Réforme de la réforme du BAC ou le nouveau "nouveau BAC"

Dans mon cas, ce sont surtout les collègues...

Tu réussis à faire tout cela dès le deuxième trimestre de seconde ?

le guide a écrit:Il importe donc de mettre en place des exercices complets dès le deuxième trimestre de seconde : les formats intermédiaires (rédaction d’un plan, d’une introduction, d’un paragraphe argumentatif) doivent être réservés au premier trimestre de seconde. […]

Les activités supports d’évaluation
- Dès le deuxième trimestre de seconde, les différents exercices des EAF doivent nécessairement être mis en place : contraction, essai, dissertation, commentaire, explication linéaire

Je veux bien te croire, mais pour ma part j'en suis incapable. D'ailleurs, cela voudrait dire au moins 12h de devoirs type bac, sur les 40 ou 44 qui nous sont dévolues dans le trimestre, sans compter l'évaluation de l'oral, sans compter les autres types d'exercices, plus les temps de reprise… On enseigne quand ? ter (je radote, je sais, mais là on est vraiment dans un bachotage redoutable, je trouve. En gros, on attend de nous un bac blanc par mois…)

Évidemment que non. Mais la seconde, tout le monde s’en fout en fait. L’idée c’est de mettre des bonnes notes pour le bac.

@uneodyssée : Une fois encore l'institution veut tout faire avec pas assez d'heures et se contredit elle-même, en français, je trouve. Il faut à la fois bachoter le plus vite possible, mais aussi ouvrir la culture générale, artistique et littéraire des élèves ; faire lire à ceux-ci le plus d'œuvres intégrales possible, mais aussi initier à pas moins de cinq exercices de type bac différents, revoir la grammaire ou l'approfondir - et tout cela avec un nombre d'heures réduits. Ma seconde est pour l'instant sympathique et attentive, mais ils écrivent (mal) à la vitesse d'escargots, ont probablement des lacunes vu leurs deux dernières années de collège, et la moitié de la classe a plus de 30 points fautes sur une dictée de rentrée aux difficultés surmontables... En somme, ça me laisse encore plus songeur que le programme d'avant la réforme.

Mais ça peut être aussi un choix d'équipe pédagogique. Je pense que si déjà un élève de seconde arrive en Première en se débrouillant en commentaire, c'est pas mal.

Mais justement : notre équipe a fait le choix de privilégier le commentaire en 2nde, comme commun aux deux filières ; or si le guide est contraignant, cela peut nous être reproché ! Ma crainte est qu'il n'acquière valeur d'évangile… Parce que va dire au CDE ou aux parents que les 2ndes on s'en fout…

Mais le CDE ou les parents de seconde viennent vous demander des comptes sur les secondes? Je crois qu'il faut aussi se détendre.

uneodyssée a écrit:Mais justement : notre équipe a fait le choix de privilégier le commentaire en 2nde, comme commun aux deux filières ; or si le guide est contraignant, cela peut nous être reproché ! Ma crainte est qu'il n'acquière valeur d'évangile… Parce que va dire au CDE ou aux parents que les 2ndes on s'en fout…

Le guide de l'IG n'a aucune valeur réglementaire. Mais le problème tient dans le fait que chaque lycée doit élaborer son projet local d'évaluation (et on imagine bien les CDE se fonder sur ce guide), lequel doit être ensuite voté par le Conseil d'administration.

Le Snes vient de publier son "guide syndical" concernant tout cela : https://www.snes.edu/article/controle-continu-projet-evaluation-guide-syndical/

Effectivement le guide n'a pas de valeur règlementaire.
Comme vous le faites remarquer, en revanche, il faudra une validation par le conseil pédagogique du dispositif, qui sera ensuite présenté (et non pas mis au vote) au CA. La différence est d'importance.
Pour être complet c'est le volet absentéisme du dispositif qui devra être présenté pour vote au CA puisqu'il devra s'intégrer au Règlement Intérieur (et donc préalablement réunion du CVL; de la Commission Permanente).

