- LefterisEsprit sacré
Il y a un préalable : aligner les enseignants sur leurs collègues de catégorie A, sans discussion sur quoi que ce soit. Le refuser, c'est faire le choix de société que les enseignants sont des animateurs, des fonctionnaires n'exerçant pas un métier comme les autres, mais une sorte de sacerdoce qui leur fait oublier le quotidien, ou je ne sais quelle ânerie. Ou encore valider l'idée implicite ou explicite qu'ils ne bossent pas à plein temps. Ca débloquera sans doute une partie du problème, pas tout, mais certains étudiants se diront sans doute : "pourquoi pas ?" Après on verra pour le reste, on pourra gloser sur la Finlande, l'Allemagne, la Syldavie et la Bordurie : leur donner plus par rapport aux autres avec des contreparties, la liberté pédagogique etc. Avec des candidats nombreux, on aurait des gens qui tiennent la route, qui seraient attachés aux contenus disciplinaires et ne verraient pas le métier comme un Bafa amélioré. Il y aurait plein de conséquences en cascade. Bon , quoiqu'il arrive, je ne verrai jamais dans ma carrière ni amélioration, ni je le crois bien de mon vivant. La sagesse voudrait, comme on me le dit, que je me retire dans ma bulle et qu'une fois parti, j'oublie cette fâcheuse parenthèse professionnelle.Ascagne a écrit:Pour moi, les causes fonctionnent plutôt en système et s'accumulent. Certes, la rémunération est une donnée importante. Sur ce point il y a plusieurs problèmes, dont deux évidents : le nombre des agents (ce qui fait que toute hausse significative de la rémunération d'un grand nombre d'enseignants est un engagement budgétaire massif) et le fait qu'il y a aussi dans le reste de la fonction publique des métiers qui ne sont pas payés à leur juste valeur (c'est le principe de la contamination des revendications, qui est compréhensible).Lefteris a écrit:Il est extrêmement facile également d'en tirer la conclusion qui s'impose : la crise du recrutement vient de là. Pas en premier des difficultés croissantes du métier.
Cependant, il y a aussi d'autres raisons, même après augmentation, de n'être pas séduit par le métier - à plus forte raison si un tel considère qu'il est absolument indispensable de mettre en place des contreparties plus ou moins lourdes face à une augmentation du traitement. Et il y a aussi la façon même de considérer le métier et son exercice, ladite liberté pédagogique, etc.
- BalthazaardVénérable
C'est exactement mon choix...je me sens comme Benjamin Guggenheim...la fortune en moins (pour ce que ça lui a servi...)
- PointàlaligneExpert
Ascagne a écrit:Où sont passés les "plus jamais PS" d'antan ?
Là. Je suis là.
Dans le collège saccagé sous Mme Vallaud-Belkacem.
- CasparProphète
Pointàlaligne a écrit:Ascagne a écrit:Où sont passés les "plus jamais PS" d'antan ?
Là. Je suis là.
Dans le collège saccagé sous Mme Vallaud-Belkacem.
Et avant Blanquer et Macron il y avait Hollande qui promettait déjà la réforme du lycée après celle du collège.
- HocamSage
Bof, on retrouve peu ou prou la même chose dans tout un tas de pays de l'OCDE. J'ai souvent parlé ici du cas de l'Italie, où je ne crois pas que la population dans son ensemble ait vis-à-vis des enseignants une attitude profondément différente de celle de la population française. Mêmes jalousies, mêmes allusions aux vacances (moins de périodes de vacances mais une longue léthargie estivale de juin à septembre), mêmes débats au moment de la réforme Buona Scuola de Renzi il y a quelques années. Et je lis la presse de nombreux pays anglophones, je ne crois vraiment pas que les enseignants britanniques ou américains soient beaucoup mieux considérés que nous. Et j'entendais quotidiennement les mêmes propos de comptoir sur les enseignants quand j'habitais en Irlande. Évidemment, si le point de comparaison est l'Asie OCDEienne ou la Scandinavie, c'est différent, mais en tout cas les enseignants français ne sont pas les seuls à être peu considérés dans leur pays respectifs.Ilona a écrit:Ramanujan974 a écrit: Ce que j'aimerais bien savoir, concernant les autres pays européens, ceux qui payent plus que nous les enseignants, c'est si l'opinion publique est aussi anti-profs que chez nous.
