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Zybulka
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[Le Café pédagogique] Le réquisitoire du Sénat sur la dégradation du métier enseignant   - Page 2 Empty Re: [Le Café pédagogique] Le réquisitoire du Sénat sur la dégradation du métier enseignant

par Zybulka Mer 24 Nov - 9:13
diarise a écrit:
Zybulka a écrit:
HORA a écrit:nous avons un vrai pouvoir (nous cessons tous le travail et le pays s'arrête de tourner faute de garderie
Même pas sûre que ça soit encore vrai : là aussi, le covid a fait des dégâts... Grève des profs ? Télétravail !

Si nous trouvons nous-mêmes des raisons pour justifier l'inutilité de nos actions, alors les professeurs méritent ce qu'ils leur arrivent.
Je ne voulais certainement pas dire par là que pour autant il ne faut pas faire grève. Mais notre capacité de blocage est assez limitée, il faut le reconnaître, et encore plus aujourd'hui, après un confinement qui a montré qu'après tout, la populace pouvait à la fois enrichir les actionnaires et garder ses gosses...
Ajonc35
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Sage

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par Ajonc35 Mer 24 Nov - 9:21
Enaeco a écrit:
micaschiste a écrit:
lene75 a écrit:Je crains en effet que ces constats aient pour but de justifier des réformes qui dégraderont encore plus notre situation.

Rappelons que les 2 HSA obligatoires, qui conduisent à des services intenables tout en étant moins bien payées que des heures poste, sont présentées comme une mesure de revalorisation des salaires des enseignants. D'ailleurs les salaires moyens sont toujours calculés en incluant les heures supplémentaires, procédé malhonnête.
Et il est écrit dans le rapport que que ces 2 HSA obligatoires semblent être bien acceptées par les enseignants [Le Café pédagogique] Le réquisitoire du Sénat sur la dégradation du métier enseignant   - Page 2 1599759099

Avant la mise en place des 2 HSA obligatoires, les enseignants approchaient déjà les 2 HSA de moyenne.
1/4 des enseignants qui pouvaient faire des HSA n'en avaient pas. Certains services sont au plancher.

Au final, dire que la mesure est "bien acceptée" par les enseignants est peut-être mal formulé, mais je pense globalement que ça n'a pas changé le quotidien de grand monde. D'ailleurs, quelle part des enseignants est-au courant ? Chez nous, les collègues le découvrent petit à petit et il en reste qui ne sont pas au courant.
J'en conviens cependant que pour certains, ça a dégradé leur quotidien.
Des Hsa, on en parle, on en parle.... A certains moments de ma carrière, et encore 2 ou 3 ans avant de partir, j'aurais bien aimé. Mais je n'ai que peu goûté à ces heures et le plus souvent entre 0 5 et 0,75. Dans mon lep, le souci est la dgh et ensuite on doit faire avec. Quelques enseignants en bénéficient mais finalement peu ( dans mon lep comme dans ceux que je connais) .
Verdurette
Verdurette
Modérateur

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par Verdurette Mer 24 Nov - 9:42
Pour ma part je trouve cela plus compliqué qu'une simple augmentation. Le Ségur de la santé donne l'impression que les personnels de santé ont été entendus, il y a une prise en compte sonnante et trébuchante (même si elle reste insuffisante, je n'en sais pas assez pour débattre sur ce plan), et malgré cela ils partent en pagaille pour des raisons qui ne sont pas que financières : un travail mal géré, une paperasse démente, une vision du soin qui n'est que financière (et comment un hôpital ou une EHPAD pourraient être "rentables" ? C'est un non-sens. )

Finalement, nous souffrons mutatis mutandis du même mal : on veut faire croire par nos paperasses qu'on gère bien l'instruction (PPRE PPS PAP PAI et j'en passe) mais c'est de la poudre aux yeux, on fait de grandes déclarations genre "l'éducation est la priorité", l'inclusion, le harcèlement, la laïcité, le vivre-ensemble etc etc etc sont "grandes causes nationales", et nous ne supportons plus le grand écart quasi permanent que nous devons faire entre les apparences et la réalité. Je ne vais pas dire que je travaille seulement par vocation et grandeur d'âme à la hussard noir et que je cracherais sur une augmentation, mais si on devait me faire choisir entre des conditions d'exercice décentes (ne plus avoir de gamin qui m'insulte et me frappe, être respectée par ma hiérarchie et là encore la liste est longue), je crois que je choisirais les conditions d'exercice décentes.

