- PonocratesExpert spécialisé
Alors j'ai pris MacronBlanquer en langue 3 depuis 5 ans et, sans être bilingue, je crois que "Réguler les filières qui ne mènent pas assez à l'emploi" se traduit en mesures concrètes par "Supprimons les filières de sciences humaines où les hippies gaspillent un pognon de dingues".
Mais je ne demande qu'à être corrigée...
Mais je ne demande qu'à être corrigée...
- CasparProphète
"Mettre les mathématiques dans me tronc vmun du lycée", on n'a pas l'impression que ce sont eux qui les ont enlevées...
- agirouNiveau 6
Moi aussi, j'ai gardé sciemment le même dans mon cartable (alors que c'est un rangement vertical qui concerne d'habitude ce type de tracts) et j'espère ne pas devoir le sortir et le brandir face à ceux qui font semblant d'aider l'école.Leclochard a écrit:Maroussia a écrit:C'est fou.
Ce topic était destiné à nous informer sur et éventuellement nous fédérer contre ce projet inique.
En page 18 on en est à s'interroger sur la part de séduction de l'enseignement.
EM JMB et la REM doivent se frotter les mains en se foutant de nous
Voilà le tract officiel:
- Ajonc35Sage
Les fileres de sciences humaines seront alors récupérées par des écoles privées à 5000, 6000 euros par an, voire plus. Elles ne demandent que ça. L'investissement est faible au regard de filières plus techniques.Ponocrates a écrit:Alors j'ai pris MacronBlanquer en langue 3 depuis 5 ans et, sans être bilingue, je crois que "Réguler les filières qui ne mènent pas assez à l'emploi" se traduit en mesures concrètes par "Supprimons les filières de sciences humaines où les hippies gaspillent un pognon de dingues".
Mais je ne demande qu'à être corrigée...
Près de chez moi une faculté catholique. Il a langues, droit, lettres , histoire ( pas geo, trop peu d'etudiants) un mix de tout cela et pi ce tout.
- Ajonc35Sage
Leclochard a écrit:Maroussia a écrit:C'est fou.
Ce topic était destiné à nous informer sur et éventuellement nous fédérer contre ce projet inique.
En page 18 on en est à s'interroger sur la part de séduction de l'enseignement.
EM JMB et la REM doivent se frotter les mains en se foutant de nous
Voilà le tract officiel:
- ZetitcheurHabitué du forum
Moi, ce qui me frappe sur ce document, c’est que la rubrique intitulée “Mieux reconnaître les enseignants” ne fait l’objet d’aucun développement… 🧐
- Ajonc35Sage
J'ai lu ton tract et franchement il me fait peur. Pour les enseignants, pour les élèves ( petite-ajonc va bientôt rentrée en collège et je ne souhaite pas pour elle les stages bidons qui seront d'autant plus bidon que ce sera encore plus généralisé, et c'est l'ex prof de lep qui parle) , pour les entreprises qui pour certaines, couvrent des métiers basiques mais néanmoins techniques . Quand je vois le nombre des restrictions aujourd'hui pour les stagiaires.. Si les chefs d'entreprise lisaient bien les conventions, même les lep ne trouveraient pas suffisamment de stages, et pour ceux qui ont moins de 16 ans ( les seconde pro) c'est déjà compliqué.Leclochard a écrit:Maroussia a écrit:C'est fou.
Ce topic était destiné à nous informer sur et éventuellement nous fédérer contre ce projet inique.
En page 18 on en est à s'interroger sur la part de séduction de l'enseignement.
EM JMB et la REM doivent se frotter les mains en se foutant de nous
Voilà le tract officiel:
En plus découvrir des métiers, alors qu'on nous serine ça longueur de temps y compris le premier des Français, que les métiers de dans 10 ans n'existent pas encore ( bon ça ON le dit depuis 30 ans et les métiers, qui ont évolué, existent toujours).
ON dit aujourd'hui aux jeunes, qu'ils feront plusieurs métiers donc pourquoi choisiraient-ils plus tôt.
Et enfin l'apprentissage, voie d'excellence. Sans doute quand on est à HEC ou sciences po Paris et bien d'autres encore
Mais l'apprentissage commence au cap et je doute que tous nos élèves de cap trouvent, aujourd'hui, un apprentissage. La preuve ils sont en lep. Il y a 40 , 50 ans, commencer dans la vie avec un cap était très honorable voire bien, aujourd'hui...
Je doute que les enfants de ceux qui ont pondu ce douteux document soient en cap apprentissage de l'excellence.
