Est-il possible d'avoir du temps libre avec le métier d'enseignant ?

Pour répondre à la question initiale, j'arrive cette année à me ménager du vrai temps libre... Parce que j'ai décidé de le faire.
Mes cours ne sont pas parfaits ? Tant pis. Aucun cours n'est parfait de toute façon et je sais que je transmets des informations justes du mieux que je peux.
Nos salaires ne sont pas mirobolants. J'ai une vie de couple qui est importante pour moi. J'aime faire d'autres choses que mon travail. Je n'ai qu'une vie et j'ai bien l'intention d'en profiter.
Je pars du principe que je fais ce que je peux, le mieux possible, sans me ruiner physiquement et psychologiquement et que ça suffira amplement.

Jenny a écrit:

piesco a écrit:

Jenny a écrit:Franchement, les manuels au lycée, c’est rarement terrible. Il faut dire qu’ils ont été faits à la va-vite…
C’est parfois truffé d’erreurs ou d’approximations, ça correspond parfois aux anciens programmes plus qu’aux nouveaux, en géo, les données ou exemples sont parfois rapidement datés.
Ça m’arrive de prendre un exo, mais en HG, les manuels servent surtout de banque de documents.

Grâce à l'un des manuels de mon bahut j'ai appris l'existence d'un certain Félix Fort, ancien Président de la République, de son état.

J'ai croisé récemment Staline au mur de Berlin et une jolie année 0 sur une frise.

Ah oui quand même !! Je n'ai pas l'impression d'avoir vu des erreurs aussi grossières dans les manuels de collège (du moins dans ceux que j'utilise donc surtout le Nathan, le Belin, le Hatier et le Hachette).

J'ai scindé la discussion sur l'année 0 ici : https://www.neoprofs.org/t135055-pas-d-annee-0#5311236

Je recopie mon message du coup.

J'ai cette année la chance de n'avoir que deux niveaux dont les cours sont déjà préparés.

Une bonne organisation me fait gagner du temps sur les corrections.
Alors que je suis à 20h devant élèves en REP+, je n'ai jamais eu autant de temps.
Les années covid m'ont fait prendre conscience que j'evaluais trop, et j'ai décidé que je n'allais pas revenir à mes surévaluations.

Je ne travaille qu'un ou deux jours pendant les petites vacances (généralement le dernier week end pour me remettre dans le bain), et à peine plus pour les grandes vacances.
Je ne fais aucune réunion non obligatoire, et j'utilise les obligatoires et inutiles pour m'avancer.

J'ai la chance d'être dans une discipline qui ne se renouvelle pas chaque année.

Je suis à 10 minutes en voiture ou 12 à pieds, porte à porte.

Certaines semaines, en comptant les trajets et les temps de présence au collège (photocopies), j'arrive à m'en sortir avec des semaines de 25 heures de travail.

Cette semaine avec tout un tas d'évaluation, je risque de frôler la 40aine d'heures qui était systématique quelques années plus tôt.

Avec cet alignement de planètes, je prévois de faire quelques séances de "devoirs faits", et même de faire sortir la moitié (6) de mes classes (12) avant noël sans que cela ne me rajoute de fatigue excessive.
Je perdrais du temps libre pour devoir fait, mon EDT étant très condensé (bloc de 8h ou 4h par jour), ca m'obligera donc à venir sur des demi journées de libres. (Entre 2 et 5 demi journées de libre par semaines pour 20h de cours, c'est bien)

Il y a enseignant et enseignant. Avec 7 niveaux sur plusieurs établissements, je n'ai que très peu de temps libre, j'essaie de me mettre moins la pression et de minimiser les efforts mais avec 7 niveaux de la 6ème à la terminale c'est mission impossible.
Un prof sur un seul établissement avec sa salle et 2 ou 3 niveaux, ce n'est pas du tout le même métier

MoyenCroco a écrit:Je recopie mon message du coup.

J'ai cette année la chance de n'avoir que deux niveaux dont les cours sont déjà préparés.

