- lisa81Habitué du forum
Lord Steven a écrit: Il me semble que oui, c'est le privilège de l'âge, de l'ancienneté, de bénéficier de la sédentarité, et nul doute que les jeunes collègues qui s'insurgent aujourd'hui, demain trouveront ce confort tout à fait normal..
J'ai une très mauvaise nouvelle pour les jeunes collègues. Il est tout à fait possible de faire toute sa carrière sans bénéficier de ce privilège. Cela a été mon cas. Le seul confort que j'ai obtenu une fois sexagénaire et après des soucis de santé ( vous savez le truc qui touche une femme sur 8 ) est de pouvoir conserver la même salle par demi-journée.
- Mélusine2Niveau 10
lisa81 a écrit:Lord Steven a écrit: Il me semble que oui, c'est le privilège de l'âge, de l'ancienneté, de bénéficier de la sédentarité, et nul doute que les jeunes collègues qui s'insurgent aujourd'hui, demain trouveront ce confort tout à fait normal..
J'ai une très mauvaise nouvelle pour les jeunes collègues. Il est tout à fait possible de faire toute sa carrière sans bénéficier de ce privilège. Cela a été mon cas. Le seul confort que j'ai obtenu une fois sexagénaire et après des soucis de santé ( vous savez le truc qui touche une femme sur 8 ) est de pouvoir conserver la même salle par demi-journée.
Jamais connu non plus, sauf donc lors d'un remplacement en collège il y a des lustres, et même après 32 ans de boutique. Les seuls qui ont une salle attitrée sont les collègues handicapés (et ça me semble la moindre des choses), sinon tout le monde galope d'un étage à l'autre, d'un bâtiment à l'autre, ce qui est particulièrement agréable en ces temps de masque sous le pif. Je trouverais plus confortable de garder la même salle au moins par demi-journée, mais c'est comme ça (et il est en revanche heureux que tu aies droit à ce petit privilège, Lisa).
Qu'on puisse s'estimer propriétaire d'un espace de travail par définition commun me scie, moi aussi.
- Lord StevenExpert
Ma foi je n'ai connu que des établissements où certaines salles étaient la salle de M. X ou Mme Y. A leur départ la salle était automatiquement attribuée au collègue non sédentarisé. Pour peu bien sûr qu'il l'ait demandé. J'avoue que je ne comprends pas l'intérêt de rendre tout le monde nomade. J'espère que ce n'est qu'une exception, je n'ai jamais connu aucun établissement fonctionnant de la sorte.
_________________
If you play with a cat, you should mind his scratch
- zigmag17Guide spirituel
Lord Steven a écrit:Ma foi je n'ai connu que des établissements où certaines salles étaient la salle de M. X ou Mme Y. A leur départ la salle était automatiquement attribuée au collègue non sédentarisé. Pour peu bien sûr qu'il l'ait demandé. J'avoue que je ne comprends pas l'intérêt de rendre tout le monde nomade. J'espère que ce n'est qu'une exception, je n'ai jamais connu aucun établissement fonctionnant de la sorte.
Le nomadisme est loin d'être une exception.
Pour l'attribution des salles, en LP en tout cas, le fonctionnement que j'ai le plus souvent connu - et subi - est le suivant:
1 - profs de matières pro : prioritaires pour les salles info (hyper aménagées) ou autres, en fonction des spécialités : un prof= une salle. Tout confort, beaucoup d'espace, de lumière, belles couleurs, nickel. Armoires, stocks de photocopies, de manuels, etc
2 - profs de langues (avec ou sans labo, le plus souvent sans): prioritaires dans des salles banalisées mais aménagées (armoires, dictionnaires etc): un prof = une salle. Posters et cartes postales rapportés des voyages linguistiques, professionnels ou personnels, des collègues, marqueurs forts de la civilisation dont est issue la langue enseignée (des ours en plastique pour Berlin, des mugs Queen Elizabeth pour la GB etc). Dans tous les cas, une bouilloire.
