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- sensiferNiveau 5
Bonjour à tous,
Stagiaire dans un collègue assez huppé, je suis face à une classe de 4eme charmante, mais bruyante. Deux élèves présentent des troubles de l'attention et accaparent l'attention des autres si bien que le cours s'interrompt constamment. Le niveau des autres élèves est très contrasté: une grande partie excelle (et je n'exagère pas), mais d'autres présentent des difficultés éparses (compréhension, dys) et signalent constamment leur fatigue.
J'ai souvent pris les carnets, mais cela n'aboutit à rien de concret - on m'a reproché de trop «sévir», et de manquer de «caractère»...
Actuellement, je commence à différencier. Les bons élèves qui bavardent ont du travail supplémentaire, noté s'ils réussissent. Cela me permet de m'occuper des élèves en difficulté pendant ce temps (du moins, si mes deux trublions n'ont pas été distraits par une mouche ou par un oiseau à la fenêtre...).
J'aime beaucoup cette classe qui montre un réel goût pour les textes et même (joie suprême!) pour la grammaire. Mais c'est impossible de travailler sereinement dans cet état, je commence à avoir mal à la voix, des migraines terribles et c'est pas toujours rose émotionnellement. Je pars sur quelques pistes pour la prochaine séquence et je veux bien votre avis:
- Dicter plus souvent le cours, avec un texte à trous pour les élèves dys (et pour mes loulous, de manière à les «forcer» à se concentrer)
- Ne plus donner de «fiches» de grammaire, mais de les faire copier les présentations (pareil, texte à trous pour les élèves qui en ont besoin)
Stagiaire dans un collègue assez huppé, je suis face à une classe de 4eme charmante, mais bruyante. Deux élèves présentent des troubles de l'attention et accaparent l'attention des autres si bien que le cours s'interrompt constamment. Le niveau des autres élèves est très contrasté: une grande partie excelle (et je n'exagère pas), mais d'autres présentent des difficultés éparses (compréhension, dys) et signalent constamment leur fatigue.
J'ai souvent pris les carnets, mais cela n'aboutit à rien de concret - on m'a reproché de trop «sévir», et de manquer de «caractère»...
Actuellement, je commence à différencier. Les bons élèves qui bavardent ont du travail supplémentaire, noté s'ils réussissent. Cela me permet de m'occuper des élèves en difficulté pendant ce temps (du moins, si mes deux trublions n'ont pas été distraits par une mouche ou par un oiseau à la fenêtre...).
J'aime beaucoup cette classe qui montre un réel goût pour les textes et même (joie suprême!) pour la grammaire. Mais c'est impossible de travailler sereinement dans cet état, je commence à avoir mal à la voix, des migraines terribles et c'est pas toujours rose émotionnellement. Je pars sur quelques pistes pour la prochaine séquence et je veux bien votre avis:
- Dicter plus souvent le cours, avec un texte à trous pour les élèves dys (et pour mes loulous, de manière à les «forcer» à se concentrer)
- Ne plus donner de «fiches» de grammaire, mais de les faire copier les présentations (pareil, texte à trous pour les élèves qui en ont besoin)
- MitcindyNiveau 10
Bonjour,
Déjà, si ça bavarde de trop, s'arrêter de parler. Ne rien dire et observer la classe d'un regard froid.
Dire "J'attends le silence".
Dans les cas les plus extrêmes de bavardage :
Plan de classe : fille/garçon - ordre alphabétique- placement par "non affinités".
Cours projeté ou dicté. Tant-pis pour l'aspect pédagogique.Les élèves grattent !
Envoi aléatoire au tableau de 5 élèves au tableau pour restituer le leçon précédente, corriger les devoirs etc. Bien entendu, ce passage est noté (sévèrement).
Application de la règle suivante : Bavardage 1 fois : remontrance verbale. Bavardage 2 fois : le carnet sur la table. Bavardage 3 fois : mot+punition.
Si c'est un groupe qui bavarde, carnets du groupe concerné sur la table, je dis : "Rang 1, les carnets sur la table".
Si ce sont des élèves qui ont des problèmes de concentration, les mettre au premier rang. Parfois, je mets une table juste en face de mon bureau et j'y place le premier élève attrapé en train de parler juste devant moi pendant toute l'heure.