Après ils pourront toujours citer truc ou machin qui est devenu le pape de la pâtisserie, de la charcuterie... bien sûr et tant mieux pour ceux qui ont réussi, ils existent.
Ils n'ont pas dû sortir du 7eme arrondissement de Paris pour pondre ce torchon de bêtises sans expertis
Ce tract me met en colère
- PonocratesExpert spécialisé
Pourtant, permettre à la population d'identifier ces êtres sournois et subversifs, c'est tout un programme...Peut-être un petit film ?Zetitcheur a écrit:Moi, ce qui me frappe sur ce document, c’est que la rubrique intitulée “Mieux reconnaître les enseignants” ne fait l’objet d’aucun développement… 🧐
:dehors2:
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- IlonaHabitué du forum
Zetitcheur a écrit:Moi, ce qui me frappe sur ce document, c’est que la rubrique intitulée “Mieux reconnaître les enseignants” ne fait l’objet d’aucun développement… 🧐
C'était pourtant facile à développer.
Il affiche ostensiblement sa réussite sociale en tenant à la la main, un cartable Hermès, portant sa rolex avec élègance, et conduisant fièrement la dernière lamborghini.
- ZetitcheurHabitué du forum
Joli !Ilona a écrit:Zetitcheur a écrit:Moi, ce qui me frappe sur ce document, c’est que la rubrique intitulée “Mieux reconnaître les enseignants” ne fait l’objet d’aucun développement… 🧐
C'était pourtant facile à développer.
Il affiche ostensiblement sa réussite sociale en tenant à la la main, un cartable Hermès, portant sa rolex avec élègance, et conduisant fièrement la dernière lamborghini.
- Ajonc35Sage
Tu rigoles. 50 ans au moins pour la Rolex. Par contre petit joueur sur la voiture. Grosse limousine avec chauffeur, ça ils comprennent, pas en dessous.Ilona a écrit:Zetitcheur a écrit:Moi, ce qui me frappe sur ce document, c’est que la rubrique intitulée “Mieux reconnaître les enseignants” ne fait l’objet d’aucun développement… 🧐
C'était pourtant facile à développer.
Il affiche ostensiblement sa réussite sociale en tenant à la la main, un cartable Hermès, portant sa rolex avec élègance, et conduisant fièrement la dernière lamborghini.
- ErgoDevin
Il est sympa, ce tract à la charte graphique Les Républicains. On s'y tromperait.
Quant à réguler les filières gnagnagna, pas besoin, la baisse des moyens et l'absence de recrutements à hauteur des besoins s'en chargent déjà.
Quant à réguler les filières gnagnagna, pas besoin, la baisse des moyens et l'absence de recrutements à hauteur des besoins s'en chargent déjà.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- LaotziSage
L'éditorial du Monde d'aujourd'hui prend position en faveur de la volonté de réforme de l'école du candidat Macron : https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/27/election-presidentielle-2022-macron-et-les-profs-un-debat-escamote_6119308_3232.html
Le problème, c'est que dès le départ, l'analyse est faussée en parlant de "donnant-donnant". On nous donnera rien que l'on ne devrait déjà nous donner. L'analyse est doublement faussée en présentant ces projets comme devant permettre de réduire les inégalités à l'école. Rhétorique facile : tout le monde est favorable à une politique permettant la réduction des inégalités à l'école. Il ne suffit pas de proclamer qu'une réforme le permette pour que ce soit le cas. Ce qui est incroyable dans cet éditorial, c'est qu'il blâme Jospin en 1988 pour avoir accordé "de substantielles augmentations" aux enseignants sans contrepartie, "occasion" manquée.
Selon cet éditorial, si le projet Macron braque les enseignants ("sensibilités à vif" dit Claude Lelièvre, toujours cette réduction aux affects, comme si l'on n'était pas raisonnable), c'est à cause d'une communication qui nous braque, pas d'une réforme qui détruirait l'école publique.
Le problème, c'est que dès le départ, l'analyse est faussée en parlant de "donnant-donnant". On nous donnera rien que l'on ne devrait déjà nous donner. L'analyse est doublement faussée en présentant ces projets comme devant permettre de réduire les inégalités à l'école. Rhétorique facile : tout le monde est favorable à une politique permettant la réduction des inégalités à l'école. Il ne suffit pas de proclamer qu'une réforme le permette pour que ce soit le cas. Ce qui est incroyable dans cet éditorial, c'est qu'il blâme Jospin en 1988 pour avoir accordé "de substantielles augmentations" aux enseignants sans contrepartie, "occasion" manquée.
