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- ProflambdadaHabitué du forum
Le problème Zemmour pour nous est qu'il est un des rares à avoir dit dernièrement (et cela, très clairement) beaucoup de choses que les enseignants pensent tout bas.. Mais on est aussi beaucoup à ne pas adhérer à ses propos en général, d'où le malaise.. Donc, on le cite en s'excusant de le citer...
- S-cargoNiveau 1
il est un des rares à avoir dit dernièrement (et cela, très clairement) beaucoup de choses que les enseignants pensent tout bas..
Par exemple ?
- zigmag17Guide spirituel
Je suis évidemment pour l'inclusion lorsqu'elle est bien pensée.
Pour ce qui est des propositions de Mélenchon, je module: pour travailler avec des classes avec des profils très particuliers, je peux soutenir que les élèves ULIS ne sont pas forcément ceux qui posent le plus de problèmes. Ils ont certes leurs problèmes, des comportements limite, beaucoup de difficultés de tout type ( scolaire, familial, social...)... On est disons "habitués" à ces profils d'élèves, et ils progressent (en LP).
La dernière proposition de ce fait me gêne énormément, c'est ce contre quoi nous nous battons depuis le début de cette année scolaire: la sacro- sainte "formation" qui ferait de nous, professeurs, des éducateurs spécialisés (ce que nous ne sommes, et ne voulons pas, être), et qui de plus deviendrait une sorte de caution pour ensuite enseigner systématiquement dans des classes composées d'élèves en très grandes difficultés, et en plus avec des élèves à profils ne ressortant plus de l'EN en tant que telle.
Une formation de ce genre nous a été proposée par le CdE. Une journée ( à venir). C'est très bien de connaître les handicaps de nos élèves (trisomie, schizophrénie et psychose, par exemple, j'en ai trois représentants dans la même classe cette année en plus de mes huit ULIS), mais nous ce qu'on veut, c'est savoir comment les faire travailler ensemble, et leur faire obtenir un examen (on a déjà la plupart des réponses)
- ProflambdadaHabitué du forum
S-cargo a écrit:il est un des rares à avoir dit dernièrement (et cela, très clairement) beaucoup de choses que les enseignants pensent tout bas..
Par exemple ?
Le ton est donné ;-) Qu'est-ce que je vous disais...........
Je n'ai pas suivi toute l'intervention, mais le "collège unique" par exemple ? qui n'aide pas les plus faibles (mais les enfoncent..) et encore moins ceux qui voudraient simplement progresser réellement. Nombre de gosses qui s'épanouiraient plus tôt dans une voie professionnelle (rien de dégradant).Toute la population n'est pas encline à verser dans les connaissances théoriques et scolaires. Langue étrangère à l'école primaire pas forcément indispensable.. Quant au certificat d'études etc, là c'est son côté "Vous regrettez Jean Gabin ?", ridicule et non adapté à l'époque... Et sûrement d'autres inepties.
- CassandrineNiveau 10
Connaître le handicap de nos élèves? Cela dépend aussi des établissements. Dans mon collège, nous avons de nombreux élèves suivis par une AVS (PIAL ou non ) ainsi que ceux qui ont un PAP. Mais nous ne savons pas "leurs pathologies" car notre CDE nous parle de secret médical. Comment aider des élèves si nous ne savons pas ce qu'ils ont.zigmag17 a écrit:
Je suis évidemment pour l'inclusion lorsqu'elle est bien pensée.
Pour ce qui est des propositions de Mélenchon, je module: pour travailler avec des classes avec des profils très particuliers, je peux soutenir que les élèves ULIS ne sont pas forcément ceux qui posent le plus de problèmes. Ils ont certes leurs problèmes, des comportements limite, beaucoup de difficultés de tout type ( scolaire, familial, social...)... On est disons "habitués" à ces profils d'élèves, et ils progressent (en LP).
La dernière proposition de ce fait me gêne énormément, c'est ce contre quoi nous nous battons depuis le début de cette année scolaire: la sacro- sainte "formation" qui ferait de nous, professeurs, des éducateurs spécialisés (ce que nous ne sommes, et ne voulons pas, être), et qui de plus deviendrait une sorte de caution pour ensuite enseigner systématiquement dans des classes composées d'élèves en très grandes difficultés, et en plus avec des élèves à profils ne ressortant plus de l'EN en tant que telle.