Déjà, si ça bavarde de trop, s'arrêter de parler. Ne rien dire et observer la classe d'un regard froid.
Dire "J'attends le silence".
Dans les cas les plus extrêmes de bavardage :
Plan de classe : fille/garçon - ordre alphabétique- placement par "non affinités".
Cours projeté ou dicté. Tant-pis pour l'aspect pédagogique.Les élèves grattent !
Envoi aléatoire au tableau de 5 élèves au tableau pour restituer le leçon précédente, corriger les devoirs etc. Bien entendu, ce passage est noté (sévèrement).
Application de la règle suivante : Bavardage 1 fois : remontrance verbale. Bavardage 2 fois : le carnet sur la table. Bavardage 3 fois : mot+punition.
Si c'est un groupe qui bavarde, carnets du groupe concerné sur la table, je dis : "Rang 1, les carnets sur la table".
Si ce sont des élèves qui ont des problèmes de concentration, les mettre au premier rang. Parfois, je mets une table juste en face de mon bureau et j'y place le premier élève attrapé en train de parler juste devant moi pendant toute l'heure.
- EnaecoVénérable
Mitcindy a écrit:Bonjour,
Déjà, si ça bavarde de trop, s'arrêter de parler. Ne rien dire et observer la classe d'un regard froid.
Dire "J'attends le silence".
Dans les cas les plus extrêmes de bavardage :
Plan de classe : fille/garçon - ordre alphabétique- placement par "non affinités".
Cours projeté ou dicté. Tant-pis pour l'aspect pédagogique.Les élèves grattent !
Envoi aléatoire au tableau de 5 élèves au tableau pour restituer le leçon précédente, corriger les devoirs etc. Bien entendu, ce passage est noté (sévèrement).
Application de la règle suivante : Bavardage 1 fois : remontrance verbale. Bavardage 2 fois : le carnet sur la table. Bavardage 3 fois : mot+punition.
Si c'est un groupe qui bavarde, carnets du groupe concerné sur la table, je dis : "Rang 1, les carnets sur la table".
Si ce sont des élèves qui ont des problèmes de concentration, les mettre au premier rang. Parfois, je mets une table juste en face de mon bureau et j'y place le premier élève attrapé en train de parler juste devant moi pendant toute l'heure.
Si c'est cette solution qui est envisagée, je te conseille quand même de prévoir le cas où les élèves passent à côté.
Il y a des classes qui peuvent continuer leur joyeux bazar pendant un moment devant le mutisme du professeur et son "regard froid".
Ca me semble à double tranchant. Surtout pour un prof à qui on a reproché de manquer de «caractère» (sans avoir la moindre idée du bienfondé de cette remarque).
- CasparProphète
Qui est ce "on" qui t'a à la fois reproché de trop sévir et de manquer de caractère ?
- PointàlaligneExpert
Mitcindy a écrit:
Application de la règle suivante : Bavardage 1 fois : remontrance verbale. Bavardage 2 fois : le carnet sur la table. Bavardage 3 fois : mot+punition.
Si c'est un groupe qui bavarde, carnets du groupe concerné sur la table, je dis : "Rang 1, les carnets sur la table".
Variante :
Si un élève bavarde, sans t'interrompre, tu écris son nom au tableau (tu réserves un côté du tableau pour cela).
S'il bavarde une deuxième fois, tu entoures son nom.
A la fin de l'heure, ceux dont le nom est entouré ont une punition. Si le nom n'est pas entouré, tu ne punis pas, mais tu coches sur une liste tous ceux dont tu as mis le nom au tableau. Ceux qui sont souvent cochés pourront aussi être punis !
Les élèves comprennent vite qu'ils ont une chance de s'arrêter, mais qu'ensuite il y a des conséquences. Il faut bien sûr expliquer le système au début (rapidement, sans les laisser poser 10 000 questions. Tu leur dis que s'ils n'ont pas bien compris comment ils seront punis, ils se taisent en classe, point !).