Selon cet éditorial, si le projet Macron braque les enseignants ("sensibilités à vif" dit Claude Lelièvre, toujours cette réduction aux affects, comme si l'on n'était pas raisonnable), c'est à cause d'une communication qui nous braque, pas d'une réforme qui détruirait l'école publique.
En France, plus qu'ailleurs, la nécessité de lutter contre les inégalités sociales est au cœur du débat politique. Mais notre pays se distingue aussi par son inefficacité en la matière dans un domaine crucial, l'éducation. Les comparaisons internationales sont sans appel : le système éducatif français est performant pour former une élite, mais la France est l'un des pays développés où l'école réussit le moins à faire réussir ceux qui ne sont pas « bien nés ».
Pour remédier à cette déficience qui pèse lourd sur les performances économiques et sur le climat social, les pistes sont connues : individualiser l'enseignement, accompagner mieux les élèves en difficulté, renforcer les liens entre les équipes éducatives et les familles, favoriser la formation des enseignants et les initiatives du terrain, cesser d'affecter les professeurs inexpérimentés dans les établissements les plus difficiles.
En proposant « un nouveau pacte avec les enseignants » conditionnant une revalorisation des salaires à l'acceptation de ces tâches, Emmanuel Macron a déclenché un tollé : « destruction du service public », « ultralibéralisme », tonnent les syndicats d'enseignants. Les Français, eux, sont 63 % à être favorables à cette idée, selon un sondage Elabe pour Les Echos réalisé auprès de 1 551 personnes.
En réalité, le président candidat, en mettant 12 milliards d'euros annuels sur la table – dont 6 milliards consacrés à des hausses de rémunération pour les professeurs –, ne fait que retenter un « donnant-donnant » auquel plusieurs gouvernements, de gauche comme de droite, se sont essayés en vain. (...)
« Revalo » (revalorisation) contre « travailler autrement » , c'était déjà le marché que François Mitterrand, briguant sa réélection en 1988, avait proposé aux enseignants. Il s'agissait d'accompagner l'accès de masse au lycée, et – déjà – de réduire les inégalités sociales. Mais le deal, alors proposé par la gauche, s'était fracassé contre une guerre entre chefs socialistes (Jospin contre Fabius). De substantielles augmentations de traitement avaient été accordées, mais sans contrepartie. Historique, l'occasion avait été manquée.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- CeladonDemi-dieu
A quoi d'autre s'attendre de ce canard crépusculaire ?
- MaroussiaHabitué du forum
Le secteur hospitalier va mal, l'accès aux soins est de plus en plus compliqué faute de soignants en nombre suffisant. Je ne me souviens pas avoir lu qu'on demandait aux soignants d'en faire plus pour justifier le Segur de la santé. Leur boulot est dur, on le reconnaît, on revalorise et basta.
Le secteur éducatif va mal, les enseignants sont de moins en moins nombreux, la crise des vocations se conjuguant aux démissions massives. La réponse du gouvernement c'est "bougez-vous le c.l bande de fainéants" Deux poids deux mesures.
Le secteur éducatif va mal, les enseignants sont de moins en moins nombreux, la crise des vocations se conjuguant aux démissions massives. La réponse du gouvernement c'est "bougez-vous le c.l bande de fainéants" Deux poids deux mesures.
- Clecle78Bon génie
Réforme Jospin, pour moi zéro euro ! On se fiche vraiment du monde là ! J'ai au contraire régressé et été rattrapée par les jeunes entrants. J'ai jamais eu de chance moi il faut dire, trop tôt, trop tard ....
- voyageurNiveau 5
Ces "experts" journalistiques de salon ne tiendraient pas une semaine dans un collège / lycée lambda,mais ils se permettent sans vergogne de "taper" sur les enseignants, qui n'ont même pas droit de réponse.
Pas un journaliste ne s'interroge sur le passage automatique dans la classe supérieure quels que soient les résultats de l'élève, ni sur la démagogie (rebaptisée "bienveillance") qui règne dans le système, au détriment justement in fine des élèves de milieu populaire, qui ne maitrisent plus le français ou les maths basiques.
Enfin, ils oublient (volontairement) de rappeler que la dernière (et véritable) revalorisation (33 ans déjà au passage) a surtout concerné les PE (tant mieux pour eux, même s'ils ont perdu le logement de fonction), qu'elle a été cosmétique pour les certifiés et quasi inexistante pour les agrégés.