Personnellement, je pense qu'à la racine de ce sentiment anti-profs, il y a une jalousie maladive que l'on n'observe pas dans d'autres pays. Il est aussi possible que ce vieux fond de jalousie se traduise dans la devise de la France par le mot égalité.
C'est une blague ? Ça fait des mois qu'on entend parler de cela, en bien ou en mal mais le sujet est sur la table et relancé à chaque vraie-fausse augmentation de telle ou telle prime, quoi qu'on en pense. J'en ai personnellement plus qu'assez d'en entendre parler car le sujet s'installe, la population ne retient à chaque fois que l'idée que « les profs vont encore être augmentés » alors qu'il ne se passe presque rien derrière ; donc non, je n'ai pas envie de remercier cette dame pour de simples mots. On verra quand les actes suivront, mais en attendant, qu'on nous foute la paix.Maroussia a écrit:Sincèrement, merci à Anne Hidalgo d'avoir pointé le problème du doigt, même si les visées électoralistes sont évidentes pour tout le monde, c'est quand même la première fois depuis .... des lustres (je ne saurais pas quantifier) que les media se penchent sur la question
- BoubouleDoyen
Ce qu'il faut marteler, c'est l'évolution (débutant certifié)/smic*35/39 (et je fais cadeau de toutes les tâches ajoutées au fil des ans de peur que les enseignants ne foutent rien). Comme l'a dit quelqu'un plus haut, c'est une prime d'activité de 500€/mois de plus pour tous les enseignants tout de suite (et idem pour les soignants), ensuite on discute pour arriver à quelque chose de correct.
Mais contrairement à ce que j'entends tous les ans, ce qui me surprend c'est que les concours fassent autant (presque) le plein chaque année, la loi de l'offre et la demande se fait donc au désavantage des enseignants.
Mais contrairement à ce que j'entends tous les ans, ce qui me surprend c'est que les concours fassent autant (presque) le plein chaque année, la loi de l'offre et la demande se fait donc au désavantage des enseignants.
- User16619Niveau 6
Les concours sont loin de faire le plein chaque année. Le nombre d'inscrits s'effondre depuis 5 ans en lettres, mathématiques et anglais au moins. À l'agrégation, plusieurs disciplines ne pourvoient plus les postes offerts afin de sauvegarder le niveau, dernière justification de ce concours.
De l'aveu même des présidents de concours, le niveau de connaissances des derniers admis est souvent très préoccupant. Ce n'est pas la faute des candidats, mais bien de l'institution qui ne fait rien pour attirer les bons éléments.
De l'aveu même des présidents de concours, le niveau de connaissances des derniers admis est souvent très préoccupant. Ce n'est pas la faute des candidats, mais bien de l'institution qui ne fait rien pour attirer les bons éléments.
- VinZTDoyen
Nous nous lamentons en vase clos et ça ne sert pas à grand chose.
La seule conséquence probable de la déclaration d'Hidalgo, c'est qu'on va alourdir notre barque (moins de vacances, services en plus) en échange de trois vagues picaillons. Il n'y a qu'à voir comment Pécresse et d'autres (dont un sénateur LR ancien prof de maths) se ruent sur le sujet.
Et il n'y aura personne pour nous soutenir. Les nantis trouveront toujours qu'on leur coûte trop cher (ils s'en foutent, ils paient pour mettre leurs lardons dans les filières qui vont bien) et la masse des travailleurs pauvres trouveront qu'on est bien gonflés de se plaindre, avec notre fameuse sécurité de l'emploi.
Bref, je crains qu'on soit foutus à moins d'un mouvement massif de notre part, ce qui n'arrivera probablement pas.
La seule conséquence probable de la déclaration d'Hidalgo, c'est qu'on va alourdir notre barque (moins de vacances, services en plus) en échange de trois vagues picaillons. Il n'y a qu'à voir comment Pécresse et d'autres (dont un sénateur LR ancien prof de maths) se ruent sur le sujet.
Et il n'y aura personne pour nous soutenir. Les nantis trouveront toujours qu'on leur coûte trop cher (ils s'en foutent, ils paient pour mettre leurs lardons dans les filières qui vont bien) et la masse des travailleurs pauvres trouveront qu'on est bien gonflés de se plaindre, avec notre fameuse sécurité de l'emploi.