Si on n'a plus de médecins, d'infirmiers, de sages-femmes, d'aide-soignants, on ne peut pas recruter une personne insuffisamment formée car il y a des risques de mort et ça fera du bruit. Dans nos établissements scolaires on augmentera le recours aux contractuels formés ou pas sans se poser de questions (et j'aimerais que les contractuels ne prennent pas mal ce propos, je veux juste dire que la question de la formation ne se pose pas de la même façon. )

D'où l'incertitude sur l'efficacité d'une grève. En tout cas, si on la fait, il faut la faire massivement, et tous établissements confondus, sinon ça ne sert à rien. Mais dans le premier degré, il y a la déclaration obligatoire et la directive Sarkozy sur la garderie, donc une moindre efficacité.




Ajonc35
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Sage

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par Ajonc35 Mer 24 Nov - 9:50
Quel beau résumé, Verdurette!
Il n'y a pas que l'Ecole qui souffre. Depuis des années on le voit à l'hôpital, et ailleurs. Dans les campagnes et pas que, les services publics disparaissent pour se regrouper on ne sait où sans qu'il y ait d'économies et en dégradant les conditions d'accès des usagers, et de travail, des autres.
Ainsi deux petits collèges valent mieux qu'un grand. Du vécu pour moi, car deux lep qui ont été regroupés. J'ai encore la nostalgie de mon petit lep, où on avait peu de moyens, des locaux pas top, mais où tout le monde se connaissait, ou le bureau de la direction était accessible car souvent ouvert, ....
Sylvain de Saint-Sylvain
Sylvain de Saint-Sylvain
Grand sage

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par Sylvain de Saint-Sylvain Mer 24 Nov - 10:01
Zybulka a écrit:
diarise a écrit:
Zybulka a écrit:
HORA a écrit:nous avons un vrai pouvoir (nous cessons tous le travail et le pays s'arrête de tourner faute de garderie
Même pas sûre que ça soit encore vrai : là aussi, le covid a fait des dégâts... Grève des profs ? Télétravail !

Si nous trouvons nous-mêmes des raisons pour justifier l'inutilité de nos actions, alors les professeurs méritent ce qu'ils leur arrivent.
Je ne voulais certainement pas dire par là que pour autant il ne faut pas faire grève. Mais notre capacité de blocage est assez limitée, il faut le reconnaître, et encore plus aujourd'hui, après un confinement qui a montré qu'après tout, la populace pouvait à la fois enrichir les actionnaires et garder ses gosses...

Je ne le reconnais pas. Notre capacité de blocage est énorme, parce que nous sommes encore forts de notre statut. Nous pourrions n'en faire qu'à notre tête. Bloquer les examens. Enseigner ce que bon nous semble. Refuser tout ce qui n'est pas obligatoire. Si je ne m'abuse, en cas de suspension, l'État serait encore tenu de nous payer. Et que ferait-il si nous le faisions massivement ? Quant à la grève, je peine à comprendre qu'on la boude à ce point, alors que nous sommes en la matière ultra-favorisés.

Notre seul problème, c'est que nous ne sommes pas organisés.

HORA a écrit:Bon, c'est vrai que nous n'utilisons jamais ce pouvoir, je suis d'accord avec toi. Pire, nous n'apprenons rien : nous sommes encore sous le quinquennat de celui qui a proposé de réduire d'un quart la retraite des profs et par chez moi on continue à vouloir organiser gratuitement des voyages parce que faut-penser-aux-zélèves.

C'est hallucinant. Morituri te salutant.

lene75 a écrit:Je crains en effet que ces constats aient pour but de justifier des réformes qui dégraderont encore plus notre situation.

Oui. Quand le berger s'apitoie sur le sort du troupeau, je me méfie. Mais peut-être que beaucoup se disent qu'on finira bien par voir qu'il y a un problème et que ceux qui nous payent retrouveront la raison.
Patience et raison
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par Patience et raison Mer 24 Nov - 10:22
@Verdurette a raison: il n'y a que les fermeture d'établissement qui soient visibles et entendues.

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Scio me nihil scire

Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.