Pour les cas extrêmes, ceux qui continuent à parler une fois que le nom est entouré, mettre simplement une barre devant le nom (et adapter la punition :diable:, voire aller plus loin : convocation des parents, par exemple... ). Au bout d'un moment, si cela ne s'arrête pas, c'est un élève qui empêche le bon déroulement du cours, et il peut prendre la porte (exclusion dans les formes, ou bien tu te mets d'accord avec un collègue et tu l'envoies dans la salle d'à côté faire des exercices...).
La mise à exécution de la menace prouve que tu ne plaisantes pas et en général ça calme bien tout le monde.
Si un collègue te le prend, il faut que dans la salle d'à côté il ne retrouve pas de copains. (L'idéal : le petit 5e qui se retrouve au milieu des 3e qui le snobent. Ou le grand 3e qui se retrouve au fond d'une classe de 6e privé de son public habituel...)
Règles d'or :
-ne proférer que des menaces que l'on est prêt à exécuter.
-Toujours relever les punitions que l'on a mises.
-Préparer les exclusions (prévenir la vie scolaire, le collègue d' à côté s'il veut bien, que l'on va avoir besoin éventuellement de sortir un bavard ; avoir une fiche d'exercices et un formulaire d'exclusion tout prêts).
Sinon, tu ne dis pas, Sensifer, qui s'est permis de te dire que tu "manqu[ais] de caractère". Si c'est un collègue, c'est un goujat. Si c'est un parent, ne le reçois plus seule. Et si c'est un élève, il faut le recadrer. Non mais !
- Fesseur ProGuide spirituel
Ici, ( collège ) les carnets de liaison sont obligatoirement sur la table depuis 4/5 ans dans toutes les matières ( y compris en permanence, CDI, soutien... )
C'est rentré petit à petit dans les mœurs et ça calme bien le "jeu".
C'est rentré petit à petit dans les mœurs et ça calme bien le "jeu".
_________________
Pourvu que ça dure...
- sensiferNiveau 5
Je crois que j'ai raté l'envoi de ma réponse...
Le «on» est un parent. Lorsque j'en ai parlé au chef d'établissement, il a rajouté une couche en disant que sans autorité cela ne servait à rien que je continue le métier. De manière à payer le gruyère sur mes pommes de terre, j'ai commandé une voix et une carrure de yeti à Noël, je croise les doigts.
En attendant, je vous remercie tous et toutes pour vos conseils et encouragements - et je reprends un cachet contre les maux de tête.
Le «on» est un parent. Lorsque j'en ai parlé au chef d'établissement, il a rajouté une couche en disant que sans autorité cela ne servait à rien que je continue le métier. De manière à payer le gruyère sur mes pommes de terre, j'ai commandé une voix et une carrure de yeti à Noël, je croise les doigts.
En attendant, je vous remercie tous et toutes pour vos conseils et encouragements - et je reprends un cachet contre les maux de tête.
- MitcindyNiveau 10
Gonflé, le parent !! De toute façon, c'est rare de se débrouiller comme un chef la première année... On progresse d'années en années. Il est certain qu'on peut toujours tomber sur une classe ingérable. Dans ce cas, je pense qu'il ne faut pas hésiter à exclure les meneurs ou ordonner le célèbre "sortez une feuille".
J'aime beaucoup les idées de Pointàlaligne et en effet, il faut toujours avoir son stock de punitions sur soi... La carrure de Yéti est un atout mais pas que... J'ai connu des profs tout menus qui faisaient trembler les élèves en les cassant de manière très châtiée.
J'aime beaucoup les idées de Pointàlaligne et en effet, il faut toujours avoir son stock de punitions sur soi... La carrure de Yéti est un atout mais pas que... J'ai connu des profs tout menus qui faisaient trembler les élèves en les cassant de manière très châtiée.
- User20159Esprit éclairé
sensifer a écrit:Je crois que j'ai raté l'envoi de ma réponse...
Le «on» est un parent. Lorsque j'en ai parlé au chef d'établissement, il a rajouté une couche en disant que sans autorité cela ne servait à rien que je continue le métier. De manière à payer le gruyère sur mes pommes de terre, j'ai commandé une voix et une carrure de yeti à Noël, je croise les doigts.
En attendant, je vous remercie tous et toutes pour vos conseils et encouragements - et je reprends un cachet contre les maux de tête.
1- Ce parent est un cuistre.
2- Ce chef n'a strictement rien à faire à la tête d'un établissement scolaire.