Bref, je crains qu'on soit foutus à moins d'un mouvement massif de notre part, ce qui n'arrivera probablement pas.
_________________
« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- CasparProphète
Hocam a écrit:Bof, on retrouve peu ou prou la même chose dans tout un tas de pays de l'OCDE. J'ai souvent parlé ici du cas de l'Italie, où je ne crois pas que la population dans son ensemble ait vis-à-vis des enseignants une attitude profondément différente de celle de la population française. Mêmes jalousies, mêmes allusions aux vacances (moins de périodes de vacances mais une longue léthargie estivale de juin à septembre), mêmes débats au moment de la réforme Buona Scuola de Renzi il y a quelques années. Et je lis la presse de nombreux pays anglophones, je ne crois vraiment pas que les enseignants britanniques ou américains soient beaucoup mieux considérés que nous. Et j'entendais quotidiennement les mêmes propos de comptoir sur les enseignants quand j'habitais en Irlande. Évidemment, si le point de comparaison est l'Asie OCDEienne ou la Scandinavie, c'est différent, mais en tout cas les enseignants français ne sont pas les seuls à être peu considérés dans leur pays respectifs.Ilona a écrit:Ramanujan974 a écrit: Ce que j'aimerais bien savoir, concernant les autres pays européens, ceux qui payent plus que nous les enseignants, c'est si l'opinion publique est aussi anti-profs que chez nous.
Personnellement, je pense qu'à la racine de ce sentiment anti-profs, il y a une jalousie maladive que l'on n'observe pas dans d'autres pays. Il est aussi possible que ce vieux fond de jalousie se traduise dans la devise de la France par le mot égalité.C'est une blague ? Ça fait des mois qu'on entend parler de cela, en bien ou en mal mais le sujet est sur la table et relancé à chaque vraie-fausse augmentation de telle ou telle prime, quoi qu'on en pense. J'en ai personnellement plus qu'assez d'en entendre parler car le sujet s'installe, la population ne retient à chaque fois que l'idée que « les profs vont encore être augmentés » alors qu'il ne se passe presque rien derrière ; donc non, je n'ai pas envie de remercier cette dame pour de simples mots. On verra quand les actes suivront, mais en attendant, qu'on nous foute la paix.Maroussia a écrit:Sincèrement, merci à Anne Hidalgo d'avoir pointé le problème du doigt, même si les visées électoralistes sont évidentes pour tout le monde, c'est quand même la première fois depuis .... des lustres (je ne saurais pas quantifier) que les media se penchent sur la question
+1. Cf la fameuse phrase: "Thos who can, do. Those who can't, teach".
- BoubouleDoyen
diarise a écrit:Les concours sont loin de faire le plein chaque année. Le nombre d'inscrits s'effondre depuis 5 ans en lettres, mathématiques et anglais au moins. À l'agrégation, plusieurs disciplines ne pourvoient plus les postes offerts afin de sauvegarder le niveau, dernière justification de ce concours.
De l'aveu même des présidents de concours, le niveau de connaissances des derniers admis est souvent très préoccupant. Ce n'est pas la faute des candidats, mais bien de l'institution qui ne fait rien pour attirer les bons éléments.
Moi je trouve qu'avoir autant de candidats bac+5 qui candidatent pour seulement 1,2 fois le smic, c'est juste énorme et ça tient même de l'incroyable, même si quelques disciplines ne remplissent pas et que le niveau des derniers pris est très loin de ce qu'il faut.
Le ministère EN et Bercy, ce verre presque plein, ça leur convient parfaitement ! (Et dans plein de régions, on ne voit pas qu'il manque des enseignants.)
- Ramanujan974Érudit
Bouboule a écrit:diarise a écrit:Les concours sont loin de faire le plein chaque année. Le nombre d'inscrits s'effondre depuis 5 ans en lettres, mathématiques et anglais au moins. À l'agrégation, plusieurs disciplines ne pourvoient plus les postes offerts afin de sauvegarder le niveau, dernière justification de ce concours.
De l'aveu même des présidents de concours, le niveau de connaissances des derniers admis est souvent très préoccupant. Ce n'est pas la faute des candidats, mais bien de l'institution qui ne fait rien pour attirer les bons éléments.