Pas un journaliste ne s'interroge sur le passage automatique dans la classe supérieure quels que soient les résultats de l'élève, ni sur la démagogie (rebaptisée "bienveillance") qui règne dans le système, au détriment justement in fine des élèves de milieu populaire, qui ne maitrisent plus le français ou les maths basiques.
Enfin, ils oublient (volontairement) de rappeler que la dernière (et véritable) revalorisation (33 ans déjà au passage) a surtout concerné les PE (tant mieux pour eux, même s'ils ont perdu le logement de fonction), qu'elle a été cosmétique pour les certifiés et quasi inexistante pour les agrégés.
- zigmag17Guide spirituel
voyageur a écrit:Ces "experts" journalistiques de salon ne tiendraient pas une semaine dans un collège / lycée lambda,mais ils se permettent sans vergogne de "taper" sur les enseignants, qui n'ont même pas droit de réponse.
Pas un journaliste ne s'interroge sur le passage automatique dans la classe supérieure quels que soient les résultats de l'élève, ni sur la démagogie (rebaptisée "bienveillance") qui règne dans le système, au détriment justement in fine des élèves de milieu populaire, qui ne maitrisent plus le français ou les maths basiques.
Enfin, ils oublient (volontairement) de rappeler que la dernière (et véritable) revalorisation (33 ans déjà au passage) a surtout concerné les PE (tant mieux pour eux, même s'ils ont perdu le logement de fonction), qu'elle a été cosmétique pour les certifiés et quasi inexistante pour les agrégés.
Leurs enfants vont des des filières d'excellence dans lesquelles les exigences scolaires sont de haute volée, et évoluent sans un entre-soi feutré qui leur fait méconnaître totalement nos conditions de travail .
Cele ne devrait pas les empêcher de faire leur boulot correctement en menant des enquêtes approfondies mais bon...
- VerduretteModérateur
Maroussia a écrit: Le secteur hospitalier va mal, l'accès aux soins est de plus en plus compliqué faute de soignants en nombre suffisant. Je ne me souviens pas avoir lu qu'on demandait aux soignants d'en faire plus pour justifier le Segur de la santé. Leur boulot est dur, on le reconnaît, on revalorise et basta.
Le secteur éducatif va mal, les enseignants sont de moins en moins nombreux, la crise des vocations se conjuguant aux démissions massives. La réponse du gouvernement c'est "bougez-vous le c.l bande de fainéants" Deux poids deux mesures.
Pour le Ségur de la santé, demander de faire plus à des gens envers qui on avait déjà une dette de temps et d'efforts aussi monstrueuse aurait été indécent.
Non que ce soit différent pour nous, mais à l'hôpital et particulièrement durant la crise Covid, on entre dans une sphère où la vie est en jeu, si le soignant n'accepte pas in petto n heures supplémentaires, les gens meurent, là , tout de suite. on a beaucoup de mal à le faire comprendre pour notre profession parce que le danger n'est pas immédiat. Dans notre cas, c'est une mort sociale différée, ça se voit moins.
C'est bien la preuve que l'argent ne résout pas tout. Beaucoup de soignants ont expliqué à l'envi que l'augmentation seule, même si elle était indispensable, ne suffirait pas : ils veulent une autre gestion du soin, cesser de faire de la paperasse et s'occuper vraiment des patients. Nous aussi, d'ailleurs.