Une bonne organisation me fait gagner du temps sur les corrections.
Alors que je suis à 20h devant élèves en REP+, je n'ai jamais eu autant de temps.
Les années covid m'ont fait prendre conscience que j'evaluais trop, et j'ai décidé que je n'allais pas revenir à mes surévaluations.

Je ne travaille qu'un ou deux jours pendant les petites vacances (généralement le dernier week end pour me remettre dans le bain), et à peine plus pour les grandes vacances.
Je ne fais aucune réunion non obligatoire, et j'utilise les obligatoires et inutiles pour m'avancer.

J'ai la chance d'être dans une discipline qui ne se renouvelle pas chaque année.

Je suis à 10 minutes en voiture ou 12 à pieds, porte à porte.

Certaines semaines, en comptant les trajets et les temps de présence au collège (photocopies), j'arrive à m'en sortir avec des semaines de 25 heures de travail.

Cette semaine avec tout un tas d'évaluation, je risque de frôler la 40aine d'heures qui était systématique quelques années plus tôt.

Avec cet alignement de planètes, je prévois de faire quelques séances de "devoirs faits", et même de faire sortir la moitié (6) de mes classes (12) avant noël sans que cela ne me rajoute de fatigue excessive.
Je perdrais du temps libre pour devoir fait, mon EDT étant très condensé (bloc de 8h ou 4h par jour), ca m'obligera donc à venir sur des demi journées de libres. (Entre 2 et 5 demi journées de libre par semaines pour 20h de cours, c'est bien)

J'aurais pu écrire la même chose... Cette année est la première où je ne travaille pas le weekend ou très peu... Cours deja faits mais surtout vendredi aprem et lundi matin de libres, donc c'est là que je travaille...

MoyenCroco a écrit:
Je ne fais aucune réunion non obligatoire, et j'utilise les obligatoires et inutiles pour m'avancer.

Petit HS : est-ce qu'une réunion plénière est obligatoire ?

Le problème, à ne pas assister à certaines réunions, est de ne pas pouvoir donner son avis, et ne pas peser sur les décisions.
Si on proteste après, on s'entend dire "Tu n'avais qu'à venir".

Je me rappelle une collègue de la SEGPA qui voulait faire inscrire dans le projet d'établissement , qui est impératif, pour le niveau 3ème (de la SEGPA et le nôtre) , une sortie à Oradour sur Glane (village martyr du Limousin, en 1944).
Autant j'étais d'accord pour que le projet d'établissement mentionne une sortie par niveau chaque année (ce qui peut être utile face à un chef d'établissement rétif ou radin) , autant imposer une sortie précise me semblait dangereux et niant toute liberté de choix.

Mais il a fallu de la moelle pour s'opposer à la collègue en session plénière, elle ne voyait pas en quoi Oradour ne devait pas être imposé (et d'autres non plus, d'ailleurs).
Bon, ce n'est qu'un exemple.
Idem pour les devoirs communs, les barèmes communs...

Bref, dans certains cas, la politique de la chaise vide peut avoir des conséquences.

Honchamp a écrit:Le problème, à ne pas assister à certaines réunions, est de ne pas pouvoir donner son avis, et ne pas peser sur les décisions.
Si on proteste après, on s'entend dire "Tu n'avais qu'à venir".

Je me rappelle une collègue de la SEGPA qui voulait faire inscrire dans le projet d'établissement , qui est impératif, pour le niveau 3ème (de la SEGPA et le nôtre) , une sortie à Oradour sur Glane (village martyr du Limousin, en 1944).
Autant j'étais d'accord pour que le projet d'établissement mentionne une sortie par niveau chaque année (ce qui peut être utile face à un chef d'établissement rétif ou radin) , autant imposer une sortie précise me semblait dangereux et niant toute liberté de choix.

Mais il a fallu de la moelle pour s'opposer à la collègue en session plénière, elle ne voyait pas en quoi Oradour ne devait pas être imposé (et d'autres non plus, d'ailleurs).
Bon, ce n'est qu'un exemple.
Idem pour les devoirs communs, les barèmes communs...

Bref, dans certains cas, la politique de la chaise vide peut avoir des conséquences.

