Comment faites-vous pour ne ^pas sombrer dans la routine?

J'avoue qu'au ènième cours sur la conjugaison du passé simple et de l'imparfait, il me prend de fortes envies de bailler.
De nombreux cours m'ennuient....
Comment faites-vous pour vous self dynamiser face à ce rabachage? Vos astuces?
Merci

pfff...je change les textes...mais hélas, pour ce qui est de la langue, c'est à crever d'ennui, en effet....

Effectivement, c'est à mourir sur sa chaise... mais le gros problème c'est que les gamins (les miens en tout cas) sont aussi blasés que nous de refaire des notions qu'ils ont souvent déjà vues... Seule différence : nous maitrisons ces notions, pas eux... :|

Je demande à changer de niveau ou je mute!J'ai changé il y a 2 ans pour aller en lycée aprés avoir fait 6 ans de sixième et quatrième.J'ai eu beau perfectionner chaque année mes cours, trouver de nouvelles méthodes,oeuvres,textes...au bout d'un moment je n'en pouvais plus.J'avais fait le tour du programme.
Je ne regrette pas!J'en ai bavé à repartir à zéro avec 2 nouveaux programmes lourds à faire mais j'ai besoin de défis et de nouveautés.

ouais...mais tout le monde n'a pas les moyens de muter vers le lycée, malheureusement!

Pensez par ex aux profs de maths, ce doit être pire.
Je change de textes bien sûr mais avec la langue cloisonnée, on n'aura plus besoin de refaire les leçons d'une année sur l'autre.
Je pars du principe qu'à chaque année, de nouveaux élèves, je repars avec eux ,c'est tout.
Pensez aussi aux caissières!

Comme ce ne sont jamais les mêmes élèves, c'est toujours différent. Pour les textes, je ne choisis que des textes que j'aime.

Je crois que c'est pour ça qu'être TZR, au fond, ça ne me va pas si mal...

J'aime bien la langue ! J'essaie chaque fois de trouver de nouvelles manières d'expliquer, de perfectionner mes tableaux, je change les exercices. Et comme je recherche ma progression grammaticale idéale, j'ai encore l'impression d'expérimenter.
Et puis, les programmes changent au collège, donc nous ne sommes pas complètement dans la routine.

Je vous trouve gonflées de vous plaindre. Comme dit fort bien MS, pensez aux caissières — entre autres, à tous ceux qui des années durant font le même geste répétitif.
Nous avons la chance d'avoir des publics différents chaque année. Lancez-vous des défis : le petit X, que l'on m'a signalé comme un emmerdeur de première et nul jusqu'au trognon, je vais en faire quelque chose. C'est comme un médecin qui décide de guérir un cancéreux : pas le temps de s'ennuyer. Et quel sentiment de triomphe quand X a fini par 1. se taire ou 2. dire des choses intelligentes et 3. comprendre que l'on met -ent en finale des verbes à la 3ème personne du pluriel, et pas -s…

MS a écrit:Pensez par ex aux profs de maths, ce doit être pire.
Je change de textes bien sûr mais avec la langue cloisonnée, on n'aura plus besoin de refaire les leçons d'une année sur l'autre.
Je pars du principe qu'à chaque année, de nouveaux élèves, je repars avec eux ,c'est tout.
Pensez aussi aux caissières!

je me dois de répondre.

je ne m'ennuie pas.

je recherche les parties de l'histoire des maths qui vont attiser leur curiosités, et je me délecte quand en rentrant ils savent rien de Thalès, et en sortant, ils partent en découvrant quelque chose.
A nous aussi d'enrichir il me semble...le relationnel avec des élèves fais que je ne m'ennuie jamais, y'a tjs des échanges ... ( un peu comme la caissière avec ses clients ) .

au fait, je suis prof de maths

Je ne m'ennuie jamais ! Je trouve justement que notre métier nous permet d'éviter la routine. Chaque classe est différente, chaque élève est un nouveau défi...

Moi non plus pas d'ennui. J'aime enseigner au collège. J'essaie de changer mes supports, mes approches. D'une année sur l'autre, les élèves changent et ce qui a pu fonctionner avec une classe, ne fonctionnera peut-être avec une autre.

l'ennui n'est vraiment pas ce qui me dérange le plus dans mon boulot. j'ai dû faire tellement de jobs d'été chiants (le vrai travail à la chaîne est complètement débilisant, le boulot de caissière n'est pas mieux en effet) que de ce côté, aucun souci.
Et puis, tu peux quand même faire ce que tu veux (ou presque!), d'accord une conjugaison au présent, ça ne change pas, mais les élèves changent, les conditions, les supports, les façons de faire!

Si l'ennui est ton seul souci, t'as de la chance!