L'évaluation est une chose qui touche au coeur de métier de professeurs, c'est donc un sujet à aborder avec diplomatie, en louvoyant entre la Liberté Pédagogique et la nécessité affirmée dans les textes d'une entente collégiale. C'est aussi quelque chose à prendre avec attention, il est regrettable que le calendrier soit tendu à ce point.
A titre personnel je pense que ce protocole, établi simplement et pragmatiquement peut protéger les professeurs de toute velléité contestatrice d'autres partenaires. Il me semble raisonnable de pouvoir arrêter des protocoles simples et lisibles, je suis en particulier intéressé par le volet expérimental à prendre en compte.
Il était évident que la bascule du bac en contrôle continu interrogerait les pratiques d'évaluation (il n'y a qu'à entendre quelques pesants silences en conseil de classe lorsque vient le cas de M. X ou Mme Y, qui depuis des années note consciencieusement toutes ses classes quatre à cinq points en dessous de la moyenne de ses collègues). le bac en contrôle final permettait à ces professeurs de ne pas être exposés à des remarques insistantes, encore que Parcoursup puisse parfois interroger...
Bref, une occasion de se poser et de réfléchir ensemble, deux demi-journées banalisées c'est plutôt une bonne chose ! Le dispositif présenté dans ce texte est plutôt simple, et devrait permettre des adaptations locales.

Jim Prideaux a écrit:Effectivement le guide n'a pas de valeur règlementaire.
Comme vous le faites remarquer, en revanche, il faudra une validation par le conseil pédagogique du dispositif, qui sera ensuite présenté (et non pas mis au vote) au CA. La différence est d'importance.
Pour être complet c'est le volet absentéisme du dispositif qui devra être présenté pour vote au CA puisqu'il devra s'intégrer au Règlement Intérieur (et donc préalablement réunion du CVL; de la Commission Permanente).

L'évaluation est une chose qui touche au coeur de métier de professeurs, c'est donc un sujet à aborder avec diplomatie, en louvoyant entre la Liberté Pédagogique et la nécessité affirmée dans les textes d'une entente collégiale. C'est aussi quelque chose à prendre avec attention, il est regrettable que le calendrier soit tendu à ce point.
A titre personnel je pense que ce protocole, établi simplement et pragmatiquement peut protéger les professeurs de toute velléité contestatrice d'autres partenaires. Il me semble raisonnable de pouvoir arrêter des protocoles simples et lisibles, je suis en particulier intéressé par le volet expérimental à prendre en compte.
Il était évident que la bascule du bac en contrôle continu interrogerait les pratiques d'évaluation (il n'y a qu'à entendre quelques pesants silences en conseil de classe lorsque vient le cas de M. X ou Mme Y, qui depuis des années note consciencieusement toutes ses classes quatre à cinq points en dessous de la moyenne de ses collègues). le bac en contrôle final permettait à ces professeurs de ne pas être exposés à des remarques insistantes, encore que Parcoursup puisse parfois interroger...
Bref, une occasion de se poser et de réfléchir ensemble, deux demi-journées banalisées c'est plutôt une bonne chose ! Le dispositif présenté dans ce texte est plutôt simple, et devrait permettre des adaptations locales.

Moi j'aurais aimé que cela soit plutôt l'occasion pour M. X ou Mme Y de questionner pourquoi nombre de leurs collègue pratiquent la même évaluation que celle de l'école des fans...

Le point qui me semble infaisable en lettres sans allègement des programmes, c'est d'avoir une note d'oral (qui ne soit pas seulement une note de participation) pour chaque période.
Ce qui me semblerait normal, c'est que tout au long de l'année s'appliquent les mêmes consignes qu'au bac : tu triches, tu as zéro ; tu étais absent pour une raison médicale, tu as une session de rattrapage. Et... aucune contestation de la note n'est possible sauf s'il y a eu un problème technique (par exemple une copie pas lue entièrement).

Les IPR nous ont envoyé le guide !
Alors qu'un doux silence a accompagné le nouveau bac et la gestion de la pandémie, tout à coup ils apparaissent nous promettant "Nous reviendrons prochainement vers vous pour vous accompagner dans la mise en œuvre de ces nouvelles modalités d’évaluation. "
Je redoute le pire...

En HLP, les petits chefs s'en sont donné à coeur joie : 4 notes par trimestre dont une d'oral (et par matière) ... Les élèves auront droit à plus d'évaluations que de cours, mais bon, c'est quand même cela l'essentiel, produire des notes.

TFS a écrit:

Jim Prideaux a écrit:Effectivement le guide n'a pas de valeur règlementaire.
Comme vous le faites remarquer, en revanche, il faudra une validation par le conseil pédagogique du dispositif, qui sera ensuite présenté (et non pas mis au vote) au CA. La différence est d'importance.
Pour être complet c'est le volet absentéisme du dispositif qui devra être présenté pour vote au CA puisqu'il devra s'intégrer au Règlement Intérieur (et donc préalablement réunion du CVL; de la Commission Permanente).

L'évaluation est une chose qui touche au coeur de métier de professeurs, c'est donc un sujet à aborder avec diplomatie, en louvoyant entre la Liberté Pédagogique et la nécessité affirmée dans les textes d'une entente collégiale. C'est aussi quelque chose à prendre avec attention, il est regrettable que le calendrier soit tendu à ce point.
A titre personnel je pense que ce protocole, établi simplement et pragmatiquement peut protéger les professeurs de toute velléité contestatrice d'autres partenaires. Il me semble raisonnable de pouvoir arrêter des protocoles simples et lisibles, je suis en particulier intéressé par le volet expérimental à prendre en compte.
Il était évident que la bascule du bac en contrôle continu interrogerait les pratiques d'évaluation (il n'y a qu'à entendre quelques pesants silences en conseil de classe lorsque vient le cas de M. X ou Mme Y, qui depuis des années note consciencieusement toutes ses classes quatre à cinq points en dessous de la moyenne de ses collègues). le bac en contrôle final permettait à ces professeurs de ne pas être exposés à des remarques insistantes, encore que Parcoursup puisse parfois interroger...
Bref, une occasion de se poser et de réfléchir ensemble, deux demi-journées banalisées c'est plutôt une bonne chose ! Le dispositif présenté dans ce texte est plutôt simple, et devrait permettre des adaptations locales.

Moi j'aurais aimé que cela soit plutôt l'occasion pour M. X ou Mme Y de questionner pourquoi nombre de leurs collègue pratiquent la même évaluation que celle de l'école des fans...

Clairement. J'aimerais savoir par quel miracle les moyennes des spécialités sont mirifiques dans des classes objectivement pas au niveau.

Ruthven a écrit:En HLP, les petits chefs s'en sont donné à coeur joie : 4 notes par trimestre dont une d'oral (et par matière) ... Les élèves auront droit à plus d'évaluations que de cours, mais bon, c'est quand même cela l'essentiel, produire des notes.

Impossible en deux heures. De toutes façons ce truc n'est qu'indicatif. Donc ...
.

Idem en spé HGGSP 1ère où ils doivent avoir 1 note d'oral par trimestre! Ils sont 35! N'importe quoi. Je sens que ça va être encore être la lutte au bahut. Pas tellement dans l'équipe, mais avec d'autres disciplines et avec le CDE qui essaye d'embrouiller ceux qui ne se renseignent pas.

J'ai lu les compte rendus du SNES et du snalc. Rester très vague, très général, ne pas noter de nombre de devoirs ni leur forme. Ne pas faire voter au CA, ne tien inscrire dans le règlement intérieur. C'est ahurissant tout de même cette attaque insidieuse de notre liberté pédagogique, à l'initiative d'un syndicat qui plus est. Tout ça est complètement irréalisable en deux heures par semaine et je ne parle pas de la seconde où. tous les exercices sont censés être maîtrisés au deuxième trimestre et évalués bien sûr.. C'est tout simplement delirant. Mais qui a pondu ce truc ? On doit vraiment réagir dans nos établissements pour mettre un frein à tout ça et collectivement.

En réponse à quelques remarques l'établissement que je dirige actuellement n'est pas précisément renommé pour sa mansuétude dans la notation, et envoie tous les ans plus de soixante élèves dans les grosses CPGE parisiennes et assimilées , M. X ou Mme Y sont connus comme le loup blanc de leurs collègues.
La question de l'évaluation est bien trop importante pour être expédiée, et la liberté pédagogique de l'enseignant est absolument polysémique....

Jim Prideaux a écrit:En réponse à quelques remarques l'établissement que je dirige actuellement n'est pas précisément renommé pour sa mansuétude dans la notation, et envoie tous les ans plus de soixante élèves dans les grosses CPGE parisiennes et assimilées , M. X ou Mme Y sont connus comme le loup blanc de leurs collègues.
La question de l'évaluation est bien trop importante pour être expédiée, et la liberté pédagogique de l'enseignant est absolument polysémique....

Mais Mme Y existe-t-elle réellement, ou est-elle une légende urbaine destinée à justifier une réforme contraignant les profs ? Parce qu'en une vingtaine d'années de carrière dans divers établissements, le ou la prof qui note systématiquement cinq points en dessous des autres, je ne l'ai jamais rencontré, y compris chez les collègues qui se vantent de leur propre sévérité (ou du prestige de leur établissement, comme ici).

Prezbo a écrit:

Jim Prideaux a écrit:En réponse à quelques remarques l'établissement que je dirige actuellement n'est pas précisément renommé pour sa mansuétude dans la notation, et envoie tous les ans plus de soixante élèves dans les grosses CPGE parisiennes et assimilées , M. X ou Mme Y sont connus comme le loup blanc de leurs collègues.
La question de l'évaluation est bien trop importante pour être expédiée, et la liberté pédagogique de l'enseignant est absolument polysémique....

Mais Mme Y existe-t-elle réellement, ou est-elle une légende urbaine destinée à justifier une réforme contraignant les profs ? Parce qu'en une vingtaine d'années de carrière dans divers établissements, le ou la prof qui note systématiquement cinq points en dessous des autres, je ne l'ai jamais rencontré, y compris chez les collègues qui se vantent de leur propre sévérité (ou du prestige de leur établissement, comme ici).

Par contre, des collègues qui notent 5 points au dessus, faussant les moyennes et rendant possibles des passages en première générale farfelus, j'en ai vus.

Catalunya a écrit:

Prezbo a écrit:

Jim Prideaux a écrit:En réponse à quelques remarques l'établissement que je dirige actuellement n'est pas précisément renommé pour sa mansuétude dans la notation, et envoie tous les ans plus de soixante élèves dans les grosses CPGE parisiennes et assimilées , M. X ou Mme Y sont connus comme le loup blanc de leurs collègues.
La question de l'évaluation est bien trop importante pour être expédiée, et la liberté pédagogique de l'enseignant est absolument polysémique....

Mais Mme Y existe-t-elle réellement, ou est-elle une légende urbaine destinée à justifier une réforme contraignant les profs ? Parce qu'en une vingtaine d'années de carrière dans divers établissements, le ou la prof qui note systématiquement cinq points en dessous des autres, je ne l'ai jamais rencontré, y compris chez les collègues qui se vantent de leur propre sévérité (ou du prestige de leur établissement, comme ici).

Par contre, des collègues qui notent 5 points au dessus, faussant les moyennes et rendant possibles des passages en première générale farfelus, j'en ai vus.

Oui, c'est plutôt dans ce sens que ça marche. de toute façon en LV avec nos grilles, il faut se lever de bonne heure pour mettre une mauvaise note.

Dans le document du SNALC est évoqué un vote en CA. Or le texte parle seulement de présenter le projet en CA. Qu’en est-il exactement ?

mathmax a écrit:Dans le document du SNALC est évoqué un vote en CA. Or le texte parle seulement de présenter le projet en CA. Qu’en est-il exactement ?

Le document doit être présenté au CA mais ne fait pas l'objet d'un vote. C'est pourquoi, de mémoire, le SNES recommande de refuser toute inscription au règlement intérieur, qui, lui, est voté.
Donc non, il faut absolument refuser qu'un vote soit réalisé.
Et faire une motion, évidemment.

Clecle78 a écrit:J'ai lu les compte rendus du SNES et du snalc. Rester très vague, très général, ne pas noter de nombre de devoirs ni leur forme. Ne pas faire voter au CA, ne tien inscrire dans le règlement intérieur. C'est ahurissant tout de même cette attaque insidieuse de notre liberté pédagogique, à l'initiative d'un syndicat qui plus est.  Tout ça est complètement irréalisable en deux heures par semaine et je ne parle pas de la seconde où. tous les exercices sont censés être maîtrisés au deuxième trimestre et évalués bien sûr.. C'est tout simplement delirant. Mais qui a pondu ce truc ? On doit vraiment réagir dans nos établissements pour mettre un frein à tout ça et collectivement.

Lequel ? Dans quelle circonstance ?

D'après le SNES il s'agit d'une demande de l'Unsa.

Merci, en effet j’ai été voir sur leur site :

SGEN a écrit:      Simplifier le contrôle continu au baccalauréat doit être l’occasion d’améliorer sa fiabilité et son équité tout en protégeant la diversité des pratiques pédagogiques. Cela passe par un travail collectif dans les conseils d’enseignement pour identifier les exigences et les souplesses indispensables qui doivent être partagées par tous.
De ces réflexions doit découler un projet d’évaluation validé par le conseil pédagogique et présenté en conseil d’administration.
C’est ce que nous avons défendu et qui a été retenu par la direction de l’enseignement scolaire.