Une formation de ce genre nous a été proposée par le CdE. Une journée ( à venir). C'est très bien de connaître les handicaps de nos élèves (trisomie, schizophrénie et psychose, par exemple, j'en ai trois représentants dans la même classe cette année en plus de mes huit ULIS), mais nous ce qu'on veut, c'est savoir comment les faire travailler ensemble, et leur faire obtenir un examen (on a déjà la plupart des réponses)
Intégration à tout prix, c'est par exemple des élèves qui ne savent pas tenir un stylo, ne sont pas évalués (pour des raisons que leurs enseignants ne sont pas censés savoir) mais vont en cours d'histoire-géographie car je raconte des Histoires. Ils ne vont ni en maths ni en Français mais les parents veulent des cours d'Histoire-géographie donc ils viennent dans mes cours.
- ProflambdadaHabitué du forum
Et tu peux citer mon message en entier, pas seulement un morceau... ;-)
- zigmag17Guide spirituel
Cassandrine a écrit:Connaître le handicap de nos élèves? Cela dépend aussi des établissements. Dans mon collège, nous avons de nombreux élèves suivis par une AVS (PIAL ou non ) ainsi que ceux qui ont un PAP. Mais nous ne savons pas "leurs pathologies" car notre CDE nous parle de secret médical. Comment aider des élèves si nous ne savons pas ce qu'ils ont.zigmag17 a écrit:
Je suis évidemment pour l'inclusion lorsqu'elle est bien pensée.
Pour ce qui est des propositions de Mélenchon, je module: pour travailler avec des classes avec des profils très particuliers, je peux soutenir que les élèves ULIS ne sont pas forcément ceux qui posent le plus de problèmes. Ils ont certes leurs problèmes, des comportements limite, beaucoup de difficultés de tout type ( scolaire, familial, social...)... On est disons "habitués" à ces profils d'élèves, et ils progressent (en LP).
La dernière proposition de ce fait me gêne énormément, c'est ce contre quoi nous nous battons depuis le début de cette année scolaire: la sacro- sainte "formation" qui ferait de nous, professeurs, des éducateurs spécialisés (ce que nous ne sommes, et ne voulons pas, être), et qui de plus deviendrait une sorte de caution pour ensuite enseigner systématiquement dans des classes composées d'élèves en très grandes difficultés, et en plus avec des élèves à profils ne ressortant plus de l'EN en tant que telle.
Une formation de ce genre nous a été proposée par le CdE. Une journée ( à venir). C'est très bien de connaître les handicaps de nos élèves (trisomie, schizophrénie et psychose, par exemple, j'en ai trois représentants dans la même classe cette année en plus de mes huit ULIS), mais nous ce qu'on veut, c'est savoir comment les faire travailler ensemble, et leur faire obtenir un examen (on a déjà la plupart des réponses)
Intégration à tout prix, c'est par exemple des élèves qui ne savent pas tenir un stylo, ne sont pas évalués (pour des raisons que leurs enseignants ne sont pas censés savoir) mais vont en cours d'histoire-géographie car je raconte des Histoires. Ils ne vont ni en maths ni en Français mais les parents veulent des cours d'Histoire-géographie donc ils viennent dans mes cours.
Oui enfin dans les cas extrèmes que j'évoque, qui empêchent véritablement tout cours -je dis bien n'importe lequel, dans toute matière, depuis le début de l'année- de se dérouler normalement (une fois pendant une séance de 2H en co-inter avec une collègue nous avons compté 10 interruptions liées à des sorties et entrées de cours autorisées en raison de leur handicap), dans ces cas extrèmes qui génèrent une gestion de classe particulière, j'aime autant savoir que X parle très fort pour ne plus entendre les "voix" qui lui disent de faire ci ou ça, et que je peux un jour être victime de tentative de strangulation de la part de Y qui en crise ne peut pas réfréner ses pulsions. Je ne parle pas des camarades de classe, la plupart du temps traumatisés par ces cours qui n'en sont pas.
C'est tellement particulier qu'en l'espèce les handicaps ont été nommés (d'ailleurs, dans un cas il est visible).