Je ne m'ennuie pas non plus sauf lorsque je fais deux fois le même cours dans la journée...là j'avoue que ça me gonfle un peu et que je suis (un peu) moins patiente avec la seconde classe....

D'accord avec toi Littemary, avec mes trois classes de 5°, ce n'est pas toujours facile mais j'ai quand même moins de cours à préparer et des copies plus courtes à corriger, donc je préfère.

C'est vrai qu'en histoire après avoir parlé pendant 20 ans de la Guerre froide j'en avais un peu marre (mais les préparations étaient plus faciles à faire vu que je maîtrisais bien le sujet).
Cette année nouveaux programmes en seconde, l'année prochaine en première, dans deux ans en terminale.

Mais comme l'ont dit deux intervenants plus haut, le plus intéressant dans le métier c'est d'apprendre quelque chose à des élèves et la relation qu'on a avec eux. Ceci dit, certaines années je trouve cerrtains élèves un peu trop prévisibles....

Personnellement, c'est plutôt le contraire. Cette année, je cherche des éléments qui me permettraient une certaine routine, un peu de tranquillité au lieu de tout refaire tout le temps. J'ai appliqué ce dont on a parlé cet été : les texte pris uniquement dans le manuel. Pour mon 1er et mon 2ème cours, ça fonctionne parfaitement. Du coup, pas de question de photocop à se poser, ps de délai à calculer et les élèves prennent peu à peu l'habitude d'aller chercher les réponses aux problèmes d'histoire littéraire dans le manuel - qui est ce qu'il est, mais qui suffit bien. Ca, franchement, ça allège un peu le quotidien.
Recommencer tous les ans, de nouveaux élèves tout le temps, je trouve ça fatiguant. On n'a pas vraiment le temps de construire avec des élèves qu'on voit 3h ou 4h par semaine pendant une grosse trentaine de semaines.
Je prends le contre-pied : la routine, ça a aussi du bon. Le connu, c'est rassurant, reposant... et puis ça permet de faire autre chose de son temps libre, de lire par exemple.

Passerose a écrit:J'aime bien la langue ! J'essaie chaque fois de trouver de nouvelles manières d'expliquer, de perfectionner mes tableaux, je change les exercices. Et comme je recherche ma progression grammaticale idéale, j'ai encore l'impression d'expérimenter.
Et puis, les programmes changent au collège, donc nous ne sommes pas complètement dans la routine.

Exactement pareil. Je ne me suis jamais ennuyée en enseignant la langue, c'est tellement nécessaire et j'adore trouver de nouvelles stratégies et leur faire comprendre aussi la beauté de leur langue même dans l'étude du présent par ex.

Dans les exercices de grammaire, j'essaie aussi d'apporter du vocabulaire ou d'expliquer l'histoire d'un ou de plusieurs mots, je trouve des exemples amusants à la manière "la grammaire impertinente". Un exemple : exercices sur les niveaux de langue, je mets des phrases comme "la soeur à mon frère, c'est-à-dire moi" pour expliquer les constructions incorrectes, ou "il est mordu d'histoires de vampires"... Je reconnais que ça ne va pas chercher loin, mais l'humour collège, qu'est-ce que vous voulez...
Je me suis lancée aussi cette année dans des fiches langues pré-remplies pour la leçon : ils soulignent les mots à retenir et inventent un exemple à garder dans la leçon. Cela motive les 6e et 5e. Je n'ai pas tenté en 4e.

Maintenant, Mask, je peux comprendre qu'on ait un coup de mou ou qu'on ne voie plus par moments l'utilité de notre travail. J'en suis passée par là aussi. Mais j'y ai trouvé un regain d'intérêt grâce à Néoprofs tout d'abord (je ne dirais jamais assez à quel point c'est la partie travail qui me passionne), à des lectures, et aux nouveaux programmes qui nous permettent d'expérimenter d'avantage et de revenir à des choses sensées concernant l'apprentissage de la langue. Je ne veux surtout pas en rajouter dans le genre "ah non, moi je m'éclate en cours"...

Passerose, je me suis aussi servie des exemples de la Grammaire française et impertinente pour animer un cours plan-plan ! Mes 3e ont vraiment halluciné et se sont demandé qui avait fumé la moquette avant le cours… :lol!:

Je ne m'ennuie pas vraiment non plus, car j'essaie d'adapter le plus possible mon discours à mon auditoire toujours différent.
Et puis, la pédagogie c'est l'art de la répétition, ou plutôt de la reformulation...

charlottofraise a écrit:Passerose, je me suis aussi servie des exemples de la Grammaire française et impertinente pour animer un cours plan-plan ! Mes 3e ont vraiment halluciné et se sont demandé qui avait fumé la moquette avant le cours…

Oui, il donne de bonnes idées. Et c'est encore pire quand on les trouve soi-même...