi (sauf qu'elle a accepté car en plein divorce donc besoin d'argent).Clecle78 a écrit:Lefteris comme d'habitude tu as entièrement raison. Mon amie, fonctionnaire de la poste, a subi le pire harcèlement pour changer de statut. Elle a résisté mais à quel prix ...
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Faire dix heures de pseudo-travail supplémentaire par semaine pour un pourboire de pièces jaunes...Ha@_x a écrit:beaverforever a écrit:(Et si les sous ne concernent que les 30% des enseignants acceptant de travailler sous nouveau statut, cela veut dire 400 € par mois de différence de traitement, voilà un plat de lentille bien pauvre pour attirer le chaland...)
Surtout pour les missions méritoires exigibles
(Je veux une ISOE de 1100 € par mois.)
(À force de répéter, il y a peut-être quelqu'un dans les ténèbres qui écoute...)
- gauvain31Empereur
Lefteris, je me pose juste deux questions : si les conditions de travail vont devenir brutales et qu'on empêche les enseignants de partir par le biais de la rupture conventionnelle, que va-t-il passer à part des drames humains?
Si le vivier d'étudiants se destinant à l'enseignement continue de se tarir (à Toulouse , on a organisé un job dating pour recruter des enseignants) , le ministère est-il réellement en position de force pour imposer une modification de quelque chose qui protège les enseignants, à savoir le statut?
Car si le MEN mise à l'avenir sur un turn over de contractuels, aura-t-il assez de ressources humaines pour pouvoir faire fonctionner l'institution? La différence avec le cas de la Poste que je connais (j'y ai exercé) et que Clecle78 mentionne, c'est que le niveau d'étude pour accéder à la profession est plus élevé. Même en faire un job étudiant, pas sûr que ça marche. Beaucoup d'étudiant commençant peut être des études dans cette optique vont bifurquer vers une autre voie très rapidement comme cela se fait très rapidement (ou démissionner à la fin de l'année de stage comme cela se fait très rapidement).
Ce que je vois actuellement, c'est un système qui est à bout de souffle par manque de "main d’œuvre" (pardon pour le terme s'il vous choque) qui est profondément maltraitée surtout ces deux dernières années et qui peut s'effondrer très rapidement en cas de réélection de Macron avec des vies qui seront en danger. Quand il ne reste que des ruines ont fait quoi?
Je ne pensais pas quand j'ai commencé le métier qu'on puisse dégrader une profession entière à une telle vitesse.
C'est le minimum +600 euros de rattrapage de l'inflation. On retrouverait le salaire d'un enseignant au début des années 80. Si tu en es à 2200 euros de salaire, tu devrais avoir au moins 3500 euros nets par mois.
Si le vivier d'étudiants se destinant à l'enseignement continue de se tarir (à Toulouse , on a organisé un job dating pour recruter des enseignants) , le ministère est-il réellement en position de force pour imposer une modification de quelque chose qui protège les enseignants, à savoir le statut?
Car si le MEN mise à l'avenir sur un turn over de contractuels, aura-t-il assez de ressources humaines pour pouvoir faire fonctionner l'institution? La différence avec le cas de la Poste que je connais (j'y ai exercé) et que Clecle78 mentionne, c'est que le niveau d'étude pour accéder à la profession est plus élevé. Même en faire un job étudiant, pas sûr que ça marche. Beaucoup d'étudiant commençant peut être des études dans cette optique vont bifurquer vers une autre voie très rapidement comme cela se fait très rapidement (ou démissionner à la fin de l'année de stage comme cela se fait très rapidement).
Ce que je vois actuellement, c'est un système qui est à bout de souffle par manque de "main d’œuvre" (pardon pour le terme s'il vous choque) qui est profondément maltraitée surtout ces deux dernières années et qui peut s'effondrer très rapidement en cas de réélection de Macron avec des vies qui seront en danger. Quand il ne reste que des ruines ont fait quoi?
Je ne pensais pas quand j'ai commencé le métier qu'on puisse dégrader une profession entière à une telle vitesse.
beverforever a écrit:Je veux une ISOE de 1100 € par mois
C'est le minimum +600 euros de rattrapage de l'inflation. On retrouverait le salaire d'un enseignant au début des années 80. Si tu en es à 2200 euros de salaire, tu devrais avoir au moins 3500 euros nets par mois.
- JacqGuide spirituel
Ha@_x a écrit:beaverforever a écrit:(Et si les sous ne concernent que les 30% des enseignants acceptant de travailler sous nouveau statut, cela veut dire 400 € par mois de différence de traitement, voilà un plat de lentille bien pauvre pour attirer le chaland...)
Surtout pour les missions méritoires exigibles
Sans compter ceux qui vont s'en prendre plein la poire, que ce soit en refusant le statut ou en supprimant les postes ou les heures, comme en lycée professionnel.
Non, désolé, pas pire que ce programme.
Le pacte, c'est avec le Diable non ?
- User20159Esprit éclairé
gauvain31 a écrit:Lefteris, je me pose juste deux questions : si les conditions de travail vont devenir brutales et qu'on empêche les enseignants de partir par le biais de la rupture conventionnelle, que va-t-il passer à part des drames humains?
Si le vivier d'étudiants se destinant à l'enseignement continue de se tarir (à Toulouse , on a organisé un job dating pour recruter des enseignants) , le ministère est-il réellement en position de force pour imposer une modification de quelque chose qui protège les enseignants, à savoir le statut?
Car si le MEN mise à l'avenir sur un turn over de contractuels, aura-t-il assez de ressources humaines pour pouvoir faire fonctionner l'institution? La différence avec le cas de la Poste que je connais (j'y ai exercé) et que Clecle78 mentionne, c'est que le niveau d'étude pour accéder à la profession est plus élevé. Même en faire un job étudiant, pas sûr que ça marche. Beaucoup d'étudiant commençant peut être des études dans cette optique vont bifurquer vers une autre voie très rapidement comme cela se fait très rapidement (ou démissionner à la fin de l'année de stage comme cela se fait très rapidement).
Ce que je vois actuellement, c'est un système qui est à bout de souffle par manque de "main d’œuvre" (pardon pour le terme s'il vous choque) qui est profondément maltraitée surtout ces deux dernières années et qui peut s'effondrer très rapidement en cas de réélection de Macron avec des vies qui seront en danger. Quand il ne reste que des ruines ont fait quoi?
Je ne pensais pas quand j'ai commencé le métier qu'on puisse dégrader une profession entière à une telle vitesse.
Même si je suis d'accord, assez souvent avec les constats de @Lefteris, tu poses des questions essentielles @gauvain31.
Je pense comme toi qu'ils n'auront tout simplement pas les moyens humains d'appliquer leurs réformes néolibérales annoncées, nous sommes déjà sur le Titanic et il est 1h45 du matin...
J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire quelque part sur le forum. Je suis, syndicalement des stagiaires, tous les ans. Cette année, 50% de l'effectif à déjà démissionné, au 29 mars.
Je n'avais jamais vu ça.
- HalybelÉrudit
gauvain31 a écrit:Lefteris, je me pose juste deux questions : si les conditions de travail vont devenir brutales et qu'on empêche les enseignants de partir par le biais de la rupture conventionnelle, que va-t-il passer à part des drames humains?
Si le vivier d'étudiants se destinant à l'enseignement continue de se tarir (à Toulouse , on a organisé un job dating pour recruter des enseignants) , le ministère est-il réellement en position de force pour imposer une modification de quelque chose qui protège les enseignants, à savoir le statut?
Car si le MEN mise à l'avenir sur un turn over de contractuels, aura-t-il assez de ressources humaines pour pouvoir faire fonctionner l'institution? La différence avec le cas de la Poste que je connais (j'y ai exercé) et que Clecle78 mentionne, c'est que le niveau d'étude pour accéder à la profession est plus élevé. Même en faire un job étudiant, pas sûr que ça marche. Beaucoup d'étudiant commençant peut être des études dans cette optique vont bifurquer vers une autre voie très rapidement comme cela se fait très rapidement (ou démissionner à la fin de l'année de stage comme cela se fait très rapidement).
Ce que je vois actuellement, c'est un système qui est à bout de souffle par manque de "main d’œuvre" (pardon pour le terme s'il vous choque) qui est profondément maltraitée surtout ces deux dernières années et qui peut s'effondrer très rapidement en cas de réélection de Macron avec des vies qui seront en danger. Quand il ne reste que des ruines ont fait quoi?
Je ne pensais pas quand j'ai commencé le métier qu'on puisse dégrader une profession entière à une telle vitesse.beverforever a écrit:Je veux une ISOE de 1100 € par mois
C'est le minimum +600 euros de rattrapage de l'inflation. On retrouverait le salaire d'un enseignant au début des années 80. Si tu en es à 2200 euros de salaire, tu devrais avoir au moins 3500 euros nets par mois.
+1000
Je ne vois pas comment ils peuvent penser qu’ils auront une main d’œuvre à profusion. Rappelons que contrairement à la poste on gère des publics parfois hétérogènes et difficiles, avec des parents de plus en plus consommateurs.
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- LefterisEsprit sacré
Je ne suis pas voyant extra-lucide, mais je crois que tout le monde s'en tape dans les arcanes du pouvoir. On y joue son destin personnel, pas l'avenir du pays et encore moins d'une profession (que l'on fera passer immédiatement comme râleuse et corporative).De plus, l'effet de décalage des effets des réformes permet de rejeter à chaque échéance la faute sur d'autres. En vrais néolibéraux, il sont dans les comptes, et partent du principe que tout se mettra en place naturellement, qu'on trouvera, comme dans les pays où la situation est catastrophique, de quoi boucher les trous pour faire illusion à la majeure partie de la population. Là où il manquera du monde, on mettra des contractuels, on parlera de créations d'"heures postes", on baissera encore le niveau des concours en enlevant les vagues restes de l"odieux "disciplinaire". On améliorera le procédé du niveau fictif du MEEF pour faire croire à une qualification élevée, qu sais-je. Il y aura plein d'artifices de cette com' qui dirige la société : on transfèrera un peu plus la faute sur les gens en place, sur les étudiants qui ne veulent plus s"engager" (le dernier terme très en vogue du néo-management et des affaires : banques engagées, producteurs engagés, chaînes d'hypermarché engagées, enseignants engagés, coiffeurs engagés... ), on feindra l'incompréhension, comme si l'on découvrait. Ca fonctionne toujours très bien ("mais pourquoi donc.. ?") .gauvain31 a écrit:Lefteris, je me pose juste deux questions : si les conditions de travail vont devenir brutales et qu'on empêche les enseignants de partir par le biais de la rupture conventionnelle, que va-t-il passer à part des drames humains?
Si le vivier d'étudiants se destinant à l'enseignement continue de se tarir (à Toulouse , on a organisé un job dating pour recruter des enseignants) , le ministère est-il réellement en position de force pour imposer une modification de quelque chose qui protège les enseignants, à savoir le statut?
Car si le MEN mise à l'avenir sur un turn over de contractuels, aura-t-il assez de ressources humaines pour pouvoir faire fonctionner l'institution? La différence avec le cas de la Poste que je connais (j'y ai exercé) et que Clecle78 mentionne, c'est que le niveau d'étude pour accéder à la profession est plus élevé. Même en faire un job étudiant, pas sûr que ça marche. Beaucoup d'étudiant commençant peut être des études dans cette optique vont bifurquer vers une autre voie très rapidement comme cela se fait très rapidement (ou démissionner à la fin de l'année de stage comme cela se fait très rapidement).
Ce que je vois actuellement, c'est un système qui est à bout de souffle par manque de "main d’œuvre" (pardon pour le terme s'il vous choque) qui est profondément maltraitée surtout ces deux dernières années et qui peut s'effondrer très rapidement en cas de réélection de Macron avec des vies qui seront en danger. Quand il ne reste que des ruines ont fait quoi?
Je ne pensais pas quand j'ai commencé le métier qu'on puisse dégrader une profession entière à une telle vitesse.beverforever a écrit:Je veux une ISOE de 1100 € par mois
C'est le minimum +600 euros de rattrapage de l'inflation. On retrouverait le salaire d'un enseignant au début des années 80. Si tu en es à 2200 euros de salaire, tu devrais avoir au moins 3500 euros nets par mois.
Comme tu le remarques, ça va très vite. Je le remarque encore plus parce que je suis entré tard,à une époque où c'était déjà pas terrible selon ma vision quasi "extérieure", de fossile décongelé. Et pourtant je le vois quand même, et le subis dans ma vie quotidienne. Pourquoi ne donnerait-on pas un coup d'accélérateur de plus ? Il y a en outre beaucoup de complices dans l'EN même, sans compter les rivalités, les haines même. De plus, il est désormais de plus en plus possible de nommer des gens sans avoir à rendre aucun compte à des postes où l'on dirige, où l'on contrôle.
Les ingrédients sont tous réunis pour une aggravation brutale.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gauvain31Empereur
Ha@_x a écrit:
Même si je suis d'accord, assez souvent avec les constats de @Lefteris, tu poses des questions essentielles @gauvain31.
Je pense comme toi qu'ils n'auront tout simplement pas les moyens humains d'appliquer leurs réformes néolibérales annoncées, nous sommes déjà sur le Titanic et il est 1h45 du matin...
J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire quelque part sur le forum. Je suis, syndicalement des stagiaires, tous les ans. Cette année, 50% de l'effectif à déjà démissionné, au 29 mars.
Je n'avais jamais vu ça.
J'ai en partie nourri ma réflexion en partie sur tes témoignages qui sont précieux car de terrain ; et tu gères l'aide au stagiaire je crois depuis un certain temps qui te permet de voir cette évolution et donne du crédit à tes propos. J'ai vécu ma première démission d'un stagiaire de math en 2016 qui a préféré retourner à la fac pour y faire des mathématiques de l’ingénierie. Je lui ai dit que c'était une très bonne idée à son âge (22 ans). Mais je n'avais pas l'état général des stagiaires à l'échelle de la France ou à l'échelle d'une académie. Le gâchis humain est dramatique.
Ce qui me conforte aussi dans ce que je dis ce sont les chiffres d’inscription et d’admission aux concours qui ne font plus le plein dans de nombreuses de disciplines. On est dans un contexte différent de France Télécom où il fallait à l'époque dégraisser (avec une baisse de qualité de service comme à la Poste). Je rejoins Halybel également : ce type de politique ne peut marcher que s'il y a de la ressource humaine, c'est à dire des êtres humains. Aucun être humain n'aimerait être traité comme on est traité et cela commence à se savoir dans le grand public. Et au bout d'un moment, ça ne marche plus car l'humain ne peut pas tout supporter. Plus personne n'a envie de jouer le jeu. C'est là que se trompent les néolibéraux en voulant nier l'aspect humain/organique d'un métier qui ne peut se résumer à une simple "production". Les parents peuvent être aussi nos meilleurs alliés, les plus procéduriers pourront commencer à porter l'EN en justice. Ça n'aboutira peut-être à rien, mais ça peut être un début de changement dans les rapports de force. "Les enseignants ne servent pas la croissance" disait Macron à la fin de la première vague lorsqu'on lui a demandé d'augmenter le salaire des enseignants. En plus d'être stupide et faux, cela peut convaincre quelques indécis pour l'élection qu'il n'y a rien à attendre pour l’Éducation quand elle est dirigé par l'ultralibéralisme.
Lefteris a écrit: Il y a en outre beaucoup de complices dans l'EN même, sans compter les rivalités, les haines même.
Et oui , ceci explique je pense cette accélération. Le fruit est déjà vérolé de l'intérieur, donc déjà fragilisé.
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