Je suis d'accord sur le "deux poids deux mesures", et surtout sur la communication pourrie. J'ai tout de même une interrogation : Est-ce que les changements évoqués pourraient apporter un meilleur confort de notre vie d'enseignants parce que les élèves seraient mieux à leur place ? C'est vraiment une question, et ce dont je doute, c'est de la sincérité du gouvernement à vouloir vraiment améliorer cela, tant pour les élèves que pour nous. Mais l'idée mérite d'être prise en considération. La massification de l'enseignement est clairement un échec, et un cauchemar pour nous. En nous obstinant dans cette voie, nous allons droit dans le mur et je ne suis même pas sûre que tout l'argent du monde nous rendra cela supportable. Pas plus que dans les hôpitaux.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Ah, enfin des solutions !Le Monde a écrit:Pour remédier à cette déficience qui pèse lourd sur les performances économiques et sur le climat social, les pistes sont connues :
Voilà qui ne veut pas dire grand chose. La recherche montre que diviser le nombre d'élèves par deux augmente peu leur résultat. C'est une piste de dépenses inutiles. S'il s'agit de faire de la "différenciation pédagogique", c'est-à-dire, bien souvent, faire le cours sous trois ou quatre formes différentes, rien ne dit que cette pratique augmente sensiblement le niveau des élèves. Cela dépend du type d'exercices différenciés. Une progression unique qui part de très bas et qui monte très haut peut être plus efficace et moins coûteuse. Par ailleurs, vu que l'idée est d'augmenter le salaire de certains mais pas le nombre d'enseignants, cela revient à demander à individualiser à 35 élèves par classe, ce qui laisse songeur.individualiser l'enseignement
Là encore, c'est plus de l'incantation qu'un projet pédagogique. Tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut aider les élèves en difficulté à progresser. La question est comment ? On peut faire des heures de soutien scolaire complètement inefficaces et là encore dépenser beaucoup d'argent pour peu de résultat.accompagner mieux les élèves en difficulté
Alors, c'est sans doute mieux d'un point de vue humain, mais je pense que les effets sur le niveau des élèves est négligeable.renforcer les liens entre les équipes éducatives et les familles
Sauf qu'une masse importante de cette formation est piloté par le rectorat et les inspections et qu'elles cherchent la docilité plus que l'efficacité pédagogique. Il y a une absence de volonté administrative de diffuser les pratiques efficaces, et parfois une ignorance des concepteurs de formation.favoriser la formation des enseignants
Tout dépend si ces initiatives se focalisent sur le progrès des élèves ou sont des distractions.les initiatives du terrain
Cela semble de bon sens, je pense toutefois que cela serait bien plus facile si les stagiaires étaient vraiment formés.cesser d'affecter les professeurs inexpérimentés dans les établissements les plus difficiles
Comme le dit l'auteur, ce sont des "pistes", des débuts d'idée qui sont choisies pour être le plus consensuelles à la première lecture, mais qui ne donnent aucune solution pédagogique explicite et encore moins efficace.
Un enjeu de communication pour la profession est de briser ces représentations dans l'opinion publique.
- CasparProphète
Des pistes...ou du vent en "langue de coton": on ne peut pas ne pas être d'accord mais aucune mesure concrète et détaillée.
- Arlon75Niveau 3
Pourrions-nous revenir au sujet des conséquences sur notre intérêt de corps du programme ?
Le gouvernement ne se préoccupe pas de la réussite et du bien-être des élèves. Le programme n'a rien à voir avec ça. Pourquoi donc en parler autant ?
C'est grâce à cette obsession avec les élèves des enseignants qu'ils feront passer les pires couleuvres. Pour l'intérêt de nos élèves, il vaut mieux être corporatiste, regarder l'intérêt de notre corps, car notre destin conditionne celui des élèves.
À mon grand étonnement, certains pensent ici qu'il s'agira de travailler plus pour gagner plus. Non. Le seul but est de nous emmener vers un système anglo-saxon avec + de flexibilité (licenciement, possibilité d'un management coercitif efficace), + de pressions, + de rentabilité (- de coûts, travailler plus pour gagner moins).
Quant au niveau des élèves en lien avec notre modèle, regardez donc le niveau des pays anglo-saxons. Ne regardez pas PISA. Regardez le niveau effectif d'anglais, d'australiens et d'américains réels. Et bien, il est souvent d'une faiblesse et d'un vide. Ces systèmes comportent tant de politique interne, de pressions, de stress financier, d'absence de soutien, de management toxique, d'obsession de la mesure et des données, d'instabilité que les enseignants n'ont guère le temps d'enseigner.
Vos discours portent en germe la mort de la figure de l'enseignant français. Un spécialiste de haut niveau, avec un intellect solide, qui par sa formation peut amener les élèves vers une maturation cognitive réussie. Bref, l'élévation.
Le programme ne comporte rien de tel. Le seul but est la flexibilité budgétaire (réduction des coûts, contractualisation etc...).
Au collège, en français, je ne vois pas comment la réduction drastique du niveau de grammaire, de français, de réflexivité sur la langue des enseignants peut mener à une hausse du niveau des élèves. Le français est une langue difficile qui demande des années d'efforts pour être maîtrisée. Qui pense sérieusement qu'être l'esclave de sa propre langue, faute de maîtrise, est un but désirable pour une bonne insertion professionnelle ?
Vous caricaturez l'enseignement, et donc ses vertus réelles. Je ne transmets pas l'amour de Flaubert ou de la littérature. Je transmets éventuellement le goût de la lecture, ce qui n'a rien à voir.
Je souhaite à tous mes élèves, sans distinction, que l'un devienne plombier et l'autre ingénieur, de maîtriser leur langue, maîtrise qui ne s'arrête pas à la sacro-sainte orthographe. Remettre en question cela me semble grave. La figure de l'enseignement inutile est un épouvantail, rien de plus.