"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française."  Odieux ***.
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par Zybulka Mer 24 Nov - 10:37
Ajonc35 a écrit:Il n'y a pas que l'Ecole qui souffre. Depuis des années on le voit à l'hôpital, et ailleurs.
Ce n'est pas seulement que l'Ecole (et les personnes qui y travaillent) souffre : c'est qu'elle fait face (aux côtés de la justice et de la santé) à une opération millimétrée de destruction progressive des services publics. Tout ceci est calculé, programmé, orchestré par celles et ceux qui ensuite, viennent pondre de beaux* rapports pour déplorer les mauvais résultats à pisa.

*Et encore, "beaux", ça reste à voir, j'ai entamé la lecture de ce pensum, effectivement il y a un petit mot sur la faiblesse des rémunérations enseignantes (et en soi on ne va pas bouder notre plaisir, mais on sait bien ce que ça cache comme mesures envisagées derrière, parce que quand le titre de la section qui y est consacrée est " LA NÉCESSAIRE POURSUITE EN 2022 DES MESURES DE REVALORISATION DES PERSONNELS ENSEIGNANTS ENGAGÉES EN 2021 AFIN D’AMÉLIORER LA PRODUCTIVITÉ DU SYSTÈME D’ÉDUCATION", faut pas trop se faire d'illusion...), mais il y a aussi des trucs bien moches...
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Ramanujan974
Érudit

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par Ramanujan974 Mer 24 Nov - 10:41
Zybulka a écrit:
*Et encore, "beaux", ça reste à voir, j'ai entamé la lecture de ce pensum, effectivement il y a un petit mot sur la faiblesse des rémunérations enseignantes (et en soi on ne va pas bouder notre plaisir, mais on sait bien ce que ça cache comme mesures envisagées derrière, parce que quand le titre de la section qui y est consacrée est " LA NÉCESSAIRE POURSUITE EN 2022 DES MESURES DE REVALORISATION DES PERSONNELS ENSEIGNANTS ENGAGÉES EN 2021 AFIN D’AMÉLIORER LA PRODUCTIVITÉ DU SYSTÈME D’ÉDUCATION", faut pas trop se faire d'illusion...), mais il y a aussi des trucs bien moches...

Il n'y a jamais de rapport pour évaluer la productivité des députés et sénateurs...
Zybulka
Zybulka
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par Zybulka Mer 24 Nov - 10:46
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Zybulka a écrit:Mais notre capacité de blocage est assez limitée, il faut le reconnaître, et encore plus aujourd'hui, après un confinement qui a montré qu'après tout, la populace pouvait à la fois enrichir les actionnaires et garder ses gosses...

Je ne le reconnais pas. Notre capacité de blocage est énorme, parce que nous sommes encore forts de notre statut. Nous pourrions n'en faire qu'à notre tête. Bloquer les examens. Enseigner ce que bon nous semble. Refuser tout ce qui n'est pas obligatoire. Si je ne m'abuse, en cas de suspension, l'État serait encore tenu de nous payer. Et que ferait-il si nous le faisions massivement ? Quant à la grève, je peine à comprendre qu'on la boude à ce point, alors que nous sommes en la matière ultra-favorisés.
Pardon, décidément je m'exprime mal et je suis d'accord avec tout ça. Je réagissais juste à l'expression "nous cessons le travail et le pays s'arrête de tourner" : on n'a pas cette capacité de blocage des moyens de production dont disposent par exemple les employé·e·s des raffineries, et je pense que le confinement a amoindri les conséquences d'une grève enseignante sur l'économie. Néanmoins, je reste persuadée du poids et de l'importance de la grève (qui ne se mesure pas seulement au blocage économique qui en découle) et de tous moyens de lutte contre la dégénérescence absolue de nos conditions de travail. Et je reste moi aussi toujours aussi estomaquée par notre mollassonnerie et servitude volontaire en la matière (alors que comme tu le dis, pour la plupart d'entre nous, on a à la fois la latitude pour lutter, ayant des professions protégées, et les outils pour le faire).
elsassfrei
elsassfrei
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par elsassfrei Mer 24 Nov - 10:53
Et à la fin, les sénateurs touchent une prime
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may68
Expert

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par may68 Mer 24 Nov - 11:43
Il y a des grèves pour les salaires un peu partout tellement la faiblesse des revenus est abyssal et pas seulement dans l'EN.