Moi je trouve qu'avoir autant de candidats bac+5 qui candidatent pour seulement 1,2 fois le smic, c'est juste énorme et ça tient même de l'incroyable, même si quelques disciplines ne remplissent pas et que le niveau des derniers pris est très loin de ce qu'il faut.
Le ministère EN et Bercy, ce verre presque plein, ça leur convient parfaitement ! (Et dans plein de régions, on ne voit pas qu'il manque des enseignants.)
C'est dire la valeur réelle de certains bac+5.
- EnaecoVénérable
Il faut aussi voir ce qu'on fait avec une licence généraliste.
C'est bien beau un bac+3 ou un bac+5 mais il faut voir ce qui s'offre derrière.
Que fait-on avec une L3 Lettres Modernes ou Sciences de l'Education ?
Surement plein de choses, mais y a-t-il suffisamment de demande dans ces autres choses ? A quel salaire ?
C'est bien beau un bac+3 ou un bac+5 mais il faut voir ce qui s'offre derrière.
Que fait-on avec une L3 Lettres Modernes ou Sciences de l'Education ?
Surement plein de choses, mais y a-t-il suffisamment de demande dans ces autres choses ? A quel salaire ?
- e-WandererGrand sage
En lettres modernes, il faut un master, et alors les possibilités sont assez nombreuses (métiers des bibliothèques, administration culturelle, édition, création web, journalisme, relations humaines…). Il est bien clair qu'une licence ne suffit pas. Mais j'étais moi-même surpris des statistiques remontées par mon université : 93% des titulaires d'un master de LM trouvent du travail dans les 6 moins, et 80% s'en estiment satisfaits. Hors professorat, ce sont seulement 20% qui travaillent ensuite dans la fonction publique.
En tout cas, rien à voir avec les sciences de l'éduc ou les arts du spectacle…
En tout cas, rien à voir avec les sciences de l'éduc ou les arts du spectacle…
_________________
« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- CeladonDemi-dieu
Sur france 5 en ce moment.
- CeladonDemi-dieu
Faure (qui vient d'être renouvelé à la tête du PS) la soutient !
https://www.huffingtonpost.fr/entry/faure-defend-hidalgo-sur-le-doublement-des-salaires-des-profs_fr_61473c01e4b0e5dd4b27dffd
https://www.huffingtonpost.fr/entry/faure-defend-hidalgo-sur-le-doublement-des-salaires-des-profs_fr_61473c01e4b0e5dd4b27dffd
“Il y a quelques jours, une candidate à l’élection présidentielle a eu l’audace de proposer que les enseignants français rattrapent les salaires de leurs homologues européens. Et aussitôt, que s’est-il passé?”, a-t-il interrogé la foule des militants socialistes. “Les apôtres de l’orthodoxie budgétaire se sont mis à aboyer: que faites-vous de la dette madame?”
- BalthamosDoyen
Pointàlaligne a écrit:Ascagne a écrit:Où sont passés les "plus jamais PS" d'antan ?
Là. Je suis là.
Dans le collège saccagé sous Mme Vallaud-Belkacem.
Je relativise grandement.
Hollande s'était attaqué au collège, le métier était plutôt préservé. Hollande avait l'honnêteté du projet.
Ici Macron s'est attaqué au lycée, au métier par une détérioration inédite des conditions de travail et dans une malhonnêteté impressionnante quand il (ou son ministre ) dit le contraire de ses actions dans les médias.
A mon sens, on est avec des faits alternatifs quand on entend le ministre et on constate sur le terrain.
- LefterisEsprit sacré
Moi aussi : saccage du collège, destruction de ma discipline et donc de mon métier, réforme du lycée dans les tuyaux (Blanquer casse encore plus, mais il suit une voie tracée), coups de couteaux dans le statut, territorialisation accentuée, PPCR, fin de la bi-admissibilité, baisse des indemnités, idée persistante de piéger les enseignants dans les établissements. Ils ont profité d'un électorat "captif" et peu méfiant pour cogner, ils ont nourri la macronie et préparé le terrain, comme les autres, au sort funeste de l'école républicaine. Voir des liste électorales avec leurs sbires me donne de l'urticaire, pas envie de réentendre ad nauseam les Meirieu, Dubet et Cie et autres opportunistes et profiteurs...Pointàlaligne a écrit:Ascagne a écrit:Où sont passés les "plus jamais PS" d'antan ?