Baisser les salaires réels, ruiner les conditions de travail, mépriser son personnel ne mèneront pas à la hausse du niveau des élèves... Juste à des démotivés jouant la comédie, des reconversions, des longues attentes jusqu'à la retraite, des désengagements massifs, de la haine, du ressentiment, du dégoût, et plus grave : des dépressions et des suicides.
Le gouvernement ne se préoccupe pas de la réussite et du bien-être des élèves. Le programme n'a rien à voir avec ça. Pourquoi donc en parler autant ?
C'est grâce à cette obsession avec les élèves des enseignants qu'ils feront passer les pires couleuvres. Pour l'intérêt de nos élèves, il vaut mieux être corporatiste, regarder l'intérêt de notre corps, car notre destin conditionne celui des élèves.
À mon grand étonnement, certains pensent ici qu'il s'agira de travailler plus pour gagner plus. Non. Le seul but est de nous emmener vers un système anglo-saxon avec + de flexibilité (licenciement, possibilité d'un management coercitif efficace), + de pressions, + de rentabilité (- de coûts, travailler plus pour gagner moins).
Quant au niveau des élèves en lien avec notre modèle, regardez donc le niveau des pays anglo-saxons. Ne regardez pas PISA. Regardez le niveau effectif d'anglais, d'australiens et d'américains réels. Et bien, il est souvent d'une faiblesse et d'un vide. Ces systèmes comportent tant de politique interne, de pressions, de stress financier, d'absence de soutien, de management toxique, d'obsession de la mesure et des données, d'instabilité que les enseignants n'ont guère le temps d'enseigner.
Vos discours portent en germe la mort de la figure de l'enseignant français. Un spécialiste de haut niveau, avec un intellect solide, qui par sa formation peut amener les élèves vers une maturation cognitive réussie. Bref, l'élévation.
Le programme ne comporte rien de tel. Le seul but est la flexibilité budgétaire (réduction des coûts, contractualisation etc...).
Au collège, en français, je ne vois pas comment la réduction drastique du niveau de grammaire, de français, de réflexivité sur la langue des enseignants peut mener à une hausse du niveau des élèves. Le français est une langue difficile qui demande des années d'efforts pour être maîtrisée. Qui pense sérieusement qu'être l'esclave de sa propre langue, faute de maîtrise, est un but désirable pour une bonne insertion professionnelle ?
Vous caricaturez l'enseignement, et donc ses vertus réelles. Je ne transmets pas l'amour de Flaubert ou de la littérature. Je transmets éventuellement le goût de la lecture, ce qui n'a rien à voir.
Je souhaite à tous mes élèves, sans distinction, que l'un devienne plombier et l'autre ingénieur, de maîtriser leur langue, maîtrise qui ne s'arrête pas à la sacro-sainte orthographe. Remettre en question cela me semble grave. La figure de l'enseignement inutile est un épouvantail, rien de plus.
Baisser les salaires réels, ruiner les conditions de travail, mépriser son personnel ne mèneront pas à la hausse du niveau des élèves... Juste à des démotivés jouant la comédie, des reconversions, des longues attentes jusqu'à la retraite, des désengagements massifs, de la haine, du ressentiment, du dégoût, et plus grave : des dépressions et des suicides.
- henrietteMédiateur
Fil verrouillé provisoirement, le sujet initial ayant largement été perdu de vue malgré les efforts de certains pour y revenir.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- SphinxProphète
Le sujet a été dégraissé, tel le mammouth proverbial.
La coercition, les classes populaires et ce dans quoi elles dépensent leurs sous, les visions philosophiques d'untel sur ce qu'il convient de faire de l'éducation, et j'en oublie, c'est hors-sujet.
Pourtant, dans le sujet, il y a de quoi faire. Merci d'y rester.
La coercition, les classes populaires et ce dans quoi elles dépensent leurs sous, les visions philosophiques d'untel sur ce qu'il convient de faire de l'éducation, et j'en oublie, c'est hors-sujet.