Les sages femmes ont obtenu des augmentations grâce à leur mobilisation, normal car c'était honteux de laisser un tel salaire pour autant de responsabilités. Je crois qu'elles plafonnaient à 2200 en moyenne ! Bon visiblement c'est pas le top puisque ce sera 78 euros de salaire en plus et le reste en primes mais ça prouve qu'en bougeant un peu on peut obtenir des choses. Malheureusement la profession préfère s'écraser, viser la CE pour les plus anciens, faire les vacances apprenantes, les cantines, les études, les heures sup', plutôt qu'essayer de se mobiliser massivement. Ils doivent bien rire de notre docilité là haut. Nos salaires sont tout simplement honteux mais ils sont aussi le reflet de notre servilité. Le pire, c'est qu'on a tellement attendu la mobilisation des collègues (on plafonne à 20% de grévistes quand on n'est pas 12 devant l'IA ...) que moi par exemple j'en arrive bientôt à ne plus pouvoir faire grève tellement mon salaire est minable. 😕
Leclochard
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Empereur

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par Leclochard Mer 24 Nov - 12:13
may68 a écrit:Il y a des grèves pour les salaires un peu partout tellement la faiblesse des revenus est abyssal et pas seulement dans l'EN.

Les sages femmes ont obtenu des augmentations grâce à leur mobilisation, normal car c'était honteux de laisser un tel salaire pour autant de responsabilités. Je crois qu'elles plafonnaient à 2200 en moyenne ! Bon visiblement c'est pas le top puisque ce sera 78 euros de salaire en plus et le reste en primes mais ça prouve qu'en bougeant un peu on peut obtenir des choses. Malheureusement la profession préfère s'écraser, viser la CE pour les plus anciens, faire les vacances apprenantes, les cantines, les études, les heures sup', plutôt qu'essayer de se mobiliser massivement. Ils doivent bien rire de notre docilité là haut. Nos salaires sont tout simplement honteux mais ils sont aussi le reflet de notre servilité. Le pire, c'est qu'on a tellement attendu la mobilisation des collègues (on plafonne à 20% de grévistes quand on n'est pas 12 devant l'IA ...) que moi par exemple j'en arrive bientôt à ne plus pouvoir faire grève tellement mon salaire est minable. 😕

L’une des raisons principales pour lesquelles il n’y a plus de grosses grèves, c’est qu’on sait ce qu’on perd mais qu’ on ne sait pas ce qu’on va obtenir. Précisément, il est encore plus compliqué de renoncer à une partie de ses revenus pour espérer gagner plus. 2003 a aussi beaucoup marqué les esprits. Des collègues ont laissé vainement un tiers de leur traitement dans une lutte de plusieurs mois.
Une autre explication majeure à inertie: comme les situations des uns et des autres sont très différentes, le sentiment d’unité et de solidarité est difficile à construire.
Enfin, il y a aussi l’idée qu’on n’est pas si mal lotis ou encore qu’on ne fait pas ce métier pour bien gagner sa vie ou que l’argent, c’est mal…

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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
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may68
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par may68 Mer 24 Nov - 12:26
Leclochard a écrit:
may68 a écrit:Il y a des grèves pour les salaires un peu partout tellement la faiblesse des revenus est abyssal et pas seulement dans l'EN.

Les sages femmes ont obtenu des augmentations grâce à leur mobilisation, normal car c'était honteux de laisser un tel salaire pour autant de responsabilités. Je crois qu'elles plafonnaient à 2200 en moyenne ! Bon visiblement c'est pas le top puisque ce sera 78 euros de salaire en plus et le reste en primes mais ça prouve qu'en bougeant un peu on peut obtenir des choses. Malheureusement la profession préfère s'écraser, viser la CE pour les plus anciens, faire les vacances apprenantes, les cantines, les études, les heures sup', plutôt qu'essayer de se mobiliser massivement. Ils doivent bien rire de notre docilité là haut. Nos salaires sont tout simplement honteux mais ils sont aussi le reflet de notre servilité. Le pire, c'est qu'on a tellement attendu la mobilisation des collègues (on plafonne à 20% de grévistes quand on n'est pas 12 devant l'IA ...) que moi par exemple j'en arrive bientôt à ne plus pouvoir faire grève tellement mon salaire est minable. 😕