Il y a des collègues pénibles parfois ... De plus la posture de ta collègue ne tient pas compte de l'organisation : qui aurait organisé ? Avec quelles modalités de prise en charge financière dès lors ? Ta posture a été saine, il est louable que chacun puisse choisir.

Merci pour ta réponse @Honchamp.

kai002 a écrit:Il y a enseignant et enseignant. Avec 7 niveaux sur plusieurs établissements, je n'ai que très peu de temps libre, j'essaie de me mettre moins la pression et de minimiser les efforts mais avec 7 niveaux de la 6ème à la terminale c'est mission impossible.
Un prof sur un seul établissement avec sa salle et 2 ou 3 niveaux, ce n'est pas du tout le même métier

Les situations sont en effet très variables et certaines (de plus en plus nombreuses du fait de la dégradation globale du métier) peuvent littéralement plomber le quotidien.

Il faut voir le côté positif : tout sera prêt ou presque pour l'année prochaine.
Au final j'ai 7 niveaux et deux gros projets qui comptent comme des niveaux. Mais il y en a quatre qui sont déjà prêts. Le tout sur 4 lieux différents.

C'est clair que ce n'est pas la même chose que l'année dernière, 3 niveaux, 1 salle.

Pour répondre au sujet de départ : oui c'est possible et heureusement !

Je suis sportive de "bon niveau" (niveau national), j'ai environ 6h d'entraînement par semaine (parfois plus, parfois moins) + des compétitions qui me prennent tout mon dimanche (départ 5-6h, retour 20-21h) environ 10 fois par an. Je fais cela depuis mon année de L2, ça ne m'a pas empêché d'obtenir mon CAPES et toutes mes années de fac (en étant en parallèle AED à mi-temps en plus, pour financer tout ça).

Je suis T3 donc jeune prof dans un établissement à 40 min de chez moi, j'ai 3 niveaux (le maximum dans ma matière que l'on débute en 5e) et 8 classes, je suis partisane du fait qu'on a le travail que l'on se donne : pour cela, je ne souhaite pas être PP, ni au CA ou autre, je privilégie les petites interros rapides à corriger ou les interrogations orales notées immédiatement plutôt que les gros devoirs (même si parfois, les gros devoirs sont inévitables). Je ne traîne pas en salle des professeurs : chaque heure de trou est travaillée (corrections, photocopies, préparations...) pour ne pas avoir de travail le soir et le moins possible le weekend. Ma seule demande d'emploi du temps, avoir un jour de libre complet (premièrement pour éviter la route 5x par semaine, deuxièmement pour me laisser le temps de m'entraîner et/ou travailler), demande qui est honorée depuis 3 ans.

Alors oui, cela demande organisation, esprit pratique sans doute mais je n'ai pas l'impression de mal faire mon travail pour autant.

angelxxx a écrit:Il faut voir le côté positif : tout sera prêt ou presque pour l'année prochaine.

À condition que les programmes ne changent pas :diable:


Ne me cherchez pas, je suis déjà sortie...

Oui effectivement... Après cela dépend des matières, dans la mienne par exemple tout ne va pas changer d'un coup. En mathématiques non plus au collège. Mais oui, c'est pénible, surtout qu'on ne change pas toujours pour mieux ...

… et les programmes changent… par quart tous les ans, pour certaines matières (mais ne nous plaignons pas, avant, en TL, c'était par moitié tous les ans…)

Pour avoir du temps libre j'ai dû me mettre à temps partiel.
Cela me permet de mieux travailler. L'an dernier, j'avais compté tout le premier trimestre, et j'étais régulièrement dans la fourchette 24-27 heures semaine dont 9 devant élèves (avec trois niveaux, cette année quatre puisqu'on m'a regroupé deux, mais pas sur toutes les heures (ça m'aurait trop simplifié la vie)).

Cela me permet aussi :
- de me reposer en ne faisant rien
- d'exercer une activité accessoire (à raison d'une quinzaine d'heures par mois, en comptant la préparation)
- de réserver un peu de temps à mon écriture personnelle (ce qui se fait grignoter, malheureusement, par tous les bouts)
- d'avoir une activité associative
- de m'auto-former

… mais pas tout ça à la fois : ça ne rentre pas dans toutes les semaines hélas.