Pourtant, dans le sujet, il y a de quoi faire. Merci d'y rester.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- HalybelÉrudit
J’inaugure donc par un fil Twitter qui fait absolument froid dans le dos : https://twitter.com/angry_prof39/status/1508522609083916307?s=21&t=FegCh-Xi-Y0tbnHAGO-UdQ
Je ne peux pas vraiment vérifié la source donc je préviens que l’information est à prendre avec des pincettes, mais elle émanerait d’une association du nom d’aide aux profs. Mais si on se dirige vers ça, personne ne pourra dire qu’il n’était pas prévenu …
Spoiler pour celleux qui n’auraient pas Twitter :
Je ne peux pas vraiment vérifié la source donc je préviens que l’information est à prendre avec des pincettes, mais elle émanerait d’une association du nom d’aide aux profs. Mais si on se dirige vers ça, personne ne pourra dire qu’il n’était pas prévenu …
Spoiler pour celleux qui n’auraient pas Twitter :
- Spoiler:
- COMPTE-RENDU ET ANALYSES de nos investigations de ces 6 derniers mois.
D'ici le 1er janvier 2023, l'Etat va alimenter le Code Général des Fonctionnaires de 591 articles. Les professeurs ne sont pas au bout de leurs (mauvaises) surprises.
Déjà les 57,8% des articles actuels limitent beaucoup les cumuls d'activités et nous avons clairement le sentiment d'un retour en arrière, avant 2007.
Curieusement certains articles accordent ce que d'autres limitent, dans les différentes sections et thèmes abordés. La création du Référent Déontologue est la plus mauvaise nouvelle qui soit pour les professeurs qui voulaient ou veulent exercer un cumul d'activités.
L'abonnement auquel nous avons souscrit (ça coûte une blinde) auprès d'une agence spécialisée de journalistes juridiques qui nous explique clairement toutes les transformations, complété par le point de vue ponctuel sur certains points par des partenaires avocats, nous permet de dresser un panorama plus clair des années 2022-2027 qui attendent les profs si EM reste au pouvoir.
C'est une autre Éducation nationale qui va naître, 2017-2022 n'était que le début.
Il n'y a pas plus trouillard qu'un agent administratif qui a peur des remontrances de sa hiérarchie sur son travail. Les analyses du Référent Déontologue conduisant à refuser le temps partiel, le mi-temps, la disponibilité pour convenances personnelles ou la rupture conventionnelle d'un professeur vont se multiplier. L'Education nationale est en pénurie de professeurs.
La priorité des Référents Déontologues sera donc de "chercher la petite bête", toutes les failles, les incompatibilités, que peut poser votre demande de cumul. En clair vous avez toujours le droit de faire une demande de cumul mais ça va devenir nettement plus compliqué de l'obtenir. Mieux vaudra avoir fait examiner en amont par un expert des textes votre projet avant que vous décidiez d'en parler à l'administration.
Car celui qui demandera un cumul d'activités enverra un signal très négatif à sa hiérarchie : il ne peut pas/ne veut pas faire partie des "professeurs méritants". Ceux qui s'impliqueront outre mesure dans leur établissement et leur enseignement.
L'Etat (dans la vision LREM) recentre donc progressivement les professeurs sur leur mission première : enseigner.
Si LREM reste au pouvoir, d'après les échanges que nous avons réussi à avoir ces derniers mois pour en savoir un peu plus, voilà ce qui attend les profs :
- réduction de leur masse salariale pour faire des économies, compensées par une augmentation de rémunération selon leurs mérites. Cela divisera les professeurs et réduira grandement le nombre de grévistes à l'avenir puisque ceux qui seront devenus "méritants" s'en désolidariseront naturellement. Déjà, nous avons été contactés par quelques élus de différents syndicats qui ne parviennent pas à se faire recruter par l'administration car l'administration ne cherche pas à recruter des professeurs seulement compétents, mais des professeurs compétents qui ne l'ont jamais critiquée. Ce qui n'est pas le cas des professeurs qui ont des responsabilités syndicales. Nous ne pouvons rien pour eux, aucun recours n'est possible quand l'administration refuse de recruter dans ses rangs.
- Le "mérite" sera évalué par la capacité à enseigner plusieurs matières (comme autrefois les PEGC, et bien plus encore d'après un de nos contacts). L'idée est de faciliter l'entrée au collège pour que les élèves en 6e et 5e au moins, n'aient qu'un seul professeur au lieu d'une dizaine, facilitant la scolarité des élèves. Vous voyez ce que ça va donner : les professeurs des écoles qui veulent "évoluer professionnellement" se verront proposer un poste en collège, mieux rémunéré. Et ça fonctionnera. Car un Master2 a été exigé d'eux et ils gagnent moins bien leur vie qu'un professeur de collège qui a des indemnités de PP et de CC et des IMP et peut faire des HSA et des HSE.