Dans d'autres cas, c'est le secret médical qui prime, et c'est vrai qu'il est pénible de jouer à cache-cache avec l'infirmière,et de jouer aussi à trouver tout seul le mot qui correspond à tel comportement. Nous aurions besoin d'être pris au sérieux, sachant que comme quelqu'un l'a dit plus haut c'est avec le collectif que l'on travaille; et nous devrions savoir quelles stratégies adopter avec un élève porteur d'un handicap, pour lui, pour les autres et pour nous-mêmes, afin que tout le monde avance sereinement. C'est loin d'être le cas.
- S-cargoNiveau 1
Pardon proflambda, il n'y avait pas de malice dans mon message, j'ai juste fait un peu vite.
Merci d'avoir répondu.
Merci d'avoir répondu.
- ProflambdadaHabitué du forum
S-cargo a écrit:Pardon proflambda, il n'y avait pas de malice dans mon message, j'ai juste fait un peu vite.
Merci d'avoir répondu.
Autant pour moi ! Pas de soucis et merci, pour ta réponse aussi
De toute façon, c'est un peu hors sujet (handicap) même si je reste convaincue que tout est lié.. A force de vouloir réunir tout le monde, coûte que coûte (enfin pour que cela ne coûte pas en fait), on fait n'importe quoi et beaucoup de garderie ;-)
- NanouVNiveau 6
Je plussoie tous vos propos dénonçant les réelles conséquences de notre merveilleuse école inclusive !
J'ai toujours beaucoup de mal à supporter le mal-être des bouts de chou incapables de supporter le collège unique, que ce soit via leurs problèmes de comportement et / ou leur rapport aux apprentissages. Beaucoup d'entre eux auraient grand besoin d'une attention privilégiée, particulière. Or, dans une classe de 32 individus réclamant une interaction, impossible de satisfaire leurs besoins...
Je regrette cependant que ce soit ce monsieur qui ait pris la parole pour évoquer un tel sujet... Compte tenu de ses nombreuses déclarations problématiques et de sa réputation d'une manière générale, je crains que le problème ne soit pas pris au sérieux avant longtemps, surtout dans une société comme la nôtre qui favorise de plus en plus la censure via cet horrible phénomène de cancel culture.
Concernant la proposition de formation supplémentaire, elle m'intéresse autant qu'elle m'inquiète. J'estime déjà notre salaire insuffisant au vu de tout ce qui nous est demandé. Je n'ai pas envie qu'on me rajoute les missions d'un éducateur spécialisé, devinant que mon compte en banque n'en tirera aucun bénéfice...
J'ai toujours beaucoup de mal à supporter le mal-être des bouts de chou incapables de supporter le collège unique, que ce soit via leurs problèmes de comportement et / ou leur rapport aux apprentissages. Beaucoup d'entre eux auraient grand besoin d'une attention privilégiée, particulière. Or, dans une classe de 32 individus réclamant une interaction, impossible de satisfaire leurs besoins...
Je regrette cependant que ce soit ce monsieur qui ait pris la parole pour évoquer un tel sujet... Compte tenu de ses nombreuses déclarations problématiques et de sa réputation d'une manière générale, je crains que le problème ne soit pas pris au sérieux avant longtemps, surtout dans une société comme la nôtre qui favorise de plus en plus la censure via cet horrible phénomène de cancel culture.
Concernant la proposition de formation supplémentaire, elle m'intéresse autant qu'elle m'inquiète. J'estime déjà notre salaire insuffisant au vu de tout ce qui nous est demandé. Je n'ai pas envie qu'on me rajoute les missions d'un éducateur spécialisé, devinant que mon compte en banque n'en tirera aucun bénéfice...
- BaldredSage
Pardon, mais si ce fil est dédié à l'école inclusive, il y en déjà eu sur lequel on s'est déjà très proprement echarpés. S'il est dédié aux propositions de Zemmour je me permettrai de rappeler avant de me taire que ces propositions n'ont pas de buts pratiques mais sont au service d'une idéologie dont nous n'avons, comme profs, rien à attendre.
- zigmag17Guide spirituel
Je suis bien d'accord ( même si j'ai abondamment illustré l'inclusion vécue, mea culpa!)
- lene75Prophète
Tivinou a écrit:Voilà.Baldred a écrit:Tivinou a écrit:Je suis totalement d’accord avec Zemmour, en ce qui concerne les propos tenus plus haut.
C’est bien dommage qu’un réel débat sur le sujet ne puisse pas se tenir sereinement.
Je pense aussi qu’une inclusion bien pensée demande du personnel qualifié et coûte de l’argent. Pas sûr que ce soit le fond de la pensée de Zemmour.
Tu as raison, ni de quelle(s) autre(s) catégorie(s) d'élèves il souhaite purger "l'instruction nationale".
+1
Ses phrases peuvent vouloir dire tout et n'importe quoi tant elles restent vagues, et rien n'interdit d'en comprendre des choses franchement pas très sympas quand on sait qui les a prononcées. Mon petit doigt me dit qu'il ne pense pas du tout à la même chose que la plupart d'entre vous.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- ChutneyNiveau 6
Ce sujet avait surtout pour but d'illustrer la forme d'hystérie que prendrait tout débat concernant notre domaine. Si Zemmour adopte ici une position idéologique où dans la séparation évoquée peut être vu le symptôme de sa tendance à la ségragation, il n'en reste pas moins que les réactions faussement outrées des politiques occultent un réel problème qui du coup ne peut plus être abordé : si vous êtes contre toute forme d'inclusion, vous êtes le mal. Et nous savons que beaucoup de partisans de l'inclusion à tous crins ne le sont que par des considérations économiques, dans lesquelles leurs belles vertues d'acceptation et de tolérance rejoignent leur goût de la lésine dès qu'il s'agit d'éducation.
- lene75Prophète
Oui mais inversement on ne peut pas prendre prétexte que l'inclusion se fait sans moyens pour en tirer la conséquence qu'elle doit cesser, sans d'ailleurs forcément mettre de moyens dans les autres institutions. Il y a un côté accuser son chien d'avoir la rage pour le tuer. Il y a des enfants qui ne peuvent objectivement pas être inclus. Ceux-là sont actuellement très mal pris en charge, et je ne vois rien dans les propos de Zemmour qui suggère une volonté d'améliorer leur situation, et il y a des enfants qui pourraient tirer bénéfice d'une inclusion bien faite... mais n'en tirent actuellement pas bénéfice parce qu'ils sont très mal pris en charge aussi. Ce que propose Zemmour pour ceux-là, c'est simplement de les sortir du système scolaire pour que leur existence ne dérange plus les braves gens et qu'on n'en parle plus. C'est peu ou prou la même logique que celle de ses adversaires, réalisée par des moyens différents : dans un cas on cache la misère en faisant semblant d'inclure, dans l'autre on la cache en l'ôtant de la vue des braves gens. En tout cas, connaissant le personnage, c'est comme ça que j'interprète ses propos.
- TivinouDoyen
Je suis d'accord avec toi.lene75 a écrit:Oui mais inversement on ne peut pas prendre prétexte que l'inclusion se fait sans moyens pour en tirer la conséquence qu'elle doit cesser, sans d'ailleurs forcément mettre de moyens dans les autres institutions. Il y a un côté accuser son chien d'avoir la rage pour le tuer. Il y a des enfants qui ne peuvent objectivement pas être inclus. Ceux-là sont actuellement très mal pris en charge, et je ne vois rien dans les propos de Zemmour qui suggère une volonté d'améliorer leur situation, et il y a des enfants qui pourraient tirer bénéfice d'une inclusion bien faite... mais n'en tirent actuellement pas bénéfice parce qu'ils sont très mal pris en charge aussi. Ce que propose Zemmour pour ceux-là, c'est simplement de les sortir du système scolaire pour que leur existence ne dérange plus les braves gens et qu'on n'en parle plus. C'est peu ou prou la même logique que celle de ses adversaires, réalisée par des moyens différents : dans un cas on cache la misère en faisant semblant d'inclure, dans l'autre on la cache en l'ôtant de la vue des braves gens. En tout cas, connaissant le personnage, c'est comme ça que j'interprète ses propos.
Il me semble quand même que les idéaux ne sont pas les mêmes dans les deux camps qui s'affrontent. L'idéal d'égalité dirige les partisans de l'inclusion (mais l'égalité sans moyens conduit à niveler par le bas). Zemmour est plutôt partisan de l'exclusion dans tous les domaines. C'est pour ça que ses propos suscitent un tel tollé (et beaucoup de méfiance de ma part).
- Choup90Niveau 10
Le problème, pour moi, ce n'est pas tant la phrase de Zemmour que les réactions… Personne ne demande de préciser le fond de sa pensée, d'expliquer concrètement ce qu'il veut, etc. Tout le monde réagit immédiatement en s'indignant par principe. Ce qui rend, de facto, le débat impossible. Ce que dit Chutney, je pense.lene75 a écrit:Tivinou a écrit:Voilà.Baldred a écrit:Tivinou a écrit:Je suis totalement d’accord avec Zemmour, en ce qui concerne les propos tenus plus haut.
C’est bien dommage qu’un réel débat sur le sujet ne puisse pas se tenir sereinement.
Je pense aussi qu’une inclusion bien pensée demande du personnel qualifié et coûte de l’argent. Pas sûr que ce soit le fond de la pensée de Zemmour.
Tu as raison, ni de quelle(s) autre(s) catégorie(s) d'élèves il souhaite purger "l'instruction nationale".
+1
Ses phrases peuvent vouloir dire tout et n'importe quoi tant elles restent vagues, et rien n'interdit d'en comprendre des choses franchement pas très sympas quand on sait qui les a prononcées. Mon petit doigt me dit qu'il ne pense pas du tout à la même chose que la plupart d'entre vous.
- VerduretteModérateur
Comme souvent la vérité est sans doute au milieu : tous les enfants en situation de handicap ne tirent pas profit d'une inclusion, lorsque c'est une souffrance c'est forcément un échec, alors que pour certains ce peut être une vraie réussite (à condition qu'il y ait de vrais moyens et pas du système D permanent). Si on prenait une vraie décision au cas par cas, respectueuse à la fois de l'enfant concerné, de la classe et des enseignants, au lieu de faire de faire du sujet une pomme de discorde, ce serait une première façon de les respecter. L'ennui, c'est que certaines personnes acharnées de l'inclusion sont prêtes à s'y accrocher fût-ce au détriment même des enfants en situation de handicap, et souvent sans penser aux autres.
Maintenant, que ce soit dit par Zemmour déclenche une méfiance épidermique assez compréhensible compte tenu de sa vision de la société.
Maintenant, que ce soit dit par Zemmour déclenche une méfiance épidermique assez compréhensible compte tenu de sa vision de la société.
- RwanNiveau 6
Choup90 a écrit:
Le problème, pour moi, ce n'est pas tant la phrase de Zemmour que les réactions… Personne ne demande de préciser le fond de sa pensée, d'expliquer concrètement ce qu'il veut, etc. Tout le monde réagit immédiatement en s'indignant par principe. Ce qui rend, de facto, le débat impossible. Ce que dit Chutney, je pense.
C'est le principe de base du débat politique actuel.
Le but des intervention n'est pas du tout de discuter, mais de faire plaisirs au électeur.
Zemmour a dit un truc pour faire plaisir à une partie de l'électorat et ramener des voix.
Pour les autres, s'indigner contre le grand méchant Zemmour, c'est la garantie de s'attirer la sympathie d'une autre partie de l'électorat.
Au contraire, essayer de discuter avec lui, c'est le meilleurs moyen d'attraper l'étiquette "complice du diable", très dure à rattraper politiquement. Et pour quel gain? C'est beaucoup plus stratégique de s'indigner.
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Q est dénombrable, et dense dans R
Pourtant R est n'est pas dénombrable.
C'est beau.
- BaldredSage
Chutney a écrit:Ce sujet avait surtout pour but d'illustrer la forme d'hystérie que prendrait tout débat concernant notre domaine. Si Zemmour adopte ici une position idéologique où dans la séparation évoquée peut être vu le symptôme de sa tendance à la ségragation, il n'en reste pas moins que les réactions faussement outrées des politiques occultent un réel problème qui du coup ne peut plus être abordé : si vous êtes contre toute forme d'inclusion, vous êtes le mal. Et nous savons que beaucoup de partisans de l'inclusion à tous crins ne le sont que par des considérations économiques, dans lesquelles leurs belles vertues d'acceptation et de tolérance rejoignent leur goût de la lésine dès qu'il s'agit d'éducation.