2 bis - Un peu hors-jeu car deux salles dédiées et attribuées d'office et naturellement, les profs d'Arts appliqués: matériel forcément, et super déco aux murs
3- les profs de "reste", qui transhument à chaque heure de cours. Salles "de la piétaille", grises, mal aérées, sombres, sans armoire la plupart du temps ni rien.., dans lesquelles rien ne peut rester posé plus d'une heure sur le bureau
Depuis deux ans, la jauge du lycée a explosé, ce qui fait que cette belle alchimie met à mal l'organisation des collègues de la catégorie 2 et 2bis, qui ont perdu leurs "privilèges" de "possesseurs" de salles. Ca râle dans la sdp, tout le temps.
La catégorie 1 est intouchable (pour l'instant): des collègues bien organisés , en gangs armés (de mauvaises intentions), que la direction ne veut pas se mettre à dos, et obtient gain de cause à tous les coups
La catégorie 3, à laquelle j'appartiens, a appris depuis des décennies l'inconfort et de ce fait a développé de remarquables capacités d'adaptation en milieu hostile: " Never explain je sais pas, always complain c'est sûr" mais avec un flegme relatif!!!
- Vieux_MongolFidèle du forum
Je suis le plus ancien professeur de mon lycée avec 25 ans dans les murs. Je ne vois pas au nom de quoi je réclamerais un quelconque privilège. Déjà rien que le mot...
- zigmag17Guide spirituel
Je relis ce que j'ai écrit dans mon précédent message: en définitive j'ai décrit le Titanic la correspondance entre le pont supérieur, la seconde classe et la cale, est flagrante.
Ca ne devrait pas m'étonner
Ca ne devrait pas m'étonner
- PequodNiveau 5
En fait je préfère largement le fonctionnement du "une salle = une classe".
Ca s'est fait l'année dernière pour des raisons sanitaires liées au Covid et j'ai trouvé ça beaucoup plus agréable. On perd moins de temps à bouger d'une salle à l'autre qu'en faisant bouger 30 élèves qui trainent les pieds dans les couloirs.
Ca s'est fait l'année dernière pour des raisons sanitaires liées au Covid et j'ai trouvé ça beaucoup plus agréable. On perd moins de temps à bouger d'une salle à l'autre qu'en faisant bouger 30 élèves qui trainent les pieds dans les couloirs.
- AurevillyHabitué du forum
Ce serait intéressant d'avoir le point de vue de la collègue d'allemand... J'ai toujours un peu de mal avec les gens qui réussissent à mettre une ambiance détestable dans la sphère professionnelle parce qu'ils ne savent pas discuter, négocier, accepter éventuellement.
- zigmag17Guide spirituel
Pequod a écrit:En fait je préfère largement le fonctionnement du "une salle = une classe".
Ca s'est fait l'année dernière pour des raisons sanitaires liées au Covid et j'ai trouvé ça beaucoup plus agréable. On perd moins de temps à bouger d'une salle à l'autre qu'en faisant bouger 30 élèves qui trainent les pieds dans les couloirs.
C'est l'évidence même. Le bon sens aussi. Mais de là à le voir appliqué en tous lieux ...
J'édite car j'avais lu et répondu trop vite, je viens de m'en apercevoir : je suis pour le "un prof = une salle" . Pas pour le "toujours les mêmes élèves dans la même salle" (ce qui revient à leur allouer un territoire défini et pérenne, et peut gêner le prof qui peut être considéré comme un intrus)
Je modifie donc mon propos de départ.
- sylvie57Fidèle du forum
Dans mon collège, nous avons TOUS ( fixe, TZR et BMP) 'notre ' salle. Les bâtiments datent des années 60 et à l'époque , on avait 1100 élèves. Maintenant, c'est 350. Nous avons donc beaucoup de salles disponibles. Nous sommes bien conscients de notre chance et nous appréhendons la future reconstruction. Il semble certain que nous partagerons des salles.Cela sera un grand changement pour beaucoup de collègues !