De bons conseils ont été donnés ici, mais va donc faire un tour en section gestion de classe du forum.
Je rebondis sur ton premier message, n'aime pas trop ces élèves surtout si tu rencontres des problèmes de gestion de classe, c'est le moment de resserrer la vis tout de suite et drastiquement (avant la Toussaint, surtout pour un stagiaire), et puis à la reprise, ben pas un sourire jusqu'à Noël
- BaldredSage
sensifer a écrit:Je crois que j'ai raté l'envoi de ma réponse...
Le «on» est un parent. Lorsque j'en ai parlé au chef d'établissement, il a rajouté une couche en disant que sans autorité cela ne servait à rien que je continue le métier. De manière à payer le gruyère sur mes pommes de terre, j'ai commandé une voix et une carrure de yeti à Noël, je croise les doigts.
En attendant, je vous remercie tous et toutes pour vos conseils et encouragements - et je reprends un cachet contre les maux de tête.
Bonjour,
Si j'ai bien compris tu es stagiaire, qu'en pense ton tuteur ? S'il assiste à certains de tes cours je suppose qu'il doit pouvoir te guider. Ce n'est pas très bon signe que tu n'en parles pas.
La réponse du principal laisse rêveur ( :censure: ) c'est vrai que le métier refuse du monde et qu'il promet d'être un cador quand il sera le "manager" rêvé par Blanquer...
La gestion de la classe et l'exercice de l'autorité est précisemment ce que tu es en train d'apprendre et on ne peut pas te reprocher d'être en période d'ajustement. Ceci dit, ta classe pose un problème particulier au sens où tu dis que certains "excellent" et qu'elle est "charmante". C'est le genre de classe qui peut conduire à désarmer trop tôt. Les "excellents" élèves peuvent faire d'excellents perturbateurs, savoir rester "à la limite" et savoir quand la dépasser sans risque, déstabiliser en fournissant à la fois d'excellentes réponses et un remarquable travail de sape. Ils peuvent savoir s'allier et conduire un chaos organisé là où nos nos agitateurs habituels réagissent à l'impulsion. Ils ont également des parents qui interviennent volontiers puisque leurs enfants sont excellents, c'est donc en cas de problème la faute du professeur. Leur interlocuteur naturel n'étant plus alors le prof mais directement " le patron".
Il s'agit alors d'une lutte de pouvoir, de territoire qu'il convient de garder fermement. Ton âge, ta fonction, ton savoir et le règlement intérieur te donnent quelques armes qu'il faut utiliser : les réponses de ce fil t'en donnent plusieurs, mais encore faut-il que tu veuilles les utiliser. Et souviens toi :"oignez vilain il vous poindra, poignez vilain il vous oindra "
- User20159Esprit éclairé
Baldred a écrit:oignez vilain il vous poindra, poignez vilain il vous oindra
J'adore, je la garde :sourit:
- BaldredSage
Ha@_x a écrit:Baldred a écrit:oignez vilain il vous poindra, poignez vilain il vous oindra
J'adore, je la garde :sourit:
Bon, ça n'a pas l'imprimatur de l'Espé, mais c'est un élément de base de la pédagogie de survie
- Ajonc35Sage
Ton cde n'est pas très bon non plus. Quand j'ai débuté, il y a longtemps ( nombreux remplacements), j'ai eu, le plus souvent à faire à des cde bienveillants , de la vraie, pas celle qu'on nous demande, et qui m'ont aidé à prendre confiance en moi et donc à faire face ( pas toujours car je suis très tolérante et parfois j'ai eu des difficultés aussi).sensifer a écrit:Je crois que j'ai raté l'envoi de ma réponse...
Le «on» est un parent. Lorsque j'en ai parlé au chef d'établissement, il a rajouté une couche en disant que sans autorité cela ne servait à rien que je continue le métier. De manière à payer le gruyère sur mes pommes de terre, j'ai commandé une voix et une carrure de yeti à Noël, je croise les doigts.
En attendant, je vous remercie tous et toutes pour vos conseils et encouragements - et je reprends un cachet contre les maux de tête.
Son rôle n'est pas de t'enfoncer mais de venir en appui. Mais il est dans la tendance actuelle.