C'est en effet l'un des danger de l'extrême droite, de se saisir de sujets non pour eux-mêmes mais pour l'intégrer à leur système idéologique. L'effet étant qu'il devient ensuite impossible d'en parler, en particulier dans le cadre une presidentielle. Sur ce thème là, comme dans les autres, Zemmour et les autres non seulement n'ont rien à dire mais appauvrissent ce qui devrait être un vrai débat.
- CeladonDemi-dieu
Il est certain, au moment où les positions se radicalisent en vue de la présidentielle, que ce n'est pas le moment d'avoir une discussion de fond. Et pourtant... Ce qui fait qu'on ne l'a jamais et que roule ma poule, tout ne va peut-être pas très bien exquise marquise mais ça pourrait être pire etc.
Ce qui me choque tout le temps c'est qu'on ne demande jamais leur avis aux personnes concernées, en l'occurrence aux parents d'enfants handicapés qui ne sont pas tous, loin s'en faut, pour l'inclusion à tout prix dans des classes surchargées et sans moyens d'y faire face décemment et avec profit pour tout le monde.
C'est pareil partout et en tout domaine, on ne demande jamais l'avis des personnes concernées. RALBOL de ce dysfonctionnement structurellement imprégné dans les cerveaux de nos zélites dirigeantes et robotisées.
Ce qui me choque tout le temps c'est qu'on ne demande jamais leur avis aux personnes concernées, en l'occurrence aux parents d'enfants handicapés qui ne sont pas tous, loin s'en faut, pour l'inclusion à tout prix dans des classes surchargées et sans moyens d'y faire face décemment et avec profit pour tout le monde.
C'est pareil partout et en tout domaine, on ne demande jamais l'avis des personnes concernées. RALBOL de ce dysfonctionnement structurellement imprégné dans les cerveaux de nos zélites dirigeantes et robotisées.
- TailleventFidèle du forum
C'est très intéressant ce que tu dis et je pense que ça illustre quelque chose qu'on trouve dans beaucoup de débats de société : lorsqu'on modifie une situation, voire lorsqu'on se bat contre cette situation, qui existe souvent depuis très longtemps, il est normal (et peut-être même indispensable) d'avoir un excès dans l'autre sens, pour faire contre-poids ou simplement parce qu'au départ il est difficile de faire dans la nuance tant il y a d'inertie à vaincre. L'équilibre ne peut se trouver instantanément.Verdurette a écrit:Comme souvent la vérité est sans doute au milieu : tous les enfants en situation de handicap ne tirent pas profit d'une inclusion, lorsque c'est une souffrance c'est forcément un échec, alors que pour certains ce peut être une vraie réussite (à condition qu'il y ait de vrais moyens et pas du système D permanent). Si on prenait une vraie décision au cas par cas, respectueuse à la fois de l'enfant concerné, de la classe et des enseignants, au lieu de faire de faire du sujet une pomme de discorde, ce serait une première façon de les respecter. L'ennui, c'est que certaines personnes acharnées de l'inclusion sont prêtes à s'y accrocher fût-ce au détriment même des enfants en situation de handicap, et souvent sans penser aux autres.
Maintenant, que ce soit dit par Zemmour déclenche une méfiance épidermique assez compréhensible compte tenu de sa vision de la société.
Petite observation sans prétention polémique : tu dis qu'on oublie de demander l'avis des gens concernés mais tu ne mentionnes pas les enfants eux-mêmesCeladon a écrit:Il est certain, au moment où les positions se radicalisent en vue de la présidentielle, que ce n'est pas le moment d'avoir une discussion de fond. Et pourtant... Ce qui fait qu'on ne l'a jamais et que roule ma poule, tout ne va peut-être pas très bien exquise marquise mais ça pourrait être pire etc.
Ce qui me choque tout le temps c'est qu'on ne demande jamais leur avis aux personnes concernées, en l'occurrence aux parents d'enfants handicapés qui ne sont pas tous, loin s'en faut, pour l'inclusion à tout prix dans des classes surchargées et sans moyens d'y faire face décemment et avec profit pour tout le monde.