- zigmag17Guide spirituel
sylvie57 a écrit:Dans mon collège, nous avons TOUS ( fixe, TZR et BMP) 'notre ' salle. Les bâtiments datent des années 60 et à l'époque , on avait 1100 élèves. Maintenant, c'est 350. Nous avons donc beaucoup de salles disponibles. Nous sommes bien conscients de notre chance et nous appréhendons la future reconstruction. Il semble certain que nous partagerons des salles.Cela sera un grand changement pour beaucoup de collègues !
Bienvenue dans le monde des pauvres, et surtout bon courage!
- Mélusine2Niveau 10
zigmag17 a écrit:Lord Steven a écrit:Ma foi je n'ai connu que des établissements où certaines salles étaient la salle de M. X ou Mme Y. A leur départ la salle était automatiquement attribuée au collègue non sédentarisé. Pour peu bien sûr qu'il l'ait demandé. J'avoue que je ne comprends pas l'intérêt de rendre tout le monde nomade. J'espère que ce n'est qu'une exception, je n'ai jamais connu aucun établissement fonctionnant de la sorte.
Le nomadisme est loin d'être une exception.
Pour l'attribution des salles, en LP en tout cas, le fonctionnement que j'ai le plus souvent connu - et subi - est le suivant:
1 - profs de matières pro : prioritaires pour les salles info (hyper aménagées) ou autres, en fonction des spécialités : un prof= une salle. Tout confort, beaucoup d'espace, de lumière, belles couleurs, nickel. Armoires, stocks de photocopies, de manuels, etc
2 - profs de langues (avec ou sans labo, le plus souvent sans): prioritaires dans des salles banalisées mais aménagées (armoires, dictionnaires etc): un prof = une salle. Posters et cartes postales rapportés des voyages linguistiques, professionnels ou personnels, des collègues, marqueurs forts de la civilisation dont est issue la langue enseignée (des ours en plastique pour Berlin, des mugs Queen Elizabeth pour la GB etc). Dans tous les cas, une bouilloire.
2 bis - Un peu hors-jeu car deux salles dédiées et attribuées d'office et naturellement, les profs d'Arts appliqués: matériel forcément, et super déco aux murs
3- les profs de "reste", qui transhument à chaque heure de cours. Salles "de la piétaille", grises, mal aérées, sombres, sans armoire la plupart du temps ni rien.., dans lesquelles rien ne peut rester posé plus d'une heure sur le bureau
Depuis deux ans, la jauge du lycée a explosé, ce qui fait que cette belle alchimie met à mal l'organisation des collègues de la catégorie 2 et 2bis, qui ont perdu leurs "privilèges" de "possesseurs" de salles. Ca râle dans la sdp, tout le temps.
La catégorie 1 est intouchable (pour l'instant): des collègues bien organisés , en gangs armés (de mauvaises intentions), que la direction ne veut pas se mettre à dos, et obtient gain de cause à tous les coups
La catégorie 3, à laquelle j'appartiens, a appris depuis des décennies l'inconfort et de ce fait a développé de remarquables capacités d'adaptation en milieu hostile: " Never explain je sais pas, always complain c'est sûr" mais avec un flegme relatif!!!
Pareil en LGT, d'établissement en établissement. C'est sans doute une question de matière, effectivement : en histoire-géo, en français (naguère en maths mais la réforme est passée), à nous les classes à 35-36 et le nomadisme garanti.
Ça fait bizarre de lire ta surprise, Lord Steven : ce n'est bien sûr pas un reproche, mais tu considères comme acquis ce qui est pour des dizaines de milliers d'autres un privilège inatteignable. J'avais, sans le dire à l'époque, ressenti la même chose au début du covid, quand des collègues se plaignaient de devoir changer de salle puisqu'elles étaient soudain chez eux attribuées à des classes : le lot commun, c'est que les élèves comme nous jouons aux chaises musicales à chaque heure, au mieux après 2 heures.