Là. Je suis là.
Dans le collège saccagé sous Mme Vallaud-Belkacem.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
Lefteris a écrit:Moi aussi : saccage du collège, destruction de ma discipline et donc de mon métier, réforme du lycée dans les tuyaux (Blanquer casse encore plus, mais il suit une voie tracée), coups de couteaux dans le statut, territorialisation accentuée, PPCR, fin de la bi-admissibilité, baisse des indemnités, idée persistante de piéger les enseignants dans les établissements. Ils ont profité d'un électorat "captif" et peu méfiant pour cogner, ils ont nourri la macronie et préparé le terrain, comme les autres, au sort funeste de l'école républicaine. Voir des liste électorales avec leurs sbires me donne de l'urticaire, pas envie de réentendre ad nauseam les Meirieu, Dubet et Cie et autres opportunistes et profiteurs...Pointàlaligne a écrit:Ascagne a écrit:Où sont passés les "plus jamais PS" d'antan ?
Là. Je suis là.
Dans le collège saccagé sous Mme Vallaud-Belkacem.
A voir ici certains commentaires dont on ne sait si ils relèvent de l'aveuglement ou du militantisme, les chaines ne sont pas prêtes d'être brisées...
- JennyMédiateur
Balthamos a écrit:Je relativise grandement.Pointàlaligne a écrit:Là. Je suis là.Ascagne a écrit:Où sont passés les "plus jamais PS" d'antan ?
Dans le collège saccagé sous Mme Vallaud-Belkacem.
Hollande s'était attaqué au collège, le métier était plutôt préservé. Hollande avait l'honnêteté du projet.
Ici Macron s'est attaqué au lycée, au métier par une détérioration inédite des conditions de travail et dans une malhonnêteté impressionnante quand il (ou son ministre ) dit le contraire de ses actions dans les médias.
A mon sens, on est avec des faits alternatifs quand on entend le ministre et on constate sur le terrain.
+1.
Je n’avais pas vécu les modifications de convocations le dimanche soir pour le lundi ou le matin même en arrivant dans un centre d’examen sous Hollande par exemple. La réforme du lycée génère des contraintes fortes sur les emplois du temps, de plus en plus de travail, une dégradation des relations avec les parents… c’est à mon sens plus profond que celle du collège.
- BoubouleDoyen
Le parti-pris de Stéphane Soumier sur LCI à 19h35 le lundi 20 septembre : "oui, doublons le salaire des profs".
"Bien sûr que c'est une question d'argent."
"Vous doublez net de charges en 5 ans ceux qui sont dans les classes devant les élèves."
Je ne sais pas s'il y a un replay (bon, bien sûr il y a eu celui qui dit que ce n'est pas possible et celle qui dit que les allemands travaillent plus et avec moins de vacances).
"Bien sûr que c'est une question d'argent."
"Vous doublez net de charges en 5 ans ceux qui sont dans les classes devant les élèves."
Je ne sais pas s'il y a un replay (bon, bien sûr il y a eu celui qui dit que ce n'est pas possible et celle qui dit que les allemands travaillent plus et avec moins de vacances).
- Ramanujan974Érudit
Bouboule a écrit:Le parti-pris de Stéphane Soumier sur LCI à 19h35 le lundi 20 septembre : "oui, doublons le salaire des profs".
"Bien sûr que c'est une question d'argent."
"Vous doublez net de charges en 5 ans ceux qui sont dans les classes devant les élèves."
Je ne sais pas s'il y a un replay (bon, bien sûr il y a eu celui qui dit que ce n'est pas possible et celle qui dit que les allemands travaillent plus et avec moins de vacances).
Appliqué à la lettre, un enseignant gagnerait plus qu'un CDE, qu'un IPR, et même qu'un recteur !
Je demande à voir ça...
Notons en passant que "dans les classes devant les élèves", ça exclut les CPE et les profs doc.
- MalagaModérateur
Jenny a écrit:Balthamos a écrit:Je relativise grandement.Pointàlaligne a écrit:Là. Je suis là.Ascagne a écrit:Où sont passés les "plus jamais PS" d'antan ?
Dans le collège saccagé sous Mme Vallaud-Belkacem.