L’une des raisons principales pour lesquelles il n’y a plus de grosses grèves, c’est qu’on sait ce qu’on perd mais qu’ on ne sait pas ce qu’on va obtenir. Précisément, il est encore plus compliqué de renoncer à une partie de ses revenus pour espérer gagner plus. 2003 a aussi beaucoup marqué les esprits. Des collègues ont laissé vainement un tiers de leur traitement dans une lutte de plusieurs mois.
Une autre explication majeure à inertie: comme les situations des uns et des autres sont très différentes, le sentiment d’unité et de solidarité est difficile à construire.
Enfin, il y a aussi l’idée qu’on n’est pas si mal lotis ou encore qu’on ne fait pas ce métier pour bien gagner sa vie ou que l’argent, c’est mal…

oui 2003 j'en sais quelque chose, j'en faisais partie. Cependant on a certes pas gagné mais on n'a pas tout perdu non plus sur ces grèves là : on a réussi à conserver le calcul sur les 6 derniers mois alors qu'ils voulaient nous l'enlever déjà à l'époque.
sand
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par sand Mer 24 Nov - 12:29
En effet Leclochard, 2003 nous a beaucoup marqués. Comme la réforme de 2016, le projet de loi est passé le soir d'une grève. A force d'avaler des louchées de mépris, on baisse les bras.
Tivinou
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par Tivinou Mer 24 Nov - 12:40
2003 est un souvenir très amer pour moi aussi. Je continue de faire grève parce que je le peux financièrement et parce que je n’imagine pas faire autrement... mais les deux collègues qui faisaient grève avec moi sont partis, alors comment dire ? Je fais les manifestations cette année : en congé de formation je ne perds pas du tout d’argent. Mais après ?
HORA
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par HORA Mer 24 Nov - 12:43
Zybulka a écrit:
HORA a écrit:nous avons un vrai pouvoir (nous cessons tous le travail et le pays s'arrête de tourner faute de garderie
Même pas sûre que ça soit encore vrai : là aussi, le covid a fait des dégâts... Grève des profs ? Télétravail !

C'est marrant, pour moi c'est l'effet inverse, j'ai eu the révélation à la suite du confinement : on a un pouvoir "de dingue" car impossible pour les parents d'emmener les enfants sur le lieu de travail et impossible de bosser efficacement en télétravail avec les enfants à la maison. Cf les articles sur les parents effarés d'avoir leur progéniture dans les pattes et les mensonges ministériels hallucinants sur la situation sanitaire dans les écoles pour nous renvoyer fissa dans les salles de classe.
Chutney
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par Chutney Mer 24 Nov - 13:13
Du coup je me permets de rappeler qu'il existe une pétition sur le site de l'Assemblée Nationale concernant notre rémunération : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-282
Sylvain de Saint-Sylvain
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par Sylvain de Saint-Sylvain Mer 24 Nov - 18:47
Zybulka a écrit:
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Zybulka a écrit:Mais notre capacité de blocage est assez limitée, il faut le reconnaître, et encore plus aujourd'hui, après un confinement qui a montré qu'après tout, la populace pouvait à la fois enrichir les actionnaires et garder ses gosses...

Je ne le reconnais pas. Notre capacité de blocage est énorme, parce que nous sommes encore forts de notre statut. Nous pourrions n'en faire qu'à notre tête. Bloquer les examens. Enseigner ce que bon nous semble. Refuser tout ce qui n'est pas obligatoire. Si je ne m'abuse, en cas de suspension, l'État serait encore tenu de nous payer. Et que ferait-il si nous le faisions massivement ? Quant à la grève, je peine à comprendre qu'on la boude à ce point, alors que nous sommes en la matière ultra-favorisés.
Pardon, décidément je m'exprime mal et je suis d'accord avec tout ça. Je réagissais juste à l'expression "nous cessons le travail et le pays s'arrête de tourner" : on n'a pas cette capacité de blocage des moyens de production dont disposent par exemple les employé·e·s des raffineries, et je pense que le confinement a amoindri les conséquences d'une grève enseignante sur l'économie. Néanmoins, je reste persuadée du poids et de l'importance de la grève (qui ne se mesure pas seulement au blocage économique qui en découle) et de tous moyens de lutte contre la dégénérescence absolue de nos conditions de travail. Et je reste moi aussi toujours aussi estomaquée par notre mollassonnerie et servitude volontaire en la matière (alors que comme tu le dis, pour la plupart d'entre nous, on a à la fois la latitude pour lutter, ayant des professions protégées, et les outils pour le faire).

Je t'ai lu trop vite, mea culpa !
Sylvain de Saint-Sylvain
Sylvain de Saint-Sylvain
Grand sage

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par Sylvain de Saint-Sylvain Mer 24 Nov - 18:52
Leclochard a écrit:
may68 a écrit:Il y a des grèves pour les salaires un peu partout tellement la faiblesse des revenus est abyssal et pas seulement dans l'EN.