- organisation du remplacement directement en local avec ceux des "professeurs méritants" qui auront accepté de remplacer dans plusieurs disciplines. Cela va entraîner des situations terribles car ceux qui remplaceront leurs collègues de leur discipline de formation pourront juger - et ça arrivera souvent, car tout professeur a un esprit critique très développé - de leur progression et du sérieux ou non de leurs contenus, en regardant les cahiers de leurs élèves ! Et pourront - le zèle sera encouragé, c'est ce qui se passe déjà dans les rectorats ! - aller le raconter au chef d'établissement pour discréditer leur(s) collègue(s) pas "méritant(s)" du tout.
- recrutement - et licenciement - des professeurs par le Chef d'établissement, comme cela peut se pratiquer dans les établissements privés hors contrat et pour certains sous contrat.
- la loi Dussopt, qui est une véritable boîte à outils pour l'Education nationale, va permettre de recruter les professeurs par contrats de 2 à 6 ans, et transformer à partir des nouveaux recrutements, le corps des Certifiés en un corps de Contractuels. Le gain attendu est énorme sur 40 ans de recrutement : 400.000 professeurs titulaires de moins, contractualisés.
- les secondes carrières vont enfin arriver mais sous une autre forme : de plus en plus de postes à profil seront proposés, mettant fin progressivement aux mouvements de mutation d'autrefois, et qui coûtent trop cher en temps de travail/agent administratif pour un taux de satisfaction très faible.
- des places d'Attachés d'administration seront pré-réservées (le projet est en cours d'élaboration) dans les Instituts Régionaux d'Administration pour permettre aux "professeurs les plus méritants" (les plus loyaux) de devenir Attachés d'Administration et donc quelques années plus tard Chefs de Division, DRH, Secrétaires Généraux...de très belles carrières administratives les attendent en doublant leur salaire grâce aux primes généreuses des cadres A+ de l'Education nationale. Qui expliquent l'absence d'états d'âme à vous refuser ce que vous demandez.
- il deviendra très mal vu, et de toute façon le Code Général des Fonctionnaires a bien anticipé sur ce point, de demander un cumul d'activités à sa hiérarchie. Les "professeurs méritants" ne seront donc pas ceux qui sollicitent un cumul d'activités, chacun l'aura bien compris. La rémunération du professeur méritant sera tellement attractive que, d'eux-mêmes, les professeurs ne demanderont plus à exercer de cumul d'activités. Comme plus de 70% de ceux qui obtiennent un cumul d'activités, y perdent financièrement en regard de ce qu'ils auraient gagné à plein temps, il restera peu de demandes de cumuls, étroitement encadrées par les Référents Déontologues (tous juristes de métier).
- les départs en retraite jusqu'à 2035 et depuis 2012 sont le triple de ce qu'ils étaient de 2000 à 2012, chaque année. L'Etat est dans une situation très difficile s'il veut réaliser des économies, et "la dette Covid", et qui plus est le gouffre financier né de la crise en Ukraine, l'obligent déjà à devoir tailler dans ses effectifs et ce sont les professeurs qui vont en faire les frais.
Comme l'Etat (du point de vue LREM) veut profiter du papy boom des professeurs pour réduire la masse salariale des professeurs, sans pour autant augmenter le nombre d'élèves par classe, la solution trouvée est celle de "l'annualisation du temps de travail" (déjà réalisée dans le supérieur) qui conduira un "professeur méritant" à travailler 39h dans son établissement à de multiples tâches, dont le remplacement de ses collègues absents.
- du fait de la suppression progressive des mouvements de mutation remplacés par des postes à profils, le volume de décharges accordées par l'Etat aux partenaires sociaux ne se justifiera plus en volume d'activité (les commissaires paritaires ont déjà perdu une partie de leur activité du fait de la loi Dussopt), et dès les prochains résultats des élections professionnelles, le nombre d'ETP de décharges accordées sera nettement réduit en regard de ces dernières décennies. Ce qui permettra de récupérer des milliers de professeurs pour les académies qui en manquent. L'Education nationale réduit ainsi nettement la pénurie de professeurs à laquelle elle est confrontée depuis quelques années.
L'Education nationale en est plus à récupérer les ressources humaines dont elle a besoin, qu'à les laisser partir. Le taux de réussite des IRC devrait être de moins de 15% en 2022 d'après tous nos échos pour l'instant, car s'opère maintenant une pré-sélection des dossiers avant le passage en commission de sélection.
Si EM est réélu, voilà donc en partie (on ne connaît pas tout encore) ce qui attend les profs. Une profonde transformation du métier.
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- CondorcetOracle
Le document évoqué a bien été diffusé sur le groupe Facebook Aide aux profs.
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