L'intérêt, ce n'est pas d'embêter les gens pour le plaisir (enfin, je ne crois pas), c'est l'optimisation de l'espace dans des lycées plus pleins que des œufs : si après une heure ou deux avec 35-36 lardons, tu as (enfin !) une heure en groupe avec 18-20 élèves, tu dois forcément laisser ta "grande" salle (dans laquelle tu ne peux de toute façon pas bouger tellement les élèves sont serrés, mais c'est un autre débat... surtout en ces temps de pandémie) pour en rejoindre une plus petite. Manquerait plus que tu aies de la place !
- ProvenceEnchanteur
Pequod a écrit:En fait je préfère largement le fonctionnement du "une salle = une classe".
Moi pas.
- ylmExpert spécialisé
L'année dernière (ce n'est pas le cas cette année, moins d'élèves, chaque enseignant ou presque a sa salle, du coup je suis le seul dans "la mienne") une collègue d'allemand avait une demi-journée dans "ma salle". J'ai enlevé une partie de mes affichages au mur pour qu'elle puisse mettre les siens, elle disposait les tables comme elle le souhaitait quand elle arrivait et je les remettais comme je le souhaitais quand j'arrivais, ça me semble être la façon normale de faire.
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- zigmag17Guide spirituel
Provence a écrit:Pequod a écrit:En fait je préfère largement le fonctionnement du "une salle = une classe".
Moi pas.
Pour quelle(s) raison(s)? Pour moi qui vis quotidiennement -voire heure par heure- les déplacements de salle en salle c'est un calvaire.
Oui alors j'ai relu. Je suis pour le "un prof = une salle". Pas pour que les élèves se sentent chez eux dans "leur" salle.
- MalavitaÉrudit
Dans mon lycée, beaucoup de salles sont spécialisées. Si les collègues de professionnel sont prioritaires sur les salles informatiques ou ateliers (j'ai déjà eu cours dans les ateliers, je déteste car les élèves sont sur des tabourets et plus hauts que moi, debout !), ils tournent quand même et ne sont pas toujours dans la même salle. En réalité, les quelques collègues qui ne changent pas ont des raisons médicales ou sont les collègues d'arts appliqués, qui ont des salles avec un placard qui sert de stockage et je ne suis pas même pas certaine que "leurs salles" ne soient pas occupées par d'autres ponctuellement. Cette année, la direction a essayé de rationaliser les salles de manière a ce que nous occupions la même salle sur deux heures de cours à minimum (changement aux récréations) ou alors par demie-journée. En réalité, ce qui m'agace, ce sont surtout les délocalisations très nombreuses. On manque de salles et il suffit d'un examen blanc, de CCF, de PIX..., pour faire naviguer beaucoup de personnes. Délocalisations indiquées seulement sur pronote et comme, je n'ai pas installé le logiciel sur mon téléphone, si j'oublie de regarder, je cherche mes élèves !
- CeladonDemi-dieu
Le nouveau management, qui empreint jusqu'aux administrations, recommande de laisser un bureau de moins que d'employés dans l'espace de travail ou je me trompe ? Aucun bureau n'est désormais nominatif... Qu'on ne me dise pas qu'il s'agit d'économiser l'espace ou je ne sais quelle baliverne. Le but est d'humilier, de stresser, de créer le malaise. Je ne dis pas que dans les cas décrits ce soit délibéré, mais il y a peu de chances, dans cette ambiance, que l'on tienne compte de revendications spatiales.J'avoue que je ne comprends pas l'intérêt de rendre tout le monde nomade.
- Lisak40Expert spécialisé
Depuis 2-3 ans j'ai quasiment tous mes cours dans la même salle (enfin cette année j'ai une salle). Il y a une armoire dans laquelle j'entrepose littéralement TOUT ce dont j'ai besoin pour travailler : mes fournitures en tous genres (stylos, réserves de tip-ex, pochettes, feutres pour le tableau avec recharges, etc. évidemment mais aussi une plastifieuse et ses recharges) les manuels et les CD/DVDS et les dictionnaires appartenant au lycée (on n'a pas de labo de langues), mes portofolios avec mes séquences imprimées, les photocopies prêtes pour les élèves, des feuilles blanches, de brouillon, à carreaux, etc. Il y a aussi les cahiers de certains élèves que je garde occasionellement, et je ne sais quoi d'autre. J'y suis durant mes 22h de cours, mais en aucun cas ce n'est ma salle. Bon en même temps vu la température qu'il y fait en hiver, personne ne se bat pour y être, même si elle est super bien équipée ! Néanmoins, d'autres collègues y font cours et passer des colles. Ils ont accès à l'armoire et je leur ai dit qu'ils pouvaient se servir dans le matériel comme bon leur semblait (juste pas mes photocopies et s'ils empruntent des manuels / DVD / dictionnaires juste les remettre quand ils ont fini de les utiliser, mais ils ne sont pas idiots non plus). Par ailleurs, avant j'avais une configuration de salle avec deux trois lignes ininterrompues de tables (ma salle est en largeur), mais cela ne plaisait pas trop aux collègues qui étaient aussi dans cette salle, je suis donc revenue à une configuration classique en "autobus" (d'autant plus que ma disposition de 2 très longues rangées ne convenait pas tant que ça en fait...). Bref en gros, je ne comprends pas la psychose avec "sa" salle en fait...
- SteredDoyen
Je préfère un prof = une salle par rapport à la gestion du matériel. J'ai actuellement 30 Gaffiot dans la salle que j'occupe toute la semaine. Plus les dictionnaires de thème. S'il faut en acheter un jeu par niveau, c'est démesuré... Et s'il faut que je les trimballe, c'est ingérable.
Idem pour la bibliothèque de classe...
Ce qui est anormal, c'est de ne pas laisser un professeur dans une salle au moins à la demi-journée (sans favoriser les "anciens" au détriment des nouveaux : si un ancien bouge une demi-journée, ça ne va pas le tuer...).
Et ce qui est encore plus anormal, c'est l'attitude ignoble de la collègue qui se croit chez elle ! Quand nous avons eu une opposition dans la dispo. de la salle avec une collègue d'anglais, nous avons trouvé facilement un compromis : bouger la salle en début d'heure, c'est le bordel, ça empêche de commencer sereinement le cours. Je lui mettais donc en U avec mes élèves le mardi soir et elle la remettait en frontal le mercredi midi avant de partir. Personne n'est mort... Et je ne l'ai pas menacée ou que sais-je encore parce qu'elle avait bougé une table...
Idem sur les remarques qu'on fait aux collègues qui quittent les salles : j'ai parfois récupéré la "mienne" très sale. Certes... Une fois signalé gentiment à la collègue concernée, fallait-il lui crier dessus et être désagréable alors qu'elle se faisait bordéliser (impossible pour elle de faire nettoyer aux élèves en fin d'heure, elle voulait juste fuir cet enfer) ?
Idem pour la bibliothèque de classe...
Ce qui est anormal, c'est de ne pas laisser un professeur dans une salle au moins à la demi-journée (sans favoriser les "anciens" au détriment des nouveaux : si un ancien bouge une demi-journée, ça ne va pas le tuer...).
Et ce qui est encore plus anormal, c'est l'attitude ignoble de la collègue qui se croit chez elle ! Quand nous avons eu une opposition dans la dispo. de la salle avec une collègue d'anglais, nous avons trouvé facilement un compromis : bouger la salle en début d'heure, c'est le bordel, ça empêche de commencer sereinement le cours. Je lui mettais donc en U avec mes élèves le mardi soir et elle la remettait en frontal le mercredi midi avant de partir. Personne n'est mort... Et je ne l'ai pas menacée ou que sais-je encore parce qu'elle avait bougé une table...
Idem sur les remarques qu'on fait aux collègues qui quittent les salles : j'ai parfois récupéré la "mienne" très sale. Certes... Une fois signalé gentiment à la collègue concernée, fallait-il lui crier dessus et être désagréable alors qu'elle se faisait bordéliser (impossible pour elle de faire nettoyer aux élèves en fin d'heure, elle voulait juste fuir cet enfer) ?
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- HermionyGuide spirituel
Jusqu'à cette année, j'ai toujours tourné entre 3 et 5 salles différentes (dont une année, une salle de SVT, avec paillasses). J'appréciais vraiment quand le collègue qui y était la majeure partie du temps prenait la peine de ranger ses affaires (parce qu'arriver l'après-midi avec un bureau laissé en chantier par le collègue le matin, ledit collègue venant donc interrompre mon cours pour venir rechercher quelques affaires et ce, toutes les semaines, j'ai connu et ce n'est franchement pas agréable).
Cette année, j'ai une seule salle. C'est un vrai confort, mais je sais aussi que c'est au détriment d'une de mes collègues qui se balade toute la semaine. Je ne considère pas que c'est MA salle, donc je range toujours dès que je ne l'occupe plus.
J'ai demandé à moins bouger cette année, parce qu'en 13 ans, j'ai dû avoir 2 fois une salle fixe. J'avais proposé à mon PA de me donner une salle par classe s'il ne pouvait m'assurer deux salles max, pour avoir au moins les photocopies de la même classe toujours au même endroit, sans être obligée de tout trimballer en permanence (c'était l'horreur l'an dernier, mes 6e, je les voyais dans 4 salles différentes !).
Chez nous, c'est officiellement un problème de place qui fait que nous avons plusieurs salles (mais j'ai découvert que ça n'était pas le cas de tout le monde, certains arrivant tous les ans à ne pas bouger, sans que ce soit des matières spécialisées).
Cette année, j'ai une seule salle. C'est un vrai confort, mais je sais aussi que c'est au détriment d'une de mes collègues qui se balade toute la semaine. Je ne considère pas que c'est MA salle, donc je range toujours dès que je ne l'occupe plus.
J'ai demandé à moins bouger cette année, parce qu'en 13 ans, j'ai dû avoir 2 fois une salle fixe. J'avais proposé à mon PA de me donner une salle par classe s'il ne pouvait m'assurer deux salles max, pour avoir au moins les photocopies de la même classe toujours au même endroit, sans être obligée de tout trimballer en permanence (c'était l'horreur l'an dernier, mes 6e, je les voyais dans 4 salles différentes !).
Chez nous, c'est officiellement un problème de place qui fait que nous avons plusieurs salles (mais j'ai découvert que ça n'était pas le cas de tout le monde, certains arrivant tous les ans à ne pas bouger, sans que ce soit des matières spécialisées).
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- HimpyExpert spécialisé
Cette année j'ai un établissement/une salle ! Quel luxe ! Du coup j'ai pu choisir la dispo des tables !!! Première fois en 8 ans (habituellement je m'adapte à la salle où je me trouve ).
En arts, on a generalement une seule salle, mais on peut se la partager entre collègue d'art, ou, parfois, avec d'autres disciplines.
Du coup je débarrasse les deux bureaux, j'ai juste un petit coin avec mes photocopies et mes corrections.
Le placard est ouvert... Mais les collègues n'y trouveraient pas leur bonheur par contre j'ai un stock de brouillons et feuilles blanches à dispo pour tout le monde.
Le problème pour moi c'est plutôt quand c'est une collègue de segpa qui vient faire arts visuels dans cette salle... Son nettoyage et rangement est approximatif. Je lui ai fait remarqué une fois gentiment, surtout qu'elle avait laissé les élèves aller dans la réserve (et au passage se servir dans mes paquets de gâteaux !)... Mais comme cela se reproduit, je ne dis plus rien, je nettoie et je range si besoin, si j'ai le temps, sinon je pose en tas ses affaires dans un coin et je laisse ce qu'elle n'a pas lavé.
En arts, on a generalement une seule salle, mais on peut se la partager entre collègue d'art, ou, parfois, avec d'autres disciplines.
Du coup je débarrasse les deux bureaux, j'ai juste un petit coin avec mes photocopies et mes corrections.
Le placard est ouvert... Mais les collègues n'y trouveraient pas leur bonheur par contre j'ai un stock de brouillons et feuilles blanches à dispo pour tout le monde.
Le problème pour moi c'est plutôt quand c'est une collègue de segpa qui vient faire arts visuels dans cette salle... Son nettoyage et rangement est approximatif. Je lui ai fait remarqué une fois gentiment, surtout qu'elle avait laissé les élèves aller dans la réserve (et au passage se servir dans mes paquets de gâteaux !)... Mais comme cela se reproduit, je ne dis plus rien, je nettoie et je range si besoin, si j'ai le temps, sinon je pose en tas ses affaires dans un coin et je laisse ce qu'elle n'a pas lavé.
- PrezboGrand Maître
Lord Steven a écrit:Les menaces verbales ne sont jamais tolérables, quel que soit le contexte, et se doivent d'être condamnées.
Mais je suis stupéfait de voir tout le monde crier haro sur le baudet, à savoir cette collègue d'allemand. Si tout son service a lieu dans cette salle, il est légitime qu'elle la considère comme propre..certains linguistes adorent les dispositions en double U, et c'est une disposition très particulière supposée faciliter l'interaction et l'interactivité, mais qu'elle déplaise, je l'entends aisément. Il me semble que oui, c'est le privilège de l'âge, de l'ancienneté, de bénéficier de la sédentarité, et nul doute que les jeunes collègues qui s'insurgent aujourd'hui, demain trouveront ce confort tout à fait normal.
Dans l'absolu, je comprends, voire partage le déplaisir de cette collègue d'allemand. Les agressions verbales, encore une fois, c'est autre chose et ne sont pas acceptables. Il suffit normalement d'une discussion avec le sourire. C'est ainsi que je procède avec les collègues invités dans ma salle - eh oui souvent stagiaires ou TZR. Ils savent qu'à mon âge et une fois installés, eux aussi auront ce privilège.
Même si, dans l'idéal, chacun devrait pouvoir jouir de ce confort inégalable que de pouvoir disposer librement de son espace de travail, avec son armoire, sa décoration, sa disposition. Une utopie hélas.
Je ne trouvais pas ce fonctionnement normal quand j'étais jeune, et je ne le trouve toujours pas normal maintenant que je passe inexorablement de l'autre côté.
L'EN est un univers où tout est fait, institutionnellement ou visiblement pas certains collègues, pour savonner la planche des débutants. La plupart tiennent en espérant obtenir un peu mieux, puis une fois arrivé à une situation plus installée trouvent normal que les plus jeunes souffrent à leur tout (le fameux discours "je suis passé par là, et j'en suis pas mort"). C'est un fonctionnement systémique (pour employer le terme à la mode) profondément toxique.
Je me demande si ce n'est pas l'absence de perspective d'évolution de carrière couplée à l'aspect éprouvant du métier et à son isolement qui nous incite à surinvestir des gains dérisoires (ma salle, ma filière d'élève gentils) jusqu'à ce qu'ils deviennent, comme le dit Ha@_x, des enjeux de pouvoir.
Pour ce qui est de la disposition U, j'ai l'impression que tous ceux qui défendent la collègue font semblant de ne pas voir la chronologie : la salle était en autobus depuis le début de l'année, sans que personne ne signale que ça lui pose un problème. La collègue la change sans même avertir les autres usagers : outre le fait que c'est contraire à la courtoisie la plus élémentaire, il était évident que ça allait créer un conflit. En plus de ses problèmes d'agressivité, la dame me semble avoir un soucis de cohérence.
Zybulka a écrit:
En l'occurrence, même si comme toi je pense que l'idéal serait que chaque prof puisse disposer de sa propre salle (et je ne dirais même pas que c'est un confort, c'est la normalité pour pouvoir faire son boulot correctement),
Ce n'est pas possible, tout simplement. Un prof occupe sa salle pour faire cours en moyenne une petite vingtaine d'heures pas semaine, on ne va pas laisser la salle libre le reste du temps, ce n'est pas de la bonne allocation des moyens publics. Quand bien même l'enseignant garde une classe fixe, il y en a nécessairement d'autres qui l'utilisent pendant les heures restantes.
On en revient au même point : ce n'est "sa" salle au sens où il en serait propriétaire, il faut bien établir des règles de partage.
- Lord StevenExpert
A vous lire tous j'ai l'impression de n'avoir fréquenté que des établissements satellites où la norme était de parler de la salle de M. X ou Mme Y!!! Ce qui se fait surtout entre nous d'ailleurs, nous parlons toujours des salles en ces termes. Et j'ose espérer que la nouvelle direction ne changera rien à cette organisation car ce serait un tollé. Désolé pour moi avoir "sa" salle est la norme, déjà que cela m'agace quand je vois débarquer un khôlleur à la fin de mes cours, et je ne vois pas en quoi il serait honteux de revendiquer un espace de travail agréable où l'on se sent chez soi. Eh oui, les levés viennent "chez moi" je suis le chef - je ne vais pas "chez eux". Et si d'aventure on se permettait de changer ma disposition sans remettre en place cela ne me plairait pas. Évidemment sans agonir d'injures le ou la collègue. Mais franchement de là à lire que le comportement de cette collègue d'allemand était ignoble, je trouve va hallucinant, je comprends tout à fait son agacement (mais si insultes il y a eu, ce qui me semble quand même extrême, c'est autre chose).
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- ProvenceEnchanteur
Eh bien, Lord Steven, si chacun a sa salle, comment se fait-il que d’autres que toi en aient besoin ? Pourquoi ne vont-ils pas dans leur salle ? Parce qu’ils n’en ont pas ?
J’imagine qu’eux aussi ont droit à un espace de travail agréable.
J’imagine qu’eux aussi ont droit à un espace de travail agréable.
- roxanneOracle
Cette conversation qui en est déjà à 4 pages rejoint les dizaines d'autres déjà écrites à ce sujet sans compter les "je râle" ou "j'hallucine" qui racontent les mésaventures liées à l'attribution des salles. C'est un vrai sujet où la vérité de chacun se défend.
- Spoiler:
- J'ai bien fait avancer le truc, là, non?
- mafalda16Modérateur
Lord Steven a écrit:A vous lire tous j'ai l'impression de n'avoir fréquenté que des établissements satellites où la norme était de parler de la salle de M. X ou Mme Y!!! Ce qui se fait surtout entre nous d'ailleurs, nous parlons toujours des salles en ces termes. Et j'ose espérer que la nouvelle direction ne changera rien à cette organisation car ce serait un tollé. Désolé pour moi avoir "sa" salle est la norme, déjà que cela m'agace quand je vois débarquer un khôlleur à la fin de mes cours, et je ne vois pas en quoi il serait honteux de revendiquer un espace de travail agréable où l'on se sent chez soi. Eh oui, les levés viennent "chez moi" je suis le chef - je ne vais pas "chez eux". Et si d'aventure on se permettait de changer ma disposition sans remettre en place cela ne me plairait pas. Évidemment sans agonir d'injures le ou la collègue. Mais franchement de là à lire que le comportement de cette collègue d'allemand était ignoble, je trouve va hallucinant, je comprends tout à fait son agacement (mais si insultes il y a eu, ce qui me semble quand même extrême, c'est autre chose).
Et ben écoute cette année (TZR depuis 7 ans) je suis la seule du collège à ne pas avoir SA salle. Et franchement je ne me plains pas vraiment car j’ai des salles à la journée donc bon c’est déjà presque de l’ultra confort pour le TZR de service. Mais si je devais entrer sur la pointe des pieds pour ne pas froisser celui qui se considère propriétaire de la salle ça me soûlerait assez vite. TZR c’est déjà pénible, alors quand on y ajoute tous les petits désagréments supplémentaires du quotidien liés à l’attitude de certains collègues hautains ça peut sérieusement devenir très très pénible !
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