Les sages femmes ont obtenu des augmentations grâce à leur mobilisation, normal car c'était honteux de laisser un tel salaire pour autant de responsabilités. Je crois qu'elles plafonnaient à 2200 en moyenne ! Bon visiblement c'est pas le top puisque ce sera 78 euros de salaire en plus et le reste en primes mais ça prouve qu'en bougeant un peu on peut obtenir des choses. Malheureusement la profession préfère s'écraser, viser la CE pour les plus anciens, faire les vacances apprenantes, les cantines, les études, les heures sup', plutôt qu'essayer de se mobiliser massivement. Ils doivent bien rire de notre docilité là haut. Nos salaires sont tout simplement honteux mais ils sont aussi le reflet de notre servilité. Le pire, c'est qu'on a tellement attendu la mobilisation des collègues (on plafonne à 20% de grévistes quand on n'est pas 12 devant l'IA ...) que moi par exemple j'en arrive bientôt à ne plus pouvoir faire grève tellement mon salaire est minable. 😕

L’une des raisons principales pour lesquelles il n’y a plus de grosses grèves, c’est qu’on sait ce qu’on perd mais qu’ on ne sait pas ce qu’on va obtenir. Précisément, il est encore plus compliqué de renoncer à une partie de ses revenus pour espérer gagner plus. 2003 a aussi beaucoup marqué les esprits. Des collègues ont laissé vainement un tiers de leur traitement dans une lutte de plusieurs mois.
Une autre explication majeure à inertie: comme les situations des uns et des autres sont très différentes, le sentiment d’unité et de solidarité est difficile à construire.
Enfin, il y a aussi l’idée qu’on n’est pas si mal lotis ou encore qu’on ne fait pas ce métier pour bien gagner sa vie ou que l’argent, c’est mal…

Tout cela doit jouer, mais l'inertie caractérise l'ensemble des corps et non les seuls enseignants. La désertification des syndicats est un phénomène qui concerne de nombreuses professions. Alors, 2003, l'individualisation des carrières, tout cela doit jouer, mais je cherche d'autres raisons. Et je suppose que l'absence de proposition forte et surtout offensive, dans la vie politique, comme il a pu exister du temps du PC, joue sans doute beaucoup. On trouve essentiellement des mots d'ordre défensifs, ce qui n'est pas mobilisateur.

Le problème de la perte d'argent est surtout la conséquence, je crois, de l'absence d'organisation et d'unité. Quand on est nombreux et unis, on fait des caisses de grève.
VicomteDeValmont
VicomteDeValmont
Grand sage

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par VicomteDeValmont Mer 24 Nov - 19:18

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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
pseudo-intello
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par pseudo-intello Mer 24 Nov - 20:00
Zybulka a écrit:
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Zybulka a écrit:Mais notre capacité de blocage est assez limitée, il faut le reconnaître, et encore plus aujourd'hui, après un confinement qui a montré qu'après tout, la populace pouvait à la fois enrichir les actionnaires et garder ses gosses...

Je ne le reconnais pas. Notre capacité de blocage est énorme, parce que nous sommes encore forts de notre statut. Nous pourrions n'en faire qu'à notre tête. Bloquer les examens. Enseigner ce que bon nous semble. Refuser tout ce qui n'est pas obligatoire. Si je ne m'abuse, en cas de suspension, l'État serait encore tenu de nous payer. Et que ferait-il si nous le faisions massivement ? Quant à la grève, je peine à comprendre qu'on la boude à ce point, alors que nous sommes en la matière ultra-favorisés.
Pardon, décidément je m'exprime mal et je suis d'accord avec tout ça. Je réagissais juste à l'expression "nous cessons le travail et le pays s'arrête de tourner" : on n'a pas cette capacité de blocage des moyens de production dont disposent par exemple les employé·e·s des raffineries, et je pense que le confinement a amoindri les conséquences d'une grève enseignante sur l'économie. Néanmoins, je reste persuadée du poids et de l'importance de la grève (qui ne se mesure pas seulement au blocage économique qui en découle) et de tous moyens de lutte contre la dégénérescence absolue de nos conditions de travail. Et je reste moi aussi toujours aussi estomaquée par notre mollassonnerie et servitude volontaire en la matière (alors que comme tu le dis, pour la plupart d'entre nous, on a à la fois la latitude pour lutter, ayant des professions protégées, et les outils pour le faire).

Pendant la Covid, ça a tenu, parce que d'autres activités se sont arrêtées ; des tas de gens placés en chômage partiel, des gens dont la charge de travail s'était largement réduite en raison de la situation (par exemple, les gens qui travaillent dans les asssurances et s'occupent des accidents de bagnole ont eu bien mois de travail que d'habitude, donc davantage de temps pour garger les enfants et faire l'école à la maison). Il n'y avait pas tant de foyers avec deux parents travailleurs de "première ligne" et dont l'éctivité n'avait ps baissé.

En cas de grève, c'est pas la même chanson.

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par Bardamu Mer 24 Nov - 20:50
VicomteDeValmont a écrit:

Discussion la semaine dernière avec des nouveaux collègues. Lorsqu'ils apprennent mon ancien métier ils me disent spontanément : "Les enseignants sont mal payés. C'est d'ailleurs étonnant pour une profession aussi syndiquée et qui se mobilise régulièrement".

De retour à la maison, je m'interroge sur ce paradoxe.  Quelques résultats de recherches sur internet :

Dans une interview de 2012, Vincent Peillon estime qu'il faut mieux payer les enseignants.
Un passage m'a cependant interpellé :

«D'ailleurs, (les enseignants) n'ont absolument jamais - et cela avait même surpris le président de la République quand il (les) rencontrait avec moi - fait porter leur revendication d'abord là-dessus» (sur les salaires), a ajouté Peillon.

«Les gens qui choisissent ce métier ne le choisissent pas d'abord pour l'argent», «ce qu'ils veulent, c'est qu'on leur donne les moyens de faire réussir les élèves. Ce n'est plus le cas dans ce pays», a encore dit le ministre.

https://www.liberation.fr/societe/2012/08/30/pour-peillon-il-serait-digne-de-mieux-payer-les-enseignants_842820/

Un étude de 2007 sur l'évolution du traitement des enseignants français ; qui avance quelques hypothèses pour expliquer l'érosion :

. Le grignotage du pouvoir d’achat se produisant au taux de 0,88 % par an en moyenne

Cette question conduit à son tour à une constatation corrélative pratiquement incontestable, à savoir : que les syndicats de la fonction publique se sont montrés incapables d’enrayer le mouvement de baisse des salaires. Cette constatation apparaîtra comme un paradoxe[...] Mais la réalité est sans doute plus complexe. L’hypothèse à laquelle nous sommes conduits est que cette érosion des valeurs des carrières a un prix, une contrepartie bien réelle, qui n’est pas toujours complètement comptabilisée, car elle n’affecte pas de manière immédiate les finances publiques.

Une hypothèse, qui aurait plutôt notre faveur, est bien qu’en réalité, dans cette période de chômage de masse, l’Etat s’est progressivement fait payer une prime de risque par des fonctionnaires dont la demande d’assurance est forte

Enfin, pour ce qui concerne l’enseignement primaire et secondaire au moins, la féminisation est sans doute aussi un facteur important. On sait que la proportion de femmes n’a pas cessé d’augmenter dans la période considérée. Les instituteurs étaient déjà en majorité des institutrices depuis longtemps en 1981, et il se peut qu’aux environs de cette période, les femmes soient aussi devenues majoritaires dans l’enseignement secondaire . Ces évolutions ne peuvent pas être neutres.  
 De plus, on décèle un certain embourgeoisement des enseignantes, mariées de plus en plus souvent à des hommes appartenant aux catégories socioprofessionnelles supérieures. Il est très vraisemblable que vers 1982, l’électeur médian, au sein des syndicats enseignants du secondaire, soit devenu une femme. Donc, le « tournant de la rigueur » est vraisemblablement concomitant d’un changement des préférences représentées dans la négociation : ces dernières accordent désormais plus de poids au loisir, et moins de poids au salaire. Ce concours de circonstances facilitera le lent grignotage du pouvoir d’achat.

https://www.cairn.info/revue-d-economie-politique-2007-3-page-323.htm
Leclochard
Leclochard
Empereur

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par Leclochard Mer 24 Nov - 20:53
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Leclochard a écrit:
may68 a écrit:Il y a des grèves pour les salaires un peu partout tellement la faiblesse des revenus est abyssal et pas seulement dans l'EN.

Les sages femmes ont obtenu des augmentations grâce à leur mobilisation, normal car c'était honteux de laisser un tel salaire pour autant de responsabilités. Je crois qu'elles plafonnaient à 2200 en moyenne ! Bon visiblement c'est pas le top puisque ce sera 78 euros de salaire en plus et le reste en primes mais ça prouve qu'en bougeant un peu on peut obtenir des choses. Malheureusement la profession préfère s'écraser, viser la CE pour les plus anciens, faire les vacances apprenantes, les cantines, les études, les heures sup', plutôt qu'essayer de se mobiliser massivement. Ils doivent bien rire de notre docilité là haut. Nos salaires sont tout simplement honteux mais ils sont aussi le reflet de notre servilité. Le pire, c'est qu'on a tellement attendu la mobilisation des collègues (on plafonne à 20% de grévistes quand on n'est pas 12 devant l'IA ...) que moi par exemple j'en arrive bientôt à ne plus pouvoir faire grève tellement mon salaire est minable. 😕

L’une des raisons principales pour lesquelles il n’y a plus de grosses grèves, c’est qu’on sait ce qu’on perd mais qu’ on ne sait pas ce qu’on va obtenir. Précisément, il est encore plus compliqué de renoncer à une partie de ses revenus pour espérer gagner plus. 2003 a aussi beaucoup marqué les esprits. Des collègues ont laissé vainement un tiers de leur traitement dans une lutte de plusieurs mois.
Une autre explication majeure à inertie: comme les situations des uns et des autres sont très différentes, le sentiment d’unité et de solidarité est difficile à construire.
Enfin, il y a aussi l’idée qu’on n’est pas si mal lotis ou encore qu’on ne fait pas ce métier pour bien gagner sa vie ou que l’argent, c’est mal…

Tout cela doit jouer, mais l'inertie caractérise l'ensemble des corps et non les seuls enseignants. La désertification des syndicats est un phénomène qui concerne de nombreuses professions. Alors, 2003, l'individualisation des carrières, tout cela doit jouer, mais je cherche d'autres raisons. Et je suppose que l'absence de proposition forte et surtout offensive, dans la vie politique, comme il a pu exister du temps du PC, joue sans doute beaucoup. On trouve essentiellement des mots d'ordre défensifs, ce qui n'est pas mobilisateur.

Le problème de la perte d'argent est surtout la conséquence, je crois, de l'absence d'organisation et d'unité. Quand on est nombreux et unis, on fait des caisses de grève.

L’absence de relai politique joue contre nous. C’est sûr. Quand elle se produit par miracle, c’est sous la forme d’une proposition si indécente (doubler les salaires en cinq ans) qu’elle en devient risible. Le recul du syndicalisme, c’est la victoire de l’individualisme. C’est un changement majeur. Je n’ai pas d’explication simple a ce phénomène.
Le retour d’une inflation élevée va peut-être changer la donne. Officiellement on est à 2,5% sur un an, alors qu’autour de nous, c’est 4, 5 ou 6% (syndrome du nuage de Tchernobyl ?). Cela va peut-être réveiller les consciences et pousser les gens à agir. Les enseignants deviendront-ils des gilets jaunes ?

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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
VicomteDeValmont
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Grand sage

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par VicomteDeValmont Mer 24 Nov - 20:55
Si l'inflation se poursuit...


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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
HORA
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Habitué du forum

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par HORA Mer 24 Nov - 21:35
«D'ailleurs, (les enseignants) n'ont absolument jamais - et cela avait même surpris le président de la République quand il (les) rencontrait avec moi - fait porter leur revendication d'abord là-dessus» (sur les salaires), a ajouté Peillon.

«Les gens qui choisissent ce métier ne le choisissent pas d'abord pour l'argent», «ce qu'ils veulent, c'est qu'on leur donne les moyens de faire réussir les élèves. Ce n'est plus le cas dans ce pays», a encore dit le ministre.

https://www.liberation.fr/societe/2012/08/30/pour-peillon-il-serait-digne-de-mieux-payer-les-enseignants_842820/

Proposition de traduction : La vache, on savait qu'on avait affaire à des couillons mais là... c'est trop beau ! merki les profs !



Tu as bien fait de quitter le métier @Bardamu aai
Ruthven
Ruthven
Guide spirituel

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par Ruthven Mer 24 Nov - 21:50
Puissant émétique en ce moment sur Public Sénat avec Longuet qui verse des larmes de crocodile sur le salaire des enseignants.
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