- User20159Esprit éclairé
Mais enfin l'Espé met l'élève au centre....un prof qui sévit c'est un prof :
- Sans charisme
- Qui n'a pas bien préparé son cours
- Qui n'a pas assez pensé à sa démarche
- Que les apprenants ne comprennent pas,
bref, un prof que l'on va redoubler ou licencier....
Donc on va répéter ce que l'on répète toujours aux stagiaires : tenir sa/ses classes avant que ces tristes sires ne débarquent...objectif absolu.
- Sans charisme
- Qui n'a pas bien préparé son cours
- Qui n'a pas assez pensé à sa démarche
- Que les apprenants ne comprennent pas,
bref, un prof que l'on va redoubler ou licencier....
Donc on va répéter ce que l'on répète toujours aux stagiaires : tenir sa/ses classes avant que ces tristes sires ne débarquent...objectif absolu.
- Spoiler:
- Vous "aimerez" vos élèves, quand vous serez titulaires
- menerveOracle
Je dis toujours aux élèves que je ne suis pas là pour les aimer mais les faire travailler.
Ceux qui bavardent... Je vois que tu as fini ton travail, hop un petit exercice supplémentaire...
Je suis documentaliste et j'ai des tables rondes au Cdi... Ça favorise les bavardages....
Ceux qui bavardent... Je vois que tu as fini ton travail, hop un petit exercice supplémentaire...
Je suis documentaliste et j'ai des tables rondes au Cdi... Ça favorise les bavardages....
- Ajonc35Sage
Tu me fais rire. Cela signifie donc que les enseignants que j'ai eu au siècle dernier, n'étaient pas bons. Et pourtant avec eux, j'ai appris beaucoup mais même quand ils étaient moins bons voire mauvais, on se tenait le plus souvent. Il est vrai que les punitions pleuvaient peu car papa/ maman ne venait pas pleurer et le plus souvent adoubait les punitions. Pas de contestations.Ha@_x a écrit:Mais enfin l'Espé met l'élève au centre....un prof qui sévit c'est un prof :
- Sans charisme
- Qui n'a pas bien préparé son cours
- Qui n'a pas assez pensé à sa démarche
- Que les apprenants ne comprennent pas,
bref, un prof que l'on va redoubler ou licencier....
Donc on va répéter ce que l'on répète toujours aux stagiaires : tenir sa/ses classes avant que ces tristes sires ne débarquent...objectif absolu.
- Spoiler:
Vous "aimerez" vos élèves, quand vous serez titulaires
Je repense aussi à ce prof de fac qui n'hésitait pas à faire sortir les bavards. Et pourtant il était bon.
Je voudrais aussi qu'à l'Enspe, les étudiants puissent sortir quand le cours ne leur plaît pas ( mal préparé, pas préparé, peu compréhensible sentiment de perdre son temps), ce que je peux lire sur le forum ne plaide pas en faveur des enseignants/ formateurs, enfin , certains.....
- Flo44Érudit
Il y a plusieurs raisons et plusieurs manières.
À toi de repérer à quoi sont dus les bavardages : est-ce qu'ils essaient de s'aider entre eux? Est-ce qu'ils bavardent quand ils ont terminé, ou au contraire pour ne pas travailler?
JE pense que pour commencer, il faut que tu reposes bien les règles avec eux, et que tu sois au clair (déjà pour toi-même) sur ta manière de travailler. À quels moments exiges-tu le silence? Pour quel type de tâches? Quand acceptes-tu un peu de discussion? Ensuite tu peux prendre le temps de leur expliquer au début d'une heure de cours, et tu appliques tout de suite. Pour les punitions, les collègues ont déjà donné des pistes.
J'ajouterais : sont-ils bavards dans les autres matières?
Pour le travail supplémentaire des bavards qui ont terminé : oui, et oui. Mais ne note pas systématiquement, tu vas t'épuiser. Donnes parfois des choses un peu différentes, de la lecture, des jeux... et laisse-les faire (en silence...)
Pour les troubles de l'attention : place-les devant, et aide-les à démarrer, rappelle-les (gentiment) à l'ordre quand ils se dispersent.
