- HalybelÉrudit
Ilona a écrit:mimi a écrit:Evidemment. Résister, ça va passer par de la brimade, de la stigmatisation ( parents, chefs...collègues) et pléthore d'autres trucs .
Je plains sincèrement ceux qui vont subir ça.
Je ne subirai rien du tout, si on me cherche, je les ferai tourner en bourrique.
Je leur ferai des coups pendables, des choses dont ils n'imagineraient pas que cela puisse venir d'une enseignante.
Evidemment, j'ignorerai toutes les convocations.
Ils me supplieront pour que je parte.
Exactement je bosserai dans mon coin, un peu comme en ce moment car j’ai le même état d’esprit que Jacq, et j’en ai rien à faire.
- BalthazaardVénérable
Halybel a écrit:Après les mots grenelle, confiance, voici le nouveau mot qui va être vidé de son sens : le mot PACTE.
Pacte aussi avec les soignants.
Moi la seule référence que j'avais de ce mot a longtemps été "avec le diable", ici ça prend tout son sens.
- JennyMédiateur
Balthazaard a écrit:Halybel a écrit:Après les mots grenelle, confiance, voici le nouveau mot qui va être vidé de son sens : le mot PACTE.
Pacte aussi avec les soignants.
Moi la seule référence que j'avais de ce mot a longtemps été "avec le diable", ici ça prend tout son sens.
- BalthazaardVénérable
gauvain31 a écrit:Jacq a écrit:mimi a écrit:Chez moi, j'ai des collègues remontés comme des coucous suisses et d'autres qui n'ont pas la moindre idée de ce qui est dans les tuyaux.
Doivent vivre sur une île déserte, coupés de tous média ??????
A l'exception de quelques collègues, j'ai l'impression, en entendant les conversations de mes collègues en SDP, d'être un extra-terrestre.
"Le prof de ma fille il est comme ça", "hier c'est machin qui a été éliminé à Koh Lanta" (je ne critique pas l'émission, c'est la seule que je regarde sur TF1 ), "il fait beau aujourd'hui", "on va changer d'heure", "ah tu t'es habillé(e) en bleu aujourd'hui", "j'ai acheté un robot-cuiseur à mon épouse, elle est très contente"... Certains récitent leurs séances affligeantes de la veille. J'assiste passivement à ces verbiages affligeants en spectateur, en "étranger", avec quelques collègues qui observent cette fin de race. Parfois on me dit "Jacq, ça va, tu as l'air tout éteint". Je ne peux pas leur répondre que les entendre me plonge en mode protection à la bêtise ambiante.
Il faut tout simplement tracter, informer. Une bonne part des collègues n'ont pas conscience de se qui est en train de se jouer. Je faisais de temps en temps des photocopies d'articles de presse que je mettais dans les casier des collègues (pour les retraites par exemple). Certains , indécis pour le scrutin, te seront reconnaissants ; d'autres seront dans le déni.... c'est ainsi. Mais au moins, tu les auras éclairer et tu n'auras pas de regret, c'est le principal. Chacun se débrouillera avec sa conscience lors du vote.
Les collègues et les autres ne voient rien...le statut OK...et la retraite à 65?...vous vous voyez enseigner à 65? Impossible pour moi, et impossible de le faire comprendre à ceux qui ont (car les plus jeunes n'y songent même pas) 50-55ans.....pour eux, ils ont en forme et ça durera, après tout ce n'est que 3 ans de plus.
J'entends des "tu t'en vas, mais tu as encore la forme..", justement c'est parce que je l'ai encore un peu que je pars avant qu'il ne soit trop tard...
Changement de statut ou pas, je ne vois autour de moi que des gens inconscients de ce qui les attend.
- gauvain31Empereur
Balthazaard a écrit:Halybel a écrit:Après les mots grenelle, confiance, voici le nouveau mot qui va être vidé de son sens : le mot PACTE.
Pacte aussi avec les soignants.
Moi la seule référence que j'avais de ce mot a longtemps été "avec le diable", ici ça prend tout son sens.
Et bien moi aussi, j'ai aussitôt penser au diable ou à Dorian Gray.... Ce pacte correspondra au nouveau statut et je pense sincèrement qu'il est diabolique.
- HalybelÉrudit
gauvain31 a écrit:Balthazaard a écrit:Halybel a écrit:Après les mots grenelle, confiance, voici le nouveau mot qui va être vidé de son sens : le mot PACTE.