C'est pareil partout et en tout domaine, on ne demande jamais l'avis des personnes concernées. RALBOL de ce dysfonctionnement structurellement imprégné dans les cerveaux de nos zélites dirigeantes et robotisées.
Ceci dit je suis d'accord sur le fait qu'il serait bon de les inclure dans la discussion, avec la réserve qu'être parent d'un enfant handicapé ne fait pas automatiquement de vous un spécialiste qui connaît toutes les options et leurs conséquences (je ne sais même pas si un tel spécialiste existe vraiment d'ailleurs, tant la question est complexe et mouvante).
- Reine MargotDemi-dieu
Le souci est que Zemmour utilise un sujet complexe et hautement passionnel pour créer la polémique et ensuite se retracter (qui veut aujourd'hui revenir aux institutions spécialisées des années 50?), mais pendant ce temps-là on aura parlé de lui, et certainement pas fait avancer la réflexion.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CathEnchanteur
Comme je ne trouvais que des commentaires de ses propos, je suis allée chercher ce que Zemmour avait dit : pas de vidéo, mais des propos rapportés : https://www.lefigaro.fr/politique/scolarisation-des-enfants-handicapes-des-propos-d-eric-zemmour-font-polemique-20220115
"Vendredi, lors d'une discussion avec des enseignants acquis à sa cause à Honnecourt-sur-Escaut (Nord), le candidat nationaliste a expliqué «penser qu'il faut effectivement des établissements spécialisés, sauf pour les gens légèrement handicapés évidemment». «Pour le reste, oui, je pense que l'obsession de l'inclusion est une mauvaise manière faite aux autres enfants et à ces enfants-là, qui sont les pauvres, complètement dépassés par les autres enfants. Donc je pense qu'il faut des enseignants spécialisés qui s'en occupent», a-t-il estimé."
C'est vraiment parce que c'est Zemmour qui le dit, parce que franchement, on ne peut qu'être d'accord : on a tous connus des élèves dont le maintien en circuit classique relevait de la maltraitance.
"Vendredi, lors d'une discussion avec des enseignants acquis à sa cause à Honnecourt-sur-Escaut (Nord), le candidat nationaliste a expliqué «penser qu'il faut effectivement des établissements spécialisés, sauf pour les gens légèrement handicapés évidemment». «Pour le reste, oui, je pense que l'obsession de l'inclusion est une mauvaise manière faite aux autres enfants et à ces enfants-là, qui sont les pauvres, complètement dépassés par les autres enfants. Donc je pense qu'il faut des enseignants spécialisés qui s'en occupent», a-t-il estimé."
C'est vraiment parce que c'est Zemmour qui le dit, parce que franchement, on ne peut qu'être d'accord : on a tous connus des élèves dont le maintien en circuit classique relevait de la maltraitance.
- lene75Prophète
Celadon a écrit: l'inclusion à tout prix dans des classes surchargées et sans moyens d'y faire face décemment et avec profit pour tout le monde.
Le problème est le présupposé selon lequel l'inclusion ne peut être que ça. Tant qu'on a le choix entre d'un côté ça et de l'autre 3 ans d'attente pour une structure loin du domicile familial, inadaptée, et dans laquelle le gamin aura le droit d'avoir 2h d'école par semaine les semaines fastes où un enseignant peut venir et ne pourra plus du tout avoir de vie sociale avec des enfants bien portants, le débat est de facto impossible.
Edit : non Cath, on n'est pas tous d'accord. Moi je ne suis pas d'accord avec les propos que tu cites. Il y a bien d'autres enfants que ceux qui sont « légèrement » handicapés qui peuvent tirer profit de l'inclusion et ne pas vivre en institution. Par ailleurs les propos que tu cites ne sont pas ses propos initiaux, mais son rétropédalage face à la polémique. Je ne retrouve plus l'article qui citait sa phrase initiale, il me semblait que c'était le parisien. La vidéo de BFM qui est partout sur le net est tronquée, il n'y a que la 2e partie de son discours, où il fait une concession concernant les enfants légèrement handicapés.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
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