Attention aussi aux consignes : des consignes mal comprises sont souvent le départ des discussions. Assure-toi que tout le monde (ou presque) a compris avant de démarrer. Je fais systématiquement reformuler les consignes avant de lancer une activité, ça aide (j'ai moins de bavardages).
Enfin, si tu es crevée, repose-toi, lâche un peu de lest. Quand on est fatigué, ça ressurgit en classe. Je sais bien que c'est dur quand on est en stage. Si ton tuteur est compréhensif, il peut peut-être t'aider à voir comment alléger ta tâche (ou bien relâche temporairement sur le travail donné par l'Inspe). Et sinon si migraine ou trop forts maux de tête : va chez le médecin pour un arrêt. Tu ne peux pas faire cours avec une migraine (même légère) ni avec de forts maux de tête.
À toi de repérer à quoi sont dus les bavardages : est-ce qu'ils essaient de s'aider entre eux? Est-ce qu'ils bavardent quand ils ont terminé, ou au contraire pour ne pas travailler?
JE pense que pour commencer, il faut que tu reposes bien les règles avec eux, et que tu sois au clair (déjà pour toi-même) sur ta manière de travailler. À quels moments exiges-tu le silence? Pour quel type de tâches? Quand acceptes-tu un peu de discussion? Ensuite tu peux prendre le temps de leur expliquer au début d'une heure de cours, et tu appliques tout de suite. Pour les punitions, les collègues ont déjà donné des pistes.
J'ajouterais : sont-ils bavards dans les autres matières?
Pour le travail supplémentaire des bavards qui ont terminé : oui, et oui. Mais ne note pas systématiquement, tu vas t'épuiser. Donnes parfois des choses un peu différentes, de la lecture, des jeux... et laisse-les faire (en silence...)
Pour les troubles de l'attention : place-les devant, et aide-les à démarrer, rappelle-les (gentiment) à l'ordre quand ils se dispersent.
Attention aussi aux consignes : des consignes mal comprises sont souvent le départ des discussions. Assure-toi que tout le monde (ou presque) a compris avant de démarrer. Je fais systématiquement reformuler les consignes avant de lancer une activité, ça aide (j'ai moins de bavardages).
Enfin, si tu es crevée, repose-toi, lâche un peu de lest. Quand on est fatigué, ça ressurgit en classe. Je sais bien que c'est dur quand on est en stage. Si ton tuteur est compréhensif, il peut peut-être t'aider à voir comment alléger ta tâche (ou bien relâche temporairement sur le travail donné par l'Inspe). Et sinon si migraine ou trop forts maux de tête : va chez le médecin pour un arrêt. Tu ne peux pas faire cours avec une migraine (même légère) ni avec de forts maux de tête.
- FeynNiveau 7
sensifer a écrit:Je crois que j'ai raté l'envoi de ma réponse...
Le «on» est un parent. Lorsque j'en ai parlé au chef d'établissement, il a rajouté une couche en disant que sans autorité cela ne servait à rien que je continue le métier. De manière à payer le gruyère sur mes pommes de terre, j'ai commandé une voix et une carrure de yeti à Noël, je croise les doigts.
En attendant, je vous remercie tous et toutes pour vos conseils et encouragements - et je reprends un cachet contre les maux de tête.
Et bien, tu es tombé sur du gratiné pour commencer. Pour essayer de t'aider : le fait de tenir ses classes ne dépend pas de ta voix ou de ta carrure. Cela dépend du ton employé, de ta capacité à empêcher les problèmes avant qu'ils n'arrivent (c'est-à-dire, reprendre la moindre petite chose tout de suite, à chaque fois ! Il m'arrive régulièrement, alors que c'est le calme complet, de reprendre un élève sur sa posture avachie, sur sa tenue de cahier, sur le fait qu'il ait sorti ses affaires, sur le fait qu'il ne m'écoute pas, qu'il ne participe pas, qu'il regarde par la fenêtre....). En pratique, reprendre les élèves commence dés le couloir : ils attendent en silence, bien rangés, sans téléphone à la main, et ensuite entrent toujours en silence, sortent leurs affaires en silence, etc etc... Reprendre tout, tout de suite permet de limiter l'effet de groupe où tu ne peux plus agir car dix élèves font la foire ensemble...
On peut passer pour un tyran, mais un tyran qui permet à chaque élève de travailler aura la vie toujours plus facile qu'un enseignant qui laisse le pouvoir lui échapper. Prends le pouvoir et ne le lâche jamais, même 5 secondes avant la fin du cours...
- Flo44Érudit
Je suis d'accord avec @Feyn. Quand j'étais stagiaire, je suis allée voir un collègue proche de la retraite. Élèves ultra silencieux, calmes, impressionnant. Je lui ai demandé comment il faisait.
Il m'a dit : "les 5 premières années tous mes cours étaient bordélisés. Puis j'ai appris comment faire."
Cela m'a bien rassurée, car je pensais avoir un charisme nul, une autorité minable... mais finalement, ça s'améliore avec le temps. Je ne peux pas dire que j'aie l'autorité impressionnante de certains collègues, mais je vois des progrès (trop lents à mon goût mais des progrès quand même)
L'autorité n'est pas innée en général, ça se travaille...
Il m'a dit : "les 5 premières années tous mes cours étaient bordélisés. Puis j'ai appris comment faire."
Cela m'a bien rassurée, car je pensais avoir un charisme nul, une autorité minable... mais finalement, ça s'améliore avec le temps. Je ne peux pas dire que j'aie l'autorité impressionnante de certains collègues, mais je vois des progrès (trop lents à mon goût mais des progrès quand même)
L'autorité n'est pas innée en général, ça se travaille...
- Mrs HobieGrand sage
Je ne dis rien, et quand c'est trop long, je toussote, je regarde ma montre, le plafond, je feuillette mon bouquin : bref, je joue celle qui s'ennuie et attend (bon, je reconnais que ce n'est pas un rôle de composition ) ...Mitcindy a écrit:Bonjour,
Déjà, si ça bavarde de trop, s'arrêter de parler. Ne rien dire et observer la classe d'un regard froid.
Dire "J'attends le silence".
Je n'hésite pas à dire ensuite que mes parents m'ont appris que la politesse était de ne pas parler en même temps que d'autres, donc puisqu'ils parlent, comme je suis polie, moi, je me tais
ça marche plutôt bien avec des lycéens le côté politesse (testé dans un lycée anciennement Eclair, et un lycée de centre ville)
(rappel : ne jamais dire à un élève qu'il est mal élevé sous peine de le voir sortir de ses gonds ...par contre, qu'il est malpoli quand il fait tel ou tel truc, et que ses parents ne vont pas apprécier si je prends RdV pour les informer, ça passe nickel )
_________________
Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- NanouVNiveau 6
Le parent n'avait pas à commenter ta gestion de classe. Il n'est pas présent en cours, il n'a donc aucune idée de ce qui s'y passe réellement ! Tu peux donc ignorer ses médisances.
La technique de l'indifférence marche plutôt bien. Personnellement, j'aime bien, lorsque le calme est revenu, prendre ma voix la plus douce pour annoncer: "Puisque vous bavardez, vous avez tout compris. Puisque vous avez tout compris, je peux arrêter d'expliquer et fixer une date pour l'évaluation..."
Cette déclaration transforme mes diablotins en adorables petits anges.
Bon, malheureusement, il faudra s'adonner à des piqûres de rappel plusieurs fois par an. Les élèves oublient facilement leurs devoirs, surtout si:
-il y a eu un contrôle avant ton heure
-ils ont faim
-ils ont soif
-il fait chaud
-il fait froid
-Bidule et Truc sont devenus des amoureux
-Bidule et Truc ont rompu
-Machin et Chose se sont disputés
Et autres joyeusetés...
La technique de l'indifférence marche plutôt bien. Personnellement, j'aime bien, lorsque le calme est revenu, prendre ma voix la plus douce pour annoncer: "Puisque vous bavardez, vous avez tout compris. Puisque vous avez tout compris, je peux arrêter d'expliquer et fixer une date pour l'évaluation..."
Cette déclaration transforme mes diablotins en adorables petits anges.
Bon, malheureusement, il faudra s'adonner à des piqûres de rappel plusieurs fois par an. Les élèves oublient facilement leurs devoirs, surtout si:
-il y a eu un contrôle avant ton heure
-ils ont faim
-ils ont soif
-il fait chaud
-il fait froid
-Bidule et Truc sont devenus des amoureux
-Bidule et Truc ont rompu
-Machin et Chose se sont disputés
Et autres joyeusetés...