Hollande s'était attaqué au collège, le métier était plutôt préservé. Hollande avait l'honnêteté du projet.
Ici Macron s'est attaqué au lycée, au métier par une détérioration inédite des conditions de travail et dans une malhonnêteté impressionnante quand il (ou son ministre ) dit le contraire de ses actions dans les médias.
A mon sens, on est avec des faits alternatifs quand on entend le ministre et on constate sur le terrain.
+1.
Je n’avais pas vécu les modifications de convocations le dimanche soir pour le lundi ou le matin même en arrivant dans un centre d’examen sous Hollande par exemple. La réforme du lycée génère des contraintes fortes sur les emplois du temps, de plus en plus de travail, une dégradation des relations avec les parents… c’est à mon sens plus profond que celle du collège.
Je ne travaille pas en lycée donc je n'ai qu'un regard extérieur mais la réforme du lycée me parait effectivement épouvantable à vivre. La simple pression sur les notes avec le contrôle continu permanent me suffit à ne pas vouloir quitter mon collège.
En revanche, pour ma collègue de lettres classiques, dont le poste est en jeu chaque année (financer le latin ? Des groupes en sciences ? Des groupes en langues vivantes ? Prendre sur nos moyens pour créer une division supplémentaires ? Toutes ces propositions sont en concurrence et sont pourtant aussi utiles aux élèves les unes que les autres), cette réforme du collège a été profondément destructrice.
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- sifiÉrudit
J'ai la "chance" (sic) d'avoir vécu la réforme du collège ET celle du lycée (oui, veinarde je suis)... je crois que c'est largement comparable, sur des plans différents. Celle du collège a aussi imposé des contraintes fortes, entre diminution des horaires, travail imposé avec des collègues qu'on n'a pas choisi sur des thèmes artificiels... elle a mis beaucoup de pression.
Celle du lycée, pour d'autres raisons, crée aussi du travail supplémentaire et beaucoup de pression.
Je crois que le thème global est "mettons ces paresseux de profs au travail" et "faisons plus avec moins", les deux étant corrélés. Cela ne s'est pas fait de la même manière, mais le résultat est le même.
Celle du lycée, pour d'autres raisons, crée aussi du travail supplémentaire et beaucoup de pression.
Je crois que le thème global est "mettons ces paresseux de profs au travail" et "faisons plus avec moins", les deux étant corrélés. Cela ne s'est pas fait de la même manière, mais le résultat est le même.
- JennyMédiateur
J’ai vécu les deux aussi (et beaucoup plus mal vécu celle du lycée). Les ÉPI n’ont pas tellement perduré par exemple, j’ai l’impression d’une réforme du collège moins profonde que celle du lycée. Il y a effectivement en collège le massacre des lettres classiques.
En lycée, cette année, nos services ont encore évolué plusieurs semaines après la rentrée. On enlève une spé d’un côté, on en ajoute une, ça influe forcément sur le volume d’heures alloué à chaque matière. Le tout annoncé à la dernière minute (je plains très sincèrement aussi les perdirs…).
En lycée, cette année, nos services ont encore évolué plusieurs semaines après la rentrée. On enlève une spé d’un côté, on en ajoute une, ça influe forcément sur le volume d’heures alloué à chaque matière. Le tout annoncé à la dernière minute (je plains très sincèrement aussi les perdirs…).
- sifiÉrudit
Oui, les EPI ont disparu (on ne va pas les pleurer), mais j'ai bien plus mal vécu la réforme du collège que celle du lycée. Je pense que la réforme du collège a brisé le peu d'illusions qui me restaient et ça a été très dur...
Pour le lycée, comme je n'ai pas connu ce qui se faisait avant, c'est passé sans trop de difficultés (même si la liste des aberrations est sans fin...) et je crois que je suis devenue complètement blasée, comme si la réforme du collège avait cassé ma capacité à m'énerver.
Pour le lycée, comme je n'ai pas connu ce qui se faisait avant, c'est passé sans trop de difficultés (même si la liste des aberrations est sans fin...) et je crois que je suis devenue complètement blasée, comme si la réforme du collège avait cassé ma capacité à m'énerver.
- Pourquoi 3,14159Expert
Dommage pour nos salaires, elle propose de passer la vitesse sur l'autoroute à 110km/h.
_________________
"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum