Feriez-vous grève la semaine de la rentrée ?
- CathEnchanteur
Je préférais que ce ne soit que pour les salaires.
Mais bon.
Mais bon.
- CleroliDoyen
Par essoufflement surtout, aussi parce qu'on parlait alors d'une possible réquisition. Cette période a été très difficile à vivre pour tous, ne jugeons pas ceux qui ont fait passer le bac, ce n'était pas une décision facile dans un contexte où on sentait que c'était perdu.Guermantes729 a écrit:Les cheminots aussi nous l'ont bien faite à l'envers. Une fois que eux ont obtenu gain de cause ils ont repris le travail en nous souhaitant bonne chance :/ je n'oublierai jamais cette réunion.Clecle78 a écrit:2003 c'était énorme. Nous avons fait une grève longue et manif sur manif. Le collège était quasiment à l'arrêt. Très belle solidarité entre collègues Nous avons été trahis par la CFDT à l'époque et plus dure fut la chute.
2 mois de salaire pleins, perdus pour rien puisque dès que le bac a pointé le bout de son nez les collègues ont repris pour le biendeseleves.
Cela a été ma dernière grève. Dindon comme ça plus jamais.
- TangledingGrand Maître
Dommage de ne pas avoir entendu MEP ouvrir sa grande bouche à prouts intellectuels quand le PLE de son cher Blanquer a fait sauter je ne sais combien d'heures aux lycéens pour du vent...chmarmottine a écrit:Marie-Estelle Pech a un avis sur la grève du 13 ... elle propose que l'on fasse la grève du protocole sanitaire ...
- Spoiler:
Après moult heures de cours déjà perdues en raison de la crise sanitaire, une bonne partie des élèves de France perdront encore une journée d’école, jeudi prochain. C’est formidable. (Et pourquoi ne pas faire une grève du protocole sanitaire, si c’est ça le problème?) https://t.co/7woGCBUoI6
— Marie-Estelle Pech (@MariestellPech) January 7, 2022
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- Vieux_MongolFidèle du forum
Oui essoufflement, dans mon lycée, on a fait plus d'un mois et demi de grève. Et aussi quelques réquisitions pour les secrétaires du bac par chez nous. J'ai dû signer un chouette papier de la préfecture pleins de tampons. Mais les collègues reprenaient déjà. Et avant les cheminots.Cleroli a écrit:Par essoufflement surtout, aussi parce qu'on parlait alors d'une possible réquisition. Cette période a été très difficile à vivre pour tous, ne jugeons pas ceux qui ont fait passer le bac, ce n'était pas une décision facile dans un contexte où on sentait que c'était perdu.Guermantes729 a écrit:Les cheminots aussi nous l'ont bien faite à l'envers. Une fois que eux ont obtenu gain de cause ils ont repris le travail en nous souhaitant bonne chance :/ je n'oublierai jamais cette réunion.Clecle78 a écrit:2003 c'était énorme. Nous avons fait une grève longue et manif sur manif. Le collège était quasiment à l'arrêt. Très belle solidarité entre collègues Nous avons été trahis par la CFDT à l'époque et plus dure fut la chute.
2 mois de salaire pleins, perdus pour rien puisque dès que le bac a pointé le bout de son nez les collègues ont repris pour le biendeseleves.
Cela a été ma dernière grève. Dindon comme ça plus jamais.
- BoubouleDoyen
Quand il y a 20 à 30% de grévistes, l'école ne vacille pas d'un iota mais là avec 7% d'enseignants absents, on lit et on entend que "la situation se tend dans les écoles". Vous en tirez quoi ?
- TangledingGrand Maître
Cette grève du 13 a l'air de faire débat à l'interne dans les orgas ('fin, dans la mienne p't'êt')... Si j'essaie de voir le bon côté des choses, je me dis que si on se débat encore comme ça, c'est peut-être qu'on n'est pas encore tout à fait morts ?
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- EnaecoVénérable
Bouboule a écrit:Quand il y a 20 à 30% de grévistes, l'école ne vacille pas d'un iota mais là avec 7% d'enseignants absents, on lit et on entend que "la situation se tend dans les écoles". Vous en tirez quoi ?
Je ne sais pas où tu veux en venir.
La situation tendue dans les écoles ne se résume pas à 7% d'absents mais au fait que l'absence n'est pas d'une seule journée mais une semaine complète et que les PE ne déclarent pas leur covid 48h avant le test positif
- BoubouleDoyen
Enaeco a écrit:Bouboule a écrit:Quand il y a 20 à 30% de grévistes, l'école ne vacille pas d'un iota mais là avec 7% d'enseignants absents, on lit et on entend que "la situation se tend dans les écoles". Vous en tirez quoi ?
Je ne sais pas où tu veux en venir.
La situation tendue dans les écoles ne se résume pas à 7% d'absents mais au fait que l'absence n'est pas d'une seule journée mais une semaine complète et que les PE ne déclarent pas leur covid 48h avant le test positif
Quelques messages plus hauts, il y a discussion sur grève d'un jour/grève plus longue.
- BalthamosDoyen
Tangleding a écrit:Cette grève du 13 a l'air de faire débat à l'interne dans les orgas ('fin, dans la mienne p't'êt')... Si j'essaie de voir le bon côté des choses, je me dis que si on se débat encore comme ça, c'est peut-être qu'on n'est pas encore tout à fait morts ?
Sur quoi porte le débat ?
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Je pense qu'il faut faire grève même si elle ne porte pas sur les salaires. C'est le moment et ça va déranger parce qu'il manque déjà beaucoup d'enseignants, donc ça va se voir. Par ailleurs, nous sommes en période pré-électorale et Jupiter, avec sa morgue habituelle, annonce déjà qu'il veut augmenter notre temps de travail. La liste est longue de tout ce que nous avons sur le coeur, alors, soyons comme lui, opportunistes !
Les parents aussi en ont assez de cette gestion de la crise, et les médias commencent à poser des questions.
Pour moi, c'est le moment de tenter quelque chose !
Les parents aussi en ont assez de cette gestion de la crise, et les médias commencent à poser des questions.
Pour moi, c'est le moment de tenter quelque chose !
- TangledingGrand Maître
Bah du classique, je ne rentre pas trop dans le détail, il y a sans doute aussi une dimension un peu politique.Balthamos a écrit:Tangleding a écrit:Cette grève du 13 a l'air de faire débat à l'interne dans les orgas ('fin, dans la mienne p't'êt')... Si j'essaie de voir le bon côté des choses, je me dis que si on se débat encore comme ça, c'est peut-être qu'on n'est pas encore tout à fait morts ?
Sur quoi porte le débat ?
Mais disons que comme ici il y a une ligne "les revendications de fond (salaires et postes) d'abord" et une ligne que je considère plus pragmatique qui consiste à considérer qu'on part des revendications immédiates (sanitaires, organisationnelles) pour les articuler avec les revendications de fond.
Grosso modo.
Pour moi c'est un débat stratégique, pas politique, même si j'ai l'impression qu'une partie des camarades pensent que c'est une question politique. (Je pense qu'ils se trompent, mais chacun sait que j'ai à peu près toujours raison, sauf quand il s'agit de convaincre... ah ah...)
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- angelxxxÉrudit
Après un peu de repos : si la rêve a duré des mois en 2003, ça devait être une grève très sage, d'ailleurs tu parles de manifestations.
Lors de la grève sur les retraites, je me suis dit, plus jamais. Plus jamais une grève où on marche gentiment dans la rue sans déranger personne.
Avec 40% de grévistes, il y a moyen de tout bloquer. Aller devant les grilles, dire aux élèves de rentrer chez eux. Chercher l'aide des parents (et là le blabla sur le sanitaire, pourquoi pas). Ce sera à la fois très médiatisé et ça dérangera, donc il faudra trouver une solution rapide.
Bon, après, on a pas de chance, on est sous un gouvernement qui n'hésitera pas à nous défoncer à l'aide de lbd. D'un autre côté, ayce moment du mandat et en pleine campagne, ce ne serait peut être pas très bien vu de sa part d'attaquer des fonctionnaires au lbd.
Mais je reste sûr que les grèves d'un jour, où on ne dérange surtout pas les gens et où on manifeste tranquillement dans le silence, avec un mot d'ordre pas clair, c'est pas ça qu'il faut.
Lors de la grève sur les retraites, je me suis dit, plus jamais. Plus jamais une grève où on marche gentiment dans la rue sans déranger personne.
Avec 40% de grévistes, il y a moyen de tout bloquer. Aller devant les grilles, dire aux élèves de rentrer chez eux. Chercher l'aide des parents (et là le blabla sur le sanitaire, pourquoi pas). Ce sera à la fois très médiatisé et ça dérangera, donc il faudra trouver une solution rapide.
Bon, après, on a pas de chance, on est sous un gouvernement qui n'hésitera pas à nous défoncer à l'aide de lbd. D'un autre côté, ayce moment du mandat et en pleine campagne, ce ne serait peut être pas très bien vu de sa part d'attaquer des fonctionnaires au lbd.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- MUTISExpert
angelxxx a écrit:
Mais je reste sûr que les grèves d'un jour, où on ne dérange surtout pas les gens et où on manifeste tranquillement dans le silence, avec un mot d'ordre pas clair, c'est pas ça qu'il faut.
Tu as raison. Et il faut ajouter un effet pervers : les gens qui perdent une journée de salaire (et ce n'est pas rien) se découragent quand ils voient que ces grèves n'ont aucun effet et aucun résultat. En période d'élections, on pourrait espérer des résultats (surtout avec une inflation qui flambe et qui justifie les revendications et les augmentations dans de nombreux secteurs). Mais la grève perlée et bien gentillette des profs n'est plus crédible et efficace. Elle permet à l'État de faire des économies et ils se marrent.
Autre problème : les gens ne peuvent pas multiplier les jours de grève. En faisant grève jeudi 13, ne risque-t-on pas de décourager certains sur les revendications salariales du 27 ? Ben oui...
Personnellement je serais plutôt partisan d'actions spectaculaires le week-end avec blocages pacifiques par exemple des péages, du périphérique ou d'artères, puis blocages d'axes avec des milliers de profs allongés sur la chaussée. Ce qui visuellement et médiatiquement aurait un impact. Mais je plaisante, cela dérangerait.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- ZetitcheurHabitué du forum
À Bobigny, plusieurs collèges déjà en grève, dont un blocage qui se fait à l’initiative des parents, qui ferment l’accès depuis la rentrée : https://www.liberation.fr/societe/education/college-bloque-a-bobigny-ce-qui-se-passe-avec-le-covid-cest-la-goutte-deau-qui-fait-deborder-le-vase-20220107_DJEMLCPPEVFGVLPU7W74NGBMPI/
La crise sanitaire est évoquée comme déclencheur d’un mouvement motivé par des revendications évidemment plus profondes. Il y a d’autres exemples ailleurs.
La crise sanitaire est évoquée comme déclencheur d’un mouvement motivé par des revendications évidemment plus profondes. Il y a d’autres exemples ailleurs.
- BalthamosDoyen
angelxxx a écrit:Après un peu de repos : si la rêve a duré des mois en 2003, ça devait être une grève très sage, d'ailleurs tu parles de manifestations.
Lors de la grève sur les retraites, je me suis dit, plus jamais. Plus jamais une grève où on marche gentiment dans la rue sans déranger personne.
Je ne comprends pas.
Qu'est ce qu'il faudrait faire, moins sage ?
Pour la grève sur les retraites, on a pu quand même mettre en avant nos conditions de rémunération et faire reculer (pour le moment) le gouvernement sur la réforme.
- SaiaNiveau 6
Sur la réforme des retraites, c’est la crise sanitaire, et non notre mobilisation, qui a fait reculer le gouvernement pour le moment…
- angelxxxÉrudit
Saia a écrit:Sur la réforme des retraites, c’est la crise sanitaire, et non notre mobilisation, qui a fait reculer le gouvernement pour le moment…
Exactement.
Oui, moins sage. On bloque les écoles. Pourquoi pas d'autres choses. (Tram, métro, autoroute...). Dès fois, quand on veut quelque chose, il faut savoir le prendre. Personne d'autres que vous même ne va se bouger pour vous...
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- Not a PandaHabitué du forum
Saia a écrit:Sur la réforme des retraites, c’est la crise sanitaire, et non notre mobilisation, qui a fait reculer le gouvernement pour le moment…
Non, c'est les deux conjointement. Si pas de mobilisation, alors le projet de loi passe avant le confinement.
- BalthamosDoyen
Saia a écrit:Sur la réforme des retraites, c’est la crise sanitaire, et non notre mobilisation, qui a fait reculer le gouvernement pour le moment…
L'excuse officielle suite à la mobilisation des syndicats.
D'autres réformes sont passées, mises en œuvre malgré la crise sanitaire.
Ne nous faisons pas avoir, la mobilisation a bien eu un rôle dans cette décision.
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- Spoiler:
- SaiaNiveau 6
On peut essayer de se rassurer comme ça, en refusant de voir que ça fait un petit moment que nos mobilisations (telles qu’elles sont organisées : un jour de grève par ci, un jour de grève par là etc.) ne nous ont rien permis d’obtenir. Mais dans les faits :
- 2-3 semaines avant le confinement lié à cette crise sanitaire, on en était au stade du passage en force du gouvernement grâce au 49.3 sur la réforme des retraites.
- le gouvernement n’a pas reculé spécifiquement sur nos retraites à nous comme il l’a fait pour d’autres métiers avant même l’abandon de la réforme, mais a suspendu la réforme des retraites tout court. Alors au mieux on peut y voir un recul face à la mobilisation générale et certainement pas face à notre mobilisation à nous.
Je ne suis pas du tout en train de dire qu’il ne faut pas se mobiliser mais qu’il faut savoir le faire efficacement : combien de collègues ont refusé, quand on en avait encore les moyens, de lutter contre la réforme des lycées en faisant une grève du bac sous prétexte qu’on ne pouvait quand même pas faire ça aux élèves? Combien hésitent à chaque action parce que « l’intérêt des enfants » ? Au lycée, on avait le moment du bac ; en primaire une semaine de grève tenue de plusieurs jours, empêchant les parents d’aller au boulot serait efficace (je ne dis pas du tout que les professeurs des écoles font garderie, mais que c’est comme ça qu’on les considère par ailleurs, alors il faut en jouer). Mais non, on veut faire grève sans embêter personne, comme si la grève était une simple marque de notre désapprobation, pour le principe… et après on s’étonne que ça ne donne rien.
Et par « on » je n’accuse pas les syndicats, qui ne peuvent pas construire d’action sans un minimum de réactivité de leur base. Or il n’y a pas de réactivité. Elle semble avoir été ensevelie sous la résignation. Et la colère ne s’évacue que d’une seule manière : en râlant en salle des profs (pour refuser toute action derrière). On va aller loin comme ça…
Pour en revenir au sujet, je ferai grève (comme quasiment toujours) mais effectivement je rejoins ceux qui pensent qu’on n’aura rien. Et nous en serons responsables à force de courber l’échine ou de ne faire que des actions symboliques. On a découvert notre force : c’est un enjeu pour ce gouvernement de maintenir les écoles ouvertes. Peut-être qu’il serait temps de voir ce que ça donne si c’était fermé… jusqu’à satisfaction de nos revendications (plutôt que plusieurs jours par an, plusieurs jours d’affilé) en oubliant l’intérêt des élèves (qui est de toutes façons malmené par le gouvernement) et en pensant pour une fois à notre intérêt à nous… là ça aurait une chance de marcher.
- 2-3 semaines avant le confinement lié à cette crise sanitaire, on en était au stade du passage en force du gouvernement grâce au 49.3 sur la réforme des retraites.
- le gouvernement n’a pas reculé spécifiquement sur nos retraites à nous comme il l’a fait pour d’autres métiers avant même l’abandon de la réforme, mais a suspendu la réforme des retraites tout court. Alors au mieux on peut y voir un recul face à la mobilisation générale et certainement pas face à notre mobilisation à nous.
Je ne suis pas du tout en train de dire qu’il ne faut pas se mobiliser mais qu’il faut savoir le faire efficacement : combien de collègues ont refusé, quand on en avait encore les moyens, de lutter contre la réforme des lycées en faisant une grève du bac sous prétexte qu’on ne pouvait quand même pas faire ça aux élèves? Combien hésitent à chaque action parce que « l’intérêt des enfants » ? Au lycée, on avait le moment du bac ; en primaire une semaine de grève tenue de plusieurs jours, empêchant les parents d’aller au boulot serait efficace (je ne dis pas du tout que les professeurs des écoles font garderie, mais que c’est comme ça qu’on les considère par ailleurs, alors il faut en jouer). Mais non, on veut faire grève sans embêter personne, comme si la grève était une simple marque de notre désapprobation, pour le principe… et après on s’étonne que ça ne donne rien.
Et par « on » je n’accuse pas les syndicats, qui ne peuvent pas construire d’action sans un minimum de réactivité de leur base. Or il n’y a pas de réactivité. Elle semble avoir été ensevelie sous la résignation. Et la colère ne s’évacue que d’une seule manière : en râlant en salle des profs (pour refuser toute action derrière). On va aller loin comme ça…
Pour en revenir au sujet, je ferai grève (comme quasiment toujours) mais effectivement je rejoins ceux qui pensent qu’on n’aura rien. Et nous en serons responsables à force de courber l’échine ou de ne faire que des actions symboliques. On a découvert notre force : c’est un enjeu pour ce gouvernement de maintenir les écoles ouvertes. Peut-être qu’il serait temps de voir ce que ça donne si c’était fermé… jusqu’à satisfaction de nos revendications (plutôt que plusieurs jours par an, plusieurs jours d’affilé) en oubliant l’intérêt des élèves (qui est de toutes façons malmené par le gouvernement) et en pensant pour une fois à notre intérêt à nous… là ça aurait une chance de marcher.
- angelxxxÉrudit
Au contraire, obtenir satisfaction est aussi dans l'intérêt des élèves : profession reconnue, qui attire des meilleurs candidats, des professeurs moins fatigués parce moins besoin de cumuler les hsa pour arrondir les fins de mois...
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- LangelotNiveau 9
Saia a écrit:On peut essayer de se rassurer comme ça, en refusant de voir que ça fait un petit moment que nos mobilisations (telles qu’elles sont organisées : un jour de grève par ci, un jour de grève par là etc.) ne nous ont rien permis d’obtenir. Mais dans les faits :
- 2-3 semaines avant le confinement lié à cette crise sanitaire, on en était au stade du passage en force du gouvernement grâce au 49.3 sur la réforme des retraites.
- le gouvernement n’a pas reculé spécifiquement sur nos retraites à nous comme il l’a fait pour d’autres métiers avant même l’abandon de la réforme, mais a suspendu la réforme des retraites tout court. Alors au mieux on peut y voir un recul face à la mobilisation générale et certainement pas face à notre mobilisation à nous.
Je ne suis pas du tout en train de dire qu’il ne faut pas se mobiliser mais qu’il faut savoir le faire efficacement : combien de collègues ont refusé, quand on en avait encore les moyens, de lutter contre la réforme des lycées en faisant une grève du bac sous prétexte qu’on ne pouvait quand même pas faire ça aux élèves? Combien hésitent à chaque action parce que « l’intérêt des enfants » ? Au lycée, on avait le moment du bac ; en primaire une semaine de grève tenue de plusieurs jours, empêchant les parents d’aller au boulot serait efficace (je ne dis pas du tout que les professeurs des écoles font garderie, mais que c’est comme ça qu’on les considère par ailleurs, alors il faut en jouer). Mais non, on veut faire grève sans embêter personne, comme si la grève était une simple marque de notre désapprobation, pour le principe… et après on s’étonne que ça ne donne rien.
Et par « on » je n’accuse pas les syndicats, qui ne peuvent pas construire d’action sans un minimum de réactivité de leur base. Or il n’y a pas de réactivité. Elle semble avoir été ensevelie sous la résignation. Et la colère ne s’évacue que d’une seule manière : en râlant en salle des profs (pour refuser toute action derrière). On va aller loin comme ça…
Pour en revenir au sujet, je ferai grève (comme quasiment toujours) mais effectivement je rejoins ceux qui pensent qu’on n’aura rien. Et nous en serons responsables à force de courber l’échine ou de ne faire que des actions symboliques. On a découvert notre force : c’est un enjeu pour ce gouvernement de maintenir les écoles ouvertes. Peut-être qu’il serait temps de voir ce que ça donne si c’était fermé… jusqu’à satisfaction de nos revendications (plutôt que plusieurs jours par an, plusieurs jours d’affilé) en oubliant l’intérêt des élèves (qui est de toutes façons malmené par le gouvernement) et en pensant pour une fois à notre intérêt à nous… là ça aurait une chance de marcher.
Cela n'embêterait pas les parents si la grève est suivie car il existe pour de nombreuses communes un service minimum d'accueil.
- angelxxxÉrudit
Dans pas mal de ville de mon département, celui ci n'est plus assuré afin de ne pas brasser les élèves.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- LaotziSage
Cette grève du 13 n'est pas une grève prévue de longue date et anticipée, c'est un mouvement qui s'impose en raison e la situation présente. Elle n'est pas immédiate pour pouvoir inclure les PE qui, légalement, doivent donner un préavis de 48h et pour permettre d'informer et de motiver les collègues. Mais si le mouvement était massif, il pourrait être reconduit évidemment ! Je ne comprends pas les arguments de certains : les grèves reconductibles ont toujours commencées par une journée de grève, puis c'est l'ampleur de la mobilisation qui a permis sa reconductibilité. C'est comme cela que ça marche en général, surtout pour un mouvement comme celui du 13, non planifié, qui vient clairement des remontées de terrain, en raison de la situation sanitaire (elle ne porte donc pas sur la question salariale, évidemment légitime).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- CathEnchanteur
D'accord à 100%.angelxxx a écrit:Saia a écrit:Sur la réforme des retraites, c’est la crise sanitaire, et non notre mobilisation, qui a fait reculer le gouvernement pour le moment…
Exactement.
Oui, moins sage. On bloque les écoles. Pourquoi pas d'autres choses. (Tram, métro, autoroute...). Dès fois, quand on veut quelque chose, il faut savoir le prendre. Personne d'autres que vous même ne va se bouger pour vous...
- CathEnchanteur
Ah oui ? Pour ma part, j'ai pourtant vu fondre la taille des cortèges de semaine en semaine.Balthamos a écrit:Saia a écrit:Sur la réforme des retraites, c’est la crise sanitaire, et non notre mobilisation, qui a fait reculer le gouvernement pour le moment…
L'excuse officielle suite à la mobilisation des syndicats.
D'autres réformes sont passées, mises en œuvre malgré la crise sanitaire.
Ne nous faisons pas avoir, la mobilisation a bien eu un rôle dans cette décision.
Pour la 1ère manif, il y avait carrément des cars de CRS partout, c'était la folie, on se serait cru au plus fort des Gilets Jaunes.
La semaine suivante, l'encadrement était réduit au minimum : ils avaient bien compris qu'on allait se contenter de manifester gentiment et rentrer chez nous. Une fois on a même eu droit à un parcours dans un lotissement : on défilait en criant dans des petites rues bordées de pavillons déserts en pleine matinée...La honte.
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