Pacte aussi avec les soignants.
Moi la seule référence que j'avais de ce mot a longtemps été "avec le diable", ici ça prend tout son sens.
Et bien moi aussi, j'ai aussitôt penser au diable ou à Dorian Gray.... Ce pacte correspondra au nouveau statut et je pense sincèrement qu'il est diabolique.
« Désolé je ne crois pas au diable »
« C’est dommage car lui croit en vous »
…
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- JacqGuide spirituel
Halybel a écrit:Ilona a écrit:mimi a écrit:Evidemment. Résister, ça va passer par de la brimade, de la stigmatisation ( parents, chefs...collègues) et pléthore d'autres trucs .
Je plains sincèrement ceux qui vont subir ça.
Je ne subirai rien du tout, si on me cherche, je les ferai tourner en bourrique.
Je leur ferai des coups pendables, des choses dont ils n'imagineraient pas que cela puisse venir d'une enseignante.
Evidemment, j'ignorerai toutes les convocations.
Ils me supplieront pour que je parte.
Exactement je bosserai dans mon coin, un peu comme en ce moment car j’ai le même état d’esprit que Jacq, et j’en ai rien à faire.
Oui, nous coûterons cher en arrêts maladies, mais les petits jeunes pourront nous remplacer à moindre coût.
Ce qu'il faudrait c'est une bonne enquête (en France ? par des journalistes sérieux ?) auprès des étudiants pour constater l'aspect positif des annonces de Macron pour les concours. Bon, vous me direz, supprimer le concours reste la solution !
On va rire, surtout lorsque je vois le stagiaire de Maths qu'on a obtenu à cette rentrée. On va le refouler de la fonction publique.
Il a déjà anticipé, il fera contractuel en Seine-Saint-Denis.
La méritocratie a un grand avenir avec Macron et les petits de Seine-Saint-Denis auront un bel avenir !
Les sérieux, on les foutra à la porte pour garder les beaux parleurs et les gens à projets qui ne riment à rien, la Macronie en gros.
- Arlon75Niveau 3
Concrètement, il faut faire comprendre aux collègues que s'il s'agissait de travailler plus pour gagner plus, il suffirait d'augmenter les HSA et HSE + les rendre disponibles pour tous les collègues (donc 1er degré aussi).
Là, il s'agira bien d'un double statut. Il s'agit donc de travailler plus pour gagner beaucoup moins.
Là, il s'agira bien d'un double statut. Il s'agit donc de travailler plus pour gagner beaucoup moins.
- CathEnchanteur
Mais toute cette résistance ne servira à rien.Car la cohabitation entre ancien et nouveau statut ne durera qu'un certain temps vu que dès 2023, les nouveaux recrutés seront forcément au nouveau régime.
- gauvain31Empereur
Il reste néanmoins un gros problème : le vivier qui permettra d’accueillir ces nouveaux collègues se tarit sérieusement à l'université. Déjà, avec l'actuel statut, il y a de plus en plus de jeunes qui démissionnent. Alors que dire avec un nouveau statut encore plus précaire après 5 années d'études? Est-ce que ça vaudrait encore le coup de devenir enseignant? L'attractivité baissera encore plus car je fais le pari que augmentation de salaire liée au nouveau statut ne compensera pas suffisamment les nouvelles contraintes (mais je peux me tromper).
- CathEnchanteur
Non bien sûr, ce seront des contractuels, c'est le but.
- LefterisEsprit sacré
Non, car un point pèche : il n'y aura plus d'arrêt maladie, ou un nombre de jours de carences tels... Ces gens-là ont prévu, ils on des armes.Jacq a écrit:
Oui, nous coûterons cher en arrêts maladies, mais les petits jeunes pourront nous remplacer à moindre coût.
les beaux parleurs et les gens à projets qui ne riment à rien,
Culture du pléonasme ?
Ca va aller relativement vite. Il y aura l'effet de bascule. Les difficultés, à FT, ça a été immédiat, et les drames , 5 -7 ans.Cath a écrit:Mais toute cette résistance ne servira à rien.Car la cohabitation entre ancien et nouveau statut ne durera qu'un certain temps vu que dès 2023, les nouveaux recrutés seront forcément au nouveau régime.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- EnaecoVénérable
Je suis moins catégorique sur la baisse de l'attractivité.
Avant l'entrée dans le métier, à part les mises en garde de quelques collègues un peu aigris lors des stages de découverte, quand on a fini sa licence et qu'on se lance dans un master enseignement, on est le nez dans le guidon.
Quand on débute, les contraintes ne sont pas supplémentaires (plus facile d'accepter des contraintes dès le départ que de s'en voir imposer des nouvelles) et on a encore l'énergie de tout faire (pour peu qu'on sorte d'un cumul études + job alimentaire).
Je pense qu'un salaire plus élevé au prix de nouvelles contraintes est un deal acceptable pour des nouveaux collègues qui ne connaissent pas encore le métier.
Pour être clair, je suis moi aussi convaincu que c'est de l'arnaque. Mais je ne suis pas sur que tout le monde le percevra ainsi et à commencer par les nouveaux.
Avant l'entrée dans le métier, à part les mises en garde de quelques collègues un peu aigris lors des stages de découverte, quand on a fini sa licence et qu'on se lance dans un master enseignement, on est le nez dans le guidon.
Quand on débute, les contraintes ne sont pas supplémentaires (plus facile d'accepter des contraintes dès le départ que de s'en voir imposer des nouvelles) et on a encore l'énergie de tout faire (pour peu qu'on sorte d'un cumul études + job alimentaire).
Je pense qu'un salaire plus élevé au prix de nouvelles contraintes est un deal acceptable pour des nouveaux collègues qui ne connaissent pas encore le métier.
Pour être clair, je suis moi aussi convaincu que c'est de l'arnaque. Mais je ne suis pas sur que tout le monde le percevra ainsi et à commencer par les nouveaux.
- HalybelÉrudit
Enaeco a écrit:Je suis moins catégorique sur la baisse de l'attractivité.
Avant l'entrée dans le métier, à part les mises en garde de quelques collègues un peu aigris lors des stages de découverte, quand on a fini sa licence et qu'on se lance dans un master enseignement, on est le nez dans le guidon.
Quand on débute, les contraintes ne sont pas supplémentaires (plus facile d'accepter des contraintes dès le départ que de s'en voir imposer des nouvelles) et on a encore l'énergie de tout faire (pour peu qu'on sorte d'un cumul études + job alimentaire).
Je pense qu'un salaire plus élevé au prix de nouvelles contraintes est un deal acceptable pour des nouveaux collègues qui ne connaissent pas encore le métier.
Pour être clair, je suis moi aussi convaincu que c'est de l'arnaque. Mais je ne suis pas sur que tout le monde le percevra ainsi et à commencer par les nouveaux.
Le taux de démission ne fait qu’augmenter notamment chez les neotits’ et je rappelle que blanquer a refusé il y a un mois de communiquer sur cela, c’est que c’est encore pire à mon avis.
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- gauvain31Empereur
Cath a écrit:Non bien sûr, ce seront des contractuels, c'est le but.
Oui évidemment, et quand il n'y aura plus assez de contractuels? Que fera-t-on?
- User20159Esprit éclairé
Halybel a écrit:Le taux de démission ne fait qu’augmenter notamment chez les neotits’ et je rappelle que blanquer a refusé il y a un mois de communiquer sur cela, c’est que c’est encore pire à mon avis.
Il a aussi explosé chez les stagiaires et je n'avais jamais vu ça.
- EdithWGrand sage
Il n’y a plus assez de contractuels, et ça fonctionne (mal,mais ça fonctionne quand même). Pourquoi cela changerait-il? Il suffira de réduire à Bac +2, on en trouvera des candidats… avec 30h/semaine y compris les études / remplacements etc, la somme sera toujours plus attractive que celle qu’on peut espérer à la caisse d’un hypermarché ou dans un entrepôt.
- HalybelÉrudit
EdithW a écrit:Il n’y a plus assez de contractuels, et ça fonctionne (mal,mais ça fonctionne quand même). Pourquoi cela changerait-il? Il suffira de réduire à Bac +2, on en trouvera des candidats… avec 30h/semaine y compris les études / remplacements etc, la somme sera toujours plus attractive que celle qu’on peut espérer à la caisse d’un hypermarché ou dans un entrepôt.
Oui mais jusque quand … je veux dire que les pays qui sont passés par là en sont un peu revenu. De toute façon soyons clair, si les parents ne se battent plus, moi non plus. On a le service public qu’on mérite aussi.
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- gauvain31Empereur
EdithW a écrit:Il n’y a plus assez de contractuels, et ça fonctionne (mal,mais ça fonctionne quand même). Pourquoi cela changerait-il? Il suffira de réduire à Bac +2, on en trouvera des candidats… avec 30h/semaine y compris les études / remplacements etc, la somme sera toujours plus attractive que celle qu’on peut espérer à la caisse d’un hypermarché ou dans un entrepôt.
Ben si le "job de prof pour payer ses études" s'effectue dans des conditions déplorables, les jeunes préfèreront aller bosser au Mc Do. Même avec un salaire moindre.
- EnaecoVénérable
C'est certainement très subjectif et je ne sais pas si tu as déjà travaillé au Mc Do, mais personnellement, je pense qu'il y a un monde avec le métier de prof. Que ce soit en terme de salaire ou de conditions d'exercice.
- LefterisEsprit sacré
Si jamais tu as suivi mes élucubrations, il m'est arrivé de parler d'un très proche parent qui a enseigné ( et enseigne toujours) sur les 5 continents. En Australie, c'est exactement ça : on "fait prof" parce qu'on cherche autre chose, entre un boulot de serveur et de pompiste, et qu'on a un niveau universitaire pas terrible ( on a legauvain31 a écrit:EdithW a écrit:Il n’y a plus assez de contractuels, et ça fonctionne (mal,mais ça fonctionne quand même). Pourquoi cela changerait-il? Il suffira de réduire à Bac +2, on en trouvera des candidats… avec 30h/semaine y compris les études / remplacements etc, la somme sera toujours plus attractive que celle qu’on peut espérer à la caisse d’un hypermarché ou dans un entrepôt.
Ben si le "job de prof pour payer ses études" s'effectue dans des conditions déplorables, les jeunes préfèreront aller bosser au Mc Do. Même avec un salaire moindre.
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- akhoubNiveau 1
[Modéré : pas de politique générale en dehors du restreint.]
- CathEnchanteur
Il y aura toujours assez de volontaires, ccar les familles qui ont un temps soit peu les moyens mettront leurs enfants dans le privé, où les enseignants auront un vrai niveau.
- LefterisEsprit sacré
Là, pas certain. Car les réformes vont vider les facs. Il est vrai que des formations privées d'enseignant commencent timidement à voir le jour, mais est-ce que ça suffira ? Ces calculs marchands et court-termistes vont se payer très cher à retardement.Cath a écrit:Il y aura toujours assez de volontaires, ccar les familles qui ont un temps soit peu les moyens mettront leurs enfants dans le privé, où les enseignants auront un vrai niveau.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gauvain31Empereur
Lefteris a écrit:Si jamais tu as suivi mes élucubrations, il m'est arrivé de parler d'un très proche parent qui a enseigné ( et enseigne toujours) sur les 5 continents. En Australie, c'est exactement ça : on "fait prof" parce qu'on cherche autre chose, entre un boulot de serveur et de pompiste, et qu'on a un niveau universitaire pas terrible ( on a legauvain31 a écrit:EdithW a écrit:Il n’y a plus assez de contractuels, et ça fonctionne (mal,mais ça fonctionne quand même). Pourquoi cela changerait-il? Il suffira de réduire à Bac +2, on en trouvera des candidats… avec 30h/semaine y compris les études / remplacements etc, la somme sera toujours plus attractive que celle qu’on peut espérer à la caisse d’un hypermarché ou dans un entrepôt.
Ben si le "job de prof pour payer ses études" s'effectue dans des conditions déplorables, les jeunes préfèreront aller bosser au Mc Do. Même avec un salaire moindre.PQparchemin, mais pas le niveau , toute ressemblance avec le MEEF serait totalement fortuite). Pratiquement personne au -dessus de cinq ans d'ancienneté. Bon, un prof de SVT créationniste, le clamant autour de lui, ça doit te parler , question niveau. Un truc qui m'a scotché, je ne m'en suis pas remis, c'est tellement symbolique...
Oui tout à fait je m'en souviens Lefteris. Bon, un "prof de SVT" créationniste n'est pas un prof de SVT. Ni même un prof de sciences tout court. Après, la population française veut-elle vraiment d'un monde à la Idiocracy ? Au bout d'un moment, même les patrons vont tirer la sonnette d'alarme lorsqu'on arrêtera d'embaucher les ingénieurs français, leur niveau devenant lamentable et donc dangereux pour l'entreprise.