- Fesseur ProGuide spirituel
Mouais...Mitcindy a écrit:Déjà, si ça bavarde de trop, s'arrêter de parler. Ne rien dire et observer la classe d'un regard froid.
Dire "J'attends le silence".
Ça, c'était avant ou pour un collègue expérimenté et "respecté".
Avec une classe dure, c'est plutôt un aveu d'impuissance et les élèves vont s'en donner à cœur joie.
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Pourvu que ça dure...
- Flo44Érudit
Quand le bavardage est généralisé, j'ai la technique que j'appelle "maternelle". Je dis : "dans 3 seconde je ramasse le carnet du premier que j'entends parler et je mets un mot". Puis je compte (les premières fois, après je le fais juste avec les doigts). Ça fonctionne bien SAUF s'ils sont trop excités (par une mouche dans la classe, une araignée, la neige, etc...). Dans ce cas, il faut attendre un peu.
Et puis surtout, prendre le carnet et mettre le mot directement devant eux. Ne pas hésiter à le faire même avec un élève ordinairement sage.
La difficulté est ensuite de garder le silence...
Et puis surtout, prendre le carnet et mettre le mot directement devant eux. Ne pas hésiter à le faire même avec un élève ordinairement sage.
La difficulté est ensuite de garder le silence...
- MorganNiveau 1
J'ai une classe de troisième qui était très sage mais depuis 1 semaine, ils se relâchent car ils commencent à se connaitre et me connaitre. Aussi, est ce du à mon manque de fermeté ou est ce LA période charnière dans laquelle il faut être plus strict et ferme qu'en septembre?
- BaldredSage
@Morgan
Délicate question de l oeuf et de la poule... Sans doute un peu des deux. S'ils te connaissent mieux toi aussi tu les individualises davantage, c est un atout majeur, cible-les : carotte ici, bâton là.
@sensifer
En attendant que tu postes à nouveau sur ce fil que tu as ouvert, je me suis souvenu que tu étais déjà intervenu. Si je ne me trompe pas tu es en renouvellement. Cela change un peu la donne et la portée de ton message, et donc de nos réponses. Non que le renouvellement soit un problème en soi, @Ha@_x a justement rappelé que l'éviction des stagiaires tend à se développer pour des motifs discutables, mais l'enjeu n'est plus le même. Il faudrait que tu parviennes à faire un juste bilan des raisons de ce renouvellement et voir ce qui pourrait être travaillé cette année. La question du tuteur, de l'année dernière et de cette année est donc importante, est-ce "on" que tu ne nommes pas ?
Les deux pistes que tu proposes à la fin de ton premier message ne me paraissent pas à la hauteur des "migraines terribles" que tu évoques. Il faudrait d'abord parvenir avec ton tuteur à une juste estimation de tes difficultés puis chercher dans ce forum des pistes pour t'aider.
Délicate question de l oeuf et de la poule... Sans doute un peu des deux. S'ils te connaissent mieux toi aussi tu les individualises davantage, c est un atout majeur, cible-les : carotte ici, bâton là.
@sensifer
En attendant que tu postes à nouveau sur ce fil que tu as ouvert, je me suis souvenu que tu étais déjà intervenu. Si je ne me trompe pas tu es en renouvellement. Cela change un peu la donne et la portée de ton message, et donc de nos réponses. Non que le renouvellement soit un problème en soi, @Ha@_x a justement rappelé que l'éviction des stagiaires tend à se développer pour des motifs discutables, mais l'enjeu n'est plus le même. Il faudrait que tu parviennes à faire un juste bilan des raisons de ce renouvellement et voir ce qui pourrait être travaillé cette année. La question du tuteur, de l'année dernière et de cette année est donc importante, est-ce "on" que tu ne nommes pas ?
Les deux pistes que tu proposes à la fin de ton premier message ne me paraissent pas à la hauteur des "migraines terribles" que tu évoques. Il faudrait d'abord parvenir avec ton tuteur à une juste estimation de tes difficultés puis chercher dans ce forum des pistes pour t'aider.
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