Lefteris a écrit:Là, pas certain. Car les réformes vont vider les facs. Il est vrai que des formations privées d'enseignant commencent timidement à voir le jour, mais est-ce que ça suffira ? Ces calculs marchands et court-termistes vont se payer très cher à retardement.Cath a écrit:Il y aura toujours assez de volontaires, ccar les familles qui ont un temps soit peu les moyens mettront leurs enfants dans le privé, où les enseignants auront un vrai niveau.
Oh mais elles ont déjà je pense commencer à vider les facs. Maintenant, même la physique-chimie ne fait plus le plein aux concours. Ma discipline reste encore une des dernières à faire le plein (pour combien de temps?). Le ministère ne communique même pas aux dernières nouvelles sur le nombre d'inscrits au concours (mais peut-être que cela a changé).
- LefterisEsprit sacré
gauvain31 a écrit:Lefteris a écrit:Si jamais tu as suivi mes élucubrations, il m'est arrivé de parler d'un très proche parent qui a enseigné ( et enseigne toujours) sur les 5 continents. En Australie, c'est exactement ça : on "fait prof" parce qu'on cherche autre chose, entre un boulot de serveur et de pompiste, et qu'on a un niveau universitaire pas terrible ( on a legauvain31 a écrit:EdithW a écrit:Il n’y a plus assez de contractuels, et ça fonctionne (mal,mais ça fonctionne quand même). Pourquoi cela changerait-il? Il suffira de réduire à Bac +2, on en trouvera des candidats… avec 30h/semaine y compris les études / remplacements etc, la somme sera toujours plus attractive que celle qu’on peut espérer à la caisse d’un hypermarché ou dans un entrepôt.
Ben si le "job de prof pour payer ses études" s'effectue dans des conditions déplorables, les jeunes préfèreront aller bosser au Mc Do. Même avec un salaire moindre.PQparchemin, mais pas le niveau , toute ressemblance avec le MEEF serait totalement fortuite). Pratiquement personne au -dessus de cinq ans d'ancienneté. Bon, un prof de SVT créationniste, le clamant autour de lui, ça doit te parler , question niveau. Un truc qui m'a scotché, je ne m'en suis pas remis, c'est tellement symbolique...
Oui tout à fait je m'en souviens Lefteris. Bon, un "prof de SVT" créationniste n'est pas un prof de SVT. Ni même un prof de sciences tout court. Après, la population française veut-elle vraiment d'un monde à la Idiocracy ? Au bout d'un moment, même les patrons vont tirer la sonnette d'alarme lorsqu'on arrêtera d'embaucher les ingénieurs français, leur niveau devenant lamentable et donc dangereux pour l'entreprise.Lefteris a écrit:Là, pas certain. Car les réformes vont vider les facs. Il est vrai que des formations privées d'enseignant commencent timidement à voir le jour, mais est-ce que ça suffira ? Ces calculs marchands et court-termistes vont se payer très cher à retardement.Cath a écrit:Il y aura toujours assez de volontaires, ccar les familles qui ont un temps soit peu les moyens mettront leurs enfants dans le privé, où les enseignants auront un vrai niveau.
Oh mais elles ont déjà je pense commencer à vider les facs. Maintenant, même la physique-chimie ne fait plus le plein aux concours. Ma discipline reste encore une des dernières à faire le plein (pour combien de temps?). Le ministère ne communique même pas aux dernières nouvelles sur le nombre d'inscrits au concours (mais peut-être que cela a changé).
Imagine les matières "inutiles", qui demandent quand même de très longues années à être maîtrisées, comme les langues anciennes au hasard. Aucune chance de survie, pour le risque d'être lourdé après quelques années de salaire grotesque , avec obligation de faire des "projets" et de la garderie. Ceci dit je m'en veux de m'affliger ainsi et de perdre mon temps et mon énergie. Je devrais regarder le naufrage de loin, tel le poète Lucrèce , n'étant plus très concerné : j'attends le dernier échelon, puis je partirai en anticipé avec le plein d'annuités (3e métier et débuts jeune) avant la fin du second règne de la clique de gamellards, j'aurai fait nettement moins de vingt ans dans le bouzin (mais comment faire plus de 40 ans ? ). Mais comment, comment la majeure partie des collègues, concernée près, peut-elle continuer à courber le dos le pantalon baissé ? Je ne savais pas en me reconvertissant accidentellement que